[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé]

Introduction

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Dans l'espace intemporel de ce monde, il y avait d'étranges phénomènes. Il y avait depuis toujours des actes inexpliqués, des pertes inattendues, un monde mystérieux où il se déroulait parfois des phénomènes dit « surnaturels » ou « Irréels ». Pourtant, l'on sera bien obligé d'admettre dans certains cas que ce n'est pas là un acte inexistant, mais bien un des nombreux mystère non résolu de ce monde fascinant dans lequel nous vivons.

"Moi, je ne sais pas d'où je viens, ni même qui je suis. Dans le fond ce n'est pas si important de ne pas savoir, ce qui est frustrant c'est d'avoir ce besoin insatiable d'une quête de vérité, d'identité et d'un passé. Sans que l'on ne s'en rende compte, il nous rattrape, il nous poursuit. Notre passé fait partit de notre vie et il faut s'en souvenir pour bâtir un présent, ainsi qu'un avenir. Je ne dois pas être la seule à m'être perdue, mon inconscient me poursuit, il m'aide, je dois retrouver ces souvenirs effacés pour pouvoir avancer. Ma quête je l'ai repoussé durant des années, je me suis pendant longtemps isolée, pour moi le monde se résumer à chasser pour survivre. J'avais tort.
Dans ce monde il y a toujours quelque chose qui fera que vous trouverez sur votre route un indice, cette quête ultime refaisant surface, vous ne pourrez pas l'ignorer et votre destin se résumera à la résolution de cette énigme qu'est votre vie. Pour ma part, j'ai fait un rêve. Mon subconscient se souvient surement mieux que moi de celle que j'étais, maintenant c'est à moi de la retrouver, c'est ainsi que mon voyage commença et que ma quête devint ma raison de vivre."

La raison n'est plus quand il s'agit de vérité, vous êtes littéralement obsédé par ce qu'elle pourra éventuellement vous apporter. Elle n'imaginait pas le monde ainsi, aujourd'hui elle le découvre et l'affronte avec ferveur. Elle est convaincue que tous les secrets sont enfouit et qu'il suffit de gratter pour les révéler. Elle n'a absolument pas tord, mais n'a pas tout à fait raison. Qui serait prêt à chasser tous ces mystères pour l'unique plaisir qu'il n'en soit plus un?

Chapitre I: Embarquement

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Tenamas une ville aux milles surprises, une ville vraiment mystérieuse comme toutes choses elle a ses parts d'ombre et de lumière, ici, se serait plus la noirceur qu'autre chose. Du moins pour ce qu'elle en avait vu. Néanmoins, les habitants d'Umbra, pour ceux qu'elle côtoyait n'était pas vraiment des personnes désagréables au contraire. Certes, un peu spécial tout de même. Ils l'avaient tous accueillit comme elle était, c'est à dire Harmonienne. Ce n'est malheureusement pas le cas partout, ni pour tout le monde. D'ailleurs il courrait beaucoup de rumeur sur le fait que les Umbriens étaient les ennemis de tous, de la lumière avec les Luciniens et de l'harmonie avec les Harmoniens. Que de balivernes, de faits sans aucun fondement, des rumeurs colporté à travers les mondes... Qui avait la preuve de tout ceci ? Certainement pas elle, ses dernières rencontres étant principalement Umbrienne étaient un réel plaisir et une satisfaction à part entière. Comment était-elle arrivée là ? Qu'est ce qu'une Harmonienne de bonne famille faisait dans les quartiers pauvre de Tenamas ?

Tout à commencé un soir où elle se reposait paisiblement après quelques semaines de quêtes et d'aventures en tout genre. Dans la chambre d'une petite auberge de la ville d'Equillios, qu'elle habitait depuis quelques jours, l'on racontait que la prison de la ville dites imprenable avait subit des dégâts immenses et que des prisonniers s'en serait échappé. L'on ne comptait plus le nombre de mort parmi les prisonniers disparut sous les décombres et les gardes mort au combat pour tenter d'appréhender les hommes voulant délivrer leurs camarades. Elle écoutait tranquillement en souriant, sourire qu'elle dissimulait sous la capuche de sa cape. Personne ne devais savoir qui elle était, personne ne devait la relier à cette affaire sinon il en serait finit de son nom et de sa tête. Après s'être rassasiée, elle rejoignit sa chambre pour s'offrir une bonne nuit de sommeil, ce qui ne serait pas du luxe. Car entre la prison, l'entrainement et son retour mouvementé par la vallée des mégalithes, il y avait de quoi être épuisée et réclamer une bonne et longue nuit de sommeil. Et bien elle pouvait toujours rêver...

"J'avais froid. Je grelottais comme jamais, mes membres s'engourdissant. Je cherchais à tâtons ma couverture qui avait dû glisser du lit, ou que j'avais probablement repoussé. Je désirais plus que tout rester dans ce sommeil si agréable. Je grognais. Je ne voulais pas ouvrir mes yeux pour trouver cette fichue couverture. Je tentais alors de replacer mon oreiller en vain, car il n'était plus là non plus. J’ouvris mes yeux, plus qu'agacée, ceux-ci étant encore collés par les larmes lacrymale séchées j'eus un peu de mal. Mais à peine les avais-je entre-ouvert que je découvris avec horreur la nature de mon environnement. Je poussais alors un cri de terreur. J'étais seule. Je me frottais les yeux avec vigueur, ce n'était pas un rêve, ma chambre, mon lit douillé, mon petit confort... tout avait disparut.
Je me retrouvais donc assise sur du pavé glacé, sale et mal odorant. Il y avait tout un tas de déchet à mes côtés, la pluie ayant concoctée un jus de macération très repoussant, celui-ci s'écoulant tranquillement entre les rainures du pavé. J'en était couverte. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais ici,dans cette infâme ruelle. Les murs usés des bâtisses menaçaient de s'effondrer à vu d’œil. L'insalubrité des lieux me poussa à se lever, J'étais noire, couverte de ce liquide repoussant, l'odeur embaumant la rue dès que je me mit à avancer. Je n'avais sur moi qu'une robe légère pour dormir, bientôt devenu transparente et noire. J'avais des hauts le cœur tellement le parfum nauséabond des poubelles me recouvrait. Je tremblais, frictionnant mes bras pour tenter de me réchauffer. J'errais ainsi, en pleine nuit dans des rues sombres et repoussantes d'une ville qui m'était inconnue. Nu pied, je marchais. Je me coupais la voute plantaire sur un morceau de verre quelques minutes plus tard. Je râlais. Je pestiférais. Peut-être un peu trop fort, car un homme sortit d'une des vieilles maisons en me hurlant de me taire. Il se tue. Il avait remarqué ma tenue..."

L'homme en question était énervé contre cette jeune fille qui animait la rue si tard dans la nuit, mais quant-il eut remarqué sa tenue, il comprit. Elle avait du se retrouver au milieu des ruelles par les soins d'un portail un peu mesquin. Car envoyer une jeune femme presque nue, en pleine nuit, dans les quartiers pauvres de Tenamas, c'était presque du suicide. Il l'accueillit chez lui, lui fournit de quoi se laver, se changer et dormir pour la nuit. Un homme bon. Le lendemain après un copieux petit déjeuné elle se remit en route dans les rues bondés de monde par les brigands, les receleurs, les malfrats, les acheteurs... Il y avait toute sorte de chose et toute sorte de gens. Un étrange et bien singulier mélange. Elle rencontra un homme avec qui elle resta quelques temps, un homme vraiment charmant et charmeur, du moins à sa façon. Après s'être séparé de ce jeune homme, des rumeurs la conduisirent à une taverne. Il y avait, d'après ce qu'elle put entendre, un phénomène étrange provoquant dans le désert d'effroyable tempête de sable. Elle écarquilla les yeux à cette nouvelle. Des personnes se seraient perdues à cause de cette tempête, se mettant donc en place des escortes de recherche pour retrouver ces hommes, femmes et enfants. Puis il y avait un autre type de recherche, celui de trouver la cause de ceci et y remédier, ce groupe intéressait plus Kaliendra. Toujours cette irréversible envie de faire plus, toujours plus et toujours mieux que les autres femmes et hommes. Incorrigible petite au tempérament survolté.

"J'avais ce soir là décidé d'affronter les dangers du désert pour faire cesser ses tempêtes de sables. Je partais donc à la recherche d'équipement et d'arme, les miennes étant restée dans ma chambre à l'auberge du Griffon Sourd, comme le reste de mes affaires personnelles. Je grimaçait. Tirant ma langue pour m'aider à réfléchir, j'établis rapidement une liste, puis je partis à la recherche de tout ce qu'il me fallait. Ce n'est que le lendemain, après une nuit de sommeil un peu rustre, que je pus partir en direction du désert. Je marchais d'un pas déterminé et rapide vers ma destination, un sourire malicieux embellissant mon minois."

Le début d'une aventure qui ne sera peut-être pas de tout repos pour notre jeune Harmonienne.

Chapitre II: Rien que du Sable...

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Le départ pour l'expédition était prévu à l'aube. Elle était prête. Cela lui avait prit du temps, elle avait eut du mal à rassembler toutes ses affaires pour n'emmener que le strict nécessaire. La difficulté d'être une femme. Il y a toujours un détails qui fait qu'on emportera avec soi quelque chose de totalement inutile et encombrant. A l'heure actuel Kaliendra avait éparpillé tout son matériel, arme et vivre sur son lit, vérifiant que tout était en état de fonctionnement, elle remplissait son sac à dos. Son petit superflue serait une seconde gourde pleine d'eau, ne sait-on jamais ce qui peut arriver dans le désert. Elle partit vers le lieu de rendez-vous à peine quelques minutes avant le couché du soleil. Elle courrait à travers les rues encore sombre et endormie de la cité Umbrienne. Elle serait probablement en retard. Elle arriva au point de rassemblement, désert. Il n'y avait personne ou plus personne. L'aube s'était levée depuis un bon quart d'heure déjà et les groupes avaient sans doute déjà prit le départ. Elle s'approcha d'un vieille homme, qui souriait en la regardant, un sourire moqueur mais pas méchant. Elle le salua:

-Bonjour, monsieur.

-B'jour belle demoiselle, que puis-je pour vous ?

-J'aimerais savoir si les groupes pour l'expédition dans le désert sont partit ? Enfin, si j'ai loupé le départ, vous voyez ?

Il y eut un léger rire de la part de ce vieillard mal fagoté, pas rasé et probablement pas lavé. Il empestait les égouts et la moisissure. Pour avoir des réponses à ses questions, elle n'avait pas d'autre choix que de les poser. Il répondit sur un ton assez joueur.

-Ba, vous s'vez ma p'tite Dame les escortes n'attendent pas. Si l'départ l'est à l'aube, ba, il est pas après.

-Donc ils sont tous partis ? Y'a t'il d'autres départs prévus dans les prochains jours ?

-Oui, tous sans exception...fin sans vous compter. Non, pas que j'sache.

Kaliendra poussa un soupire. Elle aurait tant aimé apporter son aide à ce peuple. Maintenant, il était trop tard, elle n'avait plus qu'à s'en retourner pour une autre aventure. Elle se tourna vers le désert, fit une moue évoquant le dépit quand une main se posa sur son épaule, elle fit volt face. Ce n'était que ce vieux bonhomme dégueulasse. Il se racla la gorge:

-Si vous désirez y aller tant que ça, vous pouvez ! J'ai une carte du désert à vous offrir contre un peu de monnaie.

-Montrez moi votre carte, suivant son état je jugerais si je vous l'achète ou non.

Il sortit de la poche intérieur de sa veste la fameuse carte, qu'il déplia sous les yeux de notre Bonbon rose favori. Elle inspecta avec minutie le papier, les écritures et se retournant vérifia l'exactitude des dessins et représentation. Elle sourit. Satisfaite, elle renchérit:

-Je vous en offre pour 3 pièces d'or. Pas plus et pas moins. Se sera ma seule offre.

Voyant qu'elle ne rigolait pas, l'homme crasseux accepta la proposition. La jeune Harmonienne lui remit en main propre l'or qu'il avait mérité. Puis elle remit sur son dos son sac, s'apprêtant à partir seule vers ce désert. Ses premiers pas dans le sable brun, épais et fluide, furent difficile. L'effort intense qu'elle devait fournir pour avancer l'épuisait trop rapidement, elle décida donc de ralentir son rythme et de poser ses pieds en douceur afin qu'il ne s'enfonce pas trop dans le sable. Ceci, évitant que l'impulsion donnée soit amortie par la densité sableuse. Des heures et des heures de marche, le soleil frappant le sol de toute sa splendeur, offrant chaleur et étouffement. On lui avait recommandé de se couvrir de blanc, elle portait donc une cape légère de toile blanche ainsi qu'une capuche assez grande pour abriter son visage du soleil. Les dunes de sable ondulaient au fur et à mesure qu'elle avançait. Elle ne voyait que du sable, du sable et encore du sable... Rien que du sable. La nuit tombait, il devenait alors plus facile de respirer, la chaleur étant nettement moins oppressante. La nuit, le sable brun voir terreux restituait la chaleur emmagasinée durant la journée afin de permettre une stabilité de la température. Elle s'arrêta entre deux dunes, y installa son campement de fortune et entra dans sa tente afin de pouvoir se reposer. Elle était exténuée et mit peu de temps avant de s'effondrer de fatigue vers des songes dont elle seule aurait le secret.

Le réveil, toujours sur ce même paysage. Il est fade. Il est triste et monotone. Que dire de plus, ici, tout ce ressemble et il n'y a pour différence, qu'un petit rocher qui point son nez de temps à autres dans ce morne paysage.

Le Désert.

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Voir ce désert comme une page blanche !
De sable brun, de vent, et de soleil,
Sans herbes ni branches,
Courir ou marcher c’est pareil !
Sur ce tapis envoutant,
On vit la notion du temps,
On voit le même horizon,
De prés ou de loin,
C’est le même temps !
Surtout dans tous les coins,
Le désert triste et monotone,
Entend le bruit du vent autonome,
Et les échos des pas géants des animaux !
Sur ce tapis terreux et beau !
Laissant des traces depuis l’histoire,
Conservées par ce silence immense et noir !
On a l’impression qu’on n’avance pas !
Malgré la torture de nos pas !
On a l’impression que le ciel tombe sur la terre !
Et que la jonction est toujours là !
Malgré l’infini du désert,
Malgré l’éloignement de la mer.

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Un bruit. Comme un piaillement. Elle monte au sommet d'une dune pour avoir une vu d'ensemble et trouver d'où ce cri peut-il bien provenir. Elle cherche en vint. Elle constate néanmoins que vers le sud est il y a un plateau. Il y serait peut-être plus aisé d'y progresser. Elle retourna sur son campement et le rangea. Il y avait toujours dans le lointain ces cris... Ils ne l'inquiétaient pas plus que cela pour le moment, elle chargea son sac sur son dos et reprit sa marche vers ce fameux plateau, plus elle s'en rapprochait et plus les cris se faisaient entendre clairement. Elle découvrit alors un spectacle plutôt amusant. Des petites bestioles aussi grosses que des chats, bondissant dans les airs. Elle ne les voyait que bondir d'où elle était, ne sachant pas pourquoi ils avaient une telle réaction. Elle riait doucement. Elle gravit la dune qui la séparait du plateau et son sourire s'effaça. Il s'agissait là une bande de Saleskos, une espèce de gros rongeur vivant en groupe d'une cinquantaine d'individus. Ils avait là de quoi s'occuper. Kaliendra eut un haut le cœur en découvrant la scène, les rongeur avaient attaqué un des groupes d'escorte et malheureusement pour eux il n'y avait là surement aucun survivant. Les Saleskos sont relativement calme et inoffensif, si on ne les attaque pas en revanche il vaut mieux fuir si toute fois on les dérange ou les menace. Les hommes de ce groupe n'avait pas du faire attention aux nombres de Saleskos qu'il pouvait y avoir, maintenant il n'en restait qu'une dizaine mais les autres étaient probablement sous le sable terré dans leur nid. Kaliendra décida de s'écarter que ne pas rejoindre le plateau pour le moment, elle continuerait dans les dunes le long du plateau. C'était une sage décision que de laisser ces Saleskos dévorer et lacérer leur victimes, ce qui les occupait plus que sa simple personne. Leur venir en aide ? Non, elle serait morte et eux l'étaient surement déjà tous, les risques inutiles n'étaient pas vraiment son fort. Elle poursuivit donc sa route munie de sa carte et de sa boussole.

Chapitre III: Une rencontre invraisemblable.

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

La chaleur devenait étouffante, s'en était irrespirable, la suffocation la gagnant peu à peu. Elle ralentit sa marche. Elle n'en pouvait plus. D'un revers de main elle essuya son front, la sueur recouvrant son visage et la totalité de son corps. Elle était trempée. Le sable noir se collant à sa peau, sensation désagréable et dérangeante. Rugueuse elle devenait et ça la démangeait de toute part. Elle avait la nette impression de ressembler à un bonhomme de sable, prêt à se désintégrer au moindre coup, ses yeux étaient mit clos. Elle tentait d'éviter de songer aux hommes déchiqueté par les Saleskos. Elle ne voulait pas y penser pour la simple et bonne raison qu'ils avaient été idiot, elle ne pleurerait pas leur disparition. Pourquoi s'accabler sur le sort d'hommes fonçant tête baissée dans la merde, il est bien connu que les Saleskos vivent en communauté d'environ cinquante individus, cette information serait à la porté d'un enfant de six ans. Elle soupira. Un bref souffle traduisant l'effort fournit pour progresser dans se désert, son visage évoquant la désinvolture. Elle avance pas après pas sans se retourner, sans un regard... Ce qui appartient au passé ne doit pas être un frein à sa vie. Ses cheveux se soulevèrent, elle scruta l'horizon inquiète. Si le vent se mettait à pousser les grains de sable, elle se retrouverait au milieu d'une tempête, mais croyez le ce n'était pas son objectif premier. Elle plissait les yeux, le vent balayant le sable, le tout lui fouettant et piquant le visage, elle en grinçait des dents.

Ce paysage monotone commençait vraiment à lui donner du mal, elle avait l'impression de faire du sur place, de tourner en rond... pourtant ce n'était pas le cas. Elle progressait et même très bien, du moins pour une femme seule dans le désert. Elle discerna au fur et à mesure de ses pas une forme anormale dans le sable, une forme qui attira son regard. Elle ne la quittait plus des yeux, les plissant pour mieux voir... Rien à y faire, il fallait qu'elle soit plus prêt encore. Qu'étais-ce ? Une forme longiligne, humanoïde... Pas tout à fait! Elle se stoppa à quelques mètres, pour analyser ce qui jonchait le sable brûlant du désert. Un serpent, ENORME. Un serpent avec le haut du corps d'un homme, le sable semblait quant à lui être imbibé d'un liquide visqueux. Du sang, à en juger par les blessures. Elle s'approcha. Le regard rougeoyant de la créature la pénétra, puis il fournit un effort intense pour dégager notre jeune Harmonienne, qui surprise par le coup ne put l'éviter et s'écrasa dans le sable à coté de lui. Sonnée, elle tourna son visage vers lui, il n'avait plus la force de faire quoi que se soit, elle se contentait de le fixer, son iris azure pénétrant le regard du Naga. Cette créature se nommait Naga, de ce qu'elle savait ils savaient parler mais il restait silencieux. Elle se redressa, se massant le crâne elle déclara plus pour elle même qu'autre chose:

-Pour un Naga au porte de la mort, tu frappes encore fort!

Il ferma les yeux, créature majestueuse, affaiblie s'endormant peut-être pour l'éternité. Elle se penche, juste au dessus de lui. Il ne mérite pas une mort aussi lente dans de telles souffrances, des morsures, des griffures... C'est la signature d'un Kaeonide. Un monstre sans foi, d'une cruauté intense. Créature perfide et rapide, il a lacéré ce pauvre Naga. Prise d'une étrange compassion pour l'animal à moitié homme, elle approcha sa main de sa joue et l'effleura. Il ouvrit les yeux dans un sursaut, sur la défensive. Kaliendra d'une voix douce s'adressa à lui:

-Je voulais savoir si tu me permettais de te soigner ? Je ne te veux pas de mal, mais si tu ne veut pas de mon aide je comprendrais tout à fait.

Il opina simplement, ses paupières s’alourdissant, il tentait en vint de rester éveillé. Elle sourit. Attrapa de l'eau et un tissus, elle le mouilla et l’appliqua sur le front du Naga. Puis elle annonça:

-Cela risque de bruler un peu, peut-être beaucoup. Mais je dois cautériser vos plaies, vous avez déjà perdu trop de sang.

Elle n'attendit aucune réponse, l'arcane vint à elle sans difficulté. Les entrainements avec Arcania lui avait été très profitable, heureusement qu'il lui avait à maitriser toute cette magie. Elle sourit bêtement à ce doux et délicieux souvenir. L'arcane lumineuse, verdâtre et chaleureuse, se mit à luire. Une raie fine, longeant son index qui passait en une délicate caresse sur les plaies du Naga, les cautérisa au fur et à mesure. Il grimaçait de douleur. Elle faisait son possible pour être la plus rapide possible, pour écourter ses souffrances. Tout le long de son corps écailleux et froid, elle passait pour le soigner, lui tenant la main de sa main libre, elle y passa un certains temps, le soleil se couchait déjà sur eux. Quand elle eut finit elle abreuva le Naga, qui dans un soupire lui octroya un mot:

-Merci.

Et il sombra à nouveau pour une nuit de sommeil, espérons le bénéfique pour lui. Elle déposa sur lui une couverture, veillant à son chevet. Il eut de la fièvre, des sueurs froides, en bref, un sommeil très agité. La tempête elle s'intensifiait, Kaliendra commençait à avoir froid, puis le sable la coupait de micro coupure, il était cinglant. Elle se glissa sous la couverture aux côtés du Naga. Il ne broncha pas ou ne s'en rendit pas compte, elle s'en fichait un peu. Elle finit par s'endormir exténuée. Elle se réveilla la créature s'étant enroulé autour d'elle pour la protéger du vent, le corps humanoïde la recouvrant, il l'observait dormir. Depuis combien de temps elle ne saurait le dire. D'une voix suave et légèrement grave il lui accorda le droit de discussion avec sa personne:

-La tempête s'est levée. Pourquoi te rendre seule dans le désert jeune humaine... Inconsciente?

Elle écarquilla les yeux, hésita à répondre puis avoua:

-Je suis venue pour résoudre se soucis de tempête, j'aimerais me rendre à la source pour y trouver la cause et y remédier. Vous comprenez ?

-Je ne suis pas idiot! Je vais t'accompagner, je sais où se trouve la source de tout ce dérèglement. Suis moi.

Elle s’exécuta aussitôt ses affaires rassemblée, elle bu un peu avant le départ une gorgée d'eau. Puis tout deux se mirent en chemin vers la source. La tempête s'intensifiait, plus ils avançaient et plus le vent les agressait. La jeune femme au cheveux rose progressait avec difficulté comparait au Naga qui parvenait à se mouvoir sur le sable en ondulant et non pas en s'enfonçant. Elle chuta à plusieurs reprise, son corps était épuisé par cette force ravageuse. Sa vision se troublait. Il lui tendit sa main, soudainement en la fixant. Elle la saisit et il l'aida à avancer, elle fit quelques mètres avant de chuter une nouvelle fois, sans se relever. Elle sentit juste son corps s'élever. Elle s'agrippa machinalement, passant ses bras autour du cou du Serpent. Il l'avait prise dans ses bras. Il l'aidait en retour de son aide, malgré qu'il restait froid et distant, il se sentait redevable envers l'Harmonienne. Elle rouvrit les yeux des heures plus tard, il ondulait toujours tout en la regardant dormir. Il s'arrêta. La déposant au sol, la tempête faisant toujours rage. Il désigna l'horizon:

-Nous y sommes jeune humaine. Je me présente, Kaël, pour vous servir. Je vous dois la vie car vous êtes quelqu'un de bon.

Elle resta silencieuse, admirative. Le spectacle qui s'offrait à elle était d'une puissance majestueuse et effrayante, un cyclone. Une colonne de vent et de sable partant du sol pour s'élever jusqu'au ciel. Elle sourit au Naga.

-Kaliendra, merci de m'avoir porté jusqu'ici. M'accompagneras-tu au cœur du cyclone Kaël ?

Il s'empara de sa main, la serrant doucement. Elle devait être une des rares à avoir un contact aussi bon avec une créature telle que le Naga. Mais elle avait confiance, une étrange sensation comme un pressentiment, il ne trahirait pas celle à qui il devait la vie. Elle resserra sa main sur la sienne, tout deux se dirigeant vers le cœur du cyclone.

Chapitre IV: Entre l’œil et le cœur.

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Venant de l'Ouest, accourant de l'horizon, il arrivait doucement mais sûrement, pour surgir enfin.
Son désir grandissait comme les nuages qui s'amoncelèrent, construisant, s'étendant, vivant et respirant. Il y avait de l'électricité dans l'air, alliant force et puissance, elle s'élevait. Un doux parfum sensuellement musqué, frais et excitant, remplissait tous ses sens. L'envoutant totalement, l'attirant. Flattant la vue, titillant les narines. Partout flotte une moiteur, mais la pluie ne tombe pas, ses nerfs à fleur de peau, sa peau réagit, son corps se tendit. Les sons dans la quiétude retentissent, tels des flashs dans la nuit, allant et venant comme autant de vagues de sable. De l'orage, les ténèbres de cette immensité, un phénomène naturel merveilleux et impressionnant. Son corps tout entier frissonne, les poils de ses bras s’irisant, son regard captivé... Elle sourit. Il faudrait passer au travers de ce mur animé, Kaël lui semblait déterminé et beaucoup moins fasciné que notre jeune demoiselle. Kaël savait ce qu'il faisait, il l'a protégeait du sable, jusqu'à ce que cala devienne trop difficile. Il attrapa alors Kaliendra, la passant dans son dos. Elle s'accrocha à son cou, toute enveloppée de sa robe de lin blanc et de sa capuche, elle se camoufla du mieux qu'elle put.

Elle se fendit. Kaël se stoppa. Le mur qui n'était plus qu'à une longueur de bras d'eux s'ouvrait, il y avait comme une porte qui se formait. Elle glissa le long du serpent, posa un pied au sol, puis l'autre. Sa main caressa le mur de sable qui s'enroulait vers le ciel, aucunes douleurs, une chaleur tiède et une sensation douce. Elle plissa les yeux interrogative. Une ouverture, pour elle. Kaël luttait contre, contre quelque chose qu'elle ne voyait pas. Elle prit la main de celui-ci et le tira vers lui, il parvint à passer l'espèce de porte qui se referma aussitôt.

-Cette tornade de sable est vraiment très étrange. Pourquoi tu n'es pas passé dans la porte dans ce fichu mur de sable ?

-Une porte ? S'exclama-t-il.

-Euh ! Dubitative. Et bien, ici, il y avait une porte, une ouverture...

-Demoiselle Kaliendra, je n'ai pas vu de porte, ni d'ouverture, il n'y avait rien. Sauf, vous qui aviez disparut derrière un mur de sable. Je ne réussissait pas à le pénétrer.

-Étrange !

Elle haussa les épaules, il n'y avait rien de logique en ce monde. Rien de réel. De la magie, des combats, une guerre si ce n'est pas plus. Elle se retourna pour admirer l’œil de la tornade, elle fut surprise de ce qui se dévoila à ses yeux azure. Un volcan, une pyramide de sable, un cratère et la tempête qui s'en échappe. En son centre, en son cœur... Si dévastatrice, tranquillement sommeil un volcan de sable. Une dune immense, brune. A son seuil, une porte de pierre, des poutres, le tout gardé par deux statues énormes, haute et imposantes. Accompagné de Kaël, elle se dirigea vers le sanctuaire volcanique, tout était devenu calme, comme-ci la tempête n’existait plus, comme-ci tout ceci n'avait été qu'un simple cauchemar. Et pourtant, l'on ne voyait rien au delà de ce cercle où trônait cette montagne de sable. La température y était agréable, elle n'était plus étouffante. Elle leva son regard sur les statue de pierre, posa sa main dessus et la caressa. Elle vibra. Sur la poutre du haut de la porte apparut en lettre d'or, illuminé par un rayon de soleil transperçant le cyclone.

Seul le cœur pur du désert, pourra pénétrer l’œil de verre.

Elle se décida finalement à se risquer de pousser la lourde porte, Kaël posa sa main sur l'épaule de la jeune fille au cheveux rose. Elle tourna son visage souriant vers lui qui lui désigna à nouveau la poutre. Un nouveau message était entrain de s'inscrire. Elle écarquilla les yeux. Ce n'était pas une écriture qu'elle était capable de lire. Elle grimaça de façon très succincte, Kaël était préoccupé. Kaliendra, de son naturel très direct ne put s'empêcher de donner un petit coup de coude à son nouvel ami.

-Tu comprends ce qui est écrit ?

-Oui. Je dois prouver que j'ai le cœur pur en quelque sorte.

-Ce n'est pas si compliqué, fais moi confiance.

Elle prit la main de Kaël et ferma les yeux. Elle revit les instants passé avec le Naga, comment elle l'avait sauvé, comment il l'avait aidé à venir jusqu'ici. Tout en posant sa main à plat contre la porte. Celle-ci s'ouvrit soudainement dans un fracas sourd. Elle sourit à Kaël très fière d'elle. De toute façon il était hors de question qu'elle pénètre ce volcan seule. Non, pas qu'elle soit effrayée mais il valait mieux être prudente et assurée ses arrières que de se retrouver à la morgue. Les deux énormes statues, impassible jusqu'à maintenant, tournèrent leur visage terreux sur eux. Le temps passe et coule sur eux sans vraiment les atteindre. Une dernière inscription s'afficha:

Celui qui entre en ce temps ressortira différemment.

Notre charmante harmonienne prit la tête et disparut dans le couloir sombre de ce volcan. La suite ne serra que surprise à qui saura apprécier. Une aventure qui lui tenait à cœur, mettant celui-ci à rude épreuve, la justesse de ses valeurs lui permettront peut-être de s'en sortir. C'est confiante qu'elle avance dans la pénombre suivit de près par son ami ondulant dans un fin frémissement la berçant légèrement.

Chapitre V: Au travers de la larme de verre, le reflet de l'âme.

[Quête] Le souffle de la Poussière de Terre. [Terminé] 110506034121982708

Un couloir frais, l'air ne circule pas vraiment mais elle n'y ressentait plus cette épaisse et étouffante chaleur. Un soulagement pour sa gorge sèche, un soulagement pour son rythme cardiaque qui retrouva des pulsations adaptées. Le bout de ses doigts caressaient la pierre froide du tunnel, humide et parfois couvert de mousse, sensation un peu gluante. Rugueux, légèrement désagréable comme contact, mais étrangement rassurant. Cette relation avec la terre, si intime, si réconfortante amusait Kaël, il avait laissé s'échapper d'entre ses lèvres un sourire moqueur. Elle ne le releva pas. Enfin elle apprécia, se sentant en confiance elle progressait dans cette cavité sans fin à bon train. Elle se mit même à chantonner un air assez calme, quelques notes que les parois lui renvoyait en échos. Suave parfum embaumant soudainement son être, elle ne sait d'où cela provient... Elle la suis comme une addiction, accélérant le pas, elle se met à courir dans l'obscurité. Sa vue s'étant habitué à la pénombre notre jeune Harmonienne parvenait à discerner ses pieds du reste. Des flaques dans lesquelles elle courait, éclaboussaient les murs et ses bottes. Kaël la suivait toujours, rampant sur ses talons. Elle vit enfin la lumière, la fin de ce trou. Elle pénétra une pièce marquée de runes en tout genre, sur le sol, les murs et le plafond. Une sorte de bassin en son centre, une fontaine sans jet peut-être. Elle ne put s’empêcher de se retourner vers Kaël, son visage était marqué par une expression, une qu'elle connaissait bien, l'inquiétude. Son regard le trahissait, il était ce qu'il était, mais cette endroit ne le mettait pas en confiance, elle aurait aimé pouvoir lui demander pourquoi. Elle n'osa pas. Elle se contenta de lui sourire pour le rassurer, puis elle marcha sur les runes d'or recouvrant le sol, un lux semblant s'écouler et animer chacune d'elle. Cette énergie qui circulait commença à s'enrouler autour des pieds de Kaliendra, qui s'agita afin que cette chose lui fiche la paix, il se produisit la même chose autour de Kaël, mais il se laissait faire. Elle l'imita et laissa le flux la sonder.

-Kaël ? Pourquoi n'as-tu pas bougé ? Interrogea-t-elle. Tu sais ce que c'est tout ceci ? Et où sommes nous ?

Le Naga imposant de par sa grandeur et son calme, esquissa un sourire avant de répondre.

-Tu es ici car tu as décidé de stopper la tempête. Je t'y ai conduit pour certaines raisons que tu découvrira toi même. Et sache que si je ne bouge pas c'est pour montrer que j'autorise le volcan à lire en moi. C'est comme si il était vivant, tu comprends ?

Elle était restée de marbre, écoutant attentivement. Il en savait bien plus que ce qu'il disait, bien plus... Mais à quel point ? Le plus important pour elle était de résoudre le problème et de rendre au désert ainsi qu'à toutes les créatures le peuplant et les hommes, leur liberté. C'était ce pourquoi elle était venue. Et c'est pour cela qu'elle resterait...

-Je comprends, Kaël.

Elle inspira profondément, ferma ses paupières qui recouvrirent ses iris azure pour la laisser s'enfoncer dans les ténèbres. Elle continuait d'avancer à l'aveugle. Le flux la parcourait, elle le sentait la traverser, elle le voyait. Quand, soudain elle ne put plus faire un seul pas, sur ses lèvres se dessina la malice d'un sourire, mais ses yeux restèrent clos. Quelque chose les suivait, les surveillait et était à l'affut de leur faits et gestes. Une voix comme un écho sortit de nul par s'éleva dans la pièce, il n'y avait pas de provenance directe, pas de nom, pas de physique à mettre sur cette voix. Ce n'était que la propagation d'un son émit par l'âme de ce volan.

-Bienvenue chez moi. Il se trouve que pour vous, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je n'ai pas le temps, ni l'envie de m'attarder sur des futilités. La mauvaise est qu'un seul d'entre vous pourra poursuivre la route, l'autre devra attendre ici. Et la bonne nouvelle c'est que celui qui passera pourra toujours essayer d'arranger toute cette situation, néanmoins l'échec ou la réussite ne dépendra que de lui... Êtes-vous prêt ?

Nos deux amis opinèrent de la même façon au même moment. Le flux les poussa jusqu'à ce bassin, elle ouvrit les yeux et dans cette eau stagnante ne vit pas son reflet... il n'y avait rien. Kaël semblait réticent à s'approcher, il ne devait pas vraiment aimer l'eau, c'était compréhensible. Les runes s’éteignirent... Toutes. Puis seulement cinq d'entre elles s'illuminèrent à nouveau. Kaël acquiesça et souffla doucement à la jeune fille:

-Sois forte ! Le jeu ne fait que commencer...

Elle ne put répondre. Elle était déjà seule... Il n'était plus là, fin c'est ce qu'elle croyait. La voix raisonna à nouveau, dans sa tête cette fois. Elle lui proposait d'entrer en échange de l'âme de quelqu'un, tuer Kaël serait la solution la plus simple. Il le tenait. Attaché comme du vulgaire bétail, sur un autel il reposait et entre ses mains une dague de sacrifice. Il voulait une offrande ! Une offrande vivante pour pénétrer ce volcan... aucun intérêt. Ce n'est pas pour ça qu'elle était venue. Elle supplia la voix de la prendre elle plutôt que son nouvel ami, elle refusa catégoriquement. C'est alors qu'elle s'avança d'un pas décidé vers l'autel, rejoignant Kaël, elle leva la dague. Elle voulait un sacrifice, elle en aurait un ! Une larme perla le long de sa joue, elle assena un violent coup de dague , visant l'abdomen. Elle s'effondra, le sang glissant sur sa peau. Elle sourit. Tout redevint noir.

En réalité, Kaliendra était allongée sur le sol aux côtés de Kaël, tout deux plongé dans un rêve artificiel. Elle s'agitait. Elle transpirait. Son ami était serein. Des runes l'entouraient, elles disparaissaient peu à peu, la laissant reprendre connaissance et se réveiller. Son premier reflex fut de se palper, elle était vivante et entière. Kaël su qu'elle avait surement réussit la première partie des épreuves qui l'attendaient. La voix, leur ordonna de se présenter devant le bassin et de lui dire ce qu'ils voyaient dedans. Kaël commença :

-Mon reflet, je n'y vois que mon reflet.

Il se retira laissant la place à la jeune fille. Elle se pencha au dessus du bassin, ne voyant rien elle releva son visage et déclara :

-Je n'y vois rien, juste de l'eau.

-Regarde mieux, plus profondément. Ajouta la mystérieuse voix.

Elle s'exécuta, contemplant l'eau de toute part. Une forme se dessina dans le fond de la vasque. Elle sursauta et hésita à répondre. Mais la vérité devait être révélée car elle ne put se retenir de l'avouer.

-Un dragon. Je vois un dragon.

-Bien, vos chemins se séparent ici même. Seule une âme pure peut pénétrer le sanctuaire. Jeune harmonienne, tu devras faire face à différentes choses, mais tu y parviendras. Tu retrouveras ton ami plus tard.

Les runes se mirent à briller avec une telle intensité qu'elle fut aveuglé, puis enveloppée par celles-ci. Elle traversa le mur, abandonnant Kaël. Elle se retrouva seule, seule dans un sanctuaire découvrant une voie à droite et une voie à gauche. Le message était clair, il fallait choisir un des deux chemins sachant que l'un d'eux serait piégé. Elle soupira. Ferma les yeux et fût poussée sur la gauche, une étrange présence souhaitait qu'elle aille à gauche, c'était illogique. Elle grimaça. Se hâtant soudainement sur la gauche, elle se mit à courir sur se chemin. Elle découvrit le cratère, le cœur du volcan. La tempête se déchainant au dessus de sa tête, elle fixait l’œil noir de ce cyclone. Sombre, s'était vraiment trop sombre ici. Un vent froid, glacial vint se poser contre elle l'espace de quelques seconde. Une petite forme ronde et verte, luisant au creux de sa main vint éclairer les environs lui permettant d'avancer, quelques pas lui suffire avant de découvrir une prison de verre, un cercueil pour... pour un homme... un jeune homme. Le vent fit encore des siennes, il souffla l'arcane sur les torches qui de leur douce et chatoyante flamme, plongèrent le sanctuaire dans une ambiance feutrée mais clair. Ce jeune homme avait l'air endormi, prisonnier du verre. Elle caressa le cercueil, elle tourna autour lentement. Elle ne comprenait pas. Il semblait contrarié, serait-ce lui qui provoquait toute cette tempête ? C'était tout à fait possible, la magie ne la surprenait plus, avec elle la seule limite était l'imagination. Sur le verre se grava une énigme, cette histoire était loin d'être finit.

Fait couler sur moi le symbole de la pureté, le reflet de ton âme. De mon sommeil tu me sortiras.

Elle resta perplexe. Un message aussi succinct. Un message à en devenir fou, elle s'approcha de la prison de verre, elle s'assied à côté et contempla le jeune garçon. Qu'avait-il fait pour se retrouver ici ? Était-il punit ? Devait-elle se risquer à le libérer ? Toutes ses questions hantait son esprit, elle posa à nouveau sa main sur le cercueil de verre. Une sensation de chaleur s'empara d'elle, elle eut un sursaut frappé par quelque chose, une vision, un flash... Ça défilait devant ses yeux. Une histoire, qui était-il ? Elle comprit qu'il était mort, que si elle parvenait à trouver la réponse à cette énigme elle lui permettrait de s'en aller, de libérer son âme. Une moue triste envahit son minois d'ange.
Elle réfléchit à ce qu'il fallait qu'elle fasse couler sur lui... un liquide. Oui, mais lequel ? Symbole de la pureté. La réponse était sous son nez, à vrai dire juste au dessus. Elle proviendrait de ses yeux.
Se forçant à se remémorer l'histoire de ce jeune homme, elle réussit à verser une larme qu'elle laissa s'échouer sur le verre en murmurant doucement:

-Tu es libre.

Elle recula, au sol toujours assise, elle se poussa légèrement effrayée par le phénomène. Le verre se liquéfia et tomba en cascade, il ne mouilla pas le spectre qui s'éleva. Elle le fixait, silencieuse et inquiète. Il s’approcha d'elle. Il tenta de caresser sa joue, comme si il désirait la remercier. Elle dit d'une voix un peu tremblante:

-C'est toi qui est la cause de cette tempête ?

-Non.

Il se contenta de ça. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il réponde pour tout vous dire. Elle poussa un hurlement, un serpent ailé était apparut, descendu du haut du cratère. Il ressemblait plus à un dragon vu de prêt, le gamin le caressait même si il n'existait qu'à l'état de spectre. La voix raisonna à nouveau celle qui c'était amusée à lui donner des énigme saugrenue depuis le début, elle provenait du dragon bleu et blanc.

-Tu as réussit à le libérer, je t'en remercie. La tempête provient de moi pour être exacte. Je contrôle l'élément vent, ma colère c'est traduis par ce phénomène climatique un peu spécial. Je m'en excuse, maintenant qu'il est libéré, que mon cœur et mon âme sont apaisé tout le mal fait cessera. Je me nomme Skiron.

Elle se frotta les yeux, deux fois. Elle n’hallucinait pas c'était déjà un très bon point. Elle sourit timidement. Sentant le regard oppressant du dragon et du jeune garçon sur elle, elle interrogea:

-Pourquoi restez-vous ici ? Vous êtes libre à présent non ?

-Pas vraiment, annonça le jeune homme. Pour tout te dire je suis une âme et Skiron un esprit si l'on peut dire. Je cherchais une personne à qui me lié, l'habiter et l'aider. J'aimerais que tu acceptes notre présence, que tu acceptes qu'on soit là pour toi comme tu l'as fait en venant nous aider. Tu as le cœur pure. Kaliendra, je t'ai choisis. J'aimerais être lié à toi, ton aura pour l'éternité, m'offrirais-tu cette seconde vie à travers toi ?

-Euh... je ne sais pas. C'est douloureux ? Comment cela se passe ?

-Il te suffit d'accepter et de me donner ta main. Le reste se fera tout seul si nous sommes compatible, je l'espère sincèrement. Je serais discret au début, faible mais j'évoluerais avec toi. Je me nomme Cry, lie toi à moi.

Elle lui tendit sa main en souriant. Il ta toucha, le contact tiède de sa peau, elle le sentait. Elle plissa les yeux et le vit sourire, un éclair bleuté frappa au point de liaison de leur peau et Cry disparut ainsi que Skiron le spectre du dragon. Elle se sentit soudainement seule, mais rassurée par Cry qui l'enveloppa d'une douce chaleur, il était là en elle. Ils ne feraient plus qu'un, ele avait une nouvelle histoire à écrire et découvrir, celle de son aura. Elle rebroussa chemin, le volcan s'effaçant derrière elle doucement. Elle retrouva Kaël, qui l'invita à monter sur son dos.

-Kaliendra, tu es remarquable. Tu as fait beaucoup pour le désert, laisse moi te ramener en ville, repose toi. Tu en as bien assez fait et tu as prouvé ta valeur.

Elle l'enlaça pour s'accrocher et se reposa contre lui. Ce n'était pas de refus d'accepter un retour rapide et sans risque en compagnie de Kaël. Elle l'aimait bien après tout et le fait de penser qu'elle devrait le quitter sous peu l'attristait. Elle ne le montra pas et s'endormit paisiblement sur le dos de la créature. Elle rêva à nouveau de cette aventure pour le plaisir de revoir Cry et Skiron, elle était heureuse que tout se soit finit ainsi, aussi bien. La colère d'un esprit pouvait devenir ravageur, le désert retrouvait son calme. Ses étendues vaste, chaude et sombre. Ondulant comme une vague vers l'horizon, le soleil se couchant sur les méandres d'une vie déjà bien rempli. Une vie qui n'était pas au bout de ses surprises, notre jeune n'aurait qu'à s'accrocher fortement pour défier ce que l'avenir lui réservait....

Invité

Kaliendra De Menfest--> 40 xps + 1 lvl de pouvoir spécial (À demandé à la Mausolé en même temps que ton augmentation de niveau)

Les xps ont été attribués

» Souffle et souffle encore... [Terminé]
» Terre trouble et âme en détresse (quete finit)
» Premier souffle de raison [Terminé]
» La terre ferme [Terminé]
» Terre, arme, armure [Terminé]