Fyra au verger [Syd ; Flore et Agathe] [Terminé]

Invité

Lâchée dans plaine verdoyante avec presque rien, Fyra se promène. Dans un petit sac, qu'elle tient farouchement sur elle, se trouvent plusieurs fruits, de la viande séchée et une gourde d'eau remplie à ras bord. Elle s'éloigne de l'endroit où elle a été créée, comme il l'avait demandé. Ses pieds nus frappent et frappent la mousse au fur et à mesure qu'elle court sur cette vaste étendue de verdure. Elle semble s'amuser au vu de son rire clair et continu. À l'horizon, quelques arbres viennent interrompre la monotonie de cet espace. Après quelques minutes à courir, elle n'arrive plus à mettre une jambe devant l'autre, mais ne sait absolument pas pourquoi. Elle se pose donc au pied d'un arbre et appuie son dos sur le tronc. Elle regarde en l'air le coucher de soleil avec quelques oiseaux qui planent et dessinent des courbes au-dessus d'elle. Ces formes donnaient des envies à Fyra... Des envies qui prennent à l'estomac, le genre de faim qui obnubile toute l'attention.

Se relevant alors, elle décide de partir à la chasse à la nourriture, ce qui est assez surprenant, lorsqu'on sait qu'elle a des vivres dans son sac. Elle observe les environs de ses yeux rouges et repère un pommier un peu plus loin. Se dirigeant en zigzag et en sautillant, elle pousse la chansonnette. Les paroles ont peu d'importance, vu qu'elle chante n'importe quoi, des paroles qui n'ont aucun sens. Elle arrive à proximité de l'arbre et saute à pieds joints pour s'arrêter. Elle tend son petit bras vers une pomme, la saisit et l'arrache violemment avant de commencer à la dévorer impitoyablement. Une fois complètement finie car oui, elle n'a même pas laissé le trognon, tout est passé à la trappe, elle remarque qu'en fait, il n'y avait pas un, mais tout plein de pommiers. Elle ne le savait pas, mais elle était aux abords du Verger de Luminis. Elle contemple les alentour en pénétrant dans la surface du verger.

Elle observe les environs. Il n'y avait que des arbres à perte de vue, des fruits juteux et appétissants à profusion et... Des p'tites bêtes mettant tout aussi en appétit. Elle s'approche d'un énorme coléoptère du genre Lucane-cerf-volant. Au vu de la taille impressionnante de mandibules, il devait s'agir d'un mâle. À regarder de trop près, on pouvait voir les jolis dessins qui étaient affichés sur les élytres de son abdomen. Il y avait une sorte de cœur dessus, trop mignon. La lucane, se sentant en danger certain, mordit le nez de Fyra, qui rigole, ne sentant pas la douleur. Celle-ci se contente de soulever avec son nez la grosse lucane et de pencher sa tête en arrière pour commencer à ronger l'insecte. Celui-ci tente de s'envoler mais la jeune fille saute pour le gober. La lucane entre difficilement dans la bouche de la gamine mais une fois mâchée, ce n'est plus un problème.

Ayant fini son repas, elle décide de s'allonger pour digérer tranquillement et regarder les arbres. Il y en avait de toute espèce et de toutes les couleurs, c'est rigolo. Elle ne tenait cependant pas en place, remuant ses pieds et sa tête sans cesse, si bien que sa chevelure était maintenant pleine de feuilles mortes. Elle se relève alors et continue son chemin. Soudain, des bruits de pas dans les feuilles. Automatiquement, Fyra se cache derrière un arbre et se la joue espionne. Elle passe sa tête par-delà l'arbre et voit une silhouette. Ni une, ni deux, elle court vers elle et lui saute dessus en hurlant comme un goret. Il lui reste du sang de lucane sur les lèvres.

Raaaah mais qu'est-ce qu'elle fichait là, elle avait forcément dut se tromper quelque part dans l'incantation ! Pourquoi ce bout de papier indiquait-il la mauvaise formule ? Pourquoi ne se retrouvait-elle pas dans le Bois de l'Innocence ? Mais d'ailleurs où était-elle donc ? Il n'y avait quasi rien autour d'elle, à part des champs à perte de vue ! Tournant sur elle même Agathe cherchait désespérément quelque chose pour se repérer, mais toujours rien, que dal ! Elle commençait à s'énerver à tourner sur soi comme une toupie. Alors elle s'arrêta, ferma les yeux, tendit les mains devant elle et se mit à courir. Tout simplement courir sans rien chercher, les yeux fermés, sans rien voir, sans rein vouloir voir non plus. Elle voulait simplement trouver un repère, un tout petit repère et aussi de quoi se nourrir, enfin de s'abreuver de sang, étant donné sa nature vampire.

Elle continuait à courir, yeux clos, c'est pour ça qu'elle ne vit pas une chose, elle ne la sentit pas non plus passer entre ses mains. Un tronc d'arbre tout fin, d'une dizaine de centimètres de diamètre. Donc, grâce à sa chance inouïe, elle se prit se tronc en pleine face ! Alors elle ouvrit soudainement les yeux, son masque s'était détruit sous le choc. Découvrant l'état de son cher masque, elle recula d'un pas puis trébucha et s'étala de tout son long dans l'herbe. Son masque, son cher petit masque adoré, détruit, cassé en mille morceaux, pourquoi cette arbre lui avait-il fait ça ? Que lui avait-elle fait ? Elle lui avait arraché une feuille peut-être elle ? Non ! Elle ne lui avait rien fait ! Alors pourquoi méritait-elle ça ? Pourquoi recevait-elle telle punition ? Qu'avait-elle donc fait de mal ? Qu'avait-elle donc fait de travers ?

S'énervant de plus en plus contre ce maudit arbre, Agathe se releva, le regarda droit dans les racines et lui foutue une droite de toute la force qu'elle pouvait entre les deux branches. Ensuite elle se redressa en serrant les dents (elle devait s'être cassé un os de la main), mit les mains sur ses hanches, releva la tête d'un air fier et afficha un sourire narquois.

-Et voilà maintenant, c'est qui la meilleure ?

C'est alors qu'une pomme lui tomba sur le crâne, elle leva alors son nez vers les branches de l'arbre et s'aperçut qu'il s'agissait d'un pommier. Mais non seulement que c'était un pommier, mais aussi que toutes les pommes de celui-ci vacillaient dangereusement et qu'elles allaient tomber d'un moment à l'autre. A peine eut elle fait cette déduction qu'une seconde pomme atterrit sur le sommet de son crâne. Qu'avait-elle donc fait pour mériter ça venant d'un arbre ? Elle contourna alors le pommier en courant et s'éloigna le plus possible de cet arbre de malheur.
Reprenant son souffle elle se mit à marcher tranquillement et s'aperçut qu'elle se trouvait en fait dans un verger , plein de pommiers se trouvaient autour d'elle plein d'arbres de malheur !

Mais à peine eut elle fait quelques pas que, sortant de derrière un arbre, une furie blonde avec des feuilles mortes dans sa chevelure se jeta sur elle en hurlant comme un goret. C'est alors que beaucoup de choses se passèrent dans le cerveau d'Agathe. La première fut son étonnement concernant la nouvelle venue, d'après son odeur, forestière qui plus est, cette femelle n'était un aucun cas une humaine, mais quelque chose qui s'en approchait, la deuxième fut que la blondasse se jetait sur elle comme une sauvageonne, n'avait-elle donc jamais vécu en société? avec des gens civilisés? avec des manières ? et la dernière chose que remarqua Agathe , en partie grâce à son odorat, fut le sang qui se localisait sur les lèvres de la femme. C'est alors qu'Agathe, ne pouvant retenir plus sa soif de sang, se jeta au cou de la nouvelle venue et posa tendrement ses lèvres sur les siennes pour récolter les gouttes de sang s'y trouvant...

On n’oublie jamais sa Terre natale. Où qu’on aille, où qu'on se cache, elle finit toujours par nous rappeler à elle, telle une mère cherchant ses enfants. Alors, poussé par un instinct invisible, on se rapproche d’elle ; peu importe la distance qui nous sépare. Et plus on s’approche plus l’appel se fait insistant. C’était alors que vous passez les portes qui vous sépare d’elle : une joie puissante vous envahit et apaise vos craintes les plus profondes.

Flore s’arrêta au milieu de la plaine et soupira d’aise dans cette solitude bienheureuse. Tant de choses avaient changés depuis son départ. Tant de choses s’étaient produites depuis qu’elle avait renoncé à son poste. Des choses à la fois heureuses et malheureuses. Des instants de tristesse, de dépits mais aussi de désarrois. Et il y avait ceux qui avaient permis à son cœur d’avancer, de se fortifier. Aujourd’hui elle savait que la bête en elle était définitivement scellée. Plus rien ne pouvait l’empêcher d’accomplir sa destinée. Plus rien sauf un appel plaintif dans son cœur. Un appel sourd et muet qui sans cesse l’envahissait comme une complainte. Et dans la pâleur du jour, cette symphonie rayonnait en elle.

La guerrière avait passé les portes entre les mondes et s’était souvenue d’où elle venait. Dès que son corps avait franchit cette barrière et qu’elle s’était retrouvé dans les plaines, la Lucinienne avait sentit son cœur s’emplir de joie. Plus rien n’avait d’importance, si ce n’est la beauté du jour et la caresse du vent contre sa peau blanche. Lentement, elle s’était laissée portée par la brise et ses diverses senteurs. Son cœur était en paix.
Tranquillement la guerrière s’était effacée pour laisser la place à une femme. Simple et heureuse de vivre dans cet univers. Son visage avait perdu de sa froideur habituelle et s’était progressivement inscrit un sourire rayonnant qui l’embellissait.
Elle se mit à courir, ses pas à peine audible sur la terre légèrement humide. Elle tourna sur elle-même puis s’étendit sur le sol. Ses yeux se fermèrent avec délice et le temps dura indéfiniment.

Lorsque Flore se redressa, elle s’aperçut avec étonnement qu’elle s’était lentement rapprochée du verger de Luminis. Ce n’était pas un endroit qu’elle avait l’habitude de fréquenter pour tout dire. Elle se fit aussi silencieuse que possible et s’aventura à l’intérieur. De nombreux pommiers en fleurs étaient alignés en de parfaites rangées. Flore s’appuya contre un tronc tandis qu’une bourrasque de vent faisait voleter ses cheveux autour d’elle. Fermant ses yeux, elle se mit à ressentir de ses sens aiguisés tous ce qui se passait autour. Elle sentit alors que quelqu’un s’approchait. Immédiatement elle rouvrit les yeux et sauta pour attraper une branche basse du pommier. Flore était remarquablement agile et elle se hissa sans aucun problème dans l’arbre. Une fois en hauteur –c’était là d’ailleurs qu’elle se sentait le plus à l’aise- la jeun femme put voir qui approchait. C’était une personne à la chevelure blonde et à l’apparence étrange. Flore s’allongea sur la branche de tout son long et appuya sa tête contre son bras. Elle calma sa respiration et se camoufla de manière à ce que personne ne puisse s’apercevoir de sa présence. La présence de son épée dans son dos la rassura. Cependant, la femme qui s’approcha semblait un peu désorientée. Flore se contenta de rester caché et l’observa prendre une pomme. Finalement, elle n’avait pas l’air dangereuse.

Ce fut alors qu’une seconde personne pointa le bout de son nez. Les cheveux noirs, elle paraissait aux antipodes de la première femme. Flore resta cachée. Elle contempla alors la première femme faire peur à la seconde. Elle soupira, agacée par ces jeux d’enfants. Elle se retourna sur sa branche et laissa pendre ses bras. Lentement elle ferma les yeux et tenta de prendre un peu de repos. Ses yeux d’argents contemplèrent les feuilles. Visiblement les deux femmes ne s’étaient pas aperçues de sa présence. Cependant, les deux femmes étaient réellement bruyantes.
Flore était d’une nature pourtant patiente. Elle savait se faufiler sans faire de bruit, ses sens aiguisés la prévenaient en cas d’alerte et elle pouvait patienter des heures durant à couvert. Cependant, cette merveilleuse patience commençait à attendre ses limites. Car en effet, les deux femmes se retrouvaient juste en dessous d’elle. La voix de la guerrière s’éleva depuis le haut de l’arbre.

« Silence. »

Une voix plutôt douce qui s’accordait bien avec ses traits. Elle garda son regard fixé vers les feuilles au-dessus d’elle.

Après sa rencontre avec l'orc, prêt de la rivière, Syd décida de ne pas s'arrêter en ville. Il continua tout droit vers le sud, puisqu'il venait de quitter le nord, pour voir à quoi ça ressemblait. Il voulait faire une sorte de "cartographie" dans sa tête, pour revenir plus tard si le besoin s'en faisait sentir. Puis cela lui faisait voir du paysage, et il aimait ça, car n'était-il pas un nomade, avant tout ? Avoir la ville comme point d'attache était déjà beaucoup, y passer tout son temps, ce n'était pas possible ! Il la contourna donc, préférant le calme et la monotonie des plaines, qui n'étaient pas sans lui rappeler son bon vieux désert natal. Coup chanceux, il arriva à débusquer quelques proies, de nuit, et s'en fit donc une réserve, qu'il consommerait avec modération, au cas où le sud serait vraiment immense. Que lui réservait cet endroit ? Un endroit ensoleillé et aride, il espérait.

Il traversa donc les plaines, de manière assez rectiligne, enfin le plus que son sens de l'orientation le lui permettait, et il se retrouva face au verger de Luminis. Ce n'est pas sans une certaine appréhension qu'il pénétra entre tous ces arbres. Pas qu'il eut détesté la forêt, mais il n'était jamais vraiment rassuré que dans un environnement ouvert. Ici, tout pouvait se cacher au détours de quelconque bosquet et il n'aimait pas ça.
Il se détendit pourtant au bout d'un moment sans évènement vraiment significatif. Il n'y avait que dans cet endroit, il y avait plein de fruits qui semblaient juteux/appétissants. Mais Syd savait bien ce à quoi il s'exposait s'il en mangeait : il en avait fait l'expérience, plus jeune. Il avait chipé des fruits sur le marché, et les avait avalés avec d'autres jeunes. Ils n'avaient plus jamais recommencé. Ce genre de problèmes de digestion n'étaient vraiment pas pratiques, quand, dans un désert, on a pas tellement de quoi se débarrasser des odeurs. Ainsi préféra t-il ne pas céder à la tentation.

Puis, à un moment, il cru entendre un grand bruit. Comme un cri, un hurlement. Sceptique, mais sa méfiance revenant au galop, Syd se précipita vers un arbre et, usant de son agilité, grimpa à celui ci pour voir d'où tout cela venait. Il entrevit quelques silhouettes, ce qui l'intrigua. Il imprima ce qu'il avait vu et se dirigea donc furtivement vers la position de ces gens. Enfin, furtivement, autant que possible dans ce lieu où chaque pas provoquait un craquement et où chaque seconde d’inattention pouvait provoquer le bruissement d'un buisson ! C'était aussi pour ça qu'il préférait les environnement ouverts. Y ayant passé sa vie, il savait un tant soit peu se tapir.

Alors qu'il passait sous un arbre, il ressentit un choc. Quelque chose lui était tombé sur la tête. Il leva vivement celle ci pour découvrir son "agresseur" et... Bim ! Ce fut la catastrophe : il se heurta à un gros tronc. Il tomba donc à la renverse, poussa un genre de couinement sous la surprise et reçut également une petite avalanche de pommes qui tombèrent en trombe après qu'il eut fait trembler l'arbre comme ça. Il ne se releva pas tout de suite, encore un peu confus.

Fyra Människopesten --> 2xp
Agathe Arena --> 2xp
Flore Morinstal. --> 2xp
Syd Ceodd --> 2xp

Les xps ont été attribués Wink

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