Un sourire, le trouble d'une vie [Déclaration]

Note de l'auteur : Bien, je suis tombé amoureux d'une chanson fort inspirante. Le titre de cette dernière peut être découvert grâce au titre de cette déclaration qui n'est pas l'identique mais une de ses répliques. Réplique dont l'idée de base est viciée et exploitée en Harmenia pour finalement être dirigée vers le personnage dont je suis tombé amoureux (personnage pas joueur ! Tention !).
De qui ? Oh, je pense que la concernée sera se reconnaître en mes mots et sentiments sans pour autant vouloir faire jeu d'enfant. Je n'attend rien sauf un lecteur qui passe et s'émerveille. Si de chance j'ai, la dulcinée sera appâtée et fort étonnée. Du moins, j'ose l'espérer.
Bonne lecture.


Un sourire, le trouble d'une vie

C'était il y a bien longtemps, au château d'Equilios, par une nuit qui réunit noble et prince charmant. J'étais dans la cour, au pied de la tour, a attendre invités afin de m'occuper de leurs destriers. Soudainement, pourfendant ténèbres, elle est arrivée pour nous illuminés.
Fendant la nuit sous une cape de velours, rehaussée de rouge et de pourpre, sa démarche était celle d'une monarche. Ses pas décrivait une mystique danse, alliant la chaleur et la froideur, compassion et indifférence. Discrètement, elle se tourna vers moi, sourire accroché au rivet de ses lèvres. Muet, j'admirais la scène avec pour seul et maigre désir : que le temps s'arrête.

Je suis dans la salle des fêtes, servant les bonnes gens qui rient a pleine dents. Elle se tient, au milieu de la scène, centre de mille et une attention. Je m'approche, lentement, alors que mon regard la déshabille sans la moindre trace de malice malgré mon entrée au royaume des délices. Bien que de faible rang, je me permet de faire l'irréparable et la dévisage comme jamais aucun ne l'eu fait avant.
Sa somptueuse robe blanche, alliant complexe motif, fit que mon regard s'y perd encore et toujours sans promesse de retour. Ses cheveux noir, telle une rivière de jais se jetant dans un océan de dalle blanche, firent penser à la crinière d'une bête à la fois intimidante et attirante.
Son regard, tendre et perçant l'âme de ceux qui le croise. Son sourire, aguichant et provoquant ceux qui l'aperçoive. Son aura, omniprésente et pesant ceux qui l'approche. Tout ces traits, telles flèches, furent tirées dans ma peau avant de me ramener à la réalité.

Je nourrissais le cheval d'un de ces grand homme alors que le froid frappait. Je les caressais, tendrement, pensant que ce sont ses hanches. Je m'amusais à m'imaginer que je rougissait car elle me souriait et soudain mon esprit s'enivre et se perd dans les havres de la nuit.

Elle m'a remarqué et se retourne vers moi. Soudain, je me fige tel le chevalier ayant attiré l'attention d'une dragonne. Son expression est apaisante et pourtant emplie de mille et une attente. Je me redresse, fièrement, stature imposante d'un jeune homme, beau et puissant, afin de m'approcher d'elle. Elle redessine ce visage angélique, faisant pleurer l'innocence elle même et rappelant les rires d'enfants, alors que j'attrape sa main et me met a genou.
Surprise, tout comme je le fus, je lui dis "Mademoiselle, de toute ma vie emplie de peine, vous fûtent celle qui y glissa, tendrement, votre sourire pour illuminer ma vie". Admirant ses saphirs emplis de désir, reflétant mes émeraudes promettant de devenir son aube, je suis ébloui par l'éclat de ses charmes si innombrables. Aussi scintillants que ses babioles d'argent, elle chante une symphonie qui embelli ma vie avant de subitement se finir en broutement.

Il se faisait tard alors que le cheval finissait de manger l'herbe à mes pieds tandis que je n'avais plus ma tête sur les épaules mais au sommet de cette tour. J'attendais, inlassablement, que cette fête se terminait mais jamais je ne la reverrais. Je ne suis qu'un vieil orc un peu fou mais que faut-il faire pour se faire aimer ?
Faut-il se parer d'or et d'argent, l'air fort éloquant, et se présenter comme étant son prince charmant ? Faut-il être béni d'une magnifique apparence pour faire voir que notre être intérieur est empli de sentiment, loyaux et distingué, prêt à se faire disloquer la machoire à fort de chantonner les louages de sa dulcinée ? La valeur d'un homme, ne se remarque t-elle que si son être à une forme acceptable et soutenable ?
Je l'a revois, sortir de la soirée, chevalier assiégé à son bras. Je me sens triste mais ainsi va la vie. Je relève timidement la tête et la voit regarder en ma direction. Sans hésitation, déclaration d'amour, elle refait ce visage angélique et me dis que je peux enfin mourir.
Je repense encore et toujours à elle, son sourire qui fut le trouble d'une vie. Tant d'année à y penser sans jamais pouvoir l'avouer.

Dans mon rêve, je suis a ses cotés. Les efforts déployés ne sont pas vain et peut lui faire boire de mon vin sans qu'elle finisse catin. Je lui promet toujours un plus radieux lendemain et le bâtit de mes 2 mains. Chaque matin, gaiment, je lui chante une comptine qui suinte de mon désir de demeurer à ses cotés jusqu'à ce que l'éternité décide de nous séparer. Elle est celle qui est le joyau solitaire dans cette sombre mer, emplie de l'eau de la vie. Vaseuse, ténébreuse, elle fut la timide clarté qui su se faire remarquer et me faire plonger sans hésiter afin de rêver.

Dans ce fantasme, je suis quelqu'un soutenable et devenu indispensable. Il est moi et n'est pas moi à la fois, ce qui me rend triste dans le fond. Alors, quand cela arrive, je repense juste à son sourire et lui seul me suffit à me tenir debout et continuer de vivre pleinement mais surement. Si j'étais né prince charmant, je te l'aurais dis de tout mon coeur : "Je t'aime, tu es l'ange qui s'extirpa des ténèbres de mon âme pour éclairer ma lanterne et me faire espérer connaître joie et bonheur. Je veux partager chaque instant avec une passion ardente jusqu'à ce que mon corps se consume et finisse cendre. Je serais celui qui demeurera à tes cotés, bons et mauvais moments, pour te protéger et t'épauler. Tu es devenu indispensable d'un simple geste, une drogue à laquelle je ne peux me défaire, une déesse que je veux admirer jusqu'à ce que les trompettes de l'apocalypse ne viennent troubler notre sommeil. Je t'aime..."