.:'APOCALYPSE':. [Pv Pierrot]

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Une Église. C’est ça. Une église. Ou un temple à la limite. Quoique…Les temple étaient généralement plus larges que haut. Or ici toute l’architecture était axée sur la hauteur. Une sorte de gigantesque église gothique parfaitement lisse, sans sculpture et gargouilles. Impossible d’en estimer la hauteur. Des tourelles à n’en plus finir, des murailles et de post d’observation à perte de vues. Valiane tenta bien de compter le nombre de fenêtre mais ce perdit rapidement dans ses nombres. Le plus saisissant était probablement la couleur resplendissante de la roche parfaitement blanche. Pourtant les lieux étaient clairement à l’abandon, aucun doute là-dessus. Le silence glacé des Monts Lunaris n’était que plus sinistre face ses dizaines de tours qui défiaient les affres du temps Pas une plante, pas un lichen ne venait briser la blancheur immaculée de sa façade. On eut dit qu’elle était immortalisée dans un autre temps, comme si ce dernier n’avait aucune emprise sur elle. Magie ? Sans doute.

Avec un haussement d’épaule Valiane s’approcha à pas lent de l’entrée principale. Des douves entouraient le bâtiment, comme pour le protéger d’un ennemi extérieur éventuel. En traversant le pont levis abaissé, la demoiselle frissonna…Quelque chose clochait…Était-ce la vue des kilomètres de fil barbelé qui semblait au contraire, retenir un ennemi de l’intérieur ? Ou cette odeur de mort ? De folie peut-être ? La vie elle-même semblait avoir quitté les lieux, laissant les choses dans un abandon inquiétant. La herse était immense, la plus grande que la demoiselle n’ai jamais vu. Elle était rouillée et semblait calé à un peu moins d’un mètre cinquante. Les murs étaient plus épais que la plus belles de la forteresse connue à ce jour. Elle se glissa sous la herse et se retrouva dans une petite cours largement éclairé. Des piliers s’alignaient de chaque coté, seule preuve d’un minimum d’esthétique. Aucune fontaine, aucun arbre, aucun oiseau. Rien. Nada. Que dal. Le long des murs se trouvait à intervalle régulier des portes, fermées à clé ou non. Valiane commença alors ses recherches, à la découverte du moindre indice qui l’informerait sur le passé de ce lieu. Rapidement, elle trouva de nombreuses douches à l’abandon, des chambres individuelles munies d’un lit miteux et d’une table. Autre détail curieux, la grande majorité des pièces et couloirs était tapissé d’un carrelage aussi blanc et impeccable que les murs. De temps à autre elle tombait sur un escalier qui s’enfonçait dangereusement dans les ténèbres du sous-sol. Les courants d’air qui en venait empestaient la mort et la putréfaction.

Une bonne heure passa sans qu’elle ne trouve rien d’intéressant. Elle avait même trouvé les cuisines. Mais tout était vide, comme partout. Il y avait bien quelques casseroles éparpillée au sol, une ou deux boîtes de conserves non entamé…Bref, rien de très instructif. Au cours e ses recherches elle ne comptait plus le nombre d’escaliers descendant qu’elle avait trouvé. Mais aucun ne montait. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, il devait y avoir moyen de grimper dans les étages supérieurs.

Récapitulons…Un bâtiment gigantesque fortifié pour se protéger autant de l’extérieur que de l’intérieur. Des chambres individuelles toutes identiques, une cuisine, des salles de gardes,…Une prison ? Peut-être, les chambres seraient celle du personnel et les cellules se trouveraient aux niveaux inférieurs. Et les étages supérieurs alors ? Et puis non, une prison avait beau être un lieu malsain, elle ne dégageait pas autant de…de…c’était angoissant, fascinant, effrayant, frigorifiant et hypnotisant à la fois. Il régnait dans l’air une douce folie que Valiane ne parvenait à définir. Et le plus étrange, de loin, était se silence omniprésent.

Un nouveau frisson lui grimpa le long de l’échine, alors qu’elle lavait les lieux vers le ciel. Le soleil brillait avec magnificence. Il était probablement pas loin de midi.

Pierre était de retour.
L'esprit déchu ferma les yeux, leva les bras au ciel et sentit l'air frais souffler autur de lui, sa signature divine rayonnait sans aucun doute sur le "radar" des esprits qui n'allait pas tarder a envoyer leurs larbin a ses trousses, peu importe, aucun d'entre eux ne pourrait rien. Il devait avant tout desceller cette part divine qui lui faisait tant défaut. Il devait retrouver tout son pouvoir et aller déloger les esprits qui osaient le défier avec leur "création". Ces deux idiots sauvaient tout le monde et ne faisait aucune sélection, seul les plus forts survivaient, c'était pourtant connu. L'univers qu'ils avaient tout les deux façonnés était plein de sang et de barbarie, un monde parfait pour y élever les futurs chevaliers de l'apocalypse qui viendrait dévaster ce pitoyable univers.
Il était apparu dans une cour déserte, a vrai dire le portail avait été ouvert au hasard et il ne savait pas à quoi s'attendre, mais ce silence était pour le moins décourageant, il aurait espéré un accueil... plus mouvementé. Il avisa les environs, entièrement blanc, ça attaquait les yeux. Pierre maudit l'imprécision des voyages par portails et se promit de se payer une carte des trois mondes au plus tôt, ou plutôt de se la procurer par la force. Il ferma les yeux de nouveau et détecta une présence puissante, elle irradiait comme une torche dans les ténèbres, une telle puissance, c'était si rare, une simple mortelle capable de cela valait la peine d'être recruté, elle pourrait mener ses soldats à la bataille. Il devait la trouver, deux ailes apparurent dans son dos et il avança vers les couloirs, autant revêtir une forme divin si il voulait être crédible. Il ne mit pas longtemps à la trouver, son aura rayonnait et sa puissance aurait put éclipser celle de Pierre. Mais on ne luttait pas face à un dieu et son aura submergea peu à peu celle de l'inconnue. Les pas de Pierre résonnèrent dans le couloir alors qu'il approchait de la femme aux cheveux noirs. Elle était si puissante, mais valait-elle vraiment ce qu'elle dégageait.

-Tiens! Une âme aventureuse. Une femme de surcroit. Qui êtes vous?

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Valiane aurait hurlé bien avant d’entendre les pas de l’étranger dans son dos. Elle n’avait jamais eut aucun don pour voir l’aura des habitants d’Harmonia. Mais s’il y avait bien une chose qu’elle ressentait, c’était les ténèbres et le chaos. C’était comme un aiment pour elle, quelque chose qui la fascinait et qui l’effrayait en même temps. Un lien direct avec ses ancêtres, avec la raison même de son existence. Cette sensibilité si accrue lui permettait très souvent de débusquer les umbriens dans la masses sans la moindre hésitation. Une sorte de don qui bien souvent se transformait en malédiction.

Au début, Valiane avait seulement crut à un simple obscurien. Mais rapidement son aura envahit les lieux, posant une couche de ténèbres et de noirceur. C’était un obscurien puissant, aucun doute là-dessus. Très puissant même. Seul Anoth était parvenu à lui couper le souffle avec autant de force. Prise de court elle resta immobile à l’approche de l’étranger. Que faire ? Fuir ? Elle n’était que trop vulnérable face à ce genre d’adversaire. Mais son orgueil lui empêcha de partir, elle avait bien trop d’estime d’elle-même. Avec un calme olympien la demoiselle l’écouta prendre la parole dans son dos puis se redressa silencieusement. Elle tenta de prendre un air naturel et détaché, hors de question d’énerver cet étranger avant même de savoir à qui elle avait à faire. Il y avait néanmoins une chose certaine. Jamais, au grand jamais, elle n’avait rencontré un obscurien aussi puissant. Elle finit par se retourner, faisant face à l’inconnu.

La demoiselle était habillée longue robe noir brodée en fil d’argent, fendue plus haut que la convenance ne l’autorisait, dépourvue de manche, superposait une fine robe rouge foncé en soie. Ses mitaines assorties lui remontaient plus haut que le coude, alors que ses bottes solidement lacées lui arrivaient aux genoux. Une. Des bijoux en argent par dizaine : colliers, broches, perles, bracelet,… Le portrait se terminait par un foulard blanc attaché à la taille à laquelle était accroché une rose séchée. Valiane avait typiquement l’apparence d’une fille de goût et non dépourvue d’argent, mettant un point d’honneur à soigner son apparence sans jamais trop en faire. Ses yeux bleus azur se posèrent avec étonnement sur les ailes sombres de l’étranger. Elle omit cependant de faire le moindre commentaire, se contentant de saluer silencieusement la majesté des membres.

« Une fille…Tiens ! Un perspicace ! »

Elle ne put s’empêcher d’imprégner sa phrase d’ironie et d’amusement. Un léger sourire apparut sur ses lèvres alors qu’elle inspectait l’étranger de haut en bas. Rien de particulièrement frappant, si ce n’est cette assurance que possède tous les puissants, son aura étouffante et ses ailes aussi noires que la nuit. Qui était-ce ? Que faisait-il ici ? Elle n’en avait pas la moindre idée et se refusait de donner trop d’information avant d’en savoir plus sur lui.

« Je me nomme Valiane de Trehlnor. Et vous ? Je cherche à comprendre quel est ce lieux, avez-vous la moindre idée d’où nous sommes ? »

Malgré sa confiance apparente, elle ne pouvait s’empêcher de garder ses distantes, méfiante. Qui que soit cet homme, Il ne fallait certainement pas le prendre à la légère. L’image d’Anoth s’imposa encore une fois à elle. Elle l’écarta sans ménagement, sans chercher à comprendre.

Le doute, dans son regard il lisait le doute, l'appréhension, mais aussi le courage et la force, il lut son aura une seconde fois. Elle était donc très puissante, alors que certaines s'effaçaient, la sienne maintenait un périmètre fort respectable. Ses yeux azurs montrait sa fragilité comme elle montrait sa force, son accoutrement n'était nullement de ceux que portaient les voyageurs, elle semblait sortis d'une soirée mondaine. Mais il ne fallait pas s'y tromper, elle savait se battre, une musculature cachée par des courbes harmonieuses. Oui, son aura criait sa puissance, il le sentait maintenant qu'il était proche, une puissance physique mentale et magique hors-norme, elle n'était pas une simple mortelle, elle était le résultat d'une sélection parfaite. Le joyaux de l'humanité. La finalisation de la création humaine. Pierre la voyait déjà aux commandes de ses armées, elle défairait sans aucun problème les plus puissants champions de ses ennemis. Mais une personne aussi puissante serrait difficilement contrôlable.
Toutefois elle était si... fascinante, son aura étonnait Pierre qui voulait savoir la raison d'une telle puissance, si il avait une armée de personne comme elle, il pourrait enfin se venger. assouvir enfin ces pulsions sadiques qui l'animait, surtout envers celle qui l'avait défait grâce a ses fidèles.

-Melusyne...

Il avait chuchoté ce nom en proie à la rage, il la méprisait, elle et ses pitoyables fidèles, il les balaierait tous, brûlerait leur pitoyable civilisation et en effacerait toute trace. Il serra les poings. Puis il redevint calme, observant Valiane, elle serrait le général parfait.

-Mon nom est Pierre Chrisme. Je sait que nous sommes en un lieu qui disparaitra lorsque j'aurait enfin accompli ma vengeance. Lorsque j'aurait soumis vos pitoyables maîtres et qu'ils comprendront ce que j'ai vécu. J'aimerait vous proposer de vous joindre à la curée, mais bien sûr il faudrait que je sache de quoi vous êtes capable.

Les ailes noires de Larian se replièrent autour de lui tel une armure avant de disparaitre, ses vêtements... autrefois des habits noirs simples, étaient remplacés par un pantalon noir marqué sur les genoux par un signe de destruction et par une veste en cuir, l'esprit déchu était aussi armé de son épée démesurée. Qu'elle refuse ou pas, Valianne serrait soumise au "test".

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Yosh…Qu’est-ce quoiquec’estqueçaquedoncquiveut ? Cela résumait quelque peu la pensée de Valiane. Sous le coup elle perdit contenance en pencha la tête sur la côté, perturbée. Un Fou ? La puissance aurait-elle eut raison de sa conscience ? Pour un peu elle aurait incliné la tête sur la coté et bavé. Elle était où là ? C’était qui ce type ? Mille et une remarques cinglantes lui vinrent à l’esprit mais elle les ravala toutes, de peur qu’il ne s’en offusque. N’empêche…ce type était visiblement à un stade avancé de la démence. Maître ? Depuis quand avait-elle des maîtres ? Quant à son nom…cela lui disait vaguement quelque chose…Pas qu’elle l’avait déjà vu –un énergumène pareille elle s’en souviendrait-, plutôt quelqu’un qui lui en aurait parlé. Mais qui ? Et où ? À nouveau mystère. Quoiqu’il en soit l’heure n’était plus à la réflexion, il avait visiblement envie de la tester, c’était plus que certain. Son regard s’anima d’un brin de curiosité, rare était ceux qui voulait « la tester ». Généralement, c’était plutôt l’inverse.

Mais lorsqu’il changea d’apparence, optant pour des vêtements nettement plus engagé, le visage de Valiane blêmit l’espace d’une seconde. Elle ne connaissait que trop bien les symboles qui se dessinaient sur le bas du pantalon. Elle ignorait leur signification mais les avaient déjà vu à plusieurs reprises sur des gravures qu’Adès lui avait montrés. Seuls les plus grands démons osaient montrer avec ostentations ses signes. Ils devaient représenter quelque chose de terriblement noir et chaotique. Aucune hésitation là-dessus. Alors revenons à la question de départ. Qui est-ce ? Oser arborer de telles insignes ne relèvent pas des mortels. Alors quoi ? Ceci dit, la folie le poussait peut-être à ce genre d’extrémités. Avec ce genre d’individu rien n’était calculable ou prévisible.

*RECULE !*

Surprise, Valiane obtempéra sans poser de question. Si c’était Ad ès lui-même qui lui disait de reculer, aucune hésitation à avoir, on recule. Vivement Valiane s’écarta du chemin de l’étranger et grimpa souplement le long d’un mur pour atterrir sur un rebord large de vingt centimètres à moins de cinq mètres du sol.

*Que se passe-t-il?*
*Il est trop tard pour fuir. Tu as aiguisé sa curiosité. Je n’ai qu’un seul conseil à te donner : Défends ta vie !*
*Quoi ? Mais que…*
*Plus tard les questions !*

Interloquée, la demoiselle posa un regard lourd d’incompréhension sur l’étranger. Adès n’était pas tranquille. Ça, c’était certain. Or, il était extrêmement rare qu’il s’agite ainsi autant et ne parvienne à contenir ses inquiétudes. Et ça, c’était très mauvais. La première prérogative était d’en connaître un peu plus sur l’identité de Pierre, c’était essentiel. Ensuite…défendre sa vie, elle n’avait que ça à faire. Mais le combat ne pourrait-il décidément pas être évité ? Non. La réponse était évidente. Il avait déjà dégainé son arme aussi étrange que sa personne. Et la flamme qui animait ses yeux ne trompait pas, il avait soif de combat. À nouveau l’idée de fuir simplement le combat l’effleura. Adès lui avait cependant affirmé que c’était chose impossible. S’il le disait…

« Maître ? Je n’ai pas de « maître ». Votre programme me paraît particulièrement intéressant. Malheureusement j’ai déjà prit des obligations ailleurs et je crains de ne pouvoir consacré assez de temps à votre fabuleux projet. Veuillez m’en excusez. Sachez que je regrette sincèrement de ne pouvoir vous aider et de louper cette chance qui s’offre à moi. »

Surtout, ne pas le vexer. Restons calme, disponible et ouvert à la discutions. C’était un pitbull en liberté, éviter la moindre provocation. Mais pourquoi s’en prenait-il à elle ? Qu’avait-elle donc fait ? Rien ! À moins que ce ne soit sa puissance qu’il recherche. Beaucoup l’avait quêté, jusqu’ici personne ne l’avait obtenue.

« Mais dite-moi en plus sur vous, je suis de nature curieuse. C’est un vilain défaut qu’il faut me pardonner. De quelle vengeance parlez-vous ? Qui sont mes soi-disant « maîtres » ? »

Tact et diplomatie.

*Hum... bon je dois reconnaitre que j'y vais fort, mais un tel résultat dans la sélection naturelle est si rare. Ce n'était pas arrivé depuis... Killin. Pauvre Killin. Il m'aura bien servit même après ma défaite, un fanatique pour sûr.*

Pierre voulait ardemment se mesurer à elle. Elle était aussi belle que puissante, toutefois elle était... étrange, une autre aura se manifesta, l'aura était maléfique, pourtant personne n'était là. Pierre n'aimait pas les cachoteries mais il voulait tant... savoir. Elle mettait sa patience à rude épreuve mais il se devait de faire bonne figure. Se jeter comme ça sur elle serrait... inconvenant. Il planta son arme dans le sol et planta ses yeux attisé par la soif de combat sur Valianne. Faire cela allait lui demander du courage et de la concentration. Il savait que cette femme était celle qu'il lui fallait. Ses hommes mettrait les bouchées double pour l'égaler et attirer les faveurs de leur maître. L'esprit déchu pensa aux forges vomissant armes et armures, a ces milliers d'hommes qui se battaient constamment pour attirer le regard de leur seigneur, aucun ne l'égalait, cette amazone, cette femme incroyable. Tant de puissance dans un simple mortel, elle était un don. Mais cette autre présence le perturbait. Il aurait juré que Anoth avait une aura semblable mais son compère était occupé a ruminer pendant que Pierre passait à l'action. L'esprit déchu avança de quelque pas, une flamme dansant dans ses yeux.

-Vos maîtres sont les esprits créateurs, deux menteurs qui ont osés me retirer ma divinité et m'ont enfermés durant très longtemps, je me suis échappé et maintenant l'heure des comptes a sonné, mon monde cauchemardesque créé avec la mort n'a pas eut les effets escomptés et j'ai dut me rabattre sur ce qu'il me restait pour former une armée qui déferlera sur ces misérables monde, je trouverait alors les esprits et il se soumettront à moi, je leur ferait tout ce que mon esprit m'a indiqué durant tout ce temps enfermés... surtout à Melusyne... oui, surtout à elle, elle paiera plus que son compagnon... bien plus. Avant on m'appelait le grand destructeur, le chevalier de l'apocalypse, je représentait le jugement dernier et les puissants courbaient l'échine devant moi, des guerres ont éclatés sur mon ordre et... Ils ont tout gâchés, vous êtes la preuve que du bon grain peut ressortir de ce monde et je veux savoir ce que vous valez vraiment.

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Du bon grain…personne ne l’avait encore comparé à…du bon grain. Néanmoins malgré le discours tarabiscoté que le tint l’étranger, le franc tomba. Anoth ! Voilà qui était celui qui lui avait parlé d’un certain Pierre…son « collègue ». Quoique visiblement très différents de lui. Autant Anoth était calme, froid et vicieux autant celui-ci était chaud, vif et…profondément dérangé. Quoique. Grand destructeur…chevaliers de l’apocalypse…avec des noms pareil rien d’étonnant à ce qu’il paraisse une peu étrange voir…décalée. Ce mec était une pointure, aucun doute là-dessus. Adès maintenait une pression constante sur son esprit, lui signifiant de rester attentive et méfiante. Mais elle n’avait pas besoin de lui pour arriver à ses mêmes conclusions. Cauchemars…mort…autant de mot qui faisait redresser son échine sans même le vouloir. Il était rare de rencontrer des gens qui abordent ses sujets avec facilité. Il était encore plus rare d’en croiser qui tentaient de répandre ces idées. Il était rarissime d’en voir à l’œuvre. Et bien que Valiane en soit comblée, c’était maintenant chose faite !

Ainsi donc il voulait bel et bien se mesurer à elle…Mais pour qu’elle raison ? Il était maintenant clair que c’était sa puissance qu’il désirait posséder. Pour en faire quoi ? Pour construire sa fameuse armée ? Pour tester la valeur des habitants d’Harmonia ? Par pure folie ? Pour assouvir un sentiment de supériorité sur les mortels ? Quelle que soit sa motivation profonde, il était certain que Valiane était mal partie. C’était peu de le dire. Néanmoins il venait de lui accordait un répit, plantant son épée dans le sol. Il y avait donc moyen de le raisonner, l’espoir était permit. Ce n’était pas tout à fait un monstre sanguinaire avide de sang et de combat. Pas tout à fait. Puisant dans ce mince espoir, Valiane s’y plongea corps et âme. Le raisonner, c’était sa seule solution.

Elle se redressa sur son perchoir, sans pour autant en descendre. S’il l’attaquait brusquement, au moins aurait-elle le temps de réagir et d’agir. La demoiselle croisa le bras et lança un regard de défit à son protagoniste. Elle était parvenue à l’arrêter dans son élan, il fallait maintenant le maintenir en place.

*Que dois-je faire ?*
*Je suis dans l’impasse. Avise.*
*Bien.*

Adès dans l’impasse…il fallait l’entendre pour le croire. Savoir que son professeur est brusquement dépourvu d’inspiration et de conseil avisé avait le don de la tendre comme une corde à linge. Cela n’était jamais arrivé. Il avait toujours sut quoi faire, quoi dire, où et comment. Mais ici…impasse. Elle avait toujours eut quelqu’un sur qui s’appuyer, une consignes à suivre –éventuellement- ou un ordre. Mais ici…impasse. Le vide. Le néant. Surtout, rester calme. Si elle perdait son sang froid c’était l’hécatombe.

« Et si ceux que vous désirer enrôler ne veulent pas l’être ? S’il arrive qu’éventuellement, par le plus grand des hasards, je vous dise « non » ? Nous nous battons quand même ? Car sérieusement, j’en n’en verrai pas l’utilité. »

Son regard ne laissait transparaître aucun sentiment, aucune pensée. Il ne devait pas deviner à l’avance ces agissements, sinon ses maigres chances serait réduites en poussières.

Hum... cette présence. Elle était comme greffé à Valianne, ce n'était pas naturel. Pierre fronça les sourcils, c'était si proche de ce que dégageait Anoth, cet espèce de vicieux lui avait-il dérobé un des meilleurs partis de ce maudit monde. Que le vide l'engloutisse! Il ne pouvait donc pas se contenter de gens sournois il lui fallait des gens forts, il lui avait pourtant dt de ne pas marcher sur ses plates bandes. Ils auraient une discussion mais pour l'heure il fallait la persuader de le rejoindre. il n'avait pas vraiment d'idée, la reflection n'étant pas vraiment son fort. Il était le bras armé du duo et laissé les plans foireux a son compère, les abysses s'emparent de lui. Pierre repensa à son errance dans un rêve sans fin ou il souffrait mille morts. Ces maudits esprits créateurs l'avait laissé en proie à ses démons intérieurs, il avait revécu la mort de la femme de sa première vie revécu les humiliations qu'il avait reçu. Ses poings se serrèrent jusqu'à ce que ses phalanges blanchirent. La haine le consumait.

-En général je les laisse partir mais une personne aussi puissante que vous est dangereuse en liberté, je préfère ne pas la voir du mauvais côté, je pense que je vous supprimerait au lieu de vous tester, mais tout d'abord je déteste les cachoteries dont mon compère et si friand. Quel est donc cette autre "personne" en vous?

La pousser au combat, mettre ses nerfs à l'épreuve. Il devenait comme Anoth, ses yeux puissent-ils pourrir, et il n'aimait pas ça. Il préférait de loin un affrontement face à face. D'ou il sortirait normalement victorieux. Son arme se couvrit d'un liquide vert, du poison maison inventé par Pierre, redoutable. Mais il ne voulait pas se battre pour le moment, sa curiosité d'habitude muette se révélant face à cette femme étrange. Oui, il voulait la connaitre et savoir qui elle était.

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En liberté ? Comme si…comme si elle était un animal sauvage dangereux qu’il fallait absolument ajouter à sa collection ? La fureur passa brièvement sur le visage de Valiane. Ses muscles se crispèrent, ses dents apparurent l’espace d’une seconde. Ainsi donc la vie n’était qu’un éternel recommencement…Les êtres, mortels ou non, ne pouvait que désirer s’approprier sa puissance sans même songer à sa personne. Elle n’était qu’un « paquet précieux » convoité et recherché. Un concentré de magie, une machine à tuer. Mais et elle ? Et Valiane ? N’avait-elle donc pas le droit de décider elle-même de sa vie ? La réponse était unanime : non. La fureur se transforma en haine et en rage. La rage de son incapacité, la rage d’étouffer perpétuellement avec tous ces imbéciles qui lui courait après. Et ensuite ? Une fois qu’elle serait ajoutée à sa liste de trophée, que ferait-il d’elle ? Une subordonnée ? Une esclave ? Juste pour se prouver à lui-même qu’il était capable de maîtriser ce genre de « créature » ?

Elle parvint néanmoins à se reprendre peu à peu. Ne pas se laisser aller, c’était la première des priorités. Et puis, il avait à son tour posé une question, Valiane estimait qu’il était en droit d’avoir une réponse. Hochant légèrement de la tête pour appuyer ses dires, Valiane inspira profondément puis s’élança. Un pas dans le vide, c’était suffisant. En un instant ces ailes aussi noires que celle de Pierre apparurent, révélant sa véritable race. En quelques coups d’ailes souples et majestueux la demoiselle se posa sur un lampadaire à quelque mètre. Répondre à sa question oui, sauté dans ses bras non.

« Je suis une ange noire sous la tutelle d’un démon que vous connaissez peut-être, Adès. En son temps se fut un faucheur qui connu Anoth, on l’appelait « le roi des enfers ». Mais il n’est pas en moi. Il est ailleurs, il observe et attend. Comme moi. »

Pas besoin de se demander comment l’Esprit Déchu l’avait sentit. La question ne se posait même pas. Visiblement la présence du démon avait l’avantage d’irriter quelque peu Pierre. On obstacle à sa conquête peut-être ? Et puis zut ! Non, elle ne se laisserait pas tomber dans son filet comme un papillon. Elle avait une fierté à tenir et des obligations. Autant le lui dire franchement, ce petit jeu avait assez duré. Adès ne montrait aucun signe de vie, preuve qu’il n’avait toujours pas d’idée.

« Nous allons nous retrouver dans une impasse. Comme dit précédemment, j’ai déjà des obligations à plein temps. Je suis la Tutrice de l’Ordre Nouveau. Nous sommes du même camp, se battre est inutile. J’ai fait un pacte avec Anoth, je l’aiderais. Je ne peux donc accéder à votre demande, à nouveau, à mon grand regret. Une prochaine fois peut-être ? »

Valiane mit toute se conviction dans ses quelques phrase. Peut-être craignait-il Anoth, ou dû moins le respectait-il. Il n’oserait alors pas s’en prendre à « sa protégée ». C’était un espoir comme un autre. Ses ailes noires resplendissants au soleil alors qu’elle s’accroupit sur le sommet du lampadaire. C’était des lampes à huile, très rare sur harmonia et excessivement chère. L’aire l’innocente, Valiane posa sa main droite sur le fer de l’objet et attendit.

*Par les sept enfers Anoth est allé trop loin. Il va me le payer cher. Il m'a poussé à bout et il sait que je n'aime pas ça. Pour quoi ne pas la tuer ici et maintenant? Pourquoi je ne epux pas me retourner pour prendre mon arme et la détruire. Je n'ai pas peur de Anoth pourtant, il est dans la même galère que moi.*

Tout à ses réflexions Larian ne se rendit pas compte qu'il avait fait apparaitre son arme dans ses mains, elle avait disparue du sol et se tenait dans sa main. Ainsi donc son subconscient lui dictait la voie. Mais Larian rechignait au combat cette fois, elle était alliée a lui et l'épine dans le derrière que représentait Anoth. Toutefois c'était plus fort que lui, il voulait savoir de quoi elle était capable, ce qu'elle savait faire. Son être démoniaque le réclamait, mais sa part humaine le poussait au calme.
Des gants recouvrirent les mains de Larian et ses yeux s'assombrirent, d'épais nuages noirs se formèrent à ce moment et une pluie violente se mit à tomber ainsi en était-il, il combattrait, mais ne la tuerait pas. Il mit le plat de son épée contre son front et murmura quelques-mots, ses ailes apparurent, noires comme les ténèbres et démesurée, ainsi en était-il des anges déchus de haut rang. Larian effectua quelque passes avec son arme et leva les yeux vers son adversaire, le vide se fit dans son esprit. Comme avant tout les combats qu'il livrait, il pointa son arme sur Valianne et murmura un "en garde" avant de se jeter sur elle avec violence, ses ailes le propulsant à une vitesse vertigineuse sur son ennemie, une petite seconde suffit à couvrir la distance et l'esprit guerrier frappa de taille puis de haut en bas avec une rapidité époustouflante, mais après tout, il n'était pas humain.

-Anoth paira en temps et en heure mais pour le moment voyons ce que tu vaut!

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Ainsi donc être sous la protection d’Anoth ne suffirait pas. Soit. Malgré toute sa vigilance, Valiane vit le coup partir un centième de seconde trop tard. L’arme de son adversaire fendit sa robe à hauteur de sa poitrine, sans pour autant atteindre sa chair. Au lieu de tenter d’échapper à son adversaire, elle se laissa tomber à la renverse et raffermit sa prise de la main droite. Comme un singe se retrouvant suspendu à une branche, la demoiselle se trouvait juste sous son adversaire. Loin de prendre la pause, elle profita de cette position pour laisser échapper de ses doigts plusieurs milliers de volts tout en attrapant le pied de Pierre. Assez pour tuer un lycanthrope sur place. En tant qu’Esprit Déchu peut-être sera-t-il distrait par ce chatouillis au niveau de la jambe. Prenant appuis sur la barre de fer, l’ange noir se projeta dans les aires pour s’arrêter sur un appui de fenêtre. Elle se retourna ensuite vivement et propulsa son adversaire sur une façade avec l’aide du vent.

Gagner du temps, elle devait gagner du temps. Ses petits attaques sans importances auront tôt fait de l’agacer. Inutile d’espérer pouvoir continuer le combat à ce niveau. Tout en calmant sa respiration Valiane dégaina à son tour ses armes. Deux katanas à l’allure innocente. Leurs lames étaient écaillées et leur manches trahissait les longues heures de travailles déjà effectuées. Lorsqu’il se mit à pleuvoir, Valiane crut qu’elle allait embrasser le ciel. Elle venait de gagner un allié puissant, à moins que Pierre ne possède un pouvoir plus grand qu’elle en ce domaine bien sûr. Tentant de se convaincre du contraire, elle se mit en garde avant de murmurer quelques paroles à voix basse. Les gouttelettes d’eau autour d’elle se rapprochèrent rapidement, l’encerclant et commençant à créer une immense sphère creuse tout autour d’elle. Ensuite la matière se solidifia, devenant aussi solide que de la roche. Le prix en énergie était chère mais au moins cela lui assurait-il un minimum de protection.

De l’autre coté, elle s’assurait que son adversaire était bien occupé en ressemblant toute l’eau qui tombait du ciel sur lui. C’est ainsi qu’il se fit littéralement engloutir par des trombes d’eau, qui allait jusqu’à le pourchasser s’il s’approchait trop de la sphère.

Ces quelques secondes de répits lui permirent d’évaluer la situation. Ce type était bien décidé à se mesurer à elle. C’était effrayant. Sur le coup Valiane aurait donné cher pour n’être qu’un habitant d’Harmonia parmi tant d’autre, un simple humain satisfait de son sort de marchand ou de fermier. Mais là n’était pas sa place, Elle était une ange noire. Elle devait faire honneur à son rang et à sa race ! Elle était sous la tutelle d’Adès, elle était la tutrice de l’Ordre Nouveau et probablement l’un des personnages le plus puissants de ce pays ! Son rôle était tout aussi honorable que celui de l’humble fermier, à elle de se montrer à la hauteur !

Avec hargne, sous le coup de la colère, la demoiselle décida brusquement de transformer toutes cette eau qui pourchassaient Pierre en pique de glace coupant et pointu à souhait. L’instant d’après, la court, qui pourtant avait été ensoleillé et lumineuse quelque instant auparavent, n’était plus qu’une immense patinoire mortelle, recouverte entièrement de stalagmites. La température de l’air chuta, pour peu on eut put se croire en plein hiver.

"Et toi? de quoi es-tu donc capable, Esprit Déchu?!!"

Valiane mit tout le dégout et la hargne dans cette seule phrase, montrant la colère noire qui montait en elle.

*Anoth n'a pas prit n'importe qui au moins.*

Le déchu sentit un léger picoti dans sa jambe, pitoyable, l'esquive avait été belle mais là le niveau descendait, toutefois la suite était plus prometteuse, un vol plané jusqu'à un mur ou il se réceptionna avec souplesse, il planta son épée dans le mur et prit appui dessus. La suite était intéressante, elle se protégeât et l'eau l'attaqua, il se contenta d'esquiver les attaques avec souplesse, ainsi donc elle maîtrisait l'eau, une bulle d'eau énorme se dirigeât vers lui et il se servit du plat de sa lame pour la disperser et d'innombrables gouttelettes. Les ailes de l'esprit le propulsèrent ensuite jusqu'à la boule de glace, il fut rapidement encerclé par l'eau mais il put porter un coup sur la sphère qui se retrouva avec un magnifique sourire. Mais il devait déjà s'éloigner au risque de se retrouver noyé. Elle savait bien maitriser un champ de bataille mais ce n'était pas suffisant face à lui, il fallait un réel talent pour vaincre un esprit de la guerre. Puis le sol se parsema de piques de glace. Pierre se posa sur un des toits ornant la zone. Changer le terrain à son avantage, pas mauvais du tout mais ça restait le béa-bas du combat. Il était temps de montrer autre chose. trente nuages sombre se formèrent autour de l'ange noir qui eut un sourire, il faisaient la taille d'un ballon de foot. Il se lança sur Valiane pendant que les nuages se plaçaient autour d'elle, puis il cracha son poison sur Valiane pour la distraire tandis que sa jambe se transformer en ombre pour percuter Valianne et lui mordre la chaire, de façon superficielle bien entendu. il voulait qu'elle montre ce qu'elle valait vraiment, trois clones apparurent suite à cela et chacun invoqua une entité d'ombre qui se jeta sur la combattante afin de la prendre au pièges et l'immobiliser, puis les trente nuages d'ombre filèrent vers Valiane pour la percuter, un certain chaos dont les quatre Pierre s'éloignèrent se forma. Chacun savait que ce n'était que le début et que les choses sérieuses allait commencer. Mais ils passait tous un bon moment à en juger les sourires carnassiers qu'ils arboraient.

*voyons voir la suite.*

Invité

*ADÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈS !!!*

Valiane hurla intérieurement, complètement terrifiée. De la magie noire, encore et encore ! Elle en venait de partout, lui mordant sa chair et son âme. Jamais, jamais elle n’était parvenue à résister à cette magie. Même le plus novice des sorciers umbriens avait toujours eut un avantage sur elle. Se savoir ainsi si faible et impuissante la rendait folle. C’était trop tôt ! Beaucoup trop tôt ! Encore aujourd’hui les blessures de son combat avec Anoth restaient imprégnées dans sa chair. Et déjà, voilà qu’elle se devait d’affronter un nouvel adversaire. Angoissée plus qu’elle ne l’avait jamais été, elle laissa les entités la maintenir en place pendant qu’elle essayer d’encaisser la première attaque de Pierre. La terreur pure se lisait dans ses yeux. La magie noire avait le don de la rendre incontrôlable et dévastatrice. C’était comme une drogue à laquelle elle aspirait tout en la craignant. Plus elle s’en imprégnait, plus elle devenait dangereuse autant pour son entourage que pour elle.

*ADÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈS !!!*
*Calme-toi ! Je ne peux rien faire. So j’interviens et qu’il me voit ça va le rendre malade.*
*C’EST MOI QUI SUIT MALADE LÀ TU VOIS PAS ?*
*Défend ta vie Valiane ! Défend TA VIE !*

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors qu’elle se débattait furieusement avec les entités. Peine perdues, leurs poignes étaient plus puissantes que la siennes et les premières blessures des combats entamaient ses forces. Partout où l’ombre la touchait, des brulures apparurent. La douleur mêlé à l’horreur et à la peur eurent tôt fait de la rendre incontrôlable. Adès ne pouvait l’aider, l’eau n’avait aucune emprise sur les ombres et la folie gagnait peu à peu du terrain sur sa raison. Ses gestes se firent plus brusques et saccadées, elle sentait le désespoir l’emparer alors que le combat commençait à peine. Elle ne savait rien faire contre la magie noire, elle était comme une mouche collée sur une toile d’araignée. Cette image aiguisa sa colère et sa folie. La demoiselle avait beau criée après Adès, lui supplier de l’aider, il ne venait pas. Elle prit cela comme une trahison, il l’abandonnait aux griffes d’un monstre. Jamais, jamais il ne lui avait fait une chose pareille. Elle l’invoqua, le supplia, l’implora, le conjura,…Rien y fit, elle était désespérément seule. Au dessus de sa tête les nuages de formèrent à nouveau et s’apprêtèrent à fondre sur elle pour une seconde attaque. Ses yeux s’agrandirent tout en continuant à se débattre. Elle ne voyait plus Pierre, mais dut admettre que c’était le cadet de ses soucis.

D’abandon, elle se laissa sombrer peu à peu dans les méandres de ses esprits, essayant de fuir la douleur et la fureur du combat. Ce ne fut qu’à cet instant qu’une idée folle germa en elle. Elle aussi était originaire du chaos, elle aussi n’était que ténèbres et noirceur. Dès lors, il devait exister quelque part en elle une preuve de cette appartenance, une preuve qu’elle était de taille à s’opposer à Pierre. Ce que ne dura pas plus d’une poignée de secondes lui parut être une éternité. L’espoir revint, et avec lui la soif de défendre sa chair et son corps. Elle chercha frénétiquement, toujours plus loin, cette preuve qui pourrait l’aider à se relever. Lorsqu’elle la trouva, elle ne réfléchit même pas, y plongea tête baisser et se laissa envahir par ce qui cela même la terrorisait l’instant d’avant. Les ténèbres. Ils l’envahirent, se glissèrent dans la moindre parcelle de son corps. En moins d’un instant elle redevint ce qu’elle aurait toujours dut être, un ange noir au sommet de sa puissance. Ses membres s’animèrent d’une aura malsaine alors qu’une nouvelle flamme s’alluma dans ses yeux. À cet instant les nuages filèrent sur elle, promesse de souffrance et de torture.

Valiane hurla, un cri puissant emplit de haine et de mépris qui se transforma peu à peu en rugissement. Son corps se modifia, prenant une taille démesurée, Les entités devinrent bientôt ridicules face à elle. Le temps d’un souffle l’ange noir avait cédé la place à une dragonne immaculée et aux extrémités des membres noircie. Ses immenses ailes la projetèrent directement sur les nuages qu’elle engloutit sans la moindre hésitation. Un nouveau rugissement s’échappa de ses lèvres lorsque qu’elle se posa au sol, ignorant superbement les misérables picots de glaces qui ne parvenait même pas à entailler son cuir. Ses sentiments se bousculaient en elle, l’aveuglant et la rendant instable. À peine avait-elle les quatre Pierre qu’elle se jeta avec avidité sur eux, les détruisant un par un avant d’enfin tomber sur le bon. Ses crocs et ses griffes s’exprimèrent à sa place. Dans sa colère la dragonne avait déjà bousculée plusieurs murs, des pans entiers des bâtiments c’était effondré. Il pleuvait toujours, donnait un aspect sinistre et macabre à la scène.

Spoiler:

La ça devenait des plus intéressants, mais ses clones n'étant plus là Pierre se trouvait en assez mauvaise posture même si il avait connu pire. Après tout il y avait toujours pire comme situation. L'esprit guerrier dévia un coup de griffe à l'aide de son imposante arme et se permit même un coup d'épée qui rebondit à cause du manque de puissance du coup, volontaire. Il s'éloigna pendant que le dragon se débrouillait avec sa patte enfoncée dans le sol, c'est à dire une microseconde. Pierre sauta dans les airs et donna un coup puissant entre les yeux du dragon en tournant sur lui même pour amplifier le coup. Puis il entreprit de cracher son poison volatil irritant sur le dragon histoire de le gêner, des poumons foutus était un inconvénient. Mais il n'allait pas empêcher ce dragon de le trucider éternellement, surtout que celui-ci maîtrisait pas mal de sortilège. Alors qu'un coup de griffe allait le trancher en deux de haut en bas il esquiva de côté et une intense lumière irradia de son corps qui se remodela peu à peu pour prendre la même taille que celui de Valianne, les ailes se transformèrent et le corps devint écailleux. En peu de temps un dragon noir remplaça Pierre mais les yeux restaient semblables, emplis d'ardeur pour le combat. Il ouvrit la gueule et des nuages d'ombre en surgirent en direction de Valianne alors que ses griffes étaient enduites de poison, les griffes dansèrent en même temps que le corps du dragon qui lacéra en tout sens.
Des colonnes s'effondrait et les bâtiments portaient des traces du passage du combat, façades noircies ou éventrées, Et au milieu deux dragons qui livraient bataille avec acharnement, Pierre donnait coup sur coup et parait, ses pattes étaient lacérées mais les blessures se résorbaient, l'enveloppe d'une divinité, quel qu'elle soit, ne tolérait pas les blessures, mais ces blessures affaiblissaient tout de même l'esprit qui pourtant n'avait pas ressentit cela depuis... Melusyne. Vraiment cette combattante était exceptionnelle, dommage qu'elle ne veuille pas le joindre. Elle serrait parfaite à la tête de ses grandes armées, rien ne lui résisterait, Anoth gâchait de telles capacités, à quoi servait le pouvoir si on ne l'utilisait pas pour faire quelque chose? Le déchu reprit ses esprits à temps pour empêcher un coup de patte de l'éborgner et il pesa alors de tout son poids pour renverser son adversaire.

*Tu est la finalisation même de l'humanité, quel dommage que Anoth t'ait déjà eut de ses douces paroles. Au moins je sait que tu ne mourra pas avant longtemps et c'est cela qui me réjouit.*

*.:'APOCALYPSE':.* [Pv Pierrot] Dragon_noir

*.:'APOCALYPSE':.* [Pv Pierrot] Dragon_noir

Invité

[list]Un combat de titans. Les murs se souviendraient encore longtemps du passage de Pierre et de Valiane, aucun doute là-dessus. La dragonne écumait de rage et de haine, décuplant sa force de frappe et son agilité. Rare étaient les coups qui atteignait leur cibles. Mais lorsque que cela se produisait, un sentiment de jouissance l’envahissait. Griffes contre griffes, crocs contre crocs. Face au poison qui perlait du corps de son adversaire, elle trouva une parade. Son corps se recouvra rapidement de glace, protection naturelle qui gelait instantanément le poison. Son apparence se modifia, prenant une allure cristalline. À chaque coupure, même infime, son sang se solidifiait, l’empêchant de saigner. Ils roulèrent au sol, grognant et rugissant. Jamais encore Valiane n’avait affronté un être aussi puissant. Anoth n’avait fait que dévier ses attaques et la rendre infirme en un seul coup. Ici c’était différent. Elle avait acquit plus de puissance depuis sa dernière rencontre avec l’Esprit Déchus. Il était hors de question qu’elle se face à nouveau humilier aussi facilement.

La pluie qui tombait continuait de se cristalliser au fur et mesure que le temps passait. On eut dit une banquise où des vents impétueux venaient semer la discorde. Une immense patinoire glissante et irréelle. L’air était glacé. Le cuir épais des deux bêtes les protégeait néanmoins des intempéries et leur permettait de continuer le combat sans être dérangés. Rapidement la cours se transforma en véritable champ de bataille. Tout n’était que grava et poussière, destruction et chaos. La dragonne faisait tout pour maintenir ses distances et éviter qu’il ne la touche trop durement. Son corps perlé de glace réfléchissait le moindre rayon lumineux, lui donnant un aspect fantomatique.

Malgré toute la bravoure et le courage que Valiane voulait se donner, la peur restait là, toujours. Ses réserves d’énergie baissait, elle ne tiendrait plus longtemps un tel rythme. De rage sa gueule claqua, loupant de peu le cou de Pierre. Les signes de fatigues commencèrent à se faire sentir chez elle. Mais lui, lui semblait loin d’être à bout. Cette constatation l’angoissa au plus haut point. Adès n’était toujours pas là, planqué quelque part. Frustrée, sa gueule s’ouvrit et lâcha une boule d’arcane. Peut-être qui si elle parvenait à l’impressionner il la laisserait partir et épargnerait sa vie. La dragonne recula prestement pour mieux se jeter pour la millième fois sur le dragon. Mais cette fois, au lieu de tenter de l’écarter elle s’accrocha à lui et s’y agrippa de toute ses forces, ignorant ses coups et la douleur.

Avec un rugissement à vous faire éclater les tympans, La bête de glace lâcha sa puissance. Une gigantesque explosion d’arcane, dont elle était le centre, implosa. Le souffle à lui tout seul détruisit ce qu’il restait des murs du bâtiment sur des dizaines de mètres. Une vague d’arcane déferla les décombres, réduisant tout en cendre. Anoth lui-même n’avait put que saluer cette attaque qu’elle avait déjà réalisé au paravent. Son adversaire était au centre de l’explosion, juste à ses cotés. La plupart des êtres vivants sur les trois mondes n’aurait même pas eut le temps de comprendre avant de s’effondrer au sol, mort. Elle n’en espérait pas autant pour Pierre, mais néanmoins suffisamment pour le calmer. De rage, Valiane laissa échapper un second rugissement tout aussi puissant que le premier. En moins d’une seconde, elle venait détruire des dizaines d’étages de construction. Cette dépense d’énergie lui coupa le souffle plus qu’elle ne l’aurait crut. Elle eut néanmoins la présence d’esprit de s’envoler en catastrophe et en dérapant pour atterrir sur un tas de pierres qui surplombait la scène. Ses épaules s’affaissèrent, sa tête s’inclina indubitablement vers le bas. Sa poitrine montait et descendait à un rythme effréné pendant que sa queue s’agitait avec nervosité. Ses ailes étaient posées avec négligence sur le sol.

Se battre, elle en était encore capable. Du moins…face à un adversaire normal. Mais Pierre était loin d’en être un. À présent il neigeait et une tempête se préparait, promesse de sang et de mort. Lorsque la dragonne vit son adversaire elle grogna à montra les crocs, tout en prenant soin de baisser l’échine. Peut-être qui si elle faisait patte blanche le combat s’arrêterait là.

*Ne rêve pas.*
*Toi, TAIS-TOI !*

Silence. Sa respiration était rauque et bruyante. Sa langue était sèche et pâteuse. Malgré tous ses efforts le sang commençait à perler de ses blessures à certain endroits. Un frisson la parcouru sans qu’elle ne parvienne à le retenir. Elle espérait que le combat se termine rapidement, certes. Mais elle ne se faisait aucune illusion. Ce n’était que le début.

« ÊTES-VOUS SATISFAIT DE MA PRESTATION ? NE FAUDRAIT-IL PAS ENRESTER LÀ ? »

Sous sa forme draconique, la voix de la demoiselle était devenue nettement plus caverneuse et grave.

Spoiler:

-Impressionnant.

une voix abyssale retentit derrière Valianne, porteuse de mort et de destruction mais hautement respectueuse. Pierre ne trouvait que peu d'ennemi qui pouvaient espérer l'égaler en puissance. Malgré sa tout divinité les affres du combat se sentait dans son regard, ses yeux était beaucoup plus calmes mais un esprit de la guerre pouvait-il l'être vraiment. Le déchu savait que cette ange était sans aucun doute celle qui accomplirait la prophétie qu'il avait entrevue, celle qui conduirait les soldats, ses soldats, contre ses ennemis et, il en était sur même si cela était flou, il triompherait. Cette femme était sans aucun doute la future dame-chevalier, porteuse de la parole du destructeur et son plus grand champion, celle qui survivrai à l'union pour en sortir aussi puissante qu'un dieu, et non pas tel un demi-dieu comme tout les autres grands champions. Son armée était prête et n'attendait que son égérie. L'esprit guerrier regarda son clone disparaitre, heureusement pour lui, il avait put s'éclipser en redevenant "humain" et en s'échappant pour laisser la place à un autre, mais l'onde de choc l'avait propulsé contre un pilier qui avait explosé sous l'impact, il aurait dût être mort mais il n'était pas un mortel.
Alors qu'il regardait Valianne avec respect il était sous forme humaine, il s'approcha, désarmé et "vulnérable". Il savait une chose, elle n'avait pas tout donné, il voulait voir ce qu'elle savait faire de plus grand, elle voulait voir si les chevaliers de l'apocalypse avaient trouvé leur maître, elle bridait ses pouvoirs, il le savait.

-Inutile de retenir face à moi. Je ne te tuerait pas. Tu a ton rôle dans les plans divins, tu à l'étoffe d'une déesse, pas d'un ange.

Il plaqua sa main sur le poitrail du dragon et lui transféra un morceau de son énergie divine, l'essence même des dieux, un regain d'énergie fort utile si elle voulait continuer le combat, mais aussi une expérience hors du commun, elle sentait une fraction de ce qu'était être un dieu. Puis Pierre s'éloigna, son aura redoublait d'intensité et égalait presque la sienne sous l'effet du Don. Le déchu sourit et reprit sa forme draconique.

-Il me semble que nous combattions, je vous ai donné suffisamment de force pour me montrer ce que vous valez vraiment, ne gâchez pas cet honneur.

Il s'éleva dans les airs et descendit en piqué, sa gueule cracha poison et nuages d'ombre sur son adversaire, puis un dragon apparut à la droite de Valianne pour se jeter sur elle, monté par un chevalier entité d'ombre. Le combat ne faisait que commencer.

Invité

*COMMENT ÇA IL NE ME TUERA PAS ?*
*Valiane, doit-je vraiment te rappeler de te calmer ?*
*Mais…mais…je viens de combattre pour défendre ma vie, je viens de dépenser une part importante de mon énergie car tu m’as dit que fuir ne servirai à rien…Et tout ça pour qu’il me dise que de tout façon JE RISQUE RIEN ?*
*Valiaaaaaaaane.*
*MAIS *bip* DE NOM DE *biiiip* DE *biiiiiiiiip* ET DE *biiip* QU’IL *biiiip* CE *biip* DE *biiiiiiiiiiiiip**
*Tu as finis ?*
*Groumph.*
*De toute façon tu ne SAIS pas fuir le combat. Il est plus que certainement plus rapidement que toi.*
*N’empêche je persiste à penser que…*
*Que quoi ?*
*Oh toi ne me parle pas sur ce ton ! Qui est-ce qui reste planqué comme un rat dans…*
*Suffit !*
*Non ! Tu sais quoi ? Je pense que tu devrais…*

Partit comme ça, ça pouvait durer des heures. La fatigue avait rendue Valiane irritable et nerveuse, un rien l’énervait. Dès lors inutile de détailler sa réaction lorsqu’elle réalisa qu’elle avait fait tout ça pour un stupide clone. L’envie de le mordre alors qu’il s’approchait d’elle sans montrer la moindre crainte la titilla. Dans l’état actuel des choses elle pesait probablement plus de cent fois son poids. Mais ça remarque retint son geste. Se retenir face à lui…Il était donc convaincu qu’il ne risquait rien ? La dragonne grogna de mécontentement et commença à siffler lorsqu’il s’approcha de plus en plus. Il tendit la main vers son poitrail. Sa gueule claqua, ses yeux miroitait son inquiétude et ses doutes. Lorsque le contact fut établit, l’animal projeta sa tête en arrière sous le choc. Que c’était-il passé ? Elle voyait trouble, ses sens se contredisaient et son corps entier hurlait. L’Esprit Déchu lui avait transmit quelque chose. Quelque chose de si puissant que ses sens en était aveuglée. La dragonne chancela, n’écoutant que d’une oreille les dernières paroles de Pierre. Elle avait ma à la tête, froid, chaud, faim, soif,…Son corps entier en était malade.

*Adès !*
*Reprends-toi Valiane, ça va passer.*
*Que s’est-il passé ?*
*Il vient de t’offrir le plus beau des cadeaux.*
*J’ai maaaal.*
*N’essaye pas de t’y opposer. Au contraire, laisse-toi envahir et apprend.*

Interloquée, Valiane obéit. Elle ouvrit la porte à cette chose étrange que lui avait léguée Pierre. Dès cet instant, elle sut que son destin avait changé. Elle avait maintenant de la magie divine en elle, la légende que lui avait promise Adès se mettait en place. C’était étrange, nouveau et inconnu. Beaucoup plus pure que de la magie ordinaire. Avec la même quantité d’énergie l’ange noir sentit qu’elle pouvait décupler sa puissance. Jamais elle n’aurait cru cela possible. C’était comme brusquement se chauffer avec des arbres entiers au lieu de fine brindilles. C’était enivrant et fascinant à la fois. Elle n’avait beau posséder qu’une infime partie des pouvoirs d’un Dieu, elle comprit rapidement à quelle point il était facile de sombrer dans la folie avec de telle don. Une drogue qui l’attirait, irrémédiablement. Ses muscles reprirent force et précision. Sa carrure se redressa alors que Pierre avait reprit l’apparence d’un dragon et se jetait sur lui. La dragonne se sentait pousser des ailes, plus confiantes en elle que jamais. L’animal ne feinta qu’au dernier moment, laissant Pierre s’écraser seul sur la couche de glace. Il venait de lui offrir sa magie pour qu’elle lui montre ses dons. La tester, nous en revenions au point de départ. Si un dragon avait put sourire, celui de Valiane aurait été lumineux. Elle regarda son adversaire droit dans les yeux, ne sachant trop que dire.

«

POURQUOI TANT TENIR À ME TESTER ?

»

La silhouette du dragon disparut, laissant place à l’ange noir. Préférant ne pas rester à l’abord d’un dragon dix fois plus grand qu’elle, la demoiselle s’éleva dans les aires et s’approcha des nuages. Ces derniers se mirent à tourner en cercles concentriques au dessus de la cours, au dessus de Valiane. Ils étaient si sombres que l’on se serait cru en plein nuit. Des éclairs commencèrent à frapper le sol. D’abord au hasard, ils s’approchèrent ensuite peu à peu du dragon. C’est ainsi que la scène fut éclairée par intermittence, au gré de la volonté de la demoiselle. D’autres apparurent, encore et encore, certains se concentrèrent dans sa main, créant une boule élémentaire de la taille d’un ballon de foot. De l’autre main, Valiane y concentra la même quantité très concentrée, mais en glace cette fois. Alors qu’elle s’approchait de Pierre, elle reprit la parole.

« Le foudre et l’eau. L’alliance de deux élémentaires la plus puissante que je connaisse. »

Sans laisser répondre son protagoniste, Valiane jeta les deux boules sur son adversaire. Elles prirent rapidement la taille d’un homme et fusionnèrent entre elles. Les vents soufflaient de plus en plus fort, faisant claquer sa robe et donnant vie à ses cheveux. Une tempête était sur le point d’éclater. Les yeux de Valiane s’animèrent d’une lueur malsaine alors qu’elle dégainait à nouveau ses deux katanas et s’apprêtait à les faire entrer en scène.

Le clone s'écrasa lamentablement sur un mur de glace et Valianne se retrouva en un éclair au dessus de lui, la magie divine lui donnait des ailes (si je puis me permettre la boutade). Oui, la puissance d'une déesse, elle pouvait annihiler ce monde à elle seule, les éclairs fusèrent et Le déchu reprit sa forme originelle pour être moins facile à toucher, puis deux orbes lui foncèrent dessus, elles fusionnèrent et fondirent sur lui. L'esprit guerrier brandit son arme et concentra de l'ombre sur elle, il lança alors une rafale d'ombre qui percuta la sphère et la ralentit suffisamment pour être esquivé, un éclair le frôla et Pierre se lança sur Valianne tel un faucon sur sa proie, son épée décrivit des arabesques et ses mouvements majestueux étaient loin de l'image lourde de son arme, la lame décrivait des arcs de cercles et la lame sifflait dans les airs à toute vitesse, puis Pierre changeât de visage, ses yeux devinrent noirs en son regard était calme, serein. Il fit disparaitre son arme et se changeât en ombre, il s'accrocha alors à Valiane, se "scotchant" à elle en l'enserrant dans ses bras, elle n'en mourrait pas, mais la souffrance serrait atroce.
Puis il s'éloigna, reprit forme normale son épée apparut dans sa main, trois clones firent leur apparition et il étendit ses ailes tel des grandes voiles sombres. Puis il chut, il se laissa tomber vers le sol tel un pantin désarticulé, alors qu'il était proche du sol, il reprit le contrôle et se propulsa dans les airs alors que se clones se jetaient sur Valiane, il arrivait par le bas, a très grande vitesse, il fendait l'air épée braquée en l'air et s'apprêta à neutraliser Valiane, mais il ne le fit pas, il se contenta de la dépasser et de se retrouver au dessus d'elle. Il n'arrivait pas à vouloir la vaincre vraiment. Il ne comprenait pas aucun ennemi ne lui faisait peur mais cette femme, avait un destin qui n'était pas celui de perdre aujourd'hui. Pierre fit disparaitre son arme et se stationna à quelques mètres d'elle, à son niveau. Les clones disparurent, ou plutôt le dernier clone restant disparut.

-J'ai tant cherché celle qui accomplirait le destin qui lui est tracé, celle qui pourrait me délivrer de ma faiblesse, celle qui me rendrait ma toute puissance, et quand je suis sûr de la trouver, je ne peux m'empêcher de me demander si finalement ce n'est pas moi qui suis son serviteur. Je suis entièrement satisfait de ce dont vous êtes capable et je suis votre obligé pour m'avoir fait enfin retrouver les sensations d'un réel combat, appelez moi et j'apparaitrai. Faite bon usage du pourvoir que je vous ai conféré car c'est un don rare, un don de moi même, une part de ce que qu'il me reste. Valiane, vous êtes plus qu'un ange noire, bien plus. J'espère un jour que vous vous joindrez à moi dans ma lutte contre les créateurs, mes troupes ont besoin d'un chef tel que vous. Si vous voulez savoir, demandez moi et je répondrait.

Pierre posa le poing contre son coeur et s'inclina, ses ailes le maintenant en vol stationnaire.

Invité

À nouveau les ténèbres l’envahirent. Cette fois, c’était Pierre lui-même qui l’encerclait et noircissait son âme. La demoiselle se débattit furieusement, hurlant et maudissant cette faiblesse d’âme qui la rendait si faible face à l’obscure. Son corps vibra sous la colère, désireux de s’exprimer, plus que jamais. Ses blessures l’enflammèrent, la douleur était insoutenable. Le goût ferreux du sang vint titiller ses papilles gustatives, accentuant sa folie. Chaque coup qu’elle donnait n’atteignait que le vide. Il était sans être là, un nuage épais et étouffant qui la maintenait en place tout en étant vaporeux. Bientôt, ses gestes furent plus lents, moins déterminés, contre la magie noire, elle était impuissante. La douleur l’aveugla, elle devint aussi molle qu’une poupée de chiffon. Elle n’arrivait plus à se battre, pas contre ça. Ses paupières se firent lourde, elle ne voulait plus se battre. Lorsque qu’enfin il la relâcha, elle crut revenir de l’antre des morts. C’était comme si une sangsue venait brusquement de lui être retirée du dos. Elle se remit à respirer avec avidité, les yeux grands ouverts et ses sens aux aguets.

Ils se jetèrent à trois sur elle et, avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, un quatrième menaçait de l’achever par en dessous. Il n’en fut cependant rien. Les clones disparurent, laissant Pierre et Valiane seuls en tête à tête. Son discours la perturba bien plus qu’elle ne le laissait croire. Pour qui la prenait-il ? Pour celle qui lui rendrait sa puissance ? Mais…Mais…Mais les mots lui manquait. Étonnée, elle pencha la tête et le regarda sans mot dire. Voilà qu’il voulait se faire passer pour son serviteur, un ami qui serait à ses côtés si elle le désirait. C’était de l’humour ? Elle lui lança un regard noir et assassin. Beaucoup auraient put être flatté de l’honneur que lui faisait cet Esprit Déchu. Valiane prenait l’information comme une nouvelle provocation. Parce qu’il lui avait offert un don, devait-elle vraiment lui en être reconnaissant et le suivre ? Être reconnaissant oui, l’aider non. Il ne l’avait toujours pas convaincue. Prenant l’air d’une conquérante, elle leva la lame d’un de ses katanas vers Pierre.

« Minute papillon. Moi, je ne marche pas comme ça. Je vais mettre des semaines à me rétablir de ce combat et vous voulez que je crie alléluia hosanna, merci du cadeau, je vous suivrais jusqu’au bout du monde, soyons heureux, ayons beaucoup d’enfants, au revoir byebye ? C’est de l’humour j’espère ? »

Son regard se durcit, son visage se ferma. Elle était folle, complètement folle. Mais si il y avait une chose qu’elle ne pouvait supporter, c’est que l’on joue avec elle en la prenant pour une imbécile. Avec des gestes sûr, elle frappa le bout des manches de ses katanas l’un contre l’autre. Une gerbe d’étincelles apparut.

« Dispersion. »

Sa voix n’était qu’un murmure. Un léger courant d’air passa. Les deux lames se mirent à briller d’une lumière incandescentes et se fracturèrent et milliers de petits morceaux avant de disparaître l’espace d’une seconde dans le vent. Elle ne laissa pas à Pierre le temps de réfléchir ou de comprendre son attaque. Aussi silencieusement qu’une bourrasque, le nombre incalculable de fine lames se jetèrent sur Pierre par en dessous. Chacune était gorgée d’arcane et capable de fendre le métal comme du beurre. Les lames tournoyèrent tel un essaim se jetant sur un ours avant de disparaître aussi vite qu’elle était venue. Lorsque qu’elles revinrent à nouveau, elles s’étaient associées pour constituée un immense puzzle qui prit la taille d’un oiseau aussi grand qu’un vautour. La lumière qu’elles dégageaient était à la limite du supportable. L’animal dépourvu du moindre souffle de vie se positionna entre l’ange noir et l’Esprit Déchu.

« Donne-moi une seule raison pour que je n’attaque pas. Donne-moi une seule raison valable à mes yeux pour que je te suive. »

Pierre ne savait pas vraiment ce que valait ce qu'il disait mais il était tout sauf un menteur, il détestait le mensonge qu'affectionnait tant son homologue, il préférait jouer franc-jeu. Dommage que cette femme ne le croit pas. Mais il devait la persuader apparement. Mais il n'en eut pas le temps des milliers de fragments tentèrent de le lacérer, il s'écarta de leur chemin à temps pour ne esquiver la plupart, les autres perçant sa longue veste et un se logeant dans sa jambe avant de ressortir, la blessure se résorba mais son pantalon portait la trace du passage de l'objet. un oiseau lumineux se forma alors, prêt à se jeter sur l'esprit. Pierre l'admira alors, il était vraiment... attrayant, un oiseau fait de métal brillant, elle avait donc des talents cachés. Pierre aimait les gens pleins de ressources, il était servi avec elle.
Un sourire barra son visage, amical, si rare sur un visage sévère, moqueur ou fou de combat d'habitude. Il aimait beaucoup son arrivée en ce lieu finalement, il entendit alors des pas sur le sentier, ils l'avaient déjà retrouvé donc. Il était vrai qu'un tel déchaînement de pouvoir attirait l'attention et se remarquait très loin. Le grand destructeur n'y prêta pas attention et se contenta de les engloutir dans un portail qui menait vers son monde cauchemardesque. Ses hommes avaient besoin de se faire la main après tout. Il s'approcha peu à peu de l'oiseau et donc de Valiane.

-Tu veux me tuer? Tu ne le peux pas. Même Melusyne ne l'a pas put, malgré ce que j'ai fait. Anoth n'a pas put être vaincu non plus, nous sommes immortels, le bannissement n'a pas eut raison de moi. Maintenant que je revient me venger je ne ferrait pas les mêmes erreurs que naguère, j'offre pouvoir et force à ceux qui me rejoigne... mais toi, je t'offrirait bien plus car mérite bien plus, bien plus que moi ou bien même Anoth ne pouvons offrir. Tu est unique Valiane, bien meilleure que n'importe lequel des mortels que tu côtoie, tu mérite l'ultime puissance, mais pour ça il faut subir un chemin long et éprouvant, survivre à ses pires craintes, être marqués par les épreuves.

Larian fit disparaitre sa veste et se retrouva torse nu, d'innombrables cicatrices zébraient ses bras et son torse. Il avait tant souffert pour arriver à ce résultat, la toute puissance, il y avait perdu une partie de son âme, il trouvait sa chaire faible, il avait opté pour une forme éthérée, il n'aimait pas sa mortalité, il avait eut l'immortalité, tout ces fantastiques pouvoirs, toutes ces choses qui lui permettait de se réclamer esprit, il s'était battu pour les avoirs, une blessure a son épaule avait cicatrisé, la première, celle de sa vie de mortel non banni. Il regarda Valiane, elle ne comprenait pas ce qu'il fallait sacrifier pour devenir puissant, le simple fait de lui avoir donné un peu de son pouvoir était sacrilège, une pure hérésie, il méritait la mort pour cela, mais il n'en avait cure, il voulait juste retrouver ce qu'il avait eut tant de mal a avoir, son pouvoir, sa puissance infinie, sa vie.

-Peut-être que Anoth t'a bercé d'illusions mais moi je ne ment pas, mensonges et cachoteries sont dérisoires et nous retombent toujours dessus un jour ou l'autre. Je ne te forcerait jamais à me joindre, te savoir "de mon côté" est suffisant, mais je préfère te voir voir à la tête de mes armées plutôt qu'avec Anoth qui gâche ton pouvoir inutilement. La puissance est un outil, c'est pur gâchis que de ne pas s'en servir. Je te propose de t'en servir pour une cause si grande qu'elle te permettrait de t'élever au dessus de tout, loin des faiblesses des mortels et si proches de nous. Je sait que Anoth te la donnera mais il t'usera jusqu'à la trame avant cela. Et c'est aussi du gâchis.

Invité

Pierre ne riposta pas. Il ne chercha même pas à la provoquer, lui soulignant juste que même la grande Melusyne n’était pas parvenue à le tuer. Il ne voulait vraiment plus se battre, allant jusqu’à lui offrir un visage avenant et agréable. Valiane songea que finalement, ce sourire allait très bien sur son visage fin et élégant. Perplexe, elle chassa l’oiseau de la main. Il se désagrégea, chaque lame reprit son indépendance disparut en un souffle. L’homme reprit le fil de ses douces paroles, les emplissant de promesses pour Valiane.

*Il se moque de moi là ?*
*Je ne pense pas.*
*Attends, tu vas me faire gober que le plus perfide des immortels que j’ai jamais croisé me propose sincèrement plus de puissance qu’un mortel ne pourrait rêver ?*
*Oui.*
*Impossible. Ça cloche. Ce n’est pas possible.*
*Pourtant si.*
*Et même si….Et même si ce qu’il dit est vrai, qu’est-ce que ça peut me faire ? La puissance ne m’intéresse pas.*
*Là c’est toi qui fait de l’humour j’espère ?*
*Non.*
*Attends, tu va me faire gober que la plus prometteuse de mes élèves refuserait de se faire épauler par un être divin prêt à lui offrir le titre de déesse ?*
*Oui.*
*Hors de question.*
*Comment ça, « hors de question » ?*
*Suis-le, rejoint son armée. C’est le signe que j’attendais. Une légende t’attends, je te l’ai déjà dit.*
*Je n’irai pas.*
*Si*
*Non*
*Si*
*Non*
*Si*
*Non*
*Valiaaaaaaane.*
*Mais je croyais que t’étais copain avec Anoth ?*
*Et alors ?*
*Il ne va pas être content.*
*Vas-y.*
*Non*
*C’EST UN ORDRE.*
*Prrrrrrrlt*
*Bien.*

Ce « bien », Valiane ne le connaissait que trop bien. Avant même qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, il était là. Juste entre elle et Pierre, tournant le dos à ce dernier. Il était ténèbres. Un long manteau noir usé et tanné par le temps enveloppait une carrure d’apparence plutôt légère mais mesurant plus de deux mètres. De longs cheveux noirs en bataille, des vêtements aussi vieux que leur propriétaire et pourtant de haute couture. Ses longs gants en cuir tenaient fermement une faux au moins aussi grande que lui, voir plus. Ses yeux d’un orange vifs ne dégageaient que haine et mépris aux alentours. À la place de la bouche il ne possédait qu’une large fente grossièrement recousue. L’ensemble formait un être à craindre et à respecter pour de pauvres mortels. Il dégageait quelque chose de glacé, de sinistre.

"Dernière sommation : accepte son offre.*"
"Va te faire FOUTRE !"
"Bien."

Le coup était si rapide que l’œil d’un mortel ne l’aurait pas vu venir. Mais Valiane sut qu’il allait venir. Dans un accord parfait, elle rabattit brusquement ses ailes et sa tête. Elle entendit passer le fil de la faux à moins d’un doigt de son crâne. Plusieurs mèches de cheveux n’eurent pas cette chance. Un sourire s’esquissa sur le visage de Valiane, fière d’être parvenue à éviter l’attaque. C’est ainsi qu’elle ne vit pas venir le second coup. Adès lui octroya une gifle magistrale à vous faire dévisser la tête. Sous le choc, l’ange noir fut propulsée vers le sol et s’enfonça durement dans les gravats et la glace.

« FAIBLE ! »

Il prenait des risques énormes en faisant cet offre, il pouvait être emprisonné par ses pairs pour pareille traîtrise, mais le jeu en valait la chandelle et il était déjà condamné à ce sort depuis longtemps. Jugé par un tribunal sévère qui n'acceptait pas que l'on interfère dans le destin des motels, de leurs mortels... Mélusyne et Faolin. Ces deux fourbes qui lavait emprisonné et livré à une éternité de remords, les fourbes qui retenaient sa divinité quelque part, le sceau magique qui ne pouvait être descellé que part une personne puissante ou un esprit, Pierre le briserait de ses propres mains et retrouverait ainsi sa toute puissance, mais il n'eut pas le temps de ruminer plus longtemps sa rage car une ombre fît son apparition. Sa faux démesurée et sa face de traitre indiquant qui il était : un suppôt de Anoth.
Ainsi donc il avait raison, Anoth était derrière tout ça. Et son suppôt ne tarda pas à se manifester. Mais bizarrement il enjoignait Valianne d'accepter l'offre du déchu, finalement même le clan de Anoth était en proie à des dissensions, Pierre eut une moue dégoutée. Puis le coup parti, l'esprit guerrier fit apparaitre son arme, hors de question que sa peut-être future commandante meurt des mains de cet être abjecte, mais il n'eut pas le temps de la rejoindre, elle avait toutefois esquivé le coup, la faux se leva de nouveau et Pierre la bloqua, puis la main parti et une gifle retentissante percuta le visage de Valianne qui chut, Pierre grogna sa rage et tenta de la rattraper mais elle percuta le sol trop tôt et son corps s'enfonça dans les débris de leur combat. Le déchu vit passer des flashs, une chevelure tachée de sang, une flèche à la hampe noire, même les dieux pouvaient être en proie à leurs démons intérieurs.
Ses pieds se posèrent finalement au sol et son arme se planta dans le sol, tout se passait au ralenti, Pierre se précipitait jusqu'au point de chute, ses bottes faisaient crisser les gravats et la glace, sa veste flottant derrière, lui, il s'agenouilla près de son corps et prit son pouls.

Pendant se temps six clones toisaient Adés. Chacun entouré de nuages d'ombres et transformé en ombre, les six partirent dans une attaque concertés contre le faucheur, à chaque qu'un clone mourrait, un autre le remplaçait, les nuages d'ombre fusaient de toute part et les entités d'ombre apparurent dans le ciel le poison volatile emplit l'air et les coups d'épée fusèrent si Adès ne pouvait pas être tué il pouvait être banni.

Invité

Le pouvoir. La puissance. La force. Autant de mots qui sonnaient vide aux oreilles de Valiane. Elle était une mortelle, une âme simple et fragile qui n’aspirait qu’à son bonheur et celui des autres. Elle voulait découvrir le monde, aller toujours plus loin. Voyager, bouger, apprendre. Tels étaient ses maîtres mots. C’était une tournure d’esprit de mortelle, personne ne pouvait lui en vouloir. Voir la vie du bon côté, lui sourire, chercher la simplicité et l’épanouissement. Avoir une belle vie bien remplie, rencontrer un compagnon qui la suivrait jusqu’au bout du chemin, avoir des amis fidèles,…Un rêve si pure, si simple, si…mortelle. Qui pouvait lui en vouloir ?

Adès. Démon millénaire. Spéculateur, calculateur. Voilà bien longtemps que la vie l’avait quitté, le laissant seul dans un monde violent et barbare. Il y découvre la haine, la rage, la perfidie. Les siècles passe. Ses idéologies de mortel se transforment. Il apprend à aimer pouvoir, puissance et force. Toute son existence se résume à cela. Il n’existe que pour cela. On le sait violent avec ses élèves, brutales, barbares même. Aimer n’est pas sa tasse de thé. Il est là pour les éduquer, pas pour les réconforter. Il est là pour leur apprendre à aimer la puissance, à devenir des légendes, des forces de la nature, des maîtres. Aucune tolérance n’est acceptée. Bien souvent l’esprit faible –puisque mortel- de ses élèves le force à s’opposer à eux et à prendre les décisions pour eux. Jusqu’à ce qu’enfin, ils deviennent les maîtres du monde. C’est son unique objectif.

Et voilà que, une gamine, une misérable, refuse le don d’un dieu. Après tant de travail et d’efforts, après tant de ténacité pour lui inculquer ses valeurs. Elle refuse. Elle refuse l’avenir que lui dessinait Adès, elle refuse de se plier à ses ordres. Folie que cela ! Mortels stupides, imbéciles, ignorants…et fière. Fière comme des coqs ! Ça s’accroche à ses opinions, son idéologie, sa nature même de mortel. Mais ça ne sait rien. C’est obtus, têtu, faible, vantard,…mais incompétent et incapable de prendre la moindre décision censé.

Lorsqu’il vit Pierre se jeter sur Valiane, Adès éclata d’un grand éclat de rire. Sa voix grave et ténébreuse se répercuta sur les murs effondrés. Lorsque les entités se jetèrent sur lui il les accueillit le sourire aux lèvres, charmés par cette mise en scène. C’était un démon, un esprit constitué de cela même avec quoi l’attaquait Pierre. Des ténèbres. Il ne respirait pas, il ne vivait pas, il n’avait ni chair ni sang. Juste ténèbres. Ni les nuages d’ombres, ni le poison n’avait le moindre effet sur lui. Disons-le clairement, Adès s’amusait follement.

Alors qu’il voltigeait dans les aires, pourchassés par les clones, Valiane se redressa sur ses genou en se tenant le crâne. Sa tête lui tournait, elle avait du mal à remettre ses idées en place. Encore une fois il avait été trop rapide, beaucoup trop rapide. La demoiselle fronça les sourcils, tentant vainement de revenir à la réalité. Lorsqu’elle parvint à rouvrir les yeux, se ne fut que pour les fermer plus rapidement. Était-ce bien Pierre qu’elle venait de voir à ses côtés ? Il avait l’air inquiet, était-ce de sa santé ? Interloquée, elle rouvrit à nouveau les yeux et l’observa en silence, muette de fascination. Elle ne vit même pas Adès qui se démenait dans les cieux, ne l’entendit même pas. Elle fixait Pierre. Uniquement lui. Où était l’attrape ? Sa tête lui faisait atrocement souffrir, elle sentit du sang couler mais arriva rapidement à la conclusion qu’elle s’en sortirait avec une grosse migraine.

De son côté Adès finit par se lasser de ses jeu. Une explosion d’arcane se produisit et il profita de l’instant pour redescendre au sol à moins de quelques mètres de pierre et Valiane.

*Tu vois ? Tu es en de bonnes mains.*
*Saladin n’approuverait pas que je me joigne à lui.*
*TU SAIS CE QUE JE LUI DIS À TON SALADIN ?*
*Toi tu ne l’aime pas, moi bien.*
*Justement, il est temps que tu t’entours de gens un peu plus convenables.*

Sa faux toujours en main, le démon croisa les bras et lança un regard amusé aux deux autres. La situation avait de quoi être cocasse.

« Et toi, au lieu de jouer les nounous et les anges protecteurs, si tu m’aidais à la convaincre ? Elle n’est ni en verre, ni en porcelaine. Et il est parfois bon de secouer un mortel. Est-ce toi qui me dirais le contraire ?»

Il s’adressait à Pierre, le regard malicieux et vif

Au moins la chute ne lui laisserait que quelques blessures légères et sans réelle gravité. Elle vivrait, une explosion retentit et Pierre sut que ses clones avait faillis, Adés se posa au sol. Pierre s'apprêta à reprendre son arme et à se jeter sur lui, il était adepte des coups tordu comme son fourbe de maitre et l'attaque par derrière était fort probable. Mais un genre de dialogue mental s'engageât à la place, un léger bourdonnement significatif résonna dans l'esprit de Pierre qui lui signalait que ce type d'échange se faisait. Le déchu se leva lentement puis tendit sa main à Valianne pour l'aider à se relever. Les mots du faucheur ne lui faisait pas grand chose, à vrai dire il était un peu du même avis que lui, les mortels avaient tendance à se montrer arrogant et donc naïfs. Mais Valiane... elle avait quelque chose qui présageait qu'elle pouvait se montrer au dessus de tout ça.

-Oui, Adés tu a raison... les mortels méritent très souvent quelques rappels à l'ordre au niveau du respect. Mais c'est en laissant les gens faire des erreurs qu'ils deviennent sages, et tu en connait un rayon là-dessus pas vrais? C'est bien votre arrogance et votre bétise qui vous ont menés là, vous les démons. J'ai été stupide moi-même et regarde à quoi j'en suis réduit, une enveloppe de chaire autour d'une forme éthérée, je n'ai rien de ma puissance d'antan, juste des souvenirs et quelques artifices, je pouvait verser des mondes entier dans les épidémies et la guerre en claquant des doigts. Aujourd'hui je peine même à tuer un être aussi faible que toi. C'est dire si je suis tombé bas. Alors maintenant disparait, retourne auprès de Anoth et explique lui bien que moi je n'utiliserait pas un larbin pour protéger une personne aussi remarquable. Tu ne sait plus lire les auras? Elle est la finalisation de l'espèce humaine, à mi-chemin entre la divinité et la mortalité, comme toi autrefois. Mais elle... elle a bien plus de force que nous lorsque nous sommes devenus ce que nous sommes, nous étions puissant, elle est divine. Maintenant disparait de ma vue, tu mérite même pas que je te détruise.

Pierre arracha son arme du sol dans une gerbe de gravats et de glace. Si le faucheur voulait se battre il était prêt. Pierre Rassembla son énergie pour augmenter son aura de façon écrasante, l'atmosphère devint pesante et les plus petits objets tremblèrent sous l'effet de cette débauche d'énergie. Même après un si rude combat Pierre était fort, très fort, même sans sa divinité il avait de grandes réserves d'énergie.

Invité

Le démon posa sa faux au sol et s’y appuya avec négligence. Ses petits yeux orange dévoraient Pierre de haut en bas. Finalement, les choses ne se passaient pas si mal que ça. Elles se passaient même plutôt très bien. Il était maintenant temps de passer à l’acte suivant et de voir jusqu’où cela pouvait aller. Pierre était apparemment très remonté, aucun doute là-dessus. Il était donc prêt à défendre la vie de Valiane, il y avait progrès. Son aura était particulièrement ancienne et puissante, Adès le reconnaissait volontiers. Mais comme il l’avait lui-même dit, il n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été. Il était le candidat idéel pour conduire Valiane sur le droit chemin…Belliqueux, élitiste, puissant, violent, chaotique, déterminé, patient,…autant de qualité qu’Adès saluait et appréciait.

*Mon que c’est beau. Si seulement tes pensées n’étaient pas aussi obnubilées par cet imbécile de renégat, Saladin, je dirais que tu as tes chances avec lui.*
*Va voir ailleurs si j’y suis.*
*Oooh que non, je tiens à ce que vous concluiez votre alliance.*
*Jamais !*
*Alors je vais m’arranger autrement. Ne bouge pas, tu vas aimer j’en suis sûr.*
*Adès no…*

D’un ample mouvement du bras le démon propulsa un orbe d’arcane sur Pierre. Simple avertissement. Il n’avait pas aimé sa remarque.

« Anoth n’est pas mon maître ni mon ami. Nous sommes de la même race, originaire du même monde, voilà tout. Le hasard a voulu que nos chemins se croisent à nouveau mais les choses en reste là. Alors, ne me traite pas de « larbin ». »

Adès s’arrêta l’espace d’une seconde, le temps de jeter un coup d’œil à Valiane à moitié caché derrière Pierre.

« Tu n’as pas non plus à me dire de disparaître ou à louer les louanges de mon élève. Cette enfant que tu vénères tant est MA création. Elle n’était rien, un nourrisson parmi tant d’autres. Ses parents me l’ont confié à sa naissance. Je l’ai construite de mes mains, j’ai fais d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Une bonne correction ne fait jamais de mal à personne. Oui, elle est parfaite, l’excellence même de sa race. Mon œuvre la plus accomplie, l’aboutissement de mes efforts et de ma persévérance. Elle est promue à un grand avenir, la légende l’attend. Mais elle reste avant tout mon élève. Elle est à MOI. N’essaye pas de te l’approprier ou nous nous battrons à mort. Et si je meurs, elle mourra avec moi. Nos destins son liés. Soit plutôt satisfait que je désire votre alliance, qu’elle le veuille ou non. C’est un honneur pour elle de te servir, elle ne peut te dire non, je le lui interdits. »

Les yeux d’Adès s’animèrent d’une flamme vivace, savoir que sa propriété était convoitée gonflait son orgueil et sa fierté. Valiane ne savait pas quoi faire. Elle était perdue, déboussolée. Elle n’était qu’un paquet, un objet de valeurs, un gros os pour lequel deux chiens se battaient. Elle n’était rien de plus qu’une convoitise. Encore et toujours. Les paroles d’Adès la blessèrent. Ainsi donc il la prenait comme œuvre d’art personnelle ? Un objet constitué de toute pièce par lui-même. Sans âme, sans vie, sans esprit. Juste un corps de mortel gavés de magie et de puissance. Un jouet entre ses mains. Pierre l’avait aidé à se relevée en lui tenant la main, jouant bel et bien l’ange gardien comme l’avait souligné Adès. Mais qui l’avait torturé quelques temps au paravent ? Qui était responsable de ses blessures qui la faisaient saigner ? Et maintenant voilà qu’il la défendait comme un tigre défend son territoire. C’était une histoire de fou. Dépassée par la situation, le demoiselle se rassit et prit ses genoux dans ses mains. Son regard se vida, son visage se referma. Ses blessures la faisaient souffrir, elle se contenta de les ignorer. Brusquement elle eut envie de fermer les yeux, d’oublier. La fatigue lui montait à la gorge, contrecoup du combat. Difficilement, elle se tint éveillée pour suivre la suite.

*Décidément oui, c’est un excellent parti. Vous ferez un très beau duo.*
*Je doute qu’il s’oppose à moi. Tu me l’a dis toi-même, c’est un être de parole.*
*Qu’importe, soit il te force à le rejoindre, soit il devrait se battre contre moi. Dans les deux cas j’en sors gagnants car s’il s’oppose à moi, cela ne fera que renforcer son attirance pour toi. Vois, je ne joue jamais un jeu que je ne suis sûr de gagner.*

« Alors Esprit, t’écartes-tu de mon élève ou devons-nous nous affronter avant ? »