[/!\] Sortie de léthargie [Terminé]

[ Pardonne-moi ce début de Rp relativement ordinaire, je vais faire mieux au prochain ]

Le fleuve Numa. C’est par cette appellation que l’on nomme ce cours d’eau aléatoire, imprévisible meurtrier. Si les individus craignent la fureur de l’esprit de la sorcière qui hante ce fleuve maudit, qu’en est-il de Lucas? Oh, pauvre petit garçon insouciant qui ne connaît pas grand-chose à la vie. Par un concours de circonstances, le jeune adulte en apparence s’était retrouvé en bordure de ce fleuve et avait décidé d’y élire domicile. Bien évidemment, le campement était rudimentaire, mais relevait d’une simplicité qui avait son cachet, sa propre chaleur. C’était l’essentiel de survie avec un petit plus. Après tout, étant à peine autonome, il était déjà très bien qu’il ait été capable de construire un tel habitat. Il y avait un lit d’herbe épais avec une structure par-dessus qui le protégeait des intempéries. Un peu plus loin, un cercle de pierre dans lequel jonchait quelques morceaux de bois à moitié consumés ainsi qu’un tas de cendre, sans aucun doute l’endroit où il faisait son feu. Et voilà, son petit camp se résumait à cela.

En ce début de journée ensoleillé, Lucas ayant envie de sustenter sa faim décida d’aller faire une partie de pêche. Armé de sa lance qui se voulait être un harpon lors de la chasse, Lucas s’installa en bordure du fleuve où il guettait les poissons. Le jeune homme s’amusait à regarder toute la faune sous-marine qui suivait le courant, les poissons aux multiples couleurs, les petites écrevisses qui nageaient en zigzaguant dans l’eau claire et bleue. Couché à plat ventre sur la berge, il plongea ses mains dans l’eau rafraîchissante, tentant de capturer ces petits invertébrés avec ses doigts. Malheureusement pour lui, les petites bêtes s’échappaient bien vite et il fallait qu’il soit rapide pour pouvoir les capturer. Il enchaînait les tentatives, tentant d’y aller plus profondément à chaque fois. Bien sûr l’inévitable se produisit alors qu’il glissa de la berge et tomba directement dans le fleuve. Il remonta avec peine jusqu’à la surface, son maigre butin à la main. Il venait de capturer la petite bête qui gigotait à l’intérieur de sa main. À cet instant, il éclata en un rire pur et vrai, naïf et empli de chaleur. Car même seul, il arrivait à s’amuser. Il laissa la petite bestiole poursuivre sa vie dans le fleuve et se releva, retroussa le bas de son pantalon pour éviter de se faire importuner lors de sa pêche matinale. Il agrippa sa lance sur la berge, trouva son équilibre et attendit. À quelques pas de lui, les poissons défilaient le long du fleuve. Anticipant le mouvement des animaux marins, il tenta à quelques reprises d’attraper sa future nourriture mais échoua à chaque fois. La faim le rappelant à la raison, il planta avec succès sa lance dans la chair tendre des poissons, les jetant ainsi un par un sur la berge, jusqu’au nombre de quatre. Ainsi, il en aurait suffisamment pour se nourrir pour la journée, à condition qu’il puisse trouver des petits fruits ou des petits animaux à faire rôtir sur le feu. Il remonta sur la terre ferme, emmena ses victuailles près du feu et enleva son linge détrempé pour l’essorer avec ses mains. Il l’étendit bien à la vue au soleil pour qu’il sèche plus vite, gardant tout de même son pantalon qui avait été plus ou moins épargné par sa précédente chute et se laissa réchauffer lui aussi au soleil.

Ses pensées se perdirent un instant jusqu’à ce qu’il entendit un bruit suspect non loin de lui. Il se tourna vivement et un large sourire lui fendit le visage alors qu’il invita l’inconnu à s’approcher.

«Venez, venez! N’ayez pas peur! Je ne vous veux aucun mal, promis!»

Si à cet instant le vague souvenir d’une relation solide lui traversa l’esprit, la vision de la jeune femme vint consolider ce vide béant qui se creusait dans els tréfonds de son âme. Depuis quand n’avait-il pas vu âme qui vive? Depuis quand les membres de sa tribu lui avaient-ils dit qu’ils reviendraient bientôt? Plusieurs lunes, s’il se souvenait bien. Alors que ses compagnons n’étaient que ses proies fraîchement pêchés, des petits animaux qui venaient malencontreusement à traverser son chemin, résultant souvent en une bien funeste conclusion. Survivre. Une dure réalité pour certains, il va de soi. Mais dans le cas de Lucas, il éprouvait une sorte de plaisir, la plus pure qui soit. Le plaisir du jeu, l’absence de contraintes morales qu’on ne lui avait jamais inculquées, d’ailleurs parsemés d’un pacifisme caractéristique du jeune enfant naïf et simplet. Jetant son regard aussi bleu que l’eau du fleuve, son sourire s’élargit en voyant la jeune dame aux traits fins s’avancer doucement à sa rencontre. Il remarqua son peu de vêtements, sans pour autant avoir une attention particulière, puisque bien sûr, il serait du genre à plaindre la pauvre mais s’attarda aux traits de son visage, huma l’air environnant pour bien s’imprégner de l’odeur caractéristique. Elle possédait une fragrance particulière, qu’il ne saurait décrire. En fait, c’était un mélange de luxure, d’envie et plein d’autres trucs qui n’avaient aucun sens pour Lucas. Une impression légèrement hostile, bien qu’intrigante. Il ferma les yeux, monta le nez vers le haut pour avoir une image claire de la femme, advenant le cas qu’il recroiserait son chemin. Il s’attarda à cette tâche et jubila intérieurement, depuis le temps qu’il n’avait pas eu une visite extérieure. Étant lycanthrope, son nez était plus…développé que celui d’un humain normal, sans pour autant être aussi efficace que celui d’un autre type de canin. Il rouvrit les yeux finalement, son regard clair et azur rencontrant celui de la femme.

Après cette démonstration plus ou moins grotesque, qui semblait presque retenir d’un manque de savoir-vivre (bien qu’à ce moment, le concept de savoir-vivre était plus ou moins facultatif), Lucas se mit à détailler le visage de la jeune femme, toujours assis sur le sol, les jambes repliées vers lui. Elle avait les cheveux sombres et longs, contrairement à lui, qui les portaient plus courts et d’un blond étincelant et chaleureux. À cette pensée, il s’ébouriffa les cheveux, comme s’il cherchait à vouloir des preuves à ces comparaisons. Elle avait la peau un peu plus blanche que lui, enfin, suffisamment pour dire qu’il y avait une différence notable. Ayant vécu sous le soleil chaud d’Harmonia depuis trop longtemps, il allait sans dire que son teint s’était acclimaté à la température de la jungle. Elle était mince svelte, mais sans doute en forme. Un peu comme lui. Il sourit à cette dernière pensée, content de retrouver une similarité entre les deux individus. Ensuite, ce sont ses yeux qui attirèrent l’attention du jeune adulte. Tout comme ceux de Nessa, ils étaient d’un bleu clairs, comme les siens! Un sourire lui fendit alors le visage, heureux de savoir cet élément commun aux deux, bien qu’évidemment, ce genre de similarités n’avait rien de bien intéressant. Pourtant, lui, y accordait une importance un peu plus prononcée, comme si cette similarité les unissait en quelque sorte. Il ouvrit enfin la bouche et lui demanda :

«Tes yeux…ils sont comme les miens.»

Et voilà, il l’avait dit. Pour elle, cela n’avait probablement aucune importance, eh bien soit! Qui était-elle pour déterminer de la pertinence des choses, de toute manière. Lucas se releva d’un mouvement sec et rapide et s’approcha de la femme. Il soutint son regard un instant, encore tout heureux de voir un autre être vivant capable de réfléchir à ses côtés et sans préavis, il caressa le bras de la jeune femme de ses doigts fins, tentant de retracer une sensation qui lui était familière. Légèrement déçu de ne pas sentir une familiarité avec la personne, il dégagea sa main de la peau douce de Nessa, tout de même satisfait d’avoir eu un contact physique avec quelqu’un depuis tout ce temps. Il recula d’un pas, pour ne pas se faire trop envahissant et déclara à son endroit :

«Tu n’es pas de ma tribu…Ils ont dit qu’ils reviendraient, mais cela fait bien longtemps que je ne les ai pas vu»
Et tu ne les reverras plus…

Bien qu’il se refuse à l’idée que sa famille l’ait abandonné, il devait quand même se rendre à l’évidence qu’ils commençaient à se faire lents. Très lents, même. Lucas écouta alors la voix mélodieuse de la jeune femme. C’était une voix harmonieuse, douce, mais tout de même, un je-ne-sais-quoi teintait la tonalité de sa voix. Il ne chercha pas à savoir ce qu’il en était. Puis, son regard changea légèrement. Il perdit un peu de sa naïveté. Faisait-il exprès d’être niais? Non, pas du tout. Seulement que maintenant, il se sentait plus…joueur, voilà.

"- Je vous en remercie, mais je n'oserai point abuser de votre hospitalité ..."

Son expression laissa place à une forme de surprise. Pourquoi ce vouvoiement? Hospitalité? Il se demanda ce qu’il pouvait bien offrir avec le peu de biens qu’il possédait. D’une main, il attrapa sa lance qui gisait près du feu et regarda la jeune femme avec un sourire au visage. Un petit sourire joueur et malicieux, sans arrière pensée, encore une fois. En était-il capable, au moins?

«Pourquoi tu me parles comme si j’étais une vieille personne? Je suis jeune, pourtant…Et pour hospitalité, je n’ai pas grand-chose à t’offrir mis à part la nature et le soleil»

Il embrocha un poisson à l’aide du bout de sa lance et le présenta à la jeune femme légèrement vêtue, il passa l’animal marin sous son nez et le retira avant qu’elle ne lui vole.

«À moins que tu ais faim? Si c’est le cas, ça me ferait plaisir de t’offrir de mon « hospitalité ». Par contre, j’aimerais bien quelque chose en échange.»

Il réfléchit un instant à ce qu’il pouvait bien demander. Réellement, rien ne l’intéressait vraiment. Il se dit que tôt ou tard, il trouverait bien quelque chose. Il se mit à rire à cette pensée et renchérit.

«Je n’ai rien à demander cependant…Alors je me contenterai de ta compagnie. Tu sais, bien peu de gens viennent à fréquenter cet endroit.»

Il remit sa prise à sa place et à l’aide du bout de sa lance qui n’est pas pointu et décrivit des arc de cercles contre l’épaule de sa visiteuse, comme pour l’agacer.

Il commençait à vraiment apprécier la compagnie de la jeune femme. En fait, c’était surtout le fait d’avoir de la compagnie, peu importe de quelle nature elle pouvait être, qui le fit sortir légèrement de sa léthargie, si on peut le dire ainsi. Il sentit quelques réserves chez cette dernière, comme si elle cachait une certaine partie d’elle-même. Il regarda un instant autour de lui puis se reconcentra immédiatement sur la jeune femme à la chevelure d’ébène. Sa lance toujours appuyé contre l’épaule de cette dernière, il s’amusait à pousser légèrement contre l’épaule un peu comme un sauvageon qui découvre l’existence de personnes comme lui pour la première fois. L’attrait du jeu était cependant sa principale raison face à ces gestes qui auraient tôt fait d’énerver une bonne majorité de gens. Profitant de cet instant de communication non-verbale, il se contenta d’apprécier le moment, sentant une certaine forme de complicité, comme si ces deux êtres aussi différents étaient liés l’un à l’autre d’une quelconque manière. Bien que cette présente affirmation ne faisait que très peu de sens à ses yeux, voire qu’il n’y songea pas le moins du monde, il fallait avouer qu’il se sentait attiré par cette personne. Était-ce la réclusion qui faisait que cet ermite malgré lui sentait une telle attirance? Ce n’était rien de comparable avec ce qu’il avait vécu auparavant. Seulement, peut-être, le réconfort de retrouver un individu qui, comme lui, pensait, réfléchissait et désirait. Lucas arrêta d’y penser un instant. Ce qui l’intéressait, c’était la réponse de la jeune femme devant lui. En fait, les réponses, puisqu’il n’avait laissé aucun répit à la personnalité devant lui pour lui permettre de répondre.

Ainsi donc, elle souhaitait avoir de sa pêche? En fait, si ce n’était elle qui voulait se l’avouer, son ventre s’en chargea. Un sourire fendit alors les lèvres du jeune joueur. Il vit les joues de Nessa rougir un peu, ce qui accentua son amusement, laissant un petit rire moqueur s’échapper de ses lèvres. Son poisson, son manger, elle en voulait vraiment! Lui n’avait aucun problème à partager ses prises, il pourrait toujours trouver autre chose à manger. Il était relativement doué dans ce domaine. Celle-ci lui affirma alors que sa compagnie ne risquait pas d’être chouette. Ah ouais? Eh bien il pourrait en juger par lui-même, le petit Lucas. Il savait que ça ne lui en prendrait pas beaucoup pour s’amuser et avec une deuxième tête, ça ne serait qu’encore plus facile. Il fit néanmoins une moue d’incompréhension en écoutant ce qu’elle avait à dire à propos de sa lance. Bah elle avait quoi sa lance? Il arqua un sourcil cherchant une explication dans le visage de la jeune femme. Il marqua son interrogation de plus belle lorsqu’elle commença à se défaire de l’emprise de son arme et des autres éléments qui n’étaient pas des vêtements. Lorsqu’elle commença à jouer avec le bout de son arme, il laissa un petit «Hey…» sortir de sa bouche, comme s’il voulait dire pas touche, c’est à moi, ou un truc du genre. Puis, à sa grande surprise, elle lui arracha l’arme des mains et s’enfuit à toutes jambes. Comme à un enfant à qui on vient de faire la plus belle surprise, il éclata d’un rire franc, surpris et surtout, mais surtout amusé par la situation. Sans se faire attendre, il s’élança à la poursuite de la voleuse, ne souhaitant pas qu’elle prenne la fuite avec son arme. Toutefois, il n’arrivait pas à être sérieux lors de sa poursuite, s’esclaffant à toutes les deux secondes et dérapant à chaque tournant, il laissa l’hilarité du moment et la simplicité du moment régner en maître sur les deux individus qui s’adonnaient à leur chasse des plus saines. La sensation de bonheur s’empara de lui à ce moment, le secouant de quelques petits spasmes doux et bienvenue, lui rappelant des souvenirs qu’il avait presque oublié tellement le fil du temps effaçait ce qui traînait dans les tréfonds de son esprit. Il revivait, doucement, tranquillement, et dieu seul sait comment il aimait cette sensation. Il comprenait peu à peu qu’il n’aurait pas tardé à devenir fou tellement le social lui manquait et cette jeune femme, ou plutôt une âme salvatrice venait le libérer de ces chaînes qui le contraignaient de moins en moins. Elle échappa son arme, son trésor, mais il ne s’arrêta pas pour autant, se répétant sans cesse dans sa tête

*Je vais t’avoir! Tu vas voir ce que tu vas voir!*

Mais elle était rapide, l’adolescente. Autant que lui sinon plus, même. Il ne se laissa pas faire pour autant, détalant comme un lapin dans sa direction jusqu’à ce qu’elle arrête, le forçant à freiner à son tour. Puis, elle le fit! Elle lui tira la langue! Faisant semblant de s’offenser face à son geste, il fronça les sourcils, son sourire trahissant son faux mécontentement. Ensuite, après quelques secondes d’attentes, elle lui tapa le torse de sa main, main qu’il tenta d’attraper en suivant son mouvement de recul, ce qu’il fut incapable d’exécuter. Ainsi la démone voulait se jouer de lui? Alors, le round deux commençait! Lucas démarra sa course effrénée vers l’adolescente qui s’en donnait également à cœur joie et la poursuivit jusqu’en bordure du fleuve. Ne souhaitant pas arrêter son mouvement le moins du monde, il accéléra le pas avant de bondir comme un fauve, plongeant tout droit sur sa victime. Arrivant à elle, il tenta d’agripper ce qui lui tomba sous la main. Malheureusement, il croisa le morceau de tissu qui couvrait la poitrine de la joueuse et comme par réflexe, il tira dessus comme pour s’accrocher. Une fois remonté à la surface, il éclata de rire et relâcha au bout de quelques secondes sa poigne, sans toutefois rouvrir les yeux sous le coup de l’hilarité. S’essuyant les yeux à l’aide de ses mains, il lui dit :

« Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas amusé ainsi! Effectivement, ta présence est plutôt chouette.»

Reprenant son souffle peu à peu, il continua avec quelques rires saccadés, comme quoi il se calmait de cette bien drôle d’aventure. Puis, il eut l’idée d’arroser l’adolescente, créant des vagues d’eau à l’aide de ses bras. Une fois épuisé par cette activité il se décida à répondre à Nessa

«Eh bien je suis Lucas et je vis ici depuis bien longtemps. J’étais avec ma tribu mais ceux-ci sont partis il y a à peu près 24 lunes.»

Oui, il avait compté le temps que le reste de sa famille se portait disparue et il avait toujours foi qu’ils reviendraient. Retournant à son invitée, il nagea jusqu’à celle-ci et lui dit :

«Et vous, que faites-vous ici? Cherchez-vous quelque chose en particulier?»

Il lui sourit en retour et remonta sur la berge, se donna un énorme élan et fit un prodigieux plongeon tout près de Nessa. Remontant à la surface, quelle ne fut pas sa surprise de voir son pantalon flotter tout près de lui. Encore une fois, il se mit à rire, aucunement importuné par sa soudaine nudité mais le remit tout de même. Ensuite, il se tourna vers Nessa et lui demanda tout bonnement :

«Alors, à quoi on joue?»

Je me sens…étrange? Enfin, étrange c’est vite dit que je ne me sens plus du tout. Je suis sur cette demoiselle, le tenant contre le sol avec mes mains légèrement tremblotantes. J’ai peur, j’ai affreusement peur de…..de m’envoler! Je me sens si léger, que je suis persuadé que si je ne me retiens pas sur elle, que je vais finir dans le ciel et SI je vais dans le ciel, qui sait…peut-être que je vais aller DROIT SUR LE SOLEIL. Non, il ne faut pas, je veux vivre. Le sol doit être extrêmement chaud et je ne veux pas me brûler jusqu’à la mort. Alors je m’agrippe sur elle, je me couche quasiment sur elle. J’ai envie de mettre ma tête contre sa poitrine. C’est vrai on dirait deux marshmallows recouverts d’un truc noir. J’arrive presque à les voir. Héhé, un peu plus prêt. Ils ont l’air appétissant, en plus. Quand est-ce que j’en ai mangé pour la dernière fois? J’essaie de tirer sur ce qui bloque mon festin, mais il n’y a rien à faire. Je sers ses hanches avec mes genoux car je sais que si je la lâche, que je vais m’envoler. Maintenant assis sur elle, je la regarde. JE VEUX GOÛTER LES MARSHMALLOWS. Alors je plonge ma tête, langue première et je goûte….Enfin, J’ALLAIS goûté. Car au moment où ma langue allait percuter la chair délicate de ses deux, très belles guimauves, je fus basculé sur le sol par ma compagne.

Un cri de stupeur retentit alors que j’agrippe l’herbe et que je lui dit, pris de panique.

«ATTEND! Je veux goûter! Laisse-moi pas tout seul! Je vais m’envoleeeeeeeeeeeeeeeeer. Revient ici tout de suite, ne me laisse pas seul!»

Je l’entends mentionner quelque chose à propos d’une sacrée bestiole. Je n’ose pas regarder tout à fait. Je suis trop occupé à rester sur la terre ferme. Ma tête bourdonne et ça en devient désagréable. Je regarde l’autre qui marche comme si de rien n’était. Elle m’a bien caché son jeu, celle-là! Car oui, je ne suis pas dupe! Elle a inversé la gravité pour que moi je m’envole tandis qu’elle, elle reste bien pénarde sur le sol. L’hypocrite! La démone! Mais elle ne m’aura pas, oh non! D’abord, elle me tente avec des marshmallows cachés en forme de seins et maintenant, elle change la gravité. Je n’ose pas bouger, car j’ai un peu peur de ce qui pourrait se produire. Je dois trouver un moyen de me relever et de rester au sol. Mais comment? Réfléchit, réfléchit. MA LANCE! Bien sûr, si je la plante dans le sol, je vais pouvoir m’en servir comme poteau de soutien! Je prends mon arme et la plante dans le sol. Je me relève sans aucune difficulté puisqu’il n’y a plus de gravité, bien sûr. Je marche à tâtons, ne souhaitant pas faire de faux mouvement. J’essaie d’aller rejoindre l’autre qui….qui VIENS JUSTE DE SE DÉDOUBLER. Attend, il y a maintenant deux jeunes femmes. Donc, deux fois plus de problèmes. Attendez! Ça veut, deux fois plus de marshmallows! Un sourire pervers s’afficha sur mon visage. J’ai oublié la gravité et marcha. Un pas, puis deux…et BOUM, un Lucas sur le sol. Le visage premier sur le sol, je me cogna le front contre l’herbe, mais ne put m’empêcher de chialer, tellement je croyais avoir mal.

«Ailleuh, j’ai mal, je vais mourir, vite, viens me secourir!»

Avait-elle compris mon appel à l’aide pour qu’elle vienne comme ça vers moi? Ou était-ce le choc de mon corps sur le sol qui l’attira? Quoi qu’il en soit, il y avait maintenant deux Nessa qui marchaient droit vers moi. Je me retournai, seulement pour les voir courir vers moi et me grimper dessus. Je…..je fais quoi, MOI? Que faire. Deux jeunes femmes et quatre marshmallows prêts à être dévorés! Mais la démone avait autre chose en tête. Je les vis se pencher sur moi, m’arrachant un petit cri de stupéfaction. Ses marshmallows collés sur mon torse, je ne pus m’empêcher de regarder dans son décolleté, comme si j’espérais y trouver un trésor ou un truc du genre. Puis, je sentis quelque chose d’humide sur mon oreille. Je tentai de regarder pour la voir lécher mon oreille, produisant un léger son de «Haaan» et de «slurp». C’est alors que je me sentis tout drôle. C’était agréable, un peu comme si j’étais sur un nuage et que des anges me faisaient des bisous. Sauf que cet ange avait des cornes et sûrement des ailes de tôles. Je la vis se rasseoir sur moi, effectuer son mouvement de va et vient droit sur mon bassin! ALERTE ROUGE! Une réaction involontaire est en train de se passer en moi. Je connais ça et je ne veux surtout pas que ça m’arrive. Je gigote des pieds en espérant que cela va m’aider mais c’est faux. Ça va gonfler…puis…puis, ÇA VA EXPLOSER! NON, je ne veux pas. Ça n’arrivera pas! Je dois la repousser ou lui faire comprendre ce qui se passe. Tandis qu’elle me parle de sa voix suave, j’ai l’impression que je vais exploser. C’est pour ça que j’ai commis une autre connerie, d’une ampleur monumentale. MAIS JE VOULAIS BIEN FAIRE, je vous le jure! Loin de moi l’idée de vouloir faire des trucs cochons de la sorte! Alors qu’elle gigotait sur mon bassin, je glissai ma main entre mon bas-ventre et le sien, créant ainsi une forme de barrière. La sensation? Chaude. Étrangement inconfortable. Tellement inconfortable qu’elle décida de se relever pour partir vers….OH MERDE C’EST QUOI CE TRUC? C’est géant et ça a tout plein de trucs qui dépasse de partout. J’ai peur. Non, je suis un homme, je n’ai pas peur! Enfin, je comprends ce qu’elle voulait dire par tentacule. Parlant de tentacule, la mienne n’arrête pas de vouloir s’imposer. Je me relève brusquement, titubant et par souci de préserver mon honneur, je baisse mon chandail autant que je peux afin de cacher mon léger malaise. Non mais si elle voyait ça, que penserait-elle! Je veux préserver mon image, quand même! Je la regarde….OH NON, ELLE VIENT DE SE FAIRE AVOIR PAR LA CHOSE!

J’entends un cri, un cri qui ne peut venir d’ailleurs que de la jeune femme. Je fais quoi, moi? Je reste là à attendre? OH LA MÉCHANTE BÊTE! Elle vient tout juste de lui arracher ses vêtements! Et je vois…je vois….les quatre marshmallows. Car oui, les deux jeunes femmes se sont fait avoir par la chose. Je vais vous avouer, je suis un garçon. La vue de ça, c’est suffisant pour me rendre gaga. Je sens même une mince coulisse de bave le long de ma bouche. Aaaaaah, JE LES VEUX! Toutefois, je suis ramené à la réalité lorsqu’elle me rappelle qu’elles sont en mauvaise posture.

Ce serait peut-être le moment de l’aider? Mais….j’ai encore la bosse dans mon pantalon! Et puis…et puis…c’est laquelle la bonne? Celle de gauche, ou de droite? Je prends mon arme. Je dois faire quelque chose. Gauche, ou droite….gauche…ou…droite. Ok, laquelle possède les plus beaux marshmallows? ILS SONT PAREILS. Merde, ok, on va prendre une chance. Je prends ma lance et dans un mouvement de pur altruisme je m’élance, oubliant ainsi la gravité pour courir de toutes mes forces et dans un bond prodigieux j’essaie d’attraper celle de…ELLE A DISPARUE. ET Splouch! Un Lucas dans l’eau. Dans toute cette commotion, j’oublie comment nager Tandis que je me débat avec la matière aqueuse, je sens quelque chose m’agripper autour du bassin et me soulever. L’instant d’après, je me retrouve hors de l’eau, les jambes en l’air. Je vois ma compagne dénudée et lui dit, presque fâcher.

«Pourquoi t’es-tu dédoublée! J’allais te sauver et tu as disparue! Tu vas m’en devoir une. Je te le garantis!»

Je sens quelque chose qui me caresse la peau. C’est un autre tentacule. EH MERDE! J’essaie de la morde, n’ayant pas d’autre moyen de défense. Mais ce truc, c’est tellement visqueux et mou que je n’arrive pas à percer la chair avec mes dents. Puis, oh non! Le tentacule elle rentre…dans ma BOUCHE! BEURK BEURK BEURK. C’est comme tout à l’heure sauf que là, c’est une bête immonde qui m’embrasse. Je sens même mon chandail se détacher de moi et je me retrouve alors torse nu, les pieds en l’air. Tandis que je me débats, je sens quelque chose me frôler les fesses. ALORS LÀ, ÇA EN EST TROP. Je referme mes dents sur la bête et cette fois, je l’ai eu! Je sens la bête qui se débat, je ne lâche pas prise jusqu’à avoir un morceau de poulpe dans la bouche. Je recrache le morceau dans un vif mouvement, je suis projeté dans les airs.

«Waaaaaaaaah, je ne veux pas mourir! Le monde est en l’envers! Sauve-moiiiii!»

Quelque chose m’agrippe le pied. Un autre tentacule. Eh merde…..