Un décharné de perdu dix de retrouver.[PV: Leyah, Van, Yuurei, Flore] [Terminé]

Invité

Je me retrouvais une fois de plus dans cette jungle qui était à mes yeux détestable! Toujours ce ciel peu visible derrière les arbres, les arbres eux-mêmes et puis tout les bruit de la jungle. Chaque bruissement me paraissaient suspect, et je devais frayer mon énorme carcasse entre les branches basses et les bosquet. Bordel! Quand enfin j’atteignis une clairière respectable, je me calais contre un arbre et soufflais. Sa faisait des heures que je parcourais cette jungle, et comme à chaque fois que je venais je me perdais. Qu’est-ce qui me prenais d’à chaque fois accepter des boulots qui me liaient de prés ou de loin à cette jungle? J’en savais peau de balle, mais maintenant que j’y étais je pouvais pas reculer. Le type qui m’avait rencardé sur ce boulot m’avait dit qu’arrivé à la clairière triangulaire, fallait prendre en direction de la montagne. Je tournais sur moi-même pour apercevoir cette foutue montagne derrière le feuillage. Effectivement, à l’Est j’apercevais un pic s’élevant haut dans le ciel. En même temps que je décidais de suivre cette direction, ma discutions avec ce type me revint en mémoire. Le lieux, une taverne miteuse d’Umbra. L’heure, en pleine soirée, calme et vide. Le type? Louche.

La veille soir.

Paumé. En fait on pouvait même dire que cette taverne c’était le trou de balle d’Umbra. Non, encore pire! Un hémorroïde dans le trou de balle d’Umbra. Je l’avais trouvé alors que je marchais inlassablement cette nuit froide. La lumière pourtant chaude et accueillante de l’extérieur m’avait attiré. A l’arrivé ce n’était qu’un rade miteux. Le feu de la cheminé mourrait lentement, et dés que j’avais passé la porte, le peu de clients attablé s’était levé précipitamment en pensant pouvoir détrousser un pigeon. Sauf que ma taille et ma largeur avait du les inciter à se rasseoir. Et la vu de ma hallebarde énorme devait faire relativement peur. Je m’étais avancé vers le comptoir ou un type encapuchonné, comme moi, buvait sa bière dans un verre sale. J’en commandais une aussi, et le tavernier la tira bien mousseuse, d’un fut en boix rongé par les mites. Je regardais le verre dégoûté. Même un Orc comme moi était plus propre. Le type à côté de moi eu un sourire et leva son verre dans ma direction. Je répondis à son geste et bus une bonne gorgée.

« Ben elle est meilleur que ce qu‘elle a l‘air. »
« Tu la dit… »

Sa voix était grave et enroué. Je souriais, et pendant de longues minutes, notre silence s’était parfaitement insinué dans celui déjà complet de la salle. Mon regard circula dans la pièce. On était pas nombreux. Un type assis prés du feu, avait l’air de se perdre dans le crépitement des flammes. Un pauvre gars dormait tranquillement dans son propre vomi. Puis, deux autres jouaient aux cartes. Le rôt de mon compagnon de comptoir brisa le silence. Puis il me donna une grande claque sur l’épaule. Je me retournais et voyais son visage. Fin, mal rasé, des sourcils broussailleux et une énorme cicatrice qui lui barrait le visage du front jusqu’en dessous du menton. Je sais pas ou il s’était fait ça, mais il avait sacrément mangé. Sa voix enroué brisa à nouveau le silence.

« C’est que nous tiens une sacré carcasse mon gros! »
« C‘est-ceeee qu‘on diiiit… »
« J’ai un boulot pour toi si ça t’intéresse. Un type qui ma rencardé, sur un autre type qui l’avait rencardé sur un mec de la jungle des anciens. Tu comprend ce que je dit? »
« AH AH! Désolééé mais… Jeeee m‘approoocheuh pluuus de cette jungleuh mauditeuh! »
« Ouais, ta bien raison compagnon! Cette vilaine cicatrice je l‘ai eu dans cette même foret. Bordel! Un log-Burmper, planqué dans ces foutus arbres. Je passe et ce chien à ce moment la, fait partir une pointe en bois de la gauche. J’évite de peu, mais au prix de mon visage! Pourriture de bestiole! Enfin bon, ce je te dit c’est que ce type de la jungle. Apparemment il paye sacrément bien! »
« Ta qu’aaaa y aller toooii. »
« Moi? Non! Bordel je prend ma retraite aujourd’hui mon gars! J’ai finis mon dernier boulot hier. Je rentre chez moi à Lucina. Plus de 25 que je fais ce boulot de folie! Chasseur de prime. Maintenant, je vais me reposer, fonder une petite famille. Quoique, avec ma trogne ça risque d’être compliqué.

On a rigolé de concert et pour fêter sa retraite il ma payé une autre bière. On a bu longtemps encore, puis je me suis laissé convaincre d’aller voir ce dénommé Albert. Un ermite vivant seul dans ses bois. A ce que m’avait dit le gars de la taverne, les bêtes d’Albert avaient été méchamment décimés. Puis la moitié de sa cabane avait été emporté par une bête dont-il n’avait pas sur me dire le nom.

Retour au présent.
J’avais devant moi une moitié de cabane déchiqueté et des corps de chèvres, de cerf, de moutons, de chiens, étalés en rang serrés sous mes yeux. Devant cette hécatombe, se tenait à genoux un vieil homme. Il avait les yeux fermés et les mains sur les cuisses. Je m’approchais de lui et j’allais parler quand il m’incita au silence d’un mouvement de main. Je soupirais et j’attendais. Encore un espèce d’hurluberlu qu’il fallait aider. Après quelque bonne minute d’un silence pesant, il se leva et me serra la main. Il avait un visage jovial et bon enfant. De longues rides creusés son visage qui s’affaissé littéralement. Il était petit et penché. Ce mec, il me faisait de la peine. Enfin, sa petite voix éraillé s’éleva et me tira de ma pensé.

« Vous êtes ici pour le travail je suppose messire Orc. »
« C’est biiiien celaaaa monsieeeuuur! »
« Ah! Ben je crois que vous n‘allez pas être seul. J‘avais fait passer le message un peu partout entre les trois mondes. Apparemment, ça a porté ces fruits. »

Je me retournais et je voyais plusieurs silhouettes s’avancer vers nous. Effectivement, cette argent allait être partagé.

Invité

Yuurei était tranquillement chez lui, il se reposait, de retour des bas quartier de Tenamas ou il avait affronté et tué un Tenolak. Son esprit, encore embrumé par le sommeil, sortait tout doucement de sa torpeur matinale en regardant fièrement la Faux du Tenolak accroché à son mur, faisant grossir la liste de ses sanglants trophées. Le soleil matinal filtrait à peine de ses rayons lumineux à travers les volets de l'habitation du mercenaire. Il ne peut rester chez lui a lézarder aujourd'hui, le Rôdeur dois aller vers ce lieux qui n'existe pas, ou les contrats ne concernant aucuns travail légal ne sont jamais acceptés et ou les récompenses ne sont jamais données. Un messager d'Harmonia l'y attend, cela il le sais. Il as croisé le messager la veille au soir dans cette miteuse taverne près du lieux secret. Un messager d'harmonia, cagoulé d'un voile sombre, le cherchait et lui avais vaguement parler d'un nouveau contrat pour lui. Un monstre à tuer, visiblement puissant et imposant. Le genre de travail qui plait au tueur, qui le fait... vibrer.

Yuurei se leva donc et rassemblât ses affaires, comme dans un rituel. En premier lieu se sont ses habits qu'il revêtit, puis son armure légère, suivit de ses armes, ses deux dagues longues, ses amies trancheuses de chaire fixée à la ceinture. Ensuite se fut le tour de sa longue et épaisse cape à capuche, dissimulant son visage, et ses dagues. Il pris son arc et son carquois, dans lequel il plaçât vingts flèches, vingts amies chasseuses qui pourraient grandement l'aider contre la bête. Au final il ne restait plus que son masque, son "vrai" visage, un masque de porcelaine au rictus démoniaque et aux larmes de sang qu'il revêtit avec un grand ... plaisir.

Ce fut une fois fin prêt, une fois de nouveau lui même qu'il se rendit vers ce lieu qui n'existe pas. A l'intérieur de cette petite bâtisse l'y attendait le messager d'Harmonia qui, visiblement, l'attendais depuis un bon moment.
Le messager d'Harmoria avait étaler des papiers mal écrits de toutes part et de vagues dessins ainsi qu'un plan, enfin un itinéraire mal tracé plutôt, sur une feuille de parchemin posée au centre de la table. Yuurei s'assied sur la chaise en face du messager, croisant les pieds sur la table et posant ses dagues en croix sur le rebord de celle-ci, comme à son habitude. Le messager n'y prêtât pas attention, visiblement habituer à ce genre de manières peu formelles et commença son brief, expliquant son contrat.

" Un vieil ermite a vus sa cabane à moitié détruite et presque toutes ses bêtes exterminées, démembrée, déchiquetée par un monstre visiblement très puissant. Le vieil ermite souhaite voir ce monstre détruit, rayé de la carte, bref mort, peu importe comment vous souhaitez vous y prendre, seul le résultat comptera."

Le messager tendit un des dessins illisibles au Rôdeur, avant de reprendre.
" Voici à quoi ressemblerais le monstre "

Yuurei tourna le dessin dans tout les sens, tandis qu'il essayer de deviner une forme ou quelque chose pouvant l'aider à identifier le monstre en question. N'y arrivant pas il fini par lâcher au Messager, de sa voix caverneuse.
" Ton dessin ne ressemble à rien".

Un brin dépité par la phrase, il soupira tout en cherchant une autre feuille sur la table, feuille qui contenait la fin du contrat, et la récompense pour le mercenaire, il lançât à Yuurei.
" Je sais qu'il ne ressemble à rien, mais impossible d'avoir mieux, demandez donc à l'ermite, il aura plus de détails à vous fournir sur le montre. La somme en bas du contrat et ce qui vous reviendra, mais vous serez trois à la partager ce qui sous entend que vous aurez deux équipiers."

Yuurei reposa simplement la feuille sur la table, attendant la suite, déjà impatient de planter ses dagues dans le corps du monstre, tandis que le messager lui tendis le parchemin avec le plan, l'itinéraire, qu'il venait d'enrouler.
"Ceci est le plan à travers la Jungle des anciens, depuis son entrée nord, la croix sur la carte et l'endroit ou se trouve l'ermite, c'est la que vous devez vous rendre en premier lieu, et y attendre vos équipiers si vous êtes arrivés avant eux. Bien pour moi se sera tout, la récompense sera à l'endroit habituel une fois que, mon contact m'aura prévenus de la mort de la bête."

Le messager repris donc ses feuilles et partit laissant seul Yuurei qui se montrait particulièrement impatient de tuer ce monstre, non pas pour la récompense, juste pour le plaisir de tuer... Mais avant il fallait déchiffrer ce plan et faire route vers la jungle des Anciens. Ce voyage ne portât pas de problèmes particulier, il n'y croisât personne d'intéressant à tuer ou à combattre, pas un monstre, pas un adversaire, rien. Cependant une fois dans l'entrée du labyrinthe de la jungle, cela allait être beaucoup plus compliqué. Avec un plan a la limite de la compréhension, Yuurei s'enfonçât dans la jungle, soupirant et se rappelant que la dernière fois qu'il y était entré, il s'y était perdu un bon moment. Le plan n'était pas vraiment exact, des arbres n'étant pas sur le plan étaient en face de lui et des chemins indiqués n'existaient plus, cependant la direction semblai être la bonne. Il ne fallut que peu de temps de marche avant que Yuurei se rende compte qu'il était de nouveau perdu dans cette satané jungle. Il décidât d'escalader un arbre pour s'orienter plus loin avec le plan du messager. Du haut de ses deux mètres dix, le colosse affectionnait particulièrement la hauteur, et aimait escalader, se hisser a la cime des arbres, ou sur les toits des villes, contrairement aux autres êtres de grande taille qu'il avait croisé qui, visiblement, préféraient sentir leurs deux pieds solidement ancrées au sol.

Il put s'orienter tant bien que mal, à travers la jungle, grâce au plan du messager mais surtout grâce à la longue vue que lui offrait son poste haut perché dans l'arbre. IL put voir de lui, très loin, sa destination et partit en direction de celle-ci, remontant occasionnellement au sommet d'un arbre pour vérifier qu'il était toujours sur la bonne route à travers les sentiers particulièrement sinueux de cette maudite jungle.Au bout de plusieurs heures de marches il arriva enfin à son but, sa destination, la demeure de l'ermite et de ses bêtes mutilées. Le vieil homme n'était pas seul, une créature a la peau verte, un Orc était fasse à lui. Yuurei montât à l'arbre et observât l'Orc, s'il tuait son employeur, il pourrait l'attaquer d'ici a coup de flèches sans trop de problèmes.

Visiblement, et contre tout attente, l'Orc n'était pas agressif, bien au contraire, il semblait discuter avec le vieil homme et il fut peu de temps à Yuurei pour comprendre qu'il s'agissait d'un de ses coéquipiers et donc ranger son Arc et sa Chasseuse dans son carquois. Un Orc en coéquipié ? Et pas n'importe lequel visiblement, celui-ci était pour le moins impressionnant. Cet Orc, à peine moins grand que le rôdeur d'une bonne quinzaine de centimètres, était nettement plus massif, beaucoup plus massif et plus musclé que lui. l'Orc dois être au moins aussi lourd que le Rôdeur, plutôt même plus, au moins de dix kilos si ce n'est pas plus. Coté force, il dois être indéniablement fort à en juger par la taille colossale de son arme, une gigantesque hallebarde. L'harmonien brulait d'impatience de mesurer sa force à celle de l'Orc, sa technique, sa qualité au combat. A mains nues histoire de vérifier leurs forces physique respectives et amicalement bien entendu. Un match, un simple combat amical contre un être aussi puissant, non même plus puissant que lui le tentait énormément mais le moment n'était pas vraiment à l'amusement et il avait un contrat à remplir, un monstre à tuer et un troisième mercenaire à attendre. Il le lui proposera après le contrat, si l'Orc est du genre à aimer se battre bien sur.

Le troisième homme, enfin une femme visiblement, venait de passer juste en dessous de lui, ne l'ayant pas vus perché sur sa branche d'arbre à cause du feuillage dense de la forêt. Elle venait de passer sous sa branche et se dirigeait vers le petit groupe devant elle. C'était une jeune femme aux cheveux de nuit, à la grâce et à la féminité certaine et indéniable. Elle lui faisais penser à cette assassine qu'il avais croisé à Ténamas, puis a nouveau dans les montagnes umbriennes... comment s'appelait elle déjà ? Fulenn ? Elle était revêtue d'une longue robe bleue nuit et de quelques bijoux. Elle avait également la peau pale, très pales, comme une vampire ou une revenante... Ce qui n'enlevais rien à sa beautés ou à son charme d'ailleurs. Elle avait également des yeux vert très clairs, aussi clair que ceux du Rôdeur bien que ceux ci soient bleus, chose difficile à vérifier à cause de son masque perpétuellement fixé sur son visage.

Yuurei se laissât choir de sa branche pour atterrir un peu plus loin derrière la jeune femme et lui emboiter le pas vers le petit groupe. Une fois au niveau de l'ermite il le saluât et attendit que le vieil homme leur explique la mission, ou trouver le monstre et ce qu'il était réellement.

Leyah était en route pour Lucina. Elle avait marché pendant longtemps, pleine de détermination, mais pourtant elle n'était toujours pas arrivée à destination. Elle ne s'était pas perdu, non, mais à chaque fois qu'elle marchait quelqu'un sortait de nulle part pour lui demander son aide. A croire qu'il y avait marqué quelque chose dans son dos sans qu'elle ne le sache.

La dernière histoire en date, c'était un vieillard- toujours et encore des vieillards- qui lui avait demandé son aide. Elle avait du retrouver sa fille qui s'était perdu dans la capitale. Cela n'avait pris que quelques heures, mais c'étaient quelques heures exténuantes, angoissantes, qui lui avait fait perdre du temps dans son réel but.

- Attendez, attendez mademoiselle, fit le vieillard en lui empoignant l'avant bras. Je n'ai rien à vous proposer pour vous remercier. Je ne suis pas très fortuné vous savez... Mais vous avez l'air d'être une aventurière, j'ai quelque chose pour vous!

- Ah mais ce n'est pas la peine! Tout le plai...

- J'ai une mission pour vous, une mission qui est payée en plus!

- Attendez, je dois aller à Lucina et je...

- Non, non, mademoiselle, laissez moi vous aider! Laissez-moi par pitié.

Leyah s'était alors retrouvée à écouter le vieillard, aquiessant à chacune de ses phrases. Ce dernier semblait si heureux de lui rendre ce service- qui n'en n'était pas vraiment un- l'homme qu'elle devait aider s'avérait être une connaissance ( -_-). C'était un pauvre ermite cohabitant avec les arbres de la jungle des anciens, et qui avait vu ses bêtes mourir et sa cabane à moitié détruite à cause d'une bête féroce.

- Alors pouvez-vous me rendre ce service?

- Bien sûr, bien sûr, assura la jeune femme. Elle avait vraiment que ça à faire. Son petit coeur altruiste la menait bel et bien dans toutes les aventures du monde.

Une carte lui avait été donné pour qu'elle ne se perde pas parce que " Vla bien des gens qui sont jamais revenu dans cette jungle". Maintenant, elle foulait la terre de la jungle, épaisse et fourmillante de monstre. Les paysages défilaient, liaines, arbres, et singes essayant de vous chiper vos restes de nourriture.

Pendant qu'elle marchait, elle aperçut une ombre verte se mouvoir à travers la végétation. Un énorme buisson qui se déplace ? Non, pas du tout. Leyah se déplaça un peu plus, à pas de loup, afin qu'on ne détecte pas sa présence.

* Un orc !*

Oui, devant elle il y a avait bel et bien un orc. Un flash back lui traversa soudainement l'esprit. Un bar, des cris, des chants, des bagarres à répétiton et une dent? Bizarement, un frisson lui parcouru l'esprit. La jeune femme connaissait bien cet orc et ce dernier semblait aller dans la même direction qu'elle. Un coéquipier? Peut-être qu'elle ne sera pas la seule à faire cette mission. L'aventurière prit toujours soin de ne pas se faire repérer, laissant quelques mètres les séparer.

Leyah, s'arrêtant, elle aperçut enfin ce qui l'avait amené ici. Une cabane vraiment détruite accompagnée de nombreux cadavres d'animaux. C'était vraiment un décor désastreux. La bête qui avait fait ça ne devait pas vraiment être de bonne humeur, ou peut-être qu'elle aimait faire souffrir. L'orc s'était déja approché, parlant à l'ermite qu'il devait secourir. La jeune femme se décida enfin et partit à leur rencontre.

Quand elle arriva devant l'ermite et l'orc, elle les salua d'un geste. Quelques secondes plus tard un homme de très grande taille, vêtu d'une cape sombre, fit de même. C'était donc ses deux coéquipiers pour cette mission? Elle attendit qu'on lui explique un peu plus en détail les faits, avec l'idée que quelque soit le gain, celui-ci pourrait s'avérer être bien maigre s'il devait le partager à plusieurs!

Situation inattendue

Parcourant le monde d'Harmonia en quête de réponse à son énigme, Van traversait une jungle. Une jungle hostile où une chaleur pesante l'écrabouillée... Heureusement que le temps s'humidifiait de temps en temps pour pouvoir se reposer un peu mieux. Apparemment il y aurait un indice à cet endroit qui le mènerait vers un autre où se situerait un autre indice, qui lui le... Oui bon, quelque chose pour l'aider quoi... Et donc, son aventure pleines de dangers le guida jusqu'à cette végétation luxuriante et toutes ses dents bien pointues tout autour de lui. Des dents? Van se retrouvait en face de bêtes sauvages qui n'avaient qu'une idée en tête. Laquelle? Trop difficile à deviner ! En tout cas, le visage assez calme, ayant l'habitude du danger depuis tout petit, il tenait son katana fermement, prêt à dégainer à tout moment. A cause de ses deux sacs qu'il transportait, il ne pouvait pas se déplacer agilement. Comme il ne voulait pas perdre son temps à combattre ici et au risque de recevoir de vilaines blessures, Van opta pour la solution de fuite. Il balaya du regard tout autour de lui pour analyser le terrain et trouver un chemin de fuite. Vérifia le nombre de bêtes... trois... Non, quatre. Quelle mauvaise situation. Le malheur était toujours sur ses épaules. Des loups, oui des loups en voulaient à sa vie. Van avait déjà eu à faire avec eux, donc il connaissait comment les combattre. Sur le moment, il eu envie de dessiner la scène, les loups éparpillés près des arbres, sous les feuillages. Mais là il n'aurait pas eu le temps de se consacrer à sa passion.
Un loup tenta finalement de lui sauter dessus. Pour se protéger, Van lui donna un coup avec le bout du fourreau près de la gueule. Ceci le calma pour quelques secondes et la proie en profita pour galoper vers une direction encore libre. Bien sur, Van n'était pas assez rapide que des loups en terme de course poursuite. Il fut à nouveau encerclé, mais cette fois-ci, le pseudo-samurai dégaina son katana et lorsqu'un loup voulu le mordre, le déchiqueter, l'ensanglanter ou lui arracher un bras... Van freina subitement pour prendre appuie sur ses deux jambes afin d'avoir la meilleur position possible pour donner un coup de lame. En une fraction de seconde, quelque chose se passa, du sang fut déversé mais lequel?

*Bon, je me demande où je suis maintenant.* Pensa-t-il le front plein de sueur.

Van se retrouvait en pleine clairière loin de ses poursuivants. Mais que s'était il passé? En tout cas, il était encore en vie, mais était ce le cas pour les loups? L'homme s'essuya le front d'un revers de manche puis continua sa route. Lentement? Non... Il se remit à courir à toute vitesse, sautant par dessus les troncs d'arbre qui étaient tombés au sol, par dessus des petits buissons et se faufilant entre les arbres, même ceux qui étaient très rapprochés entre eux. Le katana avait été rengainé et le fuyard sentait qu'il était encore poursuivit. Durant sa course folle, il faillit se prendre une branche dans la tête et l'évita de justesse puis une autre et finalement il s'en prit une de pleine face. Se frottant le front à cause de la douleur, il en profita pour souffler un peu. Regardant à gauche, à droite, tout autour de lui, tout à coup le silence le stressa. Il n'aimait pas être dans cette situation, surtout qu'il savait que c'était dangereux. Pas pour lui mais pour les loups... Lorsqu'il entrait en transe. Sa respiration devenait plus instable d'ailleurs, pas parce qu'il était fatigué mais bien parce qu'il se passait quelque chose dans sa tête. son regard devenait plus noir et sa main serrait le katana comme pas possible.

*Je suis venu faire quoi ici déjà?*

L'artiste s'adossa contre l'arbre, leva son regard vers le haut. Le feuillage des arbres cachait une bonne partie de la lumière du soleil et les ténèbres étaient tout autour de lui. Cette couleur sombre, chaotique était comme son cœur. Mais il ne devait pas perdre plus de temps ici. reprenant le contrôle de son corps et donc sa respiration régulière, il reprit sa route. Bizarrement, ses poursuivants n'étaient plus ici, comme si cette zone ne leur plaisait pas. Un danger encore plus grand se cacherait-il ici? Peu importait le pseudo-samurai, il devait suivre cette route imaginaire qui se traçait devant lui. D'ailleurs le reste du voyage fut plus plaisant et sans danger... Le calme avant la tempête... Et pour avoir l'esprit plus tranquille, il s'arrêta quelques minutes, sortit un crayon, une feuille de papier et dessina ce qu'il avait en face de lui, c'est à dire des arbres, des roches et... Il venait de commencer à tracer un trait qu'il aperçu une silhouette au loin. Il rangea donc son matériel et se dirigea vers cette source de vie.
Comme le destin n'était jamais de son côté, la chance ne lui souriant jamais, il trébucha sur une branche enracinée dans le sol, se rattrapa d'une main à à quelque chose mais lâcha immédiatement pour glisser lentement vers un espace beaucoup moins verdoyant. Van se retrouva près d'un lieu habité par les hommes mais ce lieu semblait dégager une ambiance terrifiante. Des corps morts, de la destruction partout... Et des êtres vivants, un orc, et vieillard et surement autre chose.

L'artiste ne se sentit pas gêner de tomber comme ça, au milieu d'une discussion, peut être confidentielle. Il se releva simplement, essaya d'enlever la terre sur ses vêtements et fixa les deux individus pas très loin. Dès cet instant, une idée traversa son esprit, dessiner ces hommes. La question lui brula les lèvres et sans s'en rendre compte, ses jambes le guidèrent jusqu'à eux. Il oublia complètement ce qu'il venait faire ici et sur un coup de tête, il voulu faire plus ample connaissance pour avoir au moins un croquis d'eux. Peut être même jusqu'à les suivre dans leurs aventures, qui savait...

"Il semble qu'il y ai eu un massacre par ici. Je ne sais pas qui a fait ça, mais je suis prêt à le découvrir avec vous si vous le permettez. J'aimerais vous suivre si jamais vous essayer de percer ce mystère."

Comme c'était un inconnu pour eux et lui un parfait étranger. Il fallait trouver un terrain d'entente immédiatement avant de recevoir une quelconque réponse. Pas difficile à trouver, d'abord vite se présenter pour leur donner quelque chose en échange, sinon ils n'allaient pas accepter si facilement. Il trouva une idée et en fit part à ces messieurs. Pourtant, il ne voulu pas dire la vérité tout de suite, jouant sur le fait qu'il possédait un katana, il pouvait se faire passer pour un guerrier.

"Je pourrais vous aider dans votre quête. Comme vous le voyez, je suis armé et je sais me défendre. Je m'appelle Van."

Voir un orc ne le dérangeait pas, après tout il poursuit toute créature vivante afin de les dessiner, il en avait déjà vu beaucoup. Par contre, il était assez impressionnant avec sa géante hallebarde. Vu que le vieil homme n'avait pas sa tête décapité, c'était que l'orc était pacifique envers lui. Pas de signe d'agression, ni de tentative de violence, même pas verbale. Alors tout allait bien. Manquait plus qu'ils accepte de l'introduire dans leur groupe. Bien sur si ses hypothèses s'avéraient vrai. Après tout, peut être qu'ils s'en foutaient du carnage qu'il y avait eu ici et que la bête qui avait ça avait déjà été tué...

« Et si de l’obtenir je n’emporte le prix,
J’aurais du moins l’honneur de l’avoir entrepris. »

J. de La Fontaine.

Quelques jours auparavant.

Le petit village était miteux et quelques rares passants pressaient le pas, ignorants du mieux qu’ils le pouvaient les mendiants qui quémandaient ça et là. Une silhouette se tenait en retrait, appuyée contre le mur d’une maison dans l’obscurité. Ses yeux étaient clos et ses bras croisés contre sa poitrine. Ses longs cheveux lui descendaient jusqu’aux reins et étaient si blonds qu’on les croyaient presque blancs. Fine silhouette à l’allure noble, elle paraissait attendre quelque chose ou quelqu’un. Ses traits étaient délicats et sa peau blanche sans défaut. Elle portait un tenue simple sous sa longue cape bleue : près du corps ce qui lui permettait d’être libre de ses mouvements, mais qui mettait également en valeur son corps longiligne. Son visage n’exprimait rien si bien qu’on pouvait penser qu’elle dormait.
Un petit homme à l’allure miteuse s’avança vers la demoiselle et s’arrêta prudemment à quelques mètres. Il hésita devant les yeux clos de la guerrière et contempla avec hésitation sa longue épée dont la garde dépassait dans son dos. Finalement, il exécuta une petite courbette et contempla ses pieds nus pendant plusieurs longues minutes.

« Mademoiselle Flore… »

Sa voix n’avait été qu’un murmure à peine audible. Cependant, il parvint facilement jusqu’aux oreilles de la guerrière. Cette dernière n’ouvrit pourtant pas les yeux et se contenta de demander d’une voix atone :

« Alors ?

- J’ai… j’ai fait comme vous m’avez demandé. J’ai appris d’un informateur qui lui-même le tenait de son informateur qu’un vieil homme avait eu des ennuis avec une bête féroce dans un village éloigné.

- Et où se situe donc ce village précisément ? Demanda la jeune femme de cette même voix effrayante.

- Et bien mon informateur m’a dit qu’il était dans la jungle des Anciens. »

La jeune femme ouvrit lentement les yeux et fixa son regard argenté dans celui de l’homme. Ce dernier retint un hoquet et exécuta une nouvelle courbette. Sa peau était sale et ses vêtements élimés. Flore contempla son informateur sans une once de sympathie. L’homme se releva et évita le regard la jeune femme. Il paraissait réellement effrayé mais n’ajouta rien.

« Comment est le salaire ? Questionna-t-elle.

- Plutôt bon Mademoiselle… »

Elle avança d’un pas et aussitôt l’homme recula d’un autre pas.

« Si jamais tu m’as balancé des infos bidons, tu sais ce qui t’arrivera… »

Ses yeux argentés semblèrent le transpercer tandis qu’elle avançait d’un autre pas. L’homme tomba à genoux dans la terre en un signe de soumission absolue.

« Mademoiselle, je vous jure que…

- Allez ça va… je te crois, le coupa-t-elle. »

Elle eut un geste agacé, écarta les pans de sa cape et détacha de sa ceinture une bourse dont les pièces tintaient. Elle la jeta à l’homme qui s’en empara avidement et l’ouvrit immédiatement pour en voir son contenu.

« C’est… c’est moins que d’habitude, Mademoiselle.

- Je te laisse la vie sauve… n’est-ce pas suffisant ? S’exclama-t-elle, encore plus agacée. »

L’homme se releva et salua encore une fois son employeur.

« C’est toujours un plaisir de traiter avec vous Mademoiselle Flore. »

Puis il s’en alla.

***

Ce jour-là…

La jungle des Anciens était un endroit à la fois magique et dangereux. Magique pour la profusions de plantes ainsi que leurs diversités. De plus, les couleurs étaient vives et magnifiques. Mais il était également considéré comme l’un des plus dangereux endroits. En effet, toutes sortes d’animaux vivaient ici et la plupart n’appréciaient pas d’être dérangés. De plus, la chaleur était étouffante, accompagnée d’une humidité difficilement supportable. Bref, il fallait être complètement fou pour venir vivre seul dans un endroit pareil.

Flore s’arrêta en apercevant les premiers arbres de la forêt. Cela faisait une sacrée distance depuis Equillios. Sans compter que le climat commençait déjà à devenir étouffant. La jeune femme retint un frisson d’horreur. Elle n’aimait pas cet endroit. Instinctivement, elle aurait préféré fuir. Elle laissa s’écouler quelques minutes, le temps pour elle de reprendre son souffle. Notre belle aventurière contempla les arbres et inspira lentement pour se donner du courage. Puis, elle reprit sa marche.
Elle s’enfonça progressivement dans la forêt et malgré le fait qu’elle ait laissé sa grande cape chez elle, elle sentait la chaleur qui lui était à la limite du supportable. Cette atmosphère, lourd et chargé lui minait le moral. Elle pensait aux pièces d’or qui l’attendaient pour s’encourager.

Les couleurs étaient vives et éclatantes, rendant l’endroit somptueux. La jeune femme avançait silencieusement dans la jungle et ses sens aiguisés détectaient la moindre chose suspecte. Elle était en pleine forme et se sentait prête à braver tous les périples.

* J’espère que cet abruti de Gilius ne m’a pas refilé un tuyau bidon. J’lui ferais pas de cadeau une seconde fois. *

Elle serra les poings en repensant à son informateur. Celui-là, il marchait selon le degré de peur qu’elle lui inspirait. Autrement dit, plus elle était effrayante, plus il travaillait bien. Flore détestait être ainsi, mais elle n’avait pas vraiment le choix si elle voulait trouver des boulots intéressants.
Ses pensées dérivèrent et s’égarèrent dans ses souvenirs. Elle repensa à une époque qui s’éloignait de plus en plus : celle où elle était à Soleriès, en compagnie de son apprentie. Mais tout ceci était déjà loin. Elle n’avait pas d’autre choix que celui de gagner sa vie ainsi qu’obtenir la force nécessaire à l’accomplissement de ses projets. Mais, laissant cela de côté pour le moment, Flore s’arrêta et tâcha de se souvenir des indications laissées par Gilius.

* Lorsque vous parviendrez à l’entrée d’un village, tournez à droite avant et marchez en suivant le chemin jusqu’à ce que vous aperceviez une maison un peu en retrait. *

Flore secoua la tête et poursuivit sa route jusqu’à ce qu’elle arrive à l’entrée du dit village. Ensuite, elle tâcha de poursuivre par le sentier qui partait à droite. Cet endroit lui inspirait de moins en moins confiance. Elle marcha plusieurs minutes avant de se trouver en vue de son employeur. Le terme « maison » était ainsi bien glorieux pour qualifier quelque chose d’aussi sale et peu en état. En effet, la fameuse maison était aux trois quarts détruite et des cadavres d’animaux jonchaient le sol. Bref, ce n’était guère accueillant et ce devait être une bête particulièrement féroce pour pouvoir endommager autant cette cabane.

Flore s’arrêta et détailla le petit monde qui se tenait devant elle. La première chose qu’elle vit, fut l’orc tant il était impressionnant au niveau physique. Elle ne s’attarda pas sur sa peau verte et son aspect crasseux. Ce qui lui importait, c’était sa force au combat. De plus, elle savait quel effet cela faisait d’être considéré comme un monstre et n’appliquait jamais ce genre de traitement aux inconnus. Question de principe !
La seconde silhouette était celle d’une femme et ce qui frappa Flore, ce fut sa beauté froide. Sa peau était blanche, ses cheveux noirs mais cela lui donnait un certain aspect… triste. La guerrière, toujours dans cet esprit de pratique, se demanda si son habileté au combat était l’égale de sa beauté.
La troisième silhouette était celle d’un homme dont elle ne distinguait pas les traits. En effet, il avait couvert son visage mais elle vit immédiatement ses flèches et songea que c’était toujours utile d’avoir un archer à sa disposition.
La quatrième silhouette appartenait à un homme qui dépassait probablement Flore d’un bon nombre de centimètres. Large d’épaules, il faisait sans doute peur au premier venu. D’autant plus qu’il possédait un beau katana. Néanmoins, il en fallait plus pour impressionner la jeune femme.

Voilà les personnes avec qui elle ferait probablement équipe durant ce périple. Sa mauvaise humeur augmenta d’un cran –bien que son visage n’exprimait rien- et elle songea que cela faisait beaucoup de monde pour aussi peu de pièces d’or.
Son regard se porta alors jusqu’à la dernière personne présente : leur employeur. Petit, âgé, il faisait beaucoup de peine à voir. Sa pauvreté était évidente, sachant qu’en plus il venait de tout perdre. Flore se demanda comment il allait faire pour les payer. Mais, cette question n’était pas la plus importante pour l’instant et ce qui retenait son attention, c’était l’évaluation de leurs forces présentes.
Visiblement, elle était la dernière à arriver, alors autant ne pas se faire trop attendre. Elle avança d’un pas. Puis un autre. Ainsi, elle parvint tranquillement à hauteur de ceux qui l’avaient précédés. Elle s’arrêta à nouveau et son regard argenté sembla transpercer chacune des personnes présentes. Elle ne souffla mot. Rien. Pas un même un son. De toute manière, ils étaient tous ici pour la même chose, alors pas besoin de parler pour ne rien ajouter de pertinent.

Invité

Les bosquets bougeaient réellement beaucoup. Quand tout les nouveaux participants à cette quête arrivèrent, on aurait dit une mini armée en marche vers la victoire! Il y avait une femme filiforme, à la beauté froide. Enfin, d’après les critères humains, car en tant qu’Orc je trouvais toute leur femelles insignifiantes et frigide. En tout cas je reconnaissais cette femme. Je ne m’étais pas présenté sous mon meilleur jour devant elle quand je l’avais vu. C’était Leyah! J’eu un sourire en la voyant. Tout comme Elio cette femme était silencieuse et discrète, mais elle devait en avoir dans le bide! Ensuite, c’était au tour de… D’un type gigantesque, ouais, bien deux tête de plus que moi. C’était extrêmement bizarre de voir un humain plus grand que moi. En fait, derrière son masque et son accoutrement étrange, je savais que c’était un humain grâce à l’odeur. Mais, il était beaucoup plus fin que moi. Ce qu’il n’avait pas en force il devait le compenser en rapidité et agilité. Il salua l’homme et attendit. Ensuite, ce fut un homme relativement âgé. Je lui donnais un peu plus de 30ans. L’air un peu paumé il n’avait pas vraiment été invité à la fête apparemment. Il se retrouvait la par un pur hasard. Il nous montra son jolie katana en expliquant que c’était un guerrier. J’étais assez hésitant, la somme à partager serait réellement bien plus divisé si il venait. Mais avant même que j’ai pus parler le vieil-homme le salua gaiement en ajoutant.

« Tout le monde et bienvenue jeune homme! »

Je poussais un soupir en même temps qu’une dernière jeune femme fit son entrée. Certainement belle aux yeux humains, ses cheveux extrêmement blonds avaient, au soleil, une apparence blanche. En tout cas, malgré ce jolie minois, elle avait l’air d’être sacrément pète sec, et elle nous dévisagea tous comme pour annoncer la couleur. Du genre, « moi je déconne pas bande de babouins ». J’eus un soupir affligé, et je me tournais vers le vieil homme. Il nous observait tous, ravi. Puis il lança des œillades aux alentours, pour voir si personne d’autre n’arrivait. Ensuite il se plaça au centre de notre petit groupe et nous parla de sa vieille voix guillerette. Je me demandais si ce type avait vraiment vu sa baraque se briser et ces bêtes mourir. Alors, soit il était juste idiot, soit sa philosophie de vie était plus qu’optimiste.

« Bon, puisque tout le monde a l’air d’être arrivé, je vais vous expliquer le pourquoi du comment. »
Je le coupais abruptement.
« On leeee sait déjààà. Un carniiiivoreuh déchaaarnééé a détruiit vootreuh baraqueuh et tué vos animaaauux. »
« Un seul messire Orc? Vous avez été bien mal informé. Vous savez, j‘étais un grand pratiquant des arcanes dans ma prime jeunesse… J‘avoue avoir un peu perdu de ma maîtrise, mais un seul décharné ne m‘aurait pas posé de problèmes. Ils étaient deux. Ils tournaient depuis un moment autour de ma maison, sans me poser de problèmes. Mais, ils m‘ont attaqués et je n‘ais rien pu faire. Je veux que vous chassiez ces décharnés et que vous les anéantissiez. Ne vous inquiétez pas, j‘ai assez d‘argent pour vous tous. Leur nid, se trouve à l‘Est d‘ici. J‘en est blessé un a la patte avant droite, et je peux vous dire que la blessure était assez conséquente. Donc… Allez y. »

Un silence s’était installé. Deux décharnés! Certes nous étions cinq, mais c’étaient des créatures puissantes. Puis, ma nature Orc, mon honneur et mon plaisir au combat, tout ça me poussait vers l’avant. Je cherchais l’Est du regard. Le vieil homme m’attrapa le bras et me fourra dans les mains une longue corde. Il ne pipa mot et retourna au prés de ces bêtes mortes. Je me tournais vers le groupe et je remettais ma capuche ample sur la tête.

« On aaattend quoi? Qu’il neigeux? »

Je partais donc vers l’Est, m’enfonçant dans les fourrés.

Invité

La jeune femme et l'Orc attendaient patiemment. Ils attendaient silencieusement que le vieil homme leur explique le but de cette mission, pourquoi il les avait sollicité et ce qu'ils voulait leur dire, Yuurei attendait avec eux, les dévisageant tout les trois tour a tour, silencieusement. "Silencieux" était en effet le mot qui définissait à la perfection l'ambiance actuelle. Le vieil homme ne prononçait pas le moindre mots, attendant patiemment quelque chose, ou quelqu'un fixant dans une direction précise, et pour cause, un troisième homme venait de les rejoindre depuis cette direction, très maladroitement, en trébuchant sur une branche et en se vautrant au sol devant eux.

L'homme en question se relevât, époussetant pour retirer la terre de ses habits. Il était plutôt grand, bien que le plus petit des hommes de ce groupe. Il devait faire un peu plus d'un bon mètre quatre vingts, voir un petit peu plus. Deux yeux rouges ornaient son visage d'un air menaçant et il avait les épaules larges témoignant une certains force physique et un air plus que dangereux, un air qui aurait eut tout son effet s'il n'était pas apparut en tombant au sol au milieu d'eux. Les vêtements qu'il époussetait était tiré sur le bleu, avec du blanc et du noir aussi mais ce qui retint l'attention du chasseur fut surtout le katana de l'étranger, visiblement de bonne qualité, qu'il tenait directement à la main. L'étranger se proposât de les aider de son katana... situation risible alors qu'il ne tiens pas debout à cause d'une branche, à moins qu'il choisisse de faire l'appât bien entendue, ce rôle lui irait à merveille. sa maladresse parjure avec son air en tout cas, car au premier abord il a l'air dangereux, large d'épaule et puissant mais au second il avait l'air tout juste assez dangereux pour tomber au sol face à un arbre immobile.

Le vieil homme semblait d'être de l'avis de laisser cet homme s'inviter au combat et répondit positivement a sa proposition, bien que l'Orc semblait contre l'idée d'accepter ce nouveau venu maladroit. Yuurei lui.. semblait ne pas vraiment avoir un quelconque avis sur la question... tant qu'il pourra traquer et tuer la bête qu'un homme de plus ou de moins soit de la fête ne lui importait que très peu.

Yuurei fut coupé dans ses pensées par l'arrivée d'une jeune femme, blanche , blonde , claire, pure et visiblement très hautaine. Elle le regarde droit dans les yeux d'un regard percent qui ne pouvais rien voir de plus qu'un masque de porcelaine, masque au rictus démoniaque qui exprimais bien le sourire que celui-ci faisait actuellement à la jeune femme en soutenant son regard inquisiteur. Il l'observait elle aussi qui ne disait aucuns mots. Une guerrière avec son son épée et son regard sévère aussi claire qu'elle ne l'était elle même. Son regard hautain en disais long sur son caractère et son égo. Mais son apparence si claire parjurait, en un contraste parfait, avec l'apparence plus que sombre du Rôdeur. Elle transpirait la droiture et la noblesse d'esprit la ou il ne transpirais que la noirceur et l'envie de tuer, Yuurei met mal à l'aise les gens qui l'entourent de par con coté sombre,son coté de ténébreux. Cette femme met mal à l'aise de par son coté clair, cette apparence pure et impitoyable... Une opposition décidément on ne peut plus parfaite.

Le vieil homme toisa tout le monde un instant et lançât son discours sur le ton de la discutions, expliquant la missions, ce qu'il attendait d'eux. Enchainant les questions et réponses avec l'Orc qui avait visiblement du mal avec notre langue. Visiblement il disait être un vieux mage puissant. Bien que coté vie, il semblait mener une vie plus que modeste, l'ancien soutenait qu'il pourrait tous nous payer, laissant sous-entendre une belle sommes pour chacun d'entre nous. Il enchainant ensuite sur la description de la bête. La créature n'était pas seule, elle agissait en duo avec une autre de ses semblables. Comble de surprises, les bêtes a chasser étaient des décharnés, ce qui fit vibrer Yuurei de plaisir l'espace d'un instant, il n'avait pas encore eut le loisir d'affronter des monstres aussi puissants que ceux-ci et le défit le séduit très largement. En garder les cornes voir le crane entier ferais un excellent souvenir, un trophée sanglant de plus à ajouter à sa collection avec la faux du Tenolak et le crane du Gnoll géant qu'il avait déjà occis par le passé dans les quartiers pauvres de Tenamas et dans l'Asile oublié.

Le vieil homme, visiblement pas au mieux de sa forme avait tenu seul face à eux deux et avait blessé grièvement un des deux décharné à la patte, ceci était surprenant et forgeait le respect, la puissant du vieil homme devait être bien plus élevée que ce qu'il laissait paraitre, ce qui apportât du crédit à la mission que le vieil homme souhaitait nous confier.

En temps normal une personne aurait peur, quelqu'un de prudent ou de sensé aurait fuit.... Mais Yuurei vibrait déjà, il songeait et s'impatientait à l'idée d'affronter pareil adversaires, des décharnés... de ce qu'il avait lu ces monstres étaient imposant, plus grand à quatre pattes que lui debout. Rapides, puissant, vifs. Leur force est tout simplement colossale. Leur puissance égalant leur rapidités... une véritable montagne de muscle véloce et cruel prenant un grand plaisir a tuer. Un décharné seul serais à la limite d'une mission suicide tellement ils sont puissants... mais deux, cela compliquais énormément la tache, rendant sa réussite à la limite de l'impossible. Exactement ce qu'il aimait, Yuurei allait prendre du plaisir à les affronter, beaucoup de plaisir, de son plaisir... cruel et sadique. Un plaisir sans doute similaire a ces monstres qui ne tuent que pour ce sentiment, cette sensation de délectation lorsqu'on ôte la vie d'un être vivant.

Tandis que le Rôdeur était quelque peu perdu dans ses pensées, heureux à l'idée d'affronter pareille entités. Le vieil homme glissa silencieusement une longue corde à l'Orc, juste après lui avoir indiqué la direction ou les chercher. L'orc se dirigeât vers l'Est, visiblement prêt et intéressé à l'idée de tuer ces monstres lui aussi. Décidément la mentalité de cet être a peau-verte lui plaisait. Il lançât une phrase destinée a motiver le groupe immobile. Yuurei souriait sous son masque, un sourire... de plaisir qui se transformât rapidement en un rire caverneux bien que faible d'un point de vue purement sonore. Il se dirigeât vers l'Orc, le rattrapant rapidement et lançât une phrase sombre de sa voix grave

" Deux décharnés à tuer. Intéressant, très intéressant même, des cibles de cette qualité sont d'une grande rareté. J'en regretterais presque que l'un d'eux soit blessé. Le combat risque d'être ... particulièrement plaisant. "

Yuurei marchait dans les fourrés, suivant la voie indiquée par le vieil homme et précédé par l'Orc, qui semblait avoir pris tête du groupe. Le Rôdeur ne prêtât pas spécialement attention au fait de savoir si le reste de l'équipe les suivait ou non tandis qu'il suivait l'Orc silencieusement, aux aguets et près à combattre.

Un deuxième homme, assez grand, fit son apparition. Deux yeux sanglants faisaient place sur un visage pâle, accompagné de cheveux blanc bleu. Ce dernier se présentait sous le nom de Van et nous proposait son aide. Il possédait un katana et pouvait donc nous être utile.

La jeune femme remarqua que Van regardait attentivement l'orc, détaillant chaque détail. Bizarre. Peut-être que son véritable but n'était pas de ce battre avec nous. Un ennemi? L'avenir nous le dira.

* Une bourse divisé par trois...*pensa la jeune femme en soupirant.

Et alors qu'elle se demandait si tous les aventuriers du monde entier allaient débarquer d'ici quelques secondes, seulement pour battre une seule créature, une femme apparut pour les rejoindre. Elle avait de longs cheveux, lui descendant jusqu’aux reins, qui paraissaient presque blanc tant la blondeur était lumineuse.

Cette caractéristique lui faisait penser à celle de ses parents, et ceux de son petit village. Une image d'elle avec les mêmes cheveux et la peau un peu plus halé lui apparut dans son esprit. Elle récoltait des fruits dans le verger de ses parents, prenant pommes et oranges dans son petit panier en oseille et... La jeune guerrière secoua la tête. S'il fallait qu'elle fasse jusqu'au bout cette mission, vallait mieux qu'elle qu'ait son esprit le plus clair possible.
Parce qu'elle savait, elle savait comment se finissait ses tendres petits souvenirs, toujours et toujours dans...

*N'y pense pas* intima Leyah à son esprit en fermant les yeux. S'il fallait qu'elle se monstre aussi bizarre devant tout le monde, personne n'aurait confiance en elle, et commencerait à la regarder bizarrement. Il fallait qu'elle oublie tout simplement.

Quand elle réouvrit les yeux, personne ne parlait ou n'avait bougé. Personne ne semblait avoir remarqué qu'elle venait de traverser un de ces moments qui lui faisait froid dans le dos. Leyah inspira profondement, mais assez discrètement pour paraitre la plus sereine possible, sans trahir ses émotions.

C'est alors à ce moment là que l'employeur crut bon de vouloir présenter ce qui allait les attendre. La mention de deux et non d'une créature, mit la jeune guerrière de mauvaise humeur. Non seulement on lui avait mentit sur cette information- merci l'altruiste qui avait voulu lui rendre service- mais la conséquence allait être qu'elle perdait un temps précieux sur qu'elle avait prévu de faire. Elle qui croyait que tout cela allait prendre que quelques heures, le soleil aura déja laissé place à la lune et aux étoiles quand ils les auront trouvé! Et puis, où étaient ces décharnés? Ils pouvaient très bien être partit loin d'ici.

Leyah aurait voulu rajouter quelque chose mais elle se tut. Le petit homme, en apportant d'autres informations, avait assuré que l'argent suivrait et qu'une des deux créatures avaient été blessé.

- Alors ça ira plus vite! , murmura Leyah en souriant.

La crainte n'avait pas fait place dans le coeur de la guerrière pour cette mission, elle voulait juste qu'elle se finisse au plus vite pour qu'elle s'en aille faire ce qu'elle avait à faire. Elle y mettrait toute la fougue qu'elle pourrait y mettre. Elle espérait que ces futurs compagnons seraient aussi vorace qu'elle. Tant que...mais bon, où était l'Est?

Le petit homme se leva et donna une longue corde à l'orc puis il retourna à ces affaires. Des cadavres étalés sur le sol... Leyah se demanda à quoi ressemblait un décharné. Elle en avait entendu parler, présentés comme de forte créatures carnassières qui causaient de gros dégât mais pas plus. Est-ce qu'ils étaient grands, petits, ou est ce qu'ils possédaient des pouvoirs?

L'orc s'en alla vers ce qui devait être l'Est, suivit de l'homme au masque. Leyah se mit à regarder les deux autres qui restaient. Allait-il s'en aller à cause de la peur, ou l'aventure ne leur paraissait-elle pas aussi intéressante qu'elle parraissait ? La jeune femme, aux bouts de quelques secondes, prit la décision de suivre les deux hommes qui s'enfonçaient dans la jungle. Elle, elle allait y aller pour l'aventure même si elle ne savait pas vraiment dans quoi elle s'engageait.

Un groupe unique

Un, deux, non, quatre personnes se trouvaient autour du vieil homme maintenant. Un orc, un homme avec un masque et deux femmes. Van pensait au début, n'avoir qu'à faire avec l'orc vu qu'il l'avait vu de loin. Cela rendait les choses plus inquiétantes, ou peut être rassurantes... Chasser une bête de la taille d'un décharné n'était pas une mince affaire. L'artiste n'avait pas pour bit de la tuer en vérité, tout ce qui l'intéressait, était de dessiner cette bête et ceux se trouvant en ces lieux. Mais pourquoi pas... Devenir mercenaire l'instant de cette aventure avait l'originalité de changer un peu ses activités. Un peu dangereux mais toujours aussi fou, pourchassant un monstre afin de le dessiner et en pourchasser un autre pour le tuer était...presque pareil. Dans tout les cas il devait se trouver à proximité de la bête.
Ce qui l'inquiétait un peu, c'était sa nature d'enragée qui allait peut être rendre les choses plus difficile. En étant de forte tension, Van pouvait devenir quelqu'un de très violent, parfois assez pour attaquer n'importe qui si jamais l'idée un peu folle lui traversait l'esprit. Heureusement, Van était fort mentalement et n'allait pas laisser le démon en lui, faire ce qu'il voulait. Il fallait espérait que cette extrémité n'allait pas se produire... Déjà tout à l'heure, face aux loups, il avait sentit que ce démon voulait sortir. La stratégie la mieux adaptée, serait d'abord de laisser les autres s'occuper du décharné et puis y participer si jamais il fallait vraiment son aide... Le mieux serait de pouvoir dessiner la scène en toute tranquillité... Mais dans ce cas là, il passerait pour un dérangé de la tête. Dessiner pendant que ces partenaires se faisaient saigner? Van n'allait quand même pas oser faire ça...

L'homme s'approcha petit à petit du groupe, puis le vieillard avait accepté la compagnie de Van. Il pouvait désormais participer à l'aventure. tant mieux parce qu'il en avait fortement envie. L'homme masqué avait une aura assez inquiétante et pour éviter de se prendre une mauvaise surprise, Van préféra rester éloigner. En laissant son regard se promener, il remarqua que les deux autres femmes l'observaient aussi. Bien sur, Elles pensaient surement que lui n'avait rien à faire ici, après tout, il venait de tomber par hasard dans le coin et d'une certaine façon, gênerait la progression de la quête. Sur le coup, il voulu sortir une feuille de papier et se mettre à les dessiner. Cependant, il ne voulait pas dévoiler sa profession d'artiste tout de suite, gardant soigneusement son katana dans sa main. Il aura surement une bonne occasion de le faire plus tard...

Le pseudo-samurai écouta attentivement les directives du vieil homme, se donnant des airs de magiciens puissants. Van ne pouvait pas juger la puissance de quelqu'un comme ça, surtout quand sa passion débordante prenait le dessus sur tout, même sur la peur. Par contre, il fallait tout de même se dire que ce vieil homme transpirait le respect. Peut être parce qu'il venait de dire qu'il avait blessé une des bêtes ou bien parce qu'il dégageait une aura très différente de l'homme masqué. Peut être plus inquiétante d'une certaine manière mais pas une sensation de gêne, plus comme si c'était quelqu'un qui pourrait se mettre à envoyer des boules de feu dans tout les sens afin de protéger un village. En bref, un super vieillard...
Ce qui capta l'attention de Van, ce fut l'étonnement qui se lisait légèrement sur le visage de chacun. Deux décharnés? Il semblerait qu'à l'origine, il n'y en aurait qu'un, donc que cette mauvaise surprise serait de taille, voir très dangereuse pour la survie du groupe. Mais bon, il fallait d'abord les trouver ces monstres et en suivant du regard la direction que pointait le vieux bonhomme, il fallait emprunter ce chemin. A l'est? N'importe où ferait l'affaire pour Van, dont l'aventure ne gênait pas, il pourrait aller là où il y a quelque chose à faire, surtout des modèles magnifique à dessiner.

Van ne prononça aucun mot, durant les explications, c'était clair et précis, lui savait déjà ce qu'était un décharné vu qu'il traquait toute bête et aurait déjà vu un peu tout les spécimens vivant. Par contre, il en avait jamais combattu un, alors il n'avait pas d'expérience contre ces bêtes. Jetant un regard furtif sur tout les participants, il espérait qu'au moins l'un d'eux savait comment chasser ce genre de bestiole... Il faudrait un chef de groupe en tout cas. Ce n'était pas une mauvaise idée et la proposer aux autres serait déjà un bon commencement. D'après les individus qui se trouvaient là, cette idée passerait peut être inaperçue, ils ressemblaient presque tous à des mercenaires ne comptant que sur eux même, à part peut être cette femme aux cheveux noirs. On aurait presque pu lire un sentiment d'hésitation, une faiblesse qui se dévoilait mais qui avait le mérite de dire que ce n'était pas une femme froide au cœur glaciale. Peut être que lui transmettre son idée à elle, serait la meilleur option, puis si jamais il tombait sur une tacticienne, elle prendrait le rôle de coordinatrice entre les membres. L'orc avait plus l'allure d'un meneur, mais son langage laissait à désirer... L'autre femme était beaucoup plus difficile cerner, pas de jugement possible pour le moment et l'homme masqué fallait laisser tomber, on ne voyait pas son visage et tout ce que Van pourrait dire sur lui, c'était qu'il semblait heureux de traquer ces deux décharnés...

Quand le groupe commença à se déplacer, Van suivit le mouvement, il préféra attendre que tout le monde passe devant afin d'être le dernier, complotant dans son coin afin de choisir le meilleur moment de dessiner toute cette joyeuse bande. Parfois il donnait des coups d'œil sur l'un, puis sur un autre. De sa position il ne pouvait voir que le dos des gens, mais c'était déjà bien pour avoir une vue d'ensemble sur les personnalités de chacun. Avec leurs vêtements, leurs armes et leur façon de bouger, l'artiste pouvait en conclure beaucoup de choses. D'ailleurs, n'était pas mieux de se présenter afin de ne pas chercher à donner des noms au hasard sur les têtes? Pour donner un semblant de communication, Van déblaya tout ce qu'il avait sur le cœur, et tant pis s'il se prenait un vent.

"Je me suis présentait, mais pourrais connaitre vos noms? On va faire un bout de chemin ensemble, ça serait plus pratique de savoir à qui on s'adresse."

Puis voulant enchainer sur son idée, il accéléra légèrement le pas pour se retrouver le plus près des personnes et créer une distance intime entre les divers protagonistes. Enfin... Loin de l'homme masqué quand même... Il n'était pas très net lui... Même l'orc semblait plus accueillant et sa manière de parler était assez comique d'ailleurs. A bonne distance, il cracha enfin le morceau :

"Et vu qu'on est un groupe temporaire, il faudrait quand même choisir quelqu'un qui pourra coordonner toutes nos actions. Sinon on va faire un peu n'importe quoi. Ce n'est qu'une suggestion bien sur, c'est un peu moi l'intrus apparemment, je n'ai pas vraiment mon mot à dire." Dit-il en gardant son air hyper sérieux.

La jungle cachait de nombreux danger, il espérait qu'ils n'allaient pas mourir avant d'avoir vu ces décharnés... Van avait confiance à son instinct de survie et ses compétences, après tout il était toujours en vie et son katana était son meilleur ami. D'ailleurs ses techniques de combat n'étaient pas si faible que ça. Artiste de rue mais aussi puissant samurai à ces heures perdues.

Spoiler:

« Le dirais-je mortels, qu’est-ce que cette vie ?
C’est un songe qui dure un peu plus qu’une nuit. »

J. de Vallée des Barreaux, « La vie est un songe »

Flore détourna les yeux du dernier membre de l’expédition et reporta son attention vers le vieil homme. L’orc avait semblé désapprouver son comportement. Pensait-il qu’elle avait fait cela pour se donner de l’importance ? Cela n’était en réalité pas son but premier. Au contraire, elle avait voulu en croisant leurs regards discerner une faiblesse quelconque. Propre à chacun, car, on disait bien que les yeux étaient les fenêtres de l’âme. Ainsi, elle avait vu dans le regard de cet orc une haine véritable pour cet endroit accompagné d’une expérience probable dans ce genre de quête. L’homme aux cheveux blancs –et dont le nom était Van si ses souvenirs se révélaient exacts- semblait quant à lui cacher quelque chose. Mais, pour le moment, elle n’en savait pas plus. La jeune femme aux cheveux était hésitante et Flore espéra que sa main armée l’était moins. Enfin, le seul qu’elle ne put juger, fut l’homme au masque. Cette stratégie fâcheuse la déconcerta quelques secondes, mais elle garda un masque impassible.

Le vieil homme parla alors de l’attaque et déclara finalement qu’il y avait deux décharnés. Maintenant elle comprenait mieux pourquoi les dégâts étaient aussi importants. Mais bon, ils étaient nombreux alors pas de quoi en faire un drame ! Ce vieil ermite était décidément étrange et son caractère aurait presque pu fasciner la jeune femme. A la fois victime et combattant… voilà de quoi réfléchir ! Sans compter qu’il lui avait blessé une patte.
La jeune femme baissa la tête et porta la main à sa joue, mimique habituelle qui signifiait qu’elle réfléchissait. Le fait qu’il y avait deux décharnés ne la gênait pas. Après tout, ils étaient nombreux et bien organisés, ils n’auraient aucun problème pour s’en sortir.

« Mais ce qui m’inquiète, murmura-t-elle pour elle-même, ce sont toutes les autres bêtes qu’on peut trouver dans cette foutue jungle. »

Soudain, elle se tira de ses pensées et redressa la tête brusquement. Elle vit à cet instant le vieil homme donner une corde à l’orc. Ce dernier, après quelques secondes, donna l’ordre de partir. Flore regarda l’homme masqué lui emboîter le pas et attaquer une conversation. La guerrière aux yeux d’argents observa l’autre femme qui eut un léger moment d’hésitation mais qui finit par prendre la suite des autres. Ne resta alors plus qu’elle et l’homme aux cheveux blancs. Elle aurait préféré faire l’arrière garde, mais apparemment il attendait qu’elle parte la première. Même si cela ne lui plaisait guère, elle partit à la suite des autres, marchant de son pas nonchalant.
Finalement, ils s’éloignèrent de la maison et s’enfoncèrent dans la jungle. Les couleurs étaient toutes plus vives les unes que les autres et dans cet endroit coloré, on pouvait facilement laisser son attention dériver. Mais Flore savait que les apparences étaient trompeuses. La présence de son épée dans son dos avait un côté rassurant. Bien qu’elle maîtrisât sa magie, cette dernière ne lui était d’aucun secours tant elle était mauvaise.

Le temps s’écoula lentement et ce fut finalement l’homme derrière elle qui prit la parole en premier et qui demanda à chacun de dire son nom. Il rajouta ensuite ne pas avoir son mot à dire puisqu’il était l’intrus, mais proposa quand même de choisir un chef de groupe. Son cœur eut un raté. Un chef ? Non, jamais elle ne voudrait occuper cette position ! Elle avait dirigé des mercenaires mais l’avait amèrement regretté. Flore ralentit le pas et porta machinalement la main à son cou, touchant le petit médaillon qui y pendait délicatement. Elle ferma les yeux et inspira calmement, le plus discrètement possible. Elle avait mené ses compagnons à la mort et bien qu’ils ne le lui aient jamais reproché, Flore se sentait toujours coupable, que ce soit sa faute ou non. La guerrière reprit un pas plus enjoué et décida de parler la première. Sa voix dénuée d’émotion déchira le silence :

« Je m’appelle Flore. »

Clair, concis : c’était tout ce que les autres avaient besoin de savoir. Pour l’affaire du chef, elle refusait de se prononcer. Néanmoins, elle pensait que l’orc pouvait parfaitement occuper ce poste. Après tout, c’était lui qui était arrivé le premier sur les lieux et prenait visiblement les décisions – il avait lancé l’expédition. Bref, cette histoire ne l’accapara pas plus. La jeune femme tourna légèrement la tête et contempla dans les yeux Van. Elle n’eut qu’une phrase en réponse à sa mention « d’intrus ».

« Il n’existe pas d’intrus. Nous sommes à un endroit en un moment donné pour accomplir une action précise. Et chacun est ainsi à sa propre place. »

Puis elle se retourna devant elle et continua de marcher. Combien de temps s’écoula-t-il ainsi ? Flore en perdit la notion. Alors qu’ils avançaient dans un chemin escarpé, la jeune femme eut la sensation d’être observée. Une sensation fugace, rapide et presque indétectable s’il elle n’eût pas laissé ses sens en éveil depuis le début du voyage. Elle tourna rapidement la tête vers la droite et s’arrêta. La sensation n’était plus. Aurait-elle rêvé ? Ou serait-ce un tour dû à la fatigue ? Non, elle se sentait en pleine forme et ses sens détectaient tout. Alors pourquoi cette étrange et désagréable impression ?
Etant quelqu’un de rationnel, Flore se persuada du fait qu’elle avait rêvé. Aussitôt elle reprit sa marche, son visage n’exprimant plus rien. Le chemin changea légèrement et devint plus large. Si bien qu’ils parvinrent à un endroit plutôt dégagé. Elle s’arrêta et se retourna cette fois-ci pour de bon. Elle ignora Van qui la suivait et sa voix claqua tel un fouet dans le silence de ses compagnons de route :

« Stop. »

Peu importe qu’ils la prennent pour une personne tyrannique qui donnait des ordres à tout bout de champ. Quelque chose de plus important retenait son attention. Ses sens se portèrent aux alentours et elle sut dès lors qu’elle avait été imprudente.

« Nous sommes encerclés. »

Sa voix se réduisit à un souffle tandis qu’elle portait la main à la garde de son épée.

« Je suis désolée. Je me suis faite avoir comme une débutante. »

La jeune femme s’en voulait et serra les dents. Qu’elle idiote ! Se faire encercler aussi facilement… Avec les sens développés qu’elle avait, c’était vraiment une honte.

* Quel stratagème ennuyeux. *

Flore ferma les yeux et entreprit de supprimer toutes ses émotions. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, toute trace d’humanité avait disparue. Peu importe ce qui arriverait, elle était prête.

Invité

Passé la beauté d’un morceau de musique irrésistible, il faut apprendre à faire avec le robinet qui goutte. Jim Harrison, Théorie et pratique des fleuves.

On été partis! L’homme masqué après moi, la jeune femme aux cheveux blancs, ensuite Leyah et pour finir Van. Une équipe assez hétéroclite pour le coup. Un Orc, un espèce de psychopathe masqué. Une pédante aux cheveux blancs, une autre femme timide, et un intrus aux intentions plus que mystérieuse. Enfin. Le masqué m’avait vite rattrapé et essayait d’engager une conversation. Ce type était vraiment étrange, et être à ce point obsédé par le fait de combattre deux décharnés, c’était pas franchement normal. Pas que l’envie m’ait été enlevé, mais bon, ils étaient deux maintenant. Déjà un décharné c’était une chose, mais un autre en plus. Le masqué était déçu que l’un d’eux soit blessé, sans hésiter c’était un fou. Mais j’étais d’accord avec lui sur un point, ça allait être intéressant de les combattre. Je répondais par un grognement indistinct, et je m’enfonçais dans les fourrées épais. Ma carcasse épaisse crée comme un chemin à mesure que les branches et les buissons se couchaient sous mes pieds. A force de venir dans cette jungle je m’étais presque accommodé du fait que je ne pouvais pas être discret dans un tel environnement. Alors j’avançais sans me préoccuper du reste. Malheureusement, quelque chose me titillait. Une présence discrète, furtive, presque féline. Je ne savais pas ce que c’était, et mes sens ne permettaient pas de savoir exactement ce que c’était. Apparemment, et sans vraiment m’en rendre compte, j’avais pris la tête de notre petit groupe. Je marchais en avant de tous, la position la moins favorable à vrai dire. Je jetais un coup d’œil en arrière. Van était en dernière position, je n’étais pas vraiment pour l’entrée de ce type dans la bande. Il avait beau avoir un katana ça en faisait pas pour autant un guerrier. Puis il avait pas l’air bien méchant. D’ailleurs il se mit à parler. Il exigeait presque qu’on dise nos noms. Puis il demandait à ce qu’on choisisse un chef de groupe. Ce type ne plaisait pas, et ses idées étaient futiles. Un chef était inutile puisque nous marchions ensemble de concert. Chaque personnes avait sont importance et sont utilité. D’ailleurs, la dénommé Flore le lui rappela. Cette fille avait l’air mieux que ce que je pensais, c’était intéressant. Je soufflais mon nom de ma voix grave et traînante.

« Moi, je me nommeuh Da‘al. Et c‘eeesst tout! »

Je n’étais vraiment pas fait pour la discrétion. En tout cas, au même moment, un mouvement rapide et fluide s’était présenté sur ma droite. Sans tourner la tête je jetais un coup d’œil. C’était une masse grise qui était passé, étrange. Je me tournais vers l’homme masqué et je l’interrogeais du regard. Avait-il vu la même chose. Plus prudent je ralentissais le pas et dégainais ma hallebarde. Le craquement des branchages au sol, des feuilles. Tout ici était inquiétant et pouvais représenter un quelconque signe de danger. De tel sorte que je devais me concentrer pour discerner le bruit de mes compagnons et ceux autour. Je levais les yeux, un singe passait sautait d’une branche à l’autre. Sur la gauche c’était un serpent qui longeait notre route. Puis à nouveau, sur la gauche cette fois-ci, une masse grise. Des loups gris. Je me tournais à nouveau vers mes compagnons, et je pus voir que Flore avait aussi un pressentiment. Enfin, c’était plus un certitude maintenant. Des loups gris dans la jungle, cette saloperie de jungle m’aura tout donné. Je soufflais à l‘intention de l‘homme masqué.

« Ooon esst pluuus seul… Tuuu voulaiiis de l‘aaactiion? »

Je connaissais ces bêtes, pour avoir du els affronter dans une lande inhospitalière d’Harmonia. Ils étaient souvent en meute, même toujours. C’était des loups bien plus gros que ceux normaux. Plus féroce aussi. Des loups aux traits psychologique très proche des humains à mes yeux. Toujours prés à ce battre, le plus souvent jusqu’à la mort. Même lorsque leur ennemis sont bien plus fort qu’eux. Ils étaient têtu et implacable. Je sentais mon sang bouillir, mon corps chauffer à blanc sous l’adrénaline qui naissait. Nous étions encerclés depuis un moment maintenant, mais quand allait-il attaquer? C’était ça la beauté de l’aventure. Quand allait-il venir? Dans deux secondes? Dans une heure, maintenant? Qui le savait. Mes mains se serraient d’excitation sur ma hallebarde. Et au moment ou Flore prononça un « STOP ». Je m’arrêtais, l’instinct peut-être. En tout cas, notre route s’était arrêté dans une sorte de clairière. Un silence de mort, quelque chose d’oppressant et d’instable s’était installé soudainement. Notre groupe ici, et les loups derrière les fourrées. Un oiseau s’envolait en poussant un crie aigu, et le silence.

« Ils soonnt laaa… »

C’était exact. Ils sortaient lentement, un par un, des fourrées. Un rapide coup d’œil, ils étaient dix. Deux pour chacun de nous, pas de jaloux en fait! Ma hallebarde en garde j’attendais. Comme une attente, les regard des loups croisaient les notre comme pour lire en nous. Puis le coup d’envoi fut donné par un loup gris très gros. Gueule ouverte il se jetais sur moi. Je donnais un coup de hallebarde. Il choppa la lame à pleine dents. Un second me sauta dessus, je n’avais que ma main gauche de libre, tendit que ma droite décrivait un mouvement circulaire pour débarrasser mon arme de la bête qui la tenait. J’eus un réflexe soudain, j’utilisais ma toute énergie arcanique. Se pouvoir donné il y avait peu de temps. Un morceau de terre s’éleva comme par magie du sol, et se posa tout autour de mon avant bras gauche. Ma main aussi. Puis il durcit soudainement, la gueule du loup choppa ma petite armure de terre et du se casser quelque dents car il poussa un glapissement et me lâcha soudainement. L’autre loup lâcha lui aussi mon arme. Je m’écartais un peu, me rapprochant des fourrées par lesquels ils étaient sortit. Ce combat allait s’avérer intéressant, mais comment se débrouillaient mes compagnons d’infortune?

Spoiler:

Invité

La jeune timide rejoint rapidement l'Orc et le Rôdeur dans leur marche vers l'est . Le samouraï maladroit nommé Van a préféré rester en arrière garde, laissant la chevalière aux cheveux claires lui passer devant. L'homme au katana ne semble pas vouloir rester silencieux cependant. Il discute, posant des questions bruyantes et inutiles, voulant connaitre nos noms. Quel intérêt, une fois ces créatures tuées, ce groupe sera dissolu et nous ne nous reverrons sans doute plus, sauf un autre contrat nous demandant de nous entretuer peu être. La femme aux cheveux presque blancs et aux airs de chevaliers se nome flore d'après sa réponse suite a la question du curieux au katana. l'Orc pris la parole dessuite après pour préciser son nom également, de son accent et sa manière particulière de parler la langue commune. il nous dit s'appeler Da'al et rien de plus. Le Rôdeur restât silencieux, peu désireux de discuter en terre hostile ou de donner des information sur lui a l'homme curieux. Il ne se tut pas pour autant et continua a discuter, seul et en arrière garde. Il demanda a ce qu'on ai un chef pour ce groupe, se désignant comme l'intrus pour se soustraire à cette pseudo-responsabilité. Yuurei reste silencieux une fois de plus, les autres ont répondu pour lui, la guerrière aux cheveux clairs nommée flore, son opposé parfait apparemment, a eut raison dans ses propos envers l'homme au katana, mais d'une manière un peu trop diplomate au gout du Rôdeur.

Suite à ce petit intermède, la route repris silencieusement vers l'Est, tortueuse, difficile à suivre à travers les fourrés. Cette marche était peu agréable pour l'Orc apparemment qui peinait à avancer et laissait un véritable sentier derrière lui à cause de sa masse impressionnante. Elle n'était pas agréable non plus pour le Rôdeur qui était décidément bien trop grand et devait se courber ou se plier pour passer sous les branche basses sans accrocher son masque ou son Arc. C'est ainsi que pendants de longs instants le petit groupe avançât quand soudainement une pression dans l'air se fit sentir. Un sentiment oppressant d'être observé filtrait à travers les branches d'arbres, à travers la végétation, à travers cette forêt sombre... Le géant regardât aux alentours et croisât furtivement du regard deux yeux jaunes qui l'examinaient a travers son masque de porcelaine. Le doute n'était plus permis, le groupe était bel et bien épié par des créatures inconnues dissimulé dans les feuillages. Le groupe continuât un long moment à avancer à travers le sentier formé par l'Orc avant de déboucher sur un chemin qui deviens rapidement un peu plus large tandis que cette sensation d'oppression ne quittait plus l'âme du Rôdeur. L'orc se tournât vers lui et le regardât un instant, lui montrant qu'il partageais avec lui ce sentiment d'être suivit, épié par quelque chose. La peau-verte a visiblement vu quelque chose lui aussi.. Il lançât tout doucement une phrase au rôdeur, une simple réflexion, peut être amicale, peu être rancunière, impossible a savoir avec son accent.

"Ooon esst pluuus seul… Tuuu voulaiiis de l‘aaactiion?"

Yuurei se contentât de sourire sous mon masque, sourire inutile puisqu'invisible bien sur, après tout il est masqué par le rictus de porcelaine qui sied si bien à la folie du géant. Tout en regardant l'Orc, il portât doucement un doigt à ce rictus, restant silencieux et faisant le geste symbolisant le silence souvent accompagné de ce son qu'il ne fit pas, ce "chut" qu'on sort habituellement dans ces cas la...

C'est toujours ainsi, silencieusement, que le Rôdeur portât la mains gauche à son Arc et pris trois de ses chasseuses entre les doigts de sa main droite, alerte et prêt à décocher ses meurtrières à chaque instant sur la créature invisible qui les observait, qui les menaçais...
un "STOP" sonore fusa de la part de la jeune Flore. La chevalière affiche un regard aussi alerte que celui de l'Orc et du Rôdeur en cet instant. Il ne faisait aucun doute en voyant son regard qu'elle avait elle aussi sentit cette présence, ce danger, ce mystérieux prédateur qui observait le groupe de créatures étrangères qui pénétraient dans sa forêt. Le fou que le Rôdeur était ne rêvait donc pas... Un ennemi caché était réellement la et le gout du sang revenait dans sa bouche peu à peu, tandis que le plaisir de tuer infiltrait encore une fois son esprit dérangé tandis que la pression s'intensifiait... A cet instant le Rôdeur n'avait pas peur, il ne paniquais pas, au contraire, il appréciait cet instant de chasse, y prenant un malsain plaisir. La chevalière se disait encerclée tandis que le rôdeur jubilait intérieurement à l'idée d'affronter quelques ennemis et de les occire... Du sang à faire couler, encore et toujours, à s'en délecter. Des vies à prendre, nombreuses et captivantes comme à chaque fois. Yuurei aimait tuer et la présence de cette tension, de ce combat imminent semblait être pour lui une véritable source de... plaisir.
Le Rôdeur impatient vois l'Orc serrer sa grande et lourde hallebarde de plus en plus fort et dire doucement de sa voix et de son accent étrange :

« Ils soonnt laaa… »

Parfait, le combat ne devrais plus tarder, l'archer en devenait impatient et voulais enfin voir ses adversaires. Se furent des loups, de gros loups gris puissant et dangereux, une bonne dizaines donc deux fois plus que le groupe que les étrangers formaient. Ils sortaient un à un de leurs fourres, masqué jusque la par la foret, sortant de doute part devant, derrière et sur les cotés du groupe qui, en effet était encerclé comme l'avait prédit la chevalière... Les loups nous observent, nous observons les loups... Ce regard mutuel dura une éternité jusqu'à ce qu'un des plus gros loups charge l'Orc en grognant bruyamment, donnant ainsi le signal d'assaut à ses frères. Le rôdeur banda son arc en direction du loup qui attaquât l'Orc mais le coup ne partit pas, il fut interrompue par l'action de l'être à peau-verte nommé Da'al. D'un puissant coup d'hallebarde il venait de stopper net l'attaque du loup gris qui avait agrippé la lame dans la gueule et ne voulait vraisemblablement pas la lâcher prise malgré ses larges mouvements désespérés que l'orc faisait faire à son hallebarde pour l'y obliger.

Un autre loup le chargeât et Yuurei put le voir mordre le bras de la peau-verte avant de le lâcher aussitôt dans un glapissement de douleur et de crocs cassés. La peau verte n'était pas si dure pourtant, Yuurei y vit un peu de magie, de la terre jouait le rôle de l'armure sur l'avant bras de l'Orc, cela se fut bien jouer et parut étrange pour le Rôdeur de voir un Orc user de magie. Il est temps de passer à l'Action, l'Orc ne sera pas le seul à se délecté du délicieux massacre de ces créatures. Yuurei bandât son arc de nouveau et visa d'une de ses meurtrières vers le loup aux crocs cassé avant d'entendre un grognement sourd sur sa gauche... Un loup gris se tenait la, près a charger le Rôdeur qui eut à peine le temps de changer la direction de son arc en direction de celui-ci et de tirer sa première flèche du combat.

Le loup esquivât d'un bond en arrière, visiblement naturellement très rapide mais peu intelligent car en reculant il laissait plus de manœuvre au Rôdeur. Yuurei tira ainsi sa deuxième flèche que le loup esquivât en se plaquant au sol. la dernière fut malheureusement trop rapide pour lui qui le pris en plein dans l'œil et fut littéralement éborgné. Le loup fut touché dans un cri aiguë de douleur, mais il ne fut pas vaincu pour autant. Il grognait en direction de l'archer, se méfiant de lui après une telle blessure. Yuurei pris une autre flèche de son carquois calmement afin d'achever ce lupinidé près à attaquer. Malheureusement au même moment ou il portât le bras a son carquois il sentit un grand poids lui sauter sur le dos, visant visiblement la nuque.

D'instinct il roula au sol afin de se retrouver dos a celui-ci. histoire d'avoir le loup de face. Durant la chute, il lâchât son arc et porta ses deux mains à ses fidèles dagues longues, ses deux magnifiques trancheuses de chairs... Il portât un coup a coté de lui une fois au sol, la ou était le loup mais le coup ne touchât que le sol. ces satanées créatures étaient rapides et le loup avait déjà reculé, grognant après le rôdeur se relevant à moitié et pointant ses dagues sur lui. Sur le coté, un loup le charge de nouveau, celui avec la flèche dans l'œil venait de nouveau l'attaquer et lui attrapât férocement l'avant-bras à pleine dents ou plutôt à plein crocs... L'avant-bras du géant aurais été broyé par une telle morsure s'il n'avait pas cette précieuse armure, cette pièce de métal sur l'avant-bras venait de le sauver d'une brutale amputation. Cette plaque est de trop bonne qualité pour qu'un simple loup puisse la percé et cependant Une pression anormale et une pointe sur se faisait clairement sentir l'avant bras du Rôdeur... une dent de la bête avait fait l'impossible, elle à percée le métal et a faillit s'enfoncer dans la chair du Rôdeur.

Yuurei se relevât complètement et agitât son avant-bras gauche pour faire lâcher le loup qui refusait lui aussi de lâcher prise. Il décidât donc de lever le plus haut possible son bras gauche afin d'exhiber au maximum la gorge du loup pour frapper de sa lame dans sa main droite et ainsi égorger la bête. Il se délectât de cet instant ou il sentait qu'il allait pouvoir ôter la vie a cette créature lupine. Lorsqu'il essayât de frappé la gorge de son adversaire dont la flèche était encore figée dans son orbite, le Rôdeur sentit de nouveau un puissant impact le percuter, de face, en pleine poitrine et se fut grâce à son plastron qu'il dut de ne pas avoir une cote fêlée. L'autre loup, celui la même qui lui avait sauter sur le dos tout a l'heure venait de charger le Rôdeur encore en prise avec son frère blessé. La puissance de cet impact fit reculer Yuurei de plusieurs pas, mais fit aussi lâcher prise au loup qui lui tenait l'avant-bras comme un étau.

Yuurei regardât instinctivement son avant(bras, la pièces d'armure était à moitié pliée et.. perforée à chaque crocs du monstre. Son bras aurait été sans aucuns doutes coupé en deux s'il n'avait pas eu cette plaque de métal. Il observe de nouveau les deux loups... en garde, tournant autour deux ses les deux trancheuses de chair à la main, susurrant des mots doux aux animaux.

"Venez par ici mes gentils petits toutous.. Venez vous faire tendrement charcuter par papa... Venez vous faire amoureusement découper en morceaux mes louveteaux..."

Aucuns doute ne pouvait transparaitre au son de sa voix, le Rôdeur était bel et bien fou et prenait un véritable plaisir malsain dans cette bataille.
le loup n'ayant pas reçut de flèches du rôdeur, celui la même l'ayant charger deux fois, grognât et attaquât en direction de la gorge en un superbe saut vers le cou du géant. Une attaque frontale et prévisible, très prévisible... Bien trop pour un combattant expérimente. D'un puissant coup du revers de la main droite, partant de l'épaule du Rôdeur et y mettant tout son poids et toute sa force en un grand coup de poing, vint heurter le loup en plein vol... et en pleine gueule! Un bruit sourd en résultat. Un bruit puissant entrechoquement d'os et de tendons se fit entendre juste avant le son suraiguë provenant de la gorge du loup indiquant qu'il avait visiblement eut très mal lors de cet impact. Impact qui fit tomber le lupinidé à coté du Rôdeur, visiblement surpris et sonné par un tel coup. Yuurei n'eut point le temps de l'achever car déjà son frère était près de lui, près à le défendre, tandis que le loup sonné le rejoignait en chancelant. visiblement lui aussi se méfiait du géant maintenant, il ne voyait plus le Rôdeur comme une proie mais bien comme un adversaire. Adversaire qui se tenait face a eux deux, ses deux trancheuses de chair a la main, près à attaquer, près à se défendre et près à tuer.

Leyah marchait, suivant le rythme du groupe. Si on regardait d'un peu plus près ce qui les entourait, on pouvait apercevoir un décor assez singulier. Toute cette verdure qui poussait, mêlant des animaux inoffensifs avec des animaux dotés d'instinct de prédateur des plus meurtriers. Mais les hommes ne vivaient-ils pas ainsi, tous inégaux dans leur propre nature? Leyah amplit ses poumons de cet environnement comme si elle s'inquiètait déja de ne plus revenir dans ce lieue si particulier.

Pendant que ses pensées s'étaient mêlées à l'essence de la jungle, le dénommé Van s'était adréssé à eux. Elle ne put que suprendre la fin de sa phrase qui ne l'amenait pas à grand chose. Mais lorsque la jeune femme aux cheveux lumineux se présenta, Leyah en fit de même, comprenant que son nom lui était demandé tout en ralentissant à leur hauteur.

- Je m'appelle Leyah, annonça la jeune femme.

Da'al se présenta à son tour mais l'homme masqué n'ouvrit pas la bouche. Pourquoi ne s'était-il pas présenté? Craignait-il pour sa sécurtié ou se méfiait-il d'eux? Mais si personne ne se faisait confiance, le groupe allait peiner pour réussir cette mission. Ils ne pouvaient pas passer tout leur temps à se surveiller l'air suspicieux.

Van avait ensuite émis la possibilité qu'un chef soit élu pour guider le groupe. A cette annonce, l'harmonienne ne put que hocher négativement la tête. Cela aurait pu être une bonne idée, mais ceux qui l'entourait avait plus l'air de savoir se diriger toute seule. Ils avaient surement tous une personnalité bien trempée et leur chef s'était eux. Et puis de toute façon, ils marchaient tous ensemble, c'était tout ce qui comptait.

Ils marchaient longtemps ainsi, dans un silence pensant à atteindre leur but. Leyah avait pu contemplé le dos de ceux qui étaient devant. Même de dos, ceux-là semblait être vraiment dangereux. Tout à coup, la jeune femme sentit au fond d'elle une sensation étrange. Comme si des milliers de yeux l'épiaient, ou les épiaient depuis quelques secondes. La jeune femme regarda autour d'elle, ça ne pouvait pas être des animaux, la menace était trops insistante comme presque meurtrière.

* Un décharné?*pensa-t-elle en posant par réflexe sa main sur son cimeterre.

Je vis Da'al changer de comportement comme s'il avait vu quelque chose, et elle crut ressentir la même chose à l'égard de Flore. Il y avait donc bel et bien quelque chose qui ne tournait pas rond. Leyah fut plus attentif à ce qui l'entourait essayant de prévoir d'où pouvait venir l'attaque et qui était l'ennemi!

« Stop. » annonça la jeune femme aux yeux d'acier avant de rajouter « Nous sommes encerclés. »

Leyah se retourna vers elle. Cette phrase avait été annonçé d'un seul trait d'un seul coup. Alors l'attaque était donc imminente. Des loups sortaient de leur cachette, lentement, et apparaissant au nombre de dix. Des loups? Est ce que les loups avaient l'habitude de vivre dans la jungle? C'était vraiment louche. Ils devaient surement chasser quelque chose d'important pour qu'ils s'éloignent aussi loin de leur tanière. Mais cela était une autre affaire, car ils avaient bien l'intention se repaître des aventuriers s'ils ne se défendaient pas assez bien.

Un loup de taille moyenne commençait déja à se jeter sur la jeune femme, la gueule grande ouverte. La jeune femme eut le temps de l'esquiver de justesse dégainant sa fidèle arme, tranchant l'air. La bataille avait déja commencé et elle faisait rage autour d'elle. Le loup qui l'avait pris pour cible, c'était écrasé à quelques pas d'elle mais il s'était vite relevé pour tenter une autre attaque. Les deux adversaires se regardaient droits dans les yeux. Leyah se garda une distance suffisante pour pouvoir tenir en respect la bête féroce avec son arme.

Qui allait attaquer en premier, elle ou lui? Cette question ne se posa pas très longtemps, le loup partit sur sa gauche en zigzagant, et fonça sur la jeune femme. Leyah surprise par l'attaque éclair n'eut le temps que de mettre son avant bras gauche devant son visage, pris pour cible, plaqué sur un arbre épais. Ses crocs s'enfoncèrent dans sa chairs, lui arrachant un hurlement. Leyah lacha son arme pour la passer à sa main droite, qui la saisit vigoureusement et la planta deux fois dans la colonne vertébrale du loup.

L'emprise du loup se déserra petit à petit mais il ne lacha pas. L'harmonienne lui asséna un coup de genou dans les parties et se dernier s'écrasa sur le sol poussant un hurlement strident avant de mourir dans une flaque de sang. Leyah détourna les yeux. Elle n'aima pas trop se comporter de cette façon si meurtrière. Elle avait déja tant ôter de vie contre sa propre volonté, et elle s'en voulait encore et encore, qu'agir de cette façon avec tout en étant consciente lui soulevait le coeur.

* C'était tuer ou être tuée* pensa la jeune femme. C'était une évidence. Il fallait bien qu'elle s'adapte dans ce monde. Pas de pité pour les faibles, les vieillards, ou les pacifistes puisqu' ils périssaient avant même d'avoir énoncer leur idéaux. Et puis, elle avait bien deux décharnés à combattre, à quoi bon penser à des idées aussi inutiles ?

Leyah regarda son bras qui lui était douloureux. Il était en mauvais état mais ça pouvait aller. De puissantes herbes médicinales reposaient dans sa saccoche, donc tout ira bien. La jeune femme n'eut pas le temps de se lamenter sur son sort qu'un deuxième loup lui faisait face. Les cros sortis, grognant en vue d'une future attaque. Elle espérait que ses autres compagnons se sortiraient de cette bataille parce qu'elle était loin d'être terminée.

Position délicate

Van semblait être le seul à vouloir établir une communication entre les divers membres. Ce n'était pas qu'il voulait briser le silence, juste parce qu'il était un peu curieux. Curieux de savoir qui il voulait dessiner au fond de lui. Son idée à propos du chef était juste quelque chose pour faire avancer les choses mais personne ne semble enthousiaste face à cette idée. Heureusement, il reçu le nom de la majorité des membres. L'orc Da'al, Flore la femme aux cheveux argentés et Leyah celle qui attirait le plus sa sympathie. L'homme masqué était toujours aussi mystérieux, on aurait presque dit qu'il n'avait même pas entendu la question. Mais tant pis, même sous ces airs de noirceurs, il fera partie du futur dessin que l'artiste essaiera de faire. Ce qui rendit le marche plus amicale, fut la réponse de Flore, elle sembla plus accueillante que son apparence voulait faire croire. Chacun avait sa place d'après elle, Van se sentit directement à sa place tout à coup. Si au moins quelqu'un avait confiance en lui, ce n'était pas plus mal. Face à cette phrase symbolique pour lui, il se mit à observer les lieux, ça faisait déjà longtemps qu'il marchait dans cette verdure. Il trouva marrant le fait que l'orc ouvrait le passage avec la taille de sa carrure. Au moins il n'avait plus à zigzager entre les branches. La ballade fut plus tranquille en compagnie de quelqu'un. La solitude ne lui pesait pas vu que c'était son quotidien, mais de temps en temps, de pouvoir croiser des gens et faire route ensemble n'était pas négatif. Pourtant il avait déjà son but à atteindre et contrairement aux autres, ce n'était pas spécialement de tuer ces décharnés. Il porta ensuite son attention sur les gens devant lui, Flore devant lui, ensuite Leyah plus loin, l'homme masqué et en première position Da'al. Tous bien armés, surement bien entrainés et prêt à se défendre. Van ne passait pas son temps à combattre, alors on ne pouvait pas le prendre aux sérieux si jamais on le voyait se battre. Sa technique est bien celle d'un vrai guerrier mais ses réflexes n'étaient pas encore parfait. Ce qui comblait ce retard était la sorte de transe auquel il succombait en temps de forte tension. Cependant, il ne voulait pas toujours se laisser aller à la folie, c'était dangereux pour lui qui baisser ses défenses mentales au fur et à mesure mais aussi à son entourage. Il pourrait passer d'allié à ennemi en quelques secondes...

Un "stop" vint perturber cette harmonie. Van se stoppa machinalement comme si la voix avait pénétré son subconscient. C'était Flore qui venait de repérer des intrus. L'artiste vit chaque membre déblayer sur les présences autour. Il pouvait remarquer l'ambiance qui changea au tout au tout, les muscles se tendre, les regards devenir plus sérieux. Van était fin observateur, ce n'était pas un artiste pour rien et traquer les bêtes depuis tout petit avait améliorer sa vision des choses. Mais contrairement à la plupart d'entre eux, il n'avait pas sentit le présences autour simplement parce qu'il n'était pas en mode traque, l'excitation de participer à une aventure et de pouvoir discuter avec des gens dans cette jungle l'avait quelque peu déconcentré. Des loups s'étaient montrés rapidement, une bonne dizaine. Van servait d'arrière garde et se retrouva nez à nez à deux loups. Dans les yeux de l'un d'eux, il reconnu celui qui l'avait pourchassé il n'y a pas si longtemps. Un loup qui avait vu mourir l'un d'eux à cause de Van. Le katana du samurai était encore empêtré du sang de sa victime. Cependant, Van ne voulait pas dévoiler son jeu tout de suite, ne pas réveiller la bête en lui était sa priorité mais ne pas être trop sur la défensif pour garder son image de guerrier. Si jamais on savait que c'était un artiste voyageur, il sera simplement abandonné...

La rencontre ne débuta pas de suite pour Van, les loups étaient encore sur la défensive face à leur proie. Pendant ce temps, les combats avaient commencé pour les autres membres. Van jeta un œil vers eux, l'orc avait usé de magie, l'homme masqué son panel d'armes et Leyah venait de se prendre une méchante blessure au bras. Qu'en était il pour Flore? Il aurait voulu l'observer mais ce fut à ce moment qu'un loup tenta de l'attaquer. Serrant son katana, il eu un mouvement de défense en le mettant devant lui. Le loup planta ses crocs sur l'arme qui n'avait pas encore subit de dégâts et à la seconde qui suit, Van utilisa son autre main pour dégainer son épée et trancher le corps de l'animal. Le poids de l'animal, couplé à son saut avait bien entendu fait reculer l'homme de quelques mètres, d'ailleurs après sa contre attaque, il trébucha sur une racine d'arbre et tomba en arrière.
Le loup qui avait encaissé le coup de sabre venait de perdre une patte. Le sang qui en dégoulinait , créa une flaque rouge qui se répandait le long du sol. L'autre loup chargea à son tour pour ne pas laisser impuni cet affront. Van était encore au sol et essaya de se lever mais la bête était déjà au dessus de lui, prêt à lui planter ses crocs. Vu la taille de la bête de si près, Van ne pensait pas qu'elle était si impressionnante comme ça. Le samurai avait encore le fourreau dans une main et la lame dans l'autre. Et comme précédemment, il se protégea à l'aide de son fourreau afin de ne pas se prendre une blessure mortelle. Mais dans cette position il ne pouvait pas faire grand chose. L'animal déplaçait sa tête dans les sens pour faire valdinguer sa proie et van serra le fourreau de toute ses forces pour ne pas lâcher. Il était en position de faiblesse, voir critique. Puis la rage qui se lisait dans le regard du coup avec la vision de toutes ses dents, pouvaient en déstabiliser plus d'un. Le samurai avait déjà connu cette situation et garda tout de même son calme, même si la tension commençait à monter au fond de lui. Et la vu du sang sur son katana n'arrangeait pas les choses. Il aurait voulu utiliser sa lame pour se sortir de se guêpier mais ne tenta rien pour le moment. Peut être qu'une âme généreuse allait lui sauver la vie. Il ne comptait pas vraiment sur quelqu'un mais d'une certaine manière, il pourra voir sur quel groupe il était tombé. Des gens qui pensaient qu'à eux même ? Ou bien des gens plus unis?

*Pourvu que ça se finisse vite...*

Ses deux sacs avait été catapulté un peu plus loin durant le premier assaut. Van espérait que ses affaires de travail n'avaient pas été endommagé. Mais pour le moment, il luttait pour sa survie et bientôt il n'allait plus tenir. Le loup semblait avait plus de force que lui ou bien était la fureur qui lui donnait plus de puissance? Van était sans doute comme cette bête lorsqu'il entrait en transe. Le surnom de "Berserker" ne lui avait pas été donné par hasard, bien que peu de monde le connaissait. Après tout, il ne faisait pas connaitre à la terre entière, ses actions de folie sanglante. Le premier loup n'était pas mort mais était tombé dans les vapes à cause de sa blessure grave. Mais si jamais personne ne le soignait, il allait surement mourir par manque de sang...

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. »

Paul Verlaine, « Mon rêve familier », les Fêtes Galantes.

Chacun s’était arrêté sous l’injonction de Flore. Cette dernière était légèrement tendue et ses perceptions semblaient brouillés. Temps qu’ils restaient cachés sous le couvert de la végétation, la jeune femme ne pouvait déterminer leur nombre précis. Et cela l’agaçait grandement. Du coin de l’œil elle observa ses compagnons de route. Chacun avait déjà sortit son arme et se préparait à démarrer le combat. L’orc, qui semblait être moins froid et moins la juger que précédemment fut le premier à les voir sortir. Il alerta aussitôt ses compagnons et Flore se retourna pour voir sortir les fameux loups de la jungle. La jeune femme nommée Leyah était prête à les recevoir en une attitude farouchement déterminée. Ne restait plus que l’homme masqué –dont Flore ignorait toujours l’identité- qui était prêt à combattre. Son dernier coup d’œil fut pour Van. Son instinct lui soufflait qu’il n’était pas aussi assuré qu’il voulait le laisser croire. La guerrière aux cheveux blonds se promit de le surveiller de plus près pendant le combat.
Les loups sortaient depuis les arbres et avançaient lentement. Elle avait bel et bien raison : ils étaient encerclés. Les yeux jaunes s’accrochèrent à ceux, argent, de Flore et ils restèrent un moment à se dévisager mutuellement. La jeune femme vida son esprit et conserva la main sur la garde de son épée. Au moindre geste elle dégainerait.
Les autres loups attaquèrent ses compagnons mais Flore resta immobile face aux loups plus longtemps. Elle recula de quelques pas afin de se laisser une plus grande marge de manœuvre.

Elle entendit les paroles de l’homme masqué qui semblait prendre plaisir au combat et cet aspect de sa personnalité la déstabilisa si bien qu’elle en perdit sa concentration. Un des loups en profita et fondit sur elle. Il était très grand et bien plus imposant qu’elle. Son pelage était gris cendré et ses yeux jaunes exprimaient une rage sanguinaire inexplicable. La jeune femme le vit arriver au dernier moment mais l’évita avec habileté. Il revint aussitôt vers elle et elle l’évita à nouveau avec souplesse en un bond gracieux. Le loup se fit de plus en plus insistant, agacé visiblement par ses esquives. Le second loup décida de se mêler au combat et elle se retrouva avec deux ennemis sur les bras. Elle n’avait plus réellement le choix. Après deux esquives –dont une qui lui laissa une griffure au bras gauche- elle s’arrêta au centre et ferma les yeux. Une intense sensation l’envahit, calme et apaisante. Sa main resserra sa prise sur son épée et avec beaucoup de délicatesse elle entreprit de dégainer Ahnor. L’épée brilla légèrement dans la pâleur du jour et une autre personne prit vie sous les yeux de ces ennemis. Son visage n’exprima plus rien, ses yeux semblaient étrangement vides. Les loups contemplèrent la longue épée quelques secondes puis l’ignorèrent copieusement pour repasser à l’attaque. Flore se mit en garde et para les attaques des loups avec quelques difficultés. Ils étaient remarquablement forts, bien que manquant visiblement de stratégie. Et leur force était nettement supérieure à celle de la jeune femme. Elle faillit reculer sur le choc puis recula d’un bond. De l’espace, elle avait besoin d’espace pour se permettre d’attaquer.

Dès sa tendre enfance, elle avait appris à manier l’épée. Son mentor –et père par la même occasion- avait rapidement remarqué son manque de force malgré les travaux manuels. Il avait alors aidé sa fille à crée son propre style de combat. Car si elle manquait de force, elle palliait ce manque par une grande agilité et une rapidité étonnante. Pour préparer une attaque puissante, Flore s’arrangeait pour prendre de l’élan. Fin stratège également, elle restait donc une excellente combattante, même si elle n’utilisait pas de force brute comme l’homme masqué ou l’orc prénommé Da’al.

La jeune femme contempla les deux loups et évita le premier qui revenait à la charge. Elle tournoya sur elle-même et assena un coup au second qui ne put l’éviter, emporté par sa course. Il s’effondra avec un glapissement de douleur. Flore le savait seulement blessé et il ne tarderait pas à se relever. Elle allait donc s’occuper de l’autre en attendant. La guerrière se retourna juste à temps et para un coup. Elle contre attaqua juste derrière, faisant tournoyer sa longue épée. La plupart des gens qui l’avaient vu se battre s’accordaient à dire que c’était un style tout à fait gracieux qui, sorti de son contexte, ressemblait à une danse. L’épée elle-même paraissait prendre vie entre ses mains, ne faisant plus qu’un avec sa propriétaire. Ce fut au loup d’éviter son attaque de justesse, la lame chantante frôlant son pelage.
Soudain, à sa droite, quelque chose attira son attention. Flore tourna la tête et aperçut Van en difficulté. La jeune femme faillit tomber en arrière sous la pression du loup. Elle entendit sa mâchoire claquer à quelques centimètres de sa gorge, découvrant des crocs pour le moins impressionnants.

* Celui-là, je savais bien qu’il fallait le surveiller de près. *

La jeune femme parvint à se dégager et à reprendre de la distance. Elle voulait en finir au plus vite maintenant. Flore parvint à faire reculer le loup. Avec une rapidité étonnante, elle recula d’un pas, tournoya sur elle-même pour se donner plus de puissance puis assena le coup décisif au loup. Ce dernier s’effondra avec un bruit sourd tandis que les derniers battements de son cœur faiblissaient. La guerrière dégagea son épée du corps inerte et regarda Van. C’était elle qui était la plus proche de lui et les autres paraissaient occuper à sauvegarder leur propre vie.
Elle aurait très bien pu le laisser mourir car si on suivait un raisonnement logique, sa faiblesse risquait de ralentir le groupe. Mais Flore avait un cœur noble enfouit sous ces aspect inhumains. Elle ne laisserait jamais mourir quelqu’un sous ses yeux, ayant sur les main trop de sang d’innocents.
Toujours avec cette vitesse étonnante elle rangea son épée dans son fourreau pour laisser ses mouvements plus libres et courut jusqu’à l’arbre le plus proche. Elle sauta haut et s'agrippa à une branche basse. Elle roula autour et se retrouva debout dessus. Sans perdre une seconde la jeune femme dégaina à nouveau son épée et sauta dans le vide, juste au-dessus du loup qui semblait poser des difficultés à Van. La guerrière ne dit rien et enfonça avec le plus de force possible son épée dans le dos de l’animal. Ce dernier émit un son plaintif et tomba net, la colonne vertébrale probablement brisée. Flore se retrouva accroupit devant Van, un genou à terre et tenant toujours son épée à la verticale dans le corps de l’animal. Lentement elle se redressa et dégagea son épée, tournant toujours le dos à celui qu’elle venait de sauver. Elle se retourna alors vers lui, l’épée pointée en direction du sol. Ses yeux froids et calculateurs prirent une expression plus chaleureuse lorsqu’ils croisèrent ceux du guerrier.
Elle n’eut aucun reproche à son égard, se contentant de croiser son regard. Elle ne souhaitait pas sa mort.

« Soit plus sûr dans tes mouvements, murmura-t-elle avec douceur, aie confiance en toi. »

Elle voulut ajouter quelque chose mais se retint. Elle aurait souhaiter lui balancer une phrase du genre « quel que soit ton secret, il n’appartient qu’à toi », mais le courage lui manqua. Elle eut un simple regard pour lui signifier sa confiance puis ses yeux reprirent une expression glaciale. Son visage, comme son cœur, se refermèrent et barricadèrent les émotions.
Flore se retourna et évita le loup qu’elle avait blessé tout à l’heure et qui revenait maintenant à la charge. Elle l’avait oublié celui-là ! Rapidement elle se remit en garde et se prépara à la nouvelle attaque de son ennemi. Néanmoins, elle était limitée dans ses mouvements cette fois-ci, acculée contre l’arbre. Elle serra les dents de frustration et se concentra pour mettre en place une nouvelle stratégie. Rapidement, elle para les coups de son adversaire mais ne put réellement arrêter le dernier. Les griffes du loup s’enfoncèrent un peu dans sa peau et laissèrent une trace sur sa cuisse gauche. La jeune femme ne perdit pourtant pas plus de temps et utilisa toutes ses forces pour un ultime effort. Lorsqu’elle lui trancha la jugulaire, le sang coula de la plaie béante et dégoulina le long de son bras.

Soupirant, Flore recula et s’adossa contre le tronc de l’arbre. Elle contempla sa première blessure au bras gauche et par chance, ce n’était qu’une égratignure. En revanche, celle sur sa cuisse n’était pas très belle à regarder. Néanmoins, aucun organe n’avait été touché et ce n’était que superficiel. Elle enfonça son épée dans le sol meuble de la terre et laissa son esprit de guerrière déserter ses traits. Elle chercha ensuite ses compagnons du regard pour observer leur progression, surtout Van essayant de savoir s’il s’était encore mis dans une position fâcheuse…

Invité

Les deux loups m’observaient avec une haine débordante dans le regard. Leur première attaque avait été infructueuse. Ma magie et ma force brute m’avait sauvé la vie. Tout comme les loups de Yuurei, ceux-ci me prenaient au sérieux maintenant. Je balançais un regard circulaire sur mes compagnons. Les loups de l’homme masqué était sur la défensive, l’un d’eux vacillait légèrement. Leyah était déjà blessé, mais un de ces adversaires était mort. Flore, elle, se battait avec grâce. Décidemment cette femme réservait bien des choses. Sous ses airs de pète sec, c’était une femme gracieuse qui devait cacher une nature magnifique. Sa façon de combattre faisait penser… A une danse. Une danse mortelle. Quand à Van… Comment dire, la grâce ne s’échappait pas de tout ces pores. Lui qui avait l’air si confiant avant, était maintenant en difficulté. Après tout, tant pis! Si il crevait sa faisait plus d’argent pour nous. Un bruit devant moi me fit reprendre mon attention sur mes adversaires à longues dents. Enfin, surtout pour un maintenant, vu que l’autre se les étaient cassés sur ma main de terre. D’ailleurs, mon armure était tombé au sol maintenant, prenant un aspect boueux dégueulasse. Le loup qui s’était accroché à mon arme tout à l’heure, chargea. Je prenais ma hallebarde à une main, reculais ma main vers le bas de la garde, et la lame de mon arme en avant, je donnais un coup en pointe vers le loup. Celui-ci plongea en avant et évita la hallebarde qui se planta au sol. Je m’étais surpris moi-même à faire une telle erreur de débutant. C’était le genre de coup à éviter quand on avait une arme d’hast et qu’on combattait un ennemi rapide et agile. Le loup se posa sur ma garde et se servit de cette appui pour me plonger au visage. J’évitais de peu ses crocs, mais, ses griffes m’entaillèrent légèrement la joue. Je serrais les dents et ne laissais rien transparaître de cette infime douleur. Le second loup aux crocs cassés se jetait sur moi. Me pensant définitivement bloqué, lui aussi, avec toute sa force, sauta dans ma direction. Erreur de sa part, pauvre bête. Je retirais ma hallebarde du sol, mon arme suivant pratiquement la même trajectoire que le corps du loup, mais par en dessous. Je calais ma main gauche au centre de ma garde et soulevais mon arme soudainement. La garde du haut se cala dans le ventre du loup. Celui-ci, surpris, se laissa en emporter dans les airs. J’effectuais un demi-tour avec mes jambes, faisais tourner ma hallebarde dans mes mains, et j’écrasais la bête au sol. Il poussa un crie, et je ramenais mon arme vers moi.

« Paaas deee chanceeeuuh salooperieuh. »

Le loup que j’avais écrasé au sol, se remettais lentement sur ses pattes. Mais il avait l’air complètement sonné. Il poussait des glapissement aigus, et retombait sans cesse. J’avais du lui casser des côtes, et son petit cerveau avait du sacrément bouger dans la boîte crânienne. Les crocs cassés, les côtes aussi. Ce loup ne ferait plus long feu, mais j’étais trop loin pour l’achever. Le second loup, celui qui avait l’air le plus intelligent des deux, m’observait maintenant. Il me tournait autour, et je fis de même, en faisant bien attention de garder un œil sur le loup blessé. C ‘était intéressant ses phases d’observation. On avait le temps de se remettre les idées en place, pourquoi improviser une tactique. Pour ma part, les tactiques, j’étais pas fan. J’étais une sacré masse, et contrairement à l’homme masqué qui était rapide et agile, je compensais tout ça par ma maîtrise de ma hallebarde, et ma force brute herculéenne. Si vous saviez maîtriser une arme d’hast, vous étiez très avantagé dans un combat. C’était mon cas, je n’étais pas rapide, et ce genre d’armes c’était le contre parfait contre les adversaires rapide. Le soucis, dans le cas présent, c’était que les loups gris n’était pas exactement proportionnelle à un humain, un Orc ou un elfe. Je m’explique, on a deux jambes et le plus souvent on est long sur patte. Eux, ont quatre pattes et sont relativement court sur pattes. Mes sens du combat et du maniement de mon arme, sont complètement foirés dans un cas pareil. Saletés de loups. Sans m’en rendre compte, on s’était arrêté de se tourner autour. Ses yeux jaunes clignaient lentement. Cette fois-ci, je serais le premier à attaquer. J’avais une autre qualité, qui, pourtant flagrante, était difficile à voir. Mon envergure d’attaque était énorme. La lame de la hallebarde mesurait un mètre. La garde un mètre cinquante. Plus ma taille, je vous laisse deviner. Je fis deux pas rapide en avant. Le loup recula légèrement, sans se douter de mon allonge. Je prenais ma hallebarde à nouveau à une main, je la tenais en bout de garde, et avec toute ma force la faisais partir pointe en avant. La hallebarde fondit sur le loup à une vitesse impressionnante. Celui-ci, surpris, ne put éviter que partiellement l’attaque. Je lui déchirais littéralement le flanc gauche. Il poussa un hurlement digne d’une belle bête. Prévoyant mon second coup il se déplaça rapidement vers la droite. Grave erreur, car il avait mal prévu mon coup. Je faisais un seul pas en avant, avançant donc mon pied gauche. Je posais ma main gauche au centre de ma garde, j’effectuais un tour complet sur moi-même, vers la gauche. La hallebarde tendu, ma lame fendant l’air, le loup n’eut même pas le temps de capter que mon coup viendrait sur sa droite. Je l’empalais sans ménagement. Emportant son corps soudain flasque dans mon élan. Une gerbe de sang éclaboussa les fourrées, triste spectacle pour une digne bête. Je freinais mon élan, et le corps se détacha de ma hallebarde et partit s’écraser contre un arbre non loin. Et d’un! Je portais mon regard sur le second loup, qui s’était relevé. Il observait le corps de son ami. Un corps broyé et sans vie.

« Améneuh toi mooon gars, et c’est ceee quiii va t’arriiiver. »

Je reculais de quelque pas et je me retrouvais dos à dos avec l’homme masqué. Je passais ma main sur ma joue, deux trainées de mon sang noir, coulaient maintenant le long de mon cou. Je rigolais et soufflais quelque mots à l’adresse de Yuurei.

« Tuuu tee baaat commeuh une gonzesseuh mon gaaars. »

Je me dégageais du dos du masqué, le loup fonçait vers moi. Malgré ses côtes cassés il était rapide et se battait certainement contre la douleur. Je donnais un mouvement circulaire à la lame de la hallebarde, puis je me déplaçais sur la droite pour l’attaquer sur le flanc. Il esquiva habilement en se baissant, et plongea vers ma jambe gauche qui était tendu. Je ramenais ma jambe gauche contre la droite. La gueule du loup fendit le vide, sauf qu’il s’était retrouvé derrière moi. Il sauta carrément à hauteur de mon épaule droite. Mon réflexe fut d’utiliser la magie, une plaque de terre se posa autour de mon épaule, mais pas assez rapidement. La couche de terre était trop mince et les crocs restant du loup s’enfoncèrent dans ma chair. Je poussais un grognement et choppais de ma main gauche la peau du coup du loup. Je poussais un crie de rage et j’utilisais ma force brute pour le soulever. Il s’accrochait bien à moi, et un peu de chair partit en même temps que je le tirais. Je le balançais loin devant moi. Il n’eut pas le temps de se remettre sur ses pattes, que j’empoignais ma hallebarde à la façon d’un javelot. Je la lançais de toute mes force, ignorant al douleur de mon épaule. La lame s’enfonça dans le crâne du loup. Il était mort. La plaque de terre tomba au sol, laissant apparaître deux belles marques de crocs. Ils s’étaient profondément enfonçaient dans la chair. Le sang noir coulait lentement. Je passais ma capuche sur ma joue, les marques de griffes n’étaient que superficiels, alors que celles de crocs étaient profondes. Je me dirigeais vers le cadavre du loup et reprenais ma hallebarde que je remettais dans mon dos. Je me calais contre un arbre et je reprenais mon souffle en essayant de bouger mon bras droit. Je serrais les dents. Sauf que, quelque chose à mes pieds attira mon attention. Une sacoche, celle de Van. Je la prenais et par pur curiosité je regardais le contenu. Des ustensiles de dessins. Pourquoi diable se type se trimbalait avec ça? Enfin, je regardais les fourrées et autre chose attira mon attention. Je poussais les branches et les buisson touffus qui cachaient ma vu, pour voir apparaître comme une énorme traîné à travers cette jungle. Des taches de sang jonchaient le sol et s’étaient accrochés à quelque arbres. On était sur la bonne piste, le décharné blessé était passé par la. Mais je me tournais vers mes compagnons, voir leur avancement. Après els combats on pourrait partir. Je posais la sacoche à mes pieds.

Invité

Yuurei regardais les deux loups qui lui faisait face, ses dagues longues, ses deux fidèles trancheuses de chaires dans les mains, il les regardait avec la joie du prédateur se préparant à fondre sur sa proie. Les loups étaient immobiles, fixant le Rôdeur et prêt à attaquer au moindre signe ou celui-ci baisserais sa garde. Soudainement un contact se fit sentir dans son dos, tro grand pour être un loup, et beaucoup trop rêche pour être un humain. Se fut à la voix, venue moins d'une seconde après le contact entre les deux inconnus et lancée en une phrase d'un ton de voix amusé qu'il compris que l'Orc et lui étaient dos à dos.

« Tuuu tee baaat commeuh une gonzesseuh mon gaaars. »

Le Rôdeur eut un rire sonore, visiblement amusé par la raillerie de l'Orc et lui répondit sur le même ton, prêt à relever le pic oral envoyé de par l'Orc par un autre du même acabit.

"au moins je sais me battre contrairem...."

Le Rôdeur fut coupé dans son élan par le loup blessé par sa chasseuse, qui n'avait bien sur rien raté du spectacle grâce à son unique œil restant et profiter de cet instant pour fondre sur son adversaire. Yuurei mis ses lames devant lui par instinct et para l'attaque du loup avant de donner a son tour un coup de lame, large et circulaire. Un morceau tomba au sol et le loup bondit en arrière. Le rôdeur regardait de qui fut tombé au sol et vit qu'il venait de lui tranché l'extrémité de l'oreille par son coup de lame. Le second loup chargeât, visiblement il avait retrouvé ses esprit et chargeât bruyamment le Rôdeur sur le coté gauche. Bruyamment et stupidement car Yuurei n'eut qu'as faire un pas en arrière pour l'esquiver et contrat donc son attaque d'un grand coup de pied dans les cotes de la bête au moment ou elle allait se rattraper au sol. Le loup reculât en emmenant un cri strident, un cri de douleur et de surprise et se plaçât à nouveau à coté de son compagnon. près à attaquer tout les deux. Il chargèrent le Rôdeur ensemble qui para et esquivât avant de contre-attaquer a son tour les deux bêtes, un jeu de parade, un ballet d'esquive. Yuurei semblait entrainer les loups a danser avec lui une danse aux rythmes endiablés, une danse meurtrière, une danse ou ils n'en échapperont pas vivant. Lors d'un de ses instants ou ils se regardaient, lors d'un de ses instants ou ils attendaient réciproquement que l'autre fasse la première attaque, le rôdeur se mit a rire, comme si le Rôdeur semblait prendre plaisir dans cette bataille, dans ce jeu et il commençait à leur parler, de sa voix caverneuse, et de son ton indiquant clairement qu'il avait sombrer dans la folie... depuis longtemps.

"c'est à votre tour de payer, c'est le jour de votre jugement dernier. Je vais faire un sacrifice et prendre vos vie. C'est vraiment rien de nouveau, juste quelque chose que j'aime faire."

Sa folie devenait plus grande, son discours était sanglant... Et peu cohérent. Yuurei entrait peu à peu dans ce monde ou tout deviens blanc, ou plus rien ne compte hormis l'instant présent. Il se laissait enivrer par la beauté de la bataille, ou plutôt de la tuerie qui allait pas tarder à venir. Le loup qui reçut le coup de pied en plein dans les cotes retentait une attaque frontale et tentât de sauter a la gorge du rôdeur. Attaque stupide qui fut punis d'une manière un peu plus violente qu'un simple coup de pied. Le Rôdeur donnât deux coup vifs, circulaires allant de gaucher a droite avec une rapidité et une violence rare. Ses lames percutèrent en plein vol le loup qui fut projeter au sol, le coté gauche ensanglanté et pourvut de deux profondes taillades parallèles à l'endroit de l'impact. Yuurei se dirigeât vers le loup ayant une flèche dans l'orbite, lentement, surement, il allait l'exécuter en premier.... Des bruit de pas derrière lui, le loup blessé sur le coté essayait de le charger de dos. Yuurei lançât la dague de sa main droite vers le loup borgne qui reculât d'un bond, la dague longue était plantée au sol, à coté d'un arbre épais derrière lequel le loup borgne c'était réfugié. Le rôdeur tendis la main grande ouverte vers le loup blessé qui lui fonçait dessus pour essayer de le saisir à la gorge. Au moment même ou le loup lui sauta dessus, au moment ou sa main était au même niveau de la gueule béante du loup. Une sphère d'ombre partie de la paume de la main du rôdeur et heurta le loup en plein dans la gueule avant d'explosé en plein entre ses crocs, l'envoyant volé en arrière, visiblement assommé et ayant plusieurs crocs cassé et la langue marquée par plus d'une engelure.

Le Rôdeur se dirigeât vers sa lame au sol, près de l'arbre et vers le loup éborgné. Lorsqu'il fut a la hauteur de sa lame, le loup éborgné essayât de lui chopper la main tendue vers la lame en une attaque rapide qui surpris le rôdeur et le fit reculer d'un pas. Erreur de sa part car le loup en profita pour attaquer et lui sauter dessus, le faisais à moitie choir au sol. Yuurei était accroupit proche du sol, le loup borgne lui avait attraper le bras droit dans la gueule et le rôdeur ne dut une seconde fois qu'as la plaque de son armure sur son avant-bras de ne pas être perforé par la bête. De sa lame dans sa main gauche, il frappa de presque toutes ses forces dans le ventre de la bête et tournât la lame d'un coup de poignet une fois qu'elle fut profondément logée dans le ventre de celui-ci. Le loup gémit de douleur et s'affaissât à moiter sur le rôdeur, ayant sa vie qui s'effaçait peu a peu. Yuurei saisis la bête et la jeta au sol. La voyant tremblante, le ventre à moitie ouvert par la dague longue, mourant mais pas encore morte et visiblement en train de souffrir. Le Rôdeur pris sa deuxième lame et se dirigeât vers le loup gris mourant. Il s'accroupit vers lui et lui plantât sa dague en plein cœur, le serrant et sentant sa vie s'effacer. Il glissait doucement de sa voix grave dans l'oreille tranchée de la bête, presque d'une voix de compassion pour l'animal.

"Ta vie est finie maintenant, ta vie s'en vas doucement. Maintenant ferme les yeux... Et dit bonne nuit."

Sur ses dernière paroles le Rôdeur avait retirer sa lame du cœur de la bête, retirant sa vie par le même geste. Il se tournât vers l'autre loup, apparemment encore sonné par l'impact de la sphère d'ombre et ayant du mal a se déplacé, gêné par les deux plaies béantes sur son flanc gauche. Le Rôdeur se dirigeât vers lui, marchant et riant de son rire guttural tandis que le loup semblait plus chercher un moyen de fuir ce démon que de le combattre désormais. Yuurei essuyât ses armes ensanglantées sur le corps d'un loup mort et les rangeas dans leurs fourreaux, se dirigeant vers le dernier loup... à mains nues. il avait visiblement envie d'en découdre avec la dernière bête restant en vie sans l'aide d'aucunes armes. D'égal à égal un fou dangereux contre un loup blessé... Yuurei lançait de ses paroles incohérentes encore une fois en direction de la bête qui reculait en grognant, jusqu'à être acculée par le rôdeur.

"tu ferais mieux d'être prêt à mourir, tu ferais mieux d'être prêt à tuer, tu ferais mieux d'être prêt à courir... car j'arrive. Tu ferais mieux d'être prêt à mourir...".

Une fois acculé, le loup essayait d'attaqué maladroitement, en partie à cause de sa blessure et de sa langue à moitié gelée, en partie aussi à cause de la terreur qu'infligeait le Rôdeur à la bête. Le loup attaquais si maladroitement qu'il créait des ouvertures énormes pour toutes personnes sachant se battre, si bien que le rôdeur lui rendait coup pour coup chacune de ses attaques. Lors que le loup essayât de bondir, dans un geste désespère de survie, en direction de la gorge du rôdeur. Yuurei le chargeât d'un magistral coup d'épaule de son épaule gauche et saisie la gorge de la bête pour tenir sa gueule et donc ses crocs mortels loin de son visage, loin de tout endroit ou il put le mordre. Le Rôdeur serrait de toute ses forces sur la gorge de loup de son bras gauche et attrapât la fourrure et la peau du ventre de la bête a pleine main de sa mains droite en essayant de le soulever lourdement. Le loup était très lourd et Yuurei ne pourrait pas le maintenir comme ça très longtemps, il le plaquât donc contre le tronc d'un arbre et joignit son bras droit au bras gauche sur la gorge de la bête, serrant encore plus son étau autour de son cou. Les pattes du loup griffaient et s'agiter a n'en plus finir. Les pattes avant griffaient les plaques des avant bras de son armure et le tissu de son habits au niveau de ses biceps, entaillant superficiellement la peau et la chaire du rôdeur. Les pattes arrières labouraient le plastron du rôdeur, lui laissant une multitude de rayures légères mais indélébiles sur le métal jusqu'à ce que... plus rien. Le loup était mort, étranglé, étouffé par le rôdeur qui le lâchait au sol, flasque et sans vie.

Les loups étaient morts... le combat terminé. Yuurei se dirigeât vers son arc et le récupéra, il repris également ses deux chasseuses plantées dans le sol. La troisième chasseuse, plantée dans l'œil du premier loup, était malheureusement irrécupérable. Le rôdeur se dirigeât vers l'Orc qui semblait être immobile, juste au dessus d'un des sacs du samouraï maladroit. Il fixait encore vers la profondeur de la forêt lorsque le rôdeur vint a son niveau et lui lançât sur le ton de l'amusement, bien qu'avec le souffle cours a cause de l'effort qu'il dut fournir contre le deuxième loup.

"comme une gonzesse qu'il disait, l'orc blessé ?"

Yuurei regardât dans la direction ou regardait l'Orc et vit se que l'Orc regardait.Il regardait des traces de sang, une trainée de sang au sol et sur les arbres, trop haut sur les arbres pour être des loups... c'était la trainée du sang du décharné. Yuurei rit, un rire glauque et guttural, un rire de dément. Il riait de bon cœur de sa folie face a cette traine de sang a travers les bois, a travers cette forêt. Yuurei ria et dégainât ses lames et se mis a avancer le long de la piste laissée par les décharnés. Il avançait... en chantant, un chant de guerriers bien violent, un chant de mort, un chant d'un aliéné heureux d'affronter son prochain adversaire.

Spoiler:

Le loup au pelage sombre lui faisait face, plus menaçant que jamais. Les babines retroussées, les pattes fléchis, il était près à attaquer d'une seconde à l'autre.
Les battements de son coeur se faisaient de plus en plus lourd et plus tonitruants. La vision de la jeune femme avait éliminé tout élément l'entourant, ne voyant que le loup et elle dans ce dernier combat.

Leyah fit en quelques secondes l'inventaire de ses blessures et de la situation qui s'offrait à elle. Son bras gauche était en mauvaise état mais le fait qu'elle soit ambidextre faisait de ce problème un petit détail. Sa main droite tenait bien fermement son cimeterre. Elle aurait voulut utiliser sa magie mais celle-ci risquerait de la mettre en plus grande difficulté, car ça lui demandait un trop grand effort en tant qu'aprenti. Le loup, lui, était en bonne état quoi que elle put remarquer que son oeil droit était un peu plus fermé que celui de gauche. Peut-être était-ce dû à une infirmité.

- Cette fois ci, j'attaque en première! , annonça la jeune femme.

Contre toute attente, elle jeta son arme sur le bête, comme un javelot à pleine vitesse. Son cimeterre se planta à quelques centimètres du loup sur sa gauche, lui arrachant un peu de fourrure. Avait-elle manqué sa cible? L'animal au pelage sombre semblait avoir été surpris par l'attaque inatendue, il avait regardé l'arme s'enfoncer dans le sol si près de lui sans bouger. C'est alors que quand sa tête se retourna en direction de sa cible, cette dernière n'était plus là...

-Par ici !

Le loup se reçu un puissant coup de pied en pleine poitrine. Leyah sentit quelques côtes se casser sous ses pieds, et espéra ainsi que cette attaque avait été suffisante pour faire arrêter son coeur. Le loup s'affaissait déja, sans faire de bruit.

- C'était plus rapide que je le..., commença la jeune femme avant de s'arrêter, comprenant son erreur.

Le loup venait de se réveiller, ou bien n'avait-il jamais céder sa conscience au vide. Ses yeux jaunes, tranchant sur son pelage noir, s'était soudainement activés et la fixaient. Le loup se projeta son poids entier sur elle. La jeune aventurière recula et tomba à la renverse. Le loup ,lui, se jetait déja sur elle, la gueule ouverte près à lui déchiqueter le visage. La pensée que ce loup était invinsible lui traversa l'esprit mais elle ne perdit pas son sang-froid. Elle élança ses jambes sur la face du canidé alors qu'il n'était qu'à quelques centimètres d'elle. Celui-ci retomba en arrière. Il secoua la tête, sonné par l'attaque et regarda où se trouvait Leyah...il y a quelques secondes.

- Trop lent, fit la jeune femme son sabre en main.

Elle s'était déplacée rapidement, trop rapidement pour que le carnivore puisse s'en apercevoir.Son regard se tournait maintenant vers lui, l'air triomphant avant de lui asséner un coup fatal. La main levée elle était prête à le tuer quand le décor changea soudainement.

-Ma fille aie pitié de moi ! Ne me tue pas, pitié...

A la place du loup se tenait une femme aux cheveux blond, pleine de terre et de sang. Le visage meurtris, elle regardait Leyah, les yeux pleins de tristesse et d'horreur. Dans ses bras, elle tenait un homme dont on ne voyait pas le visage. Mais la couleur de sa peau était tellement blanche qu'on pouvait facilement deviner que son âme avait déja rejoint l'au-dela depuis lontemps.

- Ma...maman?, souffla la jeune femme la voix tremblante.

- Pitié...pitié...

Leyah secoua la tête et tout le décor disparu en quelques secondes. Les arbres, les animaux, les sons et le sol reprirent forme dans son esprit. Elle était bien dans la jungle et nulle part ailleur. Elle était loin de ce cauchemar, elle était bien ici, les pieds sur un sol tangible...
La jeune femme regarda ses mains qui s'étaient liés à son cimeterre. Ce dernier avait été planté dans la gorge du chien sauvage qui était maintenant mort. Leyah recula de quelques pas ne comprenant pas ce qu'il venait de se jouer. Elle ne s'était même pas rendu compte d'avoir tué l'animal! Elle regarda le bracelet tressé, bleu et blanc, qu'elle portait à son bras. Ce talisman devait la protéger des ses flashbacks qui venaient souvent l'hanter. C'était une belle arnaque! Elle l'arracha sans même le détacher pour le jeter au loin dans la nature. Puis elle alla chercher son arme en ayant l'air le plus détaché possible.
Son esprit se vidait peu à peu des sensations qu'elle aurait pu avoir en voyant ce genre de scène. Elle en avait malheureusement pris l'habitude.

Leyah regarda tour à tour ses compagnons. Par chance, il n'y avait eu aucun mort. Le groupe était bien solide, comme elle l'imaginait. Elle s'autorisa à sourire un petit un instant puis elle retourna son attention vers son bras endommagé. Elle sortit de sa besace ses herbes et les mélangea dans une fiole aux teint violet, qui possédait des vertues magiques. C'était une composition qu'on lui avait appris quand elle était petite. Etant née avec un gout prononcé pour se blesser, on lui avait vite fait appris cette technique qui pouvait guerrir une blessure profonde en moins d'une heure- tout dépendait des individus-. Elle savait ce qu'était les herbes- ce n'était que du thym- mais personne ne lui avait révélé ce qu'était le liquide dans la fiole.
Après s'être enduit l'avant bras de cette mixture, elle en lança une à Flore qui semblait très être dans un état plus préoccupant.

- Je sais qu'elle n'a pas l'air très ragoûtante mais elle guerrit très vite. Enduit tes blessures avec. Si par la même occasion, tu pouvais en faire profiter à Van s'il est blessé...

Leyah se retourna sans attendre la réponse, en cherchant des yeux les deux guerriers qui étaient auparavant devant elle. Elle aperçu leur silhouette, à travers les arbres, qui suivait une piste sanglante. La jeune femme se lança alors à leur poursuite écoutant le chant macabre qu'entonait l'homme masqué.

Rythme endiablé

Bien que résistant, le fourreau de Van commençait un peu à être abimé par l'attaque incessante du loup au dessus de lui. C'était un coup à le faire réparer ça... D'ailleurs, le samurai s'inquiéta plus pour son arme que pour sa propre vie à ce moment là, c'était un objet très sentimental pour lui. Les crocs d' l'animal avait l'air si tranchants et si parfait et même si le danger était présent, Van n'"tait pas tout à fait concentré sur cette bataille. Son esprit flânait entre les idées farfelue comme une envie soudaine de se sentir dans une forge ou bien de dessiner le loup qui tentait de le tuer. Cependant, il ne perdait pas le fil de l'évènement, il savait qu'il était en pleine expédition, et c'était grâce à cette pensée, que ses bras tenaient le coup face à la violence de la bête. Et presque comme s'il attendait une aide extérieur, lorsqu'il remarqua la baisse de puissance venant de son attaquant, il sentit que sa vie s'envoilait, que le loup venait de se prendre un coup mortel. Quelqu'un était venu à son secours et il fut content de constater qu'un membre de son groupe n'avait pas complètement l'âme obscurcit. La gueule du loup glissa lentement sur le côté et Van poussa son fourreau de façon et le dégager des crocs. Ensuite, la silhouette de son sauveur se dessina, c'était Flore. Bien entendu, c'était elle qui était la plus près de lui, et par conséquent, avait le plus de chance la situation critique de l'artiste. Mais il aurait pu tomber sur quelqu'un qui ne pensait qu'à lui ou bien elle aurait pu être dans la même situation que lui et donc dans l'incapacité de venir à son aide. En tout cas, les paroles qu'elle lui dicta avait des sonorités de conseils, avec une pointe de chaleur dans sa voix. Il ne s'attendait pas à cette réaction car elle semblait si mystérieuse jusqu'à maintenant. Mais elle avait raison, les mouvements de Van n'était pas très percutant à cause de la peur qu'il avait de lui même. Il avait plus peur de ce qu'il pouvait faire que du danger imminent autour de lui. D'ailleurs, il n'était plus vraiment en danger maintenant. Le premier loup qui l'avait attaqué était KO et le second venait de succomber à la lame de Flore. Par chance, son combat n'avait pas duré mais le fallait bien car sinon il risquerait de se fatiguer avant de rencontrer les décharnés...

L'homme voulu se redresser maintenant que le signal d'alerte avait disparu mais un loup pourchassait encore celle qui venait de le sauver. Le temps qu'il se relève complètement, l'animal avait déjà périt. Son groupe était remplit de combattants aguerrit, lui se contentait encore d'être un peu passif pour sauvegarder sa limite mentale avant qu'elle n'atteigne le seuil critique. Son regard était porté sur Flore qui avait été blessé, ce n'était pas tellement grave mais lui n'avait même pas une égratignure en fait, il était simplement tombé au sol. Il vérifia aussi si les autres membres allaient bien. Tout le monde semblait en avoir terminé avec leurs adversaires. Dommage qu'il n'avait pas eu le temps d'observer la scène tranquillement, il avait fallu que lui aussi se retrouve dans la bataille. Beaucoup de sang avait coulé durant ces minutes intenses. La verdure s'était teinte en rouge et l'ambiance n'était plus la même. La guerre approchait à grand pas, le sol semblait trembler à l'approche de cet évènement. Puis en observant plus loin, un chemin ensanglanté se dessinait, un indice qui menait vers leurs véritable cibles...

Il remarque que Leyah s'adressa à Flore puis lui balança quelque chose qui pourrait la soigner. Van comprit qu'il était aussi concerné en posant son regard sur elle. Mais comme il n'était pas blessé, il fit comme s'il n'avait pas de compte à rendre et laissa la concoction à celle qui en avait le plus besoin. Van s'imprégna des lieux, de l'odeur du sang, des expressions du visage, des corps des loups et de la tension ambiante. Le désir de sortir une feuille et son crayon était pressante. Machinalement, il chercha son matériel derrière son dos et se rendit compte que ses sacs n'étaient plus là. Où étaient ils? Balayant du regard la zone de combat, il vit que ces cachotiers étaient près de l'orc, ils avaient été balancé si loin que Van se rappela du moment où le loup l'avait attaqué. En y regardant de plus près, le choc avait été violent quand même, s'il n'avait pas eu son katana pour se protéger, sa tête n'aurait plus été sur ses épaules...

Bien entendu, il devait récupérer ses affaires et traversa le champ de bataille silencieusement, passant devant Leyah, puis l'homme masqué et finalement l'orc. Vu que les sacs étaient tout près de cette imposante carrure, Van dû lancer un regard vers le meneur du groupe pour ne pas lui donner l'impression qu'il n'existait pas, c'était un peu impoli. Puis il ramassa ses affaires et se contenta de les remettre sur son dos. Il avait rengainer sa lame avant de faire tout ce chemin vu que le combat était terminé. Il ne prit même pas la précaution de vérifier s'il y aurait une deuxième attaque car sa concentration n'était pas encore établit et ses coéquipiers de fortune l'auraient surement pressentit. Après tout, ils étaient aux aguets maintenant. Pour le moment, il passait pour le plus faible d'entre eux, mais cela ne le dérangeait pas, puis il était en meilleur forme que les autres aussi. Ses techniques et son art du combat n'étaient pas encore dévoilé pour la simple raison que cet affrontement n'était pas encore assez dangereux pour lui. Comme il avait déjà rencontré des loups, cette situation n'était qu'une continuité et depuis le temps, il en avait prit l'habitude. Il fallait vraiment rencontrer ces décharnés pour voir l'expédition d'un autre œil.

A cause de son obsession pour sa passion, il en oublia de remercier son sauveur. Il retourna donc vers Flore puis s'adressa à elle avec son ton toujours aussi sérieux et peu décontracté. Sur le chemin du retour, il remarqua que l'homme masqué a prit du plaisir à tuer ces bêtes, rien qu'en voyant les blessures causées. Il y en avait tellement par rapport aux autres. Cet homme là avait surement un gout prononcé pour la torture. Mais bon, Van ne faisait qu'observer le comportement des autres, peu importe comment ils étaient, c'était enrichissant et cela réservait de nombreuses surprises.

"Je te remercie de m'avoir sauvé. C'est vrai que j'aurais du faire plus attention."

Prenant aux sérieux ce qu'elle lui avait dit, la prochaine fois il allait se concentrer davantage sur l'action plutôt que son imaginaire. Mis cela, Van ne le contrôlait pas toujours. Cette envie de dessiner tout ce qui était vivant, était vraiment hypnotisant, comme si un démon en l'y obligeait. C'était surement le cas d'ailleurs, pourquoi devenait il si démoniaque lorsque la pression arrivait à terme? Mais il ne voulait pas qu'on le regarde du mauvais œil, surtout lorsqu'il faudra dévoiler toute sa puissance devant un décharné. Le samurai se retourna sur lui même pour laisser Flore tranquille. Il vit que les autres commençaient déjà partir pour traquer leurs proies. Puis tout à coup, il se sentit très redevable envers Flore et attendit qu'elle reprenne tout ses esprits pour commencer à marcher aussi. Si jamais un danger se présentait à nouveau, il sera à coup sur, prêt à contre attaquer dès l'instant. Bien sur, il n'allait pas la coller, cela ne servirait à rien puis très gênant. Il se contenta d'attendre qu'elle prenne un peu ses distances comme avant, et lui pourra reprendre son poste d'arrière garde.

La route n'allait pas être très longue encore, enfin il espérait. Marcher était plaisant dans cette jungle hostile, mais tout de même, il fallait terminer cette aventure avant de mourir de fatigue. Étrangement, l'odeur du sang monta à sa tête et un gout salé s'installa sur sa langue, comme si l'envie d'en boire était présente. Il se frotta la tête pour montrer sa gêne puis un sentiment désagréable traversa tout son corps. Il fallait vraiment en terminer avant de succomber à la folie... L'ombre des ténèbres flottait au dessus de sa tête.

« La Fortune se plait à faire ses coups ;
Tout vainqueur insolent à sa perte travaille.
Défions-nous du sort, et prenons garde à nous,
Après le gain d’une bataille. »

J. de La Fontaine, « Les deux Coqs », Fables, VII, 12.

Flore ferma lentement les yeux et chercha à retrouver son visage habituel. Il revint et son air habituellement mystérieux reprit le dessus. A ses pieds s’étendaient les cadavres des loups. Quel massacre ! Ceci dit, il s’en était fallu de peu pour que ce soit elle qui finisse déchiquetée. Prise par surprise –et ce, malgré sa rapidité étonnante- elle n’avait pas vraiment pu l’éviter celui là. Elle appuya sa main contre sa blessure afin de stopper l’hémorragie. Elle porta son regard à la ronde et constata que l’orc avait lui aussi terminé et s’était appuyé contre un arbre. Ce qui inquiéta Flore, c’était l’état dans lequel l’homme masqué était. A demi fou en fait. Il semblait dans une transe inexplicable et qui ne parut pas cesser, même quand le cadavre de son dernier ennemi toucha le sol.
Leyah, de son côté avait elle aussi terminé. Elle se passait une sorte de pommade puis s’adressa soudain à Flore. La jeune femme releva la tête, un peu surprise mais attrapa par réflexe la fiole. Partager avec Van… Oui, elle allait le faire. Sauf qu’il semblait en parfaite santé. Elle n’eut aucun sentiment d’amertume –même si en fin de compte, elle était plus ou moins blessée par sa faute- et fut au contraire contente qu’il soit entier. C’était le cas de tous les membres de leur compagnie temporaire. La jeune femme en fut contente, car elle savait pertinemment que ce petit combat n’était qu’un avant-goût de ce qui allait probablement leur tomber dessus dans cette satanée jungle.
Elle s’adressa à Leyah d’une voix étonnamment mélodieuse et qui contrastait avec son visage froid :

« Merci. Mais c’est moins grave que ça en a l’air. »

Finalement, elle avait connu pire. Mais bon, c’était toujours ça de prit ! Si cela accélérait la cicatrisation… Autant en prendre ! Elle déboucha la fiole et recouvrit la plaie avec. Peu importe l’aspect, temps que ça agissait… Flore releva la tête au moment où Van s’approchait d’elle. La jeune femme remarqua qu’il portait à nouveau sa sacoche. Une question la titilla : que transportait-il là-dedans ? Mais elle n’alla pas chercher plus loin. Chacune des personnes présentent ici avait un secret –elle comprit- alors mieux valait ne pas trop s’en soucier. Il la remercia et admit qu’il devait faire plus attention. Quelque chose troublait Flore dans ce comportement. A dire vrai, ses gestes étaient plutôt bons comme si son corps savait parfaitement manier son sabre. Mais son esprit n’arrivait pas à s’en sortir durant une bataille. C’était vraiment très étrange. Tout cela mêlé à une étrange sensation : comme s’il avait peur de quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Il semblait réellement bon, peut-être même bien assez pour rivaliser avec elle. Alors pourquoi ne faisait-il pas usage de son savoir ? Fallait-il le pousser dans ses derniers retranchements pour qu’il accepte de se battre vraiment ? Tant de questions auxquelles elle n’arrivait pas à donner de réponse.
Finalement, elle croisa son regard et déclara :

« Tu n’as pas à te sentir obligé de me remercier. Je t’ai sauvé la vie parce que je le désirais. Quant à faire attention, ajouta-t-elle d’un air énigmatique, je ne suis pas sûre que ce soit réellement ce dont tu as besoin. »

Flore marcha jusqu’à son épée. Elle l’empoigna avec douceur et la dégagea du sol. Enfin, elle la rangea dans son fourreau, accroché à son dos. Elle avança d’un pas et s’arrêta, contemplant le cadavre du dernier loup abattu.

« Que la route vers l’au-delà te soit propice, murmura-t-elle. »

Elle continua sa progression vers l’orc. Ce dernier avait remarquablement bien combattu. Il était vraiment puissant. Bien plus qu’elle ne l’avait imaginé. De toute manière, il mesurait au moins le double de sa taille et pesait trois fois son poids ! Mais il avait une sorte d’intelligence lorsqu’il combattait. Ce n’était pas de la force brute balancée comme ça, d’un coup. Il dispensait ses coups en fonction de son ennemi et utilisait donc sa force à bon escient. Bref, c’était ce qui avait le plus impressionné Flore dans sa façon de combattre. Il paraissait être le leader du groupe. Après tout, c’était lui qui ouvrait la marche !
Il se tenait au côté de Leyah. Cette dernière avait été vraiment très efficace. Habile et rapide. Bien entendu, ce n’était pas comme Flore qui semblait plutôt danser lorsqu’elle combattait. Mais ses coups étaient précis comme si elle connaissait plutôt bien la physionomie de ses adversaires. Elle était également endurante et paraissait plutôt sûre d’elle.
Enfin, à côté de la jeune femme brune se tenait l’homme masqué. Celui-là inspirait énormément de méfiance à Flore. Déjà, elle ne pouvait pas voir son visage ce qui lui déplaisait fortement, mais en plus, il prenait un plaisir assez pervers lors de ses combats. Flore se sentit quelque peu honteuse de juger quelqu’un qui aimait combattre. Elle-même aimait entendre « chanter son épée » comme elle le disait. Elle aimait faire tournoyer sa longue épée et danser autour de ses ennemis. Mais torturer… C’était autre chose. En s’approchant elle contempla quelques secondes le masque, comme pour percer ce dernier et voir le visage de cet homme. Mais elle se détourna bien vite et contempla la piste qui s’étendait devant eux. Cela ne faisait aucun doute : un décharné était bel et bien passé par là. Flore entendait les pas de Van derrière elle. La guerrière s’arrêta et contempla la piste qui s’étendait devant elle. Profitant de cet arrêt, elle laissa ses sens chercher la présence d’un intrus. Rien. Ils pouvaient continuer tranquille.

Elle reprit sa marche et passa devant Van. Flore songea un instant à échanger sa place avec ce dernier, ses perceptions étant bien plus développées. Mais elle risquait de le froisser en lui faisant remarquer cette faiblesse. Du coup, elle resta en avant-dernière position. Se souvenant de la fiole qu’elle avait toujours avec elle, Flore se retourna vers celui qu’elle avait sauvé quelques instants auparavant et lui fourra la fiole dans la main :

« Tiens. Si jamais tu es blessé… Leyah m’a demandé de te la remettre. »

Elle aurait voulu lui sourire mais croisa son regard soucieux. Finalement elle poursuivit sa marche en silence, la tête pleine de questions. Surtout qu’elle ne devait pas oublier de surveiller les environs. Le bilan pour l’instant n’était pas si mal… Flore ne s’était pas encore donnée à fond dans un combat et malgré sa cuisse gauche blessée, elle se sentait plutôt en forme… Bref, restait à voir ce que cette foutue jungle leur réservait encore !

Invité

Je reposais ma nuque contre le tronc d’arbre. Ma blessure à la joue était superficielle, le sang s’était déjà arrêté de couler, par contre mon épaule droite. La blessure était profonde bien que relativement minime. Je fermais les yeux et analysais la situation. On été cinq et dix loups nous avaient déjà attaqués. Et tous, autant qu’ils étaient dans notre groupe, s’était bien débrouillé. Même le dénommé Van. On aurait dit une sacré tapette, mais son style était retenu. Enfin bon, il savait bien se battre c’était déjà ça. Cette Flore, la regarder combattre c’était comme observer un ballet, gracieux. Leyah, je l’avais rencontré dans une taverne y a un moment, mais je ne me doutais pas que c’était une aussi bonne combattante. Le masqué… Type étrange mais sacrément impressionnant. Il n’était pas blessé, d’ailleurs il me lança une boutade et partit sur la piste des décharnés. Je poussais un léger grognement. Van vint récupérer sa sacoche et je ne lui disais rien. En fait, je me fichais complètement qu’il est plus d’ustensiles de dessins dans sa sacoche que de pommades ou de potions comme en avait Leyah. Je n’attendais pas plus de monde et je m’extirpais du tronc d’arbre. Je jouais des épaules, me secouais un peu le visage. C’était toujours ainsi après le combat. Passé l’adrénaline, il ne reste que le corps, simple et endoloris. Je jetais un regard circulaire sur les lieux. Une vrai boucherie, un carnage rapide et soudain. La mignonne petite clairière était devenu un espèce de sale cauchemar. Enfin, pour les loup gris qui passeraient par la prochainement. Je remettais ma capuche et partais à la suite des autres. En quelque foulées j’avais rattrapé le masqué et ensuite m’écartais de lui de quelques mètres sur la droite. Ainsi on balayait on périmètre plus large, aucune chance de se faire à nouveau encerclé. La où je marchais, des traces d’un décharné étaient présentes aussi. Certainement le décharné qui n’était pas blessé. Mais curieusement, sur les arbres, les feuillages, je suivais des traces de sang, mais humain je pense. Je jetais un œil vers le masqué et lancé à travers les arbres.

« Jeee vaaaiiisss suuiiivreuh un truceuh viteuh fait. »

Toujours ma voix traînante et grave. Cette façon de parler me donnait un air idiot à souhait. J’avais honte de ça, mais je ne montrais rien. Je m’éloignais un peu plus du groupe et suivais ce sang humain. Il m’amenait vraiment trop loin du groupe. Je n’aimais pas ça, car il y avait aussi des empreintes du décharné non blessé. Les deux décharnés s’était séparés, vraiment beaucoup. Et l’un d’eux avait une proie. Je m’apprêtais à rebrousser chemin, quand une masse sombre attira mon attention. Il y avait une sale odeur qui allait avec. Le bruit des mouches envahissait les lieux. Un bruit instable et continuel qui n’annonce jamais rien de bon dans ma situation. Je m’approchais doucement, calculant la distance qui me séparait de la masse sombre. Je dégainais ma hallebarde et mon regard circulait tout autour de moi. Cette foutu jungle luxuriante regorgeait de son étranges. Il n’y avait que les mouches et le bruit de mes pas qui frôlait l’herbe. La masse n’était qu’à quelque mètres de moi. J’utilisais mon allonge et déployais mon corps, hallebarde en avant. La lame se planta dans le corps. Car oui, c’était un corps, enfin, ce qu’il en restait. Je retirais la lame et je me détendais. Il n’y avait pas le décharné ici, un coup d’œil plus loin et je voyais les traces de son passages de partout. Maintenant que j’étais calmé, l’odeur du cadavre me montait vraiment au nez. C’était dégueulasse, déjà il était dans un sale état, mais en plus son état de décomposition était bien avancé. Le décharné avait laissé sa proie ici, mais en plus ça faisait un moment qu’il était passé. Je m’approchais, et soulevais d’une main le cadavre. Le tronc et la tête. Voila tout ce qu’il restait de ce pauvre homme. Sa bouche s’était figé à jamais dans un spasme d’horreur ou de douleur. En réprimant une certaine envie de vomir, je prenais le cadavre de ma main droite et faisait marche arrière. Je rejoignis rapidement le groupe en brandissant le cadavre.

« Leee seecond déchaaarnéeuh, pas blessééé, il est passsééé paaar laaa. Illl a laissééé ça. Lees décharnéeuh seeee sont séparéééeess. Triiisteuh histoireuh pour ceee mec. »

Je balançais le cadavre dans un fourrée plus loin. Au moins, maintenant le message était clair pour tout le monde. Cette quête n’était pas de la rigolade. C’était pas juste dix loup gris. C’était deux bêtes assoiffés de sang qui ne prenaient même pas plaisir à bouffer, mais plutôt à faire souffrir. Me retrouver dans l’état de ce cadavre… L’idée elle-même me répugnait. Mais en même temps j’étais excité, cette quête m’excitait encore plus! Trouver ces deux bêtes, pleines de puissance!! Si on en sortait vivant, on en sortirait bien plus fort! Mais, une seconde idée me traversait l’esprit. Je n’en parlais pas, car je suppose que les autres étaient arrivés à la même conclusion mais bon… Qu’est-ce que ce cadavre foutait la? C’est vrai, cette jungle n’est pas non plus pleine de monde. Je crois que le vieil homme qui nous avait appelé à faire cette mission ne nous avait pas donné toute ces raisons. Une cabane pété, des animaux mort. C’était louche, tout ça ne méritait pas de donner autant d’argent pour tuer deux décharnés. Je pense que ce vieux avait un fils… Ou un truc dans ce genre. Les décharnés avaient chopés le gamin et l’avait tué. Bordel. Quelle aventure. Mais ce n’était pas le moment de ce déconcentré. On marchait depuis une bonne heure déjà, et on avait trouvé aucun ennemis ni bêtes quelconques sur notre route. Juste la piste du décharné. Et devant nous, une lumière relativement sombre perçait à travers les feuillages. Je dépassais d’un grand bond un fossé devant nous et je sortais ainsi des arbres. A la vue de ce qui nous attendait, je poussais un soupir. [i]

« Beeeh voilaaa. Il manquait pluuus queee çaaa. »

[i] Devant nous, un ravin relativement grand. Puis, un pont en bois et en cordes. Miteux, délabré. Le vent qui soufflait ici, en hauteur, faisait vacillait le pont. Je m’approchais du bord du ravin, en dessous il y avait un grand vide, qui se terminait par une large rivière. Enfin bon, ça changeait rien. Si l’un de nous tombait de cette hauteur, il crevait, ni plus ni moins. Le pont lui, il était d’à peu prés 8 ou 9 mètres. Je pesais un bon cent kilos. 100 kilos, le poids de la peur. Je me tournais vers les autres. Avec le masqué, on était les plus grand et les plus lourd. Ensuite Van, puis les deux filles étaient certainement les plus légères. Je poussais un soupir.

« Bon, jeee penseeeuuh que les filleuh deevrrraaient paaasser avant les aauutreuh. »

Invité

L'orc grognât derrière le Rôdeur et repris le chemin derrière lui, le rattrapant en a peine quelques foulées tandis que le reste du groupe suivait, prenant la même formation, le même ordre de passage qu'avant. Il se décale soudainement du Rôdeur chantant, au même niveau mais plus à droite, couvrant ainsi avec le rôdeur toute l'avant-garde de leur groupe. Pendant leur marche, l'orc parles au rôdeur qui y prête que moyennement attention, apparemment il à vus quelque chose dans les fourres et souhaite y aller. Le rôdeur continue a avancer, impatient de croiser et de combattre du décharné. Cette pensée lui plait de plus en plus pendant qu'il chante son chant guerrier à tue-tête.

L'orc reviens de sa visite dans les fourres mais accompagné. Il reviens avec un cadavre a la main, victime bien décharnée de l'une des proies du groupe. visiblement les décharnés se sont séparés à en écouter l'Orc nommé Da'al et le rôdeur frémit de plaisir en voyant le corps mutilé et blessé. Deux décharnés, deux tueurs capable du pire, cela l'excitait au plus haut point et son envie de les affronter allait en grandissant. Un monstre en combattant deux autres, c'était l'image qu'il avait en tête.

La lisière de la forêt apparait petit a petit, toujours dans la jungle certes, mais moins feuillue pour le moment et pour cause, juste après un ravin franchit d'un bond par l'orc et d'un saut par le Rôdeur, se trouvait un autre ravin, beaucoup plus grand, au moins neuf mètres de longs.... ce ravin était tranché par une malédiction.

cette malédiction était sous la forme d'un pont, un pont fait de cordages pourrissant et de planches de bois à moitié brisées et surtout complètement rongées par la vermine. L'orc s'approche du rebord, le rôdeur fait de même. Une rivière, large des neuf mètres et agitée d'un large torrent git tout en bas du ravin. Mais peu importe, à cette hauteur que se soit de l'eau ou la plus dure des pierres le résultât serais le même s'il venait à tomber, une grosse flaque de sang et une mort certaine.

Le Rôdeur à la même réaction que l'orc, il soupir en voyant ça et en reposant son regard sur le pont, vieille chose croulante bercé par le vent et grinçant dangereusement à chaque mouvement.

L'orc émit l'idée que les femmes, les plus légères donc, passent en première. Il sourit, amusé et lançât d'une voix sonore, de son ton caverneux en direction du groupe puis plus particulièrement de Van, se rappelant sa maladresse lorsqu'il les a rejoint. Il allait être victime du mauvais sens de l'humour du tueur... Après tout un pont en mauvais état ne représentait pas un grand danger pour un poids plume.

" oui qu'elles passent en première, une par une... puis l'apprenti samouraï, tache de ne pas glisser sur une racine pour une fois"

Il était évident que le Rôdeur passerait en avant dernier, L'orc étant le plus lourd, il fermerais la marche...
Yuurei regardât donc les trois maigrelets passer en premier, les deux femmes puis l'homme au katana., pas trop de soucis pour eux, quelques planches brisées un peu de vent et de frayeur mais pas de casse. Le Rôdeur avançât d'un pas nettement moins sur. Certes il n'avait pas le vertige et aimait les hauteurs, mais la c'était... disons un brin exagéré.

Il avançait vers le pont, puis à travers celui-ci. Chacun de ses pas faisaient pousser une longue complainte à la planche de bois pourrissant sur laquelle son pied se posait, les cordes grinçaient, gémissant à chacun de ses pas également mais aussi à chaque bourrasque du vent qui s'était levé. Le poids du Rôdeur, avec son armure et ses armes était proche de celle de l'Orc si on faisais abstraction de son immense hallebarde. Soit nettement plus que ce que pourrait supporter ce pont.
Le Rôdeur avançait prudemment, planches par planches quand soudain l'une d'elle gémit puis craquât sourdement, faisant passer le pied du Rôdeur a travers elle. Il eut le réflexe malheureux de s'agripper au cordage et de mettre son poids en arrière. Habituellement ce serais un bon réflexe mais la... tout son poids sur une seule jambe, donc une seule planche... celle-ci céda également et le rôdeur s'agrippât à deux mains au cordage pourrissant en poussant un juron, puis forçat sur ses bras pour se hisser de nouveau sur le pont, priant intérieurement pour que la corde ne cède pas aussi à ce moment la.

Il se hissât de nouveau sur les planches et soufflât en regardant le sol, en regardant la hauteur suicidaire de laquelle il avait faillit tomber. Le Rôdeur continuât un moment après avoir souffler un peu, voyant de plus en plus l'autre rebord s'approcher. Il en était la moitie et des vibrations se firent sentir dans le cordage serrer dans la main du rôdeur... Enfin des vibrations en plus de celles causées par la pourriture du pont et par le vent qui le berçait dangereusement. Le Rôdeur regardât en arrière et vis l'Orc qui faisait mine de s'engager sur le pont également. Ils avançaient prudemment tout les deux, au même rythme, marquant une pause pour attendre l'autre lorsqu'une planche de plus cédait. L'orc était bientôt au milieu du pont.. le Rôdeur à a peine trois pas de la fin de ce calvaire quand un bruit sourd vint, un craquement..une des cordes tenant la structure même du pont venait de céder et le pont penchait vers le vide. Le Rôdeur se tint à la seconde corde, regardant en bas un déluge de planches pourrie et de morceaux de cordes sèches courir vers la rivières.

Un second "crac" intervint, la deuxième corde céda au milieu du pont et le Rôdeur tombât dans le vide, se rattrapant d'une seule main a certaines planches du pont encore accroché au cordage restant et encore à sa portée. puis se fixant au cordage à qui il faisait plus confiance que les planches pourrissantes. Le¨rôdeur entrepris, de se hisser vers le haut quand la corde lâchât de nouveau quasiment instantanément... Il se rattrapât à deux mains à une des dernières planches du pont dans un mouvement de panique... Loin au dessus de lui... à au moins un bon trois mètre de hauteur se trouvait la rive et ses alliés, bruyant et semblant se battre... Nettement plus loin en bas, la mort. Il regardât à coté de lui... L'orc était la, accroché à une autre planche qui semblait tenir bon. Le Rôdeur lui lança d'une voix amusée. avant de soupirer de nouveau

"drôle d'endroit pour une rencontre".

Il soupira en maugréant et se hissât par la force de ses bras sur les planches, une par une et parcourut bien un mètre quand la planche cédât sous son poids, le renvoyant bien un mètre plus bas... soit à sa position de dépars... Le Rôdeur grognait avant de lancer une phrase cinglante à la nature et à lui même avant de ré-entreprendre encore une fois cette escalade pour sa survie.

" Viens à la maison boire une bière, on vas négocier un contrat pépère pour toi... On est tellement bien en train d'escalader un pont brisé au milieu de nulle part... Je vais les dépecer une seconde fois ces décharnés ! "

Ils marchaient encore dans cette épaisse jungle. La jeune femme put remarquer que le sang qu'ils suivaient était frais. La créature avait donc marché jusqu'ici, trainant sa pâte pour finir par se nicher dans son lieu de repos. Elle n'avait pas pu aller bien loin, sa blessure étant grave. Cette idée la réconfortait, car au moins, ils ne chassaient pas une proie morte depuis longtemps et qui n'avait rien à leur rapporter.

Leyah vit l'orc parler à l'homme masqué mais elle n'entendit rien. Ce dernier s'éloigna un peu plus loin pour disparaître dans la masse feuillu. Est-ce qu'il avait abandonné le combat? Leyah sourit face à cette question. Elle le voyait mal abandonné comme ça sur un coup de tête après un tel combat, parce qu'il aurait peur d'une petite bébête! L'orc répondit à sa question au bout de quelques minutes, une masse sombre le suivant.

« Leee seecond déchaaarnéeuh, pas blessééé, il est passsééé paaar laaa. Illl a laissééé ça. Lees décharnéeuh seeee sont séparéééeess. Triiisteuh histoireuh pour ceee mec. »

La scène s'était jouée très vite, et quand le squelette se retrouva sur le sol, jetté sans aucun ménagement, Leyah compris que c'était un cadavre. Il avait été déchiqueté par les décharnés sans aucune pitié. Il ne restait presque rien de ce qui avait été un humain. Un frisson parcouru les entrailles de la jeune femme. Est-ce que Da'al avait voulut les dissuader de continuer l'aventure, et avait voulut faire fuir les moins courageux? Elle ne savait pas pour les autres mais, l'harmonienne avait relevé le défi et elle continuera même si son corps lui annonçait le contraire.

Après quelques minutes de marche,ils finirent par rencontrer un pont. Un pont branlant qui suivait le rythme du vent, comme un bateau naviguant sur une mer houleuse. Les planches à moitié pourris qui le constituaient, semblaient s'émiétter à chaque balancement. Elle n'avait pas trop confiance en ce pont. Mais de l'autre côté, le chemin qu'il devait emprunter continuait. Ils étaient donc obligés de passer par ce chemin qui pouvait bien leur jouer des tours.

Da'al inspectait les lieux et semblait réfléchir à une solution. Pour finir, il en conclut que les femmes devaient passer en première.

- Quoi? Alors on nous élimine en première?, marmona la jeune femme.

Le pont pouvait facilement se casser au moindre pas, qu'ils soient minces, maigres, et puis même un moustique pouvait faire flancher cette vieille relique! Leyah regarda le pont en faisant la moue. Bon c'est vrai, si le pont tenait bon, par on ne sait qu'elle miracle, il vallait mieux que les plus légers passent en premier. Leyah se lança donc dans cette traversée plus qu'hazardeuse.

Ses premiers pas furent incertains. Les planches grançaient à chaque instant, comme si elles se plaisaient à chanter de cette manière si stridente.

- Encore un pas, fit-elle à chaque fois qu'elle en faisait un, en mettant ses mains sur les deux cordages, ce qui lui permettrait sans doute de ne pas tomber si une planche cédait sous son poids. Elle avança encore et encore, essayant de ne pas regarder au fond du précipice, de ne pas regarder la mort en face. Mais sans qu'elle ne put s'en rendre compte, le pont avait déja été traversé.

Leyah fit signe à ses compagnons que tout allait bien, le chemin était ouvert. Flore et Van pouvaient traverser le pont, à leur tour. Leyah inspecta les lieux pour voir si un quelconque danger se tapissait dans l'ombre des feuillages. Sur le sol, elle put remarquer une tâche sombre, une trainée de sang sur le sol. Le décharné était bien passé par ici alors. La trainée disparaissait derrière un arbre un peu plus loin.

L'idée d'y aller toute seule traversa l'esprit de la jeune femme. Elle pourra repérer les lieux et ils pourront éviter les pièges. Leyah s'avança alors seule dans la jungle en suivant les traces menant au décharné. Quelques minutes plus tard, elle vit un une masse grise et rouge près de la trace de sang. Cette masse bougea soudainement, elle était vivante ! Deux yeux rouges aux fendues la fixaient d'un air étrange. Leyah n'avait jamais vu une créature pareille. C'était un animal de grosse taille doté d'une carapace qui semblait plus que solide. Une crète rouge surpomblait son corps et une sorte de diadème dont la pierre pouvait s'apparenter à un rubis décorait son front. C'était une créature assez atipique qui lui arracha un " wouah" d'admiration.

- Tu n'es pas un décharné n'est-ce pas?, dit la jeune femme en s'avançant lentement histoire de ne pas l'effrayer.

Leyah n'avait aucune idée du nom que pouvait avoir l'animal, ni si il était dangereux. Il lui semblait seulement sympathique, semblable à un gros chat sans poil. Mais alors que la jeune femme marchait, elle ne remarqua pas la queue de l'animal qui était enfouit sous un peu de feuillage et de bois.

Lorsque son pied rencontra l'extrémité de l'animal, ce dernier poussa un hurlement semblable à un coup de tonnerre. Leyah tituba, déséquilibrée, pour attérir fesse à terre, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Tout à coup le sol se mit à trembler, comme si des milliers de personne martelaient le sol en même temps. Des monticules de terre apparurent soudainement, montagne sortant de terre, puis, des têtes, les répliques exactes de l'animal qui venait de hurler à la mort.

- Qu'est ce qui se passe?, demanda la jeune femme bouche bée. Elle savait très bien que ce qui allait se passer n'allait pas être très beau à voir.

Les créatures sortirent lentement de terre en poussant des grognements graves. Leurs pupilles mangeaient le blanc de leur yeux. De l'écume blanchâtre s'étaient déposées ses les commissure de leur bouche.

Leyah ne demanda pas à en voir plus. Elle se leva et commença à prendre ses jambes à son cou. Qu'est-ce qu'elle avait encore fait? La jeune femme savait qu'elle ne pouvait pas combattre ses créatures toutes seules. Il lui fallait tout de suite de l'aide. La jeune femme mit toutes ses forces pour courir le plus vite possible. Elle déboula dans le lieu où se trouvait ses compagnons. Elle vit que Flore et Van avait déja traversé le pont, mais ce dernier avait complètement disparu. Où étaient les autres? Le pont semblait s'être écroulé avec eux... Elle n'eut pas le temps de se le demander. Elle sentait déja les vibrations du sol se faire de plus en plus présentes. La menace était imminente.

- Je me suis mis dans un affreux pétrin, annonça-t-elle pendant que des miliers de têtes dardaient la forêt, petite armée près à attaquer tout ceux qui seront sur leur chemin.

La seconde épreuve

La jungle avait accueillit les compagnons de route avec des loups. C'était donc une première étape avant une longue liste. Van s'amusa à lister dans sa tête ce qu'il pourrait se passer par la suite. C'était la seule façon d'oublier le combat un peu plus tôt et de ne pas succomber à sa folie meurtrière. L'odeur du sang était si forte de temps en autre que c'était insupportable pour son mental. Cependant, il n'oublia pas le conseil de Flore et resta sur ses gardes. Un regard à gauche, un autre à droite. Il remarqua que l'orc avait emprunté un autre chemin. Comme le groupe avançait lentement, ce n'était pas difficile pour celui qui ouvrait la marche, de revenir nous rejoindre. Seulement, il ne revint pas seul, accompagné d'un cadavre, ou plutôt ce qu'il restait de lui... L'artiste ne fut pas effrayé de cette vision mais détourna son regard afin de garder sa concentration. Il savait qu'il ne devait pas penser à des choses morbide. Il continua donc son chemin tranquillement. L'orc n'avait plus ouvert le passage pendant quelques instants, et donc il fallu lutter contre la flore, les branches, les hautes herbes, ect...

Bientôt, ils arrivèrent près d'un pont en décomposition. Chouette épreuve, c'était donc ça que la nature leur réservait. L'orc en profita pour conseiller aux moins lourds de passer en premiers. Surement les femmes puis peut être lui. L'homme masqué était plus grand et portait une armure, l'orc faisait son kilo et Van avait quand même ses sacs avec lui, même si le poids ne valait pas une grosse armure. L'homme masqué lui lança même une vanne, disant qu'il ne fallait pas qu'il trébuche encore. C'est vrai que cela faisait deux fois en peu de temps, lors de leur rencontre puis pendant le combat contre les loups. Mais tout ceci était dans la nature même de Van, le mauvais sort était contre lui, il ne le faisait pas exprès, ou bien était il juste maladroit? En tout cas, si la malchance était encore ici, elle risquerait de créer des problèmes lors de cette traversée du pont.

D'abord les femmes donc... Van en profita pour observer les cordes, les planches puis les silhouettes qui traversaient le pont. Tout était propice à une esquisse, même lorsque ses compagnons étaient en danger. Il faillit lever ses mains de façon à créer un cadre avec elles, mais se retint, voyant que le danger était présent tout autour d'eux. Puis arriva finalement son tour.
Il posa délicatement son pied sur la première planche, ses affaires sur le dos et son courage à deux mains. Il traversa lentement le pont, prenant appui sur la corde du côté de gauche, vu que sa main droite était occupée à tenir son katana. Étrangement, il n'eut pas de problèmes, même pas une planche qui se cassa, comme si la malheur allait tomber sur quelqu'un d'autre. Il ne restait que l'homme masqué et l'orc derrière lui. Il fut quand même content que ce n'était pas lui qui était pointé du doigt par madame la malchance. Il resta quand même près du pont au cas où. Il ne fit pas attention à ce qu'il se passait derrière lui et observa les deux derniers traverser le pont. Et comme prévu, un malheur se passa, le pont venait de craquer. Van eu à peine le temps de regarder en bas pour vérifier si l'homme masqué et l'orc n'était pas tombé au fond du ravin. Apparemment, ils avaient tout les deux survécu en s'accrochant aux cordes. D'ailleurs, c'était l'orc qui avait une corde avec lui, celle qui le vieux homme leur avait donné. Pour pouvoir les remonter efficacement, il faudrait que Van l'ait en sa possession et ainsi remonter les deux malheureux.

Puis arriva le moment où le sol se mit à légèrement trembler. Que se passait il encore? Van jeta un œil derrière lui et vit Leyah en train de courir pour échapper à une horde d'animaux. Un autre danger pointa le bout de son nez. Van devait réagir face à cette situation. Comptant sur ses nerfs d'acier, un peu fragile en fait, il baissa sa tête au dessus du ravin afin d'avoir les deux hommes à porté de vu et s'adressa à eux.

"Que quelqu'un m'envoie la corde !" Cria-t-il.

Le pseudo-samurai surveilla ses arrières. Il y avait Leyah et Flore pour défendre de ce côté-ci, mais vu le nombre d'assaillants, cela devrait être difficile de tous les tuer. Il chercha par la même occasion, un arbre auquel il pourra attacher la corde. Il ne pourra pas soulever à lui seul les deux personnes aux poids plus que lourd. La corde devrait tenir quand même, à moins qu'elle ne soit elle aussi dans un piteux état... Mais bon, en attendant qu'elle arrive, il trouva ce fameux arbre, encore un bonne santé et donc qui ne risquerait pas de s'arracher, sauf si la malchance était encore de leurs côtés... Et un nouveau champ de bataille se créa. Entre ces boules sans poils et les deux guerrières, comment allait se passer cette petite mission de secours? Van n'avait pas le vertige mais regarder en bas trop longtemps n'était pas une bonne idée non plus. Il s'impatienta, le plus près de lui était l'homme masqué, peut être que l'orc pouvait lui passer et ensuite celui-ci pourra lui envoyer la corde. A moins que l'orc avait assez de puissance pour balancer la corde jusqu'à en haut. Dans cette position entre la vie et la mort, c'était quand même difficile de pouvoir garantir la totalité de ses capacités.

On pouvait déjà voir une coulée de sang arriver jusqu'à lui. Le combat était féroce derrière lui. D'ailleurs, le cri de ces bêtes étaient parfois très proche de lui, sentant que lui aussi était la cible de ces bestioles. L'artiste savait à quel genre d'animaux ils avaient à faire dès qu'ils étaient assez proche. Des Saleskos, ces petites créatures à la carapace assez solide. Ce n'étaient pas de grands prédateurs mais le nombre était quand même très embêtant. A ce rythme là, le groupe allait être en lambeaux devant les décharnés... Il fallait tenir le coup sinon ils risqueraient tous de mourir bêtement. Van trouva la chansonnette de l'homme masqué assez comique même dans cette situation périlleuse. Il se demanda aussi pourquoi il se mit à chanter, mais son caractère devait être aussi excentrique que lors des combats.

« Ainsi l’homme varie, et ne sera demain
Telle comme aujourdh’ui du pauvre corps humain
La force que le temps abrévie et consomme :

Le nom sans varier nous suit jusqu’au trépas,
Et combien qu’aujourd’hui celui ne sois-je pas
Qui vivais hier passé, toujours même on me nomme. »

Chassignet, Sonnet V, Le Mépris de la vie et consolation de la mort.

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