Harmonia-lanta [Terminé]

Cette jungle luxuriante me fatiguait déjà, la randonnée qui m'attendait n'avait pas commencée que j'en avais déjà marre. Cette compétition idiote me fait perdre mon temps mais l'or me fait défaut, j'en aurai besoin si je tiens à mon voyage. En descendant du bateau les explications de l'homme ailé me revinrent, suivre une rivière en évitant les monstres... C'est une promenade de santé...

Si au moins j'avais la chance d'être seul, il fallait que je me fasse chaperonner par cet homme gras et stupide qui se ballade fièrement avec sa "caméra". J'espère pour lui qu'il sera silencieux sinon les créatures de la jungle ne seront pas ses seuls problèmes. Je me força un chemin dans la broussaille sans tenir compte de mes concurrents et de l'imbécile qui me suivait avec sa machine. Mon manteau partait en lambeau dans les buissons épineux, la prime à intérêt à valoir la tâche. J'ai rejoins un cour d'eau après une marche éprouvante, sûrement celui que je dois suivre pour arriver de l'autre côté du lac. Je m'avançais en suivant la rivière des yeux en priant m'aventurer du bon côté.

J'aurai du tenir compte des avertissements de l'organisateur, n'en faisant qu'à ma tête j'ai marché trop près de l'eau, ma présence à incitée une créature à venir me taquiner. Se tenant sur ses deux pattes arrières, ce monstre reptilien qui faisait presque ma taille semblait s'intéresser à ma chair. Le cameraman fut le premier à hurler, pointant son engin vers moi en s'accroupissant sur la terre boueuse. La créature grogna en se faisant les dents sur le gantelet que j'avais à ma main droite, de l'autre je lui donna un crochet sur le côté de sa tête en enfonçant mon poing dans son œil jaunâtre. La bête poussa un dernier cri de douleur en se jetant en arrière dans un cri douloureux, sa vie s'estompa une fois le bestiaux empalé sur mon bras.

Le cameraman restait à terre, se remettant de ses émotions. Je l'ai empoigné pour le relever en lui jetant un regard glacé. A deux doigts de faire tomber sa caméra sous la surprise, il s'épousseta et me suivit dans le silence absolu. En m'éloignant du bord de l'eau j'ai marché une bonne demi-heure jusqu'à rejoindre le côté ouest du lac. J'étais soulagé en voyant l'ange sur place, inquiet d'être partit dans le mauvais sens. A voir mon compagnon je pense qu'il aurai bien voulu faire une pause en chemin. Il était tout rouge et la sueur faisait briller son crâne dégarni, il n'a pas osé faire une pause en chemin. Je l'aurai massacré s'il en avait eu le culot.

Je m'avançais vers l'homme ailé en redressant mon manteau déchiré, espérant recevoir une somme récompensant ce fatiguant trajet.