Une ombre dans les ombres [Terminé]

La lumière...Elle ne se souvenait que de la lumière. Que c'était il passer avent ? Espériane ne se souvenait que très vaguement. Elle marchait dans les plaine désoler d'Umbra quand soudain il eut cette lumière...Tout était vague dans son esprit, elle ne se rendait même pas encore compte de ce qui lui arriver. Elle tentait de se souvenir de ce qui c'était passer, quand soudain tout lui revint. Une lumière aveuglante surgissant de nulle part l'avait entourée, l'emportant ainsi dans un endroit inconnu entouré de nuage et de brouillard. Peu à peu, apparut devant elle une silhouette à l'aspect humaine, une jeune femme cachant une partie de son visage dans son col. Ses cheveux violet clair virevoltent dans la douce bise qui s'était levée, cependant, une seule chose l'eut obsède, son regard... Ses yeux d'un vert intense semblent la pénétrer au plus profond d'elle, mais avant que elle n'eut put dire quoique ce soit, cet être étrange s'approche d'elle et lui murmura ces quelques mots :

"Le passage entre les mondes a été ouvert... Mettant ainsi en péril le trésor de ce monde. Tout habitant, peuple de ce monde a été transféré dans le monde originel qu'est : Harmonia. Toi Espériane Bréséliande, du peuple d'Umbra, tu te dois de ramener l'équilibre entre les différents mondes.... Tu peux maintenant passer comme bon te semble à travers chaque peuple... Mais gars aux représailles de ton camp si tu dévies de ton chemin ..."

Les paupières de la jeune femme se fermèrent gentiment après ses paroles laissant entendre un petit ricanement. Celle-ci s'approcha de plus en plus d'Espériane commençant à tournoyer tout autour d'elle emmenant avec elle une nouvelle vague de lumière aveuglante. Et quand Espériane avait retrouvé ses esprits elle était là. Tiens ! D'ailleurs où était elle ? Une vague odeur de mort et de renfermer et un sentiment de puissance oppressant assaillirent alors la jeune femme qui tenter de savoir où elle était. Elle regarda autour d'elle et reconnu les trait d'un mausolée...Parfait comme endroit pour une créature de son genre. Mais alors qu'elle reprenait pied un bruit la fit sursauter. Prenant sa faux en mains, elle se retourna vers l'origine du bruit, l'entrée, et dit de sa voie claire et légèrement plaintive.

"Qui va là?"

Espériane n'attendait pas vraiment de réponse, mais il faillait bien tester une approche, et c'était la plus simple.

Quand Serena put rouvrir les yeux, elle les écarquilla bien franchement.
Incrédule, elle baissa la capuche de son manteau et regarda autour d’elle.
Les montagnes glaciales perdues dans le blizzard et les ténèbres avaient laissé place à une immense vallée où se dressaient des pierres majestueuses à perte de vue dans la lumière du coucher du soleil.
Le seul bâtiment construit de main humaine semblait être un mausolée non loin d’elle.
Un instant, la jeune fille se demanda si elle ne rêvait pas mais des piaillements suraigus en provenance de la chouette qui s’agitait dans sa sacoche lui firent comprendre que c’était bien réel.

Avec douceur, elle tira l’animal de sa sacoche et le tint avec autant de fermeté que de douceur.
Lentement, elle l’examina et découvrit une blessure assez profonde sous son aile gauche et sur son flanc, certainement là où l’oiseau avait heurté le rocher dans les montagnes.
Elle fouilla dans les plantes de sa sacoche que l’oiseau avait un peu malmenées et en tira des feuilles de sauge.
Elle les malaxa dans son pilon pour déposer les feuilles broyées sur les plaies avant de les bander avec les déchirures d’un linge blanc qui tiendraient en place la mixture aux propriétés antiseptiques.

Serena rangea ces quelques affaires dans la sacoche mais désormais la chouette refusait obstinément de rentrer à l’intérieur malgré le fait qu’elle ne puisse voler dans l’immédiat.
La jeune fille poussa un soupir résigné avant de placer l’oiseau sur son épaule gauche.
L’animal se montra hésitant quelques instants, hochant la tête pour l’observer de ses yeux dorés, mais apparemment il finit par trouver ce perchoir inhabituel à son goût car il ne bougea plus.
Cette fois, un sourire désabusé s’afficha sur le visage de Serena alors que la chouette toute aussi blanche qu’elle s’apaisait enfin en hululant doucement.

- Je ne sais pas exactement ce que tu es mais on peut dire que tu es têtue !...

Le jour descendait rapidement et elle ne voyait pas d’autre abri que le mausolée à proximité.
Il fallait bien dire que son escapade dans les Montagnes de Glace l’avait fatiguée et le fait qu’elle ignorait où elle était de nouveau n’avait rien de rassurant.
La clarté du ciel lui faisait penser qu’elle ne pouvait être dans ce monde de ténèbres légendaire qu’était Umbra mais cette vallée ne ressemblait à aucun endroit dont elle aurait pu entendre parler sur Lumina.
Serait-elle encore sur Harmonia et, si oui, où était-elle encore tombée ?
Elle approchait de l’entrée du mausolée dans le tintement des clochettes de son Naginata, la chouette sur son épaule, quand soudain une voix retentit à l’intérieur de l’édifice.

- Qui va là ?

Serena approcha avec prudence, y-avait-il un gardien dans ce temple qui semblait abandonné ?
Elle n’était plus qu’à un pas de la porte quand la blanche jeune fille se figea soudain.
Dans la lueur rougeoyante du soleil couchant apparaissait une femme qui semblait être le négatif de ce qu’elle était.
Autant la jeune fille était petite, frêle et immaculée, la femme qui se tenait face à elle, armée d’une gigantesque faux, était grande, élancée et ténébreuse.
Chose dérangeante, toutes deux présentaient des yeux couleur rubis mais la Luminienne devinait une certaine crainte dans ceux de la femme aux cheveux de jais face à elle et aussi une immense tristesse qu’elle n’expliquait pas.
D’apparence, la blanche jeune fille savait qu'elle n’était pas une menace mais elle préféra se montrer prudente devant l’inconnue.

- Je me nomme Serena. Je voudrais simplement passer la nuit dans cet endroit...

La Luminienne n’était pas de nature belliqueuse, elle n’avait aucune intention de se battre quelque soit la nature de cette ténébreuse jeune femme à l’intérieur du mausolée.
Le jour descendait sur la Vallée des Mégalithes et elle commençait sincèrement à se sentir lasse à force de ces étranges déplacements.
Et, à vrai dire, elle préférait passer la nuit dans l’enceinte de pierres du mausolée plutôt qu’au beau milieu de cette vallée, à la merci du premier prédateur venu.

[désoler du retard ! je devait faire de trois truc ce matin!^^]

La silhouette qui apparut face à Espériane ne sembler pas trop dangereuse. Quand la lumière se fit sur la jeune fille, la demi-démone put voir qui se trouver face à elle. Ainsi donc, une jeune femme au physique assez frêle et délicat, armée d'une étrange arme inconnu de l'Umbrienne et avec un volatile des plus singulier se tenait dans l'ouverture du mausolée. La voie de la jeune femme noter une pointe de stresse dut sans doute à l'inconnu de ce qui lui fessait face. Espériane planta alors son regard rubis délavé dans celui rubis sanglant de la jeune fille. La présentation de Serena faite, Espériane sourire avec un air triste et se présenta a son tour, reposant sa fidèle faux dans son attache sur son dos.

"Enchantée jeune Serena ! Je suis Espériane Bréséliande du clan Droguemar de peuple d’Umbra ! Je ne cherche nulle querelle, et me ferait un plaisir de partager ces lieux pour y passer la nuit !"

Espériane qui était resté tout de même un peut dans l'ombre s'avança dévoilant ainsi ses bras démoniaque. Tendant sa mains gauche pour les salutations, elle fut un peut surprise, et surtout blesser de voir la chouette de Serena prendre peur se s'excitée a nouveaux. Elle perdit alors son sourire et retrouva son éternelle aire triste. Sa mains droite se serra alors qu'elle attendait la réaction de la maitresse de l'animale. Bien qu'elle sache que la peur de cette animale soit le fruit d'une incompatibilité entre sa propre nature et l'instinct de la chouette, elle avait était blesser au plus profond d'elle. Ses ailes fessait de petit rond n'étant pas encore totalement désengourdie du voyage des plus étrange qu'elle venait de faire...et ses chaine semblait lui pesait très lourd, comme lorsqu'elle avait croisé le fer avec un ange émissaire des contrée de Luminia. Un instant Espériane se demander si cette jeune fille n'était pas de ces lieux bénit, et si elle ne tombée pas dans un vulgaire pige.

A peine Serena s’était-elle présentée que son interlocutrice sembla rassurée et elle rengaina son immense faux dans son dos tandis qu’un léger sourire triste se dessinait enfin sur son beau visage.

- Enchantée jeune Serena! Je suis Espériane Bréséliande du clan Droguemar de peuple Umbrien ! Je ne cherche nulle querelle et me ferais un plaisir de partager ces lieux pour y passer la nuit !

Jeune... La blanche apparition avait peut-être vu plus de printemps que la ténébreuse et plantureuse jeune femme qui lui faisait face.
Toutefois, quand Espériane s’avança vers elle, la Lucinienne devait bien s’avouer qu’elle n’avait jamais vu un tel être dans sa longue vie.
Les bras de l’Umbrienne étaient recouverts d’une carapace noire et étincelante, des chaînes crochées dans sa chair apparaissaient ça et là.
Deux ailes de corbeau jaillissaient de ses omoplates et la main qu’elle tendait vers elle ne présentait que quatre doigts griffus à l’image de serres.
Instinctivement, la chouette blanche s’agita sur son épaule, battant de sa seule aile valide pour montrer qu’elle était effrayée.
Par l’apparence d’Espériane ou par la puissance que le mausolée semblait dégager ?
Serena posa une main apaisante sur l’animal.

- Du calme...

La jeune fille avait bien remarqué que le maigre sourire sur le visage d’Espériane s’était effacé devant la peur manifeste de l’oiseau.
Certes, l’Umbrienne était étrange mais elle ne l’était pas moins.
Combien de fois sa chevelure immaculée, sa peau d’albâtre, ses yeux incandescents et surtout le fait que les années passent sur elle sans en laisser l’empreinte avaient-ils attiré l’œil de la populace et suscité, au choix, leur vénération, leur peur ou leur moquerie ?
Sans hésitation, elle tendit sa main blanche et délicate pour serrer fermement celle, noire et acérée, de la jeune femme ténébreuse.

- Enchantée Espériane.

Elle accompagna ces quelques mots d’un léger sourire réconfortant avant de relâcher la prise de mains pour pénétrer de quelques pas avant dans le mausolée.
La lumière du soleil décroissait rapidement au-dehors et elle s’approcha d’un mur gravé de quelques mots qu’elle pouvait décrypter.

- ...réceptacle des âmes des anciens qui s’allièrent en Harmonia pour... Je ne peux pas lire plus avant, c’est à demi-effacé...

Serena releva ses yeux couleur rubis vers l’Umbrienne, elle devait lui expliquer sa raison ici.

- Je suis désolée, cet endroit ne m’est pas plus familier qu’à toi apparemment. Je viens d’un monde que l’on nomme Lucina et, apparemment, tout comme toi, quelque esprit m’a attiré en cet endroit précis d’Harmonia, ce mausolée qui semble rassembler les âmes de mystérieux anciens...

Le bâtiment semblait immense et son apparence ancienne intriguait la Lucinienne mais elle était trop fatiguée dans l’immédiat pour l’explorer.
Et puis, sans doute n’était-il pas prudent de se prêter à ce genre d’exercice en pleine nuit.
Sur le mur, elle avisa nombre de racines rendues sèches car mortes depuis longtemps.
Elle en arracha une belle petite quantité qu’elle plaça derrière un mur à l’abri du vent, rassembla quelques feuilles mortes dessous et alluma le tout avec une petite pierre à briquet qui ne quittait jamais sa poche.
Elle déposa la chouette à quelques pas d’elle et souffla sur le feu jusqu’à ce qu’il est pris.
Nul doute qu’un foyer qui les réchaufferait les aiderait à lier la conversation.
Du moins, c’est ce qu’elle espérait.

Le comportement calme et sereine que la Lucienne avait eut en voyant l'apparence des plus singulière fit comprendre qu'elles avaient toute deux connu le même climat...enfin c'est ce qu'elle croyait. Car là ou Serena avait eut mélange de peur et de respect, Espériane n'avait eut que peur et haine. Mais ce qui étonnée la jeune Umbrienne soit que la frêle Serena eut connut cela, car chez elle la couleur de peaux et de cheveux qu'arborée la jeune demi-elfe était monnaie courante... Mais la similitude qu'elle avait dans leur passé rendit cette demoiselle aux origines si différente de notre Espériane plus proche, comme une amie. Mais pour l'heure le cœur figé de la jeune femme ne pouvait voire la situation ainsi.
Serena se mit à traduire les inscriptions qui décorées les murs, une traduction fidèle de ce que pouvait lire toutes personne n'ayant jamais connut cette force. Espériane savait que l'énergie qui résider en ces lieux était proche de celle des esprits, mais après tout, anges et démons sont des formes proche des esprits, et pour l'heure son héritage lui disait de respecter ces lieux car ils étaient emprunt d'un force qu'elle ne pourrait jamais égaler...enfin sur un plan théorique.
Mais alors qu'Espériane tenter de lire d'autre inscription, une vague sensation de chaleur et une faible lumière naquit dans son dos. La surprise lui fit avoir un réflexe si vif que sa cape, masquant en parti son corps et protégeaient ses ailes si peut naturel tomba au sol, laissant Espériane, une main sur sa faux face à une Serena sans doute surprise et surtout sans aucun artifice pour masquer sa nature démoniaque. Ses ailes de cordeaux battaient légèrement signe de son anxiété. Elle fit un petit sourire gêner et se relâchent dit alors sur un ton d'explication.

"Excuser moi pour cette réaction si peut engageante, mais venait du royaume des ténèbres.... et issu des entrailles d'un être de ces même ténèbres, la seule lumière que je voyait dans mon enfance était celle d'anges venu tuer la demi-démone que je suis! Ainsi il m'est venu une antipathie de la lumière...surtout quand elle prend sa naissance dans mon dos."

Espériane revint à ses inscriptions tout en souriant discrètement. Elle se disait que cette jeune femme venant du monde le plus anti-polaire que le sien devait la trouvée étrange, mais c'est aussi ce qu'elle ce disait à son sujet à elle. Après tout, une demoiselle si faible qui prend sous sa protection un animale blesser qui ne semble pas lui être fidèle pouvait sembler étrange à une femme ayant connu toute sa vie la haine, la colère et la guerre. Mais dans un coin de son esprit Espériane se disait qu'elle pourrait profiter de cette soirée pour en apprendre plus sur ce monde qui lui sembler être le paradis dont elle rêver depuis si longtemps.

Les racines sèches venaient juste de s’enflammer qu’Espériane se retourna si brusquement que sa cape tomba sur le sol et elle porta instinctivement l’une de ses mains à la faux dans son dos.
Son visage arborait une expression tendue jusqu’à ce que ses yeux rouge pâle se posent sur le foyer et elle afficha alors un léger sourire gêné.

- Excusez-moi pour cette réaction si peu engageante mais venant du royaume des ténèbres... et issue des entrailles d'un être de ces mêmes ténèbres, la seule lumière que je voyais dans mon enfance était celle d'anges venus tuer la demi-démone que je suis ! Ainsi il m'est venu une antipathie de la lumière...surtout quand elle prend sa naissance dans mon dos.

Serena haussa les épaules comme si sa réaction vive n’avait pas beaucoup d’importance et lui adressa un sourire compréhensif.

- Je comprends...

Elle attisa légèrement les flammes et ramassa de nombreuses racines mortes afin d’avoir de quoi entretenir le petit feu pour la nuit.
Un couinement se fit entendre dans les ténèbres un peu plus loin : elle plissa les paupières pour voir dans la pénombre qui gagnait le bâtiment vu que le soleil passait sous l’horizon.
Dans une fissure du mur, la chouette blanche avait apparemment délogée une souris et déjà il n’y avait plus que la queue frétillante du rongeur qui dépassait du bec coloré.

- Eh bien... Au moins, cet oiseau sait chasser...

Serena ramena son petit fagot auprès du feu de bois et s’assit sagement en tailleur.
Elle déposa son Naginata et sa sacoche pleine de simples à ses cotés.
Puis elle se mit à observer son étrange compagne d’infortune et elle se décida à briser le silence qui s’installait dans le mausolée avec la nuit.

- Dans mon monde (elle attendit qu’Espériane se tourne vers elle pour poursuivre), les mères disent à leurs enfants que s’ils ne rentrent pas avant la nuit, les Karasu-Tengu viendront les prendre. Ce sont des créatures mi-hommes mi-corbeaux comme leur nom l’indique... Tu as l’air d’appartenir à cette famille de démons...

Ce n’était pas un sarcasme ni même une remarque méchante mais juste une constatation.
Il y avait trop de similitude entre la ténébreuse Espériane et les descriptions des Karasu-Tengu que l’on faisait dans les contes de Lucina pour que ce ne soit qu’une coïncidence.
Serena ramena ses jambes vers elle, les entoura de ses bras et posa sa tête sur ses genoux.
Les flammes du feu de racines se reflétaient, dorées et rougeoyantes tour à tour, dans ces yeux incandescents.

- Tu te dis demi-démone... Ca veut donc dire que tu connais tes deux parents. Je n’ai malheureusement jamais eu cette chance...

Qu’était-elle ? Cette question l’avait toujours taraudée.
Sa mère était tout ce qu’il y a de plus humaine mais qu’était ce père qui n’avait fait que l’engendrer avant de disparaître sans laisser de trace ?
Elle lui devait cette étrange apparence immaculée, ses yeux de braise et surtout cette jeunesse qui semblait éternelle.
Malheureusement, jamais elle n’avait obtenu de réponse à cette question et qui sait même si elle en obtiendrait un jour ?...

La nuit et sa douce mélodie se posée lentement au tour des deux jeunes femmes. En Umbra c'était le seul moment de la journée où Espériane pouvait être en paix, cela uniquement car elle ne croiser personne d'autre que les animaux de la nuit. Combien de soirée elle eut passé en compagnie des loups des steppes ? Et combien de foi avait elle compter les nouvelles chauves-souris qui venait des montagnes prêt du village ? Elle savait le nom de toutes ces créature, et même parfois leur véritable nom et pas ceux donner par ces hommes saut qu'était son peuple. Pour tout dire, la nuit était sans doute le seul moment où Espériane était heureuse depuis les événements de ces dix ans.
Mais alors qu'elle écouter le chant lointains d'une meute se mettant en chasse, sa compagne de soirée lui adressa la parole. Espériane se retourna alors, seul ses yeux rubis luisait grâce au rougeoiement du feu, la jeune femme ayant choisit de rester dans la pénombre du mausolée. La remarque de la jeune femme sur son peuple fit sourire la démone, car ce n'était pas qu'une légende. Espériane avait déjà profité de cette brèche entre les deux monde pour voir ce qui se passer. Seuls les membres de sa race pouvaient l'emprunter, et elle vit donc les femme de son sang prendre les enfants égarés dans la nuit pour les précipiter dans les ténèbres. La suite de la remarque de Serena fit naitre un autre sourire, car elle n'avait nulle haine, ni agressivité dans cette remarque, juste un constat simple et fondé. Espériane répondit alors à la question muette de la Lucienne.

"Oui ! Je fais parti de ce peuple ! Feut ma mère fesait parti de cette race maudite...d’ailleur cette faux fut le sienne avent qu'elle ne perde face à feut mon père ! Et sache que ce n'est pas qu'une légende ! Membre de cette race vole les enfants de tous les peuples qui serraient encore dans les rues la nuit tombée ! C'est d'ailleurs une des raisons qui fit de moi une paria de mon village ! Mais ce que vous ignorez, c'est que selon le sexe de l'enfant son destin n'était pas le même ! Un garçon nourrissait le dieu-cordeaux...alors que les filles était changer en démone pour le servir !»

Ni la voie, le visage dans la pénombre ne reflétât d'émotion alors qu'elle disait cela. Espériane le disait à sa compagne comme on présente un cours de sociologie, car pour la jeune femme c'était le cas ! Elle présenter les mœurs étranges de son peuple maternel pour que le voile de l'ignorance soit un jour lever.
Puis Serena parla de cette chance qu'avait Espériane de connaitre sa vraie mère. Il ne fallu pas longtemps à celle-ci de corriger les dire de son interlocutrice.

"Je ne connais pas ma mère ! Mon père l'a tuée alors qu'elle venait tout juste de m'enfantait, cela car je portais la marque des membres de sa race ! Je ne sais qui elle est, et par la même qui je suis que par les récits de mon peuple...et par la haine qu'ils m'ont portés. Mon père non plus n'était que très rarement présent ! Je fus élevé par une femme qui me haïssait, et par un peuple que je dégouter !»

Espériane regarda par un vitrail abimer du mausolée et vit une lune sublime. Sous les rayons d'argent, le trait de la jeune femme était encore plus contraster. Sa tenu noir corbeaux très ouvert pour laisser passer les ailes dans le dos, voir la marque de puissance dans les reins trancher à merveille sur une peau blanche presque laiteuse. Les cheveux noirs au reflet bleu encadré un visage d'une douceur insoupçonnée sertit de deux rubis brillant d'une tristesse insondable. Et posée ainsi, Espériane demanda distraitement à Serena.

"Et toi? Parle-moi de ta famille et de ton pays ? Je n'y suis jamais allé que de nuit ! Mais je voudrait tant voir ces contrée de lumière dont on parle chez moi !»

Serena écouta la fierté avec laquelle Espériane parla de l’espèce à laquelle elle appartenait pour moitié, les Karasu-Tengu.
Visiblement, elle était bien plus fière de sa partie démoniaque que de sa partie humaine.
Mais elle comprit pourquoi quand sa compagne d’une nuit lui expliqua que son père avait tué sa mère qui venait tout juste de la mettre au monde.
La blanche jeune fille eut de nouveau une bouffée de dégoût à l’encontre des humains, pourquoi cette espèce se comportait-elle de manière si extrême vis-à-vis des êtres qui différaient d’eux ?
Toutefois, elle releva ses yeux incandescents vers la demie-démone.
La lumière de la Lune filtrait désormais au travers d’un vitrail, auréolant les formes sculpturales d’Espériane d’une lueur blafarde et apaisante.
La voix de l’Umbrienne se fit basse, presque chuchotante, comme si elle craignait de poser une question impolie.

- Et toi ? Parle-moi de ta famille et de ton pays ? Je n'y suis jamais allée que de nuit ! Mais je voudrais tant voir ces contrées de lumière dont on parle chez moi !

Serena eut un léger sourire désabusé et elle releva la tête vers la ténébreuse jeune femme.

- Ma mère est morte il y a longtemps. Mon père... Je ne l’ai jamais connu mais je lui dois mon héritage...

Avec douceur, elle repoussa sa chevelure immaculée en arrière et jeta un coup d’œil surpris à la chouette revenue de sa petite chasse qui venait se blottir contre elle ou plutôt près de la source de chaleur.
Elle eut un sourire plus doux et répondit à la curiosité bien légitime de son hôte.

- Il n’y a pas grand’chose à dire de Lumina, le temps y est plutôt clément en général. Le Bois de l’Innocence occupe le Nord de notre monde, le Verger de Luminis le Sud et la Plaine Verdoyante où a été bâtie notre capitale, Solariès, couvre presque entièrement Lumina. Jusqu’à maintenant, j’admets que c’est un endroit assez paisible...

Les flammes se brouillèrent un court instant devant ses yeux et elle essuya ses paupières qui commençaient doucement à se remplir de larmes de fatigue.
Il fallait dire que les précédentes heures avaient été passablement mouvementées.

- Excuse-moi... Il faut que je dorme un peu...

Serena étala doucement son manteau sous elle pour passer quelques heures de repos tranquille, elle attira sa sacoche contre elle et garda son Naginata à portée de mains.
La chouette décida de son propre chef de se blottir sous son manteau et, lentement, réchauffée par la proximité de l’âtre, la jeune fille s’endormit avec douceur.

Espérianne avait écouté le récit de sa jeune compagne, visiblement elles avaient plus en commun qu'elles ne pourraitt se l'imaginées. Sous la description que lui fessait Serena, Espériane visualiser ces merveille dont elle n'avait que jusque là put rêver. Mais la voie de la jeune Lucienne se fessait de plus en plus las, la fatigue sembler l'appelait dans ses bras. Espériane eut un petit sourire rassurée quand elle se mit à entendre le rythme posée et serin du sommeil de Serena. De son coter Espériane resta un moment debout, le temps de sécurisée les lieux, puis elle se posa dans un coin du mausolée et se laissa elle aussi aller dans des rêves des plus étrange.
Espériane était seul au centre d'une plaine étrange, elle marcher en quête de personne, la voie de Serena semblé résonner au loin. Plus elle marchait, plus la plaine sembler vaste, mais alors que devant elle tout n'était que verdure, derrière elle c'était désolation et chao. La voie de Serena se fessait de plus en plus forte, et de plus en plus audible. "Pourquoi fait tu celas ?" Tel était ces paroles, des paroles qui semblaient venir d'une rage et d'une peine sans fin. Espériane voulut dire qu'elle ne comprenait pas ce qui se passer, mais ce fut une voie plus rêche, et moins sure qui répondit.

"Je le fait car c'est dans ma nature ! Le dieu corbeaux vaincra!"

Espériane ne comprenait pas ce qui se passer ici. Et alors qu'elle semblait arriver à un arbre, elle se rendit compte que le tronc de celui-ci était en réalité un miroir. Elle hésita un instant à regarder dedans, mais finit par le faire. Au moment où elle se refléta dans celui-ci, il se fendit en deux. Sur la première moitie du miroir, elle se refléter sa faux sanglante en mains avec un rictus diabolique...sur la seconde moitié, elle se voyait avec des cheveux et des ailes blanche, tenant une petite fille lui ressemblent par la main, une main devenu normal. Elle ne comprenait pas ce que cela voulait dire, mais soudain dans le reflet elle vit arriver Serena, sa parti "normale" la tua alors que sa partie étrange la prit dans ses bras.

"Mais que ce passe t'il Ici?"

Alors qu'Espériane avait tout juste posée cette question, les deux reflet sortir du miroir et lui parlaient en cœur.

"Nous sommes ton avenir! Mais tu ne pourras suivre que l'un de ces deux voies! Seule ton choix décidera ce que tu deviendras!
Soit une démone, dit l'Espériane ordinaire maculée de sang.
Soit un ange, dit alors l'Espériane immaculée.
Mais tu ne pourra pas être entre les deux!", finirent elles en cœur.

Espériane se réveillai en sueur, le matin naissait à l'horizon. Pour se changer les idées après cet étrange rêve, elle partit chasser. Elle revint une heure plus tard avec une biche sur les épaules. Serena semblait se réveiller à ce moment là.

Serena était fatiguée, aussi dormit-elle quelques heures sans rêver, dans des ténèbres sombres et profondes.
Puis sa mémoire sembla se remettre en marche dans cette profonde torpeur.
La fillette blanche qu’elle était alors était menée tranquillement par sa mère à travers son village natal, sa petite main blanche dans la sienne.
Elle entendait des rires d’enfants et ses yeux incandescents cherchèrent d’où ils provenaient.
A quelques dizaines de mètres du chemin qu’elle empruntait avec sa mère, un petit garçon et une fillette riaient aux éclats en jouant aux cotés de leurs parents.
Les « Papa » que les enfants criaient à tue-tête remuaient la fillette jusqu’au plus profond de mon âme.
Serena releva ses grands yeux rouges vers sa mère et tira un peu la main de celle-ci pour attirer son attention.
La jeune femme, brune aux longs cheveux ondulés et aux yeux verts dans sa robe simple de tisserande, se baissa vers elle.

- Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ?

De sa petite main tremblante, elle indiqua les enfants qui jouaient avec leurs parents.

- Tous les autres enfants du village ont leur papa. Pourquoi moi je n’en ai pas ?...

Les yeux verts de sa mère s’écarquillèrent et ils se firent plus doux.

- Serena... Je te l’ai déjà expliqué, ton père est un esprit... Il ne peut pas être ici avec nous...

Oui, Serena le savait, son père était un esprit, sa mère le lui avait souvent expliqué.
Mais à cet instant, elle s’en fichait, ses yeux incandescents se remplirent de larmes.

- C’est pas juste... Je veux mon papa !...

La fillette blanche se mit à pleurer à chaudes larmes et tendrement sa mère l’enlaça.

- Ma chérie... Si tu es sage et qu’il est fier de toi, ton père reviendra sûrement...

Trop éplorée pour pouvoir répondre, elle n’avait pu qu’acquiescer alors.
Serena se réveilla soudain, sa vue était trouble, la seule chose qu’elle apercevait vaguement était les braises de l’âtre et la légère fumée qui s’en détachait.
En portant la main à son visage, elle se rendit compte que son rêve du passé l’avait laissée en larmes.
Elle s’assit encore engourdie de sommeil et achevait tout juste de s’essuyer les yeux quand Espériane rentra dans le mausolée avec les premières lueurs du jour, une biche en travers des épaules.

- Bonjour... Oh ! Oh non !...

Il ne restait que de maigres braises dans l’âtre, la jeune fille s’empressa de ramener des feuilles sèches et des racines sur les braises.
Elle poussa un soupir de soulagement quand le tout s’embrasa de nouveau et elle releva ses yeux incandescents vers Espériane qui posait son gibier à terre.
Elle espérait sincèrement qu’elle n’allait pas dépecer et manger la viande crue comme un corbeau devant elle sinon Serena savait par avance qu’elle perdrait l’appétit pour la journée au moins.

Heureusement, ce n’était pas le cas et elle vit avec soulagement Espériane détacher un couteau de chasse d’une de ses bottes pour dépecer l’animal.
La chouette blanche se réveilla, certainement ranimée par l’odeur du sang frais, et elle se précipita en se dandinant vers la peau pour arracher les lambeaux de chair encore accrochés.
Serena n’avait pas de goût pour la viande mais elle ne pouvait décemment pas refuser ce que la jeune Umbrienne avait pris la peine de chasser.

- Je vais t’aider.

Espériane avait ramené un fagot de brindilles et elle en devinait l’utilité.
Un à un, elle embrocha les morceaux de viande sur les morceaux de bois et ramenait les brochettes ainsi constituées auprès du feu.
Défaire la bête de sa chair leur prit une bonne heure, sans compter la cuisson mais étant donné qu’elles étaient perdues dans un monde dont elles ignoraient tout, mieux valait faire des provisions.
Alors qu’elles se mettaient face à face pour manger et que chacune se saisissait d’une brochette, Serena releva ses yeux incandescents vers Espériane.

- Je ne sais où nos pas vont nous mener désormais mais que dirais-tu de faire un bout de chemin ensemble ? Avec un peu de chance, les esprits nous guideront peut-être en Lucina !...

Avec un sourire, elle fut heureuse d’apprendre que la demie-démone acceptait de faire route avec elle et elle entama son repas.
La Lucinienne et l’Umbrienne déjeunèrent tranquillement et tandis que Serena éteignait le feu afin qu’elles reprennent la route, elle laissait Espériane enterrer les ossements et les entrailles de la malheureuse biche pour ne pas attirer les prédateurs.
Elle rassemblait ses affaires, chacune des deux femmes avaient enveloppé des morceaux de viande cuits dans des grandes feuilles de lierre qui poussaient sur le mausolée pour le voyage qui les attendait.
Repue, la chouette blanche dormait sur son épaule et, alors qu’elle saisissait son Naginata et que les clochettes à sa garde tintaient, elle entendit un chuchotement venant de l’intérieur du mausolée.

- Qui est là ?...

Instinctivement, la blanche jeune fille resserra sa poigne sur la garde de son Naginata et s’approcha du seuil de la pièce d’où semblait provenir la voix.
Elle ne s’était pas trompée, une voix inconnue résonna de nouveau dans la pièce sans qu’elle puisse comprendre ce qu’elle disait.
Inconsciemment, sa prise se desserra légèrement tandis qua la voix lui parlait de cette voix oubliée depuis des siècles tandis que son regard incandescent devenait peu à peu vitreux.
D’un pas lent, elle s’avança dans les profondeurs du mausolée, elle ne comprenait pas ce que disait la voix mais elle sentait qu’elle la poussait à avancer, à s’enfoncer toujours plus avant dans le temple.
Elle n’entendait que la voix, elle n’entendait même plus le tintement des clochettes de son Naginata, ni la chouette qui hululait et battait des ailes sur son épaule alors qu’elle s’enfonçait dans le mausolée.

Elle parvint dans une pièce où étaient rassemblées de nombreuses statues.
Qui représentaient-elles et pourquoi étaient-elles là ?
Pour l’heure, cette question ne lui importait pas, seule la voix qui résonnait dans sa tête et lui disait d’avancer comptait à ses yeux.
Mais quelque chose l’arrêta brusquement : l’une des mains puissantes d’Espériane.
Elle avait sans doute vu Serena s’enfoncer dans les ténèbres du temple sans crier gare et l’avait suivie au son des clochettes de son arme.
Pourtant, la blanche jeune fille n’entendait même pas l’Umbrienne la rappeler à la réalité, seule la voix aux mots insondables résonnait dans son esprit.
Elle tendit sa main blanche vers une statue qui semblait tendre la main vers elles.
Ces yeux rougeoyants étaient toujours aussi vitreux et elle répondit sur un ton monocorde, comme si elle était hypnotisée.

- On m’appelle...

A peine ses doigts blancs furent-ils posés dans ceux de la statue qu’une lumière éblouissante illumina la pièce.
Quand elle se dissipa, il n’y avait plus trace de qui que ce soit dans le mausolée.
Serena, Espériane et la petite chouette blanche avaient purement et simplement disparues...

La suite dans... Entre Ombre et Lumière

Quand elle était arrivée, Espériane avait remarqué les larmes aux coins des yeux de Serena, mais ne voulant pas forcer l'intimité de sa collègue, elle ne dit rien. Elle déposa son gibier sur le sol, et sortit ce qui pour de nombreuse personne aurait put être un couteau de chasse, mais qui était en fait une dent de Béhémot, tuer par son père. Dépècent la bêtes avec un soin et un respect sans faille, Espériane réciter une antique prière venu d'âges oublier dont la traduction donnerait à peu près :

"Toi qui est née de la terre, pardonne moi de t'avoir prit la vie ! Que ton âme retourne à notre mère, et que ta chair nourrisse ma famille ! Nous somme tous frères et sœur sur cette terre ! Merci ma sœur d'avoir donné ta vie ! Nous te rendons un dernier hommage ! Et remercie notre mère quand tu serras a ces coter !"

Quand toute la viande eut était découpée, Espériane en fit des brochettes pour leur faire d'un part un repas, et d'autre part des provisions. Elle avait prit soin de ne pas abimer le cuir de la biche qui allait servir pour emballer les brochettes. Serena parla de leur future destination, et comme elle, Espériane ignorait où allait conduire leur pas. Mais l’idée de faire un peu de chemin avec Serena sembler apaiser Espériane, car si son rêve était vrai, la présence de la jeune demi-elfe empêcherait la jeune femme de sombrer dans les ténèbres et de devenir une démone sans cœur. Espériane ne dit rien, mais son sourire indiqua qu’elle ferait avec plaisir la routes avec Serena, elle allait devoir se faire à ce coter de notre petite démone, les mots n’était pas ce dont elle user le plus facilement. Cela venait sans doute du seul enseignement qu’elle eut de son père : Mille mots ne seront jamais plus parlent qu’un simple regard. Quand elle eut finit de manger, et qu’Espériane fessait les bagages, Serena sembla entendre une voie. Espériane l’entendit aussi, mais sentit la nature de son origine, un esprit semblé vouloir contacter la jeune femme. Serena se mit en position défensive, et partit vers les profondeurs du mausolée, si vite qu’Espériane eut tout juste le temps de prendre les affaires avent de prendre sa suite. Les clochette de la naginata de Serena servit grandement à Espériane pour la suivre tan la jeune demi-elfe allait vite. Mais très vite Espériane retrouva Serena face à la statue d’un homme, ou plutôt d’un elfe. Mais alors qu’elle tenter de faire revenir Serena à la raison, elle vit l’esprit de cette elfe, et celui-ci lui dit des mots qu’Espériane ne comprit pas de suite. Un flash de lumière apparut, Et les deux jeunes femmes furent projetait à travers le monde des esprits. Ces alors que les paroles de l’esprit revinrent aux souvenir d’Espériane.

"Prend soin de ma fille demi-démone ! Elle est la chose qui m’est le plus chère ! Si tu veille sur elle…je pourrait peut être veiller sur toi !"

Espériane Bréséliande --> 9xp
Serena Magami --> 9xp

EDIT BY ADMIN : Xp donnés

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