Bal Masqué à Solériès [Umbriens only ][Terminé]

l'heure était venu, et bien plus sombre que cela pouvait paraître, ce bal était le moment idéale pour semer le trouble et le désordre. l'Ordre donné par ceux du dessus était bien clair: chasser et tuer une jeune lucinienne prénommée Serena Magami pour tapage dans la forteresse de Tenamas. L'ordre était simple et il ne fallait pas discuter... c'est pour cela que j'étais présent dans le bal de Soleriès, chez les luciniens. Pour trouver la reine des abeilles, vaut mieux aller dans sa ruche.

Habillé de manière sobre, une tunique blanche avec de l abroderie fine

Spoiler:

et un pantalon noir, en velours, je me faufilais parmi la foule, discrètement puisque tous les hommes avaient la même tenue... tantôt verte, tantôt rouge. L'endroit bourdonnait et comme un écho dans ma tête, je du me faufiler vers les escaliers histoire que le bruit ne m'atteigne pas, et surtout, de ne pas me faire repérer.

Enfin, arrivé à l'étage supérieure, m'époussette un coups et comme subjugué par les décorations, je fus presqu'immédiatement déstabilisé, tête en l'air. Des portraits d'une jeune femme éradiquaient la salle entière, la montrant souvent en train de sourire.
Cela n'était point de l'art, on pouvait apercevoir des empattements à plusieurs endroits; ce qui retenait mon attention, c'était la beauté de la jeune fille, son naturel.

Des bruits de pas prompts et rapides se répercutaient sur le plafond, se dirigeant vers l'escalier juste devant moi. Ni d'une ni de deux, je repris le cours des activités normale, c'est à dire: regarder les portraits qui se présentaient devant moi.
Je me rappelait immédiatement de mon entrée dans le château, des gardes un peu partout, dont dans les toilettes. J'ai du faire l'impression d'accompagner une jeune dame, que j'avais pris soin de charmer auparavant pour rentrer dans des toilettes, endormir un gars en tunique blanche et bien évidemment, lui prendre ces affaires... j'étais arrivé trop prêt du but pour me faire prendre comme un ver! Solution B, imaginer une prairie verdoyante en regardant les portraits... au moins, si l'un des luciniens avait un don télékinésique, il verrait de suite que je ne suis pas un rôdeur...

une fois les femmes passés devant lui, Torhn regardait derrière lui pour être sur que personne ne le suivait, l'étage du dessus, comme le plan l'indiquait, était les chambres et les toilettes pour femmes. En prenant son courage à deux pattes, il monta les escaliers, se retrouvant dans une salle encore plus dorée que celle d'en dessous. Un frisson douloureux lui fit rebrousser ses poils. Mais vite remit dans sa tache, il écoutait aux portes pour distinguer une quelconque présence et un nom surtout! Il n'avait que cela! Serana, Esperiane et gobi?gobu? Bref...

Des gardes montaient, on pouvait entendre leurs armes frétiller dans l'escalier. Sans perdre une minute, j'ouvris la porte suivante et m'engouffrait dedans. Quel pétrin! Une jeune femme rousse, blonde et brune... avec une sorte de gobelin étaient en train de coiffer la plus jeune femme devant une sorte de coiffeuse...

« eh merde »

s'exclama t-il soudainement comme perturbé par la présence de ces quatre personnes.

Ce "merde" m'étais totalement sortit de la bouche, comme surpris d'avoir vu une femme dont la beauté semblait surpasser celle de toute les autres femmes que j'ai pu voir jusqu'à ce jour. ET cette bonne! Quel caractère! Quel frigidité! Et me voilà devant la porte, comme un abrutit, les gardes me dévisageant de haut en bas, comme si j'avais prévu de monter un mauvais coups... ce que n'était pas faux.

garde1: " Venez vous vos joindre à notre fête my Lord?"
garde2: " que faites vous dans ce couloir?"

" non, je vais promener ma licorne sur Umbra Quelle idée! ET j'attends ma demoiselle si vous permettez, j'aimerais être seul, merci messieurs."

ni d'une ni de deux, aussi déterminé qu'un bélier à rester auprès de la seule opportunité que j'aurais sans doute durant cette soirée, je m'impatientais ardemment devant cette porte, jusqu'à ce que des bruits de pas interviennent. Là, mon sang ne fit qu'un tour dans ma tête et je pris grand soin de reculer de la porte, laissant la jeune femme vue précédemment sortir gracieusement de la salle. Sa robe pourpre se dessinait parfaitement avec toutes les courbes de son corps exquis. Ses deux étoiles illuminaient mon regard, elle était magnifique.

Je m'empressais de vite lui tendre le bras, l'inviter à descendre les escaliers, oubliant même la tache que l'on m'avait acquittée. Les gardes eux, de leurs cotés, restaient le dos collés au mur, visionnant avec dextérité les personnes qui sortaient. Il n'y avait pas que des femmes, mais aussi une espèce de... galopin assez bizarre, avouons le.

Seulement... le hic était que la mégère était là, sur les talons de la belle à lui dicter comment se conduire et comment réagir. Une femme, ça? vous m'en direz tant... patiemment, j'attendais que le cortège vienne vers les escaliers, et là, j'en profiterais pour... rhaaa! encore la vieille qui me veux quelque chose.. que de sermons, là je vins devant elle, sans l'écouter à crier et à bouger dans tout les sens, la patience n'était pas mon point fort... et directement, je vint promptement offrir mon bras à la demoiselle, sans qu'il ne puise vaciller ni même vibrer aux sons grotesque que poussait la servante.

" Thörhn Barnes, enchanté de vous connaître my lady. SI vous le voulez, je vous escorterais jusqu'où bon vous semble."

enfin, pour faire taire la harpie en délire, je retournais mon regard félin, aussi sombre qu'une nuit malfaisante à Ombra. Je la soumis à mon regard un instant, enleva mon gant blanc de ma main gauche et lui posa sur l'épaule:

" n'ayez craintes, cette demoiselle est accompagnée par un des meilleurs gardes de cette cité. "

et par ces mots, j'activais mon pouvoir de destruction, aspirant l'énergie de la dame, la voyant blanchir légèrement petit à petit, ces mots devinrent incompréhensible et finalement, elle tomba dans les pommes aussi vite que cela.

" gardes! cette dame est à bout, raccompagnez là dans sa suite!"

ceci dit, les deux gardes précédent s'accroupirent prêt d'elle et l'emmenèrent. J'esquissais un sourire sain, au moins il ne lui arrivera pas de problèmes. Je retournais mes deux yeux océans vers ceux de Seréna, lui offrant un regard apaisant, charmeur et calme, comme si j'avais le monopole de la situation.

" eh bien, vous n'avez toujours pas dicté votre destination. Ou puis je vous mener?

Il était inutile de faire une allusion malsaine et obscur de ma part, les choses devaient se passer dans l'ordre et le plus facilement possible. Comme tout prédateur, vaut mieux faire le tour du buisson avant de sauter sur sa proie. J'entamais donc ce buisson et tout aussi patient qu'un tigre, je me laissait aller au devant de cette femme aux senteurs exquis dont la grâce me subjuguait à chaque pas. Notre destination finale à tous les deux, semble t-il était le bal. Mais si elle avait voulue de diriger vers les balcons, jardins ou autres, je l'aurait amenée sans discutions.

Arrivé au fond de la salle, alors que tout le monde semblait scandalisé, je cherchais un indice d'ou la jeune fille pouvait bien être. Mon odorat ne pouvait pas la sentir, il y avait bien trop d'odeur forte d'eau de toilettes pour sentir la fraîche rose musquée. Mes hommes aussi étaient à l'affut, tel des chiens sur les talons du chasseur, prêt à attaquer au moindres mouvements. Tant qu'ils passaient inaperçus, c'était le principale, de mon coté, je levais la tête bien haute, à vrai dire, un mètre cinquante ne peut pas disparaître ainsi. Avec un grondement sourd, j'esquivais une femme qui désirait savoir ou se situait la salle de repos. Je déclinais sa proposition, la porte du jardin était ouverte et méritait qu'on la pénètre. Aussi, je ne me faisais pas prié, je fis signe à un de mes hommes de venir, histoire de ne pas faire tache au moment de sortir dehors, et surtout, de ne pas éveillé la curiosité chez les Luciniens.

« dans les jardins se terre souvent l'oiseau rare, quelque part dans les buissons. Trouve la moi et amène moi sa tête! »

« oui mon générale! »

et aussi sec, il marchait vers le jardin, rapidement, cimeterre dans la main, donnant de grands coups dans les buissons, faisant sortir des lapins de temps à autre. J'avançais lentement, comme un prédateur, repérant la moindre feuille qui ne saurait pas à sa place... je me penchais, une rose rouge fraîche perlait sur le sol. Avec un mauvais rictus, babines retroussés, je levais ma rapière de son logement, la mise en garde dans ma main et la planta dans la rose pour l'amener devant mes yeux, la saisir, le sentir délicatement. C'était bien une des roses faisant partie de sa coiffe, elle perlait encore d'un peu d'eau. Serena avait du passer par ici...il n'y a pas plus d'une minute. Je m'approchais du but, très proche... je remettais mon visage normalement, sans doute y aurait il un peu d'action finalement ce soir...

« Bonsoir monsieur! »

« bonsoir » fis-je avec une mine ravissante.

Il y avait des personnes dans cette partie du château, dommage pour eux, ils ne fallait pas qu'ils se mettent sur mon chemin. Aussi, je regardais derrière moi, mon garde était bien loin, aucunes vues possible sur lui. Tant pis. La rose au bout de ma rapière en argent, j'avançais dans l'allée, lentement et discrètement, au moins, s'il y avait du monde, ils se manifesteraient... bingo!

Mon fer vint croiser celui du galopin, il était bien plus petit et insignifiant que ce à quoi je m'attendais comme garde, il débita deux trois mots comme quoi j'allais certainement périr si je ne m'approchais que trop prêt de la femme... le discours habituel. Avec ma main gauche, toujours sans son gant de puis le début de la rencontre, je vins mettre mes doigts à ma bouche et siffler aussi sec. Derrière ma main un sourire édenté se présenta, drôle de situation quand même.

« eh bien, vous voilà maintenant au service des Luciniens... quelles longues et lentes agonies vous attend? Sans doute les même que celles de votre maîtresse dont j'aurais l'extrême jouissance de profiter! »

Sans attendre même la fin de ma phrase, je vins faire une parade riposte sur mon valeureux adversaire ajouté d'un tourbillon, lui attrapant le bras le montant vers le haut brusquement, de quoi le surprendre, avant de le jetter au loin, là ou mes gardes venaient d'arriver. ET avant que ce dernier ne s'échappe, mes gardes s'emparèrent de lui dans des rires rauques, puissants et démoniaque. DE mon coté, je me foutais totalement de son sort et même de ce que mes gardes avaient l'intention de faire.

« bon, faites vous plaisir, tant que sa majesté peux le juger, appropriez vous le reste. »

Avec un sourire presque espiègle, j'avançais vers la petite statue en forme de chat, le moment n'était pas approprié pour entendre des jurons, sans doute étais-je trop sur de moi, cependant, tous mes sens étaient en alertes, je recevais le moindres informations naturels, aussi, en attendant que tout ce brouhaha finissent, je caressais la statue du chat. Encore une partie de moi que je revisitais inconsciemment...

« Serena... mon serviteur n'est plus, dévoiles ton joli minois que je puisse vite en finir... »

je lâchais le chat d'argent et allais vers la haie de droite, personne, cependant, j'étais toujours à l'affut du moindre mouvement. Mes sens étaient à leurs paroxysmes, concentré sur mon seul objectif... rien à gauche, en revenant tranquillement vers mes pas, en prenant la gauche, je vis une autre rose perlée au sol. Là, je la ramassait avec ma main, elle était encore plus fraîche que l'autre, la mettant sous mon nez, je humais les délicates senteurs de celle-ci.

« Serena... ton odeur, je la sens, ne dévoiles pas ton joli minois, car je sais que tu es prêts de moi... »

avec un sourire canin, je rejetais la rose sur la haie, les roses étaient mes fleurs préférés, je ne pouvais pas louper leurs senteurs ni leurs odeurs...j'attendais là, comme un gentleman, je savais ou elle était, mais je me daignais de bouger, une chose me heurtais... quelqu'un ou quel qu'une arrivait précipitamment. Je prenais la même mine que d'habitude, n'éveillant ainsi aucuns soupçons à l'intru. De toute manière, la femme était là, si elle bougeait, je n'avais qu'à lancer ma rapière sur elle et s'en serait sans doute finit d'elle...

la nuit allait sans doute être longue me disais-je, il faisait lourd et la chasse était pour les moins... divertissantes. Un bruit attirait mon attention et avec un rictus méprisant, d'un revers de lame, j'abattais la chose qui avait fondu sur moi en un mouvement. Clairement la chose était noire, un oiseau de mauvais augure aussi grand que mon buste, cependant, il n'était pas seul, ses copains, eux aussi arrivaient. Les pas entendus étaient ceux de mes gardes. Leurs yeux étaient éclaboussés de sang, leurs bras déchirés par entailles et coupures larges. Avec mauvaise foi, j'écrasais la bête encore frémissante sous mon pied, l'égorgeant radicalement.

« très bien, jouons au chat et à la souris si tu le souhaites! »

avec mes réflexes de félins, j'accourais vers mon premier garde, le poussais à terre et un essaim de corbeau venait, sans résister à une furieuse envie de les écorcher vifs, je bondissais en l'air et en l'espace de deux mouvements circulaires, leurs ailes furent coupés. Cinq de moins. Les autres venaient en plus nombreux cette fois, mais j'étais impassible. Cette méthode dite de diversion fonctionnait, j'aimais courir et sauter après ces oiseaux, les égorger, couper leurs ailes délicates et entendre leurs croassements de frayeurs.

Mes gardes étaient devenus aveugles, à terre, ils gémissaient, et ces bruits pouvaient nuire à ma réussite. Aussi, des pas précipités vinrent dans ma direction, je n'eu pas le choix, mon instinct de Cormyr m'avais pris au sens primitif, trop occupé par ces oiseaux sans doute... j'esquivais un saut magistrale et me lançais vers les trois deniers piafs qui avaient eu la folie de rester ici au lieu de fui avec la nuée. Les trois furent empalés avec une précision diabolique au bout de ma lame.

En atterrissant su le sol, je me pris les pattes et m'écroulais su le sol, quelque chose me piquait sévèrement dans ma jambe. J'écarquillais les yeux, une dague glacée s'étaient enfoncé là, sans m'avertir de son passage ni même me saluer.
Au moment d'attraper la chose, d'autres dagues venaient se figer sur et autours de moi. J'abattais une à une les maudits poignards à l'aide de ma rapière, ma vision féline me prodiguait une décélération certaine lorsqu'ils me passaient sous le nez. Avec un grognement lupin d'agacement, j'entre-vis la jeune fille lancer les choses.

« très bien, maintenant que tu n'es plus cachée, on va enfin pouvoir passer aux choses sérieuses viens voir papy Thörny »

Mon regard devenait dorée, prenant peu à peu l'aspect de celui de mon Cormyr, il se figeait dans celui de la jeune fille. Ma pulsion animale m'ordonnait de la chopper, la réduire en charpie, la morde jusqu'aux os, les broyer même, faire de sa peau un drapeau de soie rouge aux odeurs âcres et sucrées. Toujours en soumettant mon regard au sien, j'empoignais la glace et l'enlevait de ma jambe. La gloire d'être une espèce à part entière du Cormy est d'être invulnérable à toutes les armes exceptés celles en or. Je ne pouvais donc pas mourir avec ce genre d'arme. Je pouvais devenir complètement fou sous l'effet de la douleur mais ne jamais mourir.

Je me levais simplement avec toute la classe dont j'étais capable, le dos droit, épaules en arrières et menton levé. Ma rapière vint se mettre garde toute seule devant ma poitrine pour ensuite faire un geste droit et sec vers l'arrière. De coutume, faire un salut avant le début d'un combat affirmait le respect pour les deux combattants... Si j'avais eu du respect pour cette femme, l'aurais-je reluqué de la tête aux pieds? Aurais-je eu des pensés sadiques et sexuelles avec elle? Comme tout bon Umbrien, j'aimais avoir de bons combats durs et glorifiants, écumer d'excitation à la vue d'une épée et suer de frayeur au moment ou celle ci s'approchait de mon buste.

Après avoir essuyer de nouveau quelques dagues, je pris positions su mes pieds et me lançais vers elle, rapière bien en main, crocs dénudés, griffes en avant pour arriver pile sur elle, lui entrant la rapière... dans le vide, j'avais mal calculé la trajectoire, j'avais effrolé son cou. Misère, ou j'étais donc partit encore? Toujours étais-ce qu'avec arrogance, je la prit au cou, la leva et la jeta devant moi. Cinq mètres de vol plané; Cinq mètres ou tout pouvait se dérouler... j'avais comme un frisson étrange, mes poils se levèrent, étrangement, un mal être apparut.

« Et Merde! »

Des orages planaient au dessus de nous et des éclairs frappaient de partout, laissant perplexe notre petit Cormyr. Le tonnerre grondait comme jamais, je connaissait bien les éléments pour en juger leurs conséquences... aussi, si ce que je croyais allait se passer, j'avais intérêt à vite réagir... et dans le coin doré de mon iris glacé je vis une foudre éclater.

La pluie faisait place à d'affreux grêlons qui déchiraient la peau... mon bras en fit les frais, mais la douleur n'accompagnait pas la blessure, j'étais trop occupé à observer la jeune femme en face de moi pour me plaindre ou m'occuper des choses superficiels. Son regard pénétrait mon corps et même mon âme pour faire ressurgir mes sentiments les plus refoulés, la peine et la douceur. En l'espace d'un instant, je sentis une grande dépression m'envahir, ne valait il pas mieux laisser tous cela à leur place? j'étais l'intrus de ce monde, le temps me manquait et pour la première fois, je me devais d'abandonner une traque... l'odeur de la fleur noire, de l'Orchidée frappait soudainement le mur de ma sensibilité, renfermant mon monstre dans ma poitrine.

Je relevais un peu la tête, même si j'allais certainement mordre la poussière avec tous ces gardes qui arrivaient, la situation n'était pas aussi désespérée que je ne le pensais. La rapière bien en main, mes yeux d'un bleu intense renvoyaient l'expression de la tendresse qui m'habitais. Ce brusque changement d'émotion était du à cette senteur... ce parfum enivrant qui m'était hostile.

" Le courage est comme l'herbe face au mistral, il adopte les courbes de l'ennui et ne se plie jamais face à la souffrance de sa force. Je suis fasciné par autant d'audace et de courage de ta part. Tu n'as pas mérité pareil châtiment venant de mon bras."

Avec méfiance, je pris tout de même la position d'escrimeur initiale, la pointe de l'épée proche de mon visage, défiant bien au delà de la silhouette de la jeune femme les gardes postés derrière le buisson, arbalètes dirigés vers mon buste. Non sans peine, je sentais d'autres personnes arriver par derrière... nous étions comme encerclés, encore une fois, je me sentais dans l'obligation de rompre avec mes principes. J'entrepris d'adresser un haussement de sourcil à Séréna suivis d'un sourire moqueur.

" Je respecterais votre choix, même si votre chair doit reposer en cet endroit par une malencontreuse flèche, je le laisserais. "

Une flèche vint siffler derrière mon dos et sans accrocs, dans un geste fluide et net, je vint couper le vol de l'instrument de sa trajectoire. Avec insolence, je changeais mon regard de coté, visant la haie à ma droite, d'où émanait la flèche.

" vous allez vous faire mal, lâchez cela mon garçon... * se retourne vers Serena* Je vous oublie l'espace d'un temps afin que votre quête soit bien mieux avancée. Ne rôder pas aux alentours de Tenamas cependant si vous ne voulez pas me revoir."

Et sans hésiter une seconde, je couru vers la demoiselle... non sans voler au-dessus d'elle, les jambes alertes et le souffle court pour atterrir bien au devant des gardes abasourdis, encaisser leurs coups les uns après les autres, leurs embrocher le coeur avec ma rapière pour au finale, dans un geste tout aussi rapide, m'abaisser, figer ma rapière au sol et saisir deux arbalètes.

Je les chargeaient vite et jeta un coups d'oeil... bien, il fallait viser court et précis pour ne pas toucher la demoiselle... d'un geste, je me levais et déclenchais la première détente, jeta l'arbalète, levait la seconde et tirait pour reprendre la rapière et aller derrière la haie la plus proche...
deux de moins, ce n'était pas parfait, néanmoins je m'en contenterais! entendant du bruit derrière moi, avec un réflexe de chat, je levais vite ma rapière, mais trop tard, une masse d'arme me percuta de plein fouet, me faisant voler dans un autre buisson à dix mètres. C'était le moment idéale pour s'enfuir... jusqu'à ce que j'aperçoive mon sang turquoise traverser ma chemise au niveau de mon flan.

La douleur me gênait terriblement, chacun de mes mouvements allaient être courts, faibles et épuisants, je me devais de faire attention à cela d'autant plus que mes adversaires faisaient bien plus de deux mètres de hauts. La main sur mes cotes, je ne défaisais toujours pas mon sourire, il était comme crispé à mes lèvres tremblantes, ma rapière aussi tremblait non pas de rage comme j'aurais très bien pu l'être, mais de terreur, jamais je ne pourrais battre un ennemi aussi balèze.

"-peut être aurais-je du faire plus attention à mes arrières..."

dalleurs, le Tomeho revenait vers moi, l'arme levée, ne me laissant que très peu de temps pour riposter. J'eus tout juste le temps de parer le coups avec ma rapière mais les forces ma lâchèrent bien vite et mon Cormyr ne réagissait plus, sans doute était il sonné après tout, il l'avait cherché.
Mon épée fut vite déplacée vers l'arrière et l'arme du gardien de Lucina m'arracha une seconde fois ma chaire au niveau de l'épaule droite. Aucuns problèmes, mon épée était à gauche, cependant sous l'effet de la douleur encore plus persistante, mes crocs se serrèrent laissant une image peu crédible d'un combattant valeureux.

Avec mépris je me remettais en garde, le dos droit, le menton relevé, les mains jointes sur ma garde dans l'espoir de peut être déstabiliser mon ennemi et ainsi, profiter d'une attaque en flèche pour me créer une brèche et m'enfuir... grâce au mur devant lequel le Tomeho était.

" par les six sens sacrés de ma race bénite, laisse moi passer ou je jure, par la grande Déesse Amaterasu que je ne ferais qu'une tranchée de toi! "

La chose n'obtempérait point et ce fut avec un grand vacarme qu'il se jeta démesurément dans le vide. L'espace d'un temps, on aurait pu croire qu'un homme se volatilisait tant sa rapidité fut phénoménale. J'avais dans un élan furieux, eu le temps d'arracher le bras gauche, porteur de bouclier grâce à ma rapière. Lui avais réussis dans un mouvement précis et vif à m'enlever la chemise tachée. J'arrivais de l'autre coté de la créature gardienne en courant doucement, puis m'arrêtais pour être sur tout de même, de n'avoir loupé ma cible car j'avais vraiment besoin de me rassurer sur mes capacités. J'avais tout de même été blessé à deux fois et je doutais d'avoir touché mon adversaire pusique ce dernier c'étais emparé de mes biens et, je me retrouvais torse-nu devant le mur, c'est à dire sans défenses corporel.

Un bruit sourd se fit entendre, comme si une branche de bois lourde tombait … en fin de compte, j'avais réussis à passer par la force et avant que la chose ne fasse demi-tour, je lançais un long et langoureux regard bleuté à la demoiselle comme pour la saluer avant de continuer ma course, de prendre appuis sur le mur et de sauter de l'autre coté.
Je me rattrapais de l'autre coté avec les deux jambes toujours avec un réflexe de félin avant de me retourner une dernière fois... quelque chose d'étrange me saisissais aux tripes...

" je n'oublierais pas ce regard, ce combat, cette chance de t'avoir connu belle Séréna. "

Les bruits des gardes et chevaliers arrivèrent rapidement, mais avec tous le bon sens que j'avais, au lieu de courir et me faire prendre comme un poulet rôtit, je montais dans le premier arbre, me hissant sur une branche j'attendais patiement, la main sur les cotes.
Le premier chevalier, je sautais dessus non sans mal, lui rentrant la rapière dans la tête, le faisant tomber de sa monture. Enfin, dans un dernier geste, je courus jusqu'à son cheval, qui s'était arrêté à quelques mètres de là et sauta au dessus en prenant appuis sur sa croupe et fuyais ce lieu mystérieux dans un galop foudroyant.