.:'APOCALYPSE':. [Pv Pierrot]

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Un immense frisson s’empara d’elle, alors que les soldats lui donnaient leur réponse. Pas très rassurée, elle finit toute fois par se laisser emporter par cet élan de réjouissance. Elle chercha Pierre du regard, espérant lire dans ses yeux son opinion sur la question. Mais il fut introuvable, comme s’il n’avait put que s’effacer devant l’entrain de ses hommes. Prise au dépourvu, perturbée, Valiane se laissa porter, trimbaler, lancer en l’air, sans opposer la moindre résistance. Ce combat, qui ne devait être qu’un jeu, un pur moment de distraction, venait de lui assurer une place aux cotés des hommes de l’esprit. Valiane était trop abasourdie pour pouvoir déterminer si c’était ou non une bonne nouvelle. Elle voyait en eux toute leur rage et leur désir de combat, leur soif de sang et de mort. Cependant cette armée était aussi pour elle une véritable promesse d’un changement futur, que les esprits Créateurs ne régneraient pas éternellement sur Harmonia. Mais l’heure n’était pas à la réflexion. Une grande fête s’organisait, en son nom qui plus est. Dès lors qu’importe qui étaient ses hommes, qu’importe leurs vis et leur tords. Ce soir, ce soir elle boirait, chanterait, et ferait la fête jusqu’à ne plus tenir debout. Avec un sourire malicieux, elle ne put s’empêcher de poser un bisou sur le front du premier venu, imaginant avec joie ce que cette soirée annonçait.

*Merci Pierre…*

***

*Ma têêêêête*
« Si tu avais moins bu… »
« Tu disais Valiane ? »
« Non rien, j’imaginais la réponse d’Adès. C’est un démon qui ne me quitte a jamais d’habitude et qui…enfin bref, oublie. »

Le soldat fixa Valiane une seconde, avant de terminer cul sec sa choppe. Il fit signe à la demoiselle qu’il partait en quérir d’autres et disparut rapidement dans la foule. Valiane fixa d’un air béat sa propre choppe vide, tout en se remémorant les évènements passés. Jamais elle ne pourrait retenir autant de noms. C’était mathématiquement impossible. Elle s’attrista un instant à la pensée que, demain, elle ne se souviendrait pas du quart de la moitié du dixième de cette soirée. Foutue bière. Mais bordel, quelle belle soirée.

La demoiselle s’était réfugiée dans un coin de la cour, cuvant comme il se doit tout ce qu’elle avait ingurgité. Toute cette foule et cette animation l’avait épuisée, elle aspirait pendant quelques instants à un peu de tranquillité. Seul nez cassé lui tenait compagnie, sans qu’elle ne parvienne à déterminer si c’était par sympathie ou par crainte qu’elle ne fasse une bêtise. C’est alors qu’elle remarqua son absence.

« Nez cassaih ? Youhooooou, nez cassaaaaaaaaih…Disparu ?... Disparu ! »

Posant d’un air théâtrale sa choppe dans un recoin, elle s’élança avec conviction dans la masse. Peu s’en fallut pour qu’elle oublie pourquoi elle s’était levée, se mettant à chanter avec fougue en compagnie d’un petit attroupement.

«…llèr'nt dîner chez un autr'bourgeois
Ils ont baisé toute la famille :
La mère aux tétons, le père au cul, la fille au con.
Relevez, belles, votre blanc jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie les fesses,
Relevez, belles, votre blanc jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie le con !
La servante qui avait tout vu,
Leur dit : "Foutez-moi votre… »
« Valiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaane ! »
« Néééééééééé casséééééééé ! »

Le dénommé « nez cassé » apparu brusquement et s’empara de la jeune fille d’une main forte et déterminée. Cette dernière poussa un faible cri de protestation fort peu convaincant. Le soldat eut tôt fait de l’emmener d’un un coin un peu moins fréquenter, où il n’était pas obliger de se crier dans l’oreille pour se faire entendre. D’un œil réprobateur, il tendit une choppe à la jeune fille.

« Sigwalde. Je t’ai déjà dix mille fois que mon nom de c’est Sigwalde. »
« Sick*hick*walde ? Trop compliquée pour moi…*

Valiane plongea du nez dans sa choppe tout en secouant la tête. Amusé, Sigwalde lui secoua amicalement ses boucles noirs.
« Pourquoi as-tu bougée ? Tu cherchais Olgave peut-être ? »
« Ce porc puant ? Qu’il crève en enfer ! »

À ces mots, l’ange noir tira une grimace jusque par terre, se remémorant sa rencontre avec Olgave. Une sorte de monstre immonde, qui ne devait plus avoir prit de bain depuis des mois, et qui s’imaginait au summum de tous les fantasmes féminins imaginables. Un croisement raté entre un sanglier et un serpent venimeux. Alors qu’elle tentait avec horreur de se l’imaginer sans son armure, une lueur de fureur passa dans son regard. Ses yeux se fixèrent sur un point au loin et Sigwalde suivit son regard meurtrier.

« Marg et Stern hein ? N’y songe même pas, tu n’es pas vraiment…en état. Je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait mais à voir ton attitude, je suppose que tu serais d’avis de leur lancer le pot plutôt que les fleurs. »

Valiane ne répondit pas, trop plongée dans sa réflexion. Tel un serpent se mettant en chasse, elle se faufila entre les hommes des alentours, s’approchant doucement mais sûrement de ses cibles sans les quitter des yeux. Sigwalde eut beau l’appeler et tenter de la rattraper, elle fit mine de ne pas l’entendre. Surgissant brusquement, elle se figea entre les deux hommes, le regard impassible et un véritable sourire faux cul ostensible aux lèvres. Sa voix fut aussi froide que son regard glacé.

« Bonsoir. »

Pour peu, des glaçons seraient apparu au bas des lettres.

-Que veux-tu Valiane? Me défier encore? Tu a gagné. Notre maître te voue trop de considération si tu veux mon avis, tu ne vaux pas la peine. On est assez nombreux pour écraser les créateurs, mais je ne sait pas pourquoi, il semble tenir à toi, tu ne sait pas la chance que tu as, même moi je n'ai réussi à attirer son attention qu'après des dizaines de combats. Je pense que tu lui ressemble d'un certain façon.

Marg engloutit sa bière et rigola, peu connaissaient l'histoire du déchu avant son élévation, les raisons pour lesquelles il avait perdu était encore plus secrètes, mais Marg était là lors de la dernière bataille, foudroyé par un éclair de magie pure alors qu'il allait porter scours à son maitre, il se souviendrait à jamais du sourire satisfait de Faolin alors que la vie le quittait et que le créateur usait de sa magie contre son maître.
Le vétéran effaça d'un geste de la main ces pensées douloureuses. Il se leva et se planta face à Valianne, il avala d'une traite une autre bière qu'il arracha des mains de Stern qui émit un cri de protestation. Le vieux soldat sourit alors, certains soldats encore conscients formaient à présent un cercle autour des deux gladiateurs.

-Tu m'a l'air de bien supporter la boisson. Un petit concours?

Marg sortit de nulle part une bouteille d'un alcool qui puait à travers le ver et le bouchon, un sourire s'afficha sur son visage, les soldats hurlèrent leur joie, des verres furent amenés et Marg s'installa, remplissant tout les vers, un sourire aviné et amusé sur le visage.

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Valiane ne put s’empêcher de devenir livide à l’écoute de la proposition de Marg. « Bien tenir l’alcool » ? Euh…il l’avait bien regardé ? Pour la peine Valiane hésita à s’effondrer par terre, morte de rire. Ce mec allait l’humilier dans les plus grandes largeurs…sans la moindre pitié. Profiter du faite qu’il était un soldat endurci, un homme, un vrai. Et elle une jeune demoiselle aux goûts raffinés…devinez qui allait gagner ? C’était tout à fait ignoble de sa part, d’autant plus que Valiane avait déjà ingurgité son quota d’alcool pour les trois semaines à venir. Son cerveau fonctionnait au ralentit, mais elle était quand même à même d’envisager ses chances de gagner…elles étaient nulles, pas le moindre doute là-dessus. Alors que faire ? Tous les hommes hurlèrent de joie, visiblement ravis du pari proposé par Marg. L’ange noir resta bouche bée, impressionnée par le culot de ce va-nu-pieds. Alors comme ça il n’hésiterait pas à l’humilier dans les grandes largeurs devant ses hommes ? Et bien…C’est qu’il connaissait encore mal son homme ! Ou devrais-je dire sa femme !

Une table fut apportée, deux chaises et des verres. Marg se mit à remplir ses derniers d’un air très sûr de lui, dissimulant difficilement un sourire. L’espèce de salopard. C’est à cet instant qu’elle vit Sigwald, quelque part dans la masse. Il lui fit signe, et quoiqu’ivre, Valiane n’eut pas beaucoup de difficulté à en deviner le sens…Il fit d’abord mine d’avoir la gorge tranchée, avant de se pendre et de se poignarder en plein cœur. Supposant qu’il était la voix de la sagesse, elle devait donc refuser ce concours idiot et truqué. Refuser ? NAAAAAAAAAN c’était bien trop subtil pour Valiane, surtout si elle était ivre. Et après tout ? Que risquait-elle ? D’un air très convaincu, elle s’approcha de la table en regardant Marg droit dans les yeux. Elle posa les mains sur cette dernière et rapprocha encore plus son visage du sien.

« Je suis comp-complètement ivre, de moins bonne constitution que la tienne, je suis j-jeune, une femme qui plus est, j’ai l’alcool joyeux, voir eu-euphorique, je ne prétends guère avoir ton entrainement et encore moins ta résistance physique…Je crois donc pouvoir conclure sans trop de doute possible que tu n’est qu’un i-ignoble salop et un tricheur. Toutefois…je dis CHICHE. »

Sigwalde se frappa la main sur le front mais n’osa pas intervenir, ayant bien trop de respect pour Marg, son supérieur hiérarchique. Il s’apprêta donc à observer, impuissant, la mise à mort, ou plutôt le suicide, de Valiane. De son coté cette dernière s’assit tant bien que mal sur sa chaise. Elle la rattrapa de justesse avant qu’elle ne tombe, et se fut un miracle si aucun verre ne se renversa. Mentalement elle espéra que Marg lui donnerait ses verres, car elle n’était même pas certaine de pouvoir les attraper sur la table. Il y en avait trop, et sa vue troublée lui empêchait de situer avec exactitude la position d’un verre. Et puis…peut-être voyait-elle double, impossible à dire.

Le général s’empara de son premier verre, qu’il avala cul sec sans la moindre difficulté. Il posa son verre d’un air très théâtral et lança un sourire de défi à la demoiselle. Retenant sa respiration, elle prit du premier coup un petit verre et le porta directement à ses lèvres, pour éviter de réfléchir. L’odeur était tellement forte que si elle n’avait pas déjà été saoul, elle en aurait probablement eut des hauts le cœur. Le liquide lui arracha la gorge, mais elle teint bon et posa courageusement son verre à l’envers sur la table. Elle ne tenta même pas de donner l’air que c’était facile pour elle, c’était inutile. C’est ainsi que le jeu débuta, l’un après l’autre avalant gorgée sur gorgée de cette liqueur infecte. Il ne fallut que deux verres à Valiane pour perdre définitivement conscience du monde qui l’entourait et de ce qu’elle faisait. Mais brusquement, un éclair d’intelligence passa dans son esprit, et elle se rappela quel étaient ses objectif.

« Z-ZTOP ! Ze-Je crois que z’est bon là. Nous avons notre vainqueur-eur. Mais voit comme je suis bon joueur… »

Savourant chaque seconde de cet instant, Valiane se redressa pour contourner la table et s’approcher de Marg.

« Et voici… »

Sans la moindre gène, la demoiselle se jeta au coup du général et l’embrassa langoureusement devant l’assemblée prise de cours.

« Le baiser du vainqueur. Tu voulais une Valiane ivre, tu en as une. »

Et elle partit d’un grand éclat de rire, très fière de sa réplique. Elle se mit à tourner trois fois sur elle-même avant de s’effondrer à terre, à peine consciente de ce qu’elle venait de faire.

Marg n'en avait pas l'air mais il n'avait pas connu une telle beuverie depuis un long moment, en enfer l'alcool était assez absent. Stern aurait bien sur retenu son chef mais il avait l'alcool plutôt vaseux et il n'avait pas vraiment compris ce qui se passait. Lorsque Valiane se rendit au grand dam des spectateurs qui en aurait voulu plus, Marg commençait à ressentir le sommeil alcoolisé qui lui tendait les bras. Alors qu'il piquait du nez, il ressentit la bouche de Valiane sur la sienne. Ses yeux s'écarquillèrent alors que Stern comprenait quelque chose aux évènements et gardait la bouche entrouverte, entre l'ébahissement le plus total et le coma profond. Marg c'était autre chose, il se tirait de la torpeur, dessoûlant à vitesse grand V, lorsque Valiane se retira, il trébucha en arrière sous les rires joyeux de l'assemblée, Stern se reprit et aida son chef alcoolisé à se relever. Ils se retirèrent dans un autre coin à boisson.
La taverne était en pleine ébullition, à côté de Valiane, dans un coin sombre, l'ombre qui la suivait en silence fit son apparition, son respirateur émit un bruit qui ressemblais à un rire et l'assassin retira son casque, révélant un homme aux cheveux noirs, aux yeux noirs et à la peau blanche. Il scruta Valiane alors que tout ceux qui remarquaient sa présence entre deux verres s'éloignaient prudemment. Sa voix était douce et calme, comme une caresse.

-Il faut faire preuve d'un non-sens prononcé pour faire ce que vous venez de faire. Embrasser Marg, ce vieillard à du en avaler sa langue. Bien joué, si c'est tout les jours comme ça on va bien s'amuser. Je me présente, Suladan, maître des spectres. l'homme qui doit vous suivre entre autre, je vous promet que ma présence sera absolument invisible.

Suladan se saisit d'une choppe à sa droite et en but le contenu, il essuya la mousse d'un revers de la main et observa Valiane attentivement.

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Valiane éclata de rire en voyant tomber Marg sous le choc. Ce n’était pas par moquerie…mais simplement l’effet de l’alcool qui lui faisait perdre tout contrôle de ses sens. Alors que Stern aidait le général à se redresser, la demoiselle s’effondra à son tour dans un juron. Les soldats éclatèrent à nouveau de rire, et Sigwälde s’apprcha de sa protéger pour l’aider à se relever.

« J’espère que tu es fière de toi ? »
« Très ! »
« Tant mieux. »

Le guerrier marmonna dans ses dents en emmenant Valiane dans un coin plus tranquille. Cette dernière faisait honneur à sa réputation : elle ne tenait peut-être pas très bien l’alcool, mais l’avait joyeux et il en fallait beaucoup pour l’assommer. Riant toujours à moitié, elle tenta à plusieurs reprises d’embrasser Sigwälde, « pour lui montrer comment elle avait fait ». L’honneur du soldat l’empêcha de se laisser séduire, et il se contenta de réfréner la bonne humeur de l’ange. Ils s’assirent dans un coin de la taverne, le temps que les oreilles de Valiane arrêtent de bourdonner. Sigwälde lui lança un lourd regard de reproche, alors qu’elle s’effondrait sur la table, la tête en ébullition. Lorsqu’elle se redressa finalement, son compagnon avait disparu. Elle posa un regard indifférent autour d’elle, envisageant ce qu’elle pourrait faire à présent.

Brusquement, un bruit familier lui hérissa la nuque. Instinctivement la demoiselle ne put s’empêcher de grogner, tel un renard mécontent. Elle lança un regard méfiant à l’homme qui s’approcha d’elle, pas tout à fait certaine qu’elle n’allait pas le mordre. Obéissant aux ordres ou pas, l’idée d’avoir un soldat collé aux fesses ne lui plaisait décidément pas. La demoiselle ne broncha pas d’un demi-pouce et écouta silencieusement ses paroles. Lorsqu’il eut finit, elle prit la voix la plus glacée qu’elle possédait et lui lança un « enchanté » morbide. Elle évita le regard du spectre, sentant un second frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Rien que de la savoir l’observer avec attention la mettait mal à l’aise. Quelque chose en lui, dans son attitude, son aura ou son charisme, avait de quoi donner froid dans le deux. Valiane avait beau être ivre, elle ne l’était pas assez pour tenter d’embrasser la chose assise en face d’elle.

« Or donc…le toutou à son maîmaître possède un nom ? Intéressant…Et ça fait quel effet de passer du grade de « maîtres des spectres » à celui de « nounou pour jeune fille post-pubères » ? Et il n’y a pas de « on ». Il y a vous et moi, on n’est pas compatible. »

Si Suladen était un temps soit peu subtile, il comprendrait que la colère de Valiane n’était pas dirigée contre lui. Tout comme le spectre, elle avait accepté l’ordre de Pierre. Mais intérieurement la demoiselle bouillait toujours de se savoir espionnée, surveillée comme une princesse de verre. Elle était loin de se croire infaillible, mais restait convaincue que si la mort devait venir la chercher, retarder le rendez-vous ne servait strictement à rien.

Sans la moindre gêne, Valiane s’empara d’une choppe de bière sur une table à coté. Son propriétaire voulu riposter mais quand il vit avec qui elle était accompagné il courba l’échine et abandonna bien vite la partie. L’ange noir but la bière d’une traite, lançant un regard toujours aussi meurtrier au spectre.

« Maître des spectres ou pas, je te jures bien que j’ai des envies de t’encastrer dans le mur à un point que tu ne peux pas imaginer. Mais j’ai promis d’être sage, dès lors… »

Valiane se leva et prit sur le plateau d’un serveur deux nouvelles choppes bien remplies. Elle en tendit une à Suladan et se rassit.

« Je propose de boire à notre collaboration forcée. Je suis trop ivre pour te cracher au visage, et pas assez pour te foutre une baffe. En attendant que je me décide, je propose de faire connaissance… »

Valiane entrechoqua sa bière contre celle du spectre et but trois longues gorgées.

-Je comprend vos griefs, cette mission est ma première en tant que chef des spectres, j'avoue que je m’était attendu à mieux, mais en fait c'est une chance inespérée qui s'offre à moi. Vous êtes une légende en devenir, un véritable combattant, vous observer me permettra de m'améliorer, si vous voulez je vous apprendrait deux ou trois trucs. Et au fait, vous ne pourriez pas me toucher, même sobre et en pleine possession de vos moyens, Pierre lui même ne peut pas

Suladan but sa bière, ou plutôt la bière de l'autre soldat, il fallait reconnaître que cette femme était pleine de surprise, elle avait du talent pour retourner chaque situation en sa faveur au grand dam des autres qui se retrouvaient souvent embarrassés et humiliés.
Le chef des ombre connaissait ses ordres, il connaissait sa mission annexe, localiser et détruire toute personne capable de mettre en danger Valiane, mais il devait jouer le jeu du sbire déçu et faire comme si de rien n'était, ses yeux flamboyaient à la lueur des torches et son air neutre froid et distant pouvait surprendre.
Il fallait avouer que la belle vie il connaissait pas.
Ancien umbrien, il était orphelin et avait vécu dans la rue, traînant sa misère de caniveau en caniveau, quand Pierre lui avait offert de le servir, il avait accepté, il était un voleur plutôt doué à cette époque, puis étaient venus les tests, les opérations, les implants, aujourd'hui il était un assassin parfait, ses muscles étaient dotés d'une force herculéenne malgré leur faible densité, son système sanguin pouvait endurer une pression dix fois supérieure à la moyenne. Son esprit contenait en mémoire les techniques de combat de survie et de fabrication des poisons. Il était devenu l'assassin ultime, et ses compétences lui permettaient d'égaler sans problème Marg, il avait eut de la chance de ne pas mourir ou de ne pas devenir fou suite aux opérations. Mais aujourd'hui, doté de lames dans ses bras, armé de pouvoirs magiques lui permettant de disparaître à volonté. Il aimait sa nouvelle vie... ou plutot, sa première vie. Pierre était généreux et il n'avait aucune raison de le trahir ou de le décevoir.

-Tu sait, je me demande comment une fille comme toi peut tomber amoureuse. Tu est belle, puissante et tu n'a même pas peur des déchus. Alors comment peut-tu t'enfermer dans le carcan des sentiments. Je pense que c'est l'une des différences majeures entre nous, moi j'ai renoncé à tout cela, les filles, le pouvoir, l'argent ou la mort. Tout ces trucs ça ne me tente même plus, je veux devenir moi aussi un dieu, et je sait que pour cela je dois servir mon maître et m'améliorer. Et s'améliorer ça passe aussi par ça. Tu ne pense pas?

*.:'APOCALYPSE':.* [Pv Pierrot]

.:'APOCALYPSE':. [Pv Pierrot]