Harmonia
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 [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]

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Khan Edenia
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Khan Edenia


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MessageSujet: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyLun 9 Mai - 0:15

Des Lapins et du sable !

C'était un charmant petit village du désert. Les bâtisses étaient étrangement faites et peu familières aux harmoniens qui séjournaient ici. Les rues étaient recouvertes de sable tout comme elles étaient désertes en ce moment. C'était le comble pour un village à la périphérie du désert n'est-ce pas ? Certains habitants sortaient quelques fois, apparaissant derrière une porte pour disparaître en courant d'air derrière une autre. L'architecture laissait les visiteurs perplexes...

Et ces visiteurs n'étaient autre que nos chers lapins gris ! Khan et ses amis avaient fait une halte dans cet endroit pour se ravitailler. Ce qui en soit signifiait voler les passants, piller les caves et remplir leurs gourdes dans les si convoitées réserves d'eau. Ils s'étaient entraînés un peu dans le désert contre les faibles créatures qu'ils pouvaient affronter sans risquer de perdre la vie, paufinant leur art du combat et la maîtrise de la synchronisation de groupe en coopération. C'était donc épuisés qu'ils étaient entrés dans ce village, pensant trouver aisément ce dont ils avaient besoin. En même temps, il y a quelques jours, ils avaient été surpris par cette si soudaine et violente tempête de sable qui les avaient forcés à se diriger vers la première trace de civilisation qu'ils trouveraient. Mais malgré leurs attentes, les rues n'étaient pas bondées de cibles potentielles...

Camélia marchait tranquillement derrière son frère, son arc dans son dos, son regard balayant chaque recoin de ce petit village des sables en cherchant quelque chose d'intéressant. Mais elle ne faisait que soupirer d'impatience et d'agacement. Orphan, lui, menait le petit groupe, sa cape enroulée sur lui, un morceau de ce tissu couvrant sa mâchoire et son nez pour ne pas être gêné par le sable volant. Il marchait de manière déterminée, voulant a tout prix trouver un endroit où ils pourraient à la fois se reposer et trouver de quoi survivre. Les lieux ne semblaient pas très acceuillants au premier abord, et Khan devait avouer qu'il comprenait aisément l'agacement de sa soeur, le partageant un peu plus au fur et à mesure que le temps passait.
Arion, sa masse bien acccrochée dans son dos, ses cheveux bruns ébourriffés par le vent plein de sable, passait toutes les portes au crible avec ses yeux perçants, cherchant quelque chose qui pourrait attirer son attention. Il se demandait si son meilleur ami, Khan, avait quelque chose derrière la tête ou si ils allaient devoir y aller au feeling, chose qu'il préférait bien plus que les plans élaborés de leur chef qu'il ne comprenait que trop rarement... Les jumelles fatales, les charmantes drows Diao & Zhen, suivaient de façon moins joviale que d'habitude. Elles étaient un peu fatiguées. Voilà qui les rendaient plus humaines ! Elles qui étaient toujours excitées comme des piles électriques, surtout Diao, se retrouvaient à suivre normalement le groupe en ne disant pas le moindre mot. Khan aurait pur être inquiet pour leur état de santé si il n'avait pas vu la façon dont elles s'étaient démenées lors des derniers combats. Elles devaient avoir de sacré courbatures. Les trois frères aux oreilles pointues, Eldiir, Endurim et Vaali, avançaient serrés les uns aux autres. Eldiir portait le plus petit de ses frères, Vaali, sur ses épaules, le dos courbé, tandis qu'Endurim le tenait par le bras pour qu'ils restent ensemble. Eux aussi semblaient bien épuisés. Le soleil brûlant du désert et les nuits glaciales qu'il apportait ne leur avait pas fait du bien ces derniers temps. Les changements de température brutaux, ce n'était pas très sain pour des elfes des bois comme eux. Mais la solidarité fraternelle qui se manifestait entre eux les aidaient à rester debout et à suivre le mouvement des autres lapins gris. Daren, le pickpocket brun charmant, avait repris sa vieille habitude de voyager à l'arrière du groupe en parfaite solitude. Un foulard marron sur le visage pour se protéger comme le faisait Orphan, il avançait tout aussi silencieusement que le reste du groupe, son regard légèrement plus vif cependant. Il scrutait les environs a la recherche d'un endroit où ils pourraient se poser tranquillement. Mais l'extérieur semblait proscrit vu le temps. Il allait falloir trouver un endroit où se réfugier des vents, et Camélia, de son ton si doux, raffiné et remplis de tacte, ne tarda pas à le faire remarquer de cette façon si implicite à son frère :


- Mais qu'est-ce qu'on fou ici sérieux ? Orphan, tu compte nous laisser marcher dans les rues jusqu'à l'aube ? C'est pas Equillios ici, hein !
- Ouai ! C'est bon merci ! J'ai noté ! Merci beaucoup soeurette !
Répliqua t-il sèchement. Arion posa une main sur l'épaule de son meilleur ami en étant un peu plus calme que Camélia :
- Mec, faut vraiment qu'on rentre quelque part. J'en peux plus franchement : Faut que je pose mon cul ! Le chef des lapins gris soupira avant de se dégager du bras d'Arion et de se retourner vers le groupe exténué qui offrait un spectacle pitoyable. Khan se gratta le haut du crâne en grimaçant...
- Euh... Ramarquant que tous l'observait avec l'espoir d'un plan génial comme il avait eut l'habitude de les accoutumer, il s'éclaircit la voix et déclara : Bon ba... On à qu'à... Il tourna la tête sur le côté droit pour voir une pancarte accrochée à un mur qui vascillait avec le vent, représentant un lit grossièrement déssiné sur une plance de bois, Aller à l'auberge tient ! Camélia applaudit avant de répondre sur ce ton si cynique propre aux Edenia entre eux :
- Merveilleusement originale et transcendante comme idée ! Et tu pense qu'on aura asse pour payer ? Khan attrapa sa bourse et en observa le contenu furtivement avant de la remettre à sa ceinture avec un air satisfait :
- Hum, ouep' ! On a pas trop dépensé depuis qu'on a vollé cet or dans ce village sur Harmonia. Je te dis que ça passera !
- Il faudrait juste mieux éviter de nous attirer les foudres de tout le village en menaçant l'aubergiste comme la dernière fois quoi...
Rétorqua Eldiir avec une pointe d'inquietude. Mais ce fut Daren qui lui répondit :
- C'était pas pareil là-bas ! Nous somme à Umbra. Je pense que ça devrait passer. Même avec nos têtes d'Harmoniens.
- Donnez-moi juste un verre par pitié ! J'ai trop soif sérieux...
Commença à se plaindre la jolie Diao avec une mine dépitée. Mais sa soeur lui flanqua un coup de coude avec un sourire en coin complice :
- Un verre d'hydromel ?
- Si si Soeurette :
Les deux jumelles se mirent à ricanner ensemble de leur petite blague tandis que les autres lapins gris désespéraient de leur comportement insouciant. Khan soupira une nouvelle fois avant de dire :
- Entrons dans cette auberge avant que l'un de nous ne tombe dans les vapes.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les lapins gris, menés par Orphan poussèrent la porte de l'auberge umbrienne de ce village du désert et arrivèrent dans une petite entrée à la déco très... locale. La salle à manger, située un peu plus loin était bondée. On entendait des cris, des hommes et des femmes qui parlaient fort, tenant une discussion animée, provoquant un brouah qui d'ici ne permettait pas à Orphan d'en capter le sujet. Mais cette discussion un peu trop animée justement attira son attention. Il ne pouvait pas détacher son regard de la salle et mourrait d'envie de satisfaire sa curiosité. Les autres autour de lui regardaient dans toutes les directions, seul Daren suivait le même intérêt que leur chef. Ce dernier se retourna vers sa soeur en lui demandant avec un ton plus calme et détaché que l'instant d'avant :

- Tu peux t'occuper d'aller voir l'aubergiste ? Dit-il en tendant la bourse dans sa main.
- Ouaip' ! je m'en occupe frérot ! Mais Daren détourna son regard de la foule si intéressante pour arracher la bourse avant que Camélia ne s'en empare en disant avec un sourire :
- Teuh teuh teuh ! Tu veux nous faire tuer Orphan ? Envoyer ta soeur payer un aubergiste umbrien, en connaissant le tacte légendaire de Cam' et la suceptibilité mythique des umbriens pour les harmoniens ? C'est de la folie ! Laisse-moi faire. Il partit voir l'aubergiste alors que Khan et le reste des lapins pénétrèrent dans la fameuse salle.

Khan ne s'était pas trompé. Il y avait bien là une discussion très animée, vraiment très particulièrement animée. Un homme se tenait debout sur une table tandis qu'il se faisait presque insulter par certains. Il y avait des femmes qui pleuraient, des enfants qui hurlaient, et des hommes qui beuglaient. Enfin, entre quelques braillements, il y eut un semblant de dialogue compréhensible :


- On ne peux pas laisser ça comme ça ! Faut faire quelque chose !
- Et vous voulez faire quoi ? Allez-y vous ! Partez régler son compte à cette tempête ! Tous ceux qui sont partis malgré les avertissements ne sont jamais revenus !
- Il y a une forte récompense à la clef pour celui qui parviendra à calmer les vents du désert.
- Oh ça oui ! Je pense même qu'on devrait remettre un prix à tout ceux qui reviendrons vivants déjà ! C'est de la folie de quitter la ville par ce temps !
- Mais ça serait pourtant une aubaine pour notre village cette récompense ! Il faut a tout prix qu'on parvienne à calmer la tempête pour l'obtenir !
- Espèce d'idiot fini ! Si c'est si grasselent récompensé, c'est pour attirer l'attention des plus puissants ! Tu crois franchement que de pauvre paysans peuvent faire quelque chose contre ce truc là ? Notre récompense à nous, ça va surtout être de pouvoir survivre et de voir les ravitaillement de la capitale arriver !
- Surtout qu'on raconte que ça serait un fantôme des sables qui se serait réveiller pour tous nous tuer !
- Et ma grand-mère c'est un salesko pendant qu'on y est ?
- Je veux pas en savoir plus...
- Mais c'est des conneries toutes ces histoires ! C'est juste une grosse tempête, voilà tout ! Bon okay, une très grosse tempête comme j'en ai jamais vu en soixante ans d'existence, mais ça finira par se calmer dans quelques jours. On se rationne un peu et le tour est joué !
- Sale vieux bouffon ! Les autorités ont envoyé plusieurs mages pour calmer la tempête et rien n'y fait ! C'est forcément l'oeuvre d'une force magique. Pourquoi est-ce que ça causerait tant d'agitation sinon ? Tu pense vraiment qu'une simple variation climatique poserait problème aux meilleurs mages de notre monde ?
- C'est un fantôme je vous dit !
- Oh va lire le compte de Casper à tes gosses toi la greluche possédée de service !


Ainsi, il s'agissait donc de cette tempête ? Khan en fut vraiment étonné. Il faut dire que lui et ses amis n'étaient pas arrivés depuis asse longtemps sur Umbra pour constater que cette tempête n'était pas naturelle. C'était leur première tempête de sable à vrai dire. Alors ils pensaient que c'était normal que ça dure une semaine. Or, il semblait que non. A un tel point que les autorités d'Umbra s'inquiétaient pour les villages. Ceux-ci n'étaient plus approvisonnés et courraient à leur perte avec cette tempête qui perdurait.
Daren avait payé et rejoint ses amis qui étaient tous captivés par ce qui se disait. Il tendit la bourse à Orphan avec un sourire un peu gêné :


- Tient ! Elle est vide mais au moins on a un endroit ou crécher et...
- Chut ! J'écoute !
Lui rétorqua froidement Khan en prenant la bourse rapidement. Pour la remettre à sa ceinture et ne pas relâcher son attention par rapport à ce qui se disait. Daren haussa les épaules et entreprit de comprendre pourquoi ils étaient tous si attentifs...

- Les monstres vont finir par arriver jusqu'ici si ça continue ! On a déjà vécu ça !
- J'ai pas envie d'enterrer un autre de mes frères qui se sera battu pour empêcher les monstres de rentrer dans le village !
- Calmez-vous ! On va trouver une solution !
- Et nos fils et nos filles qui ont disparus dans le désert pour aller chercher à manger et à boire, hein ? Qu'est-ce qu'on va faire ? On peux pas les abandonner ! On peux pas faire ça !
- Mon mari... Il est partit chercher un remède pour notre fils malade. La traversé du désert et de cette tempête ne lui faisait pas peur pour sauver la vie de notre enfant ! Il faut le retrouver !
- Ils n'avaient qu'à pas partir comme ça ! Cette tempête est une meurtrière géante ! Personne ne peux survivre longtemps la-dedans ! Il n'y a rien à faire a part attendre que quelque chose se passe, que sa passe, ou que quelqu'un fasse passer le truc ! OU ALLEZ VOUS TUER SI VOUS LE VOULEZ TANT !
Le dernier cri de l'homme debout sur la table provoqua de nouveau une montée du brouah incompréhensible, empêchant quiconque de s'entendre. Camélia beugla dans l'oreille de son frère :
- Y se passe quoi ?!
- D'après ce que j'ai compris, cette tempête n'est pas normale ! Les tempêtes ça doit pas durer une semaine ici ! Les gens crèvent de faim et de soif, et certains se perdent en disparaissant dans la tempête parce qu'ils voulaient la traverser !
- Hein ?! Mais c'est un truc de dingue ?! C'est cette foutue tempête qui met donc tous ces gens dans un tel état ?
- Ouai ! Y a même une récompense à la clef pour celui ou celle qui mettra fin à ce problème !
- Mais ça pourrait être vachement bien payé comme truc ça !
- Nan, je pense pas que les flaments rayés ait quelque chose à voir la-dedans !
Répondit Khan qui avait mal entendu sa soeur à cause du bruit qui prenait de l'ampleur.
- Quoi ?! Mais qu'est-ce tu raconte ?! Je te parle d'argent frérot !
- Euh...


Camélia attrapa son frère par le bras et elle le tira hors de la foule, les autres lapins gris suivant leurs deux leader de près. La brune au caractère de cactus les emmena à l'étage où elle ouvrit la petite chambre qu'elle avait réussi à dégoter au prix d'avoir vider entièrement le reste de leur bourse. Une fois à l'intérieur, et malgré qu'ils entendaient toujours les autres beugler en bas, ils pouvaient parler entre eux en se comprenant et sans crier :

- Donc ! Dit-elle en s'asseyant sur un matelas, Je disais que ça serait un plan pour se faire un peu de tune !
- Oui, bien sûr... Mais as-tu pensé au fait qu'on risquait très certainement de crever ?
Insista Arion, l'éternel trop raisonnable dès qu'il s'agissait d'une idée de Camélia.
- En même temps... C'est qu'une tempête de sable ! C'est pas quelques grains qui vont nous arrache la tête ! Annonça Endurim.
- Ce n'est pas la tempête en elle-même le problème. L'ennuis, c'est qu'elle nous empêche de nous repérer, d'avancer, de respirer, de nous battre, etc. Avec une tempête de sable, le moindre monstre peux être fatal ! Perdre son chemin devient tellement facile qu'il est presque obligé qu'on meure de soif en plein milieu des dunes et je te parle même pas de certains monstres qui s'évadent et fuis ce chaos pour déferler sur les habitations !
- T'as été umbrien dans une autre vie Daren ?
- Non très chère ! Je lisais simplement les bouquins que Lenays avait terminé !
Rétorqua t-il à Diao avec un sourire satisfait. Mais Camélia le termina, haussant les sourcils, étonnée :
- Tu sais lire ? Il y eut de nouveaux pouffements de rire.
- Ouai, bon c'est pas tout mais on fait quoi ? On est bloqués ici nous aussi si on fait rien !
- Ce qui revient à nous retrouver comme les habitants de ce village, dépendants des autres et des faveurs des esprits pour recevoir de l'aide.
Déclara Eldiir, sachant pertinement qu'il allait rendre leur chef fou de rage :
- Ah ça jamais ! Je ne laisserais plus jamais mon destin entre les mains de ces incapables d'esprit créateurs de pacotille ! Plutôt crever en essayant de me débrouiller par moi-même !
- Mais ça serait utile à l'Ordre si on débarassait ce désert de cette tempête, non ?
Sorti Arion, avec un éclair d'illumination. Zhen ajouta en retrouvant Arion dans son éclair de génie :
- Et ça nous rendrait un peu plus populaire sur Umbra ! "Les harmoniens ayant mis fin à la tempête !" Les gens arrêteraient de nous regarder de travers !
- Encore faut-il qu'ils sâchent que c'est nous qui l'aurions fait...
Envoya Eldiir pour briser leur délire. Mais Khan ne fut pas de cet avis :
- Mais nan ! C'est grave cool ! Regardez ! C'est tout bénef' ! Cette tempête emmerde l'Ordre, les umbriens et nous. On la supprime, l'Ordre est content, les habitants sont contents et on reçois même la récompense spéciale en bonus ! C'est une aubaine !
- Ou alors on se perd dans le désert, finissant cachés derrière une dune à boire notre urine pour ne pas mourir de soif et tirer à la courte paille celui qu'on mangera en premier pour survivre...
- Très classe Daren, vraiment. Ton sens de la poésie m'étonnera toujours !
- Pour te servir ma chérie !
Dit-il en s'inclinant devant Diao de façon moqueuse. Orphan frappa dans ses mains et annonça sa décision :
- Bon ! Nous irons donc nous occuper de ça demain matin ! On a encore un peu d'eau ?
- Khan t'es sérieux là ? Avait osé lancer Arion, sachant que l'évocation du vrai prénom interdit de leur chef avait une connotation de gravité qu'il ne pouvait pas ignorer. Orphan soupira en fermant les yeux, se forçant à ne pas lui rappeler une énième fois que ce nom était tabou, puis il répondit le plus calmement possible :
- Oui ! je suis très sérieux ! On se repose, on récupère tous. On fait le plein d'eau demain, et on pars faire sa fête au "mystérieux fantôme de la tempête !" Bouhh ! Dit-il en mettant ses mains devant lui pour parodier le côté hystérique de cette version farfelue et supersticieuse, tirant une grimace qui provoqua un petit ricannement aux filles du groupe.

Il se partagèrent le fond de leurs gourdes puis Arion alla piquer un peu de nourriture en bas pour qu'ils ait quelque chose dans le ventre. Les lapins gris s'endormaient alors dans cette petite et humble auberge umbrienne sans prétention avec dans leur tête le projet de s'embarquer dans une aventure un peu "particulière". Des lapins en pleine tempête de sable, ça risque pourtant de pas faire long feu...


Dernière édition par Khan Edenia le Sam 21 Mai - 23:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptySam 14 Mai - 15:14

Songe perturbant

Au delà des paupières de l'orphelin, au fond de son âme, au plus profond de son esprit, dans sa conscience et son inconscient, au creux de l'essence de sa pensée, un monde se déchirait lorsqu'il ouvrit les yeux sur celui-ci...

* * *

Khan se retrouva au beau milieu d'une ville gigantesque dont les bâtiments formaient des lances menaçantes vers le ciel. Il faisait nuit noire, et des gens couraient en tous sens. Orphan était au beau milieu de la rue, seul, entouré par tous ces gens qui couraient pour une raison qu'il ignorait, mais qui devait être térrifiante. La terreur sur les visages, la peur dans les regards, la sueur sur les peaux, l'angoisse dans les souffles et le désespoir dans les coeurs. Le voleur ne comprenait pas où il était. Un gamin le bouscula, manquant de le renverser avant de filer sans même lui prêter attention. Khan releva la tête vers les cieux. La nuit était recouverte de nuiages noirs aussi menaçants que les bâtiments étranges qu'ils recouvraient de leurs ténèbres. Ces grandes constructions étaient en feu par endroits, et partiellement détruites. En fait, on aurait même dit que certaines d'entre elles étaient sur le point de s'éffondrer, et d'emporter avec leur chute un peu plus de vie. Les flammes dansaient dans les hauteurs, mais aussi à même le sol dans les rues. La ville était jonchée de débris et de cadavres, une véritable ruine encore brûlante. Il ignorait ce qui s'était passé ici, mais c'était récent. Une femme un peu plus loin hurlait quelque chose d'incompréhensible en tenant contre ses seins son enfant qui pleurait à chaudes larmes. C'était le chaos. Et ce chaos, bien qu'il n'en sache rien, paraissait étrangement famillier au voleur aux cheveux verts. Un autre gamin fonça vers lui, cette fois-ci il l'attrapa par le bras pour le retenir et le fixa dans les yeux en lui demandant d'un ton grave :


- Que c'est-il passé ici ?

Le garçon le regarda avec stupeur avant de se débattre vivement et de fuir à toute vitesse, regardant quelques fois derrière lui dans sa course pour être sur que Khan ne le suivait pas. Le voleur ne comprenait rien. Il se décida alors à avancer, lentement, en marchant, pour essayer de découvrir des indices. Il traversa une ruelle où les habitants rassemblaient leurs affaires pour quitter la cité. Deux hommes se battaient pour un morceau de métal. Khan se dirigea vers eux pour les séparer, s'interposant vivement, il se mit entre les deux, écartant les bras et criant :

- Arrêtez ! Vous feriez mieux de vous entraider !

Mais encore une fois, son intervention attira les regards sur lui. Tous furent comme pétrifiés de peur, ils reculèrent, tous ceux présents dans la rue reculèrent, les yeux rivés sur Orphan. Puis, les deux hommes qui se battaient abandonnèrent l'objet de leur querelle pour prendre leur jambe à leur cou dans des directions opposées, suivit rapidement par tous les autres. Khan resta planté au beau milieu sans réussir à comprendre ce qui se passait. Il observa ses mains, lentement, regardant leur dos, puis les paumes, passant ses doigts sur chaque autre doigt, cherchant vainement une réponse. Il laissa ensuite ses membres pendre le long de son corps pour relever la tête vers les hauteurs. L'une des nombreuses gigantesques tours craqua avant de pencher sur le côté en grinçant. La tour laissa une traînée de fumée obscure tout en s'écrasant à terre dans un grand fracas. Khan se protégea les yeux de la poussière qui s'était levée jusqu'à lui en mettant son bras devant son visage. Il se mit à tousser avant d'agiter les bras devant lui pour chasser comme il pouvait la poussière, tout en avançant de nouveau.
Il traversa un carrefour, puis une autre rue, les gens qui posaient son regard sur lui étaient toujours aussi térrifiés, chuchotant quelque chose à leurs voisins avant de fuir tous ensemble. C'était comme un pestiféré, ou bien pire. On aurait dit qu'il était une sorte de mal, un démon, ou quelque chose comme ça prêt à leur ôter la vie si ils restaient prêt de lui trop longtemps. Quelle en était la raison ? Il l'ignorait totalement. Et c'est ainsi qu'il arriva dans une grande avenue tellement large que des dizaines de dragon pourraient y courir. Et justement, Khan entendis alors un hurlement bestial. Il tourna lentement la tête vers l'autre bout de l'avenue, vers l'horizon de cette ville si gigantesque, ses yeux se figeant sur ce qu'il voyait...

Un dragon ! Un immense dragon titanesque ! Il était quasiment aussi gros que les tours qu'il détruisait avec ses pattes et ses griffes. C'était un dragon aux écailles noires et dorées, parcourues de symboles, de glyphes, d'inscriptions et de sceaux étincelants et brillants. Ses grandes ailes battaient avec violence l'air brûlant réchauffé par les flammes de la destruction. Son corps musclé se dressait de toute sa hauteur sur ses pattes arrières, les griffes de ses pieds bien encrés dans le sol qu'il condamnait. Sa queue aussi longue qu'un grand fleuve sauvage balayait les alentours comme un fouet hargneux, claquant sur les tours qu'elle endommageait. De grandes épines parcouraient la colonne vertébrale du monstre du haut de son crâne jusqu'à l'extrémité de sa queue meutrière. La tête allongée de la bête portait une mâchoire puissante et volumineuse armée de dents aussi énormes qu'acérées. Régulièrement, des flammes dorées, comme un feu sacré purgateur éliminant tout ce qui se trouvait sur son passage, incendiant les bâtiments et les tours, calcinant les corps auquels il ôtait la vie. Ses yeux étaient d'or, avec de grandes pupilles en amande aussi noires que le néant. Le monstre respirait fort tout en semant la destruction. C'est alors que le regard de la créature titanesque croisa celui de Khan.
Le dragon et le voleur se dévisagèrent longuement. On pouvait voir la silhouette monstrueuse du reptile volant cracheur de feu se refléter dans les yeux d'Orphan. Ils restèrent ainsi quelques secondes quand soudain le monstre releva la tête vers le ciel avant d'hurler. Son cri fit vibrer les tours et toute la ville tandis qu'il crâcha une gerbe de flammes vers le ciel, illuminant les nuages sombres de son feu d'or. Les pupilles de Khan se dilatèrent lorsqu'il vit la rage du dragon exploser.

Sans attendre, le voleur se retourna et commença à courir à l'opposé du monstre. Son rythme cardiaque s'accélera, son souffle devint plus rapide alors que la crainte s'emparait de lui. Il courait, sautait au-dessus des morceaux de pierre, bousculait la population qui fuyait aussi le monstre. L'orphelin se retourna furtivement. Le dragon inclina la tête te commença à charger, chacun des pas de la créature résonnant et faisant trembler la terre. Les vibrations déstabilisaient Khan et tous les autres. Des cris retentissaient dans toute l'avenue. Le voleur courait, courait, courait toujours. Tout droit, il fallait qu'il fuit le plus vite possible. Mais le monstre hurlait en le rattrapant. Khan était térrifié. La sueur avait déjà fini de tremper ses vêtements, des sueurs froides mêlées à l'effort de tous ses muscles pour distancer la mort. Il sentit le dragon devenir plus en colère encore. C'est alors que le monstre étendit ses ailes et bondit en avant. Orphan réalisant ça bifurqua aussitôt sur la droite, pour prendre la première ruelle qui s'offrait à lui. sans se retourner, il entendit le monstre gigantesque atterrir juste à l'endroit où il était précédement. Il continua de courir à travers cette rue étroite, sautant par-dessus les débris qui étaient de plus en plus nombreux. L'adrénaline s'emparait toujours un peu plus de lui. La main géante, griffue et écailleuse du monstre s'écrasa alors juste derrière Khan, pulvérisant les bâtiments entre lesquels il fuyait. La poussière avait même dépassé le jeune voleur. Il entendit comme un rugissement, puis la poussière partie d'un seul coup vers l'arrière. Le dragon prenait son souffle ! Il devait absolument se protéger des flammes !
Courant toujours aussi vite que ses jambes le lui permettait, il tourna à gauche, dans la ruelle qui s'y trouvait. A peine eut-il franchit le virage qu'une langue de feu doré illumina le sol, cabonisant tout. Quelques brides de flammes suivèrent Khan, lui donnant un coup de chaud. Comme si il n'avait pas asse chaud comme ça !

Comprenant que sa vie en dépendait, il prenait toutes les intersections qui s'offraient à lui, faisant en sorte de ne pas laisser une ligne droite entre lui et le monstre qui continuait de détruire le petit labyrinthe dans lequel s'était réfugié Orphan. De grands bruits de fracas résonnaient, et la ville entière tremblait à chaque fois. Des flash de lumière rebondissaient dans les rues au gré des flammes lancées par le dragon. Khan bouscula un mendiant qui tremblait de peur contre un mur, le mettant à terre pour sauver sa propre vie. Soudain, la queue du dragon faucha net une grande tour, balayant la base de l'énorme construction qui commença à tomber vers le bas pour couper la route au voleur. Khan n'aurait pas put courir plus vite que la chute de la tour qui s'éffondra en faisant se lever un nouveau nuage de poussière, bien plus épais et violent que celui de la tour précédante. Le chef des lapins gris se couvrit les yeux et s'arrêta. La toux le reprit et il attendit quelque secondes de reprendre son souffle. La poussière retomba lentement, très lentement...

Lorsqu'il retrouva enfin ses esprits, Khan fut frappé par le calme autour de lui. Ce n'était pas normal. Il cherchait le dragon des yeux, mais il n'apparaissait nul part. Pourtant, un monstre de cette taille ne pouvait pas se volatiliser comme ça ! Que c'était-il passé encore ? Et où était-il enfin ?! Le voleur ne prit pas la peine de réfléchir plus longtemps. Il fallait qu'il quitte cet endroit avant que le dragon ne pointe de nouveau le bout de son museau. Il avança rapidement vers la tour affondrée. une fois aux pieds des décombres, il soupira et croisa les bras en les observant.


- Ils viennent de tomber, mais je pense pouvoir escalader ce tas de cailloux. Il faut que je passe de l'autre côté de toute façon, contourner ce truc là prendrais trop temps...

Oui, oui. Il parlait tout seul. Et immédiatement après, il s'adonna à franchir ce tas de gravats encore fumant et par endroit toujours remplis de flammes. Il escaladait les morceaux de pierre, enjambait les trous, sautaient par-dessus les flammes. Au bout de quelques longues minutes au cours desquelles il avait dut failli perdre la vie au moins trois fois, il arriva au sommet de la tour effondrée, soit sur le flanc du tas de ruine qu'elle avait formé en s'étalant au milieu de la ville. Khan mit sa main plate sur son front, comme une visière et il observa au loin. Il n'y avait que des tours en feu, des colonnes de fumée partout. Nulle trace du monstre aux écailles noires et d'or. Cependant, il y avait comme un trou, au milieu des décombres. Cela attira beaucoup l'attention du voleur. Ca ne semblait pas être l'oeuvre d'une attaque destructrice ou autre, c'était un trou au milieu des bâtiments, comme une sorte de place. Khan fronssa les sourcils et décida de s'y rendre...
Il descendit donc de l'autre côté de son tas de gravats, bondissant de pierre en pierre, glissant sur certaines, roulant parfois sur une surface qu'il avait mal évaluée, se vantrant même au bord d'une plateforme, ses jambes suspendues au-dessus du vide qui aurait bien aimé happé son âme. Après quelques longues minutes, quelques écorchures, et une bonne dose de stresse supplémentaire, il arriva enfin de nouveau au sol. L'espèce de place n'était pas très loin, à seulement quelques rues de là où il se trouvait. Il se mit alors à courir du mieux qu'il le pouvait, c'est à dire pas très rapidement honnêtement. La fatigue commençait sérieusement à le freiner. Il devait s'arrêter sur la route pour respirer, la toux le surprenant de plus en plus. Son crâne lui faisait mal et des nausées le prenait à la gorge. De plus, il n'y avait déjà plus personne de vivant dans cette partie de la ville. Seuls des cadavres étaient éparpillés ici et là, certains coincés dans les décombres, d'autres abandonnés contre les murs. Une odeur atroce planait dans l'air, un mélange de brûlé, de pourriture, de poussière, de sang et de mort. Khan avançait plus modérément en se tenant le ventre avec un bras, prit par moment d'envies de vomir. Il se tenait aux murs encore debout tout en arpentant la courte distance qui le séparait encore de cette fameuse place.

Enfin ! Il y était ! Lorsqu'il pénétra dans la place, une brume blanche épaisse s'empara aussitôt des lieux, couvrant toute visibilité. Le voleur continua d'avancer en observant autour de lui. Il entendit alors des bruits de pas rapide. Il prit un air sévère et attrapa sa dague dans sa main, prêt à se défendre. Puis, dans la brume, il vit la silhouette d'une femme courir et s'arrêter, toute paniquée. Orphan s'approcha d'elle pour s'apercevoir qu'elle avait étrangement une grande et longue chevelure verte. Le visage de la femme se tourna vers Khan, le regard plein de terreur, des larmes coulant le long de ses joues. Khan réalisa alors tout de suite en voyant se visage. Il se mit à trembler de tous ses membres en avançant plus vite, hurlant :


- Mère !

Mais c'est alors qu'une épée d'acier fendit les nuages comme un javelot pour venir transpercer la poitrine et le coeur de la belle femme aux cheveux verdoyants. Orphan se mit à courir vers elle en hurlant encore :

- Mère ! Non ! Pas encore ! NON !

Lorsqu'il arriva auprès d'elle qui était entrain de tomber, se préparant à recevoir son corps dans ses bras, elle se transforma en brume, passant au travers de ses doigts, la fumée blanchâtre tournoyant pour se dissiper et rejoindre le reste de la masse de brouillard. Khan resta bouche bée, contemplant ses mains avec stupeur. Il resta immobile, relevant juste la tête, son regard observant autour de lui. Il fronssa ses sourcils, imaginant aisément ce qui allait se passer. Mais même en s'y préparant, c'était vain de refouler la douleur et la souffrance. Le visage mourant de son père le fixa alors, comme un reflet dans un miroir flottant au milieu de la brume. Le sourire malade et bienveillant de cet homme se posa de nouveau sur son fils avant d'exploser en vagues de brouillard. Khan tomba à genoux en se couvrant le visage, tremblant énormément.
Non. Il ne voulait pas la voir. Il ne voulait absolument pas voir son visage, ni même la moindre partie de son corps ! Il ne le supporterait pas. Il ne fallait pas ! Et pourtant, bien entendu, elle était là. Khan observa entre ses mains pour voir sa silhouette collée à lui, dans cette petite robe qu'elle portait le jour où il les avaient délivrés de prison. La tentation était si forte. Une tentation de souffrances atroces. Khan releva alors lentement les yeux vers son visage merveilleux. La jolie brune lui sourait et lui tendait les bras. Orphan pleurait déjà en se relevant. Il la fixa quelques secondes avant qu'elle n'hoche la tête sur le côté de cet air si mignon qui faisait toujours craqué Khan de son vivant. Ce dernier sourit avant d'avancer vers elle. Il s'apprêta à l'embrasser lorsqu'un trou dans la brume laissa un carreau d'arbalète passer, un carreau qui vint se loger en plein dans le coeur de la jeune fille dont le visage se figea. Puis, elle redevint brume, passant sur la peau du voleur qui se mordait la lèvre inférieure en baissant la tête, sanglotant. Une voix rauque résonna alors à travers la fumée :


- Tu as déjà perdu tant des tient, pourquoi risquer encore la vie de ceux qu'ils te restent en cherchant à arrêter cette tempête, Khan ? Le voleur tourna la tête vers le ciel qu'il ne distinguait pas non plus. Il s'énerva, pleurant toujours, et il brandit sa dague, le visage défiguré par la rage :
- QUI ÊTES VOUS ? POURQUOI FAITES-VOUS CA ?

La brume se fendit lentement, comme la mer qui s'était ouverte en deux devant le bras de Moïse pour laisser passer les hébreux, formant à la droite et à la gauche de Khan, deux mur de brouillard et dévoilant son interlocuteur. Le dragon de noir et d'or le fixait, de toute sa hauteur, sa voix résonnant depuis l'endroit où elle était émise, tous les habitants de la ville devant l'entendre. Khan fut de nouveau assailli par la peur devant ce monstre qui pouvait l'anéantir d'un seul coup avant même qu'il n'ait le temps de réagir. La crainte, la colère, la souffrance, le dépit, tout se mêlait. Khan n'était plus capable de rien. Il tomba de nouveau à genoux, lâchant sa dague qui glissa au sol à quelques mètres de lui. Les larmes coulaient le longs des joues du jeune homme qui se mit alors d'un seul coup à hurler de nouveau :

- POURQUOI ? VOUS VOULEZ MA MORT ? ALLEZ-Y ! TUEZ-MOI !
- Pourquoi voudrais-je ta mort alors que j'essaye de te sauver ?
- ME SAUVER ?
- Oui jeune Khan, tu court à ta perte en te lançant dans cette quête. C'est du suicide. Ecoute-moi, et renonce à cela.
Le jeune voleur arrêta de beugler, mais continuait de parler avec une voix forte, intrigué par la préoccupation du dragon qu'il ne comprenait pas du tout :
- Alors qu'est-ce que vous voulez ? je ne comprends rien à tout cela ! Où suis-je ? Qu'est-ce que je fais-ici ?
- Je veux... ton bien. Tu n'as pas besoin de comprendre, tu dois juste... faire un choix. Tu es... au fond de ton coeur. Et c'est là que... ta conscience te parle pour te sauver.
Autant dire que Khan n'avait strictement rien compris vu la pression qu'il avait à ce moment là.
- Ouai ba merci, mais si me sauver comprends m'écrabouiller, me brûler et me piétiner, je préfère m'abstenir d'être sauvé si ça vous dérange pas !
- Petit idiot ! Si tu ne m'écoute pas, à force de souffrances, de craintes et de peurs, ton âme va devenir plus noire que jamais et tu deviendras un homme mauvais, laquais du mal et des démons !
- Alors pour éviter de souffrir je ne dois plus jamais sortir peut-être ? J'ai l'impression d'entendre un sermon religieux d'un adepte des esprits créateurs ! Je ne fais pas confiance au destin ! je prendrais les devants coûte que coûte !
Le dragon se mit à rugir de manière mençante, inclinant sa tête et ses dents serrées vers le petit voleur qui était ridiculement minuscule à côté de sa masse gigantesque.
- Petit insolent... Personne ne s'oppose au pouvoir du chaos ! Il n'y a ni créateurs, ni déchus, seulement des êtres plus ou moins puissants, et ceux qui ne le sont pas asse... sont voués... à disparaître !

Le dragon leva alors son poing au-dessus de Khan qui vit alors sa dernière heure arrivée. Le point titanesque du reptile commença à tomber vers le voleur qui, par réflexe, se protégea encore une fois derrière son bras, fermant les yeux en priant pour que son âme repose en paix auprès de ses parents et de sa défunte fiancée. Le poing tomba à toute allure, la brume étant chassée par la puissance du coup qui tombait sur le pauvre humain aux cheveux verts. Puis, le cou fut stoppé. Il s'écoula quelques secondes de silence et d'incompréhension. Orphan ouvrit les yeux, osant à peine les passer par-dessus son bras pour voir se qui se passait. L'ombre de la paluche de la créature avait recouvert l'endroit et les écailles de la main de la bête étaient juste au-dessus de sa tête. Puis, il la vit.

Une magnifique et grande jeune femme aux teints bleutés et blanchâtres. Elle portait des vêtements de bleu et de blanc et sa peau était aussi pâle que la craie. Elle était fine, très fine, et ses cheveux étaient d'un gris argenté brillant idyllique. Ses bras fins tendus vers le poing du dragon, ses mains posées dessus, retenant les écailles qui étaient venues prendre la vie de Khan, elle semblait rayonner d'une puissance incomparable. La voix du dragon résonna alors avec déception :


- Luna... Le monstre retira son poing et la jeune femme laissa ses bras pendre contre ses flancs en répondant d'une voix si belle et à la fois si autoritaire :
- Vènroard ! Tu ne peux pas faire ça ! Le dragon se mit à rire.
- Pauvre sotte ! J'ai tous les droits ici ! Regarde autour de toi stupide niaise innocente ! Le chaos est déjà là ! Tu ne peux plus rien faire, Luna ! Le feu de la haine va se propager et bientôt il recouvrira tout le reste !
- Non ! Il y a encore de l'espoir ! Je le vois !
Elle commença à montrer divers endroits avec son bras, Ici ! Là-bas ! Et là-bas aussi !
- Montre moi encore que j'aille faire le ménage.
Luna pointa alors son bras sur Vènroard pour finir.
- Oh non ! Toi, tu ne vas nul part !
- Serais-ce une invitation à pratiquer notre petit duel habituel ?
- Il n'y aura aucun duel !
- Et pourquoi donc ma jolie ?
- Parce qu'il est avec moi !
Dit-elle en désignant Khan.
- Ahahahaha !

Vènroard prit de nouveau son souffle, inspirant le plus d'air empoisonné qu'il pouvait. Luna attrapa la main du voleur qui restait ébahit devant la scène sans avoir la volonté de bouger. Le contact avec la jeune femme activa automatiquement la sagesse au creux des entrailles du voleur, son aura verdoyante explosant autour de lui et de sa protectrice. Les yeux de Luna se courvrirent de flammes vertes luminescentes, comme l'ensemble de son corps. De sa main qui tenait pas celle d'Orphan, elle ouvrit grand ses doigts vers le dragon qui la fixait avec des yeux brûlants de haine. Au creux de la main de Luna se forma une balle de lumière bleuté. Les cheveux de la jeune femme et ceux de Khan se mirent à vire-volter devant la puissance de l'énergie déployée par Luna. Des flammes commençaient à s'échapper sur les côtés de la mâchoire du dragon, chauffant les dents du monstre. Le visage de Luna se déforma, couvert d'une rage de vaincre qui rendait son visage apeurant. Puis, d'un seul et même mouvement, Vènroard et Luna hurlèrent.

- RRROOOARR !
- YYAAAAAHHH !


Au même instant, la déferlante de flammes d'or et un gigantesque rayon bleu sortirent respectivement de la geule du dragon et de la sphère entre les doigts de Luna. Les deux flux d'énergie supruissants se percutèrent à mi-chemin entre les deux. Il y eut une violente explosion, puis un grand flash qui aveugla progressivement Khan. Lentement, très lentement, il n'y avait plus que du blanc autour du jeune voleur qui ne voyait plus rien, ne ressentait plus rien, et semblait même ne plus rien être. Tout sembla si léger. La voix douce de Lenays résonna avec de l'écho dans cette immensité infinie :

- Au plus profond de chacun de nous, notre part de bien et notre part de mal se battent en permanence. C'est ce qu'on appel "le choix". Puis, ily eut cette voix de femme bien plus mûre que Khan reconnu aussi :
- Khan, fonce. Met fin à cette tempête. Car telle est ta décision. Et ne laisse pas tes démons entraver ton chemin, jeune homme plein de fougue.

Puis, le silence devint plus opressant. Ce n'était pas ce silence qu'il avait déjà entendu dans cet endroit si athypique. C'était le silence de la réalité qui revenait à lui...

* * *
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Khan Edenia
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyDim 15 Mai - 16:41

Le calme avant la tempête...

- Putain de bordel de merde ! Hurla Khan en se redressant droit comme un piquet sur son lit d'un seul coup, les yeux grands ouverts, en sueur, le souffle court et les yeux gorgés de sang.
- Ta gueule ! Y en a qui pionce ! Répliqua Arion en se retournant dans son lit. Camélia était assise au bord du siens, les yeux rivés sur son frère qui gémissait dans ses draps depuis quelques temps déjà. Cela l'avait d'abord réveillée puis inquietée. C'était la première fois que ça lui arrivait. Camélia avait peur que ça soit à cause de la mort de Lenays. Elle se leva aussitôt, voyant qu'il ne bougeait toujours pas, le regard fixe, devant lui, comme figé et choqué. Elle s'assit sur le bord du lit de son frère et le prit par les épaules :
- Ca va ? Khan tourna la tête vers elle et ferma les yeux pour se remémorer la scène. Puis, il secoua son crâne avant de prendre un sourire forcé et de plonger un regard le plus doux possible dans les yeux de sa soeur :
- Ouai... T'inquiete pas. Tranquille ! Juste un vieux cauchemar.
- Raconte.
- Nan c'est bon, t'inquiete je t'ai dis.
- T'es sûr ?
Khan s'énerva :
- Oui, putain ! Je suis sûr !

Camélia soupira et se leva en mettant ses mains sur ses hanches. Elle regarda tout le monde et esquissa un sourire en coin. Khan mit son visage dans ses mains avant de les laisser glisser dans ses cheveux verdoyants. La jeune brunette frappa deux trois fois dans ses mains en disant d'une voix forte :

- Aller ! Debout tout le monde ! C'est l'heure ! Vaut mieux pas traîner ! Il y eut des plaintes, des gémissements, des injures aussi, mais c'était monnaire courante entre les lapins. Puis, Orphan, reprenant un peu ses esprit, rejoint sa soeur au milieu de la pièce d'un bond, avec ce même sourire qu'elle arborait, et avec une autorité plus singulière, il ajouta :
- Levez-vous bande de larves ! Le dernier debout porte la bouffe !

Bien sur, Arion fit exprès de se lever le dernier, car porter la lourde charge de la nourriture ne le dérangeait pas vu sa force musculaire et il aurait ainsi le loisir de picorer dedans discrètement pendant le voyage. Les lpains se préparèrent rapidement, rassemblant leurs affaires pour quitter l'auberge alors que le soleil venait de se lever sur le grand désert sombre, illuminant les dunes d'une couleur magnifique.
Une fois dehors, la petite bande de voleurs se rassemblèrent autour de leurs deux chefs. Khan attrapa sa bourse et soupira en se rappelant que Daren avait été obligé de saigner celle-ci à blanc pour leur offrir une chambre à l'auberge. Heureusement, il avaient encore de quoi manger et ils avaient remplis leurs gourdes en secret à l'auberge, subtilisant un peu de la précieuse réserve d'eau en ces temps difficiles. A pein étaient ils sortis qu'ils furent assaillis par les vents de la tempête qui semblaient déjà plus violents qu'hier, a moins que ce ne soit le fait de ne pas les avoir subit pendant la nuit qui la rendait plus désagréable pour eux. Orphan rangea sa bourse vide à sa ceinture et il croisa les bras en observant ses amis. Il rabattit sa cape autour de lui afin de se protéger du sable et annonça alors en hurlant un peu pour que sa voix soit entendue malgré le chant du désert :


- Aller ! En route ! Vu la gueule de cette tempête, je pense qu'on à plutôt intérêt à aller voir vers le centre du désert ! Des questions ?
- Ouai !
Objecta Daren, Comment on va faire pour bivouaquer avec cette foutue tempête ? On a pas de tente ! Khan observa alors son ami en haussant un sourcil. Puis, Camélia tapota l'épaule de son frère, attirant son attention et lui faisant tourner la tête vers elle. La jeune archère montra du doigt les toits du village, en particulier un morceau de tenture en tissu qu'ils utilisaient ici pour faire de l'ombre près des bâtiments. Khan fit "ok" du pouce à sa soeur et répliqua :
- Parfait ! On va en piquer une ou deux ! Daren, viens avec moi ! Les jumelles, allez prendre celle-là là-bas ! Dit-il en désignant du doigt une tenture un peu plus loin sur une maison voisine.

Les deux voleurs escaladèrent la construction et arrivèrent sur le toit, commençant à détacher le morceau de tissu tant convoité. Khan releva la tête pour voir où en étaient les filles et fut content de voir qu'elle avaient presque fini. Il avait également vu un troupeau qui bougeait au loin. Il baissa de nouveau la tête vers la tenture pour la décrocher lorsque soudain il s'arrêta. Il prit un air grave et contrarié, ses sourcils se froissant.


* Un troupeau ?! *

Khan releva alors lentement la tête. Et son regard se posa avec cet air si grave sur ce fameux détail. Ses pupilles s'ouvrirent pour analyser un peu mieux cette chose. On aurait dit une charge de petits marcassins. Puis, Khan repéra leurs longues queues qu'il avait déjà croisé dans ce désert. Les monstres pas plus gros que des chats, mais bien rassemblés au nombre d'une bonne dizaine, se ruaient sur le village, fuyant sûrement la tempête. Le voleur lâcha tout et hurla le plus fort possible :

- Saleskos !

Daren, Diao & Zhen se retournèrent en même temps pour constater la même chose que leur chef. La cape d'Orphan flottait sous le souffle du désert alors que les dix rats géants de la taille d'un gros chat couraient sur le sable encore tiède, laissant une traînée derrière eux. Les quatre lapins perchés sautèrent immédiatement dans la rue principale sableuse pour rejoindre le reste du groupe. En face d'eux, au bout de la grande rue, les portes de la ville formaient avec cette arche de pierre qui y avait été posé, une sorte de cadre pour les laisser admirer l'arrivé de leurs ennemis. Orphan attrapa sa dague, la faisant tourner entre ses doigts pour s'avancer devant les autres, hurlant avec force :

- Il faut les buter avant qu'ils ne foutent le bordel ici ! Arion attrapa sa masse et se frappa la main avec en signe d'impatience.
- Toujours prêt pour une partie de shoot-Salesko moi !
- Pourquoi est-ce qu'on croise toujours des rats ?!
Pleurnicha Diao.
- Roo ! Ta gueule ! C'est pas la petite bête qui va manger la grosse ! Lui rétorqua sa soeur.
- Les petites bêtes elles peuvent t'éventrer avec leurs griffes !
- C'est bon Eldiir ! Contente-toi de bien viser avec tes flèches ! Que je te mette pas la misère comme la dernière fois !
Le défia Camélia, fière d'être meilleure archère que le plus âgé des trois elfes des bois.
- Je sent qu'on va manger du salesko ce soir ! Annonça Endurim, en attrapant son arc.
- Beurk ! T'es dégoûtant frangin ! Lança Vaali en se tenant le ventre.
- Ca sera toujours meilleur que la soupe bizarre de Cam' ! Plaisanta Daren en provoquant des éclats de rire avant de se prendre un coup de poing en plein abdomen par la jolie brune.
- Aller les gars ! Ils arrivent. Reprit Orphan.

Les lapins gris se mirent en position de combat, dans leur formation habituelle d'affrontement frontal. Se tenant sur leurs gardes, prêts à acceuillir ces visiteurs indésirables et à les envoyer paître.

Les saleskos couraient comme des fauves, leurs corps formant des vagues au-dessus des dunes qu'ils traversaient en se rapprochant à grande vitesse du village. Les lapins gris se tenaient prêts, présentant leurs armes pour leur faire leur fête. Les rats formaient une charge tels des sangliers en furie. Khan commença à prendre un air grave en appréciant la vitesse à laquelle les monstres fonçaient. Il se rendit compte que si ils restaient là, face aux saleskos, ils allaient essuyer une charge violente. Or, les rats géants arrivaient déjà aux portes des habitations. Il fallait réagir vite. Orphan tendit son bras sur le côté et hurla :


- Ecartez-vous !

Les rats franchirent l'arche de pierre et pénètrent dans le village, soulevant un nuage de sable derrière eux. Khan fit une roulade sur la droite, les jumelles firent toutes les deux un salto arrière sur la gauche, Camélia se contenta de bondir en retrait, attrapant une flèche pour bander son arc. Les trois elfes immitèrent Camélia en se positionnant auprès de Khan, Daren fit une roulade à côté des jumelles, se retrouvant devant elles. Seul Arion resta au milieu. Khan ne comprit pas tout de suite à quoi il jouait, puis le grand brun bourré de muscles se mit à charger le troupeau de rats qui fonçaient vers lui. Sa masse traînant derrière lui, il hurla au moment où il allait rencontrer leurs adversaires. Les saleskos chargeaient toujours et conscients du danger que représentait Arion pour eux, le premier bondit toutes griffes en avant vers le gros armé de sa masse. Arion pivota et colla un bon coup de massue en plein vol dans le rat qui sembla japper en allant s'écraser contre un mur. Mais la carapace qui recouvrait la peau de ces saletés leur permettait de survivre à de telles attaques. Lorsque le salesko fut à terre, quatre flèches jaillirent vers lui. Deux firent mouche dans sa carapace tandis que les deux autres se plantèrent dans le sable. Le rat hurla et chargea de nouveau Arion.
Les neufs autres monstres avaient intérrompu leur course. La tactique d'Arion avait fonctionnée, il avait brisé leur charge et le combat pouvait commencer. Khan leva sa dague vers le ciel et il lança l'ordre :


- Massacrez-les !

Orphan se rua vers le centre pour rejoindre Arion. Ils savaient comment se battre contre ses bestioles. Ils l'avaient déjà fait plusieurs fois maintenant. Ils utilisaient une formation particulière : l'ensemble de la bande s'occupait d'affaiblir chaque individu tandis qu'un "aiguillon" s'occupait de les achever. Et cet aiguillon, c'était Orphan ; rapide, agile et précis, il semait la mort sur les rats. Non non, il n'a pas loupé sa vocation de dératiseur. Mais les missions de mercenariat contre ces bestioles ne leur causerait aucuns problèmes dirons-nous.
Un salesko bondit vers Daren qui esquiva l'attaque en faisant un pas sur le côté. Le rat se retourna et se prit une flèche en pleine patte. Daren voulu l'achever mais la queue du monstre fouetta l'air, manquant le de gifler. Le pickpocket donna un grand coup de taille avec sa lame, ne faisant qu'érafler la carapace du monstre. Ce dernier recula en arrière et poussa un cri de défi. Daren se mit en position défensive, sa dague devant lui, prêt à paré et riposter. Le rat, malgré sa patte blessée, effectua un nouveau bond en avant. Toutes griffes dehors, sa gueule ouverte comme un démon enragé, il arriva au sommet de son saut pour tenter de retomber sur Daren. Mais c'est alors qu'une dague siffla en traversant l'air, tournoyant pour venir se planter dans la gorge du rat, l'arrêtant net dans son bond et l'immobilisant au milieu du sable, la langue pendant dans le sang qui s'écoulait déjà de sa gueule. L'éclair vert, l'orphelin, passa alors en courant, il sauta au-dessus du cadavre du rat en retirant son arme au passage.
Les jumelles effectuaient déjà leur danse macabre contre deux rats récalcitrants. L'un des monstres s'amusait à faire des sauts au-dessus d'elles tandis que l'autre profitait de la déconcentration que ça engendrait pour tenter de percer leurs défenses. Diao para de justesse un coup de griffe bien placé. C'est alors que Khan arriva en courant vers elles. Diao remarqua son arrivée et elle lui offrit un sourire. Le rat bondit de nouveau vers les jumelles mais fut acceuilli par un splendide coup de pied de la part de Zhen qui lui fit manger un peu de poussière. Le deuxième rate faisait toujours ses bonds au-dessus de leurs têtes. Khan se mit à courir le plus vite possible vers les deux soeurs. Diao & Zhen se mirent alors face à face, elles posèrent chacune un genou à terre et unir leurs mains pour faire une sorte d'appuis pour leur chef. Khan bondit alors en posant son pied sur la marche qu'avaient faite les jumelles. Celle-ci poussèrent de toutes leurs forces vers le haut, propulsant Orphan vers le ciel dans une pirouette impressionnante. Khan fit un salto en l'air avant de retomber vers le sol. Le rat passait à ce moment là au-dessus des jumelles et donc en-dessous de lui. Il retomba sur son dos, le plaquant dans le sable. La dague du père d'Orphan se plongea dans la chair du rongeur avant qu'un mouvement rapide ouvre entièrement la gorge de la bestiole, déversant une giclée de sang sur le sable de la rue. Diao se prit un coup de queue dans le dos, se retrouvant projettée à terre. C'est alors que les flèches s'abattèrent sur le rat, formant une ligne parfaite sur son flanc, la dernière tirée par Cam' venant lui crever un oeil. Zhen s'accroupit, profitant de l'instant pendant lequel le salesko hurlait de douleur pour lui attraper le museau et lui ouvrir la mâchoire. Elle planta son épée dans le palet de la bête, la pointe ressortant par le front du rat géant.
Khan se releva et il fit un signe de tête aux jumelles, puis à Daren qui était aller prendre sa position favorite : la couverture des archers. Camélia fit un clin d'oeil à son frère, une flèche déjà prête sur son arc bandé pour faire d'autres victimes. Orphan leur lança un sourire avant de bondir sur les cibles suivantes.

Arion avait une sorte d'affinité naturelle inexplicable avec les rats. Ce qu'il fallait comprendre ? C'est qu'il attirait d'une façon incompréhensible leur attention. Même avec les rats d'Equillios c'était pareil : il était le seul que les rats réveillaient pendant la nuit. Il faut dire qu'il y avait un point commun entre la situation à Equillios et celle d'aujourd'hui : dans les deux cas, Arion avait la nourriture avec lui, et tout le monde sait que les rats cherchent à manger en permanence.
Arion donnait donc des coups de masse dans tous les sens, hurlant comme un guerrier sur un champ de bataille. Les saleskos volaient en haut, en bas, à droite, à gauche, etc... Il était temps de venir lui porter un coup de main. Khan donna donc de nouveau ordres au groupe :


- Endurim, Vaali : au corps à corps avec nous ! Les jumelles, avec moi !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux jeunes elfes rangèrent leurs arcs et dégainèrent leurs glaives pour charger dans la mêlée. Camélia et Eldiir, les deux meilleurs archers étaient prêts à faire un carton. Daren restait devant eux au cas où un rat plus malin que les autres ne les prennent d'assaut. Les deux belles drows encadrèrent Khan dans sa charge. Les cinq combattant percèrent le cercle de rats autour d'Arion en quelques coups de lame pour venir entourer leur ami qui, essouflé, envoya avec un peu de cynisme :

- Ba c'est pas trop tôt !
- On y peux rien si t'es même pas capable de tuer un seul de ces trucs là !
Lui rétorqua Zhen.
- Ah tu veux que j'en tue un ?

L'un des rats chargea alors Arion en passant bien précisément entre Vaali et Endurim. Arion leva sa masse au-dessus de sa tête et lorsque le salesko fut à porté il l'encastra dans le sable de toute sa force. La masse enfoncée dans le sable ne laissait dépasser que les pattes et la queue du monstre qui n'aurait pas put survivre à un coup pareil. Arion remit son arme son épaule et annonça fièrement :

- Le quatrième est pour moi !
- Plus que six !
Calcula Diao.
- Je vais tourner, faites en sorte de m'envoyer ceux que je dois achever ! Annonça Khan avec son autorité singulière.
- Okay patron ! Lui lança Zhen avec un clin d'oeil.

Or un rat bondit immédiatement vers Vaali qui lui donna un grand coup horizontal pour parer son attaque. Il lui flanqua ensuite un bon coup de pied, tirant vers Endurim. Le salesko, pour une raison inconnue, se roula en boule, surement une réaction défensive. Endurim leva son glaive et frappa dans le salesko comme le faisait Arion avec sa masse, envoyant le monstre aux pieds d'Orphan. Le rat s'étala de tout son long. Khan mit un genou à terre pour l'égorger "proprement" avant de se mettre à tourner autour du groupe pour ceuillir les autres monstres une fois qu'ils seront en difficulté.
C'est Diao qui fut la prochaine attaquée. Le rat bondit vers elle comme ils en avaient l'habitude. Elle lui flanqua une entaille en biais sur le ventre, puis elle lui coupa net une patte avec une seconde taillade rapide. Une flèche vint blesser une autre des pattes du monstre avant que l'éclair vert ne bondisse sur le dos de la créature pour l'éxécuter. Le rat suivant voulu prendre Zhen par surprise, mais la drow lui envoya un coup de pied qui le fit planer vers Arion qui se donna à coeur joie de l'envoyer dans les airs en criant sa réplique préférée :


- Home Run !

Le rat s'envolait paisiblement vers d'autres cieux, tournant sur lui-même comme une fusée d'artifice lorsque soudain son ventre se reçu une flèche en plein centre, puis une seconde traversa sa mâchoire et son palet pour finir de lui ôter la vie. Le cadavre acheva sa course en s'écrasant sur le toit d'une maison. Arion fit "ok" avec le pouce vers Camélia et Eldiir pour les féliciter de ce magnifique tir. Mais il n'eut pas vraiment le temps de s'arrêter pour flâner qu'un nouveau rat lui fut envoyé par Endurim. Il frappa dedans avec sa masse pour le ramener vers son meilleur ami Orphan. Khan accéléra pour intercepter le rat, mais c'est alors que le salesko fit une pirouette dans son envol pour se retrouver en position d'attaque vers Khan, criant et bavant, les yeux injectés de sang et de rage. Khan s'arrêta et fit un tour complet sur lui-même en jettant sa dague qui vint se planter en pleine gorge du rongeur. Khan, fier de lui, se prépara à courir chercher son arme lorsque soudain un rat supplémentaire vint se mettre entre lui et le cadavre où se trouvait plantée sa lame. Le salesko grogna avant de le charger. Endurim et Vaali, observant la scène, attrapèrent aussitôt leurs arcs. Alors que la bestiole allait bondir sur Khan, les flèches fondirent sur la bête, celle de Vaali manqua sa cible, celle d'Endurim ne fit que se planter dans la carapace, celle d'Eldiir se planta dans le front du monstre tandis que Camélia lui perça un oeil, réussissant à briser la charge du rongeur enragé. Khan flanqua un bon coup de latte au salesko, l'envoyant près d'Arion qui le lamina comme il l'avait fait précédement, l'enfonçant littérallement dans le sable.
C'est alors qu'un des deux salesko restant bondit sur le bras du grand gaillard, lui griffant le biceps et l'obligeant à lâcher son arme. Arion hurla et jura en se tenant le bras.


- Dargh ! Enfoiré de rongeur pourri !!!

Le rat fit vole-face et bondit de nouveau vers le grand brun. Arion se baissa pour aviter l'attaque et il attrapa la queue du monstre au vol. Le rat fut stoppé en plein élan, écarquillant les yeux de façon étonnée, comme si il voulait dire avec son regard "qu'est-ce qu'il m'arrive ?". Arion commença alors à tourner sur lui-même en tenant la queue du rat avec ses deux mains. Il fit plusieurs tours, une bonne dizaine, suffisement pour donner de l'élan au rat qui beuglait, la gueule ouverte, les yeux injecté de sang et de peur, rugissant de crainte devant la vitesse qu'il prenait en tournant. Puis, soudain, Arion lâcha la bestiole qui partit s'encastrer contre l'arche de pierre de l'entrée de la ville. Le bruit que fit son crâne en percutant la roche ne laissa pas de doutes aux lapins sur sa mort.
Khan courut vers le dernier salesko, passant par le cadavre où se trouvait sa dague qu'il arracha en passant. Le salesko, comme si l'honneur en dépendait, répondit à l'attaque de Khan en fonçant vers lui. Les deux rongeurs, le lapin et le rat se rencontrèrent, le rat bondit sur le chef des lapins. Khan tendit son bras désarmé devant lui, attrapant le monstre par le cou. Le salesko hurla, crachant de la bave avec fureur. C'est alors qu'une flèche traversa le crâne du rongeur de part en part qui agonisa en lâchant une gerbe de sang sur le bras d'Orphan.

Le voleur aux cheveux verts laissa le cadavre du rat tomber au sol avec les autres. Orphan observa autour de lui. Les lapins gris se rassemblèrent autour de lui. Arion ramassa sa masse tandis que Diao observait sa blessure au bras. Autour d'eux, les habitants les observaient à travers les fenêtres de leurs maisons, ébahis, bouches bées, halucinants. Vaali tomba par terre, mettant ses jambes en tailleur. Endurim s'accroupit à côté de lui en mettant sa main sur l'épaule de son jeune frère pour s'assurer qu'il n'avait rien. Camélia et Eldiir se jetèrent un regard complice et plein de rivalité en même temps avant de se taper dans la main. Eldiir courut rejoindre ses deux frères alors que Camélia se dépêcha de retrouver son grand frère Orphan. Daren alla trouver Diao et Arion pour voir cette blessure qui saignait sur le biceps du grand gaillard. Zhen parcourait les fenêtres du regard, se demandant ce qu'ils avaient. Camélia se jeta au cou de son aîné et le serra contre elle :


- Tu n'as rien ? Khan ricanna avant de repousser doucement sa soeur.
- Et les autres ?
- Arion a encore fait son pas doué je crois, mais sinon rien à signaler.
Khan tourna la tête vers Arion dont le bras était assailli par Daren et Diao. L'orphelin aux cheveux verts esquissa un sourire avant de se trouner de nouveau vers sa soeur :
- Il faut qu'on le soigne avant de partir. C'est alors qu'une voix qui ne leur était pas familière résonna à leurs tympans :
- Hé oh ! Venez !

C'était un homme du village qui avait ouvert la porte de sa maison et les invitaient à entrer en leur faisant de grands signes de main. Les lapins hésitèrent quelques secondes, se tournant vers leur chef. Orphan fit un signe de tête affirmatif à ses amis et ils coururent vers l'intérieur, pour se mettre à l'abri du vent oppressant...


Dernière édition par Khan Edenia le Dim 15 Mai - 22:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyDim 15 Mai - 22:25

Dilemme

Les lapins gris se retrouvèrent alors dans la maison de cet homme qui les avaient invités à entrer. Cet homme encore mystérieux aux yeux des lapins gris s'était aussitôt dirigé dans son séjour lorsque les voleurs étaient entrés. Une fois tous ses amis dans l'entré de cette maison plutôt grande pour la moyenne dans cette région, Khan tira Camélia par le bras avec lui pour rejoindre leur hôte. Celui-ci semblait asse vieux, il portait une robe ressemblant à celles que portaient les mages, mais elle était plus colorée. Il avait sur la tête un chapeau à la forme rectangulaire qui lui donnait un semblant d'autorité. Il portait également une magnifique barbe bien taillée de façon un peu orientale. Il avait de somptueuses bagues avec des pierres précieuses à ses doigts. Il devait être soit riche soit puissant, se disait Khan.
Le vieil homme les invita à s'assoir dans les fauteils qui se trouvaient là d'un signe de la main. Khan et Camélia s'exécutèrent, les lapins se tenant debout derrière eux. Khan semblait un peu gêné de cette situation. C'est alors que l'homme frappa dans ses mains et d'autres citoyens arrivèrent par les côtés pour les rejoindre. Khan se sentit agressé et par un élan de paranoïa il porta sa main à sa dague, au cas où, mais le vieil homme leva son bras et prit enfin la parole :


- Non ! N'ayez crainte. Nous ne vous voulons aucun mal, au contraire. Khan ne lâcha pas sa dague et il fronça les sourcils en demandant toujours d'un ton méfiant :
- C'est à dire ?
- Je suis l'ancien du village, et les trois hommes qui sont là sont eux aussi des anciens.
- Vous êtes... les chefs de ce village ?
Demanda Camélia avec la même méfiance que son frère.
- C'est un peu ça si vous voulez.
- Et qu'est-ce vous nous voulez ? Nous étions sur le point de partir.
Le vieillard ricana.
- Avec l'un des vôtres blessé ? Les lapins gris se tournèrent en même temps vers Arion qui se gratta le bras au-dessus de sa griffure. Khan soupira en se tournant de nouveau vers les anciens :
- C'est une blessure superficielle, un bandage et nous étions partis.
- Où partiez-vous, sans indiscrétions ?
Arion lança tout bas pour les lapins à côté de lui :
- Dans ton cul... Il se reçut un coup de genoux discret par Diao alors que quelques uns des lapins pouffèrent de cette plaisanterie peu fine. Khan s'éclaircit la voix pour couvrir ce manque de politesse et répondit :
- Nous ne savons pas encore. Au gré de nos envies dirons-nous ! Le vieux barbu se gratta la barbe pensivement.
- Nous aimerions vous remercier pour ce que vous venez de faire. Camélia haussa un sourcil d'étonnement avant de répondre avec une pointe d'intérêt :
- Qu'est-ce qu'on viens de faire de si particulier ? Mentit Cam', sachant très bien de quoi il parlait. C'était un tour de réthorique, comme elle et son frère savaient le faire, pour alimenter une discussion.
- Cette bande de salesko. Grâce à vous ils sont morts avant d'avoir mit notre village sans dessus dessous. Nous vous en sommes très reconnaissants. La dernière fois qu'on a été attaqué par un groupe de ces saletés ont à mis deux semaines à les virer de là. Alors avec votre petit numéro, et avec cette tempête de sable, vous nous épargnez bien des soucis ! Khan sourit et se redressa dans son fauteuil pour poser ses coudes sur ses genoux et lever un regard intéressé vers l'ancien.
- Justement, en parlant de cette tempête de sable. Mais l'un des ancien le coupa.
- C'est évidement de ça que nous voulions vous parler ! Camélia posa ses mains derrière sa tête et s'affala un peu plus contrairement à son frère.
- On ne doit pas être étonnés, je suppose ? Khan secoua la tête de droite à gauche avant de reprendre avec le même sourire en coin que sa soeur sur les lèvres :
- Je vous écoute. L'ancien joignit ses mains sur son ventre en poussant un petit soupir avant de continuer :
- Et bien vu comment vous avez sauvé le village de ces bestioles avec aisance, on se disait que peut-être vous pourriez faire un petit quelque chose pour cette foutue tempête. Khan prit un air suspicieux :
- Vous saviez que nous partions dedans pour trouver une solution ?
- Oh... je l'ai déduit. Vous n'êtes pas les seuls à vouloir partir là-bas. Certains y sont déjà partis. Nous n'avons plus de nouvelles depuis d'ailleurs. Mais aucun ne savait se battre comme vous ! C'est pour ça que nous nourrissons un peu notre espoir depuis que nous vous avons vus vous battre.
- Oui, la tempête risque de tuer les villages comme le vôtre si elle continue comme ça.
Ajouta Camélia, toujours d'un ton aussi léger.
- C'est exacte ! Ca ne peut plus durer. Nous sommes au bord de la famine. Je sais que c'est peu de choses, mais nous aimerions vous aider dans votre quête. Le deuxième des vieux hommes prit la parole :
- Nous ne pouvons pas faire beaucoup, mais je peux au moins guérir votre ami et nous pouvons vous offrir un peu de vivres. Khan n'osa pas leur dire qu'ils avaient déjà volé de l'eau. Il ne perdit donc pas le Nord :
- C'est pas d'refus ! On a pas beaucoup à manger et il nous faudrait des tentes pour pouvoir bivouaquer dans le désert. Vous qui êtes des locaux vous devriez avoir ce qu'il faut ?
- Nous avons ça ! Et nous avons même prévu de vous donner une vieille carte que nous avons retrouvée, une carte grossière certe, mais une carte quand même qui représente ce désert.
Le troisième ancien prit a son tour son temps de parole :
- Et j'ai même décidé de vous offrir ma boussole ! Avec ça vous serez sur de pas perdre le Nord ! Et croyez-moi, avec une tempête comme ça, vous allez être contents de l'avoir ! Il sortit l'objet en question de sa poche et l'agita devant lui comme un trophée. Khan sourit au vieillard qui semblait fier de cet objet. Ce n'était qu'une boussole après tout, même si c'était vital, c'était aussi très élémentaire. Orphan se sentit toute fois bête de constater qu'il n'avait pas eut la brillante idée de s'en procurer une avant...
- Mais... Qu'attendez-vous de nous en échange ? Tout cela me paraît... Trop simple. Il y a quelque chose de plus, c'est ça ? L'ancien assit en face d'eux se gratta de nouveau la barbe avant d'avouer :
- Mon fils est partit là-bas. J'aimerais... que vous me le rameniez. Ou au moins... Quelque chose qui me dise si il est mort ou pas. De quoi faire mon deuil si tel est le cas et...
- Ne raconte pas n'importe quoi ! Ton fils est débrouillard ! Je suis sûr qu'il s'en est sorti !
Le coupa l'un des autres. Khan haussa un sourcil, imité par sa soeur.
- Vous savez qu'il peux être n'importe où dans ce désert, si je comprends bien ?
- Je sais... Je sais aussi que vous ne reviendrez sûrement pas ici. Mais j'en ai besoin. C'est... l'espoir, vous voyez ?


L'espoir. Oui, Khan connaissais ce sentiment. Entre la haine, la colère, la souffrance et la peur, il y avait de l'espoir dans le coeur du voleur. L'espoir toujours présent de trouver la rédemption de son âme dans un but précis. Pour le moment, cet espoir était canalysé dans le désir et la soif de puissance du jeune homme. Il fallait qu'il devienne plus fort pour lui et les siens. Pour éviter d'autres morts dans leurs rangs. La mort de Lenays avait finalement renforcé cet espoir indirectement, forgeant la détermination de Khan à avancer en souvenir d'elle. Alors Khan comprenait que cet homme ait besoin de réagir, de faire quelque chose, de ne pas rester impuissant. C'était la pire chose qu'il n'avait jamais ressentit : l'impuissance devant une fatalité. Il l'avait déjà vécu plusieurs fois : lors de la mort de sa mère, lors de leur expulsion de leur ferme, lors de la mort de son père, lors de la capture des lapins gris et lorsqu'il ne pouvait pas venir à leur secours alors qu'ils étaient emprisonnés, et enfin lors de la mort de sa fiancée Lenays, dans leur fuite de la prison. Il détestait ça. tout avait un goût différent lorsqu'on faisait quelque chose, au moins quelque chose pour changer la situation, qu'on ne restait pas là sans avoir la possibilité de faire quoi que ce soit. Si Khan pouvait offrir cela à ce vieillard qui l'avait ému, il le ferait. Oui.
Mais c'est alors qu'une voix résonna dans sa tête. Il ferma les yeux avec un air un peu souffrant lorsqu'il fut pris d'assaut par ses souvenirs.


"- Tu as déjà perdu tant des tient, pourquoi risquer encore la vie de ceux qu'ils te restent en cherchant à arrêter cette tempête, Khan ?
- Non ! Il y a encore de l'espoir ! Je le vois ! Ici ! Là-bas ! Et là-bas aussi !
- Petit idiot ! Si tu ne m'écoute pas, à force de souffrances, de craintes et de peurs, ton âme va devenir plus noire que jamais et tu deviendras un homme mauvais, laquais du mal et des démons !
- Khan, fonce. Met fin à cette tempête. Car telle est ta décision. Et ne laisse pas tes démons entraver ton chemin, jeune homme plein de fougue."

Que faire ? Il réalisait que finalement il était face à un nouveau dilemme. Il comprenait que cette tâche représentait un véritable danger, pour lui et les siens. Si certaines personnes avaient disparus dans cette tempête, il pourrait très bien en être de même pour eux. Il y avait très peu de chances pour que le fils de cet homme soit encore en vie, malgré les mensonges des autres anciens pour le rassurer. Mais Khan voulait le faire ! Il voulait prendre ce risque. Tant de vies en dépendaient. Il fallait que quelqu'un aille voir ce qui se passait dans le désert. Malgré le danger, le vent, le sable, la chaleur, la tempête, les monstres, les risques, et la mort qui les attendraient derrère chaque dune, il fallait que quelqu'un le fasse. Mais était-il obligé que ça soit eux ? Après tout, il y a bien d'autres héros en ce monde qui pouvaient s'en occuper. Ils étaient si jeunes et faibles. Ce serait se jeter dans la gueule du loup, courir au suicide.
Khan ne savait plus où il en était. Il se prit le visage dans ses mains et respirait fort tout en réfléchissant sous les regards attentifs des autres lapins et des anciens. Que devait-il faire ? Conduire les lapins à une gloire difficile, remplie d'épreuves avec le risque de perdre l'un d'entre eux à tout moment, ou bien rester cloîtré ici à attendre que ça se passe comme des lâches, mais avec l'assurance de survivre ? Ce n'était même pas sûr. Qui sait combien de temps un héros allait mettre pour calmer cette tempête ? Ce village n'aurait pas besoin de neuf bouches supplémentaires à nourrir. Rester ici à ne rien faire ne ferait qu'empirer la situation. Et puis ils étaient tous unis. Ce qu'il est impossible de faire seul, on peux le faire ensemble. C'est ce que croyais Khan, tel un crédo. Oui, ce fut sa décision. La vie a besoin d'un brin de folie après tout.

Le voleur aux cheveux verts releva la tête et lança un sourire aux vieux devant lui :


- C'est bon, ça marche ! L'ancien prit un grand sourire, puis Camélia se tourna vers son frère avec un air étonné :
- T'es conscient que même si on cherchait toute notre vie, on ne retrouvera peut-être jamais la trace de son fils ?
- Fais-moi confiance Cam'.
La jolie brunette croisa les bras sur sa poitrine, indignée et peu enthousiaste puis elle tourna la tête pour ne plus croiser le regard de son frère. L'ancien reprit :
- Merci beaucoup, jeunes gens. Vous n'avez pas beaucoup de temps ! Hâtons-nous !

Il se leva alors, invitant les lapins gris à le suivre. L'un des anciens interpela Arion pour lui demander de rester avec lui. Il le fit assoir et commença à observer sa vilaine griffure au bras. Pendant ce temps, les autres anciens offrirent la carte et la boussole à Khan, tandis qu'un autre donna deux tentes finement cousues et décorées. Daren les prit sous son bras. Les filles accompagnèrent l'un des anciens vers la cuisine où il remplis leurs sacs de quelques bricoles supplémentaires. Pendant ce temps, le vieux qui s'occupait d'Arion appliqua un sort mineur qui suffit à réparer les chair et la peau du grand brun, la bléssure n'était vraiment pas méchante, mais c'était toujours mieux sans.
Peu de temps après, les anciens, après s'être bien emitoufflés, accompagnèrent les lapins gris aux portes de la ville, sous cette arche de pierre qui leur servait d'entrée. Il y avait encore les cadavres des salesko que des villageois avaient pris soin de rassembler en un tas devant les portes du village. Les anciens faisaient des signes de main aux voleurs qui partaient pour cette aventure risquée. Les lapins leur avait dit aurevoir avant de se focaliser sur leur objectif : avancer à travers la tempête. Khan marchait devant avec sa soeur. Sa cape grise de nouveau placer de façon à couvrir ses voix respiratoires du sable volant. Tous les lapins marchaient tête baissée. Le vent n'était pas très puissant, mais il était suffisant pour les empêcher d'avancer confortablement, si on pouvait parler de confort dans une quelconque traversé de désert qu'il soit. Khan observait en permanence la boussole qu'ils leur avait donnée. Elle était simple, en bois, avec son aiguille noire et l'autre rouge, le cadrant de verre permettant de voir ce qu'elle indiquait, soit le Nord d'Umbra, monde de ténèbres.
Trouver un homme perdu en plein désert et mettre fin à cette foutue tempête, c'était ce pourquoi Khan et ses amis étaient partis. Allait-il y parvenir ? Orphan n'en savait rien. Mais il était déterminé.
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyMer 18 Mai - 16:46

Délires et réalité

Les lapins gris marchaient depuis déjà quelques heures dans le désert brûlant. Khan menait le groupe, et pour une fois, sa soeur n'était pas collée à lui comme une sangsue. Elle était pas loin derrière lui cependant, la tête baissée, marchant comme un zombie sur les dunes qui cramaient leurs semelles. Tous les lapins gris avançaient silencieusement. La violence de la morsure des vents du désert s'intensifiait au fur et à mesure qu'ils avançaient vers l'intérieur de celui-ci. Il leur était devenu quasiment impossible de parler entre eux, à moins de coller leur bouche à l'oreille de l'autre. Or ils n'avaient pas le temps de s'y attarder. Il fallait qu'ils avancent le plus vite possible. Concentrés, focalisés sur le fait de suivre leur chef qui tenait la boussole dans sa main, sans un mot, dans la même démarche, la même position, tenant tous un morceau de tissu devant leur visage pour se couvrir, ils suivaient les pas de celui qui était devant eux, ne pouvant relever plus la tête à cause de la force de la tempête. On aurait dit une marche funèbre, une procession en l'honneur de cette tempête mystique et ardente qui avait fait main mise sur le grand désert sombre. Tel un parcours initiatique, ils affrontaient cette traversé comme une épreuve. Etait-ce physique ? Oui. Mais c'était leur mental qui était mis à l'épreuve. Il fallait de la volonté pour tenir sous cette tempête. Surtout que d'après les estimations de Khan, ils n'étaient pas prêts d'arriver à leur but. Le voleur aux cheveux vertes avait vu sur la carte, au beau milieu, l'indication de vieilles ruines. Il ne savait pas ce que c'était vraiment, mais ça correspondait bien à l'oeil de la tempête de sable. C'est donc là qu'il avait décidé de se rendre avec les siens.

Le temps passait et le soleil tapait toujours, malgré la tempête. Le vent aurait dut atténuer la chaleur. Mais non, bien au contraire, c'était un vortex brûlant. Chaque fois que le souffle du désert les frappaient, c'était de violentes bourrasques bouillantes, les grains de sable venant fouetter leur peau et assécher un peu plus leurs gorges. Boire était un vrai défi, tellement la tempête devenait forte. Marcher devenait un peu plus dur à chaque pas. Orphan, conscient qu'ils s'enfonçaient dans un danger de plus en plus omniprésent autour d'eux, commençait à chercher comment faire une halte. Mais rien ne lui venait. Même avec les tentes qu'on leur avait donné, c'était chose impossible : le vent était bien trop puissant.
Parfois, alors qu'ils dépssaient une dune de plus, ils voyaient quelques salesko courir à contre sens d'eux, fuyant la tempête sans même tenir compte du petit groupe de voyageurs fous qu'ils étaient. L'instinct de survie de ces bestioles leur dictait de fuir coute que coute, alors qu'eux se dirigeaient droit vers l'endroit où les vents devaient être les plus mortels. Il y avait déjà des cadavres d'animaux et de monstres ici et là, et aucun charognard ne les dévorants. Seul le sable avalait un petit plus chaque minutes ces corps, la couche de sable recouvrant les morts comme le corps d'un serpent fait disparaître sa proie. Les lapins gris s'épuisaient de plus en plus. Régulièrement, l'un d'eux trébuchait dans le sable, rattrapé de justesse par un autre avant qu'il ne s'éffondre dans le sable. Ils transpiraient beaucoup, ce qui formait avec le sable volant, une couche grasse et sale sur leur peau qui tiraillait, maculant aussi leurs vêtements.

Orphan commençait à sentir sa vue se troubler. Alors qu'il avançait toujours de cette façon si déterminée, le paysage devant lui devenait flou. Il avait beau secouer la tête, fermer fort ses paupières, le flou revenait sans cesse. Sa respiration s'accélérait. Son coeur battait la chamade. Il dut se tenir la poitrine avec sa main tellement la douleur lui faisait mal. Il se mit à tousser, mais il avançait toujours. C'est alors que soudain un gigantesque visage se forma devant lui dans le sable. Comme si les vents de la tempête avaient décidés de matérialiser leur conscience devant lui. Le visage était difforme, on aurait dit un masque de bal fait de sable. Le visage, grand comme les portes d'Equillios, prit un air contrarié avant de beugler de façon bestiale pour ouvrir la bouche et foncer sur Khan. Le voleur écarquilla les yeux et recula de deux trois pas pour tenter vainement de ne pas se faire gober. Mais la bouche de sable l'avala d'un trait. Il fut alors assailli par des vents d'une violence hors du commun pendant quelques secondes. Il ouvrit les yeux pour voir où étaient ses amis, mais il ne voyait pas à plus d'un mètre. Il cru que le moment était venu, que sa vie était terminée. Etait-ce ainsi qu'il allait mourir ? Les vents étaient sans cesse plus agressifs. Il tomba à genoux dans le sable, se recroquevillant pour se protéger du sable de mort. Dans les vents, des dizaines, des vingtaines, voire plus, de visages comme celui d'avant, se dressaient, tournant autour d'Orphan en faisant des chuchotements démoniaques qui venaient s'ajouter au chant mortel du désert dans un requiem funeste. Orphan perdit tout son courage. Les tremblements commencèrent à parcourir ses muscles alors que tout son corps était tétanisé. Sa volonté effacée, sa détermination soufflée, le désert, vivant, allait l'entrerrer.
C'est alors qu'une voix qu'il connaissait que trop bien résonna :


- Khan ! C'est un piège ! Il y a des araignées partout ! Aide-moi !

Camélia. Ainsi les autres lapins gris n'étaient pas loin, et ils étaient attaqués par des araignées pendant que lui était pris dans ce vortex de folie. Il osa ouvrir les yeux une nouvelle fois pour se retrouver encore face à ces visages horrifiants et à leur chant tragique. Il n'y avait rien à faire. Khan tremblait de tous ses membres. Paralysé par la peur, il n'arrivait pas à bouger. Soudainement, dans le sable au sol autour de lui, des mains faites de sable se dressèrent tel des serpents. Les longs bras sableux se mirent à grandir puis à tourner autour de Khan qui paniquait de plus en plus. Les mains se jetèrent alors sur lui en un éclair, comme des carreaux d'arbalète projettés à toute allure. Une main attrapa chacun de ses membre, l'immobilisant au sol. L'orphelin tenta de se débattre, commençant à crier avec toute la terreur de son être. Il crispait ses muscles vainement alors que les mains de sable le tenait d'une poigne de fer. Les visages tournaient toujours en hurlant la symphonie de la mort. Le voleur ferma les yeux en serrant les dents. C'est là qu'une nouvelle voix résonna un peu plus loin :

- Espèces de sales morts-vivants ! Momies pourries ! Vous... ne... passerez... pas !

Arion avait hurler cela comme si il était attaqué par une armée. C'était de plus en plus bizarre. Khan avait peur pour ses amis. Non seulement il était entrain de se faire tuer par un sortilège incroyablement puissant et terrifiant, mais ses amis affrontaient des armées de zombies momifiés et d'araignées. Ils devaient surement approcher de leur but, mais ils ne l'atteindrait jamais, la mort avait décidé de les cueillir ici. Les esprits créateurs avait finalement réussi à se débarasser de lui. Après l'avoir délaisser toute sa vie, après avoir laisser toute sa famille, tous ses proches et les siens mourir devant ses yeux, Khan allait enfin mourir par un coup du destin sans même comprendre ce qui allait lui ôter la vie. Les lapins gris seraient donc étouffés par la tempête de sable du désert sombre.
L'un des masque de sable volant arrêta de tourner pour venir léviter devant Khan qui avait ouvert les yeux juste pour le voir. Le visage ouvrit alors grand sa bouche. C'est alors qu'un serpent de sable sortit d'entre ses lèvres. Le reptile ouvrit la bouche et siffla de manière hargneuse vers le voleur aux cheveux verts. Khan tenta de se débattre encore, mais les mains de sable le maintenait toujours au sol. Le serpent commença à avancer dans l'air comme si il glissait sur le sable. Une main supplémentaire poussa du sol pour venir ôter la cape grise du voleur qui couvrait son nez et sa bouche. Le serpent siffla d'un air satisfait. L'orphelin paniqua, ses yeux s'écarquillant d'avantage encore. Il beugla de stupeur :


- NON !

Le serpent plongea alors dans sa bouche, traversant sa gorge et s'enfonçant dans son oesophage. Les yeux de Khan se gorgèrent de sang alors que le moindre son ne pouvait plus sortir de sa bouche. Les visages semblaient rire alors que certains continuaient de chanter le dernier hymne en tournant de plus en plus vite, formant bientôt comme une tornade autour de Khan. Le serpent s'enfonçait à l'infini dans son corps, des mètres et des mètres de serpent de sable passant de plus en plus vite dans sa gorge, etouffant lentement le voleur.
Puis, cette fois-ce, ce fut la voix d'une des deux jumelles qui frappa ses tympans :


- Hiiiiii ! Un océan de rats ! J'ai des rats partout ! AAAAAAAh !

Des rats ? Khan avait du mal à se concentrer. Il fallait dir qu'il était dans une position plutôt inconfortable. Il ferma alors les yeux en tenta d'oublier ce qu'il se passait.

Ces visages de sable, des araignées, des momies, des rats... Mais oui ! C'était bien sûr ! Il se maudit de ne pas y avoir penser plus tôt ! Sa soeur à toujours été arachnophobe, Arion à toujours eut une peur bleu des morts-vivants, et Diao est térrifiée par les rats depuis sa plus tendre enfance ! Il devait s'agir d'illusions. Mais il ne s'expliquait pas pourquoi était-il agressé par des visages sans formes. Quoi qu'il en soit, il ouvrit de nouveau les yeux, et avec un regard sévère, il fixa le visage qui crâchait le serpent. Il tenta de se débattre encore une fois, mais ça ne marchait pas. Il ferma de nouveau les yeux et respira un grand coup... Enfin du moins intérieurement, car sa respiration était toujours monopolisée par le serpent sableux qui avait décidé de lui faire un examen complet du tube digestif.
Il se rendit compte que malgré son raisonnement, il considérait toujours ce qui l'entourait comme réel. Or, il ne le fallait pas ! C'était Lenays qui lui avait expliqué : le seul moyen de se débarasser d'une illusion, c'était de faire preuve d'un élan de volonté permettant de se soustraire à l'emprise du sort pour restaurer nos sens. Il fallait faire preuve de force psychologique et surpasser l'illusion avec son mental. A partir du moment où l'on parvient à se persuader de la nature illusoire de ce qu'on voit et perçoit, le sort se dissipe. Par contre, si il ne se dissipe pas, là il faut commencer à s'inquieter.

Orphan inspira alors une grande quantité d'air par le nez. Il ne sentit pas de sable traverser ses narines et l'air avait du mal à passer. Ces détails attirèrent son attention. Ses sens n'étaient pas totalement trompés. Si il avait du mal à aspirer l'air, c'était que sa cape n'avait pas été vraiment retirée de son visage. Il plia ses doigts au bout de ses mains. La pression des mains de sable l'immobilisait, mais elles ne coupaient pas sa circulation. Elles ne pouvaient pas être vraiment là. Lentement, la mâchoire d'Orphan commença à se refermer. Le corps du serpent de sable fut écorché par les dents du voleur. On pouvait lire de la colère et une nouvelle détermination sur le visage du leader des lapins gris qui commençait à se redresser, l'emprise des mains de sable n'ayant plus autant de force. Les visages étaient comme emportés par la force du vent, se dissipant en même temps que leur cris devenaient plus faibles. Puis, d'un seul coup, tout disparut, comme ça, en un coup de vent supplémentaire.

Khan se retrouva à genoux, sa cape de nouveau sur le bas de son visage. Sa boussole était tombée dans le sable, et l'ensemble de son corps lui faisait mal. Sa vue était toujours aussi brouillée et il ne comprenait pas où il était. Il tâtonna le sable à la recherche de sa boussole pendant quelques secondes avant de mettre enfin la main dessus. Il tourna la tête en arrière pour voir, toujours avec ce flou devant les yeux, ses camardes étendus sur le sable, apparement inconscients. Il toussa et se tourna de nouveau devant lui. Il aperçu une silhouette au loin. Il tendis le bras devant lui, tentant de ramper vers elle. Il fit quelques pas à quatre patte dans le sable, les vents lui fouettant le visage. Le sable lui rentra dans les yeux. Il grogna avant de s'éffondrer au milieu du sable. Il n'eut que le temps de voir cette silhouette encapuchonnée dans une fourrure brune, marchant rapidement vers eux avec un baton de bois. Sa vision se flouta une ultime fois sur cette silhouette avant que ses paupières ne se ferment...
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyMer 18 Mai - 20:16

L'ermite pas net

Khan ouvrit lentement les yeux. Mais ses paupières étaient lourdes et il ne réussi qu'a entrouvrir ses paupières avant qu'elles ne se ferment de nouveau. Avec un second effort, il les ouvrit de nouveau pour se rendre compte qu'il n'était plus en plein désert. Au-dessus de lui, se trouvait un plafond de pierre jaunâtre grossière. Sa vision floue s'éclaircit alors d'un coup et il se redressa, sursautant.
Il était dans un lit. Lorsqu'il observa autour de lui, il fronssa ses sourcils avec inquiétude. Il était dans une petit maison, au style plutôt ancien. Des petites fenêtres rondes laissaient voir le souffle du désert à travers leurs vitres de verre attachées avec des morceaux de bois. Il y avait une cheminée, dont le feu était allumé, des chaises, de la nourriture sur la table, un chaudron remplis d'eau posé au-dessus du feu. Des os étaient exposés sur des étagères, et d'autres trucs bizarres. Il s'assit sur le bord du lit et tourna la tête pour voir ses amis au complet dans une salle un peu plus loin, comme un dortoir où ils avaient tous été allongés. Il n'y avait pas asse de lits, alors certains étaient étendus sur des fourrures et d'autres peau de bêtes aux couleurs diverses. Khan se rendit compte qu'il n'avait plus son équipement sur lui, il le trouva tout de suite, pausé sur une caisse de bois, à côté de son lit ; sa cape, sa dague, sa ceinture avec ses sacoches et sa bourse vide. Rien ne manquait. Il tendit la main vers sa dague lorsque une voix retentie :


- Ah, je vois que tu es enfin réveillé.

Orphan attrapa sa dague et la brandit en se tournant vers l'endroit d'où venait cette voix. Il vit alors un grand homme, vêtu de fourrures brunes, appuyé contre le mur de la maison un peu plus loin, le regard tourné vers une fenêtre où la tempête faisait rage au dehors. Il avait les bras croisés, et son visage était partiellement couvert par l'ombre. Seul sa bouche et son menton couvert d'un bouc blanc grossièrement entretenu étaient visibles. Le voleur garda un air suspicieux lorsque sans se retourner, l'homme continua de parler avec cette voix hautaine et grave :

- Pense-tu vraiment que je vous auraient amenés chez-moi, vous sauvant d'une mort certaine en plein désert, si je vous voulait le moindre mal ?

Orphan baissa les yeux et avala sa salive avant de laisser son bras tomber sur ses genoux, sa dague tenue entre quelques doigts. Il inspira un grand coup avant d'affronter une nouvelle fois la vision de l'homme qui ne daignait toujours pas se retourner vers lui. Il hocha la tête et émit un sourire timide que celui-ci ne verrait pas avant de lâcher d'une voix à peine audible :

- Merci... L'homme couvert de fourrures se mit à sourire, laissant échapper un pouffement de rire avant de répondre sans bouger :
- Pas de quoi. Un court silence s'intalla pendant quelques instants avant qu'il repenne : Qu'êtes-vous venus chercher ici ?
- Quoi ?
Répliqua Orphan étonné, tirant une grimace d'incompréhension mémorable.
- Pourquoi êtes vous venus jusqu'à Mouroyard ?
- Mou-roi-y'art ? Je sais même pas d'quoi vous parlez !
S'offusqua Orphan, irrité par son réveil difficile. L'homme soupira avant de se retourner enfin. Il prit l'une des chaises qui se trouvait là et la plaça en face du voleur aux cheveux verts, s'y assit et demanda encore, un peu étonné :
- Alors que faites vous-ici ? Khan prit un air agacé avant de répondre sèchement :
- On est venus faire un tennis ! L'homme ricana. Khan soupira avant de reprendre : On est venus pour cette tempête...
- Avez-vous, ne serais-ce qu'une idée, de ce qu'il s'agit ?
- Que voulez-vous dire ?
Khan hocha la tête avec curiosité. L'homme se cala contre le dossier de sa chaise en croisant les bras, soupirant encore avant de dire :
- Je vois... Vous ne savez donc rien. Orphan foudroya l'individu du regard avant d'hausser le ton :
- Et ba j'vous en prie ! Eclairez ma lanterne ! Parce que là, j'commence à en avoir marre que vous me fassiez tourner en bourrique ! L'homme avec sa tête de bête en fourrure sur la tête laissa échapper un autre pouffement de rire avant de s'éclaircir la voix et de répondre de façon plus pausée encore :
- Je me nomme Aldo, je suis un ermite qui vit ici depuis quelques années. Khan leva les yeux au ciel.
- Génial ! Un fou solitaire... Mais l'ermite ne releva pas et continua :
- Vous êtes au bord de la cité de Mouroyard, dans ma demeure. Khan haussa un sourcil, subitement curieux d'en savoir plus.
- Mouroyard ? Il attrapa la carte que lui avait donné l'ancien du village et la déroula avant de mettre son doigts sur les ruines où ils se diriegeaient. L'ermite aquiesça en souriant avant de reprendre :
- Oui, c'est bien ça.
- Bon sang ! On y est donc enfin arrivé !
- Vous avez traversé le désert à pieds ?
Demanda l'ermite. Khan passa sa main dans ses cheveux en répondant avec une fierté non dissimulée :
- Ouep' ! J'ai cru qu'on y arriverait jamais ! L'ermite inspira de façon réservée :
- Oh, c'est pas comme si je vous avaient ramassés à l'article de la mort alors que vous agonisiez dans le sable... Khan écarquilla les yeux, surpris par l'esprit que possédait l'ermite. Il le foudroya du regard mais n'eut pas le temps de répliquer. L'ermite leva un doigt pour le faire taire et il enchaîna : Vous voulez vraiment arrêter cette tempête, jeune ami ? Orphan prit un air sérieux, se rappelant son serment fait à l'ancien, avant de répondre presque solenellement :
- Oui, je l'ai promis. L'ermite soupira avant de poser ses coudes sur ses genoux. Le feu dans la cheminé crépita lorsqu'il dit avec une pointe de dépit :
- Je présume que vous non plus, je ne vous arrêteraient pas... Alors écoutes-moi attentivement :

* * *

Il y a fort longtemps, la cité de Mouroyard se dressait au milieu du désert comme une ville pleine d'effervescence et de vie. C'était un véritable joyaux. Les habitants étaient heureux, et la ville prospérait avec le commerce, berceau culturel du désert. beaucoup de gens venaient visiter la cité. Celle-ci était réputée pour ses merveilles architecturales et ces sculptures. Un oasis baignait les bords de la ville, lui apportant fertilité et fraîcheur. C'était un havre de paix idyllique où il faisait bon de vivre.
Le dirigeant de la ville s'était auto-proclamé roi tellement sa cité devenait grandiose. Il avait une fille. On disait qu'elle était la plus belle de tout le désert sombre ! Tous les hommes la convoitait. Or, cette belle jeune fille, princesse de Mouroyard, portant le doux nom d'Iris, un jour voulu se marier. Mais elle ne trouvait pas dans les hommes de la cité celui qui lui convenait. Le jour de son vingtième anniversaire, elle sortit du palais et se rendit au bord de l'oasis qui bordait Mouroyard. Elle se mit à genoux et leva les yeux vers la lune. Elle inspira profondément et joignit ses mains sur sa poitrine pour fixer la pleine lune au-dessus d'elle. De sa voix douce, elle offrit sa prière :


- Oh lune, toi belle et grande reine de la nuit, donne-moi un époux beau et fort qui m'épouserait par amour !

C'est alors qu'à sa grande surprise, l'astre au-dessus de sa tête se mit à briller un peu plus. La jeune fille prit peur lorsque soudain une voix plus douce encore que la sienne résonna jusqu'à elle :

- Tu aura ton homme, femme brune. Mais tu devra me donner ton enfant le premier, dès qu'il te sera né.

Iris n'en cru pas ses yeux. Elle se prosterna au bord de l'oasis et resta là jusqu'au lever du jour, méditant.

Quelques heures plus tard, le sultan des guerriers du désert vint rendre visite à son père, le roi de Mouroyard. Le roi voulu présenter sa fille au sultan et lorsque le sultan vit la bele jeune fille qu'était Iris, il en tomba amoureux, et elle succomba à son charme, lui accordant sa main. Le mariage fut organisé, le sultan s'installa à Mouroyard avec Iris et son père et une année entière s'écoula.
C'est alors qu'elle mit au monde son premier fils. Il était pâle comme un linge, ses yeux gris comme la craie, ses cheveux blancs comme ceux d'un vieillard. C'était le fils de la lune promis par Isis a celle qui avait exaucé sa prière. Mais le sultan cru qu'elle l'avait trompé. Il s'empara de l'enfant et menaça de le tuer. Iris le supplia de ne pas le faire, mais fou de rage, il poignarda le nourrisson avant qu'il n'ait le temps de vivre ses premiers instants en ce monde.
Le sultan quitta la cité et déclara la guerre au roi de Mouroyard pour faire payer cette offense. Lorsque l'armée du sultan arriva aux portes de Mouroyard, Iris le maudit de toute son âme, de toutes ses larmes et de toute sa tristesse qui se mua en haine. La jeune princesse offrit son corps à la lune. Celle-ci utilisa la jeune fille pour faire éclater sa colère face à l'enfanticide de son fils. Un gigantesque ouragan de sable se souleva sur Mouroyard, emportant toute vie autour de la ville. Le roi de la cité mourrut, tous ses citoyens, le sultan et l'ensemble de son armée. Mouroyard fut réduit en poussière, et la lune arrêta sa colère après quelques jours.

On dit que la princesse pleure toujours dans le palais de son père, où seraient enterré avec elle les trésors de son riche père. On dit aussi que quiconque oserait briser une nouvelle fois le coeur d'Iris déclencherait la fureur de la reine du désert et de la nuit, se voyant maudit jusqu'à ce que le coeur de la princesse se mette de nouveau à battre.

* * *


- Quelqu'un à dut briser le coeur de la princesse une fois de trop. Et si l'on en crois la légende, la seule façon d'arrêter la tempête... Khan haussa un sourcils. Tous les lapins gris étaient réveillés, assit autour de l'ermite et autour de Khan, écoutant attentivement l'histoire. Orphan dit alors avec impatience :
- Ce serait de faire quoi ? L'ermite soupira en baissant la tête.
- Je n'en sais rien. C'est tout ce que dit la légende. En tout cas, la malédiction a belle et bien été réveillée. Et il faudrait donc "que le coeur de la princesse se mette de nouveau à battre" pour lever la malédiction. Camélia se frappa les genoux exaspérée :
- Je ne crois pas aux histoires de fantômes ! C'est n'importe quoi ! L'ermite sourit avant de corriger la jeune fille :
- Tu as bien raison. C'est un phénomène magique, pas un conte pour enfant. Cette légende est sûrement fait pour éclairer ceux qui oserons s'aventurer dans le palais enfouis de la cité perdue de Mouroyard.
- Ce que nous comptons faire.
Ajouta Orphan. L'ermite releva alors la tête vers le voleur aux cheveux verts :
- J'espère seulement que vous réussirez à revenir, contrairement aux autres. Daren prit un air intéressé :
- Aux autres ? L'ermite, sur un ton dépité, répondit :
- Oui... Il y a un petit groupe d'individus qui sont venus ici il y a quelques semaines, avant que la tempête ne fasse rage. C'est sûrement eux qui ont engendré cette tempête. Et puis il y avait ce garçon... Diao attrapa sa soeur par les épaules, toute excitée en s'exclamant :
- C'est sûrement le fils de l'ancien ! Ca veut dire qu'il est encore en vie ! Camélia la calma tout de suite :
- Hey ! Ca veut surtout dire qu'il est arrivé jusqu'ici. Rien nous dit qu'il est encore vivant ! Et pis on sait même pas si c'est lui ! T'enflamme pas ! Orphan se leva alors, se dirigeant vers ses affaires sur la caisse. Mais l'ermite l'interpela :
- Vous comptez y aller quand même n'est-ce pas ? Khan remit sa ceinture autour de sa taille, plaçant bien son fourreau en répliquant de façon déterminée :
- Je vous l'ai dit, ermite, j'ai fais la promesse de mettre un terme à cette tempête.
- Soyez sur vos gardes une fois à l'intérieur du palais. Il est truffé de pièges à ce qu'on dit.
Khan remit sa cape sur ses épaules et il enfonça sa dague dans le fourreau avant de jongler avec sa boussole pour la mettre dans une sacoche en répondant une nouvelle fois :
- J'ai survécu à une tempête de sable ! C'est pas quelques pièges qui vont me faire peur ! L'ermite prit alors un ton des plus sérieux.
- Vous savez pourtant comment cette tempête tuait ses adversaires. Khan fronssa ses sourcils, subitement curieux et contrarié :
- Que voulez-vous dire par là ?
- Cette tempête est magique. Elle a tué tous les habitants de Mouroyard par la peur. Vous avez vous aussi failli y soccomber. Ce palais est le berceau du sortilège qui régit cette tempête. Vous pensez vraiment que les pièges que vous allez rencontrer se limiterons à quelques clous sortant du sol et a des lances sortant des murs ? Orphan soupira avant de croiser ses bras sur sa poirtine et lancer un regard plein de défi à l'ermite :
- Dites-moi, vous êtes pas net le vieux ! Vous nous annoncez clairement que le seul moyen d'arrêter cette tempête c'est d'entrer dans le palais de ses ruines et maintenant vous tentez de nous décourager ? A quoi vous jouez ? L'ermite resta silencieux un moment, baissant lentement la tête. C'est alors que Daren posa une question en trop :
- D'ailleurs... Pendant que j'y pense... Comment est-ce que vous avez fait pour tous nous amener ici ? L'ermite resta silencieux un moment avant de répondre sèchement :
- Peu importe. Partez maintenant. Allez où vous voulez ! Mais partez !

Les lapins gris se regardèrent sans comprendre. L'ermite ne semblait pas vouloir bouger, ou en dire plus. Ils n'insistèrent pas. Khan fit un signe de main au groupe et ils dépassèrent tous le vieux fou pour se diriger vers la porte de bois. Ils n'avaient pas envie de traverser cette porte pour retourner dans la tempête. Khan leva lentement sa main sur la poigné en bois, avalant sa salive pour se préparer, enroulant de nouveau sa cape autour du bas de son visage. Lorsqu'il attrapa la poigné, la voix de l'ermite résonna une dernière fois :

- Mordez-vous la langue.
- Quoi ?
Répondit Camélia, ne comprenant pas du tout pourquoi l'ermite leur disait ça. Arion le fit bêtement et jura de suite :
- Aïe ! Euh... Ouai je me suis fait super mal, et après ? Mais l'ermite resta silencieux. Khan lança un regard noir dans le dos du vieux cinglé et il ouvrit la porte de la demeure. Le vent s'engouffra à l'intérieur, faisant vire-volter quelques affaires de l'ermite qui ne bougea pas d'un poil. Les neufs jeunes voleurs partirent alors comme des flèches afin de passer le moins de temps possible dans ce vent mauvais, Daren referman la porte derrière-lui.

L'ermite soupira avant de se gratter le torse nerveusement...
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyMer 18 Mai - 23:57

Le palais de la lune noire

La lourde porte de pierre du palais s'entrouvrit alors d'un coup sec. Les neufs jeunes harminiens s'engouffrèrent à l'intérieur en courant, essoufflés. Arion, ayant ouvert la porte, arriva le premier, s'inclinant en avant sur ses jambes, posant ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Diao s'appuya sur sa soeur pour tousser et récupérer. Les trois frères semblaient être ceux qui avaient le moins souffert de cette petite course à travers à la ville en ruine recouverte par les vents plus violents encore que la dernière fois. Daren, aussitôt arrivé à l'intérieur, commença à inspecter les lieux. Camélia s'assura d'avoir toutes ses affaires. Khan avança de quelques pas, dépassant le groupe pour regarder, comme Daren, ce qui se trouvait dans les alentours.

L'entrée du palais était gigantesque. Ils se trouvaient dans un hall immense où des dunes entières de sable s'étaient infiltrées par les ouvertures. Il y avait des peintures, des statues, des gravures sur les murs et un peu partout. Tout était rongé par le temps passé. Devant eux, se trouvait un long et sombre couloir. Khan avança, attiré par un bruit qu'il avait déjà entendu chez l'ermite. Il quitta le groupe pour aller voir derrière un petit escalier effondré. Camélia et les jumelles le regardèrent avec inquietude, se demandant ce qu'il partait faire. Orphan revint quelques secondes plus tard avec trois torches allumées dans les mains, un grand sourire aux lèvres :


- On est pas les seuls en effet ! Quelqu'un est déjà passé : il y a une vasque d'huilde embrasée là-bas. Quelqu'un l'à déjà utilisée pour se fournir un moyen de s'éclairer. Diao serra ses mains contre sa poitrine :
- Oh ! J'espère que c'est le fiston du vieux du village ! Zhen lui colla une claque derrière la tête :
- Oh ! J'espère que c'est pas des pilleurs de tombe ! Daren soupira avant de prendre la parole :
- Oh ! Et si on avançait pour avoir la réponse à cette question ? Il y eut quelques pouffements de rire et Khan lança une torche à Eldiir et à Daren :
- Tenez ! Aller ! On y va !

Orphan prit la tête du groupe qui commença à marcher vers le début du couloir plongé dans la pénombre. Lorsqu'ils y arrivèrent, Camélia lança un regard vers l'une des deux statues qui encadraient l'entrée. La statue représentait une femme avec un diademe en forme de croissant de lune sur la tête. Camélia aurait juré que la statue la regardait. Pourtant, la sculpture ne bougea pas d'un poil. Lorsque les torches illuminèrent le couloir, ils purent voir d'autres gravures.
Certaines représentaient des scènes particulières, d'autres des évènements plus communs de la ville des habitants de Mouroyard. Ils connaissaient l'agriculture. L'une des plus grandes gravure y était consacrée sur plusieurs mètres, représentent des paysans qui travaillaient la terre avec des outils. Certains semaient à la main, d'autres ceuillaient avec des serpes ou d'autres ustensiles. Au-dessus, était représenté un trône avec un homme assit dessus, portant une large courronne pleine de pierres précieuses étincelantes. Il avait un sceptre avec un magnifique rubis au sommet de celui-ci à en jugé par la couleur rougeoyante que les artistes avaient donné au joyaux. Une autre gravure représentait justement le sacre du roi. Il était seul au milieu de tout son peuple qui levait les bras vers lui. Il tenait la courronne dans ses mains et la plaçait sur sa tête tout seul. Cet homme devait être d'un orgueil à toute épreuve. Sur la gauche encore, on pouvait voir une jeune fille qui prenait son bain, entourée de courtisanes. De part ses ornements, sa chevelure brune et les bojoux qu'elle portait, il devait s'agir de la princesse Iris. Elle avait une rose rouge dans la main. L'une des courtisane lui faisait les ongles tandis qu'une autre lui massait les pieds. Elle devait avoir la belle vie au palais. PLus loin encore, une autre gravure, imposante elle aussi, représentait un magnifique homme tout en arme avec une armée redoutable derrière lui, avec des centaines, voire des milliers d'hommes. Il était tout de noir. C'était sûrement le célèbre sultan des guerriers du désert. Il était représenté face à la cité de Mouroyard qui se dressait comme une ville divine, entourée de nuages et de lumière, brillant comme un soleil au milieu du désert. Et sur un petit balcon, on pouvait reconnaître le roi, avec son sceptre, et la princesse, avec sa rose.
Khan était fasciné par tout ce qu'il voyait. Tout l'histoire de Mouroyard était là, gravée dans la pierre, telle que l'avait compté l'ermite cinglé de tout à l'heure. Orphan n'osait pas toucher ces siècles d'histoire, mais il admirait avec des yeux ébahis la beauté et la finesse de ces représentations, savourant également ce qu'elles retraçaient. Camélia était bien moins sensible que son frère à ces choses. Elle le bouscula même pour lui dire d'avancer plus vite. Après tout, ils étaient là pour mettre fin à cette tempête ou pour contempler les merveilles archéologiques de ces ruines ? Pourtant l'attention d'Orphan ne put se décrocher.
La gravure qui suivit représentaient la princesse Iris et son amant le sultan lors de leur mariage. Tous les deux tenaient la rose rouge d'une main, tandis que le roi les observait, bénissant leur union d'un signe de main. Les guerriers du désert et les villageois de Mouroyard étaient unis en un seul et même peuple, acclamant les mariés en leur jetant des pétales de rose. Peu après, étaient gravés des instants de leur vie de couple. On voyait que le roi adorait sa fille plus que tout, ayant éclipsé sa mégalomanie pour consacré les murs de son palais à sa fille, son mari et leur mariage. Il y avait des repas de famille, des parties de sport à l'extérieur, des courses de chevaux, des cérémonies religieuses, etc. Puis, lentement, le ventre de la princesse commença à grossir sur les murs. C'est alors qu'ils arrivèrent devant l'ultime oeuvre d'art de ce couloir. On y voyait Iris, de nouveau avec le ventre plat, les mains positionnées pour tenir un enfant. Son mari était à genoux à côté d'elle, la dévorant du regard, et le roi était debout, derrière, observant les bras de sa fille avec un air gâteux. Mais il n'y avait pas d'enfant. Les artistes n'eurent pas le temps de le dessiner. C'était à ce moment que tout avait basculé.

Khan baissa les yeux à ce moment là. C'était horrible comme histoire. Ce sultan avait donc vraiment péter un câble. Il faut dire qu'il y avait de quoi. Les peuples du désert sont rarement blancs comme neige, aux yeux gris clair et aux cheveux blancs de naissance. Mais de là à assassiner l'enfant et attaquer la ville ! C'était démesuré ! Mais ce que Khan aimait imaginer, c'était la fin. Ce moment où la lune et Iris ne firent qu'un pour annihiler toute vie. Si ça c'était vraiment passé comme ça, cela avait dut être très impressionnant. Toute cette magie fascinait l'orphelin aux cheveux verts. Il avait comme une âme d'enfant en observant ces gravures. Mais les images s'arrêtaient et Camélia lui rappela encore ce pourquoi ils étaient là :


- C'est bon ? Tu veux peut-être en garder une en souvenir ? Dit-elle en le foudroyant du regard. Khan lui rendit son air méprisant en répliquant sèchement :
- Oh ça va ! j'ai le droit de regarder quand même ! C'est pas la lune !

Sa plaisanterie de mauvais goût ne fut même pas relevée. Ils arrivèrent alors au bout du couloir pour débarquer dans une immense salle rectangulaire. Celle-ci était illuminée par un chemin d'huile qui brûlait tout autour de la pièce. Quelqu'un était passé avant eux et avait allumé le chemin. Il devait s'agir de la salle de réception. Au milieu, il n'y avait plus que de la poussière là où devaient se dresser avant une table de bois aussi longue que la salle et les chaises qui allaient avec. Il y avait des bris de porcelaine ici et là, pas mal de sable encore et déjà quelques objets en or qui brillaient sur le sol. Arion se précipita, dépssant le groupe pour aller ramasser les pièces brillantes. Mais Orphan le rattrapa par le col avant qu'il n'ait le temps de les atteindres :

- Attends ! Arion ronchonna et se dégagea en jurant :
- Quoi ?! Tu va pas me dire que c'est trois pièces posées au sol qui sont piégées ?

Khan se baissa et ramassa une pierre qu'il lança sur la dalle de marbre pleine de poussière où se trouvaient les pièces. Mais à leur grande stupeur, la pierre passa au travers de la dalle, disparaissant miraculeusement. Tous furent bouche bée. Khan soupira en se grattant le menton avant d'annoncer :

- Ce palais est remplis d'illusions ! Ne faites pas confiances aux apparences ici ! Camélia posa ses mains sur ses hanches et hocha la tête :
- Si j'ai bien compris, ce sol que nous voyons devant nous est en fait un gruyère en mode "devine où faut passer", c'est ça ? Daren se rapprocha des deux leader pour prendre la parole :
- Déjà, toutes les dalles avec de l'or dessus, c'est sur qu'elles sont piégées ! Khan s'accroupit pour caresser le sol dur qui était sous ses pieds avant de reprendre :
- Oui... Mais est-ce que toutes les dalles sans présence d'or sont tangibles pour autant ?
- Moi je dis, faites le plein de petits cailloux pour la route !
Envoya Zhen. Khan leva les yeux au ciel avant de se redresser.
- Je présume qu'on va être obligé de faire ça...
- C'est la première fois que ma vie va dépendre du fait de jeter des cailloux dans des trous...
Expliqua Diao. Khan prit une bonne poignée de graviers et la fourra dans l'une de ses sacoches vides, puis il en prit une autre et se tourna vers ses amis :
- Tous en file indienne derrière moi ! Marchez bien dans les pas de celui avant vous ! Je passe en premier.

Les lapins gris commencèrent alors a progresser à travers la salle, suivant méticuleusement les pas d'Orphan qui jetait des pierres devant lui, bifurquant pour éviter les endroits où les graviers disparaissaient pour passer bien sur les dalles où les cailloux restaient. Au moins, pour le retour, ça serait facile. Ca rappelait à Khan un vieux contre pour enfant pour un enfant laissait des graviers derrière lui pour retrouver son chemin... Il en fut rapidement amusé, mais il ne s'y attarda pas, préférant se concentrer sur le fait d'établir un chemin sûr pour lui et ses amis. C'est alors qu'au milieu du chemin, un cri résonna :

- Daargh ! Il y eut un glissement, puis des cris de peur :
- Diao !
- Soeurette !
- Putain !
Khan se retourna pour voir les doigts de la drow au bord d'une dalle, traversant l'illusion de l'autre dans laquelle elle était tombée. Zhen plongea ses mains à travers la dalle pour attraper les poignets de sa soeur en contre bas et la tirer vers eux. Lorsque Diao fut de retour parmis eux, Orphan la foudroya du regard en lâchant froidement :

- Fais gaffe.

Diao ne put qu'aquiescer de la tête, totalement sous le choc. Ils reprirent, mais Camélia insista pour tenir la main de Diao pour la guider. Enfin, au bout de quelques minutes de galère, ils arrivèrent enfin de l'autre côté, se trouvant devant un escalier en colimaçon qui montait vers les hauteurs du palais. Il faisait sombre dans cet escalier. Khan fit signe aux autres de suivre et il passa devant. Ils montaient les escaliers lentement, lorsque soudain Khan sentit sa jambe partir dans le vide.

- Merde ! Cam' le rattrapa juste à temps pour qu'il ne tombe pas. Khan retira son pied qui avait traversé la marche et le reposa sur la marche précédante en s'exclamant : Saloperie ! Il y a des fausses marches dans ce foutu escalier !
- On va quand même pas balancer des cailloux sur toutes les marches ? Lança Arion. Orphan soupira avec dépit avant de lui répondre :
- Nan pas besoin... Je vais juste faire attention et regarder où je met les pieds.
- C'est un coup à se peter une jambe ça...
- Merci Diao !
Envoya Daren avant de se prendre un coup de coude dans le ventre en guise de réponse.

Les lapins gris mirent donc finalement un peu plus de temps à monter cet escalier vicieux truffé de fausses marches. Un moment, il manquait trois marches d'affilé. Ils durent escalader la paroie grâce à une fenêtre et se hisser les uns les autres pour atteindre la suite. Heureusement, ils finirent tout de même par achever l'ascension de l'escalier pour arriver dans ce qui semblait être la salle du trône.

Tout aussi immense que la salle de réception, ils se demandaient tous quels pièges allaient bien les attendre ici. Il y avait d'autres sculptures partout sur les côtés et les murs étaient recouverts d'autres gravures. D'immenses colonnes protaient le plafond dans un style antique fort peu subtile. Le trone, au bout de la salle, bien que recouvert de poussière et partiellement de gravats, était visible de là où ils se trouvaient. Celui-ci était en or. Il n'y avait pas besoin d'éclairage ici. Les larges fenêtres qui donnaient sur l'extérieur laissaient passer la lumière que les vents de la tempête acceptaient de laisser passer. Khan, Daren et Eldiir laissèrent donc les torches ici, les posant dans un vase de pierre qui se trouvait là.
Khan avança sans prendre de précautions, interpelé vivement par Diao :


- Attention ! Et si le sol était piégé comme tout à l'heure ? Khan se retourna en lui jetant un sourire :
- Tu crois franchement que l'auteur de ces pièges était asse bête pour servir du réchauffé ? Diao se mordit la lèvre inférieure avant de répondre :
- Ouai, mais on sait jamais ! Khan soupira en observant la salle :
- Le piège doit forcément se trouver entre nous et la porte pour la prochaine salle... Mais où... ? Daren leva les yeux et pointa son doigt vers le plafond :
- Là-bas ! Y a une ouverture vers l'étage ! Khan leva la tête et sourit en constatant la même chose. Il leva son pouce à l'intention de son ami le pickpocket en lui faisant un clin d'oeil avant de chercher un endroit pour grimper. Constatant qu'il n'y avait rien, il se dit que ça devait être ça le piège. Mais Arion commença à courir à travers la salle :
- Je suis sûr qu'on peux escalader le mur derrière le trône !

Il fonça, se ruant à travers l'immense salle. Puis, d'un coup, il se cogna contre quelque chose d'invisible, grogant avant de s'étaler au sol. Il fut vite rejoint par les autres lapins gris. Khan l'aida à se relever et il avança avec précaution. Le voleur aux cheveux verts marcha alors dans le vide, comme si il montait sur des marches transparentes. Il en monta quelques unes avant de s'arrêter en déclarant :

- Impressionnant ! Un escalier invisible ! Je suis sûr qu'il doit lui manquer des marches à lui aussi, sinon c'est pas drôle ! Arion grogna encore en le pointant du doigt :
- Tu savais hein ! Tu m'as laissé foncer comme un con ! T'es vraiment une enflure ! Tous rirent.
- Mais nan ! Aller ! Tous en ligne derrière moi ! Et que ça saute les gars !

Comme il s'y attendait, l'escalier en question présentait quelques oublis volontaires. Finalement, l'architecte de ces pièges avait tout de même remit les mêmes pièges en ajoutant quelques subtilités. Mais cet escalier ne leur causa pas tant de soucis que ça. Ils avaient déjà donné en escalier, alors celui-ci n'allait pas leur faire ! Diao avait juste le vertige lorsqu'ils arrivèrent au milieu. Il fallait également avoué qu'il était plutôt amusant de les voir monter ainsi dans le vide tels des cosmonautes, en marchant sur la pointe des pieds en faisant bien attention d'être dans les pas d'Orphan. Surtout Diao qui avait retenu la leçon avec le coup de la salle de réception. C'est finalement sans encombres qu'il atteignirent l'étage, franchissant une petite arche pour arriver dans la salle suivante...

- Oh cool ! Des miroirs !

S'exclama Diao en fonçant vers le premier miroir de la pièce pour voir si elle était bien coiffée. Khan et les autres quant à eux soupirèrent. Orphan fut tout de suite contrarié. C'était à vue d'oeil un labyrinthe remplis de miroirs et sûrement de murs invisibles, vu la tendance des lieux à aimer faire des choses qui trompent la vue. L'orphelin aux cheveux verdoyants s'avança doucement pour observer la situation tandis que Diao s'admirait toujours dans la glace. Le chef des lapins observa son reflet en réfléchissant :

- Comment on va faire...
- Comme ça ! Yaaaaaahh !


Arion chargea alors Diao, sa masse dans les mains, prêt à pulvériser ce qui se trouvait devant lui. Diao, voyant arriver le grand brun dans le miroir s'écarta juste à temps. C'est alors qu'à la grande surprise de tous, Arion, au lieu d'exploser le miroir, le traversa simplement.

- C'est quoi ce bordel ?! Khan s'approcha et passa sa main travers du miroir alors qu'Arion y passa la tête, offrant le spectacle hilarant de son visage sortant de la glace.
- Pas mal ! Un miroir intangible ! Ils étaient doués ces enfoirés à l'époque !
- Pourquoi c'est toujours moi qui me fait avoir ?
- Oh ta gueule ! Moi j'ai juste jailli y passer hein !
- Ouai mais t'es tombée qu'une fois dans le panneau !
- On s'en fou !
Leur envoya Camélia, exécédée.
- Bon, comment on va faire pour traverser ce truc là ? Demanda Daren.
- Je vois pas d'autres solutions que de toucher toutes les paroies dans l'espoir de trouver le bon chemin.
- Je sens qu'on va y passer une heure...
Se plaignit Zhen.
- C'est pas comme si on était à une heure près ! Lui renvoya Arion.
- Bon aller ! Asse parler ! Plus vite on s'y met, plus vite on en sera sorti ! Pars devant l'frangin ! Exprima Cam' à l'adresse du groupe et de son aîné.

Comment résumer une heure passée dans ce labyrinthe ? Des bleus, des crise d'angoisse, des coup de gueule, des crises d'énervement, et la peur de perdre l'un des leurs à chaque instant. Il y avait des trous partout, même dans le sol qui lui aussi était piégé. Ce labyrinthe était un véritable enfer. Orphan angoissait rien qu'à l'idée de devoir faire le chemin inverse. Mais l'heure était aux réjouissances, ils étaient enfin parvenus à traverser ce dédalle infernal :


- Arion, tu me marche encore une fois sur le pied et je t'explose la tronche !
- Mais si j'allais moins vite je risquait de te perde Cam' !
- Rien a foutre ! Et c'est bon, tu peux me lâcher maintenant, on est sortit !


Le grand brun ôta ses mains de la taille de Camélia qui le foudroya du regard. Arion, lui, était rouge pivoine, enlevant ses paluches du corps de la belle brunette avec regret. Les jumelles dansaient au milieu du couloir dans lequel ils étaient arrivés. Elles chantaient une vieille chanson qu'elles avaient inventé sur l'instant :

- On l'a défoncé !
- Le laby' il est passé !
- On va pouvoir avancer !
- En arrêtant de se cogner !
- Et cette tempête arrêter !
- Pour pouvoir bien rigoler !
- Et...
- Vos gueules putain !
Les arrêta Camélia avec son caractère merveilleux qui eut le don de refroidir tout le monde sur le coup. Elle se laissa glisser contre le mur pour se retrouver assise par terre adossée contre la paroie : J'en peux plus !
- Ouai, temps mort ! Faut qu'on récupère !
Renchérit le grand brun avec sa masse dans le dos.
- Vous êtes sérieux ? On a pas le temps de flâner ! Il faut avancer ! Leur lança Eldiir agacé par leur comportement.
- Hey ho ! On est pas pressés hein ! Y a pas le feu au lac, okay ? Répondit encore Arion. Daren lui retourna avec un sourire ironique :
- Nan, y a juste la tempête au désert !
- Bon allez ! Levez-vous ! Eldiir à raison ! Si on veut avoir une chance de retrouver le garçon dont nous a parlé le vieux taré, en espérant que ça soit le fils du barbu du village, on ferait mieux de pas traîner !
- T'es chiant Orphan... On peux même pas souffler cinq minutes !
- Tu soufflera quand on aura fini !
Il l'attrapa par le bras et la remit sur pied, aller !

Camélia les suivit en ronchonnant. Ils s'engouffrèrent dans le prochain couloir en se plaignants tous, ignorants qu'ils étaient proches du but...
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyJeu 19 Mai - 17:34

Rencontre épineuse

Les lapins gris avançaient tous ensemble dans cette petite pièce illuminée recouverte de vieux draps. Il y avait des rideaux gris sales et déchirés partout. Khan se demandait comment ces tissus avaient résistés au temps. Ca semblait louche... De plus, malgré les nombreuses fenêtres qui éclairaient la pièce, le vent n'était pas si violent. Une légère bise faisait flotter de temps en temps les rideaux. Ils étaient dans une pièce circulaire, le sol était recouvert d'une épaisse couche de sable plus doux que celui qui constituait les dunes du désert sombre.
Khan, toujours en tête de groupe, avançait en écartant les rideau gris sur son chemin avec son bras. Etrangement, il était poussé à le faire douceur, comme si l'endroit le poussait à être calme et serein. Ils avancèrent de quelques pas encore pour arriver enfin au centre de cette pièce.

Il y avait là une statue magnifique, érigée en plein milieu. Elle représentait une femme défigurée par la tristesse et la rage, les bras tendus vers le plafond, ses cheveux comme portés par un souffle puissant dans son dos. Sa robe fine, soigneusement taillée dans la pierre semblait elle aussi animée par un flottement due au vent. Elle portait des bijoux de toute sorte, un collier resplandissant, et un diademe merveilleux. La jeune fille était d'une beauté incomparable que le sculpteur avait rendu avec la plus grande précision. Cette beauté était cependant entâchée et gâchée par l'expression de souffrance encrée sur son visage comme si l'artiste avait réussi à figer l'émotion dans son oeuvre. Elle portait des petites sandales courtes et ouvertes qui laissait voir ses pieds tout aussi beaux que le reste de son corps. Fine et svelte, elle avait des proportions parfaites, ayant fait le bonheur de tout homme sur terre. Il ne pouvait s'agir que d'elle : Iris, la princesse du désert.
Daren suivit Khan qui était déjà nez à nez avec la statue. Les deux jeunes hommes analysaient la précision avec laquelle elle avait été réalisée. Khan passa sa main sur la statue, partant du front de la jeune femme, passant ses doigts dans son cou, puis, lorsqu'il arriva à la poitrine, il remarqua un trou béant dans le sein gauche qui s'enfonçait profondément dans la poitrine de la statue. Il y passa sa main et fini par la retirer en reculant d'un pas. Daren tournait autour de la statue avec un air suspicieux. Les filles tournaient autour du cercle que formaient les draps tendus autour de la statue, cherchant elles aussi un indice sur le mystère de cette salle. Les trois elfes s'étaient postés à la périphérie, jettant des regards à travers les draps lorsqu'ils se soulevaient avec le vent pour surveiller les alentours. Orphan observa la statue de haut en bas avant de porter sa main à son menton de façon pensive et de dire d'un ton très curieux :


- Elle est bizarre cette statue...
- Oh oui ! J'ai jamais rien vu de parei ! Même les plus grands artistes d'Equillios ne font pas des oeuvres aussi belles !
S'exclama Daren en s'arrêtant dans le dos de la jeune fille de pierre.
- Il faut croire que ce que disait le vieux fou était vrai : ils étaient vraiment exceptionnels dans le domaine culturel et artistique. Répondit Eldiir en tournant lui aussi son attention sur la statue.
- C'est qu'une statue ! Il juste dut y passer cinq fois plus de temps que les autres ! Rétorqua Camélia, peu sensible à la beauté artistique qui se présentait devant eux.
- C'est quand même étrange ce trou qu'elle a dans la poitrine... On dirait...
- Qu'il manque quelque chose, ouai.
Dit alors Orphan en coupant la parole à Zhen.
- Ouai bon c'est pas tout ça, mais on fait quoi maintenant ? On va pas passer deux heures à admirer un bout de cailloux ! S'impatienta Camélia, fidèle à elle-même. Khan se retourna vers elle avec un air sévère :
- Oh ! Tu me gonfle là à faire ta chieuse ! Si on fonce tête baissée on va se planter, voire en crever !
- C'est pas toi qui voulait qu'on se magne le cul pour retrouver le moufflet du gâteux du village ?
- C'pas une raison pour faire les têtes brûlées et pas réfléchir un peu !
Commença à crier Khan en s'approchant de sa soeur de façon intimidante. Camélia plaça son visage à quelques centimètres de celui de son aîné, le fixant droit dans les yeux avec un air de défi, haussant le ton à son tour :
- Okay ! Alors tu assumera quand il faudra aller voir le barbu et lui dire que son fils à crevé parce que môsieur admirait les merveilleuses oeuvres d'art de ce putain de palais pourri ! C'est alors qu'une voix qui n'était pas celle d'un lapin gris intérrompit la querelle familliale :
- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous fichez là !?

Tous les lapins gris attrapèrent leurs armes et tendirent vers l'endroit d'où venait cette voix. Khan et Cam' toujours aussi proches se mirent alors en position instinctive de combat, Orphan courba en avant avec sa dague prête à fendre la chair et sa soeur son arc au bout de son bras, une flèche déjà encochée. Lorsqu'ils se retournèrent, ils virent un homme, grand, blond, le teint matte, avec une fine moustache de jeunôt, accoutré avec des affaires de cuir usé et sale. Le jeune homme portait une épée longue à une main. Il n'était pas très musclé, mais il avait l'air de savoir se battre. Il les fixaient avec mépris, les menaçant de son épée. Il y avait de la tension dans l'air. Orphan plissa ses paupières avant de se relâcher un peu et de rétorquer avec ce ton autoritaire qu'il employait lors des négociations entre gangs dans les rues d'Equillios :

- Tu es... Mais le jeune homme le coupa immédiatement, ne semblant pas très prompt au dialogue :
- C'est vous les pilleurs ! C'est vous qui êtes venus voler le trésor ! Camélia esquissa un sourire devant l'erreur du bretteur en baissant son arc, posant une main sur sa hanche, hochant la tête de façon provocatrice :
- Voilà l'homme qu'on cherchait les gars ! Mais il ne semblait pas du tout amical :
- Où est-il ? Arion prit un air étonné et confus, se grattant le haut du crâne en laissant le bout de sa masse tomber au sol dans le sable :
- Hein ? Le jeune homme avança d'un pas, menaçant toujours les lapins gris avec sa lame :
- Dites-moi où il est ou je vous arrache la gueule ! Zhen et sa soeur haussèrent les épaules en se regardant :
- Mais de quoi il parle ?
- Bande d'enfoirés !!!


Le jeune garçon chargea alors vers la bande de voleurs en brandissant son arme. Khan se rua vers lui en un éclair. Les autres lapins voulurent le suivre, mais Camélia tendis son bras horizontalement pour les empêcher d'avancer, ayant compris ce que son frère voulait faire. Ils s'étonnèrent tous et acceptèrent finalement de rester spectateur de ce petit affrontement grotesque.

Le jeune garçon et le voleur aux cheveux verts se rejoignirent et leurs armes s'entrechoquèrent. Khan glissa sur le sable, tendant sa jambe sur la surface pour se glisser dans le dos de l'épéiste. Le blond porta une estocade vers l'orphelin qui dut faire un bond en arrière pour esquiver. Le bretteur du désert, ayant manqué son coup, chargea de nouveau le leader des lapins gris. Il envoya alors une première taillade puissante que Khan para avec aisance. Leurs lames frottèrent l'une contre l'autreen faisant des étincelles. Le regard des deux combattants se croisèrent, comme au ralentit. Puis, trois taillades rapides, toutes parées avec autant de facilité par le voleur aux cheveux verts. Enfin, un coup vertical puissant qu'Orphan bloqua en tenant sa dague contre son avant bras pour avoir plus de force. Ils s'arrêtèrent alors, poussant tous deux sur leurs armes pour prendre l'avantage sur l'autre. Leurs visages se rapprochèrent. Khan envoya un sourire au jeune homme qui grinçait des dents avec rage. L'orphelin des rues d'Equillios hocha la tête en prenant un ton léger et hautain :


- Tu te débrouille bien ! Puis, sans crier gare ni autre, il lui mit un coup de boule en plein dans le nez. Il le fit tituber, en profitant pour lui donner un coup de pied dans le bras, le désarmant. Enfin, il bondit sur lui, le plaquant au sol, se retrouvant à califourchon sur son torse, posant sa dague sur la gorge de son adversaire, le tenant fermement par le col de l'autre main. Il le fixa bien dans les yeux et lui dit en haussant un peu plus le ton cette fois-ci : Mais t'as d'la chance que je n'sois pas ton ennemi mec !

Le jeune homme, qui était térrifié, le souffle court, ne comprit pas. Orphan le lâcha, le collant dans le sable avant de se relever et de se diriger vers ses amis qui le félicitèrent de cette petite démonstration. Le jeune garçon souffla quelques secondes au sol avant de se mettre assit sur le sable, posant son coude sur son genoux et fixant les voleurs en cherchant encore une réponse à ses questions. Il interpela alors la bande avec cet air plein d'incompréhension :

- Mais... Vous êtes qui ? Khan, qui lui tournait le dos, tourna sa tête de profil avec un sourire, le regardant en biais pour répondre avec orgueil :
- Nous sommes les lapins gris ! Appel-moi Orphan, c'est le nom que je me suis choisit. Le jeune garçon écarquilla les yeux et haussa les épaules. Diao s'avança en lui demandant :
- T'es bien le fils de l'ancien d'un village ?
- C'est mon père qui vous envois ?
Demanda alors le jeune garçon, se relevant, plus étonné encore. Arion lui lança son épée qu'il réceptionna maladroitement.
- Ouep' ! On est venus t'ramener à la maison avant qu'tu t'fasse bobo ! Les lapins pouffèrent de rire puis Khan repris la parole :
- On est aussi venus pour c'te tempête. J'ai promis d'arrêter c'truc. Le jeune garçon baissa la tête, fermant les yeux et soupirant :
- Excusez-moi... Je vous aient pris pour des pillards... Orphan rangea sa dague à son fourreau et il s'approcha du garçon en lui tendant une main :
- C'pas grave ! T'es déjà pardonné ! T'as un nom ? Le jeune homme releva la tête et hésita à serrer la main du voleur aux cheveux verts en la fixant quelques instants. Puis, il la pris timidement en disant avec une voix faible :
- Tim.
- Enchanté !
Orphan lâcha sa main et croisa ses bras sur son torse en hochant la tête avant de reprendre : Et t'es venus pourquoi toi ? Tim soupira une nouvelle fois, de façon plus las que la précédante :
- A peu près la même chose que vous...
- Pour sauver ton village de la tempête ?
Demanda Diao avec sa voix si aigue.
- Au début, puis j'ai rencontrer un ermite qui... Camélia le coupa avec agacement :
- Oui oui ! Nous aussi on l'a vu le cinglé de service avec sa fable débile ! Tim s'indigna et serra les poings en foudroya Cam' du regard :
- Vous ne savez même pas de quoi vous parlez ! La légende dit vraie ! Vous voyez cette statue là-bas ? Dit-il en montrant la jeune fille de pierre au milieu de la salle. Des pillards sont venus dérober le cristal qu'elle avait dans la poitrine, déclenchant cette tempête ! Ensuite, ils se sont entretués pour savoir lequel allait garder la pierre précieuse ! Le dernier d'entre eux fut tellement corrompu par la cupidité qu'il reçu la malédiction, condamné à errer dans le palais avec le trésor qu'il a dérobé ! Orphan se gratta le menton en demandant avec intérêt :
- Et ? Tim s'excita d'avantage, parlant de plus en plus vite :
- Le seul moyen d'arrêter la tempête c'est de remettre ce cristal à sa place !
- "que le coeur de la princesse se mette de nouveau à battre". C'est bien ce que dit la légende ?
Ajouta Daren qui avait avancé lui aussi.
- C'est ça !
- D'accord, d'accord, il est où ce pillard ?
Demanda Khan en tentant de calmer le bretteur blond.
- Il est dans la chambre du roi, là où était caché tout le trésor royal de Mouroyard !
- Bon ba c'est parti !
Lança Camélia en mettant son arc sur son épaule avant de dépasser les garçons et de se diriger vers l'endroit en question, un peu au hasard. Mais Tim l'interpela en l'attrapant par le bras :
- Attendez ! Mais Cam' se dégagea vivement en jurant :
- Quoi ? Qu'est-ce t'as ?
- Ce pillard...
tout le monde était suspendu à ses lèvres, laissant un silence plein de suspens s'installer. Il est maudit.
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptyJeu 19 Mai - 23:28

La malédiction de la lune et le voleur damné

Tous plaqués contre la paroie du mur dans ce petit escalier simple, les lapins gris et leur nouvel allié avaient atteint la fameuse chambre du roi. La salle resplandissait d'or et de joyaux en tout genres. Il y avait des épées incrustées de gemmes, des courronnes, des parrures de toutes sortes et des montagnes de pièces d'or comme celles qu'ils avaient vu dans la salle de réception qui étaient des leurres. Les vestiges d'un lit à baldaquin en marbre se tenaient au fond de la pièce, d'autres trésors trônant dessus.
Khan, sa dague à la main, avança lentement la tête pour observer plus attentivement ce qui se trouvait à l'intérieur. Il vit alors plusieurs cadavres partiellement dévorés qui vu leur état n'avait été tués il y a longtemps. L'un n'était plus qu'un buste avec ses bras pendant dans l'or, sa tête arrachée pourrissant à côté avec une courronne pleine de diamants posée dessus de travers, une expression de terreur étant restée sur le visage ensanglanté. Un peu plus à droite, un corps totalement démembré était réunis en un tas de chair nauséabonde, les tripes sortant par les plaies béantes qu'il portait sur les parties encore entières de son cadavre. Un peu plus loin encore, contre une autre montagne d'or, un cadavre était ouvert sur le flanc, ses intestins pendant sur les pièces qu'ils avaient tâchées de sang. Les bras était entièrement décharnés, on ne voyait plus que les os sur lesquels quelques lambeaux de veines et de nerfs demeuraient encore, vestiges dun repas passé. Orphan porta sa main à sa bouche, écoeuré par cette vision macabre. Il recula sa tête et fit signe à Tim de le rejoindre avec son index. Ce dernier échangea sa place avec Camélia et l'orphelin aux cheveux verts lui chuchota :


- Bon alors, il est où ton voleur maudit ? Et au moment où il termina sa phrase, un bras arraché et ensanglanté passa devant l'encadrement de l'entrée de la chambre pour rejoindre le tas de chair, s'écrasant dans la bouillie cadavérique. Tim avala sa salive en pâlissant. Khan fit une grimace surprise et suspicieuse avant de lentement passer sa tête à l'intérieur de la chambre. Ses pupilles se dilatèrent d'un seul coup en voyant la scène.

Au fond à droite de la chambre, se trouvait un gigantesque homme-serpent. Son buste, ses bras et sa tête étaient humains tandis que l'autre moitié de son corps était semblable à une gigantesque queue de serpent géant. Il devait mesurer deux mètres de hauts, sans compter sa longue queue qui s'étirait et s'enroulait autour de lui. Le bout pointu de cette queue fouettait l'air nerveusement. L'homme-serpent avait un air sadique plein de folie. Son visage et ses mains étaient couverts de sang. Il porta alors une jambe à sa bouche pour mordre avec les crocs de serpents qu'il avait dans sa bouche dans le mollet, faisant giclé un peu plus d'hémoglobine sur son torse. Il portait pleins de bijoux qu'il avait dut prendre dans cette salle ainsi qu'une courronne que Khan avait déjà vu quelque part... Oui, c'était la courronne du roi de Mouroyard lui-même !
Ce qui était étonnant, c'est qu'il portait des vêtements humains, déchirés certes, mais bien humains. A sa ceinture, était même attachée une épée umbrienne. Le monstre prit une nouvelle bouchée devant le regard horrifié d'Orphan.


* Okay... *

Le voleur recula et fit signe à Eldiir d'approcher. Une fois que l'elfe eut vu le spectacle, manquant lui aussi de vomir, il lui demanda toujours en chuchotant :

- C'est quoi c'truc là ?
- C'est un naga !
- Un naga ? Mais je croyais qu'on cherchait un mec ?
Tim avoua alors :
- C'est lui le voleur maudit ! Je pensais que vous etiez des survivants de sa bande. Il doit avoir caché le cristal quelque part, il faut absolument savoir où !
- Et si tu allais lui demandé Orphan ?
Proposa Arion. Camélia lui donna une tape derrière la tête :
- T'es malade ! Ce truc est capable de te décapiter avant que t'ai le temps de dire ouf ! Khan tenta de calmer le groupe et se tourna une nouvelle fois vers Tim :
- Attends... Attends... T'es entrain de me dire que le pilleur, c'est cette chose ?
- Oui, c'est la malédiction qui l'a transformé comme ça !
- Quelle malédiction ?
Demanda Camélia agacée.
- "Quiconque oserait briser une nouvelle fois le coeur d'Iris déclencherait la fureur de la reine du désert et de la nuit, se voyant maudit jusqu'à ce que le coeur de la princesse se mette de nouveau à battre." Répéta Daren avant qu'Eldiir ne prenne la parole vivement :
- C'est du suicide ! Les nagas sont des créatures à la force démesurée ! On ferait mieux de chercher le cristal ailleurs ! Camélia lui enfonça son index dans le torse avec un air hautain :
- Petit malin ! Tu crois vraiment qu'il a été asse con pour le foutre à l'autre bout du palais ? Khan se tourna vers Tim qui ne sut quoi répondre. Orphan soupira :
- Donc on a pas le choix. Ce truc est le seul à savoir où est le cristal. Eldiir attrapa Khan par le bras avec l'air le plus sérieux qu'il pouvait prendre, cette expression que l'elfe ne prenait qu'en cas de danger de mort :
- Orphan, tu ne te rends pas compte de ce qu'est un naga ! Il peux broyer tous tes os en un simple coup de queue, et serait capable de tous nous décimer avant qu'on ait le temps ne serait-ce que de le blesser !
- En même temps, si c'est une malédiction, il ne doit pas encore être très habitué à sa nouvelle forme...
Annonça Daren. Le voleur auc cheveux verts envoya un pouce levé à son stratège préféré avant de relever :
- Vous voyez ? C'est plutôt bon pour nous ça, non ? Les lapins gris n'étaient pas très convaincus, Tim encore moins. Pourtant ils n'avaient pas le choix. Camélia leva même les yeux au ciel en croisant ses bras sur sa poitrine. Orphan enchaîna avec un enthousiasme qui le poussa à arrêter de chuchoter sans s'en apercevoir : Okay, il nous faut un plan les gars ! C'est alors qu'un grognement se fit entendre. Le bruit de glissement du corps du naga résonna à travers la pierre du sol de la chambre. Khan écarquilla les yeux, ses pupilles tournant lentement pour tenter de voir ce qui se passait derrière lui. Il sentit alors une ombre et une présence opressante puis, un sifflement de serpent qui laissait paraître l'instinct de psychopathe du monstre. Khan laissa s'échapper un : Oups ! avant de beugler au groupe : On oublie le plan ! A couvert !

Les jeunes bondirent en avant, rentrant en trombe dans la salle juste avant que la queue du naga ne fasse s'éffondrer le plafond sur l'entrée de la chambre du roi. Les lapins gris et Tim se retrouvaient piégés avec le monstre dans cette prison dorée remplie de cadavres avec leur bourreau qui sifflait en se redressant de toute sa hauteur. Orphan fit tourner sa dague entre ses mains, se retrouvant rapidement rejoint par Daren, Diao & Zhen, les attaquants rapide de corps de corps du groupe. Tim et Arion avaient pris position devant les quatre archers pour les couvrir. Camélia avait déjà encoché une flèche tandis que les trois frères levèrent leurs arcs les uns après les autres dans l'ordre d'âge. Le naga siffla avec sadisme en fixant Khan dans les yeux, son corps bougeant nerveusement, stimulé par l'excitation. Le monstre dégaina alors son épée et se pencha vers Orphan en lui disant avec une voix pleine de mépris :

- Tient tient tient... On dirait que voilà le plat de réssssissstance et le désssssssert ! J'avais peur de manquer de réserve et de devoir sssssssortir par ce temps désolant pour aller me ravitailler !
- Espèce de sale enflure !
- Sssss ! Quel manque de politessssse ! Puis-je ssssssavoir ce qu'une bande de saucisssssse sur pattes viens faire ici ?
- Je me nomme Orphan ! Je suis venu récupérer ce que tu as volé !
Le naga haussa un sourcil, étonné, avant de demander avec intérêt :
- De quoi parles-tu ? C'est Tim qui s'avança, menaçant le monstre de son épée avant de hurler avec colère :
- Tu as brisé le coeur de la princesse ! Le naga recula son buste par réflexe lorsqu'il vit le petit insecte approcher de lui puis il se mit à rire de façon dérangeante avant de répondre avec ce même sadisme toujours présent dans sa voix :
- Vous parlez de ccccce diamant dont la taille permettrait de racheter Tenamassssssss toute entière ? Ssss !
- Où est-il ?!
- Mouahahahaha ! Il est inutile que tu le sâche, puissssssque tu vas le rejoindre très rapidement ! Ssss !
Orphan poussa Tim vers l'arrière, Daren et les jumelles venant l'épauler pour former un mur entre le naga et le bretteur. Le naga esquissa un sourire perfide avant de reprendre : Bien ! Vous voulez vous battre ! Allonssss-y ! Je suis impatient de goûter votre chair à mon prochain repas ! Khan lui lança un regard plein de défi :
- Vas-y ! Viens espèce de demi-vers de terre dyslexique !
- Sssss !


Le naga écrasa son épée devant lui avec ses deux mains. Les quatre combattants s'écartèrent sur les côtés, se séparants en deux, Daren et Khan à droite, Diao et Zhen à gauche. L'épée du naga fendit la pierre du sol, faisant trembler les murs du palais. La tête décapitée en perdit sa courronne. L'homme-serpent releva son épée et balaya la salle avec, forçant Khan et Daren à faire une roulade pour esquiver le coup qui passa au-dessus de leurs têtes. Daren serra les dents avant de lâcher :

- Putain, il est rapide !
- Ouai. On va pas y arriver sans l'affaiblir un peu avant !
- T'as une idée ?


Orphan lui fit un clin d'oeil avant de faire un signe de main à sa soeur. Camélia tira sa flèche, suivit par les trois elfes. Le bras du naga s'abattit de nouveau vers les deux voleurs, mais cette fois-ci, il fut criblé de flèches sur tout le long. Le monstre poussa un cri en portant sa main sur une des flèches qui avait percé son biceps. Daren ne fut pas convaincu par l'éfficacité de l'attaque, surtout en voyant le naga fondre vers eux, portant une estoc en glissant comme l'éclair avec son corps écailleux. Les deux voleurs durent se séparer à leur tour. Daren bondissant en arrière pour rejoindre Tim et Arion alors que Khan se retrouvait tout seul dans le dos du naga. Ce dernier enfonça sa lame dans le mur un court instant offrant une brève ouverture au voleur aux cheveux verts. Orphan bondit en avant et tenta d'entailler le naga en dessous de la ceinture. Mais sa dague glissa simplement sur les écailles élastiques et gluantes du monstre, se faisant qu'une petite éraflure totalement futile. L'orphelin s'acharna en donnant deux coups supplémentaires toujours aussi vains. Le naga dégagea sa lame en tirant d'un coup et se retourna vers le puceron qui lui chatouillait le bas ventre. D'un coup de queue magistral, il l'envoya s'écraser dans un tas d'or à l'autre bout de la salle. Fort heureusement, les pièces amortirent la chute du voleur, mais pas la puissance du coup qu'il s'était reçu de plein fouet. La créature maudite siffla en rampant lentement vers sa proie. Khan se releva lentement en se tenant le ventre. Il n'avait rien de cassé mais il allait surement avoir un hématome pour le reste de la semaine si il survivait. Le naga leva de nouveau son épée en fixant de façon sadique le voleur encore sonné. Une nouvelle volée de flèches lui transperça le dos, le faisant hurler. Le monstre se retourna et leva sa queue vers les archers, prêt à les encastrer dans le sol.
Orphan devait réagir vite. Il ne pouvait pas lancer sa dague, sa seule arme. Il se retrouverait sans défenses, et il doutait fortement réussir à porter un coup fatal au voleur maudit en un lancer. Alors qu'il réfléchissait, la queue du monstre s'abattit vers sa soeur, les elfes, son meilleur ami et leur nouvel allié de fortune. Tous se disperçèrent, Arion esquivant de justesse en se retrouvant à plat ventre à terre. Le naga leva de nouveau sa queue pour la lever le plus haut possible afin d'achever le grand brun qui était en très mauvaise posture. Le regard d'Orphan se posa alors sur un couteau d'ornement tout incrusté de pierres qui traînait au milieu du tas de pièces d'or. Il lui rappela étrangement cette dague qu'il avait volé à Equillios et qui avait provoquée sa rencontre avec Arcania. Il l'empoigna alors fermement et couru sur quelques mètres avant de lancer l'arme vers le monstre. Le couteau effectua quelques cercles dans les airs avant de se planter dans l'épaule du naga.

Le monstre beugla et sa queue fut prise de spasmes, s'immobilisant dans les airs. Arion se releva le plus rapidement possible, rejoignant les autres un peu plus loin, se mettant hors de porté de la créature malfaisante. L'homme-serpent se retourna une nouvelle fois vers le voleur aux cheveux verts, ses yeux gorgés de sang et de rage. Il fit passer son arme d'une main à l'autre en prenant une expression pleine de colère, sifflant de nouveau :


- Tu commenccccce à m'agaccccccer, petit moucheron avec une touffe d'herbe ssssssur la tête !

Le naga se lança alors à l'assaut de Khan qui réussi à parer le premier coup. Mais la créature était rapide et le coup suivant vint lui trancher la cuisse avant qu'il n'ait le temps de réagir. Le voleur poussa un grognement en brandissant maladroitement sa dague pour tenter de parer le coup suivant. Le naga sortait sa langue avec un air de folie furieuse en portant un coup large qui désarma Khan en projettant la lame plus loin. L'orphelin resta bouche bée devant le monstre, voyant l'épée umbrienne foncée vers lui pour l'empaler. Il ferma les yeux.
Soudain, il entendit un bruit de choc métallique. Lorsqu'il rouvrit les yeux, les jumelles étaient devant lui, leurs épées formant une croix, bloquant la lame de l'homme reptile là où se croisaient leurs armes. Daren siffla à l'intention de Khan qui tourna la tête juste à temps pour voir sa dague arriver vers lui. Par réflexe, il attrapa le manche de son arme au vol, envoya un pouce levé à son ami en guise de remerciement et se remit en garde. Voyant les filles faiblir, il commença à charger vers le monstre. Daren l'imita. Le naga, prenant conscience du danger, relâcha son emprise sur les jumelles pour placer son épée devant lui en position défensive. Daren sauta le premier, portant un coup en biais qui glissa le long de lame du reptile humanoïde. Khan arriva par le côté, il sauta alors, rebondissant sur la large queue de serpent et arriva sur le flanc de leur adversaire qui n'eut le temps que de tourner la tête pour voir l'attaque arrivée. Khan fendit l'avant-bras du naga sur une bonne partie de sa longueur d'un coup ferme.

Le monstre hurla en reculant, enroulant sa queue autour de lui pour former un cercle de protection. Orphan retomba près du pickpocket et des femmes fatales, se rassemblant en formation de charge. Une nouvelle vollée de flèches partie vers leur ennemi. Une seule d'entre elle, celle de Camélia, se planta dans le torse du monstre. Le naga siffla avec fureur en écartant les bras, ouvrant sa bouche pour laisser voir ses crocs venimeux. Il pivota alors sur lui-même, balayant la salle avec sa queue, rasant le sol. Arion et Tim eurent juste le temps de bondir sur le côté pour éviter l'attaque. Camélia baissa son arc. La queue du serpent se refléta dans sa pupilles avant de la frapper à pleine vitesse, la bloquant contre le mur. Eldiir et Endurim furent projettés de la même façon. Vaali eut la chance de se trouver dans le coin, évitant de justesse la lourde queue qui aurait emporté sa vie vu son gabarit. Le naga siffla de façon satisfaite, enfin débarassé de ces archers agaçants, tournant de nouveau son attention vers Khan et les autres combattants de corps à corps rapide. Arion se précipita vers ses amis. Il attrapa Camélia, lui relevant la nuque. La jolie brunette toussa en plongeant son regard dans celui du grand brun qui s'inquietait :


- Cam' ! Cam' ! Hey ! Cam' est blessée !

Eldiir se redressa difficilement, Endurim se contenta de ce coincer contre le mur, ne pouvant que s'assoir. Il devait avoir la jambe cassée. Vaali accourut vers Camélia écartant ses vêtements, laissant apparaître les formes généreuses de sa poitrine couverts par ses sous-vêtements. Le gamin blond aux oreilles pointues passa ses doigts sur le ventre de la jeune femme, il remonta en-dessous des seins et appuya avec deux doigts, provoquant un cri de douleur de la brunette, recevant en prime un bon coup de pied en plein ventre qui l'envoya par terre sur le dos.

- Dégage ! Vaali se releva d'un bond et s'accroupit à côté d'eux en disant avec sa voix innocente :
- Elle a une côte cassée ! Arion frappa le sol avec le poing.
- Merde ! Eldiir, ça va ? L'aîné des trois frères encocha une nouvelle flèche, prêt à tirer de nouveau. Il fixait la cible avec défi :
- Il faut achever cet enflure avant qu'il ne nous tue tous ! Il avait juste reçu un violent traumatisme mais il pouvait encore se battre, s'en étant plutôt bien tiré. Tim accourut vers eux, tenant son épée en tremblant.
- Ca va aller ?
- Ouai ! On a deux blessés, mais on va s'en tirer ! Il faut profiter qu'il est occupé avec Orphan et les autres pour lui porter un coup bas !
Tim ferma les yeux un instant, tremblant de tous ses membres avant de lâcher en ouvrant son regard comme touché par une illumination :
- J'ai une idée ! Vous pouvez me couvrir ?

Le naga croisait le fer avec les quatre combattants les plus doués en escrime des lapins gris. Les lames s'entrechoquaient, les étincelles fusaient, le métal chauffait. Le monstre sifflait toujours, sa langue de serpent fendue pendant entre ses crocs qui suintaient de venin se mêlant a la salive qui dégoûlinait de la mâchoire de cette créature folle. Orphan évita de justesse un coup puissant en roulant sur le côté. Diao se mit a genoux pour permettre à Zhen de prendre appuis sur elle afin de bondir vers le naga. Mais en plein vol, les lames se croisèrent, repoussant l'assaut de la drow. Daren para la riposte de la bête maudite sauvant Zhen d'un coup fatal. Deux flèches de plus partirent de nouveau vers l'humain au corps d'écailles, se plantant dans son dos, lui arrachant un nouveau cri de douleur, renforçant sa furie, et attirant une nouvelle fois son attention. Le naga pivota pour porter un coup de queue sur les archers restants lorsque soudain, il eut le souffle coupé. Le monstre écarquilla les yeux avant de baisser son regard sur Arion qui avait enfoncé sa masse dans l'abdomen de son adversaire. Le naga cracha une gerbe de sang qui le rendit encore plus térrifiant, car ce n'était pas le siens. Il plongea alors son épée vers le grand brun dans une estocade fulgurante que le meilleur ami de Khan para en reculant, sa masse devant lui. Il croisa le fer avec le naga mais ne ferait pas long feu face à pareilles puissance et rapidité. La flèche suivante d'Eldiir se planta dans l'articulation du coude de l'homme reptile, offrant à Arion un instant pour se replier. Le naga arracha la flèche avec son autre main, déversant cette fois-ci son sang sur le sol. Alors que le monstre se ruait une nouvelle fois vers les archers, cette fois avec l'intention de les découpés avec son épée, les femmes fatales se positionnèrent pour faire leur attaque combinée avec leur chef.
Chacune posa un genou à terre, joignant leurs mains pour faire la courte échelle à Khan. Orphan se mit à courir vers elles, posant son pied sur leurs mains jointes. Les jumelles projettèrent l'éclair vert en avant en même temps qu'il exerçait une puissante impulsion sur cet appuis. Orphan décolla en brandissant son arme. Il arriva vers le visage du naga qui tourna la tête à ce moment là, brandissant son épée à la va vite, pris de court par cet assaut spectaculaire. La dague d'Orphan fit une profonde entaille sur la joue du naga. La pointe de l'épée umbrienne ouvrit une plaie sur le flanc du voleur, coupant son pourpoint de cuir au passage.

Orphan fit une roulade avant pour se réceptionner, arrivant à côté du grand brun qui brandissait toujours sa masse au bout d'acier. Il tituba et porta sa main sur sa nouvelle blessure, en poussant un nouveau grognement. Arion l'attrapa par l'épaule le temps qu'il reprenne ses esprits. Mais le naga avait trouvé une ouverture. Il leva de nouveau son arme dans la ferme intention de répéter sa première attaque et de laminer ce ridicule adversaire avec sa touffe d'herbe sur la tête. Il secoua sa tête en laissant sa langue pendre dans une sorte de folie proche de l'orgasme. Puis, subitement, il fut stoppé dans son élan. Il cracha une gerbe de sang, le siens mêlé à celui de ces précédants repas. La bête se mit à rire.
Une épée était plantée dans son rein, transperçant sa hanche. Tim était au bout de cette épée, encore tremblant. Tous retinrent leur souffle. Avait-il réussi ? Le naga fut alors pris d'un fou rire machiavélique qui résonna avec force dans la salle. Il plongea sa main vers ce petit opportun et l'attrapa au niveau du cou, l'étranglant au passage. Il l'amena devant ses yeux et le fixa avec cette fureur meutrière, sifflant de façon menaçante :


- Petit inssssssolent ! Il leva le jeune blond au-dessus de lui avant de l'écraser au sol. Sans lui laisser le temps d'encaisser, il enroula sa queue autour du corps de Tim, serrant de toutes ses forces avec le bout de son corps gluant. Il leva alors l'extrémité de son membre de serpent pour amener sa proie devant lui, admirant la souffrance qui s'échappait de la gorge de sa victime avec un sourire de satisfaction malsain. Meure, pourriture ! Il fonça alors vers lui en ouvrant grand sa mâchoire. Ses crocs déjà ensanglantés se plantèrent alors dans la jugulaire de Tim. Khan tendit son bras, impuissant devant la scène, hurlant :
- NON ! Mais il était trop tard. Le naga ôta ses crocs du cou de Tim qui restait immobile, le regard fixe, choqué, tétanisé. La queue de serpent du voleur maudit se déroba alors, laissant le guerrier blond du désert tomber rudement au sol. Le naga siffla en riant de nouveau, enlevant l'épée de son flanc pour la tenir en arme de soutient dans son autre main.
- Il est temps d'en finir sssssale morveux ! Khan hurla un cri de rage.
- Sale vermine ! Je vais te transformer en sac à main !!!

Orphan jeta un regard à Tim qui gémissait au sol en bougeant encore. Il y avait peut-être encore l'espoir de le sauver ! Orphan lança un regard sévère et sérieux vers son meilleur ami, inclinana la tête pour lui faire comprendre ce qu'il comptait faire. Arion répondit en l'imitant et il se mit à genoux, déposant le bout de son arme à terre en la tenant fermement à deux mains. Khan monta sur la masse, s'aggripant d'une main ferme à l'épaule du grand brun. Arion se releva en forçant sur ses muscles pour porter son ami. Le naga siffla, prêt à riposter à quelconque assaut. Arion commença à courir vers leur cible en ce concentrant. Eldiir et Vaali tirèrent alors leurs flèches à ce moment là vers le visage de l'homme-serpent, le forçant à brandir sa lame pour se couvrir des projectiles. l'une des flèches se planta dans son avant-bras, lui arrachant un nouveau cri de douleur et brisant en même temps sa garde. Arion poussa un cri de guerrer en projetant de toutes forces sa masse vers l'avant, telle une catapulte. Orphan poussa sur ses jambes en lâchant l'épaule de son meilleur ami, profitant de l'élan pour s'élancer encore plus vite et haut. Sa dague prête à égorger le monstre dont le cou était à découvert. Le voleur sentit sa respiration s'accélérer, son coeur s'emballa et la vitesse de son bond faisant refroidir la sueur sur sa peau.

Puis, soudain, il fut stoppé dans sa course en plein vol. Le naga explosa une nouvelle fois de rire. La queue du bandit corrompu s'était enroulée autour du garçon aux cheveux verts, le stoppant avant qu'il n'ait le temps de porter son coup de grâce. Khan commença à paniquer. L'homme reptile se lécha les lèvres en approchant de sa proie pour laquelle il comptait savourer l'éxécution cette fois-ci. Il approcha son visage de celui de l'humain, le fixant droit dans les yeux en sifflant avec férocité :


- Cccccc'est fini ! Tu va offrir ton dernier ssssouffle icccci ! Khan grogna, serrant les dents avant de lâcher un juron :
- Ordure ! L'étreinte du naga se ressera un peu plus sur sa victime, commençant à exercer une violente constriction sur les os d'Orphan en riant avec un sadisme écoeurant.

Le rire du naga résonnait de plus en plus fort. Le sang de Khan se figeait peu à peu dans ses veines. Et ce rire perdurait encore et toujours. Les os de l'orphelin étaient au fur et à mesure sous une pression croissante. Le rire délirant s'imprégnait dans les tympans du voleur. Le regard fou de son adversaire se gravait dans les pupilles de l'orphelin. Le naga ouvrit alors sa bouche, des filets de sang, de bave et de venin se formant entre ses crocs et ses lèvres. Il approcha alors de sa proie. Puis, soudain, du sang gicla sur la figure d'Orphan. Il y eut un cri, puis la queue du monstre relâcha son emprise pour laisser Khan tomber au sol à côté de Tim désormais inconscient.
Le voleur se mit à quatre patte et redressa la tête vers le pilleur maudit. Celui-ci se tenait le visage en beuglant de douleur, une flèche lui ayant transpercé l'oeil droit. Tous les lapins gris tournèrent la tête vers les archers. Camélia se tenait debout, souffrante, toute pâle, tremblante, recouverte de sueur. Elle tenait son arc, restant figée dans la position de tir après ce coup fulgurant. sa respiration rapide et saccadée, elle fixait le monstre qu'elle venait de salement amocher sans la moindre émotion. Vaali accourut vers elle tout content :


- Ca va mieux ? Camélia l'écarta de son chemin en le poussant sur le côté d'une gifle rapide. Eldiir pouffa de rire avant de lui envoyer :
- Bon retour parmis nous ma belle ! Camélia fit craquer sa nuque avant de lui faire un geste grossier. Eldiir sourit d'avantage.
- Concentre-toi sur le combat ! On doit aider Orphan à l'achever !

Elle encocha une nouvelle flèche, immédiatement imitée par l'elfe. Leurs projectiles vinrent se planter dans le torse du monstre pour le déstabiliser un peu plus. Les deux archers réitèrent l'opération, plantant cette fois-ci leurs flèches un peu plus bas. Orphan sourit et il plaça sa dague entre ses dents pour se mettre à courir vers leur adversaire. La queue du monstre balayait le sol devant lui avec furie. Arion courut se mettre accroupit devant l'obstacle. L'éclair vert marcha sur son dos pour sauter par-dessus la queue du monstre et rouler au sol entre la queue et la base abdominale de sa cible. Il se redressa et bondit en s'accrochant à la première flèche avec légereté. Si il appuyait trop fort, la flèche se briserait et il manquerait sa cible. Il escalada les quatre flèches plantés dans le buste du naga qui hurlait toujours en se débattant de ses blessures. Il arriva enfin au niveau au cou du monstre qui hurlait toujours. Orphan leva alors sa dague, la colère se dessinant sur sa face :

- Va en enfer vermisseau puant !

Il planta alors sa lame de toutes ses forces dans la jugulaire du naga qui hurla de plus belle. Khan força une nouvelle fois sur son bras et la dague décrivit un arc de cercle autour de la gorge du monstre, ouvrant sa chair et formant une plaie mortelle sur toute la largeur du cou du voleur maudit. Orphan retira sa dague alors que l'agonie du naga s'étouffait déjà, bercé par le bruit du sang qui s'écoulait sur le sol. Il posa son pied sur le torse meutri de l'homme-serpent et se propulsa en arrière, attérrissant avec un genou à terre à côté de Tim. Le naga se dandina pendant quelques secondes, laissant tomber son épée au sol dans un fracas de métal pour se tenir le cou, tentant en vain d'arrêter l'hémoragie. Puis, d'un seul coup, il s'écroula au sol, l'expression de sa folie à jamais gravée sur son visage désormais appartenant au monde des morts.

Khan souffla et tomba sur son arrière train. Il mit ses jambes en tailleur et laissa sa tête basculer en arrière, fermant les yeux et ouvrant la bouche en grand pour aspirer le plus d'air possible. Camélia se tenait au mur pour ne pas tomber, rapidement rejoint par Arion qui voulu l'aider. Mais Camélia l'envoya balader, le repoussant avec violence :


- J'vais bien ! Va aider Endurim ! Ce dernier était déjà entouré de ses frères qui s'occupaient très bien de lui. Arion tourna la tête dans tous les sens, paniqué. Daren et les jumelles avaient rejoint Khan et Tim, s'inquietant de l'état du blondinet. Daren fit signe à Arion de les rejoidre, ce qu'il s'empressa de faire. Khan avait reprit ses esprits. Mais toujours assit, il devait récupérer. Il analysa la situation et voyant les femmes fatales du groupe osculter Tim il leur demanda :
- Comment y va ?
- Mal. Il est tombé dans les pommes.
- Ca doit être le poison.
Orphan se releva alors difficilement, luttant avec sa jambe blessée. Il en grogna mais parvint finalement à se mettre sur ses pieds pour approcher en boitant de Tim et des autres :
- Il faut faire vite. Arion, porte-le.
- Okay !
Daren attrapa Khan par l'épaule, enfonçant presque son pouce dans la peau de son ami en le fixant dans les yeux :
- Et le cristal ? Khan réfléchit quelques secondes. Il se remémora les paroles du naga...

"- Où est-il ?!
- Mouahahahaha ! Il est inutile que tu le sâche, puissssssque tu vas le rejoindre très rapidement !"

Orphan écarquilla les yeux en relevant la tête avec un teint pâle. Il tira Daren par le bras vers le cadavre du monstre mi-homme mi-serpent. Une fois près de celui-ci, il s'accroupit et planta sa dague dans le ventre du monstre. Daren porta ses mains à sa bouche avec dégout. Khan lui lança un regard noir en lui gueulant dessus :

- Ba aide-moi merde ! Daren s'éxécuta, s'accroupissant à son tour alors qu'Orphan achevait d'éventrer le naga. Un flot de chair, de viscères et de sang se répandit sur le sol. Daren attrapa les bords de la plaie pour la maintenir bien ouverte. Khan prit son courage à deux mains et il plongea sa main dans le ventre gélatineux et puant du naga. Il commença à tâter l'intérieur en faisant des grimaces, cherchant dans l'estomac du monstre. Au bout de quelques instants, la main du voleur aux cheveux vertes s'immobilisa et il y eut comme un rayon de satisfaction sur son visage. Il tira alors de toutes ses forces, tombant à la renverse. Il tenait dans ses mains un gros cristal couleur ambre couvert de sang. Il le présenta à son ami avec un sourire jusqu'aux lèvres : Voilà !
- Balèze mec...
Camélia leur hurla dessus de là où elle était. Ayant tout vu, elle s'empressa de leur rappeler que plus que jamais le temps était compté :
- Bougez-vous le cul ! Il faut le ramener à la statue avant que ça tourne au vinaigre !

Les lapins gris se rassemblèrent. Arion hissa Tim sur son dos. Eldiir et Vaali aidaient leur frère à marcher. Camélia refusait l'aide de quiconque, trébuchant deux fois en se dirigeant vers la sortie. Les jumelles prirent les devant, déplaçant quelques pierres pour révéler un passage vers la salle circulaire de la statue. Tous les lapins gris disparurent par l'ouverture. Khan, qui fermait la marche, le cristal à la main, se retourna une ultime fois vers le cadavre du naga. La courronne du roi de Mouroyard sur sa tête tomba alors par terre à ce moment là, résonnant en chutant sur le sol. Orphan lança un regard noir au corps de l'homme reptile avant de quitter la pièce en se tenant le flanc où il était blessé, boitant de sa jambe entaillée...
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Khan Edenia
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptySam 21 Mai - 19:45

Le fils de la lune

Les lapins gris retournèrent solenellement dans la salle ronde de la statue. Sur un pas rapide, certes, mais avec un certain respect. Arion se positionna directement près du passage qui menait à la salle du trône. Le reste des voleurs formèrent une semble de hais d'honneur de part et d'autre du chemin qui séparait Orphan de la statue. Ce dernier avança en écartant les rideaux sur son passage. Chacun de ses pas l'amenait un peu plus vers son objectif. Il avançait vers la statue afin de lui rendre son cristal, pour mettre fin à cette malédiction et du même coup à cette tempête qui paralysait le désert sombre et Umbra toute entière. Le chef des lapins gris voyait déjà la récompense tomber pour cette tâche éprouvante. Il se voyait boire un verre avec ses amis dans une taverne, portant un toast à chacun d'eux en repassant les moments passés ensemble. Il se voyait rire et s'amuser avec ceux qui partageaient sa vie depuis toutes ces années. Khan rêvassait tout en diminuant chaque fois un peu plus cette distance entre la statue et son cristal de couleur ambrée. Tous les lapins gris le fixait avec impatience. Diao s'inquiétait de l'état de Tim, il fallait donc faire vite. Ils ne savaient pas combien de temps le venin du naga mettrait pour happer la vie du jeune homme blond. Mais il respirait toujours, il était toujours temps de l'arracher aux mains de la mort. Khan écarta un morceau de tissu de plus avant de rentrer dans l'ultime cercle où trônait la statue.

Soudainement, lorsqu'il eut poser son deuxième pied à l'intérieur du cercle, un halo de lumière entoura la zone. Un mur circulaire de lumière bleuté enferma Khan avec la statue. La puissance magique qui émanait de cette lumière fit trembler le sol. Orphan paniqua, surpris, et il recula d'un pas avant de constater qu'il ne pouvait pas traverser cette surface devenue translucide. Tous les lapins gris accoururent se plaquer contre le mur magique en hurlant son nom :


- Orphan !
- Orphan !
- Mec ? Y se passe quoi ?!


Arion déposa Tim contre une colonne qui se trouvait là pour reposer son attention sur son meilleur ami. Khan fixait ses amis lorsque subitement il entendit comme des craquements derrière-lui. Il pivota la tête en un éclair pour voir a sa grande stupeur la statue de la jeune Iris s'animer ! La jeune femme de pierre avait son regard illuminé, remplis d'une lueur a la teinte semblable à celle du cercle de magie. La jeune fille baissa lentement ses bras, ses mouvements ralentit par le poids de la roche. Puis, comme des grains de sable bleur éblouissants vinrent se réunir en une dague toute d'énergie magique lumineuse bleu dans la main de la statue. Khan attrapa la sienne en tremblant, brandissant faiblement l'arme devant lui, avec son visage totalement sous l'emprise de la stupeur. Les lapins gris commencèrent à hurler plus fort encore, s'inquiétant pour leur ami, leur grand frère à tous. La statue fit un premier pas dans le sable alors que la salle tremblait toujours. C'est alors que le sable sur le sol de la pièce commença à tournoyer dans les airs, formant comme une tempête à l'intérieur du palais. La statue fit alors un pas lourd et lent de plus, le sable s'envolant de plus belle lorsque son pied s'enfonça dedans. Les vents devenaient de plus en plus violents. Les lapins gris se baissaient tandis qu'Orphan n'avait réussi qu'à lever son avant bras devant son visage tellement il était tétanisé. Les draps furent déchirés et emportés par les courants d'air tandis que les fenêtres et les murs tremblaient dangereusement. Le palais tout entier vibrait. Le plafond commença alors à être arraché par la puissance du vent, mais par l'extérieur. C'est alors que, comme démantelé par une puissante magie, les murs, le toit et tout autour d'eux sembla s'arracher par la force de la tempête qui gagnait en puissance. Khan leva alors les yeux pour voir de grands nuages de poussière et de sable tournoyer au-dessus de lui dans le ciel. L'ouragan qui avait dévasté toute vie sur Mouroyard il a des siècles faisait son grand retour aujourd'hui même ! Mais le voleur aux cheveux verts était entièrement paralysé par la térreur. Il ne comprenait pas ce qui se passait. En remportant son attention sur la statue, il put assister à un pas supplémentaire vers lui.

Les vents furieux criaient en tournoyant. La statue avançait toujours, levant son bras non armé vers Khan, son regard lumineux plongé vers celui du voleur. Les lèvres de pierres s'entrouvirent alors pour laisser passer un son doux mais cependant intense qui traversa les hurlements de la tempête pour atteindre Orphan :


- Voleur ! Voleur !

Khan était entièrement sous l'emprise de la peur. Il ne somprenait pas pourquoi la statue s'en prenait après lui. Il était là pour lui rendre sa précieux cristal et elle l'agressait. Pourquoi ? L'orphelin recula d'un pas supplémentaire pour avoir le dos collé contre la paroie magique. La statue gardait son bras levé vers lui, comme un zombie ensorcelé qui marchait vers sa proie, dans cette démarche funèbre et lente, son corps de roche tanguant. Lorsque tout d'un coup, un trait de sable commença à tournoyer autour des pieds de la statue. Cette langue de sable compacte remonta le long de ses jambes, puis de son ventre, passant sur son buste, entre ses seins, pour venir enlacer son bras. Le sable commença à tourner autour de son bras de plus en plus vite tandis que la tempête faisait toujours rage de façon plus violente avec ce vacarme assourdissant. Khan ne pouvait plus bouger, son bras tomba contre son flanc, laissant sa dague trembler contre sa cuisse. Le cristal qu'il tenait fermement dans sa main lui paraissait si lourd. La voix de la statue résonna encore :

- Maudit voleur ! Voleur ! Voleur !

Le sable autour du bras de la statue se réunis alors en faisant une sphère tournoyante autour de la main et des doigts de pierre de la jeune princesse. Cette dernière fit un pas de plus avant que le sable ne parte comme un jet vers le voleur aux cheveux verts. Le sable enveloppa alors Khan brouillant sa vision et provoquant une puissante et aveuglante lumière qui plongea l'orphelin dans un autre monde...

* * *

Le silence. Pas le moindre bruit. Pas le moindre souffle de vent audible. Pas le moindre cri qui résonnait. Rien. Khan pensait être sourd lorsqu'il se réveilla en plein désert. La tempête faisait toujours autant rage, mais il n'y avait pas de bruit. Les vents ne le gênait pas non plus. C'était si étrange. Il avait toujours le cristal dans la main. Il n'y avait rien autour de lui. Que du sable et cette maudite tempête qui tournoyait dans ce silence oppressant. Orphan avait un air contrarié sur le visage. Il commença à marcher dans le sable, son corps lui paraissant étrangement léger. Comme si il n'éprouvait aucune fatigue. Il regarda alors son corps. Ses blessures avaient disparues. Il y eut alors un puissant coup de vent qui cette fois fit un bruit. Khan écarquilla les yeux lorsque le cristal dans sa main se volatilisa en poussière, emporté par ce courant d'air qui expira aussitôt qu'il eut dispercé la gemme. Khan observa alors sa main désormais vide en cherchant à comprendre. Puis, soudain, une voix étrangement famillière résonna à travers le désert :


- Mouahahahaha !

Ce rire, si rauque, si grave, plein de mépris, dont il émane tant de puissance, ça ne pouvait être que lui... Khan se retourna alors, sortant sa dague en la faisant tourner entre ses doigts avant de refermer son emprise sur le manche de son arme se tenant en garde. Dans le sable, une masse sembla alors sortir des dunes, s'échappant du sol en poussant le sable autour de lui. Lentement, tandis que le rire faisait toujours de l'écho dans ce désert, la silhouette d'une tête de dragon se dessina, la bouche béante, ses crocs aiguisés et menaçants sortant de sa mâchoire, ses cornes dangereuses perçant la cascade de sable qu'il soulevait. La tête de Vènroard apparue alors. Le monstre secoua sa tête faite de sable. A la place des yeux, se trouvait deux vortex de sable qui happaient la matière du désert dans un gouffre sans fond. Le sable qui constituait le crâne du dragon dégoulinait à l'infini en formant des chutes de sable. Khan serra les dents en voyant la créature puis il tendit sa dague vers le dragon en le menaçant, lui demandant avec méfiance :

- Que fais-tu ici ? Le dragon hocha la tête avant d'émettre un rire supplémentaire et de répondre avec mépris :
- C'est plutôt à toi que je devrais poser cette question, pauvre idiot ! Je t'avais pourtant prévenu ! Khan s'énerva.
- Je fais ce que je veux ! J'ai fais mon choix la dernière fois ! Pourquoi reviens-tu me tourmenter ?!
- Tu n'as toujours pas compris n'est-ce pas ?
Khan s'indigna un peu plus encore :
- Mais de quoi parles-tu démon impie de mes couilles !? Le dragon éclata de rire.
- Ce monde est celui qui se trouve dans ton âme. Tu es dans ta propre conscience. C'est ici que se trouvent tes peurs, tes envies, tes ambitions, tes espoirs, tes émotions, tes sentiments, tout ce qui fait ce que tu es ! Et moi, Vènroard, je fais partie de toi !
- Pourquoi suis-je là ?
- Oh... Tu as plusieurs moyens de me rejoindre. Par le songe, par le coma, par l'illusion... C'est très varié tu sais !
- Je n'ai rien à faire ici ! je dois mettre un terme à cette tempête.
Orphan tourna le dos au dragon et commença à avancer à l'opposer du monstre qui l'interpela vivement :
- Malheureusement ça ne va pas être possible. Khan haussa un sourcil et tourna de nouveau son regard vers le crâne de sable gigantesque du reptile :
- Ah ouai ? Pourquoi ?

Le sable se fendit alors, tremblant, comme pris par un térrible séisme. Le crâne du dragon décolla alors dans les airs pour laisser apparaître son cou. La patte avant gauche, toujours faite de sable, du reptile géant, s'abattit sur une dune avec force. La deuxième suivit symétriquement. Le Vènroard de sable s'extirpa alors lentement du sol du désert. Il avança en sortant le reste de son corps jusqu'à se dresser sur ses quatre pattes, sa longue queue de sable se balançant derrière lui, ses grandes ailes sableuses battant dans son dos. Le dragon hurla en tendant son cou vers le ciel où des nuages rougoyants dansaient en formant comme un maëlstrom inversé dans les hauteurs. Khan recula d'un pas, pestant contre le destin une fois de plus. Vènroard reporta son attention sur sa proie, bavant de grandes gerbes de sable, une expression de folie encrée sur son visage de dragon, brayant :

- Parce que cette tempête ne doit pas être arrêtée ! Elle est l'oeuvre de la vengeance d'une jeune fille au coeur brisé ! C'est son droit légitime ! La destruction doit emporter la vie de ceux qui ne respectent pas les lois de l'honneur !
- Et tu crois peut-être réussir à m'avoir avec ton baratin qui veux strictement rien dire !?
- Vas-tu risquer ta si précieuse vie pour sauver celles de personnes dont tu n'as strictement rien à faire ? As-tu le moindre intérêt à faire cela ? Regarde ! Tu ne m'as pas écouté, et du coup te voilà livré a la mort, face à moi !
- Tu veux donc bel et bien me tuer ?!
- Je suis ici pour ça ! Je suis ta plus grande peur ! Et ici, Luna ne pourra pas te sauver ! Je vais t'arracher ton dernier souffle avant que tu ne mette fin à cette tempête si précieuse !


Orphan ferma les yeux.

* Ce n'est qu'une illusion vieux. Ressaisit-toi ! Ne te laisse pas avoir ! *

Mais le dragon leva sa patte pour l'écraser. Khan ouvrit les yeux juste à temps pour le voir. Il commença a courir, mais la patte du monstre s'abattit totu de même vers lui. Le jeune voleur fut pris entre deux phalanges. Le choc le projetta dans les airs. Tétanisé, l'orphelin aux cheveux verts ne savait que faire. La patte du dragon l'attrapa en plein vol, le sable enveloppant son corps et l'empêchant de bouger d'avantage. Vènorard se mit à rire de nouveau. Khan fixa les deux orifice de sable noir de la bête avant de fermer encore une fois ses paupières, serrant de toutes ses forces.

* Ne crois pas à ce que tu vois Orphan ! Ce n'est qu'une image qu'on t'envois dans la tête ! Ne prends pas cela pour la réalité mec ! *

Mais rien n'y faisait. Vènroard approcha sa proie de son museau, le fixant avec ses pupilles de sable obscur. Le reptile géant se mit à sourire avant de dire encore :

- Tu t'es bien battu jeune Khan. Tu as fais tout ce que tu as put. Mais c'est terminé ! J'ignore moi-même qui t'as conduit jusqu'à moi, mais je tâcherais de trouver un moyen de le remercier !

La mâchoire du dragon s'ouvrit alors, laissant apparaître des filets de sable montant et descendant entre ses crocs et dans sa gorge. Lentement, la mâchoire du monstre enveloppa lentement sa propre main avec Khan à l'intérieur, plongeant le voleur progressivement dans l'ombre. Orphan paniqua d'avantage, tentant de se débattre dans tous les sens.

* Allez ! Tu ne peux pas mourir comme ça ! T'as pas le droit ! Tu dois sauver tes amis de ce piège ! Tu dois sauver Tim ! Tu dois mettre un terme à cette foutue tempête ! Pour ce vieux du village et son fils, pour tous les habitants d'Umbra qui sont paralysés et térrifiés par cette tempête ! Pour tous ceux qui ont péris et risques de périr à cause d'elle ! Pour empêcher les monstres de faire plus de victime ! Khan ! vas-y ! *

Il fut alors frappé par un souvenir... La silhouette de l'ermite, assit sur sa chaise, lui tournant le dos, sa fourrure recouvrant tout son corps et sa tête. Et sa voix perçante qui disait :

"- Mordez-vous la langue."

Orphan ouvrit les yeux. Oui ! C'était ça ! Une douleur asse intense pouvait enrailler certaines illusions ! Le sable autour de lui devenait plutôt menaçant. Il fallait réagir vite. Le voleur ouvrit grand sa mâchoire à l'intérieur de sa bouche et il glissa l'extrémité de sa langue sur la rangée inférieure des dents de sa bouche. Il inspira profondément par le nez et ferma les yeux...

* Ca va faire mal... *

Clac !

* * *


- Merde ! Saloperie !

Khan avait lâché sa dague pour se tenir la bouche. Il avait mordu tellement fort qu'il saignait. A genoux par terre, il cracha une gerbe de sang dans le sable au sol. Il était de nouveau conscient, dans cette salle ronde, toujours entouré par cette maudite barrière de lumière magique avec la statue animée qui avançait vers lui avec la ferme intention de le tuer. Il leva les yeux et vit que l'ouragan faisait toujours rage. Cependant, il y avait des tornades, des dizaines de tornades de sable mortel balayaient dangereusement le désert, à l'horizon et autour des ruines de Mouroyard. Il observa les lapins gris de l'autre côté, ils avaient l'air d'aller bien, mais le regardait avec la plus grande inquiétude. Tim semblait toujours inconscient, mais il ne bougeait plus.
Orphan ne sentait pas le cristal près de lui. Il le chercha du regard et constata qu'il avait roulé à quelques mètres. Sûrement à cause de l'illusion, avait-il été obligé de le lâcher. Il ramassa sa dague et se releva pour faire face à la statue qui lâchait toujours :


- Voleur ! Voleur !

Khan inclina la tête et réunis son courage. Comparé à Vènroard, ce petit morceau de roche vivant c'était de la rigolade après tout ! Il ignorait comment il allait faire pour la repousser cependant... Elle était en pierre, et il ne maîtrisait pas de magie offensive. C'était plutôt inquiétant. Orphan prit un air colèrique qui s'imprima sur sa face. Il hurla alors un cri de guerre pour se stimuler et il chargea la statue. Celle-ci, sans osciller, plaqua sa dague de lumière bleue devant elle. Les deux armes se rencontrèrent, mais c'est Khan qui dut reculer, incapable de faire le poids face à la masse de pierre. Il réitera l'oppération une seconde fois, tentant d'atteindre les yeux de la jeune princesse. Mais le bras de la princesse était doté de réflexes qui étaient étonnants, venant encore une fois contrer l'assaut du voleur. L'éclair vert se voyait contraint de reculer encore et encore devant la résistance à toute épreuve de la statue. Il ne parvenait pas à briser sa garde. La voix de la princesse perça encore les tympans de Khan :

- Voleur ! Maudit voleur !

La statue leva son bras avec sa dague, prête à poignarder le voleur en plein coeur. C'est alors qu'une voix, qu'un cri traversa la salle :

- Yyaah !

Un éclair argenté passa alors à toute vitesse. La comète percuta le mur magique qui se déforma. La masse d'argent traversa alors difficilement le bouclier de magie pour se retrouver à l'intérieur du cercle. la lumière argentée se dissipa pour laisser apparaître une touffe de poils de taille humaine qui fit une roulade sur le sol. C'est alors que la silhouette brandit un bâton qui s'illumina de cette lueur d'argent pour se transformer en bâton d'argent pur et lumineux. La main de la statue tomba vers Orphan dont le regard était tétanisé et remplis de peur. Le bâton s'interposa, bloquant le coup avec adresse.
Orphan fronssa ses paupières avant de voir cette forme qui lui avait déjà sauvé la vie une première fois il y a seulement quelques minutes. Il lâcha avec un étonnement bien marqué :


- L'ermite pas net ?!

En effet, toujours vêtit de son horrible fourrure si moche et si chaude, le vieux Aldo se trouvait là, devant lui, brandissant son bâton devenu d'argent, poussant de toutes ses forces sur son arme pour repousser la statue. Aldo, son bouc blanc en-dessous de ses lèvres qui laissaient voir qu'il serrait ses dents en poussant avec effort sur ses bras semblait différent de la dernière fois. Khan battit des paupières pour être bien sur de ce qu'il voyait. Aldo hurla alors une foix de plus, réussissant à faire reculer la statue de deux pas en arrière. Le vieux fou fit tourner son bâton autour de lui avec une aisance déconcertante avant de lancer à Khan sans se retourner :

- Le coeur ! Khan tourna la tête vers le cristal puis reporta son attention sur l'ermite qui pivota alors la tête vers le voleur, voyant qu'il ne réagissait pas pour lui envoyer avec plus d'autorité : Il faut lui rendre son coeur !

Orphan aquiesca d'un signe de tête qu'Aldo ne pouvait pas voir et il se mit à courir vers le cristal. La statue s'élança vers lui, lui coupant la route avec sa dague que Khan para de justesse avant de se retrouver par terre. La dague de la princesse de pierre fonça une nouvelle fois vers lui. Aldo, se déplaçant à une vitesse halucinante, para le coup de la princesse avec le bout de son bâton, sauvant encore une fois Khan. Il fit tourner son arme et plaça un bon coup d'estoc dans le visage de roche, faisant tituber la statue l'espace d'un instant.
Ils allaient devoir coopérer. Khan commença à ramper tandis qu'Aldo avançait vers la statue pour la tenir à distance le temps que l'orphelin aux cheveux verts ramasse la gemme. La statue et l'ermite croisèrent le fer, échangeant des coups avec hargne. Ils effectuaient un duel impressionnant au milieu de la pièce. Aldo hurlait à chaque coup. La statue avait arrêté de parler. L'affrontement était un spectacle hors du commun.

Orphan mit enfin la main sur le cristal. Lorsque ses doigts touchèrent la pierre ambrée, le visage de la princesse pivota instantanément vers lui, ses yeux de lumière bleue fixant directement les iris noisette de Khan. Orphan se mit à courir à toute vitesse vers l'être de pierre, sa dague dans une main, le coeur de la princesse dans l'autre. Aldo fit un salto au-dessus de la princesse pour se maintenir entre elle et Khan. Orphan arriva à leur niveau, mais la statue porta un nouveau coup, pivotant son corps de roche. Khan fit une roulade sur le côté pour esquiver tandis que le bâton d'argent d'Aldo bloqua enfin la dague de lumière de la statue. Orphan se releva et en fixant la princesse de pierre il enfonça de toutes ses forces le cristal dans le trou de la poitrine de la statue en hurlant :


- Raaahh !

La gemme s'enfonça dans le buste et se mit à briller. La statue s'immobilisa. Aldo attrapa Khan par le bras et ils reculèrent ensemble. Tout se mit alors à trembler comme si des milliers de séismes faisaient rage en même temps. Une lumière éblouissante s'empara de la statue de pierre, la faisant disparaître dans ce halo. Tous les lapins gris, Khan et Aldo se couvrirent les yeux. Il y eut un flash d'une puissance étonnante, un bruit aigue. Puis, la lumière partie aussi vite qu'elle était arrivée...

Le sable s'arrêta alors instantanément. Les tornades se figèrent. L'ouragan s'immobilisa. Le désert tout entier fut comme paralysé, pétrifié. Puis, toute la masse de sable retomba alors au sol, comme un drap abandonné sur le sol, telle une nappe déposée sur le sol. Les tornades s'écroulèrent dans un nuage. Les dunes recouvrèrent leur calme. L'ouragan s'ouvrit alors en se dissipant, laissant apparaître au loin, un magnifique crépuscule. Le soleil se couchait déjà, offrant un spectacle merveilleux. L'astre roi du jour plongeait au loin derrière les dunes, baignant de sa lueur orangée le désert qui de nouveau avait retrouvé sa tranquillité.

Dans la salle du palais, les lapins gris étaient debout, admirant la scène. Au milieu, a la place où était la statue auparavant, se trouvait une magnifique jeune femme. Elle n'était plus de pierre. Ses cheveux volaient à la douce bise tiède de coucher de soleil qui passait. Elle tenait ses mains contre sa poitrine, le regard levé vers le ciel. Le soleil ayant achevé sa mort derrière les dunes de l'horizon, laissa place à la grande et belle reine de la nuit. L'astre merveilleux se leva haut dans le ciel, laissant voir son visage doux et plein de tendresse. Sa lueur argentée baignait les lapins gris, Tim, Aldo et la jeune femme brune dans un berceau de lumière. La jeune femme se mit alors a pleurer. Elle ouvrit les yeux et fixa la lune avec un air plein de pitié :


- Oh lune, toi belle et grande reine de la nuit, pardonne-moi...

Cette fois-ci, la jeune princesse ne fut pas étonnée d'entendre une réponse. L'astre brillait de façon plus intense au rythme de sa voix perçante et douce à la fois :

- Celle qui pour un homme, son enfant immole, bien peu l'aurait aimé ! La jeune femme s'énerva, pleurant à plus chaudes larmes encore, elle répondit à la lune :
- Dis moi lune d'argent, toi qui n'as pas de bras, comment bercer l'enfant ? L'astre fit silence.

C'est alors que Khan remarqua quelque chose d'étonnant. Le vieil ermite à côté de lui semblait sangloter en silence. Orphan haussa un sourcil avant de porter son attention sur ce vieux fou, lui demandant sans le moindre tacte :


- Qu'est-ce qu'y a ?

Aldo avança vers la jeune princesse, frappant le sol avec son bâton d'argent. Il attrapa alors son bâton à deux mains en arrivant près d'elle et il la menaça avec. Il hurla alors avec force :

- Pourquoi !? Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avoir tué tant de gens innocents ? Pourquoi avoir pris la vie de tous ceux qui étaient ta famille et les tiens ? Pourquoi ?! La jeune princesse baissa ses yeux, se détrounant de la lune pour regarde le mystérieux homme qui se trouvait devant elle. Elle battit des cils de façon un peu niaise avant de répondre :
- Mais qui es-tu ?
- Qui je suis ?!


Aldo arracha alors son capuchon de fourrure. Il était pâle comme un linge, ses yeux gris comme la craie, ses cheveux blancs. Il était albinos. Le visage de la princesse se figea de térreur. L'ermite brandit une nouvelle fois son bâton vers elle :

- Je suis celui que tu as mis au monde pour ma mère, Iris, princesse de Mouroyard ! Je suis le fils de la lune ! Iris recula en secouant sa tête, les larmes coulant de plus en plus :
- Non ! Non ! C'est impossible ! Je t'ai vu mourir de la main du sultan !
- Je n'ai pas périt ! Ma mère m'a sauvé ! Le pouvoir que la reine du désert et de la nuit avait mit en moi m'a permis de survivre ! Et pire encore ! La catastrophe que tu as délenché en implorant une fois de trop ma clémente mère à tout détruit autour de moi ! Sais-tu comment j'ai grandit ? Sans la moindre affection physique ! Sans personne pour m'aider ! J'ai passé toute ma vie ici ! Bercé chaque soir par la lueur de ma mère qui m'observait pleurer toutes les nuits ! Tout ça à cause de ton égoïsme !
- C'est... Je ne pouvais pas savoir que tu étais en vie ! Si j'avais sut... si j'avais put...
- Tais-toi ! Il a fallut que le destin envois des pillards voler la larme de lune qui était dans ton coeur pour que le cercle de la malédiction soit de nouveau activé ! A cause de toi, encore une fois, des gens sont morts, des innocents, des personnes qui n'avaient rien demandé ! Ma mère t'as punie ! Et elle avait bien raison ! Tu n'es qu'un fléau ! Tu ne mérite pas de vivre !


Mais à ce moment, la lune brilla de nouveau :

- Tais-toi, mon fils. Aldo s'immobilisa alors, tournant son regard vers sa mère qui continuait de parler avec douceur : Cette femme brune mérite le pardon qu'elle m'a demandé. J'ai moi même pêché. Réalisant que jamais je ne pourrais embrasser mon propre fils, je fut saisie de colère. J'ai versé une larme qui tomba dans le palais de Mouroyard, se mêlant au coeur d'Iris pour la pétrifier, tellement j'étais jalouse de sa condition humaine.
Il y a eut trops de morts, trop de sacrifices...
A ce moment là, Arion hurla :
- Tim est mort !
- Quoi ?! Non, c'est pas vrai !
Hurla Khan en courant vers le blond. Il toucha son poux en paniquant. La lune continuait de parler :
- Il est temps de rétablir l'ordre des choses.

Le corps d'Aldo se mit soudainement à briller et à léviter à un mètre du sol. Puis, en un flash, il partit comme une comète dans le ciel. Une nouvelle étoile brillait à côté de la belle et douce lune d'argent. Un rayon argenté parti alors des lèvres de la reine de la nuit, caressant le corps de Tim étalé sur le sol. Iris observait la scène sans comprendre. Tous les lapins gris étaient consternés par la mort de Tim. Orphan jurait et s'en voulait. Mais c'est alors que la lune parla une ultime fois :

- Tu aura ton homme, femme brune. Disait-elle à l'adresse d'Iris qui tourna la tête vers l'astre avec stupeur.

Des étoiles lumineuses tombèrent alors a toute vitesse sur le cadavre encore chaud de Tim. Les étoiles pénétrèrent son corps et le rayon de la lune s'estompa. C'est alors que Tim fronssa les sourcils et toussa avec force en se redressant. Khan s'étonna en serrant la main du guerrier blond :


- Tim ! C'est pas vrai !? Ca va ? Le jeune homme observa les lapins tous massés autour de lui les uns après les autres et il demanda d'une voix faible :
- Qu'est-ce... qu'il s'est passé ?

Puis, le regard de Tim se posa sur Iris dont la silhouette était encore baignée par la lumière de la lune. Iris elle-même fixait aussi le jeune homme. Le coeur du guerrier du désert s'accéléra, la respiration de la princesse fut difficile. Qu'étais-ce ? L'amour tout simplement...

* * *
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MessageSujet: Re: [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé]   [Quête] Des lapins et du sable ! [Terminé] EmptySam 21 Mai - 23:39

Et les lapins courent toujours...

* * *

Et moi ? Je regarde la scène d'en haut. En cette nuit, après avoir passé un peu de temps avec l'ancien de ce petit village dans lequel Tim les a ramenés avec celle qui allait désormais partagé sa vie, la belle et mythique Iris, princesse de Mouroyard, les lapins gris partent de nouveau à travers le désert. Moi, je les regardent partir, avec mon fils à mes côtés, brillant de joie d'avoir enfin la chaude douceur de sa mère contre lui. Ce jeune Khan avait permis avec ses amis à cette histoire de retrouver son ordre. Je lui en serais éternellement reconnaissante c'est pourquoi j'ai décidé de veiller sur lui. Que ce soit dans ses rêves ou ailleurs.
Je les voient avancer tous ensemble, sa jeune soeur couvertes de bandages, le tenant par la taille. Cet elfe a la jambe cassée boitant, ses frères l'aidant à marcher. Ces deux jumelles elfes noires trotinant joyeusement dans mon royaume de sable ayant enfin retrouver la sérénitude. Ce grand gaillard un peu niais mais si attachant se pavanant avec ce pickpocket si charmant. Aux portes de la ville, le jeune couple que formaient Iris et Tim leurs faisait de grands signes de main plein de joie. Le père de Tim et ses amis les autres anciens avaient le sourire aux lèvres, l'ancien pleurait même de joie de voir son fils en vie, heureux de savoir qu'il allait avoir le plaisir de le marier. Seuls Tim, Iris et les lapins gris savaient ce qu'il s'était passé sous mes yeux dans le palais de la cité perdue de Mouroyard. Ce secret resterait entre nous. C'était mieux ainsi.

La malédiction avait pris fin. Je veillerait sur eux pendant leur trajet jusqu'à Tenamas, où ils allaient chercher leur récompense méritée. Ce garçon aux cheveux verts avait même eut la décence de ne pas piller le trésor de Mouroyard, pourtant il en aurait eur le droit, mais il ne l'avait pas fait. Quel jeune homme étonnant ! Avais-je raison de placer autant d'intérêt en ce garçon ? je ne le savais pas encore. Le futur me répondrait. Après tout, il avait été jusqu'à libérer mon fils de sa malédiction, réussissant à m'ouvrir les yeux sur mes érreurs. Comment est-ce qu'un simple mortel pouvait être plus sage que moi ? Parfois, ce monde offre des surprises auquelles on n'est jamais préparé, malgré la puissance que l'on possède. Je les observaient toujours, souriant dans le ciel, scintillant de confiance et de bonheur, réconfortée après toutes ses années de savoir mon fils a mes côtés. J'espèrais sincèrement que cette petite bande de mortels sans prétention au courage hors du commun recevrait tout ce qu'il mérite en guise de récompense ! Sûrement un peu d'or. Cela semblait si peu comparé à ce qu'ils auraient put emporter de Mouroyard, et pourtant, c'était ce qu'ils méritaient, puisque c'était la récompense promise pour mettre fin à cette folie que j'avais déclenchée en versant une larme sur le coeur d'Iris.

Mouroyard devait disparaître et emporter tous ses secrets. Je décida alors de tourner rapidement mon visage vers ces ruines, laissant à mon fils la tâche de veiller sur les lapins gris pendant un instant. Je souffla sur la cité perdue qui en pleine nuit fut happée par des sables mouvants pour être avalée dans les profondeurs de mon royaume de sable où tout est aussi éphémère que la vie des mortels. Cette ville de souffrances et de mort, cette cité maudite, disparue à jamais de mon domaine. Les vents et le sable recouvrant les pierres démolies de ce royaume perdu. La mémoire du roi mégalomane de Mouroyard ne demerait qu'en sa fille à qui j'avais accordé l'absolution. Qu'elle vive heureuse sa nouvelle existence avec ce brave Tim, qu'elle ait avec lui des enfants qu'elle aimera autant que son mari. Loin de la corruption de Mouroyard, loin de la folie de mes malédictions et de mes colères. Qu'elle soit en paix avec elle-même. Je ne la déteste point.
Et vous, pillards attirés par la richesse, que malgré votre triste fin et votre malheurseuse folie, je bénis vos âmes pour qu'elles trouve le repos qu'elles méritent pour les risques que vous avez entrepris afin de trouver la richesse. Ce n'est certes pas la chose la plus louable que vous ayez faite, mais le fait d'être mortel rend certaines personnes aveugles, et je ne peux pas vous en vouloir. Quelque part, c'est aussi grâce à vous. Car si vous n'aviez pas déclenché le retour de ma malédiction, personne ne serait venus libérer mon fils. Ces jeunes voleurs n'auraient jamais traversés cette tempête d'illusions maudites pour venir mettre fin à ma colère, et je n'aurais pas eut la joie de sentir la présence de mon fils cette nuit. C'était peut-être un peu cruel de te transformer en naga, toi jeune intrépide ayant arraché ma larme cristallisée de la poitrine d'Iris, mais c'était le seul moyen de te faire comprendre que ce que tu avais fais était mal. La cupidité est une chose mauvaise qu'on paye toujours un jour ou l'autre. Repose désormais en paix, où que tu sois. Et dans l'éternité qui t'attends, prends exemple sur ce beau et jeune voleur aux cheveux verts qui ne prends que ce qu'il a besoin et ce qui lui revient. Voler pour survivre, voler pour vivre et voler pour vivre mieux que les autres sont des choses très différentes. Lui, a vécu tellement de choses horribles dans son passé...

C'est fini. J'ai enfouis Mouroyard dans les entrailles de mes terres sableuses. Ce n'est plus qu'un souvenir que moi et mon fils nous pourrons évoquer en faisant des éclats de rire qui illuminerons le monde des mortels. Je tourna de nouveau mon regard sur ces braves jeunes gens que j'affectionnais déjà. Je souriait de plus belle en fixant mon regard sur leur chef, Khan Edenia. Ils avaient dressés leurs tentes sur le flanc d'une dune, avaient allumé un feu pour se tenir chaud. Afin de rendre leur sommeil plus confortable, je décida de les baigner dans un berceau de mes rayons, éloignant les cauchemars de leurs songes. Mais il sortit prendre l'air. Lui, le beau voleur aux cheveux d'émeraude. Il s'assit au sommet de la dune et leva son regard vers moi. Nos regards se croisèrent. Je me sentit émue. D'une voix chargée de reconnaissance, je ne put m'empêcher de lui murmurer :


- Je veillerais sur toi, jeune Khan. Tu as la parole de Luna.

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Khan Edenia--> 40 xps + 1 lvl de pouvoir spécial (À demandé à la Mausolé en même temps que ton augmentation de niveau)

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