.:'APOCALYPSE':. [Pv Pierrot]

Un dôme magique était apparut sur la scène, protégeant tout le monde des trombes d'eau, montant si haut qu'on en voyait à peine le haut, une fois les élément contenus, il s'abaissa pour former une verrière géante, Pierre se concentrait et les gens applaudissaient autant pour lui que pour le combat qui se profilait, les chevaliers de l'apocalypse avait tous des bulles d'air autour du visage grâce à ceux qui savaient maîtriser l'eau et se débattait pour rester sur leur pied dans ce tourbillon aquatique, il garèrent néanmoins leur sang froid de façon assez remarquable, les yeux de Stern, luisants de fureur, se posèrent sur Valiane entre deux remous d'eau, elle osait se moquer d'eux, sa vengeance serrait terrible.
Marg, de son côté, luttait contre les eaux en furie, refusant tout aide de la part de ses compagnons, une colonne de feu le propulsât dans les airs pour éviter les lames, il sourit, il comprenait le choix de son maître et l'approuvait, elle avait de la ressource, il aurait put la balayer mais il n'était pas aussi vif qu'autrefois et les forces le quittait, il se propulsât grâce au feu sur son ennemi et plusieurs phénix enflammés surgirent du néant pour percuter Valiane, ses yeux transpercèrent les flammes pour se jeter sur Valiane, des yeux calmes et posés, les yeux d'un vieux sage. Il allait lui montrer ce que valait le champion de Pierre, même vieux. Son épée se pointa ver son ennemi, déversant un flot de flamme dans un cône assez impressionnant, Valiane ne pourrait éviter ce coup, pas dans son état, pas avec cette puissance de feu, elle était dos au dôme magique, les flammes se rapprochèrent inexorablement pour tout simplement s'arrêter, Pierre se tenait entre les flammes et sa protégée, sa promesse ne connaîtrait pas de passe-droit. Son corps dispersa les flammes en les avalant, le feu l'entoura et fut brusquement renvoyé vers un Marg stupéfait, le feu le consuma et il tomba dans l'eau, le public retint son souffle. Pierre laissa choir son bras, la manche venait de se consumer et son bras était noir sans toutefois présenter de traces de brûlures. Il posa son regard calme sur Valiane.

-Il suffit. Mes hommes n'ont manifestement pas envie de te voir survivre. Et même si cela ne me déplaît pas, tu entretient cette haine au lieu de les traiter en guerriers, leur honneur en est floué, je ne peux leur en vouloir je les ait instruits par mes dogmes. Toutefois ils sont mon élite et ils ne doivent pas céder à leurs colères. Ils sont mes représentants et ne doivent pas se laisser-aller. Merci de me l'avoir montré, je me suis montré trop peu prévoyant et sûr de moi. Tu vaux bien Marg mais il a l'avantage de mes dons, je ne peux que équilibrer la balance.

Il leva la main et un objet apparut, une amulette.

-Voici l'amulette du désespoir, mon énergie est la tienne, et le lien qui nous unit par cet objet est plus fort que tout ce qu'il y a sur les mondes. Je saurait ou tu est, ce que tu pense et ce que tu fait, en contrepartie, tu pourra user de mon énergie divine et m'invoquer à ta guise... cet objet n'est utile que dans les mondes parallèles, une fois de retour il sera caduque, sauf si je consent à ce que cela ne soit pas le cas. LES COMBATS SONT FINIS!

La voix du déchu résonna alors que l'eau s'évaporait et que les chevaliers évacuaient Marg.

Invité

Visiblement son attaque n’avaient pas eut l’effet escompté. Certains étaient visiblement furax, ne citons que Stern. De son coté Valiane inspira profondément en attendant la riposte. Elle serait plus que certainement terrible et mortelle. Inconsciemment, l’ange se mit en transe et observa sans comprendre la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le moment critique était sur le point d’éclater. C’était une question de seconde. Le dôme qui protégeait les spectateurs était une œuvre de Pierre, Valiane en était certaine. De son coté Marg avait apparemment plutôt mal accepté l’attaque aquatique. La haine se lisait dans ses yeux et elle ne pouvait rien faire. Cette situation, elle l’avait cherché. Néanmoins, en atterrissant dans ce monde violent, elle n’était pas parvenue à imaginer une solution différente. Même la protection que lui avait assurée Pierre n’était pas parvenue à la rassurer.

Immobile, elle regarda l’approche fulgurante de Marg. Tout lui paraissait difforme et irréel. Elle se surprit à essayer d’estimer les secondes avant l’impact. Des phœnix se jetèrent sur elle, lui transmettant toute la colère du guerrier. La demoiselle parvint à parer pendant un instant, se servant de son serpent animé. Toutefois même celui-ci finit par disparaître, l’énergie venant à manquer. D’un calme olympien, la jeune fille se contenta alors d’éviter au maximum les attaques, se rapprochant dangereusement du dôme. Elle ne c’était pas encore résigné sur son sort, elle n’avait juste rien de mieux à faire. Sa seule chance était que Marg fasse une erreur à l’un ou l’autre moment. Sa seule consolation fut de réaliser qu’elle parvenait à soutenir le regard de l’homme sans faillir, le fixant sans laisser paraître le moindre sentiment.

L’acte final, la jeune fille mit du temps à la comprendre. Brusquement la chaleur avait décrut, les flemmes ayant arrêté de lui lécher la peau. Une silhouette c’était interposée entre elle et Marg, une silhouette qu’elle mit du temps à reconnaître. Pierre. Il avait tenu parole. Jamais Valiane ne l’aurait crut. Lorsqu’il prit la parole, se fut même pour défendre sa position, au grand étonnement de l’ange noir. Figée, elle prit l’amulette d’un air absent, comme si l’information mettait du temps à atteindre le cerveau. Lorsqu’elle reprit la parole, sa voix était quelques peu cassée. Néanmoins elle prit la peine de parler assez fort pour que tous puissent l’entendre. La réponse de Pierre, elle la donnait à tous les soldats présents dans l’arène.

« Je me nomme Valiane Sytry De Trehlnor. Chez moi, dans mon monde, rares sont ceux qui m’égalent. Je fais ma loi, on m’obéit. Mon nom suffit à imposer le respect. Je dirige une guilde puissante, ma renommée me précède et les gens me craignent…
…Puis un jour votre maître m’est apparu. Quoique je réprouve notre combat, ce dernier était mémorable, superbe et honnête. Il m’a certes, platement écrasé, mais il m’a surtout traité en égal. La question n’était pas savoir qui était le plus fort, ça nous le savions déjà. Ce fut un combat prestigieux auquel je suis fière d’avoir participé.

Et voilà que je me retrouve ici, dans un monde viril et barbare. Je sens sur moi peser le regard du reproche et de l’orgueil. Je ne suis pour vous qu’une gamine, à peine entré dans l’âge adulte. Je n’ai ni gros biceps, ni cicatrices de guerre, ni armure, ni même une arme digne d’un soldat. Vous m’aviez catalogué avant même que je n’ouvre la bouche. Et alors quoi ? Vous vous attendiez à ce que je vous lèche les bottes ? À ce que j’entre dans votre jeu et me fasse bien voir de vous ? Que je vous respecte ? Que je reconnaisse votre supériorité ? Je n’en ferais rien !! Oui vous êtes puissant, si Marg avait continué son attaque il m’aurait anéantit sans la moindre difficulté. Comme pour votre maître, votre supériorité n’a pas besoin d’être énoncer, elle est évidente. Néanmoins je n’accorde de respect à quelqu’un que s’il est mutuel. Si vous ne voulez pas de moi, alors je ne veux pas de vous. »

Elle se retourna ensuite vers Pierre, lui adressant directement la parole.

« Ne me demande pas de respecter des gens qui n’ont aucune estime pour moi. Je n’ai rien fais pour apaiser les choses, j’en suis consciente. Toutefois c’était aussi ma manière à moi de les tester, de voir si en tant que cheffe j’aurais ma place parmi eux. La réponse est non. Vous tous ici avez aussi passé un test, je n’étais pas la seule. Malheureusement, le résultat s’avère négatif...
Pierre, je suis honoré et touché du présent que tu me fais, je l’accepte avec gratitude. Tu as gagné mon respect et mon obéissance. Je suis fière et heureuse d’avoir croisé ta route...
Toutefois, comprends que tant que tes hommes ne me traiteront pas en égal, je ne peux être un des leurs. Tel est ma condition. »

-Je suis fier de toi Valiane. Tu m'a prouvé que les harmoniens étaient capable de grandes choses. Quel dommage que vous soyez si peu nombreux. Toutefois mon pacte sera honoré, je te protégerait, assure-toi juste de ne pas te créer de problèmes inutilement, même si je doute que cela soi ton genre. Le jour venu je te proposerait l'Union, d'ici là, mes hommes auront mûris, ils seront plus forts, et plus respectueux de leurs ennemis. Je te convie à rester ici encore un peu, Je ne veux pas éveiller les soupçons et j'ai encore quelque chose à te demander. Une chose importante pour l'avenir. Il semble que je m'était trompé sur ton compte, tu commandera... mais pas mes armées... pas pour le moment.

Pierre n'avait pas regardé Valiane, le Colisée fut évacué en un temps records et le défilé des personnes se déroulait alors que le déchu se dirigeait vers son palais, inutile d'attendre la réponse de Valiane, il le saurait grâce au collier, pour le moment il allait encore devoir puiser dans sa réserve de prisonnier, mais cette fois il allait devoir prendre des renseignements. Il devait savoir les mouvements de troupes sur les trois mondes, trois magnifiques spécimens l'attendait, des espions envoyés par umbra qui avait usé d'un portail isolé et oublié pour faire entrer ses soldats, ces minables goûteraient à leur sang les premiers, sa vengeance pour cette tentative serrait punie sévèrement.
Il disparut soudain, réapparaissant dans la salle de torture. Trois hommes étaient attachés, un unique soldat les surveillait, un spectre dont seul la respiration le désignait comme vivant, sinon il était immobile. Pierre saisi un fiole d'acide et se dirigeât vers le premier, Pierre lui ramena la tête en arrière et rit, murmurant au prisonnier des promesses de mort si il ne lui divulguait rien, l'homme ne répondit pas et Pierre versa une goûte du contenu acide. Riant à gorge déployée en voyant le prisonnier hurler de douleur, son oeil droit rongé par l'acide sans être détruit.
____________________________________________________

Plusieurs heures plus tard et après avoir absorbé toute trace de vie du corps de ses trois prisonniers, il se rendit dans la grande salle ou le repas était dressés, c'était une habitude qu'il avait prit de se sustenter avec ses généraux. Ils étaient d'ailleurs là, tout les trois, lorgnant sur le repas proprement succulent qui les attendait. Pierre entra, habits de soirée oblige, il n'avait aucune pièce d'armure et ses habits étaient amples, il les haïssait mais ça le rendait plus crédible dans son rôle de maître.

Invité

Valiane suivait l’esprit, silencieuse. Elle méditait sur les paroles de Pierre en essayant de deviner les sens caché de ses mots. Fier. Il était fier d’elle. Elle ne put s’empêcher de sourire en se souvenant de sa mise en garde contre le danger. « pas te créer de problèmes inutilement, même si je doute que cela soi ton genre. ». Comme si…comme si elle courait toujours après les risques…quelle idées. C’est eux qui venaient à elle, comme des mouches attirées par une m…bref. Quand à la dernière partie de ses paroles, elle ne préférait pas trop y penser. Elle en serait plus en temps voulu, pour sûr. Le combat terminé, Valiane sentit ses forces l’abandonner. Son corps criait pitié d’autant de surmenage en si peu de temps. Jamais encore elle n’avait été aussi malmenée. Ses blessures de la veille revenaient à la surface, s’ajoutant aux brûlures du jour. Combien de temps allait-elle encore rester dans ce monde ? Le contrat était d’un moi, toutefois Pierre semblait avoir consentit à la laisser partir bien plus tôt. Valiane ne savait pas trop quoi en penser. D’une certaine manière oui, elle aspirait toujours autant à rentrer dans son monde. Celui-ci était bien trop sombre et violent pour elle. Elle voulait retrouver une terre connue, peut-être même rechercher Saladin pour lui demander son avis sur sa rencontre avec Pierre. Néanmoins, d’un autre coté, rentrer sur Harmonia c’était la promesse d’une sévère punition de la part d’Adès. Elle n’allait pas diriger les armées du Déchu, elle n’allait pas passer le test de L’Union. D’avance, elle frissonna en imaginant le châtiment qui l’attendait. L’ange noir pouvait toujours demander la protection de Pierre. Néanmoins cette histoire ne le concernait pas. Personne ne devait interagir entre elle et lui. Il n’existait que parce qu’elle existait, et c’était réciproque. Leur relation particulière ne regardait qu’eux.

Pensive, Valiane fixa d’un air absent l’amulette, tentant de visualiser les limites du pouvoir de l’objet. Que tenait-elle exactement dans les mains ? Avec un haussement d’épaule elle finit par l’attacher à son cou sans plus y penser. C’est à cet instant qu’elle perdit Pierre des yeux. Surprise, elle l’appela à voix haute, tout en le cherchant du regard. Elle était quelque part dans le palais, de là à savoir où…Quelques minutes s’éculèrent avant qu’elle n’admette que l’esprit l’avait lâchement abandonné. Alors qu’elle s’apprêtait à le maudire de tous les noms, une chaleur bienfaitrice l’envahit. L’amulette. Elle venait de s’animer, lui apportant toute l’énergie nécessaire à son rétablissement. L’auteur de ce tour de magie était simple à deviner. Mais d’où tirait-il donc cette énergie ? La magie ne se crée pas à partir de rien, il devait avoir un truc. Perplexe, la jeune fille oublia bien vite le pourquoi du comment et se contenta simplement de savourer le cadeau de Pierre. Lorsque l’effet s’estompa, Valiane se sentit plus vivante que jamais.

Perdue, n’ayant rien à faire, la demoiselle ne trouva rien de mieux que de vadrouiller entre les pièces du palais, visitant la pas léger sans se faire remarquer. Il évitait de croiser des gardes ou des serviteurs, appréciant ce moment de solitude et de liberté. Liberté partielle certes, mais c’était tout de même une forme de liberté. Plus de contraintes, plus d’obligation. Personne ne semblait l’attendre personne ne la cherchait. Elle aurait pus en profiter pour tenter de détruire le château, de se venger de l’une ou l’autre manière de cet emprisonnement forcé en ses lieux. Néanmoins elle attirerait dès lors l’attention sur elle, chose qu’elle voulait éviter. Trop de pression, trop de sollicitation. Elle avait besoin de bouger sans penser à rien, d’avoir l’esprit vide de toute tracasserie. Un jeu de cache-cache entre elle et les gardes commença, prenant un malin plaisir à leur montrer par un acte bénin qu’un inconnu était passé avant eux : une bougie éteinte, un tapis enroulé, une chaise retournée, une meuble déplacé,…Rien de méchant, juste pour les taquiner.

Lorsque ce jeu finis par la lasser, elle rejoignit les soldats sans chercher à se cacher ni même à leur faire peur. Ils la reconnurent sans mal et ne surent qu’elle attitude adopter. Valiane fit mine de ne pas remarquer leur hésitation et se contenta de leur demander de la raccompagner aux cuisines. Les gardes obtempérèrent sans poser de questions, la soupçonnant néanmoins d’être le vilain lutin qui les faisait tourner une bourrique depuis quelques temps. Une fois devant les portes des cuisines elle renvoya les hommes, se restaura rapidement et se décida sur la suite des opérations. Il se faisait tard, elle n’avait pas grand-chose pour l’occuper. Dès lors elle retourna dans sa chambre et rejoignit son lit sans tarder. Elle resta longtemps immobile dans celui-ci, ressassant inlassablement les derniers évènements. Il lui fallut de longues heures avant qu’enfin, elle ne tombe dans les bras de Morphée.

-Vous êtes sûr?
-Oui monsieur il n'y a aucun doute. Nos troupes sont au bord de la mutinerie, il veulent absolument se jeter sur l'ennemi mais ils ne sont pas près. Il veulent un bain de sang, les hommes se battent entre eux de façon violente, il y a eut des morts.
-Dans ce cas on va les envoyer, ma cible est Umbra, je veux que vous envoyez les troupes lors de mon prochain déplacement là-bas. Envoyez uniquement ceux qui le veulent. Il comprendront ce que c'est la réalité du terrain. Encadrez les par quelques prêtresse.

Pierre se leva sans attendre de réponse, il savait que les ordres serraient exécutés, il marcha nonchalamment jusqu'à la salle de prophétie, il s'assit sur les dalles de marbre et leva les yeux au plafond. Il savait qu'il devait déchiffrer cet ouvrage si il ne voulait pas échouer encore.
Il psalmodia dans un langage étrange, tout les esprits sentiraient alors un frisson les parcourir alors que leur énergie divine se mêlait à celle de Pierre pour former un catalyseur qui lui permettrait de se plonger dans le futur.
La réalité se déchira autour du déchu qui sentit une décharge d'énergie l'envahir, Valiane ressentirait un certaine gêne au niveau des poumons alors que Pierre refluait la cague d'énergie et la modulait autour de lui, des formes se dessinèrent, un chevalier noir... un dragon énorme... les flammes et le sang... des barreaux...
La douleur lui emplit la tête et il lutta pour ne pas défaillir si il ne sortait pas de là il allait se retrouver si épuisé qu'il ne s'en remettrait pas de si tôt... Il se concentra et l'énergie reflua vers leurs anciens propriétaires. Pierre cessa toute activité jusqu'au petit matin, l'énergie se recréant peu à peu durant la nuit.

Le lendemain il apparut au pied du lit de Valiane, l'air sombre et apparemment il était contrarié, la suite de la prophétie était trop vague pour être déchiffrée, mais une chose était sur, il allait devoir libérer cette femme sous deux jours au risque d'attirer un grand danger en ce lieux, il la protégerait mais il ne risquerait pas la vie de ses soldats. Il se retourna et observa la forme enveloppée dans les draps, elle dormait encore. Il sourit à la pensée de la voire à la tête de ses troupes, mais ce n'était pas pour maintenant, peut être avait-il fait une erreur. Il balaya d'un geste de la main ces pensées.

Invité

Valiane dormit très mal cette nuit-là. Elle enchaina cauchemars sur insomnies, insomnies sur cauchemars. Une douleur intense grimpa dans ses poumons, la faisant tousser et la réveillant par soubresauts. Il faisait terriblement sombre dans sa chambre, au point qu’elle perde ses repères et oublie où elle se trouvait. Très tôt matin, ni tenant plus, elle sortit de son lit, le front en sueur. Tout le monde dormait encore, le soleil lui-même n’avait pas encore pointé le bout de son nez. Nerveuse, l’ange noire s’alluma une clope et tira fébrilement dessus pour tenter de se calmer. En tendant la main elle voyait ses doigts tremblé. Malgré les cadeaux en mana de Pierre, son corps était en train de lâcher prise. Trop d’émotions intenses, de doute, de difficulté, d’attaque mortelle, de blessures…Son corps était à bout de force. Si c’était seulement d’un point de vue physique, elle aurait plus que certainement été capable de soutenir le choc. Seulement les choses allaient beaucoup plus loin. En plus d’une torture physique s’ajoutait une torture psychologique. Valiane se sentait déstabilisée et perdue. La tête dans ses mains, elle mit tout en œuvre pour s’apaiser. Il fallait qu’elle dorme. Elle en avait grand besoin. Et pourtant le sommeil la fuyait. La demoiselle s’alluma une autre cigarette, la première à peine terminée. Une heure passa, avant qu’elle ne se décide enfin à rejoindre son lit.

D’une manière ou d’une autre, elle finit par s’endormir. Elle en était certaine puisqu’elle s’éveilla le lendemain avec un mal de crâne atroce. Emmêlé dans ses draps, son lit ne ressemblait plus à rien. En ouvrant faiblement une paupière, elle vit un oreiller projeté au fond de la pièce et un autre qui avait probablement renversé la bougie sur sa table de chevet. Où est-elle ? Dans une taverne ? Son mal de crâne s’expliquerait alors par une vilaine beuverie. Il lui fallut quelques secondes avant de se remettre les idées en place et de comprendre où elle était. La demoiselle plaqua alors ses mains sur son visage en grommelant de vive voix. Ce simple mouvement l’informa que tous ses muscles étaient ankylosés et que le manque de sommeil allait lui pourrir sa journée.

« Bon sang de bonsoir, il y des jours où j’aurai dus jamais ouvrir les yeux. »

Valiane parla de vive voit, sans apercevoir Pierre. Grommelant entre ses dents, elle se frotta les yeux tout en attrapant l’un des coussins accessible et le plaqua sur l’arrière de son crâne et enfonçant son nez dans le matelas. Elle se tortilla dans ses draps, s’agita, avant de se redresser à nouveau. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle aperçu Pierre. Étonné, elle le regarda fixement sans comprendre. Elle pencha la tête sur le coté, tenant toujours son coussin entre ses mains. Comprenant qu’il était probablement venu la réveiller, elle lui lança un regard d’effroi avant de se retourner vivement en ce planquant à nouveau sur la matelas, l’oreiller sur la tête. Elle grogna et articula à moitié quelques mots.

« Nooon, pas déjàààà, pitiéééé. Je refuse de quitter ce lit, tu vas devoir me tirer de force. Plutôt mourir que de sortir le moindre orteil ! »

Elle termina en grognant à nouveau, signalent qu’elle était d’humeur massacrante et que si elle avait mal dormi, c’était de la faute de l’esprit, après tout. D’un geste brusque de la main, elle créa un courant d’air qui fit claquer la fenêtre et un autre qui tira les rideaux, plongeant la pièce dans une semi obscurité. La tête en feu, elle tour bichonna encore dans ses draps avant de s’immobiliser. Combien de temps avait-elle dormis ? Elle n’en avait aucune idée. La seule chose qu’elle savait c’était que durant quelques heures encore, elle mordrait le premier qui tenterait de l’en sortir.

Le bras de Pierre se leva et les fenêtres s'ouvrirent, un puissant courant d'air entra dans la salle, soulevant la couverture et la faisant voler au loin, Pierre regardait d'un air implacable Valiane. Il baissa son bras et sourit d'un air mystérieux. Un petit-rire lui échappa alors qu'il regardai entrer deux serviteurs transportant un petit-déjeuner copieux. Il était temps pour la jeune femme de se lever, il lui avait fait une promesse et il allait la tenir.
Ses yeux parcoururent la chambre, il percevait quelque chose, un démon, pas ce pitoyable Adès, une autre présence, il scruta les ombres et décela un mouvement, Son épée se matérialisa, si Anoth croyait pouvoir le prendre en traître ou tuer sa protégée il se trompait bien lourdement. Scrutant les ombres, il suivit l'ombre, les serviteurs sa carapatèrent en voyant l'arme de leur maître.
Les torches au mur s'éclairèrent quand Pierre y lança des boules de feu, éclairant les ombres et dissipant les ténèbres, rien, personne. Il murmura un juron et se retourna face à Valiane, un plateau posé à ses côtés dans le lit, elle semblait assez, réfractaire à se lever. Pierre secoua la tête et leva les yeux au ciel.

-Il est l'heure de se lever madame. J'ai une très bonne nouvelle pour vous et une promesse à tenir. Alors restaurez vous et préparez vous.

Il sortit de la chambre et observa les deux gardes postés devant la porte, deux de ses gardes personnels qui observèrent leur maître en silence avant de le saluer. Pierre continua son chemin et se dirigeat vers la salle de la prophétie, Valiane saurait ou le retrouver il ne se faisait pas de souci.

Invité

Valiane s’accrocha avec désespoir à sa couverture tout en prenant le temps de lancer un regard assassin à Pierre. Elle allait lui arracher les yeux ! Casse la tienne, en attendant il lui restait les coussins. Elle se redressa sur son lit en brandissant fièrement un des coussins et grogna. Il allait se le prendre en pleine poire, question de seconde. Néanmoins elle baissa sa garde, étonnée de voir sa future victime rire doucement. Se moquait-il d’elle ? Possible. Elle allait le mordre. Sa motivation flancha néanmoins lorsqu’elle aperçu les serviteurs. Manger…Il voulait qu’elle mange…La jeune fille lâcha son coussin et s’assit sur le bord du lit, résignée. Elle grignota du bout des dents, tout en lançant un regard envieux aux couvertures en boule quelques mètres plus loin. Elle donnerait chère pour s’y jeter et s’y pelotonner. Son hôte semblait toutefois en avoir décidé autrement. Un coussin sur les genoux, elle entama son déjeuner de mauvaise grasse en observant Pierre. Il semblait brusquement méfiant et soucieux, allant jusqu’à inspecter un des coins de la pièce. Elle ne comprenait pas sa réaction. Tout d’un cou la jeune fille sentit une présence étrange mais elle en perdit rapidement le fil, son esprit encore fort embrumée par le manque de sommeil. Les serviteurs reculèrent, craignant l’invitée mystère autant que leur maître. L’esprit était inquiet, allant jusqu’à user de magie pour faire fuir les ombres. Elle le fixa, étonnée. Il se retourna ensuite vers elle et reprit la parole, tentant de la convaincre en lui annonçant une « bonne nouvelle ». La seule chose qui lui passa par l’esprit fut de lui lancer le coussin sur la figure avant de terminer son repas. Il avait raison, sans compter qu’elle avait promis de lui être fidèle. N’empêche, les cernes sous ses yeux annonçait d’amblée son manque cruel de motivation pour quoique se soit.

Lorsque Pierre sortit, la jeune fille se lava prestement avant de s’habiller, essayant vainement de se donner un air plus vivant et éveillé. Les serviteurs l’aidèrent au mieux sans qu’elle ne repousse leur soutient, pour une fois. Toute aide était la bienvenue. Cette journée s’annonçait aussi épuisante que celle de la veille. Une fois satisfaite de son apparence, elle sortit dans le couloir et se fit escorter par les deux gardes. L’envie même de les ennuyer ne lui traversa pas l’esprit. Elle baillait à s’en décrocher la mâchoire. Où devait-elle aller ? Ses pas la guidèrent instinctivement vers l’étrange salle de la veille aux fresques effrayantes. Après une profonde inspiration, l’ange noir poussa la porte et s’engagea dans la salle. Son esprit commença peu à peu à émergé du sommeil. Ses paupières étaient lourdes mais elle sentait peu à peu sa vivacité reprendre le dessus. Combien de temps cela durerait-il ? Elle n’en avait aucune idée. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’est prier pour ne plus avoir à se battre contre Stern ou Marg.

Pierre était adossé à une colonne lorsque Valianne entra. Une bassine au centre de la salle luisait d'une lueur argenté, Pierre balaya d'un revers de main les images que projetait dans son esprit cet artéfact, il voyait ses prêtresse qui prêchait, des meurtres, le sang qui coulait le visage furtif d'un homme aux cheveux blancs qui tuait à grand coup d'une arme étrange un autre homme, il voyait tout les combats, tout les morts qui rejoignait leur tombe l'arme à la main ou en poursuivant leur but.
Un rire étrange lui échappa, tout ces insectes qui se battait entre eux, s'entre déchirait au lieu de s'allier face à lui. Il périrait tous ou le rejoindrait. Le scénario se répétait, la dissension, la destruction, elles annonçaient son arrivée, c'était les mêmes signes qu'il y avait très longtemps. Les enfants du chaos se révéleraient au monde et il apporterait la destruction, ils seraient la première vague avant que son armée ne déferle sur les terres des esprits avant de les dominer totalement. Il savourait ce futur si proche et pourtant si lointain.

-Tu a bien fait de venir, demain tu partira, toutefois je doit te montrer quelque chose. Et tu me doit des explications. L'esprit des mortels et si... étrange.

Il se mit de l'autre côté de la bassine, le liquide argenté s'assombrit et un visage apparut, Saladin, il combattait quelques-uns de ses hommes qui s'étaient trouvés sur son chemin par le plus grand des hasards. La scène était vue par au dessus, l'un des fantômes de Pierre le suivait depuis l'asile.

-Voici donc l'être auquel tu tiens tant, si pitoyable, si faible. L'homme qui observe la scène pourrait le briser sans qu'il ne voit rien venir. Et je le ferrait bien volontiers... après tout il est mon ennemi déclaré, le chef de cette guilde qui a juré ma perte ainsi que celle de mes légions. Un mortel si faible... si fragile... si différent de ce que tu est. un fardeau. Mais il reste malgré tout celui que tu a choisi et je ne peux rien face à ça, et tu a ma protection, tant qu'il ne m'affrontera pas de façon directe je ne le tuerait pas.

Pierre attrapa le bras de Valiane et amena son visage près du sien, ses yeux était plein de férocité.

-Je suis en droit de me poser des questions. Ne va tu pas trahir pour ses beaux yeux? Ne va tu pas me vendre? Je t'offre ma protection mais pas ma gorge nue. Entre bien ça ta mémoire de façon définitive : La trahison se paye très cher et tu ne fait pas exception. Notre petit combat sera une partie de plaisir face à ce que je te ferrait si tu ose me trahir. Ne me déçoit pas.

Il lâcha alors son bras lentement et prit un air plus doux, il reprit un visage neutre.

-Tu est libérée dès demain au matin. Un portail s'ouvrira dans ta chambre et te permettra de rejoindre ton monde, se sera le soir, il ne s'est passé qu'une journée là-bas.

Disparaissant dans les ombres, il se téléporta dans la salle de torture ou d'autres prisonniers attendait qu'il ne leur soutire des informations.

Invité

Valiane fut coupée dans sa méditation par Pierre. Elle n’avait pas vu qu’il était là, trop occupé à tenter d’analyser la fresque. Un frisson la parcouru de bas en haut, lançant à son compagnons un visage dur et fermé. Des explications ? Elle n’avait pas envie d’en donner. Il avait voulu son obéissance. Maintenant qu’elle le lui offrait il en demandait encore plus. Ne pouvait-il donc pas simplement lui faire confiance ? L’amulette qu’il lui avait offerte était déjà une marque suffisante d’asservissement. Elle était certaine que, grâce à ce bijou, il était capable de la retrouver n’importe où, de connaître son état de santé et peut-être même de déceler ses sentiments. Il lui…il voulait des explications. Il voulait plus. Intérieurement Valiane feula, peu réjouie de devoir s’apprêter à lui donner la moindre explication.

Au centre de la pièce se trouvait une bassine qu’elle n’avait faite qu’entre apercevoir la première fois. Curieuse, elle s’approcha du rebord pour distinguer avec étonnement un visage familier. Saladin. Son visage s’anima, imperceptiblement, sans qu’elle ne parvienne à dissimuler tous ses sentiments à Pierre. Ses yeux dévorèrent la scène, observant avec fascination le combat qui se déroulait sous ses yeux. Elle ne chercha pas à comprendre qui étaient ses hommes, ni même comment Pierre était parvenu à le trouver. La simple apparition de son aimé suffit à détendre les muscles de son visage et adoucir son visage. L’ange noir écouta Pierre d’une oreille attentive, le regard toujours plongé dans la bassine. Elle tilta sur les adjectifs qu’il attribua à Saladin, sans pour autant réagir. Cela ne servait à rien. Il disait cela uniquement pour l’agacer.

Perdue dans ses pensées, elle fut à nouveau surprise lorsque l’esprit l’attrapa par le bras. Il prit un air sérieux et menaçant, faisant comprendre à Valiane qu’elle allait devoir se montrer très convaincante. Elle ne se sentait néanmoins absolument pas l’âme d’une diplomate en cette matinée bien difficile. Ses muscles étaient complètement ankylosés et le souvenir de Saladin avait tendance à obstruer toute autre pensée. Le regard de Pierre était terriblement lourd et dur, il n’appréciait visiblement que très modestement Saladin. C’était compréhensible. Cependant…Ce n’était pas elle qui avait couru après lui. Il l’avait voulue, il l’avait.

Son ton fut agressif et autoritaire, montrant ainsi qu’il ne plaisantait pas. Valiane enregistra la message, mais ne pipa pas un seul mot, se contentant de le fixer d’un air tout aussi impassible. Aucun sentiment ne traversait ses yeux. Il la tenait avec force, elle ne fit rien pour se dégager, attendant simplement que l’orage passe. Lorsqu’il la relâcha enfin, l’ange noir jeta un rapide coup d’œil à la bassine dans l’espoir de le revoir une dernière fois. Il avait malheureusement disparut, l’eau était redevenue parfaitement opaque. Déçue, la demoiselle se détourna vers l’esprit, prenant une profonde inspiration avant de s’exprimer. Son ton était neutre, dépourvu de toute émotion.

« Pourquoi vous trahirais-je ? Pour ses beaux yeux ? C’est bien mal connaître l’amour que d’imaginer une telle chose. Si vous me croyez capable de trahir, alors pourquoi avoir cherché mon obéissance ? De toute façon en vous trahissant je mettrai plus que certainement sa vie en danger. La mienne n’a aucune importance. »

Lentement, elle se dirigea vers la porte d’entrée, avant de se retourner à nouveau. Cette fois se fut-elle qui lui lança un regard féroce, une flamme brillant au fond de ses yeux.

« Néanmoins, s’il arrive quoique ce soit à Saladin, par « accident » ou par votre main direct…Si vous touchez le moindre de ses cheveux vous, ou un de vos sbires…Je me ferai un plaisir de vous trahir et de me retourner contre vous. C’est juré. »

Pierre mit deux bonnes heures à finir son travail quotidien, il se passa les nerfs sur les prisonniers, il devait expliquer à Valiane les danger que représentaient ce genre d'alliance contre-nature. Les ennemis s'affrontaient sur le champ de bataille, ils ne fraternisaient pas. Un coup de poing puissant détruisit la mâchoire du prisonnier qui recracha son sang. Pierre aspira jusqu'à la dernière goutte de son énergie vitale et frappa encore une fois le corps, le faisant exploser sous la puissance de l'impact.

Il attendit le soir pour convier de nouveau Valiane, mais dans la chambre de cette dernière cette foi-ci ou l’artéfact trônait de nouveau au centre de la pièce, Pierre observa la femme entrer et son air neutre et calme des bons jours était présent sur son visage.

-Une dernière chose.

Un ton neutre, froid, empreint de menaces. Pierre haïssait cet homme car il souhaitait sa mort, il n'avait vu que son existence jusqu'à maintenant, le fait de savoir qu'il dirigeait un guilde qui souhaitait sa perte le contrariait et il savait que l'amour rendait aveugle. Son poing se serra, faisant blanchir ses phalanges, il n'en voulait pas à Valiane, pas directement en tout cas. Sa main se posa sur la surface opaque et le visage de Saladin apparut de nouveau, le spectre sortit un lame dentelée et se retourna pour poignarder un homme situé derrière lui, un archer, l'homme n'eut même pas le temps de comprendre qu'il dévalait la pente sous le regard de Saladin, les ordres du spectre étaient clairs, protéger cet homme et le surveiller. Pierre sourit, l'amour, quelque chose qui lui était désormais bien étranger.

-Ton cher Saladin est sous ma protection indirecte. Mais détourne-le de mes affaires si il fouine trop. Mes hommes ne répondent pas de moi lorsque je suis absent et comme tu l'a remarqué il sont assez idiot pour ne pas reconnaître leur mère. Donc dis lui d'envoyer des sous-fifre pour se genre de job. Je n'aimerait pas avoir à le retrouver dans un de mes cachots. Et n'oubli pas, il est mon ennemi, si il m'attaque je riposterait sans hésitation... et sans pitié.

Pierre fit disparaître l’artéfact d'un mouvement ample de la main. Son regard traversa Valiane aussi surement qu'une épée, un homme d'un mètre quatre-vingt se tenait derrière elle, en tenue des plus étranges. Pierre le désigna à Valianne, silencieux comme la mort, l'homme ne faisait aucun bruit malgré l'espèce de respirateur qu'il avait sur le visage.

-Je te présente un Spectre, un tueur sans pitié spécialiste de l'infiltration et de l'observation, ne te fatigue pas à le repérer c'est impossible à moins qu'il le veuille, il protégera tes arrière et sera aussi l'un de tes hommes, il te doit obéissance mais ne tuera pas si je ne l'autorise pas à tuer. Mais surtout ne me trahit pas car dans ce cas... tu risque de le payer cher. Il te lâchera dans deux mois. C'est un exigence stupide de mes généraux alors souffre le je t'en prit.

Deux femmes habillés de noir entrèrent dans la salle.

-Dernière chose, accepte les soins que vont te prodiguer ces femmes, c'est beaucoup mieux que les onguents de mes médecins.

*Et accessoirement tu va entendre le refrain sur le livre sacré... encore un truc qu'il va te falloir endurer.*

La voix résonna dans la tête de Valiane alors que le spectre disparaissait comme si il n'avait jamais existé.

Invité

Valiane vagabonda toute la journée dans le château, la tête ailleurs. Elle était trop préoccuper pour se recoucher ou ennuyer son monde. Elle se mura dans son silence, observant chaque déplacement des serviteurs, des soldats ou de tout inconnu. La demoiselle se fit discrète et silencieuse, se faufilant entre les murs et les portes pour en apprendre le plus sans se faire remarquer. Elle chercha après Stern sans parvenir à le trouver. Leur guéguerre de gamins l’avait lassée, elle espérait lui mettre la main dessus pour qu’ils s’expliquent une bonne fois pour toute, quitte à en venir aux mains. Mais lorsqu’un messager lui annonça que Pierre l’attendait dans sa chambre, elle abandonna pour de bon ses recherches et partit rejoindre l’esprit. Ce dernier paraissait plus apaisé qu’au matin. Valiane resta néanmoins méfiante et inclina brièvement la tête sans signe de respect sans rien faire d’ostentatoire. Ses premiers mots étaient glacés. Non, il n’avait toujours pas digéré leur discussion précédente. Avant même qu’il n’ouvre à nouveau la bouche l’ange noir comprit ce qu’allait être le thème de cette nouvelle rencontre.

La crainte passa dans ses yeux alors qu’elle s’approchait de l’artefact. Pierre voulait lui montrer quelque chose que Valiane n’était pas sûr de vouloir voir. Elle y vit un spectre sauver la vie de Saladin. Cette situation ne la rassura qu’à moitié. Certes, sous la protection de Pierre, son tendre ne risquait pas grand-chose. Toutefois ce nouvel ange gardien pouvait très bien un jour devenir le bourreau. Il fallait absolument retrouver Saladin pour le mettre au courant de sa situation. Il souligna à nouveau qu’il était son ennemi, sous-entendant qu’il en était de même pour elle. Sa vie allait donc se résumer dorénavant à cela, partagé entre deux hommes. Elle avait juré fidélité aux deux sans savoir ni faire marche arrière, ni le vouloir. Pierre l’avait convaincue, elle était satisfaite d’être sous sa coupe. Elle ne pouvait cependant se retenir de le craindre. Pas pour elle, pour Saladin.

Pierre lui informa ensuite qu’elle aurait dorénavant, et pour deux mois encore, une « nounou ». La colère brilla dans ses yeux alors qu’elle siffla entre ses dents avant de cracher eu pieds du spectre. Entrèrent ensuite deux prêtresses qui ne firent qu’augmenter la colère de la jeune fille.

« « Exigence de vous généraux. »…Rappelez-moi qui commande encore ici ? J’avoue avoir du mal à croire que vous n’êtes pas l’unique investigateur de cette idée. Vous avez peur de quoi ? Que je m’échappe ? Que je meurs ?...C’est de l’humour j’espère ? Si je croise ne fut-ce qu’une fois votre asthmatique sur ma route, je le découpe en rondelles. »

Une voix emplit la tête de Valiane, sans qu’elle ne parvienne à identifier son auteur. Furax, elle préféra ignorer ce dernier élément pour déchainer sa colère contre Pierre tout en repoussant avec force les deux dames noires qui s’approchaient d’elle.

« Je crois que nous risquons de partir sur de mauvaises bases, je propose donc de remettre les pendules à l’heure. Je reconnais votre autorité et vous fais allégeance… Je ne suis cependant ni une poupée, ni un jouet. Je n’ai besoin d’aucune protection, d’aucune aide. Pas de nounou asthmatique, pas de belles-mères aux regards de tueuses. Pas même d’un grand frère aux pouvoirs douteux ! Jusqu’ici je me suis toujours vaillamment défendue pour ma survie, je ne suis pas en porcelaine. Quant à m’espionner, je risquerai de très mal le prendre alors que notre collaboration vient à peine de commencer. Je suis une grande fille capable de soigner mes blessures comme il me convint de le faire. Je n’ai besoin d’aucun conseil, d’aucun jugement sur la vie que je mène. »

Valiane reprit sa respiration, repoussant au passage une deuxième fois les deux prétresses.

« Pour conclure, je ne suis PAS votre propriété. Sur ce, bonsoir chez vous. »

Rageuse, l’ange noir se détourna et ouvrit la porte avant de la claquer avec violence derrière elle. Un sentiment de frustration terrible l’envahit. Elle qui croyait avoir rencontré une des rares personnes à ne pas désirer la posséder…Voilà qu’il venait de vouloir s’occuper d’elle comme une enfant. La colère, la rage, la fureur…mais aussi la tristesse et un peu de déception. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle courait à travers les couloirs du château, allant se terrer dans un coin sombre du palais. Elle se retrouva dans une pièce inconnue. Dans l’âtre un feu brulait. Elle s’assit sur le canapé qui lui faisait face et plongea ses yeux dans les braises.

Pierre pinça son nez en hochant la tête, soufflant d'un air las. Les mortels, toujours si durs à satisfaire et toujours si prompts à râler. Il laissa à Valiane le temps d'aller se poser quelque part et se contenta d’apparaître derrière elle, le feu crépitait dans l'âtre, le même feu qui brûlait dans le coeur de chaque être humain, une flamme si simple à souffler, si simple à éteindre. Leur existence futile n'avait pas grand sens pour un être millénaire. Et comme tout mortel Valiane ne comprenait pas à quel point son existence était courte et misérable. Il approcha comme il était apparut, sans bruit, un main réconfortante se posa sur l'épaule de l'ange noir.

-Tu n'est pas en porcelaine mais tu est mortelle, la mort arrive de bien des manières en ce bas monde. Qui te dit que je ne vais pas te tuer sous un coup de rage? qui te dit que ton Saladin ne te tuera pas par nécessité? Qui te dit que dans ta guilde il n'y a pas des complots qui se trament? La mort est partout, je ne fait que la repousser en ce qui te concerne.. Et si Melusyne te retrouvait? Face à moi tu n'a pas fait le poids alors ne parlons pas d'elle qui a bien plus de puissance que moi. Tu te ferait massacrer, et tous ça pour quoi? Pour m'avoir simplement voué allégeance. Le futur est flou à ton sujet, la mort pose ses bornes et moi seul peux les détruire. Deux mois, deux petits mois à supporter un homme que tu oubliera bien assez tôt. Il ne se présentera qu'en cas de nécessité ou si il le veut. Il ne fera que t'observer et sache que je préfère encore tuer ton cher Saladin dans un combat face à face que de le faire assassiner par le spectre qui le suit. Il est assez... fascinant, bine plus que la bande de bras cassés qui lui sert de guilde. Il faudra que je le teste un jour, rien de bien méchant évidement, mais bon, je dois bien voir la valeur de l'ennemi si je veux me préparer à l'affrontement décisif.

Pierre retira sa main, si elle ne comprenait pas ça elle ne comprenait rien. Mais après tout il lui avait promis la liberté, et il la lui devait. Sans un mot il repartit vers la salle de vision, l'antichambre du futur qu'il avait hâte lire, marquant toutefois une pose à l'entrée, tendant l'oreille pour écouter une éventuelle réplique.

Invité

Valiane frissona en sentant la présence de Pierre qui venait d’apparaître.

« Déjà… »

Immobile, elle attendit sa réaction en silence. Qu’allait-il dire, qu’allait-il faire ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Sa surprise fut d’autant plus grande lorsqu’il posa sa main sur son épaule. Stupéfaite, elle écouta avec attention les paroles du Déchu. La première réponse qui lu vint à l’esprit fut que chaque mortel, un jour ou l’autre doit mourir. Repousser la fin d’un mortel était un tâche veine et futile. Si Valiane devait mourir, elle mourrait avec honneur, pas terrée derrière un quelconque protecteur. Était-ce donc si difficile à comprendre ? Mais l’instant d’après elle comprit à quel point cette réponse était fondamentalement stupide. Que d’orgueil et de vanité de sa part. Pierre lui offrait soutient et protection, c’était une offre qui ne se refusait pas. D’autant plus si, comme lui et d’autres le prétendaient, un grand avenir l’attendait. Il fallait qu’elle se laisse enfin guider par les plus anciens, se rebeller constamment ne servait à rien. Cependant elle ne pouvait s’ôter de l’esprit le dégoût que lui inspirait un garde du corps. Elle, Valiane de Trehlnor, l’âme mortelle la plus puissante d’Harmonia, la Tutrice de L’Ordre, la disciple d’Adès et la descendante d’une race puissante, réduite être surveiller par un tiers. C’était on-ne-peut-plus vexant.

« Soit. Puisque tel est votre désir je ne m’y opposerais pas. Vous oubliez néanmoins que j’ai déjà un très bon garde du corps et je doute qu’Adès prenne l’information de bon cœur. Il risque de s’opposer violement au spectre. Aussi puissant soit ce dernier, il ne pourra égaler la puissance d’un faucheur qui égalise Anoth de peu. »

Pierre s’en alla, la laissant seule devant l’âtre. L’ange noir resta encore quelques instants blottis dans le canapé, remettant ses idées en place. Elle n’avait fait aucune remarque sur les propos de l’Esprit au sujet de Saladin. Il connaissait plus que probablement déjà son opinion sur le sujet, inutile d’en rajouter une couche. Lorsqu’elle parvint enfin à refermer son esprit et à dissiper les multiples sentiments qui l’envahissaient, elle se leva et sortit de la pièce, à la recherche d’une distraction. La demoiselle erra quelques temps avant de trouver ce qu’elle cherchait. Au loin des cris de lutte se firent entendre. Rapidement, elle rejoignit la cours intérieur où se déroulait l’entrainement. Un cercle de soldats c’était formé autour des deux combattants. Ici et là d’autres affrontement se déroulait. Valiane prit soin de ne pas se faire remarquer en prenant l’apparence d’un soldat comme les autres. Il n’avait rien de particulièrement frappant : musculature fine, torse nu, vêtement sombre. La seule chose qui le distinguait réellement d’un autre soldat était le turban qui lui cachait la moitié du visage et le tatouage sur son épaule : symbole de l’Ordre que Valiane ne pouvait faire disparaître. Elle se donna l’apparence d’un étranger intriguant. Assez intriguant pour qu’ils veuillent la défier.

« Le combat est terminé ! Au suivant ! »

Avec la souplesse d’un serpent Valiane se glissa entre les silhouettes pour rejoindre le centre du cercle.

« Je me porte volontaire. On n’a de cesse de clamer la renommée des soldats du Seigneur qui habite en ses lieux. J’aimerais voir cela par moi-même. »

Spoiler:

Un homme s'approcha alors, c'était pierre sous le déguisement d'un des champions fanatiques et occasionnellement tarés, il avait caché sa signature et sa puissance. Ses deux marteau s'entrechoquèrent dans un bruit métallique, son armure était de maille surmontée par un manteau bleu, il avait des canons d'avant bras et un gorgerin prolongé par des épaulières, ses bottes étaient elles aussi renforcée par du métal, des parchemins de litanies en l'honneur de Pierre étaient accrochés à sa ceinture. Un sourire mauvais s'afficha sur le visage de Pierre, remettre en cause la valeur de ses hommes était toujours intéressant à démontrer et les histoires de soldats surhumains circulaient déjà. Le dieu n'était pas habitué à ce style de combat mais il savait très bien se servir de chaque arme existante sur terre même si son épée était celle qui lui convenait le mieux, il pourrait combler ses lacune par d'éventuels pouvoir mais il préférait ne pas montrer son jeu et, pourquoi pas, laisser gagner son vis-à-vis.
Les deux marteau se levèrent et les soldats refirent un cercle, un cri de guerre surgit des poumons du guerrier qui frappa ses deux marteau l'un contre l'autre, puis se fut un salut respectueux qui précéda la charge, un marteau levé, l'autre baissé à auteur de la taille, le vent siffla au premier coup de marteau, les second créa le même bruit en frappant de taille, l’enchaînement continua ainsi, Pierre gardant son adversaire hors de portée alors que les soldats criaient de plus en plus fort, puis il cessa sa danse et recula pour se mettre en garde, dans la même position que lorsqu'il avait attaqué.

-Je t'attend étranger, montre nous ce que tu sait faire.

Invité

Dans le genre gros tas de muscle, celui-là battait des records. Il méritait certainement la première place. Loin de se laisser impressionner, Valiane fixa le soldat imperturbablement. Il avait tout du fanatique prêt à mourir pour son Maître. Un vrai toutou du genre molosse bien dressé. Une cervelle de moineau, des biceps de gorille, un cou de taureau, une masse d’éléphant, et une prestance de rhinocéros. Tout à fait le genre de type qu’elle adorait. Frapper sur tout ce qui bouge, tel devait être sa devise. Néanmoins elle s’était juré qu’on ne l’y prendrait plus. Stern, quoique différents physiquement, lui avait facilement prouvé que les stéréotypes ne devaient pas être prit en compte. Aussi bête et brutale semblait être son ennemi, elle ne devait pas pour autant le sous-estimer.

Elle cacha son aura, allant jusqu’à laisser transparaître une nouvelle aura pour mieux dissimuler la sienne. D’un geste souple l’étranger dégaina n long sabre recourbé qu’il portait à la ceinture et répondit au salut du guerrier. Ce dernier n’en attendit pas plus pour se jeter à grands renforts de cris sur lui. Valiane compris rapidement qu’il était inutile dans cette première attaque de vouloir mettre la moindre touche, le buffle était bien trop déchainé pour l’instant. Avec la souplesse d’un félin elle glissa sous ses deux marteaux et s’en sortit avec deux légères éraflures. Cette première approche avait le mérite d’être claire : ce mec était une véritable machine à tuer. Elle ne parviendrait pas à le tuer par la force. La partie s’annonçait diablement amusante. Uns sourire s’esquissa sur ses lèvres alors que le soldat reprenait la parole, sous les hourras de la foule en délire. Pour seul réponse Valiane ôta le foulard qui lui couvrait la tête et le tint fermement d’une main avant de prendre le fer en brandissant son sabre. Aussi tôt, au lieu de résister à la force herculéenne de son adversaire, l’étranger glissa sur le coté pour se retrouver derrière son adversaire. Dans un même mouvement il lança le foulard au-dessus de sa tête en formant une boucle avant de tirer violement dessus pour l’étrangler. C’était un moyen de le distraire comme un autre.

Le temps qui parvienne à se défaire du foulard d’une manière ou d’une autre s’il ne voulait pas mourir étranglé, Valiane s’empara de deux parchemins attaché à sa ceinture avant de s’écarter de son adversaire à la vitesse grand V.

« Qu’est-ce donc ? Des lettres écrites pour ta belle ? Laisse-moi donc corriger les fautes d’orthographe. Je vais t’aider. »

Valiane en déballa un à moitié et constata qu’elle ne pouvait en déchiffrer le moindre mot. Parfait, cela voulait donc dire que ces parchemins avaient une quelconque symbolique probablement très importante aux yeux de son adversaire. Cela allait le rendre d’autant furieux. D’un claquement de doigts les deux parchemins s’embrasèrent brusquement dans ses mains.

« Oups, suis-je distrait. »

Non content de les avoir embrasés, l’étranger lâcha les cendres et marcha ostensiblement dessus.

« Décidément je suis distrait. »

Si avec ça elle ne parvenait pas à le rendre enragé Valiane se promit de manger ses chaussettes. Le sourire aux lèvres, l’étranger se remit en garde en éparpillant le plus possible les cendres au sol.

« Je n’ai point l’intention de montrer quoi que ce soit. Je cherche juste à savoir combien de temps je suis capable de tenir devant la magniiiiiiiiiiiificence d’un soldat du Maître. »

*A croire que tout le monde veut tester mes hommes.*

Pierre attrapa le foulard, laissant tomber ses marteaux, il devait jouer le jeu et ne pas trop utiliser ses pouvoirs pour ne pas se griller, et rester calme. Mais cet étranger avait le don de se montrer énervant, à croire que ça devenait une habitude, il le scanna pour vérifier mais il ne reconnu pas la signature de sa protégée, il haussa les épaules et reprit ses armes. Les parchemins, elles les avaient brûlés dans un geste de défi, un sourire s'afficha et deux autres parchemins apparurent, les cendres se dispersant sous l'effet d'un coup de vent. Un grognement sourd sortit de la gorge du guerrier.

-Tu est agile étranger, mais ta dance ne te sauvera pas éternellement, et tu n'a pas une infinité de turban sur toi, à moins que tu ne veuille finir nu, je vais m'arranger pour que ma "magnificence" te règle ton compte. Si son insultante majesté veut bien se donner la peine, nous avons un combat.

Si il voulait jouer au plus fin il allait avoir une surprise, il se jeta de nouveau à l'attaque, mais à chaque coup, l'arme dans sa main changeait, devenant un épée, une dague, un glaive, de nouveau un marteau, un grand sourire s'afficha sur le visage de Pierre alors que ces coups prenaient en précision et en puissance, il tenta une feinte de la main droite qui abattit un marteau de haut en bas en diagonale, il se changeât en glaive puis de nouveau en marteau, au dernier moment, il se jeta sur l'étranger pour le mettre à terre dans un grand cri guerrier. Le ceinturant pour le mettre au sol, il n'allait certainement pas apprécier la rencontre avec le sol, prit entre une masse de muscle et de métal et une grande dalle de pierre. Pour ensuite l'immobiliser en passant un marteau changé en glaive sous son cou. Dans le cas improbable ou il échouerait, il se rattraperait pour se mettre en garde.

Invité

Extérieurement, Valiane ne laissa rien paraître. Intérieurement, elle s’amusait comme une petite folle. Néanmoins, les choses ne se passèrent pas exactement comme elle l’avait prévu. Son adversaire se montra bien plus subtile et intelligent que prévu. Très étonnant de la part d’une brute pareil. Impensable même. Valiane se défendit au mieux, avant de se retrouver plaqué au sol comme une vulgaire mouche. Étonnée, elle loucha sur la lame plaquée sur sa gorge, cherchant la meilleure attitude à adopter. Finalement, elle décida de se laisser à son instinct. Partant d’un rire profond et sincère, elle plongea ses yeux dans ceux du soldat.

« Je ne te croyais pas capable d’utiliser la magie, je m’excuse de t’avoir cru si faible. »

Sa remarque terminée, la lame posée sur sa gorge chauffa jusqu’à devenir rougeoyante avant de fondre. Elle entreprit ensuite de diffuser la chaleur à travers tout son corps, faisant rapidement monter la température jusqu’à ce que cette dernière devienne insoutenable autour d’elle. Avant que son adversaire ne cherche à s’écarter du braisier, l’ange noir dissimulé parvint à dégager un de ses mains qu’elle plaqua sur le visage du soldat, imaginant à l’avance la délicieuse odeur de roussi et de viande cuite qui ne manquerait pas de se répandre. Cette nouvelle diversion lui permit d’échapper aux mains de sn ennemi et de s’écarter quelque peu, le temps pour elle de reprendre son souffle. Peu à peu la température diminua, alors que Valiane fixait le soldat, imperturbablement. Elle ramassa son sabre qui était tombé juste avant qu’elle ne se fasse écrasée et se remit en garde. Tout en espérant lui avoir brulé un œil si pas deux, elle se jeta sur lui, sabre au clair. Ses coups étaient net, précis, calculé. Ne pas lui laisser le temps de comprendre, ne pas lui laisser le temps de se remettre de ses émotions. Quelque fusse les blessures qu’elle put recevoir, la demoiselle sous l’apparence d’un étranger tint bond, redoublant d’effort e d’attaques. L’essouffler jusqu’à se qu’il en crève, en espérant qu’elle ne rende pas grâce avant.

[hrp]Navré de ce rp plutôt court -du moins par rapport à ma moyenne- faut que je me remette dans le bain.[/hrp]

Le glaive fondit et Pierre réalisa trop tard son erreur alors que la main de Valiane lui brûlait le visage, la douleur lui arracha un hoquet de surprise, un homme normal se serrait tordu de douleur mais il tint bon, il n'avait pas souffert ainsi depuis longtemps, alors que Valiane s'éloignait, la fumée se dissipait pour laisser apparaître le visage brûlé du guerrier qui se reconstituait sous les hourra de la foule, la fulgurance de l'attaque qui vint laissa Pierre sur la défensive, parant et analysant son adversaire, cela lui rappelait quelque chose, ces mouvements, cette vitesse surnaturelle. Il ferma les yeux et repassa à l'attaque, intouchable, les coups s'échangeaient sans vraiment que l'un des deux protagonistes ne prenne l'avantage, l'armure semi-lourde du déchu ne semblait cependant pas l'épuiser outre-mesure. Les bras de l'esprit mirent un coup de taille afin de faire reculer l'étranger. Les armes, à présent deux marteaux comme au début, rougirent et flamboyèrent pour devenir deux poing incandescent qui s'entrechoquèrent, provoquant un explosion accélérée par un élément nouveau, l'ether avait prit possession de l'arène de combat, la déflagration envoya les soldats des premiers rangs dans les airs, les autres se bouchèrent les oreilles et observèrent la fumée qui avait du mal à se dissiper. Profitant de ce camouflage, le guerrier ne perdit pas de temps et chercha son adversaire, camouflant son ara il s'approcha de lui, s'arrêta, et créa des clones qui se mirent au quatre points cardinaux de l'étranger, tous lancèrent une arme transformée en hache de lancer pour l'abattre. rien de difficile à esquiver, mais cela permettrait aux quatre guerriers de se lancer sur leur ennemi afin de l'écraser sous leurs marteaux.

-Tu combat bien étranger, mais ta danse ne gagnera pas une bataille.

Invité

Son visage se reconstituait peu à peu, sous le regard médusé de Valiane. Décidément oui, ce soldat n’était pas n’importe qui. Probablement un gradé, un capitaine, un sergent ou quelque chose du genre. Pour être honnête elle n’y connaissait rien en ce domaine. La seule chose qu’elle savait, c’était que ce combat s’annonça décidément beaucoup moins amusant que prévu. Rageuse, elle porta un coup plus violent que les précédent, se déséquilibrant et échappant de peu au marteau mortel du soldat. Maudissant son emportement et l’assurance dont elle faisait trop rapidement preuve, elle imagina volontiers ce qu’Adès aurait pensé de l’affaire. Qui s’y frotte s’y pique ! Certes, elle l’avait cherché. Mais tout n’était pas encore joué, elle n’avait pas encore été piquée. Tout était une question de temps. Imperturbablement, elle continuait de tenir tête à son adversaire, compensant son manque de force par une plus grande agilité. Son esprit travaillait à toute allure, cherchant désespérément une faille quelque part. Puissant, capable de transformer ses armes, de se régénérer, ne semblant pas souffrir du poids de son armure…Qui était-il donc ? D’un geste vif, elle s’agenouilla au sol er s’empara d’une poignée de poussière qu’elle lança au visage du soldat, s’accordant ainsi un dixième de seconde supplémentaire pour réfléchir avant qu’il ne lui saute à nouveau dessus. La seule conclusion qui lui vint à l’esprit fut que cet homme était probablement loin de montrer toute sa puissance.

Ses doutes se virent confirmé lorsqu’il passa à un nouveau type d’offensive. La demoiselle avait déjà bien roulé sa bosse sur Harmonia, croisé pas mal de gens au pouvoir différent. Cette fois cependant l’attaque dépassa tout ce qu’elle n’avait jamais vu, un voile d’angoisse passa devant ses yeux avant qu’elle ne reprenne le contrôle d’elle-même. Elle ne comprit pas trop se qui se passa…une explosion, une onde de choc, un nuage de poussière…tout était flou dans son esprit. Quoique sonnée, elle devina rapidement qu’il fallait rapidement reprendre ses esprits. Aux aguets, elle attendit une attaque qui ne tarda pas à venir. Les sifflements caractéristiques d’armes lancées à toute allure alertèrent ses sens. L’ange noir se plaqua au sol, retenant sa respiration dans un silence de mort. Les armes venaient de direction opposées. Elle ne les avait pas vues, mais les bruits de leurs chutes venaient de lieux opposés. Plusieurs adversaires ? Certains spectateurs se seraient-ils invités au spectacle ? Impossible a dire. L’instant d’après, ils étaient là, tos les quatre. Le nuage de poussière était encore relativement danse de sorte qu’elle ne le repéra avec exactitude qu’au dernier moment. Un juron monstrueux s’échappa de ses lèvres en comprenant qu’elle allait devoir affronter des clones. Ce type pouvait don ce cloner…Mas bon sang qui était-il ? Un bon copain à Stern ? Le bras droit de Marg ? Quelque fusse la réponse, Valiane n’avait pas le droit à l’erreur. À quatre contre elle, elle n’avait aucune chance. Toutefois, se rappelant un de ses derniers combats sur Harmonia, elle savait pertinemment bien que les clones étaient plus faibles que l’original. Si son attaque était assez puissante, ils ne pourraient se régénérer à temps. Dès lors, pas le temps de faire dans la finesse.

Dans un rugissement de colère, elle se redressa sur ces deux jambes et s’empara à mains vives de l’un des clones qui se jetaient à bras ouvert sur elle. Cette fois, la température grimpa à une vitesse fulgurante. En moins d’une demi seconde, l’adversaire de clones prit feu. Utilisant son corps comme une arme vivante, elle se jeta sur les clones avec une sauvagerie impressionnante, causant les plus de brulures et de dégâts profonds. Plus aucunes lames, plus aucun marteau, plus aucun poing ne pouvait l’atteindre : elle était parfaitement insensible aux attaques physiques. À chaque fois que l’un d’entre eux tentait de l’attendre, il en ressortit le corps mutilé et carbonisé. L’attaque fut aussi saisissante que rapide. Elle ne pouvait se permettre une trop grande dépense d’énergie, son corps avait déjà bien assez souffert pour les semaines à venir. Si un jour elle ressortait vivant de ce château, le nombre de cicatrices qu’elle y avait accumulés dépasseraient de loin celui qu’elle avait eut jusqu’ici. Plus qu’un camp d’entrainement, c’était véritablement un camp de survie. Elle s’écarta à nouveau du combat, s’évanouissant dans la poussière. Cette dernière ne tarda pas à se dissiper pour de bon, lui permettant de revoir enfin son véritable adversaire. Elle lança un rapide coup d’œil aux clones avant de refixer son attention sur le soldat.

« Tu combats bien soldat, bien mieux que ce que je ne t’aurais cru capable. Quel est ton nom ? Quel est ton rang dans l’armée de ton maître ? Tes dons aiguisent ma curiosité, j’ai connu bien peu de gens apte à me tenir tête comme tu le fais. »

Valiane dut se l’avouer à elle-même : elle venait de faire un effort violent. Elle avait dut se mordre la langue à sang pour ne pas provoquer à nouveau l’agacement de son adversaire. Mille et une répliques urticantes lui avaient traversé l’esprit, mais elle n’en avait pas retenu une seule. Un exploit. Elle se devait pour une fois de fermer sa grande gueule et d’essayer de bien se faire voir des soldats, une épreuve bien plus difficile que tout ce que Pierre lui avait fait subir jusqu’ici. Elle poussa le vis jusqu’à tenter un sourire qui s’esquissa faiblement sur ses lèvres.

Là ça faisait vraiment mal, les clones en prirent pour leur grade et finirent brûlés et finalement disparurent. Pierre tenta tant bien que mal d'esquiver les coups, mais les brûlures furent inévitables, son corps se reconstituant à chaque fois, il aurait fini au grands brûlés si il avait été un simple mortel. Finalement, la fumée se dissipa, les soldats étaient en cercle autour de la scène, se remettant de leurs émotions. L'étranger s'esquiva avec une pirouette, les clones s'évanouirent dans la nature, inutile de gaspiller de l'énergie d'avantage, le combat était terminé. L'heure était au compte des blessures et aux présentations. Les soldats frappèrent de leurs armes sur leurs armures ou leurs bouclier lorsque l'étranger demanda le nom du guerrier. La forme du guerrier se troubla, une forme sombre le remplaça, un homme encapuchonné, les marteaux avaient disparus, remplacés par une grande épée reconnaissable entre mille, les soldats mirent genoux à terre dans un grand concert de cliquetis métallique. Pierre retira le capuchon, désormais il revêtait une apparence un peu différente d'avant, celle du départ à la guerre, le temps des paroles touchait à son terme.

-Etranger, je suis Pierre, seigneur de ces terres, tu a du talent, c'est indéniable. Consentira-tu à joindre nos rangs, il y aura des récompenses pour tous et un nom à se faire.

Pierre toisait l'étranger, une personne qui savait se battre, qui savait rendre coup sur coup, l'exemple du futur grand guerrier. Les soldats attendaient, pendus aux lèvres de l'étranger, ce genre d'amusement était rare, voir quelqu'un se faire recruter par Pierre était le signe qu'il tenait cette personne dans une certaine estime, et qu'il avait de la valeur aux yeux de leur dieu, c'était le rêve de chacun des soldats qui travaillaient dur en ce sens. D'immenses sacrifices dans leur vie étaient consentis et leur ferveur allait de pair. Car croire en Pierre c'était croire en un lendemain meilleur est croire que la puissance était à leur portée. Un sourire fier s'afficha sur les lèvres de l'esprit.

Invité

Fascinée, Valiane resta immobile, comme figée devant une situation inattendue. Ses yeux s’agrandir d’étonnement alors que ses lèvres s’entrouvrir. Elle recula de quelques pas, sans parvenir à détacher son regard de l’homme en face d’elle. Son esprit d’abord bloqué, incapable de penser à quoique se soit, se mit brusquement en action. Que faire ? Ce nouveau revirement de situation lui offrait beaucoup d’éventualités imprévues. Elle eut envie de rire aux éclats, de briser ce silence qui venait de s’instaurer autour de son adversaire. Il lui fallut plusieurs secondes avant que les paroles de ce dernier ne percutèrent sa conscience. Il l’invitait à…rejoindre ses rangs. Du délire, cette histoire était du pur délire. Elle qui était sortie juste pour se changer les idées et oublier sa dernière discussion animée avec Pierre, voilà qu’elle se retrouvait en face de lui entouré d’une foule de soldats curieux. Im-pen-sa-ble. Cet homme devait être un sosie du Maître, son frère jumeau ou quelque chose du genre. Mais…son aura ne trompait pas. Elle était plus enivrante que la plus dur des drogues. Valiane pouvait la reconnaître entre mille. Aucun doute possible.

Elle parvint à détacher son attention de l’esprit déchu, observant les autres hommes présent avec un mélange de satisfaction et de surprise. Elle lut dans leur regard un mélange de curiosité, d’honneur, de jalousie même. Mais ce qui la frappa le plus, fut de déceler chez certains un soupçon de respect. Rien de très glorieux, toutefois elle en fut plus que rave. Sans le vouloir elle venait de marquer un point. Peut-être un jour finirait-elle par être apprécié de l’armée de Pierre. Avec le temps, beaucoup de temps.

Et maintenant ? Que faire ? Continuer à jouer le jeu ? L’idée de mener Pierre en bateau ne l’enchantait pas plus que cela. Néanmoins si elle voulait continuer son manège elle ne pouvait risquer d’être dévoilée. Elle pesa le pour et le contre, estimant finalement qu’elle ne pousserait pas le vice plus loin que le strict nécessaire. L’étranger s’agenouilla à son tour, inclinant la tête avec respect. Valiane avait conscience de joué serré, très serré. L’ange noire ferma les yeux en s’humectant les lèvres, se préparant mentalement à sa réponse. Sa voix était étonnement grave et viril, cachant sa véritable identité.

« Se serait pour moi un honneur que de vous servir Mon Seigneur. Pardonnez néanmoins que je pose une question. Serais-je accepté parmi vos hommes malgré avoir osé vous défier ? Le déshonneur s’abat sur moi, je n’avais pas à vous provoquer. En rejoignant vos rangs ais-je le serment de vos soldats que je serais accepté tel que je suis, avec mes défauts et mes qualités ? Je m’engage à vous respecter et à vous honorer, vous et votre armée, à condition que cette dernière en face de même à mon égards. Là d’où je viens je suis un prince, pour vous je me ferais soldats parmi vos soldats, frère parmi ses hommes qui vous idolâtre. »

La tête basse, Valiane se redressa vivement, avant de redresser le coup et de poser son regard sur chacun des hommes présents autour d’elle.

« Qu’importe d’où je viens, qui je suis, quel est mon identité, mon passé ou mon futur…M’accepteriez-vous comme votre égal, défendriez-vous ma vie à la guerre aussi bien que je le ferais pour vous ? En faisant allégeance à votre Seigneur je le fais aussi à vous tous…L’accepteriez-vous ? »

Sa voix était posée, calme et déterminée. Intérieurement, elle ne parvenait pas à se maintenir en place.

Pierre ne dit rien, cet étranger était malin, très malin, et il appréciait cette qualité. Les soldats, eux ne dirent mots, le silence s'installa, seulement troublés par le bruit d'autres combats plus lointains, celui là avait attiré pas mal de monde, notamment lors de l'explosion. Le déchu afficha un sourire étrange. Il pointa un soldat qui se leva silencieusement malgré son armure. Il s'avança jusqu'à l'étranger et tira son épée qu'il lui présenta poignée en avant.

-Tout ce qu'un soldat à a prouver ici, c'est sa supériorité, les meilleurs ont droits de vie et de mort sur les plus faible, tu peux tuer cet homme si cela te chante, après tout, tu est meilleur que lui, mais n'oublie pas une chose, si l'un de ses amis devient meilleur que toi, il pourra te rendre la pareil. Et tu ne pourra rien y faire. Ici les choses sont simples, le plus fort domine le plus faible, mais il le fait avec sagesse, dans le cas contraire, il ne fera pas long feu. Tout ces hommes, il sont tous plus faible que toi, te fera tu leur aide pour les faire progresser ou les laissera-tu à leur niveau si bas? C'est ça aussi la sagesse, aider les autres à progresser.

Dur à comprendre quand on avait pas lut la doctrine de Pierre, c'était là une chose complexe, dans ce monde, le faible état méprisé, mais on devait l'aider à s'améliorer. Car le fort devait survivre, mais pas seul. C'était une chose que ses généraux oubliait jusqu'à finir la gorge tranchée par un subalterne qui prenait leur place. L'être humain doit souffrir l'autre si il veut évoluer, peu importait le statut, seul le pouvoir comptait, le plus faible, en masse, renversait un plus fort trop négligent.

-Qui que tu soit, tu est le bienvenue si tu embrasse notre cause, je ne revient jamais sur une parole.

Les soldats ne disaient rien mais un approbation silencieuse les animait.

Invité

Valiane ne put s’empêcher de sourire intérieurement, méditant sur les paroles de Pierre. Il lui parlait de supériorité, de puissance, de force…Décidément, s’était une obsession chez lui. De justesse elle retint une remarque cinglante à ce sujet…Elle n’était pas certaine qu’il aurait apprécié à sa juste valeur qu’elle le traite d’égoïste orgueilleux…Lui qui parlait d’aider son voisin, il ne se gênait pourtant pas de tuer sans vergogne tout être faible sur Harmonia. Ses mots ne rejoignaient pas ses actes. L’ange noire prit bonne note de cette réflexion.

Silencieusement, elle fixa l’épée que lui tendait le soldat, méditant sur sa réponse. Une telle mise en scène méritait une réponse tout aussi digne. Il fallait faire un geste fort. Mais quoi ? Elle s’empara de la lame, la soupesant discrètement. Soudain, une idée lui traversa l’esprit. Tenant l’arme fermement d’une main, elle longea avec son autre main le fil de l’épée. Ses yeux s’animèrent de magie, alors qu’elle imprégnait peu à peu l’épée d’arcane. Lorsqu’elle eut finit, une puissante bourrasque agitèrent ses vêtements. La poussière s’éleva dans les airs, obscurcissant quelques secondes la silhouette de l’étranger. Lorsque qu’enfin Pierre et les soldats purent le distinguer à nouveau…l’étranger avait disparut, cédant la place à Valiane, fidèle à elle-même. Un grand sourire se peignit sur son visage, alors qu’elle tendit l’épée à son propriétaire.

« La puissance se partage, j’en suis parfaitement consciente Pierre. Il y a un dicton chez moi qui dit : ne dédaigne pas un vaux galeux, c’est peut-être un futur grand taureau de combat. J’aiderais tes hommes Pierre, dû moins ceux qui le désir. »

Valiane s’approcha de l’esprit, une flamme brillant dans le fond de ses yeux. Elle venait de marquer un point, incontestablement. De la a gagné la guerre…Elle avait néanmoins un compte régler. Lui qui lui parlait d’aider les autres, d’être solidaire et de ne pas repousser un plus faible que soit…ses hommes n’avaient pourtant eux aucune pitié d’elle dans l’arène. Silencieuse, elle fixait pierre d’un œil imperturbable. Par ce simple regard elle mit tout en œuvre pour lui faire comprendre à quel point elle était puissante, déterminée mais aussi en colère et aigrie. À son unique attention, dans un seul souffle à peine audible, elle ne put s’empêcher de retenir une remarque.

« Notons toute fois que Marg n’a pas semblé adopter tes principes dans l’arène. J’ai moi aussi une fierté, il payera. »

La demoiselle esquissa un faible sourire qui s’évanouit rapidement. Elle se détourna de l’esprit pour poser à nouveau son attention sur la masse grossissante des soldats tout autour d’elle.

« Tous ! Sans acception ! Vous avez tous été berné par un simple tour de magie. Alors que quelques heures au paravent j’étais traité comme une pestiférée, voilà que sous les allures d’un homme mature et compétent vous étiez prêt à m’accepter parmi vous. Ceux qui m’ont sévèrement molesté devront rendre des comptes. Quant à vous… »

L’ange noir déploya ses ailes en s’agenouillant devant Pierre, poing contre le coeur. Son visage était rentrée, sa tête était basse.

« Moi, Valiane Sytry De Trehlnor, descendante des anges noirs, je jure allégeance et fidélité à Pierre, esprit déchu de son état. Je jure de chaque jour lui faire honneur et tout mettre en œuvre pour l’aider à condition que cela n’entrave pas ma liberté. Enfin, je jure d’aider tous ceux qui le suivront, faible ou puissant, de risquer ma vie au péril de la leur. »

Valiane s’accorda une seconde, le temps de reprendre sa respiration.

« SOLDATS, QUELLE EST VOTRE RÉPONSE ?! »

Les soldats ne dirent rien, ils se contentèrent de se lever et de frapper de leurs armes sur leur bouclier ou leur armure, le bruit envahit la palais, résonna dans le murs, rebondit contre chaque parois, Pierre connaissait ce son, les soldats étaient prêts à la guerre, il ferma les yeux en inspira un grand coup, il savait qu'il ne pourrait contenir l'envie de sang de ses soldats très longtemps. Mais il les retiendrait autant que possible, sa vengeance arriverait à son terme. Il se retourna, un sourire mystérieux sur les lèvres, et se fraya un chemin à travers ses soldats qui acclamaient Valianne, certains se jetèrent sur elle pour la soulever et l'envoyer dans les airs et chantant.
Pierre ne montra pas le bout de son nez avant le soir.
__________________________________________________

-Tu a fait une grave erreur en dévoilant tes plans, ça va encore te coûter cher.
-Inutile de me le dire, mais ce n'est pas pareil, elle aussi est une enfant des ténèbres, elle ne me trahira pas.
-Et ce Saladin, elle l'aime.
-Je suis obligé de le protéger, mon pire ennemi, mais j'ai simplement promis de ne pas le tuer, ou de ne pas l'estropier de façon définitive, je pense qu'un petit tour chez sa guilde va s'imposer.
-Bien sur, et dévoile toi encore plus.
-Je dois détruire cette guilde, elle menace mes plans.
__________________________________________________

Pierre marchait sur les murailles, des directives avaient été adressées, on boirait et on chanterait, la nuit serait longue, la bière coulerait à flot, toute l'armée avait été rassemblée en cette occasion, elle se disperserait le lendemain. En voyant les tentes s'aligner par centaines, il éprouva une immense fierté, il se souvenait de tout ces guerriers sacrifiés lors de guerres inutiles qu'il avait sauvé en leur insufflant sa puissance, certains étaient mort simplement d'autres étaient des légendes, il les regrettait tous, lui, le père de la guerre, le maître du combat, le faucheur sanglant. Son passé de dieu de la guerre lui manquait parfois, il ne vivait que par ça, les mortels s'affrontaient sans arrêt, il ne manquait jamais de travail, mais un jour, il avait décidé de ne plus répondre aux appels de cette bande d'incapables, c'était devenu si simple pour les mortels, ils avaient sombré dans la facilité. Il effaça tout cela de sa mémoire et continua sa ronde sur les murailles, sa silhouette se découpant dans le soleil couchant.

*Combien de fois devrais-je me battre avant de pouvoir gagner? Espérons que les combats seront longs et sanglants, se serait dommage de gagner trop facilement.*

*.:'APOCALYPSE':.* [Pv Pierrot]

.:'APOCALYPSE':. [Pv Pierrot]