A l'assaut de l'île aux pirates [Terminé]

Les trois compagnons se trouvaient en mauvaise posture. Une telle méfiance de la part des pirates n'était pas attendue. N'était-il pas des brutes à moitié mortes, pillant tout sur leur passage ? Au contraire de ce a quoi il s'attendait, ceux-ci se révélaient particulièrement futés et observateur, ayant du premier coup d'oeil remarqué qu'ils ne faisaient pas partie de l'équipage. Ils n'auraient pas du passer par la passerelle principale, car ils étaient seuls devant les vigiles, ne pouvant se cacher dans la foule piratesque afin de passer inaperçu. Et, comble de malchance le capitaine lui-même allait venir vérifier l'identité des trois fantômes. Jamais ils ne pourraient entrer ! Et comme la fiole se vidait petit à petit, ils n'auraient certainement pas de seconde chance...
Cependant, Saladin révéla alors un fait absolument incroyable : il avait déjà eu à faire au capitaine de ce navire maudit ! Cette information cruciale pouvait être très ambivalente : S'il reconnaissait Saladin en ennemi, jamais il ne les laisserait entrer, et les pirates au contraire les taillerait en pièce sur le champ. Mais si, par bonheur, le capitaine avait quelque affinité avec ce guerrier peut commode, il y avait une chance de s'en sortir. La nuit était sombre, et une brume argenté brillait au dessus des vagues, sous le sombre éclat de la lune. Quelques oiseaux de mers volaient bas, annonçant quelque tempête à venir. Dans le lointain déjà crépitaient la foudre et le tonnerre, messager lumineux de la colère céleste. Sigvahad eut un frisson. Bien que l'un des pirates se soit éclipsé afin de rejoindre le capitaine, les deux autres matelots présents semblaient comme tirés d'un livre de conte d'où l'ogre se serait échappé. Énorme, massif, il remuait sa machoire avec un bruit de craquement affreux. Ses yeux bicolores étaient partagés, à l'exemple de leur couleur, entre le sadisme et la méfiance. Du fond de son coeur transparent, Sigvahad était soulagé que le type ait un oeil jaune, sans quoi l'oeil rouge les aurait déchiqueté en un clin d'oeil juste pour le plaisir.
Quelques minutes s'écoulèrent et le capitaine arriva, sombre et terrible sous son tricorne de cuir noir, encore plus opaque que la nuit elle-même. Il les regarda tour à tour de son oeil de capitaine spectre. Il semblait soucieux et avait hâte de finir cette affaire d'enrôlement inopportune. Sigvahad qui se tenait sur le côté de la passerelle, entrevit dans un angle mort pour le reste des personnes sur la passerelle, une silhouette noire de jais qui restait en retrait du capitaine. Cette ombre, il le reconnut immédiatement, n'était pas un spectre. Qui donc avait pu oser monter sur le plus terrifiant navire du monde sans se cacher le moins du monde ? Le capitaine devait surement parler à cette ombre avant d'être dérangé. Après avoir vaguement dévisagé Niamor et Sigvahad, il observa Saladin. Alors son visage changea d'expression soudainement. Il avait le visage de quelqu'un qui vient de trouver une solution à un problème épineux. Il murmura d'une voix caverneuse :

- Saladin... Tu te remontres sur mon navire après tout ce temps hein ... Tu viens le couler encore une fois ?

Puis il éclata d'un rire tonitruant. Mais à peine avait-il terminé de s'esclaffer qu'il reposa un regard sombre sur les trois compagnons :

- Est-ce une illusion de mon esprit spectral, où bien es-tu finalement décédé ? Ah cela me ferait bien plaisr, hein mon gaillard ?, puis reprenant un air sérieux, J'allais vous jeter à la mer comme les loques que vous êtes, mais j'ai un autre plan... J'ai des soucis, vois-tu et bien que je ne connaisse pas la raison de ta venue ici, tu pourrais m'être utile, Suis-moi à présent !

L'autre aquiessa en silence. Les deux matelots le laissèrent passer rapidement derrière leur capitaine... Celui-ci n'avait d'ailleur pas adressé une seule parole à Niamor et Sigvahad, et ceux-ci crurent d'abord qu'il ne les avait même pas remarqué et déjà oublié. Mais soudain il dit d'une voix forte :

-prenez ces deux guignols et trouvez leur du boulot. Et que ça saute !

Aussitôt dit, aussitôt fait chaque matelot prit l'un des compagnons par le bras et ils se retrouvèrent ainsi tous séparés. Néanmoins, dans leur empressement, les colosses avaient négligé l'entrée du navire, accessible à n'importe qui à ce moment. Sigvahad ne voyait plus l'ombre qu'il avait observé sur la passerelle d'entrée.
Le colosse qui tenait Sigvahad l'amena à ce qui semblait être des cuisines. Un pirate terrible, auquel manquait un oeil et une main préparait, semblait-il, l'infâme brouet qu'allait déguster l'équipage. Le cuisine était une petite pièce sale et obscure, où pendaient toutes sortes d'ustensiles étonnants. Un four magique flambait en permanence, seule source de chaleur du navire. Le vigile claqua la porte derrière lui et laissa Sigvahad seul avec le maitre de cette cuisine du diable. Celui-ci ne fit guère attention à lui pendant quelques minutes. Après quelques secondes, il bougea sa tête vers l'homme masqué et prononça d'une voix rauque, comme sortit des tréfonds des enfers :

-je m'appelle Long Rolland Silver. Je suis le cuisinier sur ce rafiot maudit depuis 30 générations.
Un éclair lumineux suivit immediatement d'un coup de tonnerre illumina la cuisine et la face terrifiante du pirate.

- J'ignore pourquoi on t'a amené à moi, mais j'avais justement besoin d'une aide ces temps-ci, puis il sourit, prépare toi à souffrir.

Sigvahad fut emporté par un frisson d'effroi. Il était enfin parvenu à entrer sur ce foutu navire, mais la partie était loin d'être terminé. La fiole de vie gouttait peu à peu dans sa poche... Qu'allait-il advenir ?

Une chaine pendait de la coque du bateau jusqu'au fond de la mer, certainement une ancre, cela dit, Niamor trouvait ça bizarre d'avoir à attacher un bateau fantôme, peut-être qu'en fin de compte ils pouvaient ressentir le vent et la douleur. Laissant cette pensée philosophique de côté, il se contenta de suivre les deux compagnons; en haut de la passerelle se trouvait deux fantômes, certainement de garde à ce moment-là.

Décidant pour une fois de fermer sa bouche, il laissa les autres parler en se demandant ou ça allait mener, écoutant la conversation totalement effrayé d'avoir à faire à des fantômes, il faillit partir en courant lorsqu'il réalisa qu'ils étaient embauchés sur le bateau pirate. Sa bouche s'ouvrit de stupeur quand il réalisa dans quel pétrin il était. Il essaya d'attirer le regard des deux autres sans succès tandis que les matelots allèrent chercher le capitaine.

*Ils connaissent le capitaine?*
*Et alors?!!! C'est un pirate! On peut pas leur faire confiance!*

En effet, quand il vit l'énorme matelot il était sur et certain qu'ils allaient tous mourir. Se faisant tout petit, il remarqua que le capitaine avait besoin d'aide, qu'il les acceptaient sur son bateau.

*Ta vu? Il nous fera pas mal*
*Foutaises*

Niamor se prépara à avancer lorsque un autre fantôme le prit par le bras l'entraînent loin de ces compagnons, l'homme en manteau lança un regard meurtrier à Saladin tout en râlant envers l'homme à ses côtés.

-Mais, je veux pas y aller.
-Tu tes enrôlé oui ou non?
-Bin oui ..mais..
-Alors tais toi!

*...*
*Jvais te faire mourir une deuxième fois espèce d'ectoplasme ambulant!!!*

Il se laissa mener vers le centre du bateau ou se trouvait le mat. Il avait pour mission de monter en haut pour guider le bateau en pleine mer. Il accepta de monter tout en réfléchissant à un moyen de partir pour rejoindre les autres. Arrivé en haut du mat, il entendit crier le matelot d'en bas, il devait les guider.

-Ok, je peux faire ça....A BABORD! cria t-il

Le navire tourna vers la droite, droit sur les rochers

-NON NON, L'AUTRE BABORD!!

Le fantôme d'en bas se tapa le front avant de rectifier la trajectiore; Niamor s'ennuyait déjà et observait les moindres mouvements sur le pont du bateau, un son, un signal, c'est tout ce qu'il attendait pour passer à l'action.

*Tu vas rire, mais je sais plus pourquoi on est là..*
*T'es con ou quoi? On est la pour....euh......Arrete de poser des questions débiles ok?!*

Rp clôturé pour non réponse

Les xps ont été attribués