Renouveau, Le pas vers une autre destinée [Terminé]

L'oeil. En lui, il y a l'âme, il y a l'homme qui pense, l'homme qui aime, l'homme qui rit, l'homme qui souffre ! Cet oeil est le seul qui lui reste, reflet de la haine qu'il éprouve pour ceux à cause de qui il a souffert.

Quelque part, dans les profondeurs des très étendues plaines de Lucina, se tenait un camp, remplit d'hommes armés, prêts à se battre à tout instant, à retourner ciel et terre, tuer tous ceux qui se dresseraient face à eux pour les empêcher d'atteindre leur but. Ce but, cet objectif, n'avaient ils pas déjà réussis à l'atteindre ? Maintenant que les créateurs avaient perdus la guerre, que les déchus dominaient les mondes, et que les grands esprits qu'ils étaient avaient tout pour eux, en tant que leurs serviteurs, ne devraient ils pas festoyer jusqu'au petit matin, et ce chaque jour ? Ne devraient ils pas montrer comme lors de leur victoire dans la guerre d'Erestia leur joie et le bonheur lisibles sur leurs visages ensanglantés ? Malgré tout cela, aucun d'entre eux ne laissait apparaitre le moindre sourire, pas le plus petit son d'un rire ne s'échappait de ce groupe énorme d'hommes, de soldats à la solde des déchus. Leur général, l'Harmonien borgne, le grand Arcania D.Cysique, craint à travers les trois mondes depuis maintenant quelques temps se tenait là, assit sur le sol, les genoux pliés, les jambes rapprochées, fixant le sol en laissant ses mains posées avec force sur ses genoux. Il était pensif, il n'arrivait pas à oublier les derniers évènements auxquels il avait assisté. Ces cris d'habitants des trois mondes, aspirés par la Déchue Némésis pour agrandir son pouvoir déjà sans limite. Cette fureur et ces rires incessants qu'il ressentait emmenant d'elle. Cette traitrise des esprits à son égard, lui ayant caché l'existence de cette femme, cette dernière, qui l'avait traité comme un vulgaire ennemi, alors qu'ils devaient être alliés. C'était tout ça, qui le plongeait dans cette intense et profonde réflexion. Ses soldats s'inquiétaient, tous toujours fidèles à ce dernier, toujours parés à le suivre dans toutes ses aventures s'il le demandait. Risquant jusqu'à même leur vie pour lui éviter d'attraper le moindre rhume. Malgré cette grande confiance cette complicité qui existaient entre le jeune épéiste d'Equilios et ceux sous ses ordres, il n'arrivait pas à leur parler de ce qui s'était déroulé lors de son voyage en Umbra, il n'arrivait pas à leur avouer, qu'un Déchu était la cause de son état, qu'il avait été relégué du stade d'allié important au simple sacrifice nécessaire à la résurrection d'une simple sorcière. Il ne pourrait pas pardonner cela, et il obtiendrait vengeance. Non pas seulement de Némésis, mais aussi de Pierre et d'Anoth, pour lui avoir caché son existence, et ainsi en ayant mit sa vie en danger.

- Tchhh ...

Il laissait s'entrouvrirent ses lèvres, pour ne laisser échapper que ce son, ce simple petit sifflement gras qui résonna dans les oreilles de tous les soldats se trouvant à moins de deux mètres de lui. Un léger pincement au coeur, cet organe vital qui battait encore et toujours malgré toutes ces épreuves, ces souffrances incessantes. Il se leva, ses deux lames frappant contre sa cuisse. Cette arme puissante qui inversait les chaleurs comme rien d'autre ne pourrait le faire, et cette lame aux pouvoirs encore inconnus de tous hormis de son propriétaire. Cette puissante épée dite à double face, qu'il venait d'obtenir depuis seulement quelques jours chez le grand Oz dans les profondeurs d'une forêt étrange. Il était debout, tous ses hommes le regardant alors qu'il prenait de la hauteur pour parler en montant sur un tas d'équipements de base posé sur le sol. Il posait le regard sur ses hommes, prenant le temps de bien les observer tous, il savait qu'au moment même où il expliquerait ce qu'il était sur le point de faire, au moins la moitié d'entre eux le traiteraient comme le plus grand traitre que les trois mondes n'aient jamais eut à porter, l'autre moitié lui resterait sans doute fidèle, dans la vie comme dans la mort, tel avait été leur véritable serment le jour de leur recrutement. Il dégainait Hiyu Kaen qui éclatait de mille feux sous les assauts des rayons du soleil au dessus d'eux. Il baissait lentement vers l'horizon, se couchant et annonçant une nuit lourde, il savait pertinemment que ceux qui le trahiraient sous les étoiles tenteraient de mettre fin à ses jours par n'importe quel moyen afin d'éviter les ennuis avec les Déchus, et s'attirer leurs bonnes grâces. Il prenait une longue inspiration, énormément d'air s'insérant dans ses poumons, une expiration toute aussi longue et conséquente s'en suivit, avant qu'enfin, il ne prenne la parole alors que un à un, puis dix par dix, les soldats ne se lèvent, gardant leur arme à la main pour écouter leur illustre général pointant sa lame vers les immensités bleutées dont il se disait le fils. L'échos puissant de sa voix, déchirant l'air et s'écrasant avec force contre les tympans de tous.

- Soldats, aujourd'hui est venu le moment, celui de montrer aux peuples que nous ne sommes pas des monstres. Ces Déchus que nous servons depuis si longtemps nous manipulent, nous ne pouvons pas continuer ainsi, nos coeurs brulent et sont de plus en plus corrompus. J'ai moi même assisté à la véritable face des Déchus, et ce plusieurs fois. J'ai trop longtemps fermé les yeux, aveuglé par ce besoin de puissance, cette envie de pouvoir. Mais aujourd'hui, alors que je suis le moins voyant d'entre nous tous, je vois enfin la vérité, celle de notre erreur. Nous pouvons encore faire demi-tour et espérer le pardon des habitants des trois mondes, mais pour cela, nous devons les aider, ils doivent être libérés de ceux que nous avons servis aveuglément, que ce soit par la force ou non.

Il finit sur ces quelques derniers mots. Les réactions ne se firent pas attendre, de certains cotés, on hurlait au scandale comme jamais, allant parfois même jusqu'à traiter Arcania d'imposteur, d'envoyé des créateurs pour les faire changer de camp malgré leur chute. D'autres restaient tout simplement stupides devant les paroles qui venaient de s'évader de la bouche de leur supérieur, et enfin, d'autres levaient déjà leurs armes vers le ciel pour accompagner le futur ancien prophète, voyant par son regard fier et sur la vérité s'afficher. Certains lieutenants fronçaient les sourcils, tandis que d'autres fixaient leur chef avec étonnement, lui qui avait toujours été le plus dévoué à ces esprits abjectes qu'il voulait désormais affronter quelqu'en soit le prix à payer. Un homme s'avança, lame à la main vers le jeune général, et d'un ton froid et sec, il ajouta.

- Comment pourrions nous te croire, tu dis avoir vu des choses que nous n'avons jamais vu, et tu pense vraiment que nous allons te suivre ?

Des cris s'élevèrent de plus en plus haut dans les cieux au fur et à mesure que la discussion avançait. On pouvait déjà voir l'armée d'Arcania se scinder en deux, ceux qui croyaient à la véracité des paroles du jeune épéiste borgne, et ceux qui commençaient déjà à s'opposer à sa volonté de chef. Il n'ajouta rien à ce que vint dire son lieutenant pour le contrer et tenter de rallier les hommes encore une fois aux Déchus. A dire vrai, le descendant des D.Cysique ne savait pas trop quoi faire pour répondre correctement à cette accusation de mensonge, il n'avait au fond pas tort, c'était la simple parole d'un homme, contre la promesse d'esprits, il ne faisait pas vraiment le poids face aux paroles d'esprits suivit par tant d'hommes de toutes races. Il serrait la garde de son arme alors qu'il voyait que certains de ceux qui le croyaient n'étaient plus très sur de quoi penser, et c'est alors qu'une personne bien mieux placée que les autres pour croire Arcania et le comprendre s'avança, montant à ses cotés sur le tas de ferrailles face aux armées. Son armure sombre, la couronne rougeâtre flottant dans les airs, cette épée qu'il tenait dans les mains. Sa voix puissante résonna à son tour, déchirant le pauvre silence qui s'était installé entre le général et l'un de ses lieutenants.

- Soldats, notre général nous a-t-il déjà mentit ? N'a-t-il pas fait de vous les grands hommes que vous êtes devenus ? Ne pensez vous pas que sa parole a plus de valeur que celle de simples esprits qui n'ont jamais montrés leur visage au moindre d'entre vous, seul Pierre s'est déjà montré, et pour quoi ? Pas pour vous non, juste pour vous féliciter d'avoir fait un massacre, d'avoir tué des centaines d'hommes, trouvez vous cela correct ? Quoi qu'il arrive, c'est Arcania que je suivrais. Ajouta-t-il une dernière fois avant de poser son regard sur le général.

Arcania sourit, et se mit à ajouter tout bas hors de l'entente des oreilles de tous ... - Merci ... Père ...

Spoiler:

Le mystère pouvait planer quant au pourquoi de la présence du vieux père d'Arcania dans l'armée, mais c'était une toute autre histoire, il était là et bien là, il ne bougerait pas. Les soldats se mirent enfin à décider de leur camp, et certains commençaient à suivre les lieutenants qui partaient déjà des rangs pour s'en aller vers l'horizon. Comme il était prévu, ce fut la moitié de l'armée du jeune Harmonien qui s'en allait, l'autre moitié restant à ses cotés pour cette ultime bataille qui allait se préparer. Mais alors qu'Arcania voulait descendre avec son père du tas de ferraille d'où ils avaient parlés, quelque chose dérangeait incroyablement l'air, qui se fendait déjà en faisant de gros bruits qu'Arcania pouvait percevoir.

L'histoire des peuples est l'histoire de la trahison de l'unité.

Ce sifflement dans l'air, ce déchirement rapide, ce ne fut rien d'autre qu'une nouvelle traitrise, dans le dos d'Arcania et de son paternel fusait une flèche qui vint se planter dans l'épaule de son père. Fort heureusement, le vent et la distance avait fait dévier le morceau de bois, qui aurait très bien put se planter ailleurs et blesser mortellement les deux humains. Le sang de l'Harmonien se mit à couler le long de son bras et dans son dos, tombant vers l'avant pour lourdement s'écraser le visage contre le sol. L'épéiste borgne s'était déjà précipité pour voir s'il n'avait rien de plus grave, et constatait avec plaisir que non. L'autre moitié de l'armée, celle qui venait de partir et qui devait normalement disparaitre quelques minutes plus tard avait fait demi-tour, et alors que le soleil disparaissait presque totalement, une autre des prédictions du désormais ex prophète se révéla être bonne, en effet, alors que la nuit prenait petit à petit place, ceux qui refusaient de continuer leur route avec lui et n'acceptaient pas de se retourner contre les Déchus lançaient une attaque contre les suivants de l'épéiste d'Equilios alors qu'ils auraient put tout simplement partir et ne pas faire de dommages humains dans aucun des deux camps, il en serait autrement. Deux hommes s'approchèrent d'Arcania et prirent en charge son père en l'emmenant plus loin pour le soigner. Il se releva, fixant les traitres courir vers lui, sa lame toujours entre ses mains, il avançait à son tour, le vent s'engouffrant dans sa chevelure pour la faire flotter dans les airs. Derrière lui ceux qui lui restaient fidèles se mettaient également en marche, et alors qu'hier ils étaient amis, frères d'armes, qu'ils festoyaient ensemble et qu'ils partageaient leurs histoires et leur pain, aujourd'hui, en cette nuit froide, ils devenaient ennemis, ils ne pourraient plus boire ensemble, devant s'ôter la vie les uns les autres. Les lames qui hier s'entrechoquaient pour savoir qui était le plus fort lors des entrainements reproduiraient leur échos mais pour tuer et déverser le sang du compagnon d'hier. De forces égales, aucun des deux camps n'étaient vraiment avantagé. La nuit noire cachait très bien les projectiles qui arrivaient droit sur les deux armées, touchant les soldats les moins attentifs lors de leur course vers l'adversaire. Le bruit des corps qui tombent sur le sol, mélodie devenue quotidienne pour le général qu'était le borgne, et pourtant qui devenait désormais la plus désagréable qu'il n'ait jamais eut à attendre, sachant que ceux qui tombaient étaient ses amis, ses hommes, quelque soit le camp où la mort frappait, la faucheuse emportait toujours avec elle ceux qui ont partagés leur vie avec lui.

Il ne fallut plus que quelques secondes, avant qu'avec fracas, les lames ne frappent, celle du jeune Arcania déchirant déjà la peau de ceux qui étaient proches de lui, le sang coulant à nouveau, ce liquide vital qui commençait déjà à colorer le sol qui s'humidifiait avec la fraicheur nocturne. Les deux camps étaient désormais mélangés, ceux qui hésitaient et qui n'arrivaient pas à trouver le courage de tuer leurs anciens alliés se retrouvaient les premiers à joncher le sol, la pitié et la peur n'étaient certainement pas acceptables dans ce combat, celui qui serait l'ultime affrontement pour l'armée d'Arcania. Les échos du fer qui frappait résonnait dans les oreilles du jeune humain, ayant obtenu l'immortalité, il savait qu'il serait voué à entendre cet horrible son qui n'amenait que la mort. Depuis toutes ces batailles qu'il avait fait, il avait oublié la réelle valeur d'utiliser une arme pour protéger ceux qu'ils aiment, il ne maniait plus cette arme que pour tuer et montrer sa puissance, montrer aux autres qu'il possédait une force bien supérieur à la leur. Sa lame stoppa celle de l'un de ses anciens soldats qui tentait une attaque frontale, le contact entre sa lame et l'autre retentit une nouvelle fois, résonnant à nouveau. La durée du choc fut assez longue pour que la magie de l'arme qu'il tenait entre ses doigts ne se mette à opérer. Ni une ni deux, et l'arme de son adversaire se mit à chauffer pour atteindre des température insupportable pour celui qui la tenait, la lâchant forcé par cette chaleur qui en émanait. Un coup diagonale de haut en bas, le tranchant de la lame de l'Harmonien traversant la chaire du pauvre soldat, la déchirant pour laisser son sang gicler et éclabousser l'armure de son bourreau qu'était son ancien général. Le corps sans vie tombait en arrière, s'écrasant lourdement sur le sol, un léger cracha mélangé à du sang s'échappa d'entre les lèvres du pauvre homme. Un coup rapide, la lame d'Arcania pénétra le torse de sa victime, lui arrachant son dernier souffle et l'envoyant rejoindre ses ancêtres et la femme qu'il avait perdu il y a de cela presque deux ans. Chacun de ses hommes, il les connaissait, ils avaient tous une histoire, tous la lui avaient contées, et aujourd'hui, il devait les tuer à cause de ces fichus Déchus qui avaient remplis leurs pauvres cerveaux de belles conneries, comme ils l'avaient fait avec le général au casque de la lune lui même.

Il extirpait sa lame du corps meurtrit, il se relevait lentement, posant le regard sur un autre soldat qui courait vers lui la lame levée vers le ciel. Son visage était triste, et on pouvait voir dans ses yeux quelques larmes coulées, s'envolant dans les airs lorsque l'arme de mort d'Arcania vint lui trancher la gorge pour l'envoyer rendre visite à son jeune frère tué à Erestia contre les forces opposantes des Déchus. La bataille venait à peine de commencer, et pourtant les morts continuaient à se faire de plus en plus nombreux, cette bataille où la notion de duel n'existait plus, deux hommes sautant ensemble vers celui qui ne se considérait déjà plus prophète. La lame tenue dans ses deux mains, il contrait la double attaque d'un seul coup, et reculait alors qu'il était poussé par la force combinée de deux hommes, un Lucinien et un Umbrien. Le point positif de cette armée, c'était que les différents hommes peuplant les mondes s'alliaient quelque soit le monde d'où ils venaient, et tout ça pour avoir plus de force pour forger leurs idéaux. Ces idéaux que l'Harmonien savait désormais être les mauvais. Donnant plus de force dans ses jambes, s'aidant de son pouvoir de l'air pour déséquilibrer les deux soldats, il décapita l'un d'entre eux, sa tête tombant sur le sol et roulant sur une dizaine de centimètres. L'autre tombant sur le dos et exécutant un cumuler arrière pour se remettre directement sur ses pieds. Il fixait son ancien général, pensant qu'il était son seul adversaire, se trompant, sentant une douleur puissante dans le ventre. Baissant les yeux, le soldat pouvait voir une lame le traverser de son dos jusqu'à son ventre, tué par derrière par l'un de ceux qui suivait encore le jeune épéiste borgne. Il perdait la vie sous les yeux d'Arcania, encore un de plus. Combien avaient ils été à perdre la vie sous ses yeux ? Un très grand nombre d'être vivant étaient décédés sous les yeux du jeune homme, et un nombre tout aussi grand l'avait été depuis qu'il avait été dépossédé du droit.

A sa droite, les corps de dizaines d'hommes, à sa gauche, la même chose. Devant comme derrière, les cadavres étaient présents, il ne pouvait rien faire contre cela, c'était le résultat de leurs désormais divergences d'opinions. Ils devaient s'y soumettre, cette guerre ne finirait que lorsque l'un des deux camps aurait été complètement détruit. Il avança de nouveau, se dirigeant vers l'un de ses lieutenants qui avait décidé de continuer de suivre les déchus plutôt qu'Arcania lui même. Ce dernier faisait des ravages dans les rangs des fidèles du futur ex prophète, et il ne pouvait accepter cela, si lui mourrait, alors peut être que les autres soldats stopperaient leur combat stupide et qu'ils s'enfuiraient tous pour survivre. Marchant toujours à vitesse constante, il fut stoppé dans son avancée par un petit groupe de soldats armés jusqu'aux dents tentant de lui barrer la route. Sans avoir à les affronter, ils furent dégagés par la force physique de l'un des plus musclés des soldats de toute l'armée, permettant ainsi à l'humain immortel de continuer sa route sans encombre supplémentaire. Il ne restait plus que quinze mètres entre le lieutenant et Arcania, alors que ce dernier hurla entre les combats des hommes, pour être sur qu'il l'entende.

- Froitz, stop tout de suite ce combat inutile, partez d'ici, cette bataille est loin d'être nécessaire.

Alors qu'il pensait que ces paroles pourraient peut être faire reprendre ses esprits à son lieutenant principal et que ce combat pourrait être stoppé, le jeune Harmonien se prit de plein fouet une petite boule d'ombre, ou plutôt un petit nuage circulaire mauvâtre. Froitz semblait avoir plutôt envie d'attaquer que de parler, et Arcania ne semblait pas pouvoir y faire grand chose de plus.

C'est un douloureux labeur que la rupture des sombres attaches du passé.

L'Harmonien se relevait difficilement, cette seule attaque qu'il venait de se prendre et ce de plein fouet l'avait blessé physiquement mais également mentalement. Quelques filets rougeâtre coulaient de son front à son menton, tombant sur le sol s'humidifiant face à la fraicheur nocturne. Il regardait droit dans les yeux cet homme grand et fier, qui portait dans sa main droite son épée et dans la gauche une nouvelle attaque prête à être envoyée. Il avait essayé d'arrêter le combat par quelques mots, ce fut un bel échec qu'il subit. Il n'avait désormais plus le choix, il allait devoir en finir par la force s'il le fallait. Il serrait fermement la garde de sa lame dans sa main droite jusqu'à revenir en position correct. Le dos bien droit et une nouvelle rage dans son unique oeil restant. Il serrait les dents en fixant Froitz, anciennement sous ses ordres, il n'avait pas hésité en quelques secondes à tirer une flèche dans le dos de son père juste pour une nouvelle divergence d'opinion. Juste pour ça il méritait la mort. Leur amitié était brisée, et même si ces attaches seraient difficilement oubliables, il le ferait comme ça avait toujours été le cas. Il expira longuement, puis, il se mit en position défensive, ce qui arracha un sourire en coin à son adversaire et ancien allié. Ce dernier lança sur lui son offensive magique, qui fut déviée de sa trajectoire par l'ex prophète sans qu'il n'ait besoin de bouger le moindre petit doigt, son contrôle de l'élément du vent avait fait tout le travail. Un saut de géant, et l'épée de son ancien lieutenant lui retombait dessus, contrée avec beaucoup de facilité, on voyait là encore une fois la supériorité au corps à corps du borgne sur ceux qui étaient sous ses ordres. Poussant de toutes ses forces vers l'avant, il réussit à déséquilibrer Froitz, qui recula de quelques pas. D'un coup sec et précis, il logea son pied dans les jambes de l'Umbrien, le faisant tomber à la renverse et l'obligeant à exécuter une roulade sur le coté pour éviter sa lame magique qui s'abattait déjà brutalement sur lui. Il était temps d'arrêter la pitié et de ne pas faire de cadeaux. Les choses sérieuses commençaient. D'un saut acrobatique assez bien maitrisé, l'Umbrien se releva et refit face en souriant à Arcania. L'Harmonien cracha sur le coté, avant de s'exclamer d'une voix très froide en direction de son adversaire.

- Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.
- C'est exactement ce que je fais en restant auprès des déchus.

Ces quelques mots firent froncer les sourcils à Arcania qui s'aidant du pouvoir du vent pour accélérer incroyablement s'élança sur Froitz en lui portant un violent coup d'épée en diagonale, attaque qu'il contra in extremis du bout de sa propre lame. Son regard de tueur rencontra celui de l'Harmonien, qui ne réduisit pas la cadence d'attaque en enchainant coup après coup, jusqu'à une nouvelle fois faire reculer Froitz en plein déséquilibre. Le visage du jeune homme ne montrait plus rien, il n'espérait même plus faire changer d'avis à son ancien compatriote, il avançait à vive allure vers lui pour lui assener un puissant coup d'estoc qui lui fit cracher un mélange de salive et de sang avant de tomber à genoux. Arcania stoppa là son attaque pour rajouter tranquillement mais toujours aussi froidement.

- Tu n'as vraisemblablement rien compris. Il n'y a que mort et destruction pour vous à l'arrivée.
- Tu es juste dégouté que les Déchus t'aient pris comme sacrifice et pas nous. Montrant que tu n'as aucune valeur à leurs yeux.

Un léger ricanement sortit de la bouche d'Arcania, avant que violemment son pied ne vienne se loger dans la nuque de Froitz et ne lui écrase le visage dans le sol. Son nez était en sang, sa lèvre supérieur avait explosé sous la puissance du choc. Il poussait difficilement sur ses mains pour se relever suite à cette attaque d'Arcania. Il se retourna jusqu'à se retrouver assit sur le sol et fixer l'humain immortel droit dans les yeux. Lui crachant sur les bottes, il ajouta à son tour.

- Je souhaite vraiment que d'ici demain, les déchus t'aient réduit en cendre.
- Tu le seras avant moi ne t'en fais déjà pas pour ça.

Rajouta-t-il avant de loger sa lame dans l'épaule de son ennemi qui hurla tellement fort que tout le monde s'arrêta de combattre pour regarder la scène. Arcania, l'épéiste d'Equilios qui transperçait l'épaule d'un Froitz assit sur le sol. C'était comme une scène mise sur pause, où un seul acteur était encore en fonctionnement. Les cris de douleur de l'Umbrien traversaient tout le champ de bataille. Le sang de ce dernier jaillissait de son bras alors que l'Harmonien extirpait sa lame aux milliers de crimes de ce dernier, laissant ce liquide vitale se répandre sur le sol en dégoulinant tout le long de son être. Il continuait d'hurler en tenant son bras droit avec le gauche. Arcania le fixait sans aucune émotion sur le visage, il se contenta de faire apparaitre une lame de vent dans sa main gauche en regardant Froitz les larmes aux yeux tant la souffrance était forte. Il s'avança vers lui, le fixant. Il leva le bras gauche vers le ciel. Et annonça froidement toujours.

- Adieu.
- Vas te fa ...

L'Umbrien n'avait pas eut le temps de finir sa phrase, que la lame de vent tranchant dans la main du jeune borgne lui tranchait la gorge et laissait sa tête tomber et rouler sur le sol, le reste de son corps tombant à son tour lourdement sur le sol humide de cette nuit. La lame de vent disparu, et l'humain prit la tête de son ennemi par les cheveux, méthode jamais employée par lui jusqu'à maintenant, mais il fallait innover et inspirer la crainte dans les rangs de ceux qui ne voulaient plus le suivre. Il leva la tête vers le ciel, le sang coulant encore, quelques gouttes tombant sur ses épaulières, il se mit à hurler de manière à ce que tout le monde l'entende bien, lieutenant ennemis comme alliés, soldats des deux nouveaux camps.

- Tous ceux qui sont désormais contre moi et qui décideront de rester sur ce champ de bataille finiront dans le même état que lui. Vous nourrirez les charognards !!!

Le regard noir de l'Harmonien fusait à travers tout le champ de bataille, tout le monde était en train de le fixer alors qu'il gardait toujours la tête de cet ancien ami tenu par les cheveux entre ses mains. Lentement, de nombreuses petites bactéries se mirent à se déplacer sur le visage, jusqu'à se démultiplier pour recouvrir l'entièreté de ce morceau de cadavre. En quelques instants, il n'en restait plus rien, hormis quelques cheveux qui tombèrent bien vite vers le sol. La propagation microscopique, l'un des pouvoirs les plus surprenant que l'on pouvait rencontrer. Il faisait partit des pouvoirs d'Arcania, et ce dernier le maitrisait à la perfection pour le plus grand malheur de ses adversaires. Il laissa son bras retomber le long de son corps, sa lame était déjà rangée, et personne ne l'attaquait. Ceux qui étaient restés de son coté le regardaient avec respect, ceux qui stupidement avaient souhaités continuer à suivre les déchus ravalaient leur salive alors que leur regard était ampli de peur. Comment après tout ce temps passé avec lui, avaient ils pu oublier sa force et la violence dont il était capable lorsqu'un combat éclatait ? Un ancien ami n'est pour lui rien d'autre qu'un actuel ennemi, et un ennemi est toujours une personne qu'il faut vaincre. Il avait laissé tomber l'idée de les faire changer d'avis, il ne leur laissait plus que deux possibilité, fuir comme des lâches, ou mourir comme de faibles braves. La réponse de certains ne tarda pas à se faire comprendre alors qu'ils partaient déjà en courant en laissant leurs armes joncher le sol. D'autres eux, se montraient plus hésitant. D'un simple signe de la main, l'épéiste borgne fit signe à ses fidèles de reculer, le laissant seul face à la trentaine de soldats qui s'étaient décidés à rester au combat jusqu'à la fin.

Le dernier round allait bientôt pouvoir commencer.

Toute révolution est commencée par des idéalistes, poursuivie par des démolisseurs et achevée par un tyran. Idéaliste au nom d'Arcania.

Ils étaient tous là, face à lui à attendre que les choses sérieuses commencent. Avec un sourire satisfait, l'Harmonien voyait des hommes dans les rangs adversaires qui continuaient à lui tenir tête. Ses hommes s'était comme il l'avait souhaité reculés afin de ne pas être pris dans le nouveau conflit qui allait débuter. A trente contre un, le nombre était en la défaveur de l'ex prophète, mais en terme de puissance, il gardait et garderait encore longtemps la main sur eux. Alors qu'ils chargeaient tous à pleine vitesse sur lui, le borgne ne sortit même pas son arme, il se contenta de faire quelques gestes des mains, comme dessinant des formes circulaires voir ovales dans le vide. Un enchainement qui pouvait peut être paraître anodin pour ceux qui courraient actuellement vers lui, ils connaissaient toutes ses attaques, et pensaient sans doute qu'il n'avait rien caché sur ses pouvoirs à ses hommes, et pourtant, c'était loin d'être le cas. Ces mouvements n'étaient pas fait pour rien. Alors que la distance séparant les guerriers qui arrivaient de tous les cotés se voyait diminuer, l'humain lui, déclenchait des rafales de vent non meurtrières, à peine tranchantes, visant uniquement à repousser l'ennemi le temps qu'il finisse ce qu'il préparait. Il finissait, il en était presque à la fin de ses étranges mouvements des mains. Alors que ses adversaires se relevaient tous, et que ses hommes à lui l'encourageaient, il se mettait en position accroupit, laissant tout le monde s'interroger sur l'étrange position qu'il avait adopté. Ils se remettaient tous à courir vers lui alors qu'il levait les mains vers le ciel avant de les rabaisser à pleine vitesse pour les frapper violemment sur le sol froid et humide de cette nuit bien meurtrière. Commença alors à se dessiner tout autour du jeune homme une étrange boule bleue qui commença à grandir petit à petit, prenant de plus en plus d'espace jusqu'à faire dix mètres de diamètre. Il continuait à s'étendre de plus en plus, jusqu'à envelopper complètement toute la zone de combat, ainsi se trouvaient emprisonnés et incapable de sortir les trente hommes qui voulaient affronter Arcania ainsi que lui même dans cette énorme sphère. Il se relevait, il faisait extrêmement noir dans cette étrange zone. Des cris stridents se faisaient entendre dans tous les sens, jusqu'à ce que petit à petit le lieu s'éclair pour laisser voir le vide total, le néant tout autour. Il n'y avait rien dans cet endroit hormis Arcania et ses ennemis. Les cris en fond sonores étaient étranges et laissaient à penser qu'ils n'étaient pas seuls alors que pourtant, personne d'autre n'était présent. Il se mit à sourire une nouvelle fois alors qu'ils avaient tous les yeux rivés sur lui prêts à repasser une nouvelle fois à l'attaque. Ce dôme qu'il venait de créer, opaque empêchait à ses propres soldats de voir le massacre qui allait avoir lieu ici.

Les soldats se mirent à courir, Arcania ne bougeait pas, le premier arrivant à moins de deux mètres de lui et levant sa hache vers le haut pour l'abattre sur lui. L'Harmonien ne bougeait pas, il se contenta de fixer le combattant, et en quelques instants, une bourrasque surpuissante vint le frapper au niveau de l'estomac, le tranchant littéralement en deux, laissant le corps retomber sur le sol en deux parties distinctes, rendant un peu plus rouge ce sol sombre laissant penser aux abysses les plus profondes. Posant sa main lentement sur son arme, son bras complet devint du métal, contrant ainsi facilement l'offensive du combattant suivant, le repoussant d'un puissant coup de poing enveloppé d'arcane dans l'estomac. L'homme volant très loin en arrière. Arcania était prêt à tous les vaincre un à un s'il le fallait, ou même tous en même temps s'ils avaient l'audace de se jeter tous à corps perdu sur lui. Il fit un tour complet sur lui même, avant que ne commence à se répandre un nuage violet qu'on avait désormais l'habitude de voir quand il était seul face à plusieurs adversaires. Ce nuage volatile, d'une couleur et d'une odeur répugnante était le poison sous forme de gaz qui laissait s'échapper le jeune maitre du vent. Il s'étendait de plus en plus, jusqu'à recouvrir toute la surface possible dans le dôme, montant jusqu'aux genoux des guerriers, la moindre chute serait mortelle et cela allait pousser les combattants à ne pas fléchir ou tomber à genoux. Il souriait en voyant celui qu'il venait de repousser de son poing d'arcane qui mourrait petit à petit en se roulant par terre à cause du poison qu'il venait d'aspirer en respirant maladroitement. Tout autour du jeune épéiste d'Equilios commencèrent à apparaitre une dizaine de boule arcanique, qui fusèrent dans tous les sens pour s'écraser sur les soldats, les tuant froidement ou les obligeant à sauter sur le coté pour éviter. Ils tombaient tous les uns après les autres, petit à petit Arcania se rapprochait de cette écrasante première victoire contre les forces de ses nouveaux ennemis. Son bras s'électrifia instantanément, il pointait son index en direction d'un duo qui se demandait ce qu'il leur préparait. Réponse rapide et directe, un faisceau se dirigea à pleine vitesse vers eux, les touchant, les électrocutant sur place pour lui faire tomber inconscient vers le sol où ils mourraient de la même manière que ceux tombés précédemment. Se retournant, il vit que l'un de ses adversaires l'avaient attaqué par derrière et qu'il n'aurait pas le temps d'esquiver ou de contrer en fusionnant son bras avec sa lame, il se contenta de se transformer partiellement en air, voyant la lame passer au travers de son corps pour finalement que le corps de son adversaire se retrouve en train de fondre par du poison liquide que venait de lui cracher l'Harmonien au visage.

Les choses avançaient extrêmement vite, et à ce rythme là, Arcania en aurait finit dans moins d'une demie heure, et ne se serait même pas blessé dans l'affrontement. Il se demandait encore comment des hommes aussi faibles avaient pu survivre lors des batailles qu'ils avaient livrés avec lui par le passé, c'était presque impensable quand on voyait leur manière de combattre. En ayant légèrement assez de devoir combattre ces cloportes un par un, il concentra son énergie dans le creux de sa main droite, une énorme boule de foudre se créant rapidement. Il sourit une dernière fois avant de la lancer en l'air vers le ciel inexistant de cette dimension étrange où il avait emmené avec lui tous ses adversaires. La boule disparu dans l'obscurité, avant d'exploser en centaines puis en milliers de petites étoiles filantes. Dans tous les sens, les faisceaux lumineux parcouraient le dôme, s'écrasant contre les soldats ou contre les parois du dôme, explosant dans tous les sens et blessant ceux qui se trouvaient sur leur passage, les tuant parfois même. C'était une pure partie de plaisir pour le descendant des D.Cysique que d'affronter de tels faiblards même s'ils avaient un jour été ses amis et frères d'arme. Lorsque l'attaque électrique fut terminée, il n'en restait que trois qui étaient debout, les autres tombés sous la douleur que leur infligeaient leurs blessures et mourant secondes après secondes à cause du poison. Les autres morts sur le coup reposaient déjà sans plus souffrir sur le sol de néant de cette dimension à part. Ce lieu était un peu comme la pitié du jeune homme, inexistante. Il marchait vers l'un des survivants, à genoux, la tête levée vers le haut pour tenter de ne pas aspirer ce poison mortel qui tentait de pénétrer son être par ses narines. L'humain se mit à sourire avant de montrer du doigt son oreille à cet homme. Ce dernier ne remarqua que trop tard que le poison entrait par ces orifices et d'un coup net, il s'écroula en hurlant sur le sol, hurlant encore plus au moment où le poison entra par sa bouche et son nez. C'était désormais du deux contre un. L'un des survivants ayant été épargné par les attaques de foudre, et donc tenant facilement debout, l'autre blessé à un bras et une jambe, se tenait difficilement debout, tentant de ne pas faiblir ou tomber. Disparaissant grâce à sa ceinture de téléportation, Arcania se retrouva en un instant juste face à celui qui tenait mal debout, attrapant ce dernier par les cheveux et lui écrasant la face dans le poison, le forcant à l'inhaler. A son tour il hurla, tombant ensuite sur le sol lorsqu'il fut lâché par l'épéiste borgne. Un sadisme étrange s'évadait de l'humain immortel, il était méconnaissable, comme lors de la plupart de ses grandes batailles.

Il avança vers le dernier, ne dégainant toujours pas sa lame. Le poison gazeux disparu aussi vite qu'il était arrivé, laissant un sol de néant uniquement jonché par les cadavres des vint neuf autres soldats, ayant péris de la puissance destructrice du nouvel ennemi des déchus. Le soldat semblait trembler au niveau des jambes, même s'il n'était pas blessé, la fatigue l'envahissait, ce qui n'était pas le cas du borgne, qui doté d'une endurance hors du commun ne saurait être fatigué après une si faible dépense d'énergie. Il se mit à sourire une nouvelle fois, alors que le guerrier courait vers lui, son poing s'enveloppa une nouvelle fois d'arcane, pour finalement aller se loger droit sur de son opposant, cette dernière explosant instantanément sous le choc. Son autre poing toujours normal lui, alla se loger dans la joue de son adversaire, qui décolla du sol et finit par retomber quelques secondes plus tard. Il était déchainé, et cela se voyait. L'homme se relevait difficilement, et déposant les yeux sur Arcania, la première chose qu'il vit fut la semelle de la botte du puissant métamorphe se déposer avec force et violence dans son visage, le faisant à nouveau glisser sur le sol sur environ cinq mètres. Il était temps d'en finir également avec lui. Alors que petit à petit, le dôme se détruisait, les soldats toujours dans le camp de l'immortel pouvaient voir le spectacle, un seul survivant à terre, tous les autres morts, et leur chef debout, marchant vers celui n'ayant pas encore perdu sa vie. Toujours sans aucune goutte de sang perdue, il s'avançait vers son adversaire couché, qui se redressait difficilement. D'un mouvement du bras, Arcania attira à lui une hallebarde qu'il tint à deux mains en se trouvant juste devant son adversaire. Déposant sa semelle sur l'épaule de ce dernier, il le refit tomber au sol à moitié assommé. Levant l'arme puissante vers le ciel nocturne, avec rage, il l'abaissa, et comme lors des exécutions sur la place public, il lui trancha la tête, achevant ainsi ce dernier adversaire qu'il avait face à lui. Acclamé par ses soldats, il lâcha l'arme, et se tourna vers eux pour aller à leur rencontre. Montant une nouvelle fois sur un tas de ferrailles, il les regarda tous avant de s'exclamer sous les yeux de son père qui venait de se faire soigner et qui pouvait tenir debout.

- Cette victoire était la dernière de notre armée très chers soldats. A peine eut il finit de dire cela, que l'incompréhension se lisait sur le visage de tous ses soldats, en effet, il n'avait jamais parlé du démantèlement de cette dernière, et pourtant il l'annonçait froidement maintenant. Il se mit à continuer de plus belle. - En effet, cette armée a été créée pour aider les Déchus, ceux ci devenant nos ennemis, nous n'avons plus besoin d'exister. Je refuse de vous emmener avec moi vers une mort certaine, je veux que vous retourniez auprès de ceux que vous chérissez et qui vous aiment, que vous oubliez votre lien avec moi même, et que vous viviez désormais paisiblement jusqu'à ce que le temps vous emporte dans l'oublie.

Il fixa tout le monde en souriant et en fermant les yeux quelques instants, il finit par les rouvrir et ajouter autre chose.

- J'ai une toute dernière mission pour vous. Allez à travers les trois mondes, et dites aux hommes et femmes de toutes les contrées, qu'Arcania D.Cysique, ancien ennemi du peuple, se dresse en ce jour contre les Déchus et leur tyrannie. Dites leur que ces traitres perdront la tête de ma lame, et que je ramènerais pour eux l'équilibre dont j'ai contribué à la chute. Faites leur savoir à tous, que les Déchus sont désormais mes ennemis, et que jamais plus je ne les laisserais m'embarquer dans leur folie pure.

Il finit de parler, et alors que le silence se mit à peser dans les survivants, plusieurs d'entre eux se mirent à acclamer leur chef pour ce court discours, suivit ensuite par tous les autres. Même s'ils leur ôtait leur raison de vivre, le combat, il leur offrait la vie, et tous l'en remerciait. Déjà, les premiers partaient pour accomplir leur dernière mission, et en quelques minutes, tous avaient disparus, il ne restait plus qu'Arcania et son père, ainsi que le cheval de ce dernier. Un sourire aux lèvres, le père d'Arcania s'approcha de lui.

- Je suis fier de toi mon fils.
- Merci père. Mais j'ai également une mission très importante pour toi.
- Je t'écoute.
- Prends ton cheval, et dirige toi à grande vitesse rejoindre Umbra. Là-bas, tu rencontreras un homme du nom de Khan Edenia. Il va bientôt prêter serment à l'ordre nouveau, empêche le de faire cette sottise, et remets lui ceci.

Il tendit un parchemin à son père qui le prit avant de monter sur son cheval et de partir au galop malgré sa blessure. Arcania regarda ensuite tous les cadavres sur le sol, expirant longuement avant de tomber cul au sol en fixant le ciel de nuit.

- Les choses ne font que commencer, bientôt, c'est ma vie que je mettrais en jeu pour une nouvelle fois m'approcher d'un idéal qu'est le mien.

Il se mit à pleuvoir, alors qu'Arcania restait toujours assit seul au milieu des morts. Sans armée, désormais seul ou presque face à la vie, au futur, au destin. Il souriait en se laissant tomber sur le dos, la pluie recouvrant tout son corps. Il savait une chose de source sur ...

C'est que ça ne faisait que commencer

Arcania quitte l'Ordre suite à l'apparition de Némésis, Pierre et Anoth l'ont-ils sciemment trahi en ne l'informant pas de sa présence ou bien l'avaient-ils tout simplement oubliée ?
Que va faire le jeune homme maintenant ? Vous le saurez dans un prochain épisode (ok, j'arrête ;p )

Arcania D. Cysique : 8 xp

EDIT BY ADMIN: XPS DONNÉS

» Vers un autre Monde
» Mauvaise destinée [terminé]
» L'étoile destinée {PV Pierre} [Terminé]
» Vers le territoire opposé [Terminé]
» La lumière d'un autre jour ! [Terminé]