La vie en Rose?♥ [Terminé]

Soleriès, sous les flocons d'un hiver délicat, cette ville de lumière est vraiment magnifique. La beauté d'un souvenir adorable, la douceur d'un sourire. Momoe était de retour, le temps n'a jamais raison des plus beaux souvenirs. Alors que le cieux se rit d'elle laissant tomber dans ses cheveux d'or des perles de glaces, elle rit. Tournant sur elle-même, elle se souvenait de ce jour, ces deux hommes uniques. C'était si beau...

Assise sur un banc, elle pouvait encore revoir le visage larmoyant du jeune homme un peu trop sensible, ce départ précipité. elle aurait aimé le revoir, juste un peu, encore une fois. Juste une fois d'accord? Les yeux au cieux, elle ferma doucement ses paupières, son sourire s'élargissant avec tendresse, la pierre sous ses mains était froide, si froide. C'était ici, oui juste ici qu'elle les avait vu pour la dernière fois, elle rit, un léger soupire et elle repartit sur le chemin de l'ennui...

Marchant dans la neige fraiche, elle laissait son imagination, faire des merveilles. une enfant une enfant dans ses souvenirs, elle avait trouvé une chambre dans une auberge pas loin, elle avait même trouvé une occupation. Vous vous demandez ce que notre douce poupée avait encore bien pu trouver pour s'occuper? vous n'avez qu'a la suivre... venez...

une fois qu'elle finit son chef d'œuvre éphémère du bout de ses talons vernis rouge, dans la neige, elle réalisa qu'elle était déjà en retard, pour aller chez M. MacDowell. Le vieux vendeur de tissue s'était fait un tour de rein, en lui cherchant un morceaux de dentelle, alors Momoe dans sa culpabilité, avait décidé de lui donner un coup de mains en échange de quelques pièces, quelques morceaux de tissue et quelques gorgée de thé délicat.

la journée passa doucement, elle avait beaucoup ri avec lui, il était vraiment une gentille personne. Les clients avait bien ri aussi, quand sa maladresse lui avait fait montrer ses dessous à plusieurs reprise-aussi je vous jure, qu'elle idée de faire des petits marches dans une boutique si étroite- oui je dis étroite car elle est toute en hauteur mais elle est belle, enfin je trouve, c'est un pastiche organisé de tissus, de couleurs. Momoe s'y sentait bien vraiment bien, elle passa enfin la porte à la tombée du jour, il se faisait tard.

Sur le chemin du retour, elle passa doucement ses mains dans les poches de son manteau blanc, vous savez ce manteau en fourrure, avec la grande capuche, oui celui avec les longues oreilles de lapins, c'est bien lui, donc je vous disais, elle passa ses mains dans le fonds de ses poches et se fut le blanc. Le visage de la douce enfant se figée, elle déglutit doucement, et recommença à chercher au fond de ses poches pelucheuse, une fois, une autre, encore une autre, rien, le néant. Ses yeux était vide, prit de panique, elle comprit.

D'un mouvement affreusement gracieux et féminin, elle balança un violent coup de pieds dans une tas de neige délicat, le faisant sans mal exploser dans tout les sens. Marmonnant des hordes d'insultes puissantes et très recherchées.

*L'auteur préfère ne pas développer plus, le désespoir de la douce enfant frustrée*

Ah, je suppose que c'est la que vous vous demandez ce qui peut bien la mettre dans cette état. je dirais simplement que la maladresse de Momoe est légendaire, et que ses clés s'en sont servies comme prétexte pour disparaitre, non? C'est pourtant si simple, une chambre, une auberge, et surtout un seule trousseau de clé. La jeune fille s'assit sur un banc le regard vague et soupira d'une lassitude murmurant:

...ça n'arrive qu'à moi c'est chose la... ce n'est pas dans ses moment là que le prince charmant arrive pour...

Des bruits de pas, approchant doucement d'elle, elle ferma les yeux, un sourire naissant sur ses lèvres. un ennemi? pas à cette allure... Elle releva doucement les yeux, vers la source de cette mélodie régulière quelques peu hésitante. Le destin fait sans doute parfois plutôt bien les choses. Ce visage, ce sourire maladroit, ses cheveux argentée, elle se précipita à son cou, le serrant contre elle, en murmurant simplement heureuse:

Kryos!

Elle plongea ses yeux dans les siens, son regard devenant affreusement tendre et doux, elle n'avait finalement pas tout perdue dans cette journée... non?

Petite balade de Kryos

Le pas de Kryos était lent, non pas parce qu’il était fatigué ou quelque chose du genre… Mais la cité de Soleriès était pour lui remplie de souvenirs. Ça faisait maintenant longtemps, vraiment… C’était assez étonnant, en fait, qu’autant de temps ait passé. Pourtant, l’adolescent s’en souvenait comme si c’était la veille. Concluons en que les évènements marquants restent et resteront marquants. Comme ce jour, il neigeait. D’un blanc pur, la neige semblait recouvrir le monde entier, et plus encore, comme si chaque endroit dans l’univers était, à cet instant, blanc. La lumière du soleil passant difficilement à travers les nuages se reflétait doucement sur la neige, qui continuait de tomber de ces mêmes nuages. Le vampire allait et venait au hasard, de rue en rue, chacune ayant une petite particularité, une petite chose qui changeait, qui donnait son caractère à la chose. Mais même si la neige rendait le monde si beau, elle restait d’un froid glacial. Kryos chercha des yeux un endroit qui pouvait le recueillir, pour quelques dizaines de minutes ou bien même quelques heures. Quelques pas plus loin, il y’avait une auberge

Décidemment, il y’en avait vraiment partout, des auberges ! Mais pourquoi s’en plaindre, puisqu’elles sont si géniales ? Un sourire se dessina sur le visage gelé du jeune homme, qui emboîta le pas pour finir quelques dizaines de secondes plus tard dans l’auberge. Quand il ouvrit la porte, quelques personnes se tournèrent pour le regarder, avant de se noyer dans leur boisson, comme ils avaient l’air d’en avoir l’habitude… Indéniablement, il faisait plus chaud ici que dehors. À peine rentré, il eut l’impression d’être frappé par l’air chaud, tant la différence était importante. Avançant vers le comptoir, il demanda à boire au patron, qui le servit sans attendre. L’adolescent n’aimait pas vraiment les alcools, qu’ils soient doux ou forts, à vrai dire… Souvent, lorsqu’il commandait ses boissons, dans des auberges, tavernes ou autres, on lui riait au nez, puis on apercevait son arme, et on se taisait. Kryos n’y avait jamais vraiment songé, mais mine de rien, cette faux était presque plus grande que lui… Là n’était pas l’important, c’était un héritage, une arme essentielle. Il ne serait pas le même, s’il n’utilisait pas cette arme, précisément. Laissant glisser quelques pièces dans la main de la personne l’ayant servi, le vampire chercha des yeux une table où il aurait pu s’asseoir. Visiblement, toutes les tables étaient prises, dont la majeure partie par des vieux alcooliques dépressifs… Pas très festif, tout ça. Kryos esquissa un sourire enfantin, à la vue de ces hommes, et finit par s’asseoir à côté de l’un deux… En fait, celui qui avait l’air le plus vieux, le plus alcoolique, et le plus dépressif. Un sourire angélique sur son visage, il demanda

"Je peux m’asseoir ici, si ça ne vous dérange pas ?"

Un grand silence s’installa dans la taverne, c’était un vent… Et un vent puissant, comme on en voit pas tous les jours. Prenant ça pour un oui, il s’assit sur une chaise à côté du vieil alcoolique puant, qui lui jeta un regard plus noir que les plus profonds abysses. L’adolescent lui demanda, dans le doute :

"Je vous dérange ? Je peux m’en aller, si vous voulez."

Encore une fois, le vieux ne daignait pas lui répondre. Au bout du compte, c’était assez énervant… Se demandait ce qui n’allait pas, le jeune homme mit sa main sur l’épaule du vieil homme, usant de son aura apaisante.

"Vous allez bien, monsieur ?"

Demanda-t-il, une fois encore. Le vieux lui répondit, cette fois.

"T’es du genre insistant, toi !"

Enfin, il dévoilait son visage. On pouvait mieux en voir les traits, il avait vécu, c’était certain. Sa voix laissait penser qu’il était saoul, mais il n’avait pas particulièrement l’air violent, ce qui était rassurant. Kryos en profita. Il commença à lancer la conversation, sur des petites choses… « Comment allez vous ? », « Que pensez vous de… », mais finalement, il finit par taper dans le mille, et quelques temps plus tard, il se retrouvait debout sur la table, chantant et dansant avec cette personne si silencieuse et solitaire quelques heures plus tôt. Après quelques rires et une discussion brûlant d’une passion enflammée, l’adolescent dut partir, et reçut de chaleureux aux revoirs de la part des occupants de l’auberge.

Sortant de l’établissement, Kryos était très heureux de sa courte expérience, lui qui était toujours persuadé qu’il y’avait du bon en chacun, il venait de se le prouver, à nouveau. L’homme était perfide, vil, malhonnête… Mais pourtant, il était si gentil, amusant, altruiste, quand on apprenait, lentement, à le regarder sous le bon angle. Le Lucinien s’étira, et c’est un sourire alliant joie et satisfaction qui recouvrit son visage, cette fois.

S’éloignant lentement de la chaleureuse auberge, il rejoignait lentement le froid, et la nuit tombait, pour finalement être partout… Tout comme la neige, la nuit recouvrait le monde de bout en bout, comme si elle était infiniment extensible. La neige brillait toujours avec intensité, mais cette fois, ce n’était pas à cause des rayons du soleil, mais grâce aux nombreux lampadaires ornant la gracieuse cité. Mais ces mêmes lampadaires, qui pourtant étaient de toute beauté, rappelaient de sombres souvenirs à Kryos. C’est vrai, l’auberge lui avait permis de ne plus y penser, mais même s’il y mettait toute la volonté de son âme et de son être, une atmosphère pareille est inoubliable. Il leva les yeux au ciel, et soupira. Frottant ses bras pour résister au froid qui s’était intensifié avec la nuit, il avançait à une allure sensiblement plus vive, restant tout de même assez lente. Devant lui, il y’avait une femme… Mais elle lui rappelait quelqu’un. Il faillit même bouger les bras dans tous les sens en l’appelant, mais se dit au dernier moment que non, ce n’était définitivement pas une bonne idée. Il vit un petit objet, qui à la lumière des lampadaires, brillait avec vivacité, tomber de sa poche. S’encastrant dans les pas de la dame, il ramassa l’objet. C’étaient des clés. Il essaya de rattraper la demoiselle, sans pour autant courir comme un fou furieux ou hurler son nom violemment. Tout en se rapprochant, lentement, il se demandait. Que pouvait-il lui dire, comment pouvait-il l’interpeller ? Il n’eut pas à le faire. Sûrement à cause de ses bruits de pas alourdis par son hésitation, la dame l’entendit. Ne sachant pas quoi faire, il fit comme d’habitude. Un air niais sur le visage, il sourit. Mais lentement, il se mit à la reconnaître, cette jeune femme. Il l’avait déjà vue, oui ! Cette longue chevelure blonde, dansant dans la lumière des lampadaires, ce visage innocent pourtant porteur de tant d’émotions…Alors qu’elle se jetait sur lui, hurlant son nom, il plongea ses yeux dans les siens.

"Momoe !"

Les mots lui manquèrent pour exprimer ce qu’il ressentait. Il ne savait réellement pas comment réagir, alors, il se contenta de faire ce qui lui semblait le plus naturel.

"Tu sais, tu m’as vraiment manquée…"

Dit-il, ses joues rougissant légèrement, détournant sensiblement son regard des yeux de son amie.

"Ah ! Au fait !"

Il prit la main de Momoe et y déposa les clés, tombées plus tôt.

"Je crois que c’est à toi !"

Dit-il, avant de sourire avec cet air béat qui lui était si particulier.

"Le bruit sourd de ses pas dans la fine neige était une mélodie délicat. Je pouvais simplement la sentir cette présence, ce léger sentiment chaleureux et hésitant, alors je relevais les yeux, pas de doutes désormais, c'était bien lui, j'en fus bouche-bais. Il faut bien avouer que la vie est parfois faite de bonheur insolite. Quelle était la probabilité que je puisse si facilement revoir celui de ses souvenirs? La fatalité sans doute, j'adorais cela. Il avait encore son sourire maladroit, ses cheveux argentés avaient un peu poussé, il devait les avoir couper sans doute, et ses yeux était toujours si profond. J'avoue, mon corps bougea machinalement vers lui, après tout il était une personne que j'appréciais particulière. Ce lien qui nous unissait, était pourtant pas vraiment comme des amis enfances qui se disent tous, ni comme un couple, loin de la d'ailleurs, mais simplement comme une tendresse Chaleureuse, un cocon à nous, juste nous et rien d'autre. Il était une personne que je chérissais sans réellement la connaître et j'avais confiance en lui comme il pouvait avoir confiance en moi... principe d'échanges équivalent sans doute..."

Alors qu'elle était dans ses bras, elle pouvait sentir son odeur, ce doux parfum ravissant qu'il portait, rien de sauvage ou d'agressif, non un subtile mélange de plaisir délicat, qui la fit rougir. son corps était toujours aussi fin et élancé, elle le serra contre elle un peu plus et le son de sa voix retenti, un simple "Momoe". Ce fut comme une sortilège qui l'envouta, oui c'était bien lui il était de retour prés d'elle. Ô bonheur délicat, ce que j'aime quand tu choisis les bonne portes...

"Tu m'as vraiment manquée..." Comment ne pas rougir sous cette douceur, elle ne trouva pas les mots pour répondre, le bonheur pulsant son pauvre petit cœur de poupée, elle se contenta de sourire un peu plus caressant doucement ses cheveux. C'était si bon.

"Alors que la gène semblait l'envahir presque autant que moi, comme deux jeune amoureux, ce qu'on pouvait être ridicule, c'était mon Kryos, mon petit bonhomme tout mignon qui savait se faire respecter quand il le fallait, alors pourquoi j'étais si malaise. Ah l'esprit des femmes me direz-vous il est tellement étrange, j'avoue... et surtout j'assume. Alors que j'allais lui répondre il enchaina d'un coup, je fut u peu surprise, mais dans le fond, c'était digne de lui, non?"

Le sauveur, lorsqu'il lui dit "Au fait", elle se recula un peu, visiblement un peu surprise, elle se demandait ce qu'il allait lui dire. La doucement réfléchie son esprit malicieux cherchant le pourquoi du comment, elle se dit qu'il pouvait lui dire, une anecdote qui lui avait penser à elle, ou alors qu'il voulait lui donner des nouvelles de Zach', ou bien qu'il avait une grande nouvelle à lui raconter. Jamais elle aurait pu imaginer que Kryos, jeune homme que le hasard avait remit sur sa route, était son sauveur, celui qui allait lui permettre de ne pas passer la nuit dehors, de dormir dans un lit chaud et douillé, elle était tellement heureuse, elle lui sourit, tournant sur elle même avec ses clés brillantes en mains, elle se retourna lui sourit se penchant en murmurant:

Merci mon preux chevalier

Elle continua de rire se laissant tomber comme une gamine dans la neige lui attrapant la main pour l'entrainer dans sa chute. Ils se retrouvèrent recouvert de neiges, et elle se mit à rire, elle s'approcha de lui tenant toujours sa main et lui dit avec un air sérieux et fier de petite princesse capricieuse comme elle savait si bien le faire:

Je t'invite à ma table ce soir! que tu le veuilles ou non! C'est pour te remercier...

Momoe détourna les yeux en rougissant, mimant la plus grande des gênes et se redressa d'un coup pour lui lancer une boule de neige au visage, allons qui a dit qu'elle était une princesse sage? pas moi...

Dans la blanche douceur de la neige, Kryos appréciait lentement le visage de Momoe, qui à moins d’un mètre de distance, lui faisait face. Les traits innocents de son visage enfantin, cette expression capricieuse et pourtant si attachante, elle n’avait pas vraiment changée. L’or dans ses cheveux brillait toujours avec la même intensité, son sourire était toujours aussi réconfortant… Ses mains étaient d’une délicatesse jamais atteinte par une autre femme. D’une façon générale, cette Momoe était une personne vraiment chère aux yeux du jeune vampire. Et sa voix… Lentement, cette jeune demoiselle s’approchait de l’adolescent au sourire béat, elle se pencha en avant, le chatouillant avec ses cheveux… Elle lui susurra ces douces paroles à son oreille.

Merci mon preux chevalier

Sa voix était soufflée, basse, son visage était proche. Kryos avait les yeux rivés sur son cou, son odeur… Elle sentait si bon, c’était tellement… Le vampire ouvrit la bouche en grand, ses crocs s’allongèrent et allèrent se planter dans la chair de la dame…

*Tu vas aimer ça, ne t’en fais pas.*

Cette pensée, ce n’était pas celle du jeune homme… C’était celle du monstre qui le hantait. Il essayait d’arrêter, mais il ne pouvait pas, ses crocs continuèrent de s’allonger, et frôlèrent la nuque de cette personne, pourtant si chère aux yeux de l’adolescent…. Mais elle tomba au sol, dans la neige, entraînant Kryos dans sa chute. Son visage enfoui dans la neige, ses yeux étaient exorbités. Il ne savait pas ce qu’il devait penser de ce qui venait de lui arriver. Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ? Et pourquoi cette réaction ? L’adolescent n’avait jamais jusqu’à maintenant éprouvé le besoin de boire du… Enfin, vous voyez de quoi je parle. Il était tétanisé, la réaction qu’il avait eu lui avait fait remettre en question son entière existence en temps que vampire. Il se demandait, mais alors, est-ce qu’il serait capable de se contenir, si une situation similaire venait à arriver ?... Il avait été mordu en été, l’année dernière. Ça faisait donc plus d’un an qu’il avait subite cette transformation affreusement douloureuse, portant pour toujours cette marque, sur son cou… Chiyo, pourquoi avait-elle fait ça ? Elle lui avait sauvé la vie, c’est vrai… Mais quand on y repense, avait-elle eu pitié de lui, en ce jour caniculaire ? L’avait-elle trouvé intéressant ?... Peut être qu’elle voulait juste voir quels effets une transformation en vampire pourrait avoir sur un jeune homme de son genre. À cette seconde, à cet instant précis, Kryos ressentit comme un vide. Un creux… Ou un poids, un poids plus lourd que tout ce qu’il avait déjà du porter. Ce fardeau de vampire, qu’il avait du mal à garder sagement dans un coin… Peut-être est-ce qu’un jour, cette forme démoniaque du jeune homme aurait raison de lui, et définitivement, il se transformerait en cette chose horrible, sans pouvoir revenir à lui-même. Peut-être, après ça, il deviendra comme cette femme, qu’il a rencontrée ce jour… Il n’aura plus aucun respect pour la vie, cherchant à se nourrir de personnes pétillantes de vie, quelqu’en soit le prix. Kryos retint des larmes de couler de visage, il se sentait comme condamné, mais refusait catégoriquement son sort, là, sous la neige. Alors qu’il ne savait plus quoi pensait, la main de Momoe le ramena à la réalité.

*Mais qu’est-ce que je fais, là ?!*

L’adolescent sortit la tête de la neige. Et se rendit compte que s’il se laissait envahir par ces pensées négatives, il finirait très certainement par se laisser déborder. Ses yeux perdirent cette lueur inquiète, et son cœur ne resta pas plus longtemps aussi incertain. Il mit sur le côté, de manière à ce qu’une fois de plus, son visage soit face à celle qu’il admire tant. Elle lui tint, encore et toujours, la main… Kryos, à son tour, prit la main de Momoe dans la sienne. Avec force, pour dire qu’il ne voulait pas qu’elle parte, mais avec délicatesse, pour lui montrer à quel point elle était importante, pour lui. Elle arbora une fois de plus cette expression à la fois mignonne et capricieuse, et déclara :

Je t'invite à ma table ce soir! que tu le veuilles ou non! C'est pour te remercier...

Elle détourna les yeux et se releva, avant de marcher quelques pas en avant. Kryos laissa un sourire dessiner son visage. Il regarda le jeune demoiselle, à quelques mètres de là. Elle lui lança une boule de neige au visage. L’adolescent leva sa main gauche et attrapa la boule, avant de cette fois ci arborer un sourire qui exprimait sa fierté en cet instant. Il se releva, et enleva grossièrement la neige sur ces vêtements en les tapotant. Une deuxième boule de neige fila à travers les cieux, pour cette fois ci se loger en plein milieu du visage de l’adolescent*, qui se mit à rire bêtement. Il prit une boule de neige dans ses mains, commença à courir pour la lancer, et se ramassa lamentablement sur le sol. S’en était désespérant. Levant légèrement les yeux, il tenta quand même de lancer la boule, qui se ramassa, tout comme son lanceur, vingt centimètres plus loin. Le jeune homme se releva, son sourire triomphant avait laissé place à un sourire gêné.

"Je suis vaincu."

Dit-il, l’air de plaisanter… Il continua.

"Je pense donc que je n’ai pas le choix, je viendrai avec toi."

Puis il s’étira, prenant une main dans l’autre et les tirant toutes deux vers les cieux.

*HRP ( BOOOOOM, HEAAADSHOOOOOOOT )