chute mortelle [Terminé]

A l’époque je ne savais pas encore qui était cette femme qui m’était apparue au sein de ma geôle. Je me rappelais à ce moment là mon passé, mon esprit s’était-il égaré en chemin ou fus-je victime d’une hallucination ? La seul chose dont j’étais sur, c’est que de tels yeux ne pouvaient venir de mon passé.
Les mots qu’elle m’avait donné me tournaient dans la tête, tant et si bien qu’aujourd’hui encore je suis à même de les ré-écrire sans me tromper :
"- La guerre est proche, dans certains endroits entre ces mondes, elle a déjà commencé, toi, Allegas, du peuple de Umbra, tu devras choisir ton camp, ton chemin, ton destin, écrire une page de cette histoire en nous aidant nous, les esprits créateurs ... Cependant, si tu ne souhaites pas prendre cette voie, attention aux conséquences, nous ne pourrons pas toujours être là pour protéger les habitants des trois mondes..."
Durant toutes ces années, ces mots ne m’ont jamais quitté et je pense aujourd’hui les avoirs appliqués à la lettre.


Des clés cherchèrent la serrure de la porte de la geôle du démon, une voie étouffer jura :
-Ramène cette putain de torche, j’y vois rien !
Allegas sursauta, il venait de passer de sa chaise au mur de sa prison sans s’en rendre compte, sa première pensé se tendit vers la jeune femme : *ou est-elle donc passé ? J’ai rêvé ?*
Sachant le moment venu pour lui, Allegas se précipita à son pupitre et jeta Pelle-Melle entre sa chemise et sa peau, plume encrier et papiers en se demandant s’il aurait l’occasion de s’en servire une fois encore.
Dans le même moment les deux gardes entrèrent, tous deux usèrent des mouvements nés de l’habitude : le premier d’un geste de sa pique rammena Allegas contre le mur tandis que le second s’approchait avec un immonde collier de metal qu’il referma sur le coup d’Allegas.
Il s’agissait de la marque des esclaves et des prisonniers, Allegas avait espéré ne plus jamais en porter, mais c’était aujourd’hui pour lui l’assurance de garder sa tête rattachée à son corps aussi ne se plaigna-t-il pas trop.
Cela fait les deux hommes le menèrent jusqu’à la cour puis sur une charrette ou il fut bientôt entouré d’une dizaine d’homme. Les montures partirent au pas et quand enfin la cité fut loin derrière eux, l’un des hommes le chef de l’escouade de toute évidence commença à parler tout en se levant bien droit :
-Bien ! Jeunes gens, vous vous êtes tous portés volontaires ou presque fit-il en regardant Allegas d’un air condescendant, pour venir en aide à une équipe qui a franchit une des portes des mondes. Celle-ci semble s’être stabilisée, mais nous ne savons pas ou elle débouche, notre mission est donc simple : passer la porte, identifier le point d’arriver, sécuriser la zone et retrouver nos hommes. Des questions ?
-Non mon capitaine !
Allegas se contraignit au silence et attendit la fin de la promenade. IL découvrit pour la première fois la porte, mais il s’agissait plus selon lui d’une faille qui s’ouvrait dans le sol. Mais sans qu’on ne lui laissa le temps de contempler le spectacle, le capitaine le poussa en hurlant :
-En avant !
-Euh et si de l’autre côté c’était de la lave qui nous ATTENDAAAAIIIIIIIISSSS
Et Allegas fut projeter à travers la porte, la prise de vitesse fut incroyable, il perdit toute notion de temps, sa gorge trop noués pour hurler exprimait un crie muet, puis tout prit fin en instant, il eut l’impression de voler, le ciel s’ouvrant devant lui, puis soudain il fut attirer vers le bas.
-Au merde
Hurla-t-il, sa voix se joignant à celles des soldats désespérés. La tête la première il se dirigeait vers une pierre dressé, il se protégea de son bras gauche et senti son épaule exploser sous le choc, rebondissant, il roula sur l’herbe fraîche soulevant un épais nuage de brume puis tout fut fini.
Il entendis les derniers soldats s’écraser au sol en hurlant puis le silence, un silence de mort. Il se redressa et remit son épaule en place dans un cri de douleurs avant que les os ne se ressoudent dans un ordre malsain. Puis se mettant debout, il chercha du regard le corps du capitaine; le seul à posséder la clé du collier qui lui enserrait le cou, mais il ne le voyait pas dans la brume qui l’entourait, il décida donc d’aller de corps en corps.
Il en repéra deux, dont un qui semblait bouger, plein d’espoir Allegas s’approcha de ce corps là, mais le jeune homme qu’il découvrit avait les côtes d’écrasé et se noyait dans son sang. Allegas dégaina alors d’une main son épée et trancha nette la tête du soldat, puis il se retourna mais le second corps avait disparu !
Surpris, il se retourna de nouveau pour découvrir que la tête de sa victime avait disparu. Allegas se mit alors en garde au-dessus du corps et se força à saisir son arme à deux mains même si une douleur sourde lui remontait dans le bras, afin d’affronter la menace invisible. Puis comme rien ne venait, il comprit que la chose ne devait s’intéresser qu’aux cadavres, aussi se résolue-t-il à ranger son arme et à fouiller le corps du jeune soldat, il récupéra une gourde d’alcool dont il avala une bonne rasade pour se requinquer et un morceau de viande séché dont il arracha un morceau d’un coup de dents acérées, puis se rendant bien compte qu’il ne pourrait jamais rentrer au pays par-là d’où il était venue du fait entre autres qu’elle se trouvait à soixante mètres du sol, il se mit en marche aux hasard des directions, ne sachant pas ce qui l’attendait au détour de la brume !

Perdu, désorienté, à la nuie tombé, il se laissa glisser, improvisant un feu avec du petit bois humide, un peu d’alcool et du papier qu’il conservait sous sa chemise, la nuie s’annonçait longue pour lui.

La mélancolie... Elle me guette depuis peu. Neuf cent quatre vingt dix neuf années s'étaient écoulées sous cette forme peu commode de Cormyr.
Jolene était épuisée, à bout. Cette vallée était toujours la même, rochers informes, herbes grisâtres, brume silencieuse...
Jo » était une incroyable prédatrice au flair irréprochable. Elle faisait corps avec la nature pour en tirer les bienfaits. Mais ce jour là, elle était un peu malade dirons nous. Malade de voyager, de changer. Pas le mal du transport, plus que ça. En moins d'une heure son corps de lion s'affaissera, se métamorphosera en celui d'une jeune femme.
Le moment était plutôt mal choisis, aucun buisson dans les environs. Que de cailloux... misérables rochers pointus, coupants.
Un cri! Jo » se redressa, face au vent, commençant à humer l'air. Un combat résidait à une demi lieu de cet endroit. L'odeur du sang vint rompre brutalement la recherche d'être vivants dans les alentours.

Avec un léger rictus de dégoût, elle prit son courage à quatre pattes et fonça vers le lieu pré-indiquée.
Tout en flottant par dessus les brindilles, elle eue le temps d'entre voir quelques Galopins cachés derrière les roches. Sans réfléchir, et telle une boule de bowling, elle fit demi tour, fonça dessus, les écrasants et reprit sa course. Elle aperçue un humain d'assez grande taille. Elle ralentissait donc, passant à un pas plutôt accéléré, le cou baissé, elle reniflait la terre. Quelques cadavres avaient gis à cet endroit quelques minutes plus tôt.
La nuit tombait. Une demi-heure avant la transformation.
Tout en tentant de comprendre ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt; Jo sentit un léger pincement sur ses narines.
Reprenant son air idiot, museau en l'air, lèvres ouverte, elle réussit à sentir du feu non loin de là... ainsi que des orques.

Avec un rugissement noble elle s'élança vers la légère fumée qui apparaissaient au loin, secouant quelques aventuriers sur son passage. Toujours dans un allure folle elle sautait bien au dessus des rochers jusqu'à voir la personne recroquevillée prêt du petit feu.. tout riquiqui.
L'homme vue quarante minutes avant la poursuite était tout proche. S'agissait il d'une menace? Jo ne préférait pas le savoir.
Elle se stoppa nette rentrant ses griffes au contacte avec la roche, laissant apercevoir sa carrure imposante sur le rocher. Elle se posta debout, tel une statue d'albâtre. Elle guettait l'homme en face. Pas celui qui résidait à ses cotés, protégé par le feu, l'autre! Le plus menaçant.
À chaque pas que ce dernier faisait, Jo émettait un grognement distinctif.
Sans nier le regard, son esprit interpela celui du jeune homme à sa droite.

«  je ne suis ni un esprit fourbe ni un monstre dénué d'intelligence. Pardonnez moi si je vous effraies. »

elle n'avait toujours pas rétractée ses griffes, sa gueule de dragon était toujours à moitié ouverte. Ses oreilles chevalines à l'affut du moindres bruit suspect, moindre hésitation. Ses yeux dégageaient la brume qui s'avançaient. Elle avait une vue nette de la personne qui s'approchait... jusqu'à ce qu'un petit, tout petit truc vint de son coté gauche pour aller à l'encontre de la grande créature.
Elle attendait, rien, pas de coups de massue ni d'épée... rien. Il ne devait pas être si mauvais que cela.
Se calmant un peu, elle descendit de son perchoir, s'installant un petit peu plus loin du feu, attendant la venue des deux voyageurs, dans le cas ou cette soirée dégénérerait.

«  d'où venez vous jeune damoiseau? Je serais curieuse de connaitre votre venue en Harmonia...  Je me présente, Jolene Barnes. »

les pensés télékinésiques. Heureusement qu'elle les avaient pour communiquer, sinon ces jeunes personnes l'auraient certainement tués au mauvais moment... enfin, la question n'était pas là, mais plutôt à dix mètres, sur la vraie nature de ces deux personnes.
En réalité, Jo", n'appréciaient pas vraiment les inconnues, mais le cri, elle en était persuadée, avait été poussé par cet homme là. Une personne bien étrange d'ailleurs... quel type d'homme porterait un collier d'harnachement en acier minérale?...un homme masochiste?

* s'il vous plais, si vous apercevez des fautes ( quelconques!) prévenez moi, je vous en serais éternellement reconnaissante!... de plus, ce morceau et exclusivement long car il s'agit de l'intro.)*