Vision étrange - Lieu étrange [Terminé]

Eny se réveillait doucement. Elle avait un mal de tête épouvantable, et la sensation d’avoir fait un beau rêve mais maintenant qu’il est tant de revenir à la réalité. Tout autour d’elle se mêlaient les bruits, les gens, des objets, et tout ça qui allait et venait.

Eny revint vite parmi nous. Elle regarda autour d’elle, ne comprenant pas. Elle se trouvait dans le coin d’une rue, remplie de monde. Autour d’elle, rien de familier. Sauf son bâton, qu’elle chérissait tant. Elle fut soulagée de le retrouver. Mais elle ne savait plus trop où elle en était. Ni où elle était. Puis soudain, les souvenirs lui revinrent. Elle se souvint des vagues paroles que l’on lui avait données. Elle était donc … toujours à Harmonia. C’était une bonne chose à savoir.

Elle se releva du sol sur lequel elle se trouvait, et regarda autour d’elle. Que des visages inconnus. Ça lui faisait étrange, elle qui n’avait vécu qu’en compagnie de gens qu’elle connaissait bien. Tout ces personnes lui conférèrent un sentiment de crainte et de peur, mais aussi de curiosité. Eny ne mit pas longtemps à inspecter les lieux. Elle se trouvait, d’après ses observations, dans une ville. Une grande ville, plutôt peuplée. Une ville importante, ni riche ni pauvre. Il y avait ici une sorte d’équilibre étrange, tant dans les lieux que chez les gens. Presque une dose parfaite de tout les genre. Elle pensa vite à autre chose. Maintenant qu’elle avait quittée sa maison, elle était plutôt contente. *Une expédition gratis vers ailleurs !* C’était ce qu’elle rêvait secrètement depuis quelque temps. Son vœu était exaucé. Cependant, les raisons lui en échappaient encore mais elle préférait profiter de sa chance. Elle allait pouvoir faire un nouveau départ dans un nouveau lieu. Lieu qui était quoi d’ailleurs ? Ça Eny n’en avait pas la moindre idée. Ayant vécu toute sa vie dans son village, elle n’avait qu’une vague idée sur le monde extérieur. Eny regarda encore autour d’elle, fascinée par la nouveauté de l’endroit. Elle espérait l’être aussi par rapport au gens qui le peuplait. Si elle voulait survire, elle aurait besoin de quelques indications. Elle essaya alors de croiser un regard, qui appartiendrait à une âme charitable qui saurait lui fournir les informations dont elle aurait besoin, et un endroit pour loger par la même occasion. Cependant il ne fallait pas rêver

Eny cherchait toujours quelqu'un pour l'aider. Parfois, elle tentait de petits "Excusez, moi ..." ou des "Pardon, vous pourriez ...", mais les gens passaient sans même prendre le temps de la regarder. Qu'avait-ils tous, à vouloir se dépêcher ? Ne voyait-il pas qu'en voulant tous se presser, ils se ralentissaient ? Décidément, Eny n'aimait pas beaucoup la mentalités des gens d'ici. Peut être était-ce tout bêtement ce jour là ? Eny l'espérait. Puis, alors apparut l'ombre d'une grande silhouette qui s'avançait vers elle. Eny envia sa facilitée à passer à travers tout ce monde pour aller où bon lui semblait, et dans ce cas il semblait qu'il s'avançait vers elle. Ce serait-il aperçut de sa détresse ? Eny l'espérait. Il avait l'air de quelqu'un tout a fait gentil, et étrangement familier. C'était sans doute parce que lui aussi, c'était un elfe. La silhouette avança de plus en plus et Eny put découvrir son visage. Il était fin et jeune, ses yeux verts ressortant. Pas un visage accueillant ni invitant, mais un visage neutre. Eny se méfiait. Et puis pourquoi ? Il avait le droit d'avoir la tête qu'il voulait, d'abord ! Enfin il ouvrit la bouche. Eny dut lever la tête car elle savait qu'il s'adressait à elle. Il lui dit :

- Vous avez perdu quelqu'un ?

Humm, non. Pas vraiment. Elle ne savait pas si "tout son village" pouvait être pris en compte. Alors elle répondit plus simplement :

-En fait je me suis perdu moi-même, dit elle en affichant un grand sourire. Je peut vous paraître un peu idiote mais je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve ... Vous, vous sauriez m'aidez. Je vous en prie ça va faire une demi-heure que je cherche de l'aide.

Elle avait dis cette phrase sur un air suppliant. Peut être un peu trop d'ailleurs. Elle ne voulait pas passer pour une pleurnicharde.

Elle était bel est bien perdu, si il avait bien entendu :

-En fait je me suis perdu moi-même, dit elle en affichant un grand sourire. Je peut vous paraître un peu idiote mais je n'ai aucune idée de l'endroit où je me trouve ... Vous, vous sauriez m'aidez. Je vous en prie ça va faire une demi-heure que je cherche de l'aide.

Lorsque ses yeux devinrent suppliant, il détourna le regard, s'attardant sur un imperfection dans un mur en face de lui. Puis, lassé de cette vision pire qu'inintéressante, il détailla le costume ridicule d'un noble qui passait à côté d'eux, histoire d'avoir autre chose à voir. Si cela ne tenait vraiment qu'à lui, il serait resté dans son coin, comme d'habitude. Il avait horreur de la compagnie et préférait de loin jouer de la flûte seul sous un arbre à l'abri des indiscret ou même encore se faire poursuivre par une horde de bestioles petites aggressives et moches comme des gobelins. C'est pourquoi il tolérait la ville. Ici, personne ne s'occupait de vous. Vous aviez beau vous trouver dans une rue pleine de gens, tout le monde ferait semblant de ne pas voir, de ne pas entendre si vous aviez des problèmes. En faite, tous les gens d'ici étaient sombre, voir déprimés. C'était sans doute le fait de vivre dans un paysage aussi grisé qui les rendaient aussi infréquentable.
Mais cette jeune elfe semblait en difficulté. Même pire, elle ne savait MÊME PAS où elle était. Sur le moment, il avait cru qu'elle parlait de l'avenue, de la place, bref, de la localisation précise à l'intérieur de la ville. Mais comment cela pouvait-il être possible alors que même les enfants en connaissaient les moindres recoins ? Et le "Je peux vous paraître un peu idiote" ne s'accordait pas non plus à cette hypothèse. Tout comme ses vêtements... Elle semblait tout droit sortie d'un costume de foire... Ou d'un village elfique.
Il resta muet, alors qu'il réfléchissait à ce qui avait bien pu arriver à cette jeune femme. Une demi-heure qu'elle cherche de l'aide. Elle ne cherche personne. C'est comme si elle était apparu au beau milieu de la rue peu avant. Il y a quelques mois, il aurait trouvé cela totalement stupide : depuis quand des gens se téléportaient comme ça, sans raison ? Et puis, quelque chose d'aussi étonnant aurait sûrement du alerter les personnes qui l'entouraient. Ils se seraient forcément intéressés à elle.
Oui mais voilà, quelques mois plus tôt, il n'avait encore jamais visité de cryptes bondées de morts-vivants et de pièges magiques en tout genre, rencontré des vampires totalement délurés, traversé lui même un portail magique qui l'avait emmené sur des sommets enneigés et fait des découvertes en la matière assez... Intriguantes. Donc il ne pouvait s'empêcher de croire un minimum d'importance à cette suggestion. Et plus il y réfléchissait, plus elle devenait une certitude. Elle avait traversé un portail qui l'avait emmené dans cette ruelle. Bien qu'il soit surpris du fait qu'elle apparaisse dans un endroit aussi peuplé, il songea que ces choses devaient être un phénomène aléatoire lié... à quelque chose d'autre qui s'était passé il y a peut de temps.

Il poussa un profond soupir. Ca y est, il avait mal à la tête. Ca lui apprendra à vouloir réfléchir avant le repas du soir. Se rappellant soudain qu'il n'avait toujours pas répondu à sa "consoeur", il finit par dire :

- Bon... Si tu viens d'aussi loin que tu le prétends, je suppose qu'il faut commencer par le début.

Il avait commencé à la tutoyer sans même s'en rendre compte.
Il sonda la rue animée et se dit que c'était dans un lieu aussi bruyant qu'on risquait le moins de suivre ce qu'ils se diraient.

- Cet endroit se nomme Equilios. C'est une ville bâtie par des humains qui s'est mise à dominer la région. Il faut dire que c'est la seule assez grande pour être considérée comme telle. D'ici, tu peux accéder à une foule de lieux tous aussi dangereux les uns que les autres dans lesquelles tu pourras réviser ta définition de la peur, de l'impossible et de la folie. Ceci dit, je ne suis pas sûr que cette capitale soit l'endroit le plus sûr de la région...
Bref, si tu prends cette direction là...

Il tendit le doigts vers une rue quasimment impraticable tant le flot de gens était immense.

- Tu te retrouveras, quelques kilomètres après la sortie de la ville, dans une espèce de vallée parsemée de pierres bizarres. Il y a un cimetière remplit par des esprits complètement cinglés juste à côté. Evite de le fréquenter durant la nuit... Par là, ...

Il pointa une autre direction.

- Tu les verras dès la sortie, s'élèvent les montagnes de glace. Je te déconseille d'aller y faire un tour dans cette tenue, tu risques de trouver le vent un tantinet frisquet. Quant aux autres direction...

Il haussa les épaules en signe d'ignorance.

- Je n'ai pas encore eu le temps de les visiter. Sinon, pour les environs proches, je pense qu'on peut visiter les principaux. Il y a pas mal d'endroit intéressants dans une ville, notamment les magasins de fruits et légumes, les poissoneries, les charcuteries, les boulangeries, les tavernes, les armureries, les brocantes, ...

Il la détailla une nouvelle fois de haut en bas.

- Et pour certaines je suppose qu'un tailleur et un joallier font partie des personnes les plus importantes de la ville. Ah, sinon, je peux aussi éventuellement te donner la localisation de la mairie - le chef du village - l'hôpital - qui fait office de maison de guérisseur - et la bibliothèque qui bien que petite donne des informations utiles, de temps à autre. Mad...emoiselle aurait une préférence ou des questions ?

Il croisa les bras et l'observa encore, attendant qu'elle daigne lui répondre. Il avait gardé durant tout son monologue une voix morne, comme si il détaillait la liste des courses ou qu'il lisait un texte complexe dans une langue qu'il ne connaissait pas. Son visage n'avait eu, au début, qu'une vague note d'exaspération qui s'était évanouie aussitôt, remplacée par une faible lueur de curiosité qui filtrait à travers son masque d'indifférence.
Il rit presque intérieurement en se demandant si elle était capable d'assimiler une telle masse d'information sur des lieux totalement inconnus. Peu de gens le pouvaient. Mais la première partie servait surtout à l'effrayer plus qu'autre chose. La ville n'était certe pas sans danger, mais elle l'était beaucoup plus que les territoires sauvages, à l'extérieur. Surtout pour quelqu'un qui en ignorait tout.

Lorsque elle eut finis de parler, Eny regarda le jeune homme. Il avait détourné son regard et ne semblait plus s’intéresser à elle. Il aurait pu lui laisser un « Et bien … » ou un « Heu… » qui aurait prouvé qu’il allait répondre, mais non. Il regardait ailleurs, et ne semblais même pas l’avoir entendue. Un moment, elle douta. Avait-il entendu sa réponse ? Elle hésitait à la répéter, mais il avait encore détourné les yeux, évidement dans une autre direction. Son regard était vide mais par pour autant inanimé. Il semblait être en pleine réflexion. Mais que faisait-il ? Cherchait-il une excuse pour s’en aller et la laisser en plan ? Elle qui l’avait trouvé sympathique quelques temps auparavant, elle doutait de lui maintenant. Au moment où elle allait lui demander ce qu’il faisait, il lui répondit enfin :

- Bon... Si tu viens d'aussi loin que tu le prétends, je suppose qu'il faut commencer par le début.

Eny fut surprise qu’il la tutoie. D’accord, il mesurait bien deux têtes de plus qu’elle, mais ce n’était pas une raison pour la traiter comme un être inférieur. Eny nota ce détail mais l’oublia bien vite avec le flot d’information qu’elle reçut par la suite.

- Cet endroit se nomme Equilios. C'est une ville bâtie par des humains qui s'est mise à dominer la région. Il faut dire que c'est la seule assez grande pour être considérée comme telle. D'ici, tu peux accéder à une foule de lieux tous aussi dangereux les uns que les autres dans lesquelles tu pourras réviser ta définition de la peur, de l'impossible et de la folie. Ceci dit, je ne suis pas sûr que cette capitale soit l'endroit le plus sûr de la région...
Bref, si tu prends cette direction là...

Comment ça ? Lieux tout aussi dangereux les uns que les autres ? Réviser sa définition de la peur ? De l’impossible ? De la folie ? Mais à quoi jouait-il ? La prévenait-il des dangers qu’elle pouvait encourir où se jouait-il d’elle en essayant de lui faire peur ? Eny jeta un coup d’œil autour d’elle. Ici, des dangers ? Impossible. D’accord cet endroit était étrange, mais pas dangereux. Cependant elle avait retenue une information qui lui semblait primordiale. Elle était à Equilios, une ville qui semblait être la capitale. Comment pouvait-elle ne pas connaître son existence ? Après tout, là où elle avait vécu, le savoir ou pas n’aurait pas changer grand-chose.
Eny, perdu dans ses réflexions, ne s’était pas aperçu que l’elfe continuait son explication. Son bras tendait vers une rue bondée guère incitante.

- … de la ville, dans une espèce de vallée parsemée de pierres bizarres. Il y a un cimetière remplit par des esprits complètement cinglés juste à côté. Evite de le fréquenter durant la nuit... Par là, ...

Eny n’eut pas le temps de comprendre de quoi il parlait. Il enchaîna sur le même ton neutre, ne semblant même pas respirer, en pointant son index dans une autre direction :

- Tu les verras dès la sortie, s'élèvent les montagnes de glace. Je te déconseille d'aller y faire un tour dans cette tenue, tu risques de trouver le vent un tantinet frisquet. Quant aux autres direction...

Ce qu’il disait n’allait pas du tout avec sa voix. Il parlait sans émotion, tentait même des notes d’humour sans en exprimer quoi que ce soit. Il semblait être là pourtant il était détaché. Son ton faisait penser à un narrateur qui lit un texte, bien loin du monde qu’il décrit. Eny, s’attardant sur sa façon de lui parler, en avait complètement oublier le contenu de ses paroles. Quand elle se re-concentra, il haussait les épaules.

- Je n'ai pas encore eu le temps de les visiter. Sinon, pour les environs proches, je pense qu'on peut visiter les principaux. Il y a pas mal d'endroit intéressants dans une ville, notamment les magasins de fruits et légumes, les poissoneries, les charcuteries, les boulangeries, les tavernes, les armureries, les brocantes, ...

Il se mit alors à la détailler de la tête au pied.

- Et pour certaines je suppose qu'un tailleur et un joallier font partie des personnes les plus importantes de la ville.

Eny fut d’un coup révulsé. Non mais pour qui il se prenait ? De quel droit la jugeait-il ainsi ? Eny devait admettre qu’elle «était habillée légerement, mais ça la regardais. Le garçon n’avait cependant pas arrêter de parler :

- Ah, sinon, je peux aussi éventuellement te donner la localisation de la mairie - le chef du village - l'hôpital - qui fait office de maison de guérisseur - et la bibliothèque qui bien que petite donne des informations utiles, de temps à autre. Mad...emoiselle aurait une préférence ou des questions ?

Eny n’avait pas vraiment de question. Il lui avait tellement bien détaillé le lieu. Il aurait put tout simplement lui dire qu’elle se trouvait à Equilios, et qu’elle pouvait aller se renseigner plus précisément à l’hôtel de ville. Mais il ne s’était pas embarrassé, il lui avait tout donné. Avait-il du temps à perdre ? Le temps, qui d’ailleurs ici, semblait passer plus vite qu’ailleurs. Puis elle se rappela qu’elle ne savait toujours pas où passer la nuit. Elle regarda l’elfe dans les yeux. Enfin, elle arrêta. Elle avait remarqué qu’il n’appréciait pas ça. Mais il est difficile de parler à quelqu’un sans le regarder vraiment. Elle s’attarda alors sur ses bras croisés.

- Mais sinon vous ne sauriez pas où je pourrais dormir ? Je ne connais personne ici et …

Eny prit tout d’un coup un air affolée. Ses yeux s’ouvrirent en grand. Elle n’avait pas du tout d’argent sur elle. Comment allait-elle survivre ici sans le moindre sous ? Autour d’eux, on pouvait repérer quelques créatures infirmes qui toussaient couchés au sol, priant le ciel pour qu’on leur donne de quoi manger. Eny pensa à cela avec horreur. Elle ne voulait pas finir comme ça. Elle se ressaisit enfin et voulut parler, mais une boule s’était formée dans sa gorge, prête à éclater si elle ouvrait la bouche. Elle attendit alors, le temps que ça passe. Une fois le malaise passé, elle parla à son interlocuteur d’une voix cassée et beaucoup plus basse que précédemment :

- Je n’ai pas d’argent. Je … J’ai tout laissé chez moi.

De quoi avait-elle l’air ? Elle l’ignorait, mais elle se sentait pitoyable. Avant, elle paraissait maîtriser la situation, mais maintenant, elle était dépassé et éprouvait une forte envie de rentrer chez elle. C’est fou ce dont on ne pense pas quand on est plus chez soi. La nourriture, le toit, l’hygiène, tout se qui semblait aller de soi quand elle était chez elle, mais qui semblait si loin une fois ici. Et puis, que pouvait faire le garçon devant elle dans cette situation ? Eny le mettait dans une situation très mal à l’aise dans laquelle elle n’aurait pas aimé se trouver.
[i]

Eny priais intérieurement pour que l’elfe puisse l’aider à sortir du pétrin dans lequel elle s’était fourrée. Cependant il n’avait pas la tête d’un riche prêt à loger n’importe qui dans sa grande demeure, ni de quelqu’un ayant des relations ou de la famille au quatre coins du pays. Elle doutai vraiment qu’il puisse l’aider ne serais-ce qu’un petit peu. Mais si il connaissait un endroit tranquille à l’abri des regards – et de la pluie – elle était preneuse. Après avoir réfléchis quelques instants, son interlocuteur lui répondit :

- Personnellement, je n'habite nul part. Dormir à l'air libre me semble plus approprié. Quant aux hôtels qui fournissent des chambres, aucun ne le fait par charité. Si on se fie au degré d'amabilité des habitants, ajouté à la méfiance envers les étrangers, de cette ville, je crois que tu ne peux que dormir à la belle étoile pour toutes les nuits que tu passeras ici.
Ceci étant dit... Suit moi. On doit aller dans le quartier juste au nord du centre-ville.

Pour ce qui était de dormir dehors, Eny ne fus pas surprise quand elle l’entendit dire où il passait ses nuits. Elle voyait dans ses yeux le genre solitaire et indépendant qu’était l’elfe. Et pour les hôtels, elle n’était pas surprise non plus. Dans une grande ville comme celle-ci – la capitale, devrait-on dire – les hôtels devaient être inaccessible, même pour quelqu’un possédant une petite fortune. Et elle ne doutait pas non plus de la méfiance des habitants. Alors elle n’avait donc aucuns choix ? Sa nuit devrait-elle se passer au clair de lune, les étoiles scintillantes au dessus de sa tête ? Non pas qu’elle détestait cette idée là, dans l’ensemble c’était plutôt sympa. Mais savoir que d’autres personnes puisse passer près de vous dans votre sommeil, vous empêcher de dormir, profiter de votre répit pour vous voler vos pauvres bien, ou encore vous égorger, ça, Eny n’osait même pas y penser. Depuis qu’elle était ici, Eny pensait toujours au pire scénario possible dans chaque situation. Et d’après ce que lui avait dit l’elfe, elle n’avait pas vraiment tord. Ce fut donc avec soulagement qu’elle entendit celui-ci lui proposer de la suivre vers un autre quartier. Il ne s’expliqua pas plus sur la destination et commença à partir. Puis il se retourna et l’avertit :

- Si tu me perds de vue, cri. T'occupes pas de la foule, demain, elle aura oublié jusqu'à ton existence. Allons-y !

Eny ne mit pas longtemps à se décider. Elle ne voulait pas prendre ce risque. Alors elle avança, se frayant un chemin dans cette foule monstrueuse. Au moins, vu la taille peu commune de son guide, elle pouvait le repérer facilement. Par contre, il avait de grandes jambes et Eny ne pouvait pas s’en venter. Elle espérait ne pas le perdre de vu. Elle marchait parmi toutes les races possibles et imaginables, se faufilant entre les hommes et les femmes, les grandes et les petites créatures. A un moment, Eny vit passer un coude qui alla droit entre ses deux yeux. Elle dut réprimer un cri quand elle sentit la douleur. Non pas qu’il fut très fort, mais elle fut surprise sur le coup. En avançant, elle apprit vite que ce n’était qu’une première douleur d’une longue lignée. Les gens, insensibles au autres, n’hésitaient pas à sortir les griffes pour passer. A un moment, quelqu’un lui donna un coup de gourdin dans le ventre. Pliée en deux, elle avait une terrible envie de se retourner et de l’écorcher à vif. Mais il ne fallait pas qu’elle perde son guide, qui l’amenait dans un endroit inconnu.

[Désolée pour le retard ^^' Et puis bon Anniv' !!]

Eny montait je sur la pointe des pieds pour apercevoir son guide. Malheureusement, elle redescendit sans avoir put le repérer. Elle se demandait où il avait bien put passer et elle fut soulagée lorsqu’elle vit une petite rue tranquille, débouchant sur celle où elle se trouvait. De l’endroit où elle était, elle pouvait facilement retrouver la tête de l’elfe. Habituée maintenant à la foule, elle ne mit pas très longtemps à en sortir et entrer dans la rue. Elle put enfin souffler et se reposer un peu. Quelques pas plus loin, elle remarqua que l’elfe qui l’avait aidé parlait avec une femme d’age mur. Eny écoutait de loin la conversation, ne voulant pas les déranger de peur de voir son espoir de logement s’évaporer.

- Je vois. Ce serait pour cette ravissante jeune femme. Tu l'as trouvé comme un chat errant et tu souhaite l'aider parce que tu crains qu'elle ne rencontre quelques difficultés dans cette ville. Comment s'appelle-t-elle ?

Eny ne put s’empêcher de rougir lorsqu’elle entendit « ravissante jeune femme ». Elle n’était pas très habituée aux compliments même si celui-ci n’était pas direct. Heureusement elle était assez loin pour que ça ne se remarque pas. Enfin elle vit le regard hébété du jeune homme. Elle avait complètement oublié de lui donner son nom. Pour éviter de le laisser dans l’embarra, elle voulait aller se présenter elle-même mais un gamin s’était faufilé derrière lui. Elle ne tarda pas à savoir ce qu’il allait faire.

- J'T'AI EU !!! T'ES MORT !!! J'SUIS DEVENU DISCRET COMME TOI !!!

Même si l’enfant était petit, le coup qu’il lui avait infligé était loin d’être léger. Le visage crispé de l’elfe confirma ses pensées. Elle ne put s’empêcher d’avoir mal pour lui, même si un petit sourire se dessinait sur ses propres lèvres. Evidement le petit garçon jouait et il avait l’air de bien l’aimer. Eny se demanda si c’était son frère, et que si la femme était sa mère. Ça pouvait tout a fait être le cas vu la façon dont ils semblait proches.
Puis Eny, sentant les regards converger dans sa direction, avança les yeux baissés, les mains dans le dos. Comme elle était timide tout a coup ! Quand elle relevait les yeux, la femme lui dit alors :

- Je suppose que ce garnement a été avare en politesse et signes de sympathie comme à son habitude. Je me nomme Emilia et voici mon fils, Yan. En quoi pourrions nous vous être utile ?

Eny se retourna vers l’elfe. Il semblait exaspéré. Elle attendais qu’il réponde à sa place mais le regard de la femme stipulait bien que c’était à elle de répondre puisque c’était elle qui avait besoin d’eux.

- Et bien, pourriez vous m’aider quelques jours ? J’aurais besoin de quelque part où dormir, et de quoi manger. Je n’ai pas besoin de grand-chose et je ne serai pas encombrante. En échange de votre aide, je pourrais vous rendre certains services et vous aider à mon tour. Évidement je ne tiens pas à rester toute la vie. Juste quelques jours le temps de prendre mes repère et de pouvoir me débrouiller seule. Le garçon-ci présent – elle désigna le grand elfe – m’a gentiment aidé et m’a emmenée jusqu’à vous. J’espère que je ne vous ennuie pas trop ?

Elle se sentait bête. Elle demandait refuge chez des gens qu’elle ne connaissait même pas. De toutes façon, elle n’avait rien à se reprocher. C’était l’elfe qui l’avait emmené jusqu’ici et si il y avait un problème ce serai vers lui qu’il faudrait se tourner.

- Et bien, pourriez vous m’aider quelques jours ? J’aurais besoin de quelque part où dormir, et de quoi manger. Je n’ai pas besoin de grand-chose et je ne serai pas encombrante. En échange de votre aide, je pourrais vous rendre certains services et vous aider à mon tour. Évidement je ne tiens pas à rester toute la vie. Juste quelques jours le temps de prendre mes repère et de pouvoir me débrouiller seule. Le garçon-ci présent m’a gentiment aidé et m’a emmenée jusqu’à vous. J’espère que je ne vous ennuie pas trop ?

Elio fixa le grain du mur qui lui faisait face. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas qu'on fasse son éloge. Bien au contraire. Mais il ne se sentait jamais à l'aise en groupe, surtout lorsqu'il était le centre de l'attention. Agir contre, il l'avait toujours fait et n'en était plus effrayé le moins du monde. Apprendre à vivre avec, c'était quelque chose qu'il avait oublié depuis longtemps.
La vieille femme observa à nouveau l'inconnue qui se présentait à elle. Elle semblait hésitante sur pas mal de points. Mais suffisamment désespérée pour qu'elle comprenne pourquoi le jeune elfe l'avait amenée à elle. Elle poussa un profond soupir avant de parler.

- Je pense qu'il est toujours préférable de parler autour d'une bonne tasse de thé chaud. Rentre donc t'installer dans le salon, nous discuterons de cela loin de la cohue et des bruits de la vie qui anime cette ville.

Elle fit signe de la suivre et rentra dans sa maison. Le jeune elfe attendit que tout le monde soit rentré avant de s'engouffrer à leur suite avec un air méfiant sur le visage.
La maison était, selon toute vraisemblance, celle d'une famille assez aisée. La richesse des tapisseries et des tableaux qui l'ornaient en étaient la preuve. Chaque chose se glissait dans le décor avec une grâce qui correspondant parfaitement à la propriétaire des lieux. Le corridor sur lequel ils venaient d'arriver se divisait en deux chemin dont l'un menait à l'étage, vers les chambres. L'autre, qu'ils empruntèrent, les conduisit au salon qui jouxtait la cuisine. On voyait la porte qui menait à la forge de l'homme de la maison. L'intérieur était à la fois si riche de délicatesse et si humble et amical qu'une chaumière de paysan que les lieux semblaient faire planer une atmosphère calme et sereine.
Ils s'installèrent sur une grande table rectangulaire qui devait pouvoir accueillir au moins quatre personnes supplémentaires. Yan était remonté, prétextant qu'il avait quelque chose à finir pour le lendemain. Elio regarda tour à tour les deux autres personnes qui étaient avec lui. Le mari de la marchande devait être sorti puisqu'il n'entendait pas les bruits de la forges qui perçaient toujours faiblement d'habitude. Tout le monde arborait une mine sérieuse. Emilia leur tendit à chacun une tasse de thé qu'il observa avec appréhension. Non, une démotivation totale. Il avait déjà testé et préférait encore du pain sec et de l'eau. Dire que même le chien n'en avait pas... Il tourna la tête, constatant soudain l'absence de l'animal. Sans doute de sortie avec son maître. Ses doigts commencèrent déjà à s'agiter sur le rebord de la table. Il sentait le regard pesant de la vieille femme.

- Gentiment hein... Bref. Tu souhaiterais avoir le gîte et le couvert donc. Je suppose qu'une pauvre femme malade comme moi ne peut se refuser un coup de main dans sa dure vie quotidienne. Mais je suppose aussi qu'il vaut mieux se présenter avant d'aller plus loin, n'est-ce pas ? Car il me semble que c'est une coutume qu'aucun gentleman quelque soit son espèce n'ignore.

Autant avait-il levé les yeux au ciel sans émettre de commentaire lorsqu'elle avait parlé de sa "condition" que l'un comme l'autre savaient ne pas être si malheureuse et dramatique qu'elle ne faisait semblant de croire, autant avait-il détaillé le plafond lorsqu'elle promena sur lui le "regard noir" qu'un parent porterait à un de ses rejetons pour une bêtise qu'il aurait coutume de commettre.

- Bien, je me nomme Emilia Havens. Je suis marchande et dirige cette maison à l'aide de mon mari. Le petit bonhomme que tu as sans doute remarqué tout à l'heure est notre fils, Yan.

Ses yeux se portèrent à nouveau sur Elio qui fit par marmonner en levant légèrement la main :

- Elio.

Puis s'orientèrent vers la jeune femme avec curiosité...



[Merci pour l'anniv 8D ]

Eny craignit le regard incertain de la femme. Elle se demandait si elle n’allait pas refuser et qu’elle n’ait plus qu’à chercher ailleurs. Puis, après un court instant, la femme lui dit :

- Je pense qu'il est toujours préférable de parler autour d'une bonne tasse de thé chaud. Rentre donc t'installer dans le salon, nous discuterons de cela loin de la cohue et des bruits de la vie qui anime cette ville.

Eny ne se fit pas prier. Elle avait hâte de rentrer à l’intérieur. Et puis si elle n’avait pas voulu d’elle, la femme s’en serai déjà débarrasser, non ? Enfin, Eny suivit la femme, l’elfe sur ses talons. Elle entrait dans une maison qui semblait beaucoup plus bourgeoise que ne pouvait laisser voir l’extérieur. Emerveillée par la chaleur qu’elle dégageait, Eny ne fut que plus excitée à séjourner quelques temps dans cette maison. Elle avançait toutefois timidement derrière la femme, pas très à l’aise. Ils entrèrent dans une pièce qui semblait être le séjour. Après avoir été invitée à s’assoire, Eny se posa sur une chaise en bois recouverte d’un coussins. Elle était bien contente de pouvoir se reposer un peu les jambes. Puis la femme disparut pour réapparaître avec une théière. Elle servit à tout le monde, sauf au petit garçon qui était parti, une tasse de thé fumant. Pas très habituée à cette boisson, elle le but cependant par politesse, puis par plaisir car cette boisson était tout de même assez bonne. Quand elle reposa sa tasse, L’elfe n’avait pas touché à la sienne.

- Gentiment hein... Bref. Tu souhaiterais avoir le gîte et le couvert donc. Je suppose qu'une pauvre femme malade comme moi ne peut se refuser un coup de main dans sa dure vie quotidienne. Mais je suppose aussi qu'il vaut mieux se présenter avant d'aller plus loin, n'est-ce pas ? Car il me semble que c'est une coutume qu'aucun gentleman quelque soit son espèce n'ignore.

C’est vrai qu’Eny n’était pas contre une petite séance de présentation.

- Bien, je me nomme Emilia Havens. Je suis marchande et dirige cette maison à l'aide de mon mari. Le petit bonhomme que tu as sans doute remarqué tout à l'heure est notre fils, Yan.

Eny lui répondit par un sourire. La femme regarda ensuite l’elfe. C’est avec un enthousiasme dûment exprimé qu’il se présenta :

- Elio.

Donc Eny s’était trompé. L’elfe qui se prénommait Elio ne devait pas être son fils. Elle se demandait comment ils avait bien put se connaître avant de se rendre compte que c’était maintenant à elle de se présenter.

- Je m’appelle Eny. Eny May.

Elle fit un grand sourire. Elle ne se décrivit pas plus. Elle se sentait déjà un peu mal à l’aise, pas la peine de raconter sa vie. Et puis elle n’en avait aucune envie. Si il y a bein une chose qu’elle ne regrettait pas, c’était son passé. Elle se tournait maintenant vers l’avenir qui avait l’air d’une riche marchande. Enfin pour l’instant.
Il y eut quelques instant de silence. Eny ne savait pas trop quoi faire. La femme la regardait et elle se sentait un peu troublée. Mais Elio, lui, semblait être ailleurs.

En haut du mur qui les séparaient de la rue, une fenêtre ronde était découpé, ses carreaux impeccables joliment soutenu par une armature en acier peinte en noir. De là pleuvait un véritable flot de lumière malgré le soleil déclinant. C'est dans ce petit bout de nature que l'elfe avait les yeux perdus, pensif.
Emilie fixa un instant son regard vide et, n'y trouvant décidément rien, reporta son attention à son invitée. Eny May. C'était une présentation courte. Elle avait fait une phrase entière et sans vraiment se forcer, ce qui prouvait qu'elle était beaucoup plus sociable que l'autre hurluberlu. Mais le manque de précision était, dans les deux cas, très éloquent : vie privée, dégagez.
Elle soupira en s'adossant. Que de difficultés la jeunesse pouvait bien rencontrer. Pouvait-elle encore ouvrir sa porte à une étrangère ? La question était futile en elle même. Elle avait confiance au jeune garçon. Pourquoi ne pouvait-elle pas l'accorder dès lors aux même personnes que lui ? Si il avait senti qu'elle représentait un danger, il ne la lui aurait pas amené.
Un cri monta des étages supérieur, la tirant de sa réflexion. Elle leva la tête vers le plafond. Mais Elio était plus rapide. Il s'était déjà levé.

- Laisse, je vais voir.

Elle resta donc assise en le regardant s'éloigner. Puis elle lança, pour faire fit de ses inquiétudes :

- Les affaires vont assez bien, surtout en ce moment... Je ne vois dès lors pas de prétexte pour vous fermer la porte. Je suppose donc qu'il va dès lors falloir vous trouver quelque chose à faire le temps que vous séjournerez, histoire que vous ne vous ennuyez pas trop... Et que vous méritiez votre couvert.

Elle se leva, se dirigeant vers la cuisine, commençant à préparer le dîner qui n'allait pas tarder. De là-bas, elle lança avec une voix forte pour se faire entendre sans problème :

- Vous avez des questions particulières à poser ?



[désolé pour le temps d'attente et ce court rp mais j'ai été pas mal occupé ^^']

Lorsqu’un cri lui parvient de l’étage, Eny sursauta de surprise. Elle se doutait qu’il s’agissait sûrement de Yan, mais elle espérait que ces genres de cris ne reproduiraient pas trop souvent, dans la mesure où elle comptait passer quelques temps ici. Oui, maintenant, c’était officiel.

- Les affaires vont assez bien, surtout en ce moment... Je ne vois dès lors pas de prétexte pour vous fermer la porte. Je suppose donc qu'il va dès lors falloir vous trouver quelque chose à faire le temps que vous séjournerez, histoire que vous ne vous ennuyez pas trop... Et que vous méritiez votre couvert.

Eny se retrouvait seule avec Mme Havens, Elio étant parti. Elle ne savait pas comment remercier la femme pour sa gentillesse. Elle commença par annoncer un grand sourire. Mais la femme la devança en lui posant cette question :

- Vous avez des questions particulières à poser ?

A vrai dire, des tonnes. Mais Eny commença par la remercier.

- Je vous remercie de tout le mal que vous vous donner pour moi. C’est très gentil.

Mouais. Pas terrible comme remerciement. Mais Eny ne la connaissait pas beaucoup, et c’est tout ce qu’elle avait trouvé.

- Et bien, ce serait peut être intéressant de me montrer où je vais dormir, non ? Et heu … votre mari revient bientôt ? J’espère qu’il ne serra pas trop surpris de mon intrusion. Ah aussi, Elio … habite ici ? Je ne pense pas, d’après ce qu’il m’a dit, mais comme je vois que vous le connaissez bien...

Eny se trouvait un peu curieuse et risquai même d’être impolie face à la femme en lui demanda toutes ces informations.




[Je t'avoue que niveau rp, je fais pas beaucoup mieux ^^]

Bon, dommage que ce soit terminé aussi vite ! ><

Eny May : 7 XP
Elio Endral : 9 XP

EDIT BY ADMIN : Xps donnés !