Avec ceci vous prendrez bien un kidnapping ? [Terminé]

Je m’enfonçais dans ce liquide blanchâtre et transparent. Une lumière étincelante rayonnait au-dessus de moi. Je n’avais ni chaud, ni froid. Perdant presque toutes mes sensations dans cet endroit. Il n’y avait qu’un bruit qui troublait ce silence imaginaire, les bulles qui remontaient précipitamment vers la surface. Elles contenaient des souvenirs, des émotions, des souhaits, des craintes. Elles étaient manifestées ici sous la forme de bulle d’air mais restaient de simples émanations oniriques, comme cette mer. Comme moi qui m’y enfonçaient, la simple pensée qui ne peut rêver. Les abysses oniriques se troublèrent, un tourbillon s’y créa et toute l’eau s’était mise à trembler. Ce sommeil forcé allait prendre fin. Ce n’était pas trop tôt, je devais avoir à faire après ce qu’il s’était passé il y a quelques heures.

J’arpentais le chemin qui menait à Equilios, me trouvant encore dans la vallée des Mégalithes. Jusqu’ici ma route avait été on ne peut plus paisible. Puis vint l’instant où une ombre s’érigea devant moi, puis une autre, et encore une autre. Finalement, c’était quatre hommes qui chargeaient vers moi, dressés sur des étalons. Ils ne semblaient pas être là pour me tuer, sinon ce sont des épées qu’ils auraient eu dans la main et non pas un filet. Je n’avais qu’approximativement huit secondes pour décider ce que j’allais faire. Si je fuyais je serai très vite rattrapé et capturé. Si j’attaquais j’avais une chance de les faire échouer. Heureusement que je suis toujours équipés de mes gantelets, je n’aurai pas eu le temps de les sortir cette fois-ci.

A leur plus grande surprise, je m’étais élancé contre leurs montures. Passant près d’un des chevaux, je continuai ma course en prenant soin de plonger deux de mes doigts dans ses flancs. La bête hurla et jeta à terre son cavalier à terre. Les trois autres firent demi-tour et s’écartèrent, revenant vers-moi dans des directions différentes. J’étais mal. J’avais mal joué et j’allais le regretter. Dans les secondes qui suivirent je me retrouvai enchevêtré dans un filet. J’avais beau essayer de m’en dégager, mes assaillants étaient descendus de leurs montures pour mieux m’immobiliser. Je me débattais comme un diable alors que deux d’entre eux essayai de maîtriser mes mouvements lorsque le troisième se décida à me donner un coup de bâton sur la tête.

J’étais prisonnier dans mon univers cérébral, j’avais beau forcer, impossible de réveiller mon corps. L’océan psychique dans lequel je nageais se chamboulait. Des explosions retentissaient dans l’eau et chacune d’elle me propulsait un peu plus vers la surface. Lorsque j’atteins enfin la lumière je vis mes paupières s’entrouvrirent. J’émis un faible grognement en revenant à moi, sentant la bosse faite à l’arrière de ma tête. Au-dessus de moi je découvris un plafond humide qui gouttait sur mon visage. Ligoté aux jambes et aux poignets, je me tortillais pour me dégager de la zone frappée par les gouttes d’eau. Je suis bien content qu’elles m’aient réveillé mais à présent c’est juste désagréable.

Je n’étais pas seul, un jeune homme et une fille étaient ici avec moi, eux aussi ligotés. J’ouvris la bouche pour leur demander ce que nous fichions ici mais les ronflements d’un homme me retinrent. Si ce crétin qui nous surveille s’endort, peut-être pourrons nous enfuir. Je lançai un regard à mes compagnons de cellules en leur faisant comprendre mes intentions.

Mes compagnons de cellules ne me rendirent pas mon regard, il est vrai que nous sommes ficelés dans une cellule, mais c’est une situation que je ne peux pas digérer. Il faut s’échapper, et tuer ces hommes pour cet affront. Je leur ferai payer chaque minute passée dans ce trou puant. Je n’ai plus qu’une seule envie à présent, me libérer de mes liens et les démembrer. Je ne sais pas ce qu’ils comptent faire de nous et je m’en fiche, s’ils ont choisis cet endroit humide et crasseux pour mourir c’est tant pis pour eux.

Deux hommes étaient entrés dans la salle et réveillèrent leur complice avant de venir vers nous. Je reconnus mes adversaires. Gros, lâches, moches. Pas de doute, c’était bien eux. L’un de ces bandits éprouvait une profonde rancune envers le jeune prisonnier. Si son chef ne l’avait pas arrêté, il l’aurait probablement frappé. A voir le comportement de leur meneur, il faut éviter de nous blesser. C’est donc évident, ces types sont des marchands d’esclave. Gagnant leur or en détruisant la vie de personnes innocentes sans éprouver une quelconque compassion. Stupides, patauds, méprisables. Au fond ils éprouvent de la satisfaction et se considèrent au-dessus des autres. Ce ne sont pas des hommes. Ce sont des chiens. S’ils arrivent à leur fin et que je n’ai pas l’occasion de les remettre à leur place, qu’ils continuent à vivre ainsi et à ressentir cette joie malsaine, je m’en voudrais pour longtemps.

Leur chef s’en alla, donnant à ses deux sbires l’autorisation de… De nous violer. La jeune femme ne tarda pas à se faire dévorer des yeux, mais ce qui m’a vraiment surpris c’était de voir l’autre se diriger vers moi. Le fait que je sois un homme n’était pas le problème, mais ce type me répugnait. Les cheveux gras, mal rasé, sentant la sueur et laid comme un rat. Il s’approcha des barreaux et essaya de me caresser les jambes, me faisant un sourire immonde que je me ferai un plaisir de mutiler une fois sortit d’ici. Je me tortillais avec difficulté pour échapper à ses mains, j’étais bien trop énervé pour songer à railler cette ordure. De l’autre côté, la fille s’était faite libérer de ses liens et commençaient à caresser son agresseur. En voilà une qui abandonne bien vite, peut-être préfère-t-elle ça que de le voir lui passer dessus par la force. Sa mine ravie était intrigante, comment pouvait-elle prendre du plaisir à toucher une personne aussi hideuse ?

La réponse arriva aussi vite que la question. Son sourire bien confiant devint plus sournois et pervers. La fille retira ses mains des sous-vêtements du bandit, celles-ci étaient couvertes de sang. Le kidnappeur s’était jeté en arrière en hurlant de douleur. Son compagnon m’oublia et attrapa la jeune fille par les cheveux et sortit une lame qu’il plaqua contre sa gorge.

-T’as voulu faire ta maligne, hein ? Bah tu te retrouves dans la merde.

Il eut une hésitation en regardant sa prisonnière. Son ami geignait sur le sol mais son chef lui avait bien défendu de faire quoi que ce soit aux prisonniers. Il en serra les dents de colère mais se résigna, se doutant de ce qui lui arriverait s’il venait à désobéir.

-Petite salope ! Cria-t-il en jetant la jeune fille sur le sol humide.

Il ouvrit la porte de la cellule et se pencha pour l’attraper à la gorge et lui donna une gifle avant qu’elle ne put se débattre. Il essayait de lui remettre ses liens en grognant.

-Notre chef va bien s’occuper de toi, tu verras !

Dans la précipitation, le bandit avait laissé tomber son coutelas à terre pendant qu’il essayait de maîtriser sa prisonnière. Ce détail crucial ne m’avait pas échappé. J’émis un rire étouffé et aigu en déployant mon corps éthéré hors de mon corps. Le petit couteau lévita et tournoya dans l’air près de son propriétaire.

-Hey, Jorns ! Regarde-moi, espèce de chien ! Criais-je en souriant.

Gardant les mains sur la jeune femme, il tourna la tête vers moi. Son regard haineux s’effara devant la lame qui tournoyait sous ses yeux. "…Et hurle, comme un pourceau !", terminais-je en enfonçant le couteau dans sa gorge par la seule force de ma pensée. Le poignard perfora sa thyroïde et l’envoya au sol, bien plus à plaindre que son comparse que la scène avait complètement troublé. Grebalds se releva avec difficulté, gardant une main contre ce qui lui avait anciennement servit d’appareil génital. Il referma brutalement la porte du cachot et sortit en courant, nous maudissant du regard. Il allait probablement chercher son chef, pourchassé par mes graves éclats de rire bruyants et effrayants.

Mes rires s’achevèrent. Je vis mon compagnon de cellule debout, ayant apparemment trouvé un moyen de se défaire de ses liens. Il arracha le couteau de la gorge de Jorn et me libéra moi et l’autre femme. Je me suis relevé après avoir frotté mes poignets et mes jambes endolories par les cordages. Mes compagnons de cellules lorgnaient sur une table, j’y aperçus mes gantelets et les enfila immédiatement. Le jeune homme, très cavalier, s’engagea dans l’un des quatre couloirs qui donnaient sur notre geôle. Il nous a presque ordonnés de partir chacun de notre côté. S’il est si impatient de mourir c’est son problème, mais pour cette fille… Elle fait peut-être preuve d’une sournoiserie d’exception mais ça risque d’être difficile pour elle. Bon, elle est partie de son côté. Tant pis pour eux.

Je m’avançais dans l’un des deux couloirs qui me faisaient face. Je ne sais absolument pas où nous sommes et je ne tiens pas à le savoir, je veux juste en sortir. Humide, crasseux et pestilentiel. Voilà trois mots pour décrire cet endroit, et encore, je ne sais pas ce qui me retient de citer tous leurs synonymes. Je n’avais fait que quelques pas et je manquai de glisser sur le sol froid et moite. Je me serai fait bien mal en m’écrasant contre la pierre. Enfin, s’il n’y avait que ça. Je vis des torches accrochées au mur, ça voulait certainement dire que j’étais dans un couloir régulièrement emprunté. Me trouver dans un bâtiment aussi grand me surprenait, qu’il n’y ai que quatre.. Ou trois, si l’autre en a bien tué un… Que trois hommes pour occuper entièrement cette grande bâtisse.

Ah ! J’ai encore faillit glisser ! Naturellement il fallait que je me fasse capturer par les marchands d’esclaves les plus laids et les plus sales d’Harmonia… Oh. Hohohoho… Intéressant… Ce n’est pas de la crasse qui avait failli me faire trébucher, mais du sang. Le Grebald était passé par là en courant, ça ne faisait pas l’ombre d’un doute. D’ailleurs le sang forme une flaque plus grosse ici… Cet imbécile a du glisser… Hihihi, je vais m’amuser avec lui. Un malheureux hasard m’avait empêché de torturer l’autre comme je l’aurai souhaité. Lui faire payer chaques pensées malsaines et perverse qu’il eut à mon égard. Il est mort trop vite à mon gout, enfin, son ami va prendre pour lui.

Je suivis les traces d’hémoglobine en jubilant, faisant tinter mes gantelets l’un contre l’autre en m’imaginant le clouer au sol et lui arracher les doigts, phalanges par phalanges. Je voulais qu’il cri, qu’il ressente le de désespoir. Le même désespoir dont ses victimes étaient possédées. Il en viendra aux larmes, devant cette cruauté et cette brutalisé dont je ferai preuve pour lui. Il le vaut bien. La trainée de sang s’arrêta devant une porte en bois. Je l’ouvris à la volée, faisant échapper un cri à l’homme qui se cachait derrière. Grebald était seul. Il pivota la tête à gauche et à droite pour chercher une arme, effrayé par l’homme excité et furieux qui se trouvait devant lui. Il cherchait une lame, complètement effrayé. Puisqu’il ne se décidait pas à bouger je me devais de l’aider. Son corps avança vers moi sans qu’il ne comprenne comment, mais en levant quelques doigts j’avais réussi à faire avancer ce type pathétique vers moi.

D’une main je le saisis à la gorge, puis je frappai violemment dans sa bedaine avec l’autre. Si fort que si je ne le tenais pas à la gorge il se serait plié en deux. J’avais eu l’impression de cogner dans un oreiller, sa cuirasse lui donnait une faible défense, mais en plus il n’avait pas de muscles. Ça m’amusait de le voir comme ça, voulant hurler de douleur mais n’y arrivant pas, le souffle coupé. Avant de continuer je l’attrapa à la jambe et le jeta sur une table qui s’effondra sous son poids. Écrasé par terre, je le mit sur le dos et lui donna une gifle.

-Tu étais censé aller chercher ton chef, je ne le vois pas. Où il est ? Parle ou je t’arrache les doigts !

En fait j’avais déjà commencé à tirer sur l’un de ses doigts, le bout de son index devenait rouge. Qu’il me réponde ou non il finirait manchot de toute façon. Il m’expliqua que son chef était dans une autre pièces et qu’il avait préféré venir à la salle de soin en premier. Il y avait en effet une fiole de désinfectant et quelques bandages au milieu des morceaux de tables par-terre.

-C'est inutile de soigner ça mon petit, tu n'aura plus l'occasion de t'en resservir de nouveau.

J'arrachai la moitié de son doigt et le regardait hurler avec beaucoup de plaisir. On se sens supérieur lorsqu'on domine quelqu'un, sous n'importe quelle forme. Ces types ne savent affirmer leur supériorité que par la brutalité. Je vais leur montrer ce que ça fait lorsqu'on est en dessous. Je lui arracha un autre doigt, puis un autre, un autre, un autre, et encore un autre... Les hurlements de douleur du bandit étouffaient mon ricanement immoral. Mes jubilations sadiques n'étaient rien à côté de l'ampleur que prenaient ses cris. Et je me devais de lui faire davantage de mal afin qu'il crie plus fort, encore plus fort... Et encore plus fort...

- Je vous en prie… Arrêtez… Tuez-moi… Je n’en peux pluuuus !

Le déchirement de la chair raisonnait contre les murs de pierre. Le brisement des os, la rupture des ligaments, l’écoulement du sang. Ils fusionnaient en un craquement désagréable qui précédait un hurlement de douleur. Celui-ci se propageait dans les couloirs du vieil édifice et était parfois rejoins par des supplications lorsque l’homme qui se faisait démembrer trouvait la force d’hausser la voix. En plus de gémir et de suer sous le stress, ce porc avait une respiration très troublée. Un son assez laid et inaudible, porté par l’air, s’échappait de sa gorge. Seul celui qui les émettait connaissait leur signification. Souhaitait-il le coup de grâce ou qu’on lui laisse la vie sauve ? S’accrochait-il à la vie ou s’était-il résolut à y renoncer ?

Ce kidnappeur savait désormais ce que pouvaient ressentir ses victimes. Brisées, sachant qu’une étape de leur vie était achevée et que le restant se passerai dans le malheur. Pour lui c’était pareil. Il avait longtemps jouit de ses sombres activités avec ses complices, s’était enrichit sur le dos d’innombrables innocents et bouleversait des vies entières par cupidité et plaisir. Aujourd’hui il se retrouve plaqué au sol, se faisant arracher ses doigts les uns après les autres. Il sait pertinemment qu’il n’en survivra pas. Comme ces faibles vagabonds enfermés dans une cage et qui savent que jamais ils ne pourront en sortir, lui observe avec impuissance son corps sale et répugnant partir en morceaux

Il est inutile de crier, inutile de pleurer, inutile de geindre. Pourtant ce bandit s’y adonne allégrement, il était temps qu’il ait le gout du désespoir dans la bouche. Ses prisonniers se sont efforcés de résister, cognèrent leurs barreaux et hurlèrent de détresse pour les plus fragiles. Cet homme mauvais, ce chien, s’est amusé à les prendre de haut et à en violenter quelques-uns avant de décider ce qu’il ferai de ces vies qu’il tenait entre les mains. Le voilà qui se tortille, crie et implore. Il est réduit à néant, il n’est plus qu’une loque. J’ai son existence au creux de mes mains, je peux la lâcher et lui laisser continuer sa route ou resserrer ma poigne et la briser. Il n’y a même pas à réfléchir plus longtemps sur la question. Il devait mourir. Contrairement à ses esclaves qui passeront le reste de leur vie à supporter ce cruel destin, je ne vais pas pouvoir le laisser à l’agonie pour plusieurs années. Je l'aurai bien voulu, mais le fonctionnement du corps humain ne me le permet pas.

Je me suis relevé, lui ayant préalablement cassé l’un de ses deux genoux afin qu’il n’ait pas l’idée de faire de même. Je lui ai laissé croire que j’hésitais sur ce que j’allais faire de lui, alors que je ne cherchais que la façon la plus cruelle de lui ôter la vie. Lui donner de l’espoir pour mieux l’anéantir. Si jouissif…

Quoique, si ces malfrats sont bel et bien nombreux comme je le pensais, s’attarder avec ce porc n’est pas une excellente idée. Je le regrettais mais j’allais devoir en finir, aussi brutalement que possible. Je lui montrai mes griffes métalliques qui brillaient à la lueur de la torche et les plongea sur lui, achevant ce que l’autre prisonnière avait commencée. La douleur était à son apogée, il hurla à m’en faire éclater les tympans. S’il tient tant à hurler, qu’il en souffre. Voilà pourquoi ma prochaine action était d’éclater sa mâchoire, d’un bon coup de poing. J’ai bâclé la fin, sa fin. Me contentant de lui ouvrir la cuisse et de laisser son artère se vider à l’air libre.

J’avais un pressentiment, quelque chose me disait que je ne devais pas rester là. En faisant claquer la porte derrière moi je repris mon chemin dans le dédale. Un grognement bestial m’arriva jusqu’aux oreilles. Je me figeai, surpris, et aperçut une ombre passer à toute vitesse. A quelques mètres de moi, le couloir se séparait vers la gauche et vers la droite. Une forme animale traversa le corridor et disparut dans le fort labyrinthique, laissant derrière elle un rugissement furieux qui s’atténuait dans l’air. Une seconde créature qui lui était identique prit le même chemin, toutefois un peu plus lente. Je ne pus que dévisager sa silhouette que très brièvement mais j’en avais vu assez pour être sûr qu’elle n’avait rien d’humain. Curieux ? Insouciant ? Non, certainement cinglé. Une personne normale serait partie dans la direction opposée et se serait cachée. Mais je ne suis pas une personne normale, je suis non-seulement une pensée, mais en plus je suis fou. Fou de sang, fou de bataille, fou de désespoir.

Je pressai le pas, saisit par l’envie de les suivre. Après avoir tourné, deux autres directions s’offraient à moi. Tout de suite à droite ou au fond à gauche. Il me paraissait évident que les deux monstruosités s’était engagée dans la sortie la plus proche, sinon je pourrai les voir cavaler d’ici. Je découvris un escalier en spirale, aussi vieux et délabré que l’était ce grand bâtiment. J’hésitais avant de le descendre mais d’en haut je pouvais entendre les deux bêtes grogner. Si l’escalier avait supporté leur poids il ferait de même pour le miens. Après avoir descendu la moitié de l’escalier je me penchai sur le côté, voulant voir ce qui m’attendait en bas. Je retrouvai mes deux compagnons de cellules se faisant menacer par les deux créatures, au bord d’un bassin. La fille était trempée, elle avait dû tomber. Quant au jeune homme, celui-ci était allongé sur le sol, visiblement blessé.

Je me dépêchai de les rejoindre, j’avais peut-être tué l’un de nos agresseurs mais j’avais réussi à sortir grâce à eux. Je n’allais pas les laisser mourir. Il fallait que j’intervienne avant qu’ils ne se fassent dévorer. Je me trouvais à une dizaine de marches derrière eux, l’escalier était cassé et il n’y avait que de l’eau au-delà. Même le sol qui plafonnait était abîmé, les années le délabrait et quelques morceaux de pierre s’en détachaient. L’une d’entre elles se trouvait à mes pieds, je la ramassais et la jeta sur l’une des deux bêtes, touchant la tête.

Elle vacilla sur le côté et reprit vite ses esprits, j’aurai préféré qu’elle tombe et se noie. Ça nous aurait facilité la tâche. Le monstre montra les crocs et bondit vers moi, furieux. Je tendis le bras devant moi et la laissa s’en approcher, la gueule ouverte. Au dernier instant, à la dernière seconde, elle fut repoussée en arrière par mon bras. Mon vrai bras, invisible et immatériel. La bête valdingua dans les airs et termina sa chute en s’ouvrant le crâne contre la pierre. La voir mourir m’avait distrait, je n’avais pas vu que l’autre s’était élancée sur moi. L’effet de surprise m’empêcha de réagir et je me fis violemment plaquer au sol par l’animal. J’avais pu saisir ses poignets avant qu’il ne put enfoncer ses griffes dans ma chair et son cou était trop petit pour qu’il ne puisse me mordre. Il ne faisait que rugir en me postillonnant au visage et essayait de se libérer de ma poigne. J’étais trop fatigué pour déployer mon corps éthéré de nouveau et je manquais de force pour le repousser. Ses pattes remuaient fortement et avaient l’air bien plus musclées que mes bras. Je n’allais pas tenir longtemps.

Rp clôturé pour non réponse

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