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| | Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) | |
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Invité Invité
| Sujet: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 21 Juil - 18:19 | |
| Introduction.
A quelques dizaines de kilomètres du Castel Fortetête se trouvait un petit village du nom de Ouisdam. Pendant que quelques héros tenaient la dragée haute aux galopins présents en grand nombre dans la fôret, A Ouisdam se tenait un conseil de village.
Les paysans indignés se plaignaient à leur chef :
"Ce n'est plus tenable ! Il faut prévenir le castel, qu'il nous envoie des troupes ou quelque chose !
-6 attaques de galopins ces 2 dernières semaine, une dizaine de morts ! Que faut-il de plus ? Le village est en état de siège !
-Ils ont dévoré mon troupeau de brouteglaces ! Une cinquantaine de bêtes ! Il ne restait que les os !
-Silence ! Silence, tous ! "
Odinus, le chef du village, frappa son maillet sur la table pour se faire entendre. Quand le calme fut revenu, il s'exprima ainsi :
"Il est évident qu'il se trame quelque chose. Jamais les galopins ne se sont comportés de façon si agressive. Il faut faire confiance au seigneur Fortetête. Il réagira sans tarder au mal qui nous frappe. J'ai ouï dire qu'il réunissait une troupe de mercenaires en son château, je suppose que ce n'est pas sans rapport avec la situation présente, et..."
La réunion fut brutalement interrompue par l'irruption d'un jeune paysan affolé :
"Maître Odinus ! Les galopins attaquent !
-Une autre ferme attaquée ? Encore ?
-Non, maître Odinus ! Ils attaquent le village, ils sont à nos portes !
-Im... Impossible !"
Les villageois s'empressèrent de sortir de la salle sommune. La palissade de bois qui entourait le village était déjà occupée par les meilleurs archers du village, qui tiraient sur un ennemi invisible depuis l'intérieur de l'enceinte. On entendait déjà clairement les vociférations et les glapissements caractéristiques des galopins dans le lointain.
Odinus interpella un chasseur juché sur la palissade.
"Combien sont-ils, Julian ?
-Au bas mot, plusieurs centaines ! Nous allons vite être débordés, il faut faire évacuer les femmes et les enfants, et armer tous ceux qui peuvent l'être !
-Plusieurs centaines ? Mais c'est impossible ! Il n'y en a pas autant dans les montagnes ! "
Julian allait répondre de façon assez crue lorsque ses yeux s'agrandirent de terreur. Il venait de remarquer quelque chose au milieu de la masse de galopins qui avançait vers le village en grondant.
"Descendez de la palissade ! Tous en bas ! Vite ! " Hurla-t-il.
Beaucoup de ceux qui défendaient la palissade s'exécutèrent. Odinus cria :
"Non, restez à votre poste, défendez la palissade ! Que..."
Il y eut un bruit étrange et terrifiant, un bruit qui n'était pas supposé résonner dans les montagnes de glace, et peut-être même dans aucun univers connu. Le cri étrange d'un être gigantesque pour qui le temps ne signifiait rien. La seconde suivante, les palissades du village furent frappées par de flamboyants projectiles et prirent feu. Certains défenseurs qui n'avaient pas eu le temps de quitter leur poste périrent carbonisés dans les secondes suivantes.
Odinus s'étranglait de stupeur :
"Oh mère de la création, mais qu'est ce qu'il se passe ?"
Quelque chose frappa aux portes du village. Le bois se fendit sous l'impact, mais l'épais tronc qui maintenait les portes fermées résista.
"Fuyez ! Fuyez tous !" Hurla Julian. "Ce village est perdu, sauvez vos vies si vous le pouvez. "
La panique gagna les villageois, qui se précipitèrent vers les portes arrières du village en hurlant, les femmes poussant leurs enfants devant elles, les hommes suivant de près.
Fasciné, Odinus ne pouvait détacher ses yeux de la palissade qui brûlait et de la porte principale qui se fissurait sous les coups de boutoir d'un ennemi invisible.
Les villageois parvinrent aux portes arrière du village, fermées depuis le début des attaques de galopins. Deux solides gaillards s'activèrent pour les ouvrir. Dans cette panique, personne ne remarqua que le garde supposé surveiller la route sud depuis sa tour de bois avait disparu.
Julian le remarqua, et cria :
"Non, n'ouvrez pas cette... "
Trop tard. Déjà, les deux imprudents qui avaient ouvert les portes sud tombaient sous un flot ininterrompu de Galopins qui se répandaient dans le village, brûlant et tuant tout ce qui pouvait l'être.
Au même instant, sous les yeux horrifiés d'Odinus, le portail nord explosa, cédant le passage à la créature redoutable qui se tenait derrière.
Et le village de Ouisdam tomba.
2 Jours plus tard, au castel de Fortetête...
Misato Hakage, une femme assassin du clan des Hakage, pelait quelques pommes pour en faire une tourte, assise sur un siège près de la fenêtre des cuisines du castel Fortetête. Cela faisait quelques mois qu'elle avait réussi à se faire engager parmi le personnel du chateau. Elle avait parfaitement réussi son infiltration, et nul n'aurait pu imaginer en la voyant qu'elle connaissait une bonne cinquantaine de façons de tuer un homme sans même qu'il comprenne ce qu'il lui arrivait.
Mélie, la cuisinière en chef, fit son entrée dans la cuisine, son énorme bedaine oscillant sous la masse non moins imposante de sa plus que généreuse poitrine.
"Miiiisaaaaatoooooooo !
-Oui ? " répondit l'intéressée sans lever les yeux de sa tâche. Mélie sortit un gigot du saloir et entreprit de le débiter en fines tranches.
"Le maître organise une réunion tout à l'heure, tu sais?
-Je sais...
-Il y aura tous ces mercenaires, et le capitaine Pietro... Il est beau garçon lui, je l'aime bien. Dommage qu'il soit marié. Tu trouves pas ?
-Oui, sans doute...
-Tu es désespérante ! Toi qui es jolie et pourtant toujours seule... J'aimerais avoir ton petit minois, juste une fois ! Pour sur, je ne resterais pas confinée aux cuisines ! Ah, et parmi les mercenaires, il y en a un, toujours tiré à quatre épingles... Il traîne avec Pietro, joli garçon.
-Oui, Pietro lui doit la vie...
-Tu es au courant ? Il t'intéresse ?
-Pas vraiment... c'est ce qui se dit, voilà tout...
-Dommage... Y en a un aussi avec un nom bizarre, Berylium ou ersytum, qui te plairait peut-être... Ah et puis il y en a un avec un masque, toujours à l'écart des autres, il a un drôle de nom... Une drôle d'allure aussi !
-Il se fait appeler Fléau... Et le nom de l'autre c'est Ersylum...
-T'es drôlement au courant dis donc, pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas ! "
Misato ne répondit rien. Etre au courant faisait partie de sa formation, et elle avait vite compris que les cuisines étaient le lieu idéal pour se tenir informée de la vie du château. Mélie entreprit de glisser des tranches de pomme dans son gigot.
"Enfin bref ! Vu que cette petite gourde de Rebecca est tombée dans les escaliers ce matin, Il va falloir que tu assures le service durant la réunion. Ca ne te dérange pas ? Je n'ai personne d'autre sous la main.
-Je n'ai rien d'autre de prévu." répondit Misato, en souriant intérieurement. Elle avait tendu elle-même le fil quasiment invisible qui avait fait trébucher la pauvre Rebecca.. Assister à la réunion de ce matin serait forcément très instructif.
"Parfait, tu me sauves la vie !" fit Mélie. "J'ai prévenu le seigneur que tu remplacerais Rebecca au pied levé, et que tu étais une servante très douée. Ne me fais pas honte ! Tu trouveras quelques tourtes en train de refroidir sous les fenêtres, et de la charcutaille dans le saloir. Pour la boisson, évite les trucs trop forts, c'est une réunion importante, il vaudrait mieux que ces messieurs soient en état d'entendre ce que le seigneur veut leur dire.
-J'y vais. " dit simplement Misato. Elle s'empara d'un large plateau d'argent, y déposa nourriture et boisson, et se dirigea vers la salle des batailles d'un pas sûr.
La mission de Fleau
Au même instant, Pietro, le capitaine des gardes du chateau, frappa à une porte dans l'aile du château destinée aux invités, avant de rentrer dans la chambre de Fléau.
"Bonjour Fléau... je suis envoyé ici par le seigneur pour vous charger d'une mission un peu spéciale...."
Il tira de sa poche une bourse qui tinta sur la table occupant un coin de la chambre.
"Au nord du chateau se trouve un petit village nommé Ouisdam... Des marchands itinérants sont arrivés ce matin en nous expliquant que le village avait été détruit... C'est peut-être un canular, mais il faut nous en assurer le plus vite possible. Mon seigneur vous offre cette bourse pour partir dans l'heure aller jeter un oeil et revenir nous faire votre rapport... Il s'est montré fort généreux..."
Il hésita avant d'ajouter :
"C'est moi qui vous ai proposé pour cette mission... J'ai remarqué que vous sembliez mal à l'aise confiné dans ce château, et d'autre part, votre ami Sannen menace quiconque ose se moquer de vous ou de votre apparence... Nous savons tous les deux de quoi il est capable, et je ne voudrais pas qu'il ait à faire un exemple, à cause de la langue trop bien pendue de l'un de mes hommes. En vous envoyant en mission, je prouverai aux autres gardes que vous avez ma confiance ; l'apparence est une chose, les actes en sont une autre. Ils parlent sans savoir, mais je peux vous assurer qu'aucun d'entre eux ne souhaiterait vous nuire. Et si l'un d'eux se montrait insultant ou impertinent envers vous, n'hésitez pas à venir me trouver, cela me permettra de résoudre le problème selon les règles de cette communauté. "
Il croisa les bras, s'adossa au mur, puis conclut :
"Je crois que je vous ai tout dit... qu'en pensez-vous ? Puis-je dire à notre seigneur qu'il peut compter sur vous ?"
La salle des batailles !
Misato arriva enfin à la salle des batailles. Cette vaste salle était la plus haute pièce du chateau, et par les vastes fenêtres aux rideaux flottant dans le vent, on avait vue sur la région toute entière. Aux mur s'étalaient des cartes d'Harmonia et des montagnes de glace.
Une vaste table au centre de la pièce supportait une maquette représentant le chateau et ses alentours. Au temps des grandes batailles, les généraux se réunissaient ici et discutaient stratégie. C'est ce qui valait son nom à cette salle.
Misato commença par ranimer les braises du feu, puis ajouta quelques bûches pour réchauffer la pièce de quelques degrés. Ensuite, elle entreprit de disposer couverts et nourriture dans une petite pièce attenante. Elle nota avec intéret que de son office, elle pourrait probablement tout entendre de la réunion.
Les premiers invités du seigneur Fortetête ne tarderaient plus... Ils attendaient tous cette réunion depuis plusieurs jours. Enfin, on allait leur dire en quoi consistait leur mission, et ce qui se tramait dans la région depuis quelques mois.
Misato prépara quelques verres de vin clair et attendit. La patience était la première vertu d'un assassin.
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| | | Fléau Kousen Umbrien
Messages : 103 Date d'inscription : 22/06/2010 Age : 29 Localisation : Là ou bon me semble.
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Jeu 22 Juil - 8:30 | |
| Fléau était tranquillement assis sur son lit à aiguiser sa faux comme à son habitude, Ténébris faisait un tour dans les airs toujours surveillant une éventuelle arrivé de galopins, c'est alors qu'on frappa à la porte, le capitaine Pietro entra dans la pièce l'air pressé, normal en vue de la réunion qui allait bientôt débuter. Ce devait être un tour pour prévenir chacun de son discours et de sa tenue à cette assemblée, mais il avait une allure différente. Il déposa carrément une bourse bien garnie sur la table, et lui expliqua les raisons de sa venue.
Suite à l'agression involontaire verbalement de l'un de ces hommes, il avait vite compris que le démon ne serait pas intégré à cette troupe, alors il lui proposa une mission d'une grande importance consistant à vérifier l'hypothèse de l'effondrement de cette ville, Ouisdam en échange d'une belle somme. Fléau n'avait rien contre cette proposition, il était même content qu'il ne lui mette pas d'homme sous les pattes pour le ralentir. De plus cette bourse était alléchante, l'argent n'était pas son grand intérêt, mais il fallait payer le loyer et manger.
-C'est avec grand plaisir que j'accepte cette offre, je partirai après la réunion.
Il laissa Pietro allait se préparer et lui-même se leva pour se rendre à la salle des batailles, il patienta pour que tous le monde s'installe, lui était adossé au mur regardant chaque individu s'installer avec plus ou moins de grâce. Se peindre ou tout simplement parler de la fête de la vieille où Fléau ne s'était pas rendu, trop de monde. C'est après quelque minutes d'attente et un verre de bière sifflait que la réunion commença. Mais Fléau n'étant pas forcément concerné pour le moment gardait en tête les dires qui avait été énoncé et partit en trombe prenant affaires et vivres. Il sortit du château accompagné de Ténébris prenant soin de dire au revoir à Sannen, Ersylum, Arcania et Pietro. Il lui rendit d'ailleurs la bourse lui affirmant qu'il n'avait pas à la garder sur lui tant qu'il n'avait pas accompli sa tache.
Puis sans se retourner il prit le chemin de l'inconnu marchant à travers la forêt, ravagé par la course des galopins, seul quelque arbres, les plus anciens tenaient debout. Sur son chemin, les ennemis ne se firent pas rare, les créatures peuplant les bois étaient hostiles et Fléau dut s'en débarrasser à maintes reprises, les découpant d'un coup de faux ou d'un sort de destruction. Sur la route, il n'y avait pas âme qui vive, seul quelque cadavres gisaient sur les chemins étroits, ou des chevaux abandonnés.
La première nuit tomba, contrairement à ce que croyait le démon, le village n'était pas la porte à côté. Il se reposa dans sa tante qu'il avait installé rapidement sans se soucier du vent ou de la pluie. La nuit fut paisible, et à l'aube, aux premiers rayons du soleil Fléau reprit la marche à travers champs, forêts, marécages et maisons détruites.
Quand Fléau arriva à un panneau indiquant le village d'Ouisdam, il devait être midi et le soleil battait très fort, laissant se dégageait une odeur de putréfaction atroce, oui un tas de corps était empilé non loin à quelque pas de l'entrée principal fortifié. Qui suite à une force d'une grande puissance, non pas celle de galopins avait été sauvagement détruite. Ce que verrait Fléau, il le craignait et s'en doutait. Il fit quelque mètres et s'arrêta aux portes du village. Devant lui un flot de sang jonchait les rues. Le feu brulait encore les maisons et les charpentes, quelque cries se faisait même entendre, cette vision lui rappelait son rêve.
-Espérons seulement que les êtres responsables sont déjà loin un Ténébris.
Il s'aventura en ces lieux, une main posé sur son visage recouvrant son nez et sa bouche, ne sachant où allait il se dirigea vers les cries, sa péripétie l'emmena dans une battisse, qui n'avait brulé qu'à moitié, il entra pour voir qui poussait de tel hurlements, et il fut surpris de voir ce petit corps vivant, un bébé, de 6 mois pas plus. Ces parents affalés sur le sol déchiquetés n'étaient plus là pour veiller sur lui. Alors Fléau prit de compassion le recouvrit d'une couverture et le mit en bandoulière autour de son torse, il était si léger ce petit être. Il devait avoir fin alors il lui donna du lait surement écaillé qui trainait près de son berceau. Les cries s'estompèrent et il continua sa visite de reconnaissance. C'était inutile, il n'y avait plus d'espoir alors il se résigna finalement après de longues heures à la recherche de réponses ou de survivants à repartir en direction du castel. Mais pour l'heure, la fatigue le gagna peu à peu, Fléau, le bébé et Ténébris s'endormirent sur des lits, là où le nourrisson avait été précédemment trouvé. | |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
Messages : 1402 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 31 Localisation : Sur mes pieds et sous mes cheveux
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Jeu 22 Juil - 14:02 | |
| Après avoir fêté dignement leur victoire pour le moins bien méritée contre leur agresseur Galopins, qui venaient on ne sait toujours pas d'où. Les festivités avaient durées tout le restant du jour, la soirée fut elle aussi bien remplie par l'alcool, les chants mais aussi par quelques petites demoiselles qui s'amusaient à tomber dans les couettes des héros de la journée. Arcania de son coté, avait tenu jusqu'à une certaine heure de la nuit, avant de s'endormir lamentablement sur l'épaule de Pietro totalement assommé par le poids de la grande quantité des délicieuse boisson alcoolisée qu'il avait ingurgité. Lui qui habituellement était si prudent et qui se tenait toujours sur ses gardes, auraient pu à ce moment la être tué bien facilement, même par un gamin pas plus haut que trois petites pommes. Son état était plus qu'avancé, si bien qu'après que Pietro soit lui aussi tombé sur le coté, il ne se soit pas sentit s'écraser sur le sol fait de pierres bien résistante. Il se serait fissuré le crâne, qu'il ne se serait rendu compte de rien. C'était réellement pitoyable. Le sauveur de Pietro aurait eut à ce moment la bien besoin d'une âme charitable pour le sauver de le fête à l'amener dans son lit ...
ZzzzzzzzZz ...
Alors qu'il aurait très bien pu commencer à baver avec une haleine repoussante à cause de l'alcool, il sentit son bras se faire soulever par quelqu'un, ou peut être même quelque chose, il n'arrivait qu'à peine à ouvrir les yeux, et voyait quelque chose d'extrêmement flou. Le pauvre n'arrivait même pas à voir quelle était la couleur de l'âme charitable qui prenait son temps à soulever la soixantaine de kilos que représentait le jeune épéiste d'Harmonia. Avec une difficulté bien prononcée, la jeune personne réussit enfin à mettre Arcania debout, ce dernier s'appuya sur l'épaule de la douce personne pour avancer très ... enfin pas très droit en tout cas ... Dans le longs et sinueux couloirs du castel, du moins d'après ses propres yeux, qui n'étaient plus très très fiables vu son état actuel, il manque même de se manger un, deux, voir trois murs différents, ou a chaque fois le même, même son cerveau n'était plus en très bon état de fonctionnement pour faire la différence entre ces choses la. Il ne fallait même pas lui demander de compter, il passait du 1 au 9 et du 9 au 81, un très bon mathématiciens je vous assure.
Enfin arrivé en face de la porte de sa chambre, il oublia totalement de tourner la poignée pour pouvoir ouvrir, et dans une magnifique preuve de l'abrutissement des humains sous l'effet de l'alcool, il percuta la grande porte de bois avec son front. Au moins le castel aurait un souvenir de son passage ici. Sa deuxième tentative ne fut pas non plus couronnée de succès, il ne trouvait même pas la poignée, en fait il voyait une bonne dizaine de poignée différentes, alors trouver la bonne n'était pas non plus ce qu'il y avait de plus simple. Attention, interdiction de rire. Quand il eut enfin réussit à tourner la bonne et seule vraie poignée, il entra dans la chambre, enfin quand je dis la chambre, ce n'était pas la sienne, non, c'était celle de la personne qui l'avait aidé à arriver jusque la, le pauvre n'arrivait même plus à se souvenir d'où se trouvait sa chambre. Titubant misérablement sur le lit, il rouvrit les yeux en grand, histoire d'essayer de se rendre compte de ce qu'il lui arrivait, mais rien n'y fait, il n'y arrivait pas.
Ses derniers souvenirs étaient ceux d'une silhouette féminine et d'une longue chevelure brune, un visage qui semblait radieux. Le gout de ses lèvres sur celle d'Arcania, et puis plus rien, le vide ... C'est ça la réaction du cerveau face à un Ange ? Et MERDE ...
Au petit matin, alors que les rayons du soleil déjà bien présents pénétraient au travers des fines ouvertures de la pièce, le jeune homme ouvrit les yeux dérangés par la force de la lumière qui l'attaquait. Il fixa un mur qui ne se trouvait pas être le sien. Il se releva lentement et découvrit sur le sol ses vêtements totalement éparpillés et s'entre mêlant parfois avec ceux d'une autre personne, des vêtements ... Féminins. Arcania se frotta le front, encore un peu à l'ouest de la précédente soirée qu'il avait passé. Peut être que la vision des vêtements qu'il venait d'avoir n'était qu'une simple illusion, un mauvais coup que lui faisait son cerveau pour l'avoir maltraité la veille. Tournant la tête à moitié derrière lui, il se cru encore dans une spirale illusoire avec aux commandes un cerveau incroyablement sadique envers son maitre. Sur son coté, se trouvait une jeune femme à la longue chevelure brune et aux visage totalement divin. La même que celle qu'Arcania avait cru voir la veille alors qu'il était à moitié comateux.
Hmm, et dire que je me souviens de rien ... Merci oh satané alcool, si c'est comme ça, je ne boirais plus autant ...
Arcania se leva, et se rhabilla tranquillement, sans prendre le temps de réveiller sa nouvelle "conquête", enfin c'est ce qu'il pensait, il ne se serait pas retrouvé nu dans un lit, à coté d'une femme nue également, avec ses vêtements jonchant le sol mélangés à ceux de la jolie jeune femme, s'ils n'avaient rien fait ensemble cette belle nuit. Quoi qu'il en soit, Arcania n'avait pas le temps de rester planter la, il devait se rendre à la salle dite des bataille, pour y avoir une grande entre vue avec le chef du castel, et donc son employeur du moment. Caressant la joue de la demoiselle et lui volant un dernier baiser, il partit de la chambre. Lui offrant un dernier sourire en quittant la pièce, alors qu'elle commençait seulement à ouvrir les yeux, pour apercevoir le dernier sourire de son amant d'une nuit. La porte se ferma, et Arcania partit pour ce qu'il devait faire.
En chemin, il croisa Fléau, qui le salua. Mais tout le monde connait Arcania, ce n'est pas le genre de personne à saluer tout le monde pour dire au revoir. Saluer les humains mâles n'était pas son truc, mais heureusement pour le démon, et bien il était un démon. Arcania lui serra la main en guise d'au revoir et continua sa gentille petite route en direction de la salle des batailles où il était dit qu'il devait se rendre à toute hâte pour recevoir les nouvelles directives. Arrivé devant la porte de la pièce dite en question, il entra, et pu constater, qu'il était finalement arrivé le premier des mercenaires. Etaient déjà présents, Pietro, le chef du castel et les autres chefs du dit castel, mais aucun mercenaires, à part le jeune Arcania qui entra en émettant un son comme à son habitude pas d'un grand respect.
Yoh à tous.
Il s'avança devant une chaise, qu'il tira et où il posa ses petites fesses. Les murs ne l'intéressaient pas, malgré qu'il les ai regardé avec une certaine admiration, ce qui l'intéressait le plus, était ce qui se trouvait au centre de la table, et ce qui découlerait de l'importante discussion qui allait avoir lieu. | |
| | | Ersylum Nerhambra Harmonien
Messages : 111 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 30 Localisation : In the middle of the human madness
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Jeu 22 Juil - 16:31 | |
| Ersylum avala une autre demi-gorgée de vin en écoutant parler Trytias, un jeune soldat qui le reçut aimablement lors de sa première venue au Castel. Sa voix encore fluette et son enthousiasme exprimaient une touchante naïveté mais qui ne manquait pas d’ennuyer le guerrier psychotique. Buvant un peu de rouge, une fesse assise sur le rebord d’une fenêtre, le regard du pugiliste se perdait dans la beauté des montagnes environnantes. Le bras ballant, soutenant son verre du majeur et de l’index, les yeux et la bouches ouverts à moitié. Ersylum avait l’air d’un grand rêveur, la conscience emportée par le doux paysage neigeux.
- Messire Nerhambra il fallait le dire tout de suite que vous étiez un combattant de cette envergure. Pourquoi donner de vous l’image d’un frêle vagabond alors que vous accomplissez de telles prouesses sur un champ de bataille ?
Après long soupir qui suivit une autre gorgée, il se décida à lui expliquer que son savoir du combat ne faisait pas de lui autre chose qu'un être humain, il n’était rien de plus qu’un voyageur affamé qui devait la vie aux hommes du castel qui le trouvèrent inconscient dans la poudreuse. Des bruits de pas métalliques vinrent arracher Ersylum à sa détente.
- Trytias, que faites-vous là ? N’êtes-vous pas censé être à l’entrainement à cette heure-ci ? - Il est déjà si tard ? Veuillez m’excuser de ma négligence, Alvina, je m’y rends immédiatement.
La jeune fille regarda le soldat se précipiter dans les escaliers avant d’approcher du mercenaire. Elle déglutit, les yeux posés sur son beau visage qui n’abandonnait pas la vue qui s’offrait à lui. Alvina avança d’un coup en essayant de ne pas se soucier de la sensation d’oppressement qu’elle avait au ventre.
- Pardonnez-moi si j’interromps votre discussion mais la réunion à la salle des batailles est sur le point de commencer et je me suis dit que, peut-être, vous ne saviez pas où se trouve la salle…
J’esquissai un sourire en me retournant vers la jeune fille gênée qui rougissait comme une pivoine. Sa supposition s’avérai juste, dans ce fort je n’ai vu que la salle de banquet, ma chambre et la salle des soins dans laquelle je me suis réveillé hier matin. La joie pouvait se lire sur le visage d’Alvina quand je lui demandais si elle pouvait m’y conduire. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire de m’amener là-bas ? A-t-elle besoin de se sentir utile pour exister ? Quoi qu’il en soit j’ai d’autres choses à penser pour le moment. A mi-chemin nous rencontrâmes Fléau qui venait me saluer avant de quitter le castel faire je ne sais quoi.
Tandis que nous marchions, Alvina ne cessait de m’adresser des regards discrets, que diable me voulait-elle ? Je ne comprends pas l’intérêt qu’elle me voue. Elle avait beau se cacher sous ses longs cheveux blonds je savais très bien qu’elle ne cessait de me regarder. Ca m’énervait, dés fois j’aimerai rentrer dans la tête des gens et savoir ce qu’ils pensent, ce serai tellement pratique…
- Je suis surprise de vous voir en forme si tôt, un verre à la main, après la soirée d’hier. - Je ne suis pas aussi fêtard que les autres guerriers, je me suis couché tôt et il n’y a pas meilleur que l’alcool pour se réchauffer.
Bien décidée à converser, elle brisa de nouveau le silence quelques secondes après ma dernière réplique.
- Vous nous avez tous étonnés hier, Ersylum, vous qui ne teniez à peine debout en reprenant vos esprits ici, au Castel. Quand vous avez souhaité rejoindre les renforts lors de l’appel à l’aide de Fléau, nous pensions tous que vous ne tiendriez pas deux minutes face aux galopins. Votre courage et votre force m’ont impressionnée, je suis resté bouche bée en vous voyant briser de vos mains les épées des galopins et les tuer les uns après les autres, vous aviez l’air prit dans une danse de la mort ! Je… - C’est ici, non ? - Oh, euh, oui c’est bien là… Dit-elle avec déception, l’impression de ne pas avoir été écoutée.
Alvina et moi entrâmes ensemble dans la salle, quelques visages se retournèrent vers moi après que j’eu claqué la porte. Seul celui de Lantenoire m’intéressait, sur l’instant je m’attendais à le voir me lancer un regard noir mais l’expression de surprise qu’il avait me rendit perplexe. La maquette et les cartes aux murs me laissait croire qu’ici se réunissaient les stratèges en temps de guerre. La grande table au milieu occupait la plus grande partie de l’espace. Il y avait une belle tapisserie sur l’un des mûrs et tête de gnol empaillée au dessus de la cheminée. Personne ne parlait, le visage d’Anton Fortetête restait grave et sérieux. Le vieux seigneur commencera certainement ses explications quand la salle sera pleine.
Je me suis adossé contre le mur près de la porte en attendant l’arrivée des autres en somnolant pour encore quelques instants.
Dernière édition par Ersylum Nerhambra le Jeu 5 Aoû - 10:02, édité 2 fois | |
| | | Sannen Raon Umbrien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Ven 23 Juil - 13:11 | |
| -Hey ! Serveuse, apporte moi une bière, s'il te plait et viens en boire une avec nous. La femme suspecte lui apporta sa boisson mais s'en alla servir une autre table. Sannen avait fait la rencontre de nombreux guerriers et avait beaucoup discuté avec un d'entre eux qui s'appelait Ersylium et qui était arrivé en renfort. À un moment, Pietro se leva et fît le tour des tables en chuchotant à chaque guerrier qu'une réunion serait organisée en haut de la plus haute tour du château : la salle de batailles. Lorsque Pietro s'assit à sa place, Fléau revint de sa balade nocturne dans les bois et l'ange déchu allait le recevoir en ami lorsque le trouble-faiseur qui avait vexé le géant s'apprêta à recommencer. -Alors tu reviens... Sannen s'était vite rapproché de lui et avait interrompu sa phase en posant discrètement un couteau sur son cou. Il le menaça de lui trancher la gorge s'il ne trouvait pas quelque chose de plus sympathique à dire. -... Prendre un-peu d'alcool avec nous ? Viens t'asseoir, si tu veux... Voyant que Fléau n'était pas convaincu et qu'à travers son masque il devait être bien triste, il pressa la lame plus fort contre une des artères du gêneur. -Euh... Écoute, je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé dans la montagne tout à l'heure... Je n'avais pas toute ma tête avec tous ces galopins tués... Fléau s'éloigna de la fête, sachant surement que ce qu'il disait n'était pas sincère et s'installa dans le gîte qui était donné aux guerriers qui avaient survécu à la bataille. L'être ailé se mit en marche vers "le cochon ensanglanté", l'auberge dont les chambres leurs étaient offertes quelques minutes après que son ami y soit pénétré, décidé à lui parler. À peine avait il fait quelques pas en s'éloignant des tables que l'imbécile reprit en chuchotant à ses amis les moqueries sur celui qu'il avait nommé le "monstre masqué". Sannen fît demi-tour, se rapprocha de l'homme en question et se reposa avec ses mains sur la jambe blessée du guerrier, le faisant crier une deuxième fois depuis le massacre à la montagne. À présent, le mercenaire devait penser beaucoup de bien sur son nouvel ami à plumes et Sannen savait qu'il allait devoir dormir d'un oeil cette nuit.
Il se rendit dans sa chambre, ayant changé d'avis et de ne pas déranger Fléau, après avoir crié dans la cour du château qu'il tuerait le premier qui se moquait de l'homme qui leurs avait sauvé la vie à tous. À peine eut-il touché son lit qu'il s'y écroula, mort de fatigue alors qu'il avait dit qu'il "dormirait d'un seul oeil"... Il dormit pendant environ 1 heure avant de se reveiller en sursaut car il avait entendu la poignée tourner. Il tendit le bras pour attraper sa lance mais sa main se referma dans le vide. Il alluma une bougie et regarda autour de lui : sa lance avait bel et bien disparue. Se rendant compte qu'il faisait encore nuit, il se dit qu'il allait attendre le jour pour retrouver son arme. Il barricada sa chambre en plaçant les meubles environnants devant les fenêtres et l'entrée et se rendormit dans son lit qui se trouvait à présent devant la porte.
Le lendemain, Sannen se leva, se prépara et se mit en route vers la tour, mais à peine avait-il atteint le premier angle de la rue que le trouble-faiseur apparut devant lui, vêtu d'une armure et d'armes bizarres. -J'ai dit à mes hommes de te laisser la vie, afin de te tuer de mes propres mains. C'est gentil, non ? Tu serais déjà mort en temps normal. De plus, je suis seul contre toi alors que je pourrais être avec quelques amis... Je suis vraiment trop bon. Enfin, il fallait bien que je sois avantagé par rapport à toi donc je t'ai pris ta lance et je l'ai jettée dans la grande forge... L'agresseur de l'ange déchu avait enfait deux armes dont une que l'ange déchu n'avait jamais vu : il avait une dague d'environ 20cm et un fout en pièces métaliques de 3m50 à vue d'oeil. En regardant le fouet et la dague de son ennemi, Sannen se rendit conte d'une chose bien particulière : c'était des armes armes puissantes crées pour les chefs des galopins. - Spoiler:
De plus, l'homme avait miraculeusement guéri vu qu'il n'avait aucun mal à marcher ou courir. -Laisse-moi te faire une petite démonstration de cette arme... Vu que tu vas bientôt mourir, je vais te dire un petit secret : je suis un espion infiltré des galopins. J'ai fait un petit marché avec eux et en échange, j'ai promis de leurs dire tout ce qui se passait dans cette forteresse. Tu en sais bien trop maintenant, alors MEURS ! L'espion manipula le fouet et la longue chaine tranchante claqua avant de s'enrouler autour de l'ange déchu, le coupant jusqu'à la chair. Lorsque son ennemi s'apprêtait à tirer sur l'arme pour trancher Sannen en deux, celui-ci lança une boule d'ombre, lui arrachant la main. Il s'écroula à terre ainsi que la dague et le fouet qui relâcha sa prise autour du jeune homme.
Le jeune homme récupéra les deux armes et prit plusieurs minutes à apprendre à manipuler le fouet et acheva son ennemi grâce à la chaine tranchante qu'il enroula autour de son cou, tira et le décapita. Sannen ramassa la tête de l'espion et se rendit à la réunion avec du retard, étant donné qu'il fût le dernier à arriver. Il ouvrit les portes avec fracas et interrompit ce que disait le seigneur Fortetête. -Excusez moi, mais je pense que nous avons un petit problème... Il lança la tête de son ancien rival et expliqua qu'il lui avait dit qu'il était un espion avant de l'attaquer dans la rue et montra en preuve sa lance puis s'assit sur une chaise pour se reposer. Il n'avait pas perdu beaucoup de sang mais la plaie était très douloureuse. Il se demandait aussi comment l'homme avait fait pour s'allier avec les galopins sans se faire massacrer et ce qu'ils avaient bien pu lui proposer en échange pour qu'il n'accepte. Malheureusement, Sannen ne connaitrait jamais la réponse car la bouche de son défunt ennemi était à présent scellée. | |
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Ven 23 Juil - 16:54 | |
| Misato observait les invités arriver. Il y eut d'abord quelques officiers, puis Pietro, qui, en attendant les mercenaires et le châtelain, se lancèrent très vite dans des discussions animées. A chacun elle servit une boisson fraîche et peu alcoolisée, laissant traîner une oreille attentive et traquant la moindre information pertinente, sans réellement s'attarder à suivre une conversation en particulier. Le résultat tenait du patchwork vocal :
"...était temps, cela fait des mois que les galopins lancent des raids dans le grand nord, et on ignore tout de... - ...Il y a longtemps que je n'ai vu demoiselle Leah.. - ...Et alors, le caleçon baissé sur les chevilles... - ...Un démon oui... c'est ce que l'on dit..."
Misato dressa l'oreille plus attentivement :
"Un démon, vous dis-je... Ce Sannen et ce fléau ne m'inspirent pas confiance..."
Raté... cela, Misato le savait déjà. Ces deux mercenaires retenaient d'avantage l'attention que leurs pairs, et focalisaient sur eux l'attention des militaires. Les autres mercenaires semblaient plus posés et moins impressionants, quand ils ne se contentaient pas d'être ivres.
Fleau était d'ailleurs déjà présent, adossé à un mur. A quoi pouvait-il songer, Misato l'ignorait, mais il ne refusa pas la bière qu'elle lui offrit.
Anton Fortetête fit alors son entrée. C'était un homme grand et large d'épaules, rompu aux arts de combat. Ses yeux verts tenaient du jade et scrutaient toujours attentivement celui ou celle à qui Anton s'adressait. Des yeux fixes, quelques peu inquisiteurs, qui avaient fait succomber disait-on bien des servantes au château. Il inspirait noblesse et correspondait pleinement à l'image du chatelain riche, puissant et respecté qu'il était.
"Messieurs, prenez place... Ne laissons pas traîner les choses... Pietro, qu'a répondu Fleau ?
- Il est d'accord pour aller enquêter à Ouisdam." répondit Pietro. " Mais il a refusé l'argent." Anton arqua un sourcil :
" Vraiment ? Les actes gratuits se font rares de nos jours. Merci bien, maître Fléau. Je veillerai à ce que votre part soit versée aux bonnes oeuvres. En ces temps troublés, les veuves et les orphelins risquent de devenir la norme... "
Ce faisant, Anton s'était tourné vers Fléau pour lui adresser un signe amical de la main, ce qui stupéfia bon nombre de personnes dans la salle. Le châtelain s'abaissait rarement à parler aussi directement à des personnes de basse extraction. Il semblait que les actes de Fléau et de ses compagnons leur avaient offert les bonnes grâces du seigneur.
"Et... ou se trouvent les autres mercenaires ?" demanda le seigneur.
"Probablement en train de cuver leur vin ou de trousser les servantes... A se demander si on les a employés pour autre chose..." fit remarquer un général sur un ton maussade. Ce à quoi Anton haussa les épaules.
"Ma foi... Je ne les ai point encore payés, et je les envoie peut-être à la mort, c'est une mission fort risquée que je leur confie... Il est donc naturel qu'ils jouissent de mon hospitalité. De plus, sans eux, le château aurait sans doute subi un siège il y a deux jours. Je vous demande de les respecter comme nos pairs, quoiqu'il vous en coûte."
Peu à peu, les mercenaires arrivèrent, pour la plupart un peu gris. Le contraste avec les gardes et l'armée régulière du château était poignant. Cheveux courts ou rasés d'un côté, mèches hirsutes et graisseuses de l'autre. Armures polies et graissées par-ici, brassards abîmés et plastrons rouillés par là... sans parler de l'odeur....
Le seigneur ne montrait aucun signe d'impatience, et saluait personnellement chaque arrivant, ce qui ne manquait pas d'outrer les nobliaux présents dans la salle. Les murmures allaient bon train.
"J'aurais tout vu ! Le meilleur comme le pire !
-Mais enfin, que se passe-t-il d'aussi grave pour que notre seigneur présente ses honneurs à cette racaille ? Ils ne sont même pas de sang noble !
-Nous vivons des jours bien étranges ! Parole ! "
Pendant ce temps, Alvina désignait chaque convive à Ersylum et lui expliquait qui il était, en chuchotant à l'oreille du jeune homme. Il devint vite clair qu'en plus des principaux généraux et notables du chateau, plusieurs des convives invités à cette réunion venaient des régions moins hospitalières du nord.
Il ne manquait que Sannen à l'appel, et Misato mettait son deuxième tonneau de vin en perce lorsque des exclamations de surprise se firent entendre du côté de l'entrée de la salle des batailles.
Un jeune femme superbe venait de faire son entrée, suivie de deux adolescentes qui tenaient sa traîne. Ses yeux verts étincelaient et son teint parfait resplendissait, éclipsant toutes les femmes présentes dans la salle. Ses cheveux longs et d'un blond cendré étaient soigneusement nattés selon une ancienne mode du pays. Tout en elle respirait la noblesse ou inspirait le respect, et il était impossible pour un homme de ne pas se sentir troublé en présence d'une beauté si parfaite et si pure. Pietro, pourtant marié et père d'un fils de quatre ans, ne pouvait détacher son regard d'une telle majesté faite humaine. Les mercenaires eux-mêmes, si avides de viande fraîche et si prompts à glisser des commentaires égrillards sur les appats des servantes du château restèrent cois. Au doigt de la nouvelle venue brillait une bague ou chatoyait un bijou sculpté et poli en forme de tête de renard : l'emblême des fortetête.
Cette femme qui avait tout pour elle se nommait Lea, et elle était la fille aînée d'Anton Fortetête. La façon dont le seigneur la regardait en ce moment prouvait tout l'amour paternel qu'il lui portait. Elle fit une révérence et s'installa à la grande table, affectant de ne pas remarquer l'admiration qu'elle déclenchait sur son passage. Misato lui servit un verre de vin, ne pouvant s'empêcher malgré elle de constater la beauté de la jeune femme. Elle se félicita de ne pas avoir été envoyée au chateau pour tuer cette femme si délicieuse au regard d'autrui. C'eut été comme déchirer une toile de maître.
La présence de Lea à cette réunion paraissait incongrue. Comme si un ange avait décidé de visiter le purgatoire.
"Commençons." fit le chatelain, profitant du silence qui s'était installé dans la salle. Il prit place, saisit une pile de parchemins, en consulta quelques-uns, puis :
"Tout d'abord, parlons finances. Hummm, Misato, c'est ça ? Il y a un coffre dans l'office. J'y ai fait disposer quelques bourses. Donnes en une à chaque mercenaire quand je l'appelerai par son nom. "
Il nomma un à un tous les mercenaires, et Misato tendit à chacun une bourse pleine à craquer de pièces d'or. L'équivalent de plusieurs soldes de soldats.
"Qui dois-je tuer pour une somme pareille ?" s'enthousiasma l'un des mercenaires. "Je suis votre obligé, seigneur !"
Anton ne répondit pas, puis exposa la situation.
"Depuis plusieurs mois, les galopins se regroupent et attaquent. Ils ont commencé par attaquer des convois marchands, puis des fermes, et à présent ils s'en prennent à de petits hameaux.... D'après une rumeur datant de ce matin même, le village fortifié de Ouisdam aurait été détruit..."
Des exclamations surprises se firent entendre.
"D'autre part, une troupe conséquente de galopins se trouvait à quelques kilomètres de ce chateau deux jours plus tôt. Nous ne pensons pas qu'il s'agissait d'une attaque, mais plutôt d'une reconnaissance. Si l'attaque de Ouisdam est réellement le fait des galopins, cela tendrait à prouver que le gros de leurs troupes se trouve à quelques jours de marche d'ici, et ce chateau est vraisemblablement leur cible."
Un mercenaire prit la parole, coupant la parole au seigneur, ce qui provoqua quelques grincements de dents chez les nobliaux.
"Les galopins ne sont pas si terribles... Réunissez une armée avec des torches et des flèches pétrolées, incendiez leurs campements, montrez-leur qui est le plus fort, et ils se terreront dans les bois...
-Les galopins n'agissent pas seuls. Une volonté puissante les guide." objecta une femme en armure, qu'Alvina avait décrite à Ersylium comme la fille du dirigent d'un puissant duché du nord, dame Lahue. "A Asteria, dans le grand nord, ils ont fait preuve de stratégie. On ne peut pas encore parler d'armée, mais ils n'agissent plus en simples bandes ou tribus. Ils deviennent dangereux car quelqu'un -ou quelque chose- les guide. "
Nul ne vit Misato froncer les sourcils, alors que les mots de la guerrière éveillaient en elle un vague souvenir. la guerrière poursuivit.
"De plus... Il semblerait que dans certains cas, les galopins aient bénéficié d'une complicité de l'intérieur. Certains des villages visés ont vu leur portes ouvertes ou leurs gardes assommés avant l'attaque. Il semble douteux que de simples bouffe-gadoue comme les galopins puissent noyauter nos communautés de l'intérieur, ou aient développé un quelconque réseau d'espionnage. Quelques suspects ont été arrêtés, mais tous étaient humains, et aucun n'a parlé. "
Ce fut le moment que choisit Sannen pour faire une entrée fracassante en jetant à toute volée la tête d'un homme sur la table des batailles. Quelques gouttes de sang jaillirent de la gorge tranchée et allèrent souiller la toilette de Lea Fortetête.
"-Excusez moi, mais je pense que nous avons un petit problème... "
L'une des pages de Lea tourna de l'oeil. L'autre poussa un cri strident. Les gardes présents dans la salle sortirent leurs épées. Pietro lui-même, incertain des intentions de Sannen, s'interposa entre l'ange à la lance et le seigneur, la main sur la garde de son épée.
"Quelle insulte ! Quelle arrogance ! Qu'on le pende ! Qu'on l'étripe ! " s'égosilla un noble.
Anton fortetête se levait déjà, prêt à lâcher une trentaine d'épées sur Sannen, lorsque sa fille parla pour la première fois depuis le début de la réunion.
"Paix." dit-elle simplement.
L'ordre avait été prononcé d'une voix douce mais ferme. Lea Fortetête ne semblait pas impressionnée par un tel déferlement de violence, et le ton de sa voix était curieusement calme et déplacé. Une goutte de sang glissait lentement de sa joue vers son menton. Elle l'essuya distraitement d'un revers de la main. Une dame dans l'assistance défaillit avant de s'évanouir.
"Messire Sannen a sans doute une bonne raison d'agir comme il l'a fait. Ecoutons ce qu'il a à dire. Il n'a attaqué personne, et je pourrai survivre à quelques tâches sur ma robe. Il n'y a point d'offense envers moi, tant que je ne l'ai pas décidé."
Bizarrement, cela fonctionna. Les gardes rengainèrent leurs armes et le père de Lea lui-même se rassit, non sans jeter un regard noir à Sannen.
Quelques minutes plus tard, l'attitude de Sannen parut plus compréhensible, bien que toujours inexcusable aux yeux de certains. Ce qu'il racontait prouvait les dires de Dame Lahue.
Anton reprit la parole.
"Voilà pourquoi je devais faire appel à des mercenaires venus de l'extérieur pour cette mission."
Il croisa les mains et leva les yeux sur la carte des montagnes glacées.
"D'après nos informations, les galopins pourraient être plusieurs milliers. Or, nous ignorons toujours qui les dirige, et ce qui les motive. Nous devrons enquêter à ce sujet. Mais notre priorité, c'est cette armée qui marche sur nous. Une armée forte de quelques milliers de galopins, et secondée par une intelligence militaire peu commune. Nous devons prendre la menace au sérieux. Le chateau des fortetête peut tenir tête à une armée ou même deux, mais les galopins ont le nombre et le temps pour eux.
-Mon armée est postée à deux jours d'ici, prête à intervenir." lança aussitôt un homme dans l'assistance. -Mes hommes accouront au premier signe de vous, seigneur !" renchérit dame Lahue.
Anton se leva sans répondre, et se tint debout devant la carte représentants les monts de glace.
"Votre aide est la bienvenue, mais j'ai le sentiment que cela ne suffira pas. Les galopins ont avec eux plus que le nombre. Il nous faut l'armée la plus puissante des montagnes de glace, et peut-être d'Harmonia, pour faire face à ce péril."
Un silence stupéfait accueillit cette dernière phrase.
"Vous... vous voulez parler de Lord Meltas ? Mais vos familles sont ennemies depuis 2 siècles ! Il se réjouira de votre perte, il ne viendra pas vous aider !" protesta dame Lahue.
"Il viendra." repondit Anton, tranquille. "Il viendra, car les mercenaires que j'ai engagés, et qui ont prouvé leur valeur il y a deux jours, lui apporteront une offre qu'il ne pourra refuser. Les portes entre les mondes s'ouvrent... le temps n'est plus aux querelles de familles."
Il se tourna vers l'audience, et annonça :
"Ce sera ma propre fille, Lea, qui sera ma messagère. Ces mercenaires lui serviront d'escorte jusqu'à la forteresse du roi Meltas, dans les monts de Labias!"
Le silence qui suivit ne manquait pas d'éloquence.
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| | | Sannen Raon Umbrien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Sam 24 Juil - 18:44 | |
| Sannen afficha un sourire en voyant une noble dame s'écrouler après avoir vu la tête du "pauvre homme" ce qui ne manqua pas de les choquer encore plus.
*Ils seraient moins apitoyés sur le sort d'un espion s'ils savaient que peut-être l'une d'entre eux se trouvait parmi nous...*
-Quel monstre ! Répétaient-ils tous en rougissant de colère.
[i]Le jeune homme trouvait ça fort bizarre que la belle femme qui s'était révélée être la fille d'Anton Fortetête ne soit pas choquée le moindre du monde par la présence de sang sur sa robe et même sur sa joue. Tous les gardes s'étaient levés après l'interruption impétueuse de Sannen qui avait choqué toute l'assemblée sauf les guerriers qui étaient plus qu'amusés par la réaction des nobles présents et rajoutaient à leurs étonnement le fait qu'ils se mirent à faire des grimaces. Trois nobles quittèrent la salle en répétant qu'ils étaient tout autant choqués par le comportement horrible de l'être ailé que par l'infantile des mercenaires. Les autres nobles restèrent dans la salle mais n'osaient pas se plaindre sous risque de se faire remarquer.
Lea essuya la goutte de sang sur sa joue et ordonna aux gardes de se calmer. Ils s'assirent tous, mais jettèrent des regards noirs à l'ange déchu qui le faisait stresser. Anton reprit la parole après que Sannen ait expliqué la raison de la présence de cette tête sur la table ce qui changea le regard de haine de la foule en un regard de remerciement sauf pour les bourgeois qui ne parlaient toujours pas, surement toujours sous le choc. Le seigneur expliqua ce qui se passait dans les montagnes et présenta son plan qui consistait à aller chercher un ancien rival, seigneur d'un château pour lui demander son aide. Anton affirmait que Lord Meltas accepterait sa requête mais l'ange déchu restait très sceptique, non seulement car des ennemis ne s'aident pas souvent mais aussi à cause de son nom qui représentait à ses yeux un humain trop noble pour aider un petit seigneur, aussi grand ne soit son château. Sannen imaginait déjà la scène de resception.
*-Qui sont donc ces rats ? Détruisez donc leurs trou, et que l'on ne m'en parle plus.*
Fortetête décida d'envoyer sa fille qui serait protégée par les nombreux guerriers qui n'hésiteraient pas de se couper la gorge pour la protéger ne serait-ce que d'une fourmi rouge. Sannen allait participer à cette escorte pour changer l'avis négatif qu'avait la foule et surtout Lea sur lui en un avis plutôt positif. Il entreprendrait ensuite la tentative de conquérir la fille du seigneur, même si ce n'était pas réussi...
- Je scruterai le sol du ciel et mes yeux seront les vôtre, mademoiselle... Enfin, les vôtres au sens figuré, hein. Parce que je vais pas me les arracher pour vous ! Vous avez compris, quoi...
*Oh le coooon... Non mais qu'est-ce que je raconte, moi ?*
L'être ailé remarqua que les nobles se moquaient encore plus du démon.
-Hihihi...Non mais vous avez vu comme cet horrible personnage a abusé de l'alcool ? Il raconte vraiment nim-por-te-quoi.
Le jeune homme en avait marre de tous ces snobs qui croyaient être les habitants les plus importants du village et il décida de les humilier à leurs tour. Il se leva, se mit dos à eux et ouvrit en grand ses membres dorsal, faisant défaillir une autre femme et effrayant les autres bourgeois qui se réfugièrent derrière les soldats en leur disant d'attaquer. Sannen battit ensuite quelques fois des ailes mais pas assez fort pour s'envoler cependant juste assez pour envoyer quelques plumes noires sur les nobles qui tombaient au sol et se mettaient à gigoter tel des vers pour enlever les plumes qu'ils avaient sur eux. Sannen s'arrêta lorsque Lea et son père s'énervèrent sérieusement et dirent qu'à la prochaine interruption, ils ordonneraient aux gardes d'attaquer. Les riches se relevèrent seulement après que tous les signes du diable en personne se soient décrochés de leurs habits, mais restèrent à-côté des soldats.
*Aumoins, je suis sur de ne plus les entendre se plaindre.*
Sannen se calma et replia ses ailes. Cela lui avait aussi fait du bien car s'il était resté plus longtemps sans les déplier, il aurait eu de telles crampes qu'il n'aurait plus pu s'envoler pendant quelques jours.
Maintenant qu'il y pensait, il avait ses deux nouvelles armes dans les mains depuis qu'il les avait récupérées. Il passa donc un bon quart d'heure à créer un fourreau adapté à son fouet et sa dague, ignorant tous les paroles des gens dans la salle. Il s'assit ensuite sur une chaise qu'un noble avait "gentiment" libérée pour lui et s'endormit, tellement il s'ennuyait pendant ces discours sans fin. | |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
Messages : 1402 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 31 Localisation : Sur mes pieds et sous mes cheveux
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Dim 25 Juil - 20:06 | |
| Arcania était toujours assit sur sa chaise, ne bronchant pas d'un demi millimètre, il patientait parfaitement pour le commencement de cette fameuse réunion importante qui devait se tenir entre les mercenaires rescapés de la terrible bataille contre les galopins et les nobles qui pètent plus haut que leur cul ne leur permet. Cette fameuse rencontre, devait normalement parler de tout et de n'importe quoi, Arcania, étant un noble déchu de ses droits et de la totalité de ses devoirs envers la patrie Harmonienne, ne connaissait que trop bien ce genre de stupides personnages. Il lui arrivait d'ailleurs même de les détester la plupart du temps, pour leur sale manie de se croire supérieurs aux autres seulement grâce à leur rang de noblesse. Le jeune épéiste n'allait pas le cacher, il avait aussi également été ainsi dans le début de l'âge adulte, lorsque lui et ses parents étaient conviés à des procès ou encore à des réunions de la plus haute importance dans tout les domaines de la capitale Equilios. Aujourd'hui, il était revenu les pieds sur terre, bien qu'il lui arrivait encore assez souvent, de se croire un peu trop supérieur aux autres personnes qui peuplaient cet infecte monde.
Enfin les autres mercenaires daignaient arriver dans cette satané salle des batailles. Il était bien temps. Le jeune maitre de l'air n'arrêtait pas d'entendre les nobles casser du sucre sur le dos des mercenaires, sans doute se permettaient ils cela devant Arcania car le jeune homme se mêlait facilement à cette troupes d'imbéciles grâce à son accoutrement et à sa façon d'être et de se tenir devant un public de grande marque. Tandis que le jeune Ersylum se plaçait contre un mur qui se trouvait être celui se trouvant dans le dos du jeune humain aux cheveux bruns. Croisant les jambes, son mollet droit passant au dessus de sa cuisse gauche, à la manière de se tenir d'un amiral de la marine, il tenait sa position sans bouger, relevant légèrement la tête, laissant voir à tous un visage totalement sérieux et dépourvu de quelconque ressentiment au sujet de ce qui venait de se dire. Ce n'est que quand il eut relever et montré à tous son beau visage, que tous le reconnurent comme étant l'un des mercenaires de la veille. De ce fait, et de plus avec la présence d'Ersylum, les nobles commencèrent à ralentir leur insultes à l'égard des hommes qui risquaient leur vie pour les missions débiles d'Anton.
Enfin la réunion commença, mais avant que tout ne s'enclenche, derrière la porte se trouvait une femme, une dame d'une rare élégance et d'une beauté à en couper le souffle. Arcania eut un léger sourire en coin en voyant tout les vieux pervers de nobles la fixer. Ils auraient eut la bouche ouverte et se seraient tous mit à baver, qu'Arcania n'en aurait même pas été étonné. Ne bougeant toujours pas, la jeune dame passa devant lui. Alors que tous la suivait du regard, de son coté, le jeune épéiste d'Harmonia continuait à fixer le sol comme s'il y avait un rubis qui ne demandait qu'à ce qu'il le ramasse. Léa, était le prénom de l'élégante femme qui s'était mise aux cotés des mercenaires et des nobles du castel. Elle avait beau attirer les regards de tous, et insuffler à ces derniers un sentiment d'admiration profonde, le futur destructeur des mondes restaient de marbre, sa beauté avait beau l'attirer, il ne réagissait certainement pas comme les autres porcs de nobles qui sauteraient de toute façon sur la première prostituées qui passerait devant eux en décolleté.
Anton enfin prit la parole et se mit à donner son premier ordre de la réunion. Une certaine Misato était conviée à ramener devant les mercenaires un nombre de bourse équivalent au nombre d'individus se battant pour de l'argent ici présents dans la pièce. Chacun leur tour les hommes employés furent appelés, tous par leur nom et leur prénom, quand vint le tour d'Arcania, seul son prénom fut cité, il n'avait révélé son nom à aucune des personnes présentes dans le castel des Fortetête. D'ailleurs, il ne le donnerait à personne, hormis peut être Pietro s'il survivait à la mission qui les attendait, comme prévu bien entendu. Le jeune homme se releva et s'avança vers Anton. Sa démarche était tout ce qu'il y avait de plus relâché. Il attirait aussi bien les critiques des hommes que les compliments des dames présentes dans la salle. Il prit la bourse que lui tendait Anton et la logea paisiblement dans l'une des poches se trouvant sur le haut de sa veste, plus ou moins à hauteur de ses pectoraux quasi inexistants au vue de son aveuglant manque de muscle ou même d'une quelconque graisse. La réunion pouvait continuer, ou plutôt elle pouvait enfin réellement commencer après que tout les mercenaires eurent fermer leur très charmante gamelles après avoir obtenu un butin que certains ne méritaient même pas. Sur sa chaise posée sur uniquement deux pieds, Arcania trouvait tout cela vraiment inquiétant que de nos jours certains hommes pouvaient encore être assez stupides pour montrer leur attirance pour l'argent en présence d'un public d'une telle marque.
Tandis que tous commencèrent à parler des attaques de galopins, de leur présence inhabituelle dans les alentours et toutes autres idioties dont le jeune épéiste de grande classe se contre foutait totalement, il prit plaisir, à croiser les deux mains, abaissant encore plus sa tête, jusqu'à ce que son coup entre en contact avec son cou. Il laissa sa chaise sur deux pieds, jusqu'à ce que le haut du dossier ne parvienne à toucher le mur qui se trouvait derrière lui, juste à coté d'Ersylum en quelque sorte. A une dizaine de centimètres près, Arcania aurait castré son compatriote Harmonien à coup de dossier de chaise. Dommage pour sa charmante amie du castel. Il était désormais dans la position du shérif, il ne manquait plus qu'un petit chapeau de cow-boy et une cigarette ou une épis de maïs en bouche, s'il avait eut ça, tout aurait été parfait. Malheureusement, ce dernier n'avait rien de tout cela sur lui, et tant la réunion l'assommait, il risquait de fortement s'endormir, lorsqu'enfin l'action apparue, ce très cher Sannen pénétra dans la pièce et lança une tête décapitée sur la table. Ce qui fit ricaner Arcania, dérangeant fortement les deux nobles à sa droite qui grognaient en voyant l'ovale couvert de cheveux se vidant du peu de sang qu'il restait à l'intérieur sur une table aussi importante que celle présente dans la salle des batailles. Les gardes déjà sortirent leur armes, tandis que Léa ordonna de cesser tout cela.
Tandis que Sannen s'expliqua, et tandis qu'on commençait à parler des possibles renforts que tous pourraient apporter avec leur hommes respectifs, Arcania pensait à sa propre armée, une armée de rebelle qui se dresseraient tous volontiers face aux Esprits créateurs et qui mourraient en se vidant de leur liquide rouge avec plaisir juste pour un sourire de leur chef. Dommage pour lui que ce jour la était encore loin d'arriver, mais il arriverait un jour, il le savait, il le sentait, il le voulait. Dans un grand bruit, les deux pieds avant de sa chaise frappèrent le sol de la pièce alors qu'il reprenait sa place normale en suivant le reste de la discussion. Un potentiel soutien devait être ramené ici, il s'agissait d'un soit disant Lord Meltas, qui aux oreilles d'Arcania avait sonné pour la première fois plutôt comme Lord Merdas, ce qui lui fit esquisser un sourire bizarrement effrayant aux lèvres. Les paroles continuaient à fuser de chaque coté, tant bien chez les nobles qui savaient de quoi ils parlaient, que du coté des mercenaires, qui parlaient juste pour montrer qu'ils étaient la. Arcania avait bouche close, tandis qu'enfin la mission fut annoncée.
*Aller chercher Merdas avec princesse Léa hein ... On va s'marrer*
Pensa-t-il en appuyant ses deux mains sur ses genoux. Tandis que Sannen s'amusait à terroriser les nobles un peu trop couillons pour en être vraiment, le jeune nobles déchu d'Equilios s'approchait de Léa, posant un genoux au sol, levant la main de Dame Léa avec la sienne, juste devant les yeux de Sannen qui plus est, le pauvre, il devait rager au plus profond de lui. Le jeune homme baisa la main de cette splendide femme, comme il était coutume de le faire dans la noblesse et la bourgeoisie. Il se relevait, alors que déjà les nobles cachés derrière les soldats commençaient à insulter l'épéiste de toute sorte de noms, certains sortaient même les armes, alors qu'Arcania désormais debout, fixait Léa dans le plus fin fond des yeux.
Dame Léa, je serais vote jusqu'à la fin de cette mission. Mon arme sera votre, vos ordres seront mes plaisirs et votre sécurité sera le devoir de mon âme. Puissiez survivre à mes cotés et sous ma protection.
A peine l'Harmonien eut finit de parler, déjà se trouvait sous sa gorge la pointe d'une lance d'un garde présent à sa droite. Arcania tourna la tête pour le regarder, ses yeux étaient invisibles, cachés derrière un casque de fer. Déjà il ordonnait à Arcania, pour lui simple mercenaire de décliner son identité cette fois ci complète. Lui qui ne recevait d'ordre de personne, sauf de ses chefs de l'ordre, le garde était bien bien mal tombé. La paume de la main droite du futur seigneur de l'air se posa sur le torse caché sous une armure du garde. Encore une fois, il lui ordonna de s'identifier et d'ôter "Sa main de mercenaire repoussant" de son armure flambant neuf. Dans le fond des yeux d'Arcania était visible la haine qu'il commençait à éprouver pour cet idiot de garde qui apparemment ne tenait pas à revoir sa famille après la réunion. Une grosse impact se fit entendre dans toute la pièce et même dans les couloirs qui l'entouraient, le garde fut expulsé et s'écrasa dans un mur, laissant une forte marque de son atterrissage dans ce dernier. Arcania ferma le poing en fixant tout ceux qui lui faisaient face en souriant désormais sadiquement.
Ne te permets plus jamais de me toucher vulgaire insecte. Et cela vaut autant pour vous tous petites merdes. Je ne supporte pas la vermine dans votre genre. Le prochain qui me touche sans aucune permission, je le foudroie et je le laisse clamser comme une pauvre sous merdes que vous êtes, la au milieu de la salle des batailles. CAPICHE ?
Il fixa ensuite la princesse, Anton et Pietro afin de leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas reprit dans ce qu'il venait de dire. Il ressentait en eux, une véritable marque de noblesse. un noblesse de l'âme et du coeur.
Mon nom est D.Cysique, je me nomme Arcania, Arcania D.Cysique, descendant de la famille des Cysique, nobles de la grande Capitale Equilios. Je suis un noble déchu, déchu pour avoir cherché à obtenir trop de pouvoir avant de devoir quitter la ville où je suis né. Vous en avez assez ou alors je dois aussi vous le dessiner avec votre sang ?
Sur ce, il regarda Anton à qui il fit une forme de révérence et il salua Pietro, avant de retourner se poser sur une nouvelle chaise, en faisant tomber au passage celle d'un pauvre noble qui se croyait à l'abri avec les gardes dans la parages.
Quoi qu'il en soit, votre Lord Merdas la, enfin je veux Lord Mercrasse. Ou quelque soit son nom pourri, on ira le chercher, et s'il vient pas, je le troue jusqu'à ce qu'il admette nous suivre.
{HRP: Oh une révélation cachée du passé de mon personnage *o*} | |
| | | Ersylum Nerhambra Harmonien
Messages : 111 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 30 Localisation : In the middle of the human madness
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Lun 26 Juil - 12:50 | |
| Nous étions presque tous là, Fortetête fit son entrée avant les derniers mercenaires. Les bavardages inutiles prirent fin sur l’instant, les nobles et les autres soldats témoignant tout leur respect, hypocrite pour certains, à leur seigneur. Il était désormais le principal centre d’attention, les regards étaient tous tournés vers lui et tous voulaient l’entendre. Te sens-tu exister, Fortetête ? Certainement, regarde tous les crétins que tu tiens dans la paume de ta main et qui bêlent sous tes paroles. Le genre de personne que j’aimerai voir devenir mendiant et pestiféré du jour au lendemain, juste pour voir l’effet que ça lui ferai. Cet homme a l’air de tirer le respect par celui qu’il offre aux autres, traitant ses mercenaires d’égal avec les nobles. Le respect appel le respect, comme le sang appel le sang… L’existence appellerait-elle aussi l’existence ? Existerai-je en faisant exister quelqu’un ?
- Et celle-là, Ersylum, c’est une baronne qui vient d’une région un peu plus à l’ouest d’ici, dame Eleonore de Tranieu.
Alvina… Petite crétine, je me contre-fiche de ces gens. Ils ne représentent rien, ce sont des faibles.
- Oh, et voici Léa Fortetête, la fille de notre seigneur !
Ersylum ne prit pas la peine de tourner la tête pour la regarder, il resta immobile en attendant qu’elle passe dans son champ de vision. Deux gamines la suivait en portant le derrière sa robe, son teint rose et ses cheveux qui brillaient laissaient les hommes en émoi. Même son père la regardait émerveillé, sa simple présence avait suffit à conquérir le regard de toute l’assemblée. "Une petite pisseuse", voilà ce qu’en pensait le pugiliste, impassible devant le physique de la demoiselle. On l’invita à venir prendre une bourse d’or, sans en regarder le contenu, il se contenta d’en palper l’épaisseur avant de la fourrer dans la poche de son manteau noir. Leur hôte se décida enfin à prendre la parole et se mit à table. Tous allaient enfin savoir ce qu’ils foutaient ici, ce n’était pas trop tôt.
Allez, le voilà qui parle encore de galopins, ces nabots m’insupportent. Ils sont laids et leurs couinements aigus quand on les égorge sont désagréables, d’après ce que j’entendais, ils n’agissaient pas seuls. D’après une jeune femme dont Alvina avait du me dire le nom, que j’avais déjà oublié, ils se seraient fais des complices parmi les humains. J’espère bien que des hommes sont derrière tout ça, c’est d’un ennui de tuer des créatures qui n’ont pas l’usage de la parole.
La porte s’ouvrit à la volée, le mercenaire aux ailes noires se rua dans la salle et jeta de toutes ses forces une tête décapitée sur la table, écrasant une partie de la maquette qui y était installée. La surprise précéda la colère parmi les réactions des nobles.
- Excusez-moi, mais je pense que nous avons un petit problème...
"Et toi tu risques d’en avoir un gros", pensais-je en assistant à cette brusque entrée qui me donnait le sourire. Sannen, espèce de crétin… Qu’a-t-il encore fait ? Si ça ne lui avait pas suffit de s’être mit toute l’infanterie sur le dos, là il était servit. Avant qu’il n’eu le temps de se justifier, les nobles protestaient et les soldats se préparaient à intervenir. La fille de Fortetête calma tout ce petit bordel d’un seul mot, "paix". L’ange déchu se justifia en racontant comment le traitre était venu le défier et révéler son secret dans un excès de stupidité. L’assemblée sembla se calmer, gardant malgré tout de la colère contre mon compagnon d’arme. Anton reprit la parole, assurant que l’armée galopine avait un large avantage, au-delà du numérique, sur la sienne. Les nobles présents avaient beau assurer qu’ils feraient de leur possible pour grossir leur défense, le seigneur du Castel n’en était pas moins rassuré.
- Votre aide est la bienvenue, mais j'ai le sentiment que cela ne suffira pas. Les galopins ont avec eux plus que le nombre. Il nous faut l'armée la plus puissante des montagnes de glace, et peut-être d'Harmonia, pour faire face à ce péril.
Les réactions furent rapides, c’était d’un certain "Lord Meltas" dont Anton parlait. Ça y est, le point essentiel de ma mission était révélé. L’escorte était tout simplement Léa, qui irait convaincre le vieil ennemi des Fortetête de combattre à nos côtés.
Ersylum avait l’air déçu, il soupira et baissa la tête en fermant les yeux. Pourquoi cette gamine prend-t-elle une place si importante dans ce conflit ? Elle ne croisera jamais le fer et si elle venait à mourir ce serai "la fin du monde". Ces types n’en ont rien à foutre des mercenaires et des soldats, ils n’ont que faire de la mort des combattants. Tout ce qui est essentiel à leurs yeux c’est leur petite communauté de pisseux consanguins "supérieurs".
Sannen se mit à battre violemment des ailes en tournant le dos à la salle, rependant ses plumes noires dans l’air, histoire d’énerver un peu plus les personnes attablées. Alvina en avait profitée pour agripper le bras d’Ersylum et se blottit contre lui pour éviter les plumes. Il ne réagit pas, mais n’en était pas moins énervé. Arcania fut le suivant à s’attirer les foudres de la garde.
Le jeune Harmonien qui s’était assit près de moi présenta ses respects et assura sa protection à notre "cargaison". Un garde s’est dépêché de mettre une lame sous le cou du mercenaire, contraignant l’homme à se déclarer sous la menace d’une arme comme s’il ne valait pas mieux qu’un civil un peu trop curieux. Blessé dans son orgueil, il envoya voler le soldat dans la pièce qui laissa une belle trace dans le mur de pierres.
Très énervé, Arcania révéla son nom. Il s’avéra que le jeune homme avait du sang noble dans ses veines, un noble déchu disait-il. Laissant bien paraitre sa rancœur envers la noblesse, il termina la provocation qu’il faisait aux nobles dans un jeu de mot vulgaire sur le nom de Lord Meltas après une petite révérence à Anton Fortetête.
Les nobles complètement outrés par l’attitude du jeune homme hurlèrent dans toute la salle. Clamant que l’insolence et le manque de respect d'Arcania étaient des insultes à ces personnes et à leurs ancêtres. La réunion était sur le point de tourner à l’émeute. Certains se levaient pour hurler avec plus d’assurance, Léa poussa un soupir, à un tel point, la douceur et la présence qu’elle dégageait ne calmerait pas l’assemblée. Pourtant, le brouhaha s’estompa d’un coup.
- SILENCE !
Le mot sortit tout seul de la bouche d’Ersylum, celui-ci excédé par les nobles. Sa voix grave se réverbéra contre les murs et mit fin au bruit. Le mercenaire qui jusqu’ici était invisible eu tous les regards pour lui, mais ça il n’en avait plus rien à faire. Le dédain qu’il avait au fond des yeux s’était transformé en colère, faisant briller ses pupilles qui avaient maintenant l’air de deux brasiers. Il se redressa, repoussant Alvina, et marcha jusqu’au niveau d’Arcania.
- Dans cette salle il n’y a ni mercenaires, ni soldats, ni nobles. Seuls des êtres humains sont réunis ici, et vous avez tendance à l’oublier. Vous considérez vous supérieur ? Pensez-vous que votre sang vaut mieux que celui d’un autre ? Parmi une marre de cadavres il n’y aura pas la moindre différence entre la carcasse d’un seigneur et celle d’un gueux. Revenez à la réalité, vous ne valez rien, vous n’êtes que des merdes. Vous prétendez à une suprématie mais pas l’un d’entre vous ne mettra le pied sur un champ de bataille, vous ne faites que rester dans un salon à vous engraisser de victuailles grasse, vous n’êtes bon qu’à ça. Faites vous parti de ces hommes qui se battent ? Mon père a passé sa vie à couper du bois, j’ai passé la moitié de la mienne à mendier, et pourtant je suis plus noble que vous ! Le sang sur mes mains vaut mieux que celui qui coule dans vos veines ! N’oubliez pas trop vite votre place, vous n’êtes que des faibles !
Personne ne dit mot, l’homme à bout de nerf avait mit un terme à toute envie de rabaisser l’un ou d’encenser l’autre. Ersylum jeta un regard à Anton qui restait de marbre et un rapide coup d’œil vers Darius Lantenoire qui serrait les dents. Aucun des gardes ne tenta quoi que ce soit, le regard fou du pugiliste et l’intervention d’Arcania les avait dissuadés d’essayer de faire les beaux.
- Votre fille arrivera en temps et en heure au bastion de Meltas, je vous en donne ma parole. Veuillez, je vous en prie, finir ce que vous aviez à dire et nous donner vos directives, seigneur Fortetête, fit Ersylum en regardant Anton, redevenant brutalement calme à la surprise de l’assemblée. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mar 27 Juil - 20:40 | |
| Quelque part à Equillios…- Hahaha ! Désolé pour le retard !Shiro entra dans la cave souterraine de l’auberge du Seigneur Assoiffé. La pièce était spacieuse, sombre. Des tonneaux s’étalaient le long des murs, avec d’autres caisses, au pied d’étagères en bois qui portaient des dizaines et des dizaines de bouteilles en verre. Un peu plus loin, au centre de la cave, une grande table rectangulaire avait été installée spécialement pour ce soir ; une lanterne y était posée, éclairant faiblement les lieux. Le demi-elfe s’avança avec un sourire qui montrait ses canines pointues. Auparavant, l’hybride vagabondait dans les rues de la capitale harmonienne comme à son habitude. Il avait ensuite aperçu une affiche qui annonçait que le roi Anton Fortetête recherchait des mercenaires pour l’aider à repousser une force ennemie inconnue et dangereuse. D’abord peu intéressé par l’annonce, il ne daigna même pas y accorder son attention avant de voir la somme de la paie qu’on lui donnerait s’il acceptait le « travail ». Cela tombait bien, après tout, il avait besoin d’argent et si ce travail l’obligeait à avoir affaire à des créatures hostiles, cela n’en sera que plus motivant ! Il avait alors parcouru l’annonce et avait trouvé le lieu de rendez-vous ainsi que l’heure prévue à cet effet. S’approchant de plus en plus de la table, il y découvrit quatre chaises dont trois qui étaient occupées. Il s’installa sur celle qui était libre et regarda un par un les trois autres mercenaires. Le mercenaire se trouvant à sa gauche était un grand homme doté d’une carrure imposante : il devait bien faire 1m90 et sa musculature était travaillée. Les traits de son visage étaient durs, ses cheveux courts ne renforçaient que cet air de guerrier qui émanait de lui. Ce n’était pas le genre d’homme qu’on irait provoquer. Derrière lui, une immense épée à deux mains s’appuyait contre le dossier de la chaise. Nul doute que cet individu avait une force des plus destructrices. Pour l’heure, il avait les bras croisés et semblait attendre patiemment et silencieusement que celui qui les avait réunis fasse son entrée sur scène. Il avait jeté un bref regard en direction du nouveau venu mais ne s’en était pas plus attardé. Le suivant, en face du démon-fée, avait une longue chevelure blanche qui finissait par s’assombrir dans une couleur fauve. Il avait une peau plutôt pâle et ses yeux étaient pleins de malice, arborant une couleur améthyste. Des traits fins et charismatiques, nulle doute qu’il pouvait faire sensation auprès des femmes mais il était presque certain que c’était un personnage chaotique et mystérieux. On retrouvait chez lui la froideur des nécromanciens et la bravoure des chevaliers. Etait-ce un chevalier noir ? Du moins, c’était comme ça qu’on pouvait le décrire, avec son armure. Ses armes principales étaient composées de deux épées. Un sourire malfaisant semblait collé sur ses lèvres. Ses yeux ne cessaient de suivre Shiro, il devait voir en celui-ci une certaine similitude avec lui-même, et cela l'amusait. Il avait un coude posé sur la table, son menton retenu par la paume de sa main. On aurait dit qu'il s'ennuyait. Et enfin, la dernière recrue était une femme, plus précisément, une elfe noire. D'une sublime beauté, d'une fraîcheur sans limites, elle possédait de longs cheveux blancs comme la neige et sa peau sombre était bleutée ; ses pupilles étaient semblables à de beaux saphirs. Vêtue d’une tenue en cuir qui mettaient en valeur ses magnifiques courbes, armée d’un arc, elle avait tout de la rôdeuse accomplie. Au niveau de son cou, une rose y était accrochée, comme un petit noeud papillon. Elle paraissait jeune, bien jeune, pour une elfe. Son expression était assez angélique, on prenait plaisir à la contempler et à la déshabiller du regard. Tout comme le précédent mercenaire, elle devait susciter le désir auprès des « mâles ». Contrairement aux deux autres, elle avait l’air plus expressive, dotée d’un tempérament ardent et d’un fort caractère. La preuve… - Enfin ! Tu en as mis du temps !! On n’attendait plus que toi ! Qu’est-ce que tu fichais bon sang ?!D’abord surpris par un tel accueil, Shiro en resta sans voix durant quelques instants puis il poussa un rire narquois. - J’ai eu des problèmes bien plus importants à régler que…- Oui, comme par exemple te soulager ?- Taisez-vous. Vos gamineries commencent à m’agacer.- Toi, le tas de muscles sans cervelle, garde ta muselière.Le grand gaillard serra les poings, on pouvait voir son irritation par la contraction de ses avant-bras. Visiblement, il se retenait de donner une bonne correction à cette insolente elfe obscure. - Ah tiens… Ca m’étonne que tu n’en as pas. Ca serait utile.La jeune elfe noire bondit telle une furie vers l’étrange homme au bras couvert de bandages. Ses jambes passèrent autour du cou de ce dernier, immobilisèrent sa nuque et le força à manger la table. L’Umbrien poussa un gémissement et utilisa ses bras pour relever la drow avant de la faire percuter elle-même le bois de la table. Voyant ce grabuge, le guerrier se leva à son tour et tenta de séparer les deux bagarreurs tandis que le chevalier noir restait un bon spectateur de cette dispute. Il ne regrettait pas d’être tombé sur ces gens-là apparemment : ils s’insultaient, s’agrippaient comme des fauves et se tordaient les bras et les jambes. Au final, ils finirent bloqués entre eux : là, on voyait le bras de l’un, ici, on voyait le pied de l’autre. - Cessez tout de suite vos enfantillages ! Je veux des hommes et des femmes en bonne santé ! Pas une équipe de bras cassés !Tout le monde cessa de bouger. L’homme à la chevelure blanche ne s’empêcha pas de ricaner en voyant la tête que faisait les trois autres. L’inconnu qui venait de parler d’une voix ferme, autoritaire et glaciale, venait d’arriver auprès de ces mercenaires. Il laissa petit à petit la lumière de la lanterne dévoiler son visage. C’était un homme plutôt jeune en apparence mais tout dans son caractère et le ton de sa voix faisait penser qu’il pouvait avoir existé bien plus longtemps que cela. Son visage était caractérisé par une paire d’yeux rouge sang, d’un nez droit et d’un teint non dénué de couleurs. Il était encapuchonné d’une longue cape et sa carrure laissait supposer qu’il avait dû combattre à maintes reprises. - Réinstallez-vous sans plus tarder. Le temps presse… et je n’aimerais pas qu’on soit en retard.Les trois personnages qui luttaient entre eux se regardèrent avec rivalité puis ils semblèrent se mettre d’accord. Calmement, ils reprirent chacun leur place et gardèrent leur attention envers cet homme qui était sans aucun doute leur recruteur. Celui-ci prit une chaise et s’installa entre le colosse et le chevalier noir. - Très bien. Tout d’abord, commençons par les présentations. Je m’appelle Maverick Skaars, j’ai été envoyé à la recherche de mercenaires se portant volontaires pour servir sous les ordres du Seigneur Anton Fortetête. Bien que je ne sois pas un proche de cette noble personne, je lui ai proposé mon aide.- Stun Deadwar, je fus gladiateur.- Triel Daeva. Initiée aux arts des druides… Chasseuse hors pair.- Rigaldo Sarbrak… Mercenaire.- Shiro Kerrigan. Umbrien.On regarda l’hybride avec une certaine incomprehension. - Maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. Puisque vous êtes venus ici, je ne doute pas une seconde que vous avez accepté le travail qu’on vous a proposés. Le Seigneur Fortetête est prêt à payer pour la sécurité de son peuple.
Voici une carte d’Harmonia. Le domaine d’Anton Fortetête se trouve ici, au pied des montagnes de glaces, à « la passe des trois nains ». Les terres ont été attaquées par des hordes de galopins, menées par une force inconnue, beaucoup plus puissante. Les pertes ont été nombreuses mais les guerriers déjà présents ont pu repousser les ennemis… On m’a ensuite chargé, à moi et quelques autres personnes, de retrouver des renforts le plus vite possible.Les quatre mercenaires écoutaient attentivement ce que Maverick leur informait. A travers leurs yeux, on y voyait une certaine étincelle : l’appât du gain, l’approche des futurs combats, le sang prochain qui allait être déversé par leurs lames et leurs flèches… et cette force inconnue qui menait les galopins ! - Attendez une seconde… Quand partons-nous ?- Avant la tombée de la nuit. Dès que vous aurez fini vos préparatifs : le climat là-bas sera rude, prenez le nécessaire. Couverts et gîte vous seront offerts quand vous arriverez sur place. Nous devons nous dépêcher. Avec de la chance et quelques montures, nous y serons en une journée. Vous resterez avec moi quoi qu’il arrive.. Disons que je suis le représentant de notre groupe.- Excusez-moi ?.. “Notre groupe” ?.. J’imagine que nous ne sommes pas obliges de nous battre.. hum.. en équipe ?- Bien sûr que non. En ce qui concerne les affaires.. disons.. compliquées, en rapport avec votre statut de mercenaire, votre boulot, je m'en chargerai.- Ah, je préfère ça alors. Je n'ai vraiment pas envie de me battre aux côtés de quelques clowns comme vous.- Ne parle pas si vite. Vous ignorez tous les quatre qui seront vos "collègues" de travail.- Peu importe, nous ferons notre travail.- Bien. En chemin, je vous parlerai de ce que je sais à propos de la famille des Fortetête. Si vous n'avez pas d'autres questions, vous me retrouverez à la sortie nord de la ville. Hâtez-vous.- Pas besoin de le dire... L'autre est déjà parti en rigolant...L'Umbrien aux yeux bicolores montait les marches qui le menaient vers la sortie de l'auberge. Le travail qu'il venait de trouver avait l'air bien plus qu'intéressant. -------- Non loin du Castel de Fortetête...Les mercenaires menés par Maverick, portés par des chevaux, s'approchaient de leur destination. Au fur et à mesure qu'ils passaient par dessus les collines, ils apercevaient les hauts sommets des montagnes de glaces. C'était non loin de ces reliefs enneigés que se trouvait la demeure d'Anton Fortetête. Lorsqu'ils virent à un kilomètre de là les premières terres couvertes de neige, les cinq protagonistes s'étaient vêtus des quelques vêtements qui devaient les protéger du froid mordant de cette région. Durant leur voyage, ils avaient tenu de brèves discussions entre eux, plaisantant parfois sur ce qu'ils allaient trouver, se disputant de temps à autres pour des détails insignifiants, faisant monter des paris quant au nombre d'ennemis qu'ils allaient terrasser... et bien sûr, parlant du Castel de Fortetête. Ils n'étaient ni des amis, ni des ennemis, mais seulement de simples collègues liés par une sorte d'affiliation à un même "supérieur hiérarchique" qui n'était autre que Maverick. Ce dernier d'ailleurs, s'était montré un tout autre homme lorsqu'ils quittèrent les murailles d'Equillios. Il avait apporté avec lui une terrible lance à l'aspect démoniaque et son caractère, son comportement, s'étaient encore plus assombris, intensifiant cette impression d'obscurité et de dangérosité qui dégageait de lui. Ils apprirent tous les cinq qu'ils venaient tous d'Umbra, sans exception. Il était donc presque logique que les cinq mercenaires se comportaient de façon assez... étrange, dangereux, méfiante, froide. De toute évidence, il ne devait pas y avoir beaucoup de représentants du monde des ténèbres et cela pouvait être une bonne chose pour le Seigneur Fortetête : des hommes et une femme venus d'Umbra formaient des troupes aux tempéraments différents de ceux des autres mondes et favorisait donc une diversité dans le potentiel de son armée. C'était ce que pensait Maverick, du moins. - Nous arrivons bientôt. J'espère que la réunion n'a pas encore commencé.-------- Au Castel de Fortetête...C'était bien la première fois que Shiro mettait les pieds ici. De toute manière, que serait-il venu faire ici ? Se loger pour une nuit ? S'occuper des brouteglaces ? Ha ! Non. Il venait ici en tant que mercenaire. Le domaine du Seigneur Anton était vaste et étendu. Il ne pouvait pas y avoir de zones d'ombre à propos de sa fortune. Pour un Seigneur, il devait être riche, très riche, faire preuve de noblesse et d'éloquence. Eux, mercenaires, allaient servir sous ses ordres pour une certaine durée. Il ne faisait aucun doute qu'ils devront partager leur mission avec d'autres mercenaires qui étaient déjà présents il y a deux jours. Eux, ils étaient les renforts. Le demi-elfe suivait ses compagnons de route. Devant, se tenait Maverick. Il semblait savoir où aller. A leur passage, les quelques civils et les valets les regardaient avec des yeux ronds. Les nobles, quant à eux, grimaçaient en les voyant arriver. Shiro ne s'empêchait pas de répondre à la répugnance de ces hommes et femmes vêtus de beaux habits. Bien entendu, Triel était toujours là pour lui donner un bon coup de poing sur le crâne et le tirer par les oreilles pour qu'il ne s'arrête pas en cours de chemin. Rigaldo et Stun paraissaient sereins : ils étaient habitués à ce genre d'endroit et ce genre de venue. Ils marchèrent longtemps dans le Castel de Fortetête jusqu'à ce que leur chemin rencontre une grande porte gardée par des soldats armés de lances. Ils saluèrent Maverick qui leur retourna le bonjour et entra dans la salle, déjà bondée de monde, accompagné de ses mercenaires. - Trouvez-vous une place, dans un coin, je vous rejoindrai sans plus tarder.Le leader du groupe s'en alla auprès du Seigneur des lieux tandis que les quatre mercenaires se dirigeaient vers un coin de la pièce où ils trouvèrent des rebords pour s'installer. - A votre avis, qu'est-il allé faire ?- Saluer Anton Fortetête, je pense. Le voilà qui revient.Avant qu'ils n'arrivent tous les cinq, Anton Fortetête et sa fille Léa, d'une beauté divine, étaient déjà arrivés sur les lieux. Heureusement ! Ils étaient arrivés à l'heure et le Seigneur commença son discours. Il appela auprès de lui une certaine Misato qui alla chercher un coffre. Maverick rejoignit les quatre autres protagonistes avec cinq bourses pleines d'or. Le Seigneur les lui avait données aussitôt, pour ne pas l'obliger à retourner une seconde fois auprès de son trône. - Tenez, voici votre paie. Nous n'en avons que les trois quarts, le dernier quart nous sera donné à la fin, puisque nous venons seulement d'arriver.L'Umbrien aux cheveux noirs de jais prit sa part et parcourut la salle de son regard. Il y avait vraiment beaucoup de mercenaires. La voix du Seigneur se faisait entendre avec clarté dans l'ensemble de la pièce. Il expliqua que les galopins lançaient des raids de plus en plus violents. Ces créatures à la peau grise, n'étant naturellement pas dangereuses, étaient guidées par une force supérieure qui leur conférait une puissance nouvelle. Traître, ou autre créature, les hypothèses ne manquaient pas. Tant mieux ! S'il ne s'agissait que de galopins, nos quatre mercenaires seraient fort déçus ! Soudain, la porte s'ouvrit à la volée et un ange noir fit son apparition en jetant une tête décapitée au beau milieu de la salle. Le sang du cadavre gicla sur la fille du Seigneur et plusieurs nobles crièrent au scandale et à l'insolence vis-à-vis de cet homme aux ailes noires. A cette vision sanglante, des femmes s'évanouirent, d'autres ne purent s'empêcher de rejeter leur dernier repas. De son côté, le mi-démon mi-fée s'amusait de tout ce remue-ménage, c'était un véritable spectacle ! La suite fut toute aussi divertissante, l'ange noir, irrité par les remarques de quelques nobles, les provoqua en les balayant avec ses ailes. Et là ! Un autre homme, vêtu d'habits de nobles, s'était approché du trône et avait agressé un garde, qui avait osé le toucher, avant de se présenter sous le nom d'Arcania D.Cysique et qui commença alors à raconter sa vie. Un brouhaha s'ensuivit, immédiatement calmé par un autre homme aux cheveux noirs. *Hey ! Hey ! Hey ! Mais qui voilàààà ?!!*C'était Ersylum Nerhambra ! Lui ? Ici ? Shiro esquissa un de ces fameux sourires de carnassier. Cet homme était vraiment curieux, qu'allait-il dire à présent ? Qu'allait être son monologue ? Il ne fut pas difficile à prévoir, ou du moins, ses paroles n'étonnèrent pas l'être au bras momifié. Quoi qu'il en soit, les deux hommes avaient salué le Seigneur Fortetête et lui avaient adressé leurs hommages. - Bon, c'est pas tout ça, mais on veut pas en savoir plus sur votre vie, on veut pas un cour de philosophie; mais on veut des infos !! s'écria Shiro qui entraina le rire et l'approbation de plusieurs autres mercenaires. La mission était donc simple : escorter la fille de Fortetête vers une contrée rivale. C'était tout ce qu'il y avait à savoir pour leur mission. A présent, ce qu'il y avait d'autres à savoir, c'était ce que cette tête décapitée signifiait et ce qui allait sortir de la bouche de cet ange noir. - Quand je vous disais qu'on allait se battre aux côtés de clown...- Tant de bruits pour rien.- Imbécile Shiro ! N'attire pas l'attention sur nous !- Outch ! Mais c'était la seule façon de les taire !- Fermez-la. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 28 Juil - 18:59 | |
| Les réactions des mercenaires avaient fait mouche. Sannen feignait le sommeil après avoir humilié les nobles du castel, mais le feignait-il vraiment ou s'était-il réellement assoupi ? Arcania avait plus ou moins bafoué le nom et l'honneur de tous ces nobliaux de province, lui qui avait connu les honneurs d'une vraie cour et avait de qui tenir, les ravalant au rang de simples bouseux vêtus d'habits de soie. Ersylum quant à lui les avait achevés, leur intimant l'ordre de se taire sur un ton qui ne supporterait nul réponse. Alvina avait rougi jusqu'aux oreilles en l'entendant vociférer de la sorte, prenant à parti une bonne partie de la salle, tout en sachant précisément qui ils étaient. Depuis, elle le regardait avec un mélange de fascination, de respect et de crainte. Un aveugle aurait compris ce qui se passait dans la tête de la jeune femme. Lea répondit d'un bref salut de la tête aux offres de Sannen et d'Arcania, sans toutefois se compromettre d'un sourire. Quand à Shiro et à sa joyeuse bande, ils semblaient se réjouir de ce spectacle, aggravant l'humiliation de ces bourgeois qui au fond, n'étaient que des marchands originaires d'Equilios qui avaient prospéré au Castel, protégés par le seigneur Fortetête. Le manque d'empressement de celui-ci à les défendre -en fait, il ne s'était mis en colère que lorsque Sannen avait souillé de sang la robe de sa fille - les décontenançait tout à fait. Dans la salle, les protestations succédaient au silence stupéfait qui avait suivi l'annonce d'Anton. "Impossible, quels corniauds ! -Quelles offenses ! Que quelqu'un les provoque en duel !-...Mais qui ?"Cependant... Un noble, qu'il soit de basse ou de haute extraction, se doit toujours de défendre ce qu'il considère être son honneur, du moins s'il n'estime pas être un lâche. Henri Gastebois, le fils d'un richissime tanneur d'Equilios, qui prospérait au castel en tant que vannier, tenta de sauver la situation perilleuse de la noblesse locale, en se levant pour prendre la parole. "Anton... Je respecte votre décision, mais...-Alors commencez par respecter mon titre. Je ne vous ai jamais autorisé à utiliser mon prénom. " répondit Anton d'une voix froide. Henri recula comme si on l'avait giflé. Puis il reprit la parole, d'un ton plus mielleux cette fois-ci. " Messire... Vous ne pouvez pas parler sérieusement. Vous n'allez pas envoyer une si fragile enfant au-devant des dangers du grand Nord, qui plus est si mal accompagnée ? Revenez à la raison, c'est du délire ! Voyez comme ces... "mercenaires" daignent nous parler, avec cette pédance et cette arrogance qui sont leurs seuls biens !-Si ma fille devait se battre au fleuret contre vous, et au vu de cette panse que vous avez su faire doubler en un an de présence au castel, je crois que votre idéal de fragilité concernant dame Lea volerait en éclat. Lea est une Fortetête, et nous ne portons pas ce nom par hasard..." répondit Anton d'un ton badin. " D'autre part, messire Cysique et maître Nerhambra ont tout à fait raison en ce qui vous concerne. Vous êtes riche, gras, et gorgé de vous-même. Une caricature de la vraie noblesse, qui ne s'acquiert pas par l'argent, ni par les relations, mais qui se gagne par les actes. Laissez-nous donc débattre sur la sécurité du chateau et continuez de vous goinfrer. En bref, Henri, faîtes ce que vous savez faire, et je ferai de même. " Il y eut un moment de silence. Henri ouvrit la bouche, comme pour rajouter quelque chose, puis se rassit sous le regard impitoyable de son seigneur. Anton se tourna vers Shiro. "Ainsi vous voulez des détails... Je peux vous aider sur ce point. Dame Lahue ? Pouvez vous reprendre ou nous en étions avant ces interruptions ? "Dame Lahue se leva pour s'adresser à la salle. Elle était impressionnante, dans son armure d'un noir de jais, et avec son bon mètre quatre vingt dix. Il y avait fort à parier que l'épée de bataille pendant à son côté n'était pas une simple décoration. "Les galopins, disais-je, ne sont pas seuls. En fait, il semblerait qu'ils se soient alliès avec de nombreuses autres races semi-intelligentes vivant dans les monts de glace, ou dans les terres de l'éternel hiver. " Ces terres glacées, à l'extrême nord d'Harmonia, étaient inhabitées car totalement hostiles à l'homme et à la vie en général. On y gelait sur pied, et le sol glacé ne permettait aucune récolte. Même les êtres de pierre évitaient le coin. Seules quelques légendes attestaient des étranges créatures survivant en ces endroits reculés. "Nous avons cherché à comprendre... Et certains témoignages nous ont rapidement fait comprendre qu'une créature dirigeait l'ensemble de ces troupes. Les descriptions divergent, mais on sait qu'elle fait plusieurs mètres de haut, dispose de pouvoirs magiques puissants et peut plier les esprits faibles à sa volonté... C'est ainsi qu'une semaine après l'attaque du village de Norsil, un autre village a été attaqué par des galopins, des êtres de pierres, ET par les survivants de Norsil, qui s'étaient ralliés à l'ennemi. "Certains mercenaires échangèrent des regards incertains. Les galopins et les habitants des montagnes de glace, ça pouvait passer. les créatures inconnues des terres de l'éternel hiver, c'était déjà plus délicat. Mais si ces armées étaient commandées par un être de ce calibre... Anton avait toutes les raisons d'être inquiet. Henri, qui tenait à prouver qu'il n'était pas qu'un nobliaud sans importance, tenta de restaurer son honneur perdu : "Et quand bien même ? Il suffit dans ce cas de tuer le meneur.-Ce n'est pas si simple. La plupart du temps, il reste en retrait, et sur les cinq missions lancées contre lui, aucune n'est revenue. Nous ignorions tout de ses motivations, puis, il ya quelques semaines, il a fait route vers fortetête, en accumulant les troupes qu'il trouvait sur sa route. Ce château est sa cible, cela ne fait aucun doute. Dans le nord, il ne faisait que se préparer, et rassemblait des troupes.-Vous n'avez pas su vous y prendre, voilà tout. Une femme ne devrait pas prendre les armes et rester en cuisines. -Répétez cela, espèce de gros lard, et je vous montrerai comment je m'y entends pour saigner les gorets ! " Dame Lahue empoigna son épée, joignant le geste à la parole, et avança sur Henri. Les gardes s'interposèrent pour éviter le bain de sang. Henri couinait de peur sur son siège, son gros ventre ballotant au rythme de ses geignements. Les nobles recommencèrent à jacasser tels des pies. Cette fois-ci, les généraux et les soldats présents dans la salle les sommèrent de se taire. Anton soupira et se massa les tempes. Lea restait étrangement calme, comme si tout cela ne la concernait pas. Elle fixait du regard ses futurs gardes du corps, et son regard de jade sautait d'Erlysium à Sannen endormi, de Shiro à Arcania. "Je crois que le bordel de Juscan était plus calme que ce castel..." Maugréa un mercenaire, qui se remettait d'une cuite à l'eau de vie locale. "Normal... Ta mère y travaillait. " répondit son voisin. A cet instant, le son clair d'une flute retentit du côté de l'office, interrompant les jacasseries de l'assistance. Tous les regards se tournèrent vers l'origine de la musique. Misato, la servante, avait sorti une flûte d'on ne savait ou, et jouait une mélodie assez agréable mais quelque peu sinistre. Lorsque le calme fut revenu, elle s'avança devant l'assistance d'un pas fier, dépourvu de toute timidité ou de toute hésitation. La transformation était radicale, on ne reconnaissait plus l'humble servante. Puis elle récita : "Et alors marchera parmi les hommes,
Celui que craignent les fantômes.
Des rois il volera l'armée,
L'acier ne pourra le couper.
Ecrasant tout sur son passage,
Ne le vaincra que le sage." Henri, outré, bondit de son siège. Il faut dire qu'il devait peser le double de Misato, et mesurait quelques centimètres de plus qu'elle. "Allons bon ! Voilà que les servantes s'y mettent ! Qu'est-ce donc que ceci, mademoiselle ? -Un extrait d'un conte des terres du nord, qui s'intitule "Le guerroyant et les 5 rois". Je vous pensais plus cultivé, messire Henri..." répondit Misato sans sourire. "Et qu'est-ce que cela a à voir avec cette réunion ? " s'égosilla le marchand. "Tout, si l'on considère que le guerroyant EST la menace qui s'avance sur le château." répondit sérieusement la jeune femme. "Et depuis quand les servantes ont elles leur mot à dire en stratégie? Deguerpis, petite traînée, avant que je ne te donne la bastonnade !" glapit Henri, en levant la main pour, peut-être, gifler Misato. La seconde suivante, le marchand se retrouvait à genoux, le bras tordu dans le dos, et le poignet coincé dans une position fort inconfortable. Misato avait bougé de façon fluide et experte, révélant une maîtrise martiale peu commune chez les servantes. L'un des mercenaires ne put réprimer un sifflement admiratif, pendant que d'autres essayaient de comprendre ce que la jeune femme avait fait. "Celui qui tire sa lame pour un mot est un sot. Celui qui le fait pour une idée est condamné. Heureusement pour toi, gras double, je ne suis pas sotte et ne nourris aucune haine contre les impotents de ton espèce. Veux tu que je te casse le poignet ? Réponds !-N... Non ! -Alors va te rasseoir et tais-toi. Au prochain mot de ta part, je rendrai dame Lahue très heureuse en t'empêchant définitivement de te reproduire." Henri s'exécuta docilement. Tout juste s'il ne remercia pas Misato de lui laisser la vie sauve. Anton croisa les mains devant son visage. Puis, dévisageant Misato, il dit : "Vous n'êtes pas une servante. Qui êtes-vous ?Misato s'inclina brièvement en signe de respect, et se présenta. "Mon prénom suffira, car vous connaissez déjà mon nom, et il ne peut être nommé ici. Appelez-moi Misato.-Qui vous envoie, Misato dont je suis supposé connaître le nom ?-Vos alliés de toujours, qui ne laissent aucune dette impayée." Un éclair de compréhension passa dans les yeux du seigneur. "Je croyais que mon message s'était perdu, ou que vous étiez tous morts...-Non pas. Mais je devais m'assurer de votre loyauté et de celle de vos sujets. A dire vrai, d'après ce que j'ai vu ici, nous avions raison de nous méfier en ce qui concerne votre entourage... Mais la menace qui vous guette prend le pas sur toute autre considération. Si un guerroyant a été invoqué, il me faut vous offrir mon aide.-Que savez-vous de ce "guerroyant" ?Misato croisa les mains dans son dos, les jambes légèrement écartées. Son attitude, celle d'un militaire prêt à faire un rapport, tranchait violemment avec ses habits de servante. "Avant de continuer, pouvez-vous demander à ceux qui n'ont rien à faire ici de s'en aller ? Ce que j'ai à dire ne les concerne en rien."Anton approuva. "Certes. Gardes, évacuez tous les nobles et les membres extérieurs à la mission de la salle . Et emprisonnez ceux qui s'aviseraient de résister. Je suis fatigué de ces chamailleries."Les gardes s'éxécutèrent. Alvina allait, elle aussi, être évacuée, lorsqu'elle se mit à crier "Lâchez-moi ! Lâchez moi ! -Le seigneur a donné un ordre ! -Et j'invoque mon droit à servir mon seigneur ! Je me porte volontaire pour la mission ! J'invoque le droit de servir mon seigneur !-Non ! " cria Darius Lantenoire, que deux gardes escortaient vers la sortie, en entendant ces mots, qui engageaient définitivement Alvina dans cette périlleuse mission. "Non, ne l'écoutez pas ! Elle ne sait pas ce qu'elle fait ! -Père, je sais parfaitement ce que je fais ! Vous, lâchez-moi !" gronda Alvina en décochant un regard furibond au garde qui la tenait par le bras. "Ersylum ! Je te maudis ! Tu as pris la vie de mon enfant ! Je vous maudis tous jusqu'au dernier ! "Hurla Darius, pendant que les gardes le traînaient hors de la salle. "Alvina, n'y va pas, ne comprends-tu donc pas ? Il vont tous mour..."VLAM. Les lourdes portes se refermèrent et Alvina s'assit parmi les mercenaires, près d'Ersylum. "Et que personne ne tente de me dissuader. Ma décision est prise." souligna Alvina. Lea continuait de regarder les mercenaires en silence, avec cette expression indéchiffrable. Puis elle se leva et dit : "Avant que Misato ne nous parle plus avant du guerroyant, je tiens à vous remercier tous, d'accepter de me guider jusqu'au chateau de Lord Meltas. Je m'efforcerai de ne pas être un fardeau, et je veillerai à suivre vos instructions."Elle resta silencieuse, les bras le long du corps, choisissant ses mots avec soin, et puis : Je souhaite que personne ne meure durant ce périple qui sera le notre. Et je voudrais offrir une dernière chance à ceux qui veulent partir de le faire maintenant. Je suppose que certains d'entre vous ont une famille, des enfants peut-être... Je ne veux pas être celle qui fera d'eux des orphelins. Ceux qui le veulent, prenez l'argent et rentrez chez vous, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Alvina, es-tu sure de ta décision ? Ton père t'aime et...-Je le sais, Ma Dame. Mais j'ai fait mon choix. Je me battrai pour vous avec tous ces hommes qui... -On peut garder l'argent et s'en aller ?" s'étonna un mercenaire, coupant la parole à Alvina. "Dans ce cas, ne comptez pas sur moi. Je n'ai pas d'enfants et pas de femme, mais votre mission pue la mort. Merci de votre hospitalité, ma bonne Dame, mais j'en resterai là. "Il se leva et se dirigea vers la sortie, bientôt imité par quelques autres. Pietro croisa les bras et soupira. Lea avait voulu bien faire, mais de la part de telles brutes, il ne fallait pas attendre d'honneur... la pauvre affichait un air gêné. Misato restait immobile et silencieuse, difficile de dire ce qu'elle pensait. Anton, assis dans son fauteuil, contemplait le dos des démissionnaires... Dame Lahue renifla et cracha sur le sol de dépit, et les quelques autres qui assistaient à la réunion murmurèrent entre eux. La mission s'engageait bien mal. |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 28 Juil - 22:32 | |
| Posté sur sa chaise, le jeune Harmonien restait totalement de marbre face à tout ce qu'il se passait après son intervention. Ersylum semblait totalement de son coté et ne se cachait pas de le montrer en rabaissant plus bas encore les nobles qu'ils ne l'étaient déjà après avoir été mit face au fait, quoi qu'il puisse faire ou dire, hiérarchiquement, Arcania se trouvait au dessus d'eux. Une forte atteinte à leur soit disant honneur qu'il n'arrivait même pas à défendre. Alors qu'il restait bras croisés, se laissant de nouveau balancer sur les deux pieds arrières de la construction de bois qui lui servait de siège, il finit par entendre Shiro faire une intervention plus que déplacée, déjà il arrivait en retard la où il devait plus que partout ailleurs être à l'heure, mais qui plus est, il se permettait de se mêler de ce qui ne le concernait pas. Le genre de choses qui met bien le jeune épéiste d'Equilios sur les nerfs. Cette fois ci, il se tairait et ne ferait aucune contre offensive verbale contre ce qui semblait être un mi homme mi monstre. Du moins c'était la vision d'Arcania au premier regard qui disait ça. Il était encadré de quatre autres personnes. Ces dernières, semblaient tout autant à la masse que leur compagnon. Tous de vrais têtes de guerriers du dimanche. Le jeune noble déchu esquissa un sourire bien moqueur en voyant la tête de l'un d'entre eux, un vrai visage d'ancien gladiateur qui ne connaissait rien à la vie. Et encore, si seulement il ne lui manquait que le physique, tout ça aurait été assez bien, mais en plus, à voir sa tête, il insufflait au jeune homme une impression de stupidité, d'un manque de culture total. Peut être n'avait il que du vent dans le crâne ? Tant mieux, il servirait de bouclier de dernier recours au manieur de l'air.
Ces chiens de nobles ne restèrent pas très longtemps à leur place. Encore, s'ils avaient eut l'intelligence de se montrer simplement énervés, s'ils avaient étés un minimum intelligents comme devraient l'être les vrais nobles dont parlait le jeune humain plus tôt, ils se seraient contenté de se montrer outré, mais non. Ces derniers dans leur élan de stupidité improbable, commencèrent à débiter des idioties qui firent sourire Arcania assez largement et assez visiblement. Cette attitude du jeune mercenaire de passage face à ces paroles du genre -Quelles offenses ! Que quelqu'un les provoque en duel ! fit sourciller l'un des nobles prit dans la discussion, qui se préparait à dégainer ce qui semblait lui servir d'arme. Une magnifique lame bien longue et qui se devait être bien taillée. A peine fut elle sortit d'une dizaine de centimètre, sa vue fut déjà insupportable à l'épéiste chevronné. Cette dernière se trouvait être non seulement quelque peu rouillée, mais qui plus est, elle semblait très abimée. Affronter le possesseur d'une telle antiquité n'intéressait pas du tout le descendant des Cysique, qui plaçant sa main devant lui, paume tournée vers le plafond, y fit apparaitre ce que l'on aurait pu appeler une boule d'arcane de taille très très médiocre. Comme le pensait Arcania, cette minuscule preuve de son pouvoir, fit se rétracter le noble, qui rengaina son arme, avant que quelque mètres plus loin, se dressait face à Anton un autre noble.
Il semblait s'appeler Henri. Il se permettait de parler au chef de l'endroit en l'appelant par son prénom, un véritable manque de respect pour celui à qui il s'adressait. Il fut vite rabaissé au rang de vulgaire ver de terre par le roi du castel, qui le remit à sa réelle place, celle d'un vulgaire gros bide qui ne valait pas grand chose. Alors qu'il tentait de faire reprendre conscience à Anton de ses erreurs au sujet de la mission, il se fit vite cloué le bec, par une nouvelle remarque du chef du terrain qui fit bien rire Arcania. Ce dernier riait à vive voie. Une nouvelle fois, sa réaction fit sourciller plusieurs nobles, mais cette fois ci, ces cloportes se tinrent cloués sur leur chaises sans réagir autrement qu'en tirant une sorte de grimace. Les détails ne tardèrent point, Anton ordonna à Dame Lahue de les donner aux personnes présentent dans la salle.
Ainsi, les craintes de tous furent révélées, et le désir d'Arcania fut totalement comblé. Il ne devrait pas se satisfaire de tuer de vulgaires petits galopins, non, il allait falloir en plus affronter une chose bien plus effrayante que ces vulgaires petits humanoïdes bons à rien à moins de plusieurs dizaines. Non, il allait falloir combattre une chose immense à la puissance de plusieurs hordes de monstres réunies. Non, il allait falloir se défendre contre une armée complète contrôlée par une entité intelligente. Arcania ne put s'empêcher de se lécher le bord des lèvres en imaginant déjà le magnifique petit carnage auquel il aurait bientôt droit. Des marres de sang, des amas de cadavres et de chairs dispersée au travers de tout le champ de batailles. Des os rongé jusqu'à la moelle par les charognard qui survoleront la scène de cet ultime spectacle pour beaucoup des protagonistes qui se trouveront sur place à ce moment la. L'homme qui se trouvait assit sur sa chaise, n'avait décidément plus rien à avoir avec le jeune homme gentil et bien éduqué qu'il était autrefois, devenu bien trop violent et maléfique, il ne représentait plus rien de ce que les Cysique pouvaient montrer au sein de leur grande et noble famille.
Alors qu'il sortait à peine de son moment de pensée profonde et intense en imaginant la scène apocalyptique sur laquelle il allait pouvoir jouer bientôt, il put s'apercevoir d'une scène tout aussi enrichissante qu'amusante. Les mercenaires les plus lâches, donc à peu de choses prêts, la quasi totalité, se mirent à quitter la pièce. Ils avaient obtenus leur argent et n'avaient désormais plus à faire ici à part peut être montrer une nouvelle fois leur faiblesse légendaire. Ceux qui décidèrent de rester pour accomplir cette possible ultime mission, n'avaient pas bronchés d'un infime millimètre et restèrent bloqués à leur place actuelle. Du moins dans le cas d'Arcania, il restait toujours dans la même position, bloqué aux cotés d'Ersylum, sans effectuer le moindre geste à l'égard de qui que ce soit. Alors que les derniers mercenaires avaient quittés l'endroit, le jeune Harmonien comprit seulement sur le moment, que les nobles n'effectuant guère la mission, avaient étés évacués avant que les mercenaires ne décident d'abandonner leur employeur avec un élan de lâcheté des plus total sous les yeux de tous. Ce genre de réactions donnaient la gerbe le plus impressionnante qui soit au jeune homme d'Equilios, qui ne supportait pas le moins du monde ce genre d'agissement. Malheureusement pour eux, la route du retour s'ils comptaient partir était semée d'embuche, entre le climat défavorable, les ennemis qui trainent dans les parages à l'affut de la moindre erreur, et bien entendu, avec la présence dans les lieux dont seul Arcania connaissait la présence et l'existence jusqu'à maintenant, ils n'étaient pas encore rentrés dans leur vulgaire maison des quartiers pauvres.
Quelle ne fut pas sa surprise, quand il vit à la gauche de son voisin de gauche la présence de cette charmante Alvina qui avait décidée de rester pour accomplir la difficile mission aux cotés de celui dont elle essayait de se faire aimer depuis leur premier échange de regard. L'amour ... Futilité des plus totale aux yeux du noble déchu. Pour lui, les aventures d'une nuit avec de belles jeunes femmes rencontrées la veille étaient plus qu'amplement suffisantes. Il n'avait ainsi pas à s'alourdir d'une famille, d'une femme, ou tout ces autres soucis à gérer. Et puis au moins, il était libre comme l'air, capable de faire ce qu'il désire à l'endroit où il désire. Il avait même la possibilité de changer de partenaire au gré du vent comme bon lui semblait quand le moment lui semblait être propice. Une véritable vie de vagabond qui sautait les demoiselles à gauche ou à droite, c'était le total pied aux yeux du jeune membre de l'ordre. Quoi qu'il en soit, il se frotta délicatement les yeux, avant de replonger plus dans le vif de la discussion qu'était celle dont découlait sa présence dans l'illustre salle des batailles.
Dans un bruit sourd, plus ou moins équivalent au précédent, Arcania laissa les deux pieds avant de son siège frapper le sol de la pièce. Secouant légèrement la tête de droite à gauche et de gauche à droite, ses cheveux volèrent en suivant la tête du jeune homme. Il appuya ses deux mains délicatement sur ses cuisses, poussant afin de se relever et faire face au reste des gens présents dans l'endroit, certes ils n'étaient plus autant qu'au tout début de la réunion, mais ceux présents étaient les élites pour cette mission, les plus courageux et si l'on puis dire, les plus fiables du moment. Il se mit à sourire, un sourire léger, qui se lisait sur son visage, comme une preuve de confiance ou peut être un signe de folie dissimulée. A vrai dire, chez le jeune homme, ces deux sourires étaient relativement similaires. Prenant une légère inspiration, il balaya la salle du regard, comme pour s'assurer que tous étaient apte à l'écouter. Après avoir prit une légère inspiration, il s'élança pour expliquer ce que l'on aurait pu appeler une proposition.
Certes nous ne sommes plus autant que nous aurions du l'être au tout départ, mais les hommes et femmes encore ici présents, sont les seuls nécessaires pour remplir cette quête. C'est une mission censée être rapide, alors moins nous serons, plus nous irons vite. Je n'ai qu'une chose à dire, peut être devrions nous envoyer un petit groupe de personne en avance, pour repérer les lieux, et revenir au plus vite afin de partir immédiatement à leur retour, nous connaitrions déjà la position de l'ennemi et éviterions des combats qui ne feraient que nous ralentir. Après, c'est vous qui décidez.
Dit il en regardant Anton Fortetête. | |
| | | Ersylum Nerhambra Harmonien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Jeu 29 Juil - 9:54 | |
| Lui ! Shiro… Comment… Cet Umbrien croise ma route de nouveau, lui qui m’a guidé dans les quartiers les plus sombres de Tenamas. Quel hasard prodigieux, nous sommes donc amenés à nous battre côtes à côtes… Voilà qui rendait la situation bien plus intéressante, j’avais pleins de choses à raconter à cet hybride d’Umbra avec qui j’avais tant partagé lors de notre première rencontre. Sur le moment, ce n’était pas l’heure des retrouvailles. Même s’il avait prit la parole juste après moi pour que je remarque sa présence nous avons encore à régler des détails sur notre tâche.
Les bêlements des pathétiques petits richards reprirent, à croire que l’ancien noble et moi avions parlé dans le vide. Cependant Anton Fortetête était un homme digne, il s’est immédiatement mit de mon côté et de celui d’Arcania. Il réagit vite et bien lorsqu’un tanneur obèse prit la parole. Aux dires de ce crétin on voyait qu’il n’avait absolument pas écouté mes mots. Bafouillant des absurdités en continuant de se considérer au dessus de nous… de moi… Ce comportement avait manqué de me rendre hors de moi. Si le seigneur du Castel n’avait réagit j’aurai risqué de faire quelque chose de soulageant mais répréhensible. Le bord de la table se fissurait sous ma poigne. Sans l’intervention de notre hôte j’aurai pu briser la table d’un coup et bondir sur ce gros imbécile et le faire taire. Brisant tous ses os, lui arrachant les yeux et en mangeant sa main. Ce porc stupide se rassis en faisant le silence.
La femme de tout à l’heure, qui nous avait expliqué la situation vis-à-vis des galopins reprit la parole. D’après cette guerrière, les hordes galopines seraient menées par une créature dominante qui aurait asservis la volonté de ces nabots. On ne savait presque rien sur elle, si ce n’est qu’elle était à craindre.
Cette fois Ersylum ne souriait plus, la tournure que prenait les évènements n’était pas vraiment ce qu’il attendait. Il voulait se battre, certes, mais le fait de mourir contre un monstre psychique ne l’enthousiasmait pas vraiment. Au contraire d’Arcania qui semblait ravi et qui s’en léchait les babines.
Mon esprit n’est pas faible. Je suis une créature onirique et ma volonté dépasse de loin celle d’un être ordinaire. Je ne peux craindre que les serviteurs de ce monstre, sa suprématie psychique je m’en moque. Je dirai même qu’il n’a pas intérêt à se retrouver face à moi, je le démolirai complètement. Ses dents et son sang se répandront sur mon poing d’argent et il suffoquera en crachant du sang quand je lui arracherai les poumons. Je n’ai pas à avoir peur, nous allons grossir en nombre et démolir son armée. Le seul problème serait que nos alliés succombent à l’emprise sous la magie de l’ennemi. Les quatre crétins que Shiro a emmenés avec lui, par exemple, pourraient retourner leurs lames contre nous. C’est un risque, si ça arrivait à se produire je les tuerai. Ça ne fera qu’un peu plus de sang retournant nourrir la terre.
- Porc stupide, cette fois tu ne l’auras pas volé, je vais t’arracher la langue et les oreilles que tu ne nous dérange plus.
Ersylum marmonnait le mépris qu’il avait pour le tanneur qui eu le culot de se montrer arrogant une seconde fois. Ce gros crétin avait provoqué la femme qui parlait en l’incitant à retourner en cuisine. Les gardes la retinrent dans son envie d’ouvrir le ventre de cet idiot, laissant sa graisse se déverser. Une flûte commença à jouer une mélodie, prenant l’attention du pugiliste qui s’était apprêté à aller aider la guerrière offensée. La jeune femme aux longs cheveux bruns récita ensuite un petit poème en prose qui suivit sa courte chanson à la flûte. Le noble stupide qui ne comprenait pas qu’il fallait se taire relança les hostilités, sur le point de donner une gifle à cette femme. Celle-ci le mit au sol d’un mouvement très technique et qui avait l’air bien travaillé. La leçon était retenue et l’obèse personnage retourna sur sa chaise et avait comprit qu’il fallait se taire.
"C’est plus fort que moi, je hais ce type. Il faut que j’aille le tuer, j’en ai tellement envie… ", voilà ce à quoi le guerrier psychotique songeait. Il donnait bien raison à Darius Lantenoire mais qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire. Il souriait en s’imaginant démembrer ce noble idiot, un doigt après l’autre jusqu’à ce qu’il en crève étalé sur le sol et complètement impuissant, malgré sa supériorité et son argent qui n’allaient pas lui porter secours contre un taré. L’expression d’Ersylum était maintenant identique à celle d’Arcania, ils n’avaient qu’à s’aligner tous les deux pour passer pour un duo de psychopathes. Il souriait de façon démentielle, en voyant cet énorme combat arriver, et éventuellement un jeu particulier avec le tanneur.
Après qu’Anton et la flûtiste se soient expliqués, il ordonna aux personnes extérieures à la mission de s’en aller, fatigué des réactions stupides des nobles. Là, je ne m’attendais vraiment pas à ça. Alvina se débattit pour rester, tenant à rejoindre les mercenaires. Ça, je n’en avais rien à faire, mais c’est la réaction de Lantenoire qui me secoua un peu. En sortant de la salle il hurla après Alvina, lui ordonnant de le suivre. Pourquoi ? Était-ce sa maîtresse ? Non, c’était sa fille. Alvina Lantenoire. Voilà pourquoi le barbu avait fait cette tête en me voyant entrer avec elle dans la salle. Pauvre idiot, il était certainement encore à penser que j’étais un simple barbare sans cervelle. Je pensais qu’il viendrait avec nous mais sa couardise prit le dessus sur sa haine à mon égard. Tant pis, je ne pourrais pas m’amuser avec lui comme je l’avais pensé. Ce n’est pas grave, il y a certainement plein d’autres choses qui pourront m’amuser. Il y avait Shiro…
Oui, Shiro Kerrigan, l’être ailé qu’Ersylum avait rencontré à Umbra. Le pugiliste se leva, sans faire attention à Alvina qui s’était à moitié battue avec un garde pour rester près de lui. Il marcha vers le groupe de mercenaires qui avait rejoint la réunion à la dernière minute. Un des mercenaires qui s’en allait avec sa bourse, content de ne pas participer à la tuerie, finit ventre à terre poussé par le guerrier psychotique qui passait à côté de lui et qui continua de marcher sans même le regarder tomber. "Tu n’as même pas le courage de te battre, toi qui n’es rien, alors rampe, chien.", voilà ce qu’il s’était dit en le voyant s’en aller.
Il s’arrêta devant Shiro, le dévisageant sans dire un mot. "C’est qui celui-là ?" fit l’un de ses compagnons. Il n’eut que pour réponse la sphère flamboyante qui palpitait dans l’œil d’Ersylum qui le regarda pendant deux petites secondes, faisant preuve du plus profond des dédains. Sa pupille revint sur le visage de Shiro et puis il soupira.
- Nous nous rencontrons donc à nouveau…
Ersylum souriait, d’un sourire sincère qui ce contenait pas la moindre haine ni la moindre envie de meurtre.
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| | | Sannen Raon Umbrien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Jeu 29 Juil - 11:47 | |
| Sannen, dans l'impossibilité de s'endormir, fit semblant de s'être assoupi pour donner une trêve aux gros personnages qui le regardaient à présent avec d'énormes yeux d'effroi. En quelques minutes, il crût avoir tout entendu : certains le traitaient de démon, d'autres du diable en personne. L'un d'entre eux était même persuadé que le diable s'était endormi et s'approcha de lui avec sa lame dans la main et la posa doucement sur la gorge de l'ange déchu, mais lorsqu'il s'apprêta à égorger Sannen, celui-ci chuchota au noble qu'il l'enverrait en enfer une fois que son heure serait venue. Le bourgeois sursauta et courut se réfugier dans son siège en chuintant, presque en train de pleurer pendant que les autres nobles s'éloignaient de leur ami désespéré en croyant que Sannen l'avait possédé.
L'être ailé n'en pouvait plus et était sur le point de se rouler par-terre lorsque une grosse boule de graisse se leva de sa chaise pour parler au seigneur qui le rabaissa avant qu'il n'ait pu continuer sa phrase car le bourgeois l'avait adressé par son prénom. Boule de gras recommença sa phrase et essaya de persuader fortetête de ne pas envoyer sa fille droit vers la mort. Anton humilia un deuxième fois le gros chocos-pepitos en lui disant que sa fille est une puissante combattante et que cet homme qui s'appelait Henri devait faire ce qu'il savait faire de mieux, c'est-à-dire se goinfrer de toute nourriture qui lui passait sous le nez. Le noble s'assit sous le regard gênant de son seigneur.
Dame Lahue reprit son discours sur un monstre qui dirigerait des troupes de différentes bêtes venus d'une zone gelée dans le nord de harmonia. La créature pouvait aussi envouter toute forme de vie. Sannen se demandait comment on pouvait parler de la même chose pendant une heure et souhaitait vraiment passer à l'action mais lorsqu'il s'apprêtait à se lever pour déclarer qu'il souhaitait commencer la mission maintenant, la servante se mit à jouer de la flute puis à citer un poème. L'ange déchu renonça à se lever de sa chaise en attendant la réaction du public. le gros Henri, dont l'être ailé était sûr qu'il n'oserait plus parler de la soirée, se leva et menaça la jeune femme de la giffler si elle n'arrêtait pas de se meler à cette discussion importante, mais elle maîtrisa son "agresseur" en quelques secondes qui se retrouva au sol, le bras tordu dans le dos. Après avoir compris ce qui lui arrivait, il supplia la femme de le lacher.
*Encore une espionne...*
Elle expliqua qu'elle venait d'un peuple que Anton avait aidé au-pars-avant aidé et qu'ils venaient rendre leurs dette. Elle voulait expliquer ce que serrait notre ennemi principal qu'elle appelait un "guerroyant" mais elle demanda d'abord l'évacuation de la pièce de tous ceux qui ne participaient pas à la mission. Les nobles et d'autres personnes furent mennés de force pas les guerriers vers la sortie mais la fille qui était bel et bien amoureuse de Ersylum résista aux soldats et hurla qu'elle souhaitait participer à la mission. Elle fût acceptée parmi les mercenaires alors que son père essayait de la convaincre de ne pas y aller, mais elle courra se coller contre sa futur conquête en mettant ses atouts dans le cou d'Ersylum.
Lea déclara que ceux qui souhaitaient quitter la pièce le pouvait encore, que ce serait trop tard après. Malheureusement, tous les guerriers abandonnèrent en disant que la mort certaine ou la possession par un monstre ne les intéressait pas. Un d'entre eux avait même oublié son arme en partant. Arcania prit la parole, se moquant complètement du fait qu'ils ne soient plus que très peu et proposa d'envoyer quelques hommes sur le terrain pour repérer les ennemis et leurs position. Sannen se leva enfin après s'être reposé et parla à l'assemblée.
-Quels hommes ? Ils ont tous désertés. De plus, notre mission est pour le moment d'aller chercher du renfort et non pas d'attaquer l'ennemi. Et il aura surement changé de position d'ici quelques jours pour chercher d'autres alliés. En ce moment, il se trouve au nord de la ville car tout à l'heure, une troupe d'ennemis enorme s'y trouvait. Je les ai vus du ciel. Mais comme je l'ai dit, ils sont peut-être déjà au sud de la citée. Moi je propose que l'on partes, car ce n'est pas en parlant que la mission va avancer.
Le jeune homme se leva et s'étira, prêt à partir. | |
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Dim 1 Aoû - 13:35 | |
| L'ambiance générale de la réunion s'envenimait de plus en plus : les nobles n'avaient guère cessé de s'écrier contre ce "scandale". Ils souhaitaient punir ces mercenaires qui n'avaient fait que semer le désordre dans le Castel de Fortetête et qui avaient souillé la demeure même du Seigneur des lieux. Ces hommes et femmes n'avaient absolument aucune empathie, ils ne vivaient que dans cette vie de "noblesse" remplie de toutes les règles de savoir-vivre poussées au maximum, jusqu'à l'exagération même. De toute manière, leur sort importait peu à Shiro qui, lui, n'attendait que de remplir sa mission, de se retrouver sur le champ de bataille.
Parmi tous ces personnages de la même "classe", l'un d'eux s'avança au milieu de la scène, auprès d'Anton Fortetête. Bien que son acte fit preuve de bravoure et de courage, au nom de tous ses semblables, il ne devait pas faire sensation. Il dévoila son opinion à Fortetête. Quoi qu'il en soit, il fut en premier lieu rabaissé par le Roi pour s'être adressé à celui-ci par son prénom, ce qui eut pour effet de faire sourire quelques mercenaires, voire même rire pour Shiro. Le dénommé Henri Gastebois était apparemment indigné par la décision du monarque. Il estimait qu'envoyer la jeune demoiselle, fille d'Anton Fortetête, dans le grand Nord des montagnes de glaces, accompagnée d'une escorte formée par de simples mercenaires de toute sorte et dont on ne pouvait se fier, n'était vraiment pas une bonne solution. La réponse qu'il obtint ne fut qu'encore plus comique grâce au ton sarcastique de sa seigneurie. Shiro n'en pouvait plus. Non seulement cette réunion était une vraie scène de théâtre, mais en plus les acteurs qui y jouaient étaient de parfaits comédiens qu'il n'hésiterait pas à engager pour animer les rues de Tenamas. C'était peut-être l'une des rares fois où le mercenaire aux yeux bicolores assistait à une telle réunion mais il ne se plaignait pas d'être là, pour se divertir de telles réactions et de telles situations.
Cependant, il se tut aussitôt quand le Seigneur Anton Fortetête lui répondit, gardant son expression de carnassier et ce fin sourire narquois. Sa majesté fit signe à Dame Lahue de reprendre là où ils s'étaient interrompus suite à ce remue-ménage. Cette femme paraissait terrible dans son armure noir comme l'ébène et sa grande taille pour une Humaine. La femme en armure annonça donc que les galopins n'étaient pas seuls : ils se seraient alliés avec d'autres créatures qui vivraient dans les montagnes de glaces ou dans les terres de l'éternel hiver, là où le froid de la mort ne pouvait tolérer aucune présence d'une quelconque civilisation inadaptée à de telles conditions climatiques. Les informations obtenues, dont certains témoignages, affirmaient qu'il y avait bel et bien un quelconque être vivant qui supervisait les galopins. Cet être mystérieux devait faire plusieurs mètres de haut, était doté de pouvoirs magiques et avait une forte influence psychique. Une semaine après l'attaque du village de Norsil, un autre village avait été attaqué cette fois-ci par des galopins et des êtres de pierres, mais aussi par des survivants de Norsil qui avaient sans doute subis ce contrôle psychique.
- Si ça c'est pas du challenge... Héhéhé.
- J'en profiterai pour vous tuer si vous vous faîtes avoir, ça ne me ferait pas de mal de voir vos têtes tomber.
- A part si c'est toi, le faible dans l'histoire.
- Chut ! Voilà l'autre qui s'amène !
Henri Gastebois se fit à nouveau entendre, déclarant qu'il ne suffisait que de tuer le meneur des troupes ennemies. Dame Lahue lui répondit immédiatement que cette chose devait rester en arrière, loin, très loin, des premières lignes. Les ambitions de la créature restaient inconnues mais sa cible était visiblement le Castel de Fortetête, rassemblant une armée durant le temps qu'elle avait passée cachée dans le Nord. Face à ces paroles, le tanneur lui fit comprendre d'une manière tout à fait irrespectueuse qu'elle n'avait pas su s'y prendre et qu'elle aurait dû rester dans les cuisines au lieu de s'occuper des décisions militaires. La réaction de Dame Lahue ne fut pas étonnante. Elle fut gagnée par une fureur soudaine et sa main fila sur le pommeau de son épée tandis qu'elle s'approchait de ce gras noble, l'air meurtrier. Des gardes accoururent pour maintenir l'écart entre la guerrière et le noble.
Et hop ! Voilà que ça recommence ! Un nouveau brouhaha incessant, un conflit entre les nobles et les soldats, cette fois-ci, qui intimaient le silence. L'Umbrien au bras momifié regardait cette agitation comme s'il s'agissait d'un feuilleton télévisé (à cette époque, disons plutôt un spectacle).
- L'ennemi n'a pas d'excuse s'il devait échouer dans ses projets. Il avait tout son temps pour s'organiser.
- Ne soit pas si pessimiste.
C'est à ce moment précis que le son mélodieux d'une flûte tomba et eut pour effet de faire taire toute l'assemblée ici présente. Il s'agissait de Misato, celle qui avait apporté le coffre. Dès qu'elle eut fini de jouer de son instrument à vent, elle récita une sorte de poème, de conte, ou je-ne-sais-quoi. La musique n'était vraiment pas au goût de Shiro.
Le reste qui suivit fut simple. Ce que Misato avait récité n'était qu'un extrait d'un conte, celui du « Guerroyant et des Cinq Rois ». Le fameux Guerroyant devait être l'ennemi qui menace le Castel de Fortetête, selon les dires de la servante, qui d'ailleurs avait subitement changé d'impression tant son comportement et son attitude furent différents d'il y a quelques minutes. Henri se ridiculisa encore lorsqu'il fut maîtrisé par une simple "servante", puis finalement, il fut libéré et alla s'asseoir sur sa chaise, ne prononçant plus aucun mot.
Misato n'était donc pas une simple servante comme devait le supposer pas mal de monde. Elle avait été envoyée par des alliés de Fortetête.
La question qu'on lui posa à propos du Guerroyant entraîna alors une évacuation de toutes les personnes qui n'étaient pas concernées par cette affaire, dont les nobles.
Lors de cette évacuation, une jeune femme se débattait. Elle ne voulait pas s'en aller. Sa détermination la força à invoquer une espèce de droit de servir son seigneur. Elle se porta volontaire pour la mission, tout comme les mercenaires. Son Père tenta de l'en empêcher tandis que des gardes le retenaient et l'envoyaient petit à petit vers la sortie. Cet homme supplia qu'elle ne participe à cette quête alors qu'elle était fin prête à s'y lancer.
Darius Lantenoire poussa alors un hurlement de rage. Il les maudit tous, et notamment Ersylum; annonçant qu'ils allaient tous mourir !
Les portes se refermèrent sur leurs gonds.
Alvina ajouta que sa décision avait été prise sérieusement. Un silence suivit.
- Ouahou !!! Si ça, c'est pas de la chance ! Il a dû parier un bon paquet pour notre échec et notre mort ! Hahahahahaaaa !!
Lea prit ensuite la parole, tout le monde l'écouta. Elle remercia tous les mercenaires pour avoir accepté de la guider jusqu'au château de Lord Meltas. Après un court instant de silence, elle reprit, disant clairement qu'elle souhaitait que personne ne meure. Aussi, elle annonça que ceux qui voulaient partir pouvaient le faire, et ce, avec l'argent obtenu. Elle s'adressa ensuite à Alvina: celle-ci lui répondit qu'elle se battra à ses côtés. De leur côté, beaucoup de mercenaires esquissèrent un sourire radieux, prirent l'argent et s'en allèrent.
Il ne restait presque plus personne.
- Heeeey !! Attendez, ne partez pas !! Noooon !! Vous pouvez pas faire ça !! Bouhouhoooou.... J'plaisante, cassez-vous.
- Je pense que de cette façon, nous passerons beaucoup plus inaperçus. C'est autant une bonne chose qu'une mauvaise.
- Les lâches !
Profitant de la GRANDE place libérée par le TAS de mercenaires et de nobles, le groupe de Maverick s'avança et prit place au centre de la salle.
Le petit Arcania proposa alors d'envoyer une escouade de reconnaissance pour repérer les ennemis afin que le convois puisse être plus rapide. L'ange noir le contredit, expliquant qu'il n'y avait presque plus personnes et que leur mission était d'arriver à destination et de garder la fille du Seigneur saine et sauve.
Ersylum s'était approché de Shiro, le saluant. La jeune elfe noire avait demandé qui était-ce, elle ne reçut de sa part qu'un regard noir qui incita à la méfiance dans l'esprit de la demoiselle. Elle lui retourna le même regard avant de se détourner.
- Hahaha ! Salut à toi ! Dis donc ! Qu'est-ce que t'as fait pour que l'homme te maudisse ?!
Maverick se leva à son tour.
- L'ennemi nous tuera tous, sans exception. Si nous envoyons une équipe de reconnaissance et que celle-ci ne revenait pas, cela aura été en vain de les y envoyer. De plus, nos forces seraient affaiblies par cette perte éventuelle. Si nous partons tout de suite, notre défense sera bien suffisante, il suffira de ne pas ralentir durant les batailles qu'on rencontrera. Quand ils verront la présence de Miss Léa, il ne fera aucun doute qu'ils en profiteront pour l'enlever. Savez-vous vous battre ? Savez-vous vous servir d'un arc ? Un "déguisement" ne sera pas de refus et s'il pouvait y avoir un "leurre", cela ne peut pas être une mauvaise idée.
Le mercenaire à la lance s'était adressé à l'assemblée et avait posé ses questions à Léa. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Lun 2 Aoû - 17:50 | |
| Léa répondit aussitôt à la question de Maverick, sans mépris, mais avec une certaine force. Ses joues avaient rosi. La question du mercenaire lui déplaisait manifestement :
"J'ai appris à me battre à l'épée et au bouclier, je sais tirer à l'arc, et j'ai quelques notions de stratégie, si c'est ce que vous voulez savoir. De plus, j'ai suivi une formation aux arts étranges dés que j'ai su lire. Tous les Fortetête se doivent de savoir défendre ce château, l'héritage familial, et les femmes ne sont pas une exception à la règle. Si vous le souhaitez, vous pouvez me mettre à l'épreuve !"
Misato sortit de son mutisme pour dire :
"L'idée de déguiser Dame Lea est bonne, et je peux l'aider à le faire... Dame Lea, je pense que ce que cet homme vous demandait, c'est si vous vous étiez déjà réellement battue. L'entraînement est une chose, le combat en est une autre...
-Je sais fort bien cela. Croyez-moi, si d'aventure nous devions nous battre, je me battrai ! Je ne suis pas qu'une noble, je suis une Fortetête !
-Ce château n'a pas subi de siège depuis plusieurs siècles... Certes, nous avons une armée bien entraînée, et des gardes bien disciplinés, mais fort peu d'entre eux se sont déjà retrouvés sur un champ de bataille. Vous avez pu le constater par vous-même lors de l'assaut contre les galopins. C'est pour cela que je voulais des mercenaires aguerris pour protéger ma fille. " renchérit Anton.
Dame Lahue reprit à son tour la parole :
"Messire Cysique a raison quand il dit que nous devrions envoyer quelques éclaireurs, mais Maître Raon a également raison quand il dit que nous manquons d'hommes, surtout après le départ de tous ces chiens... Il s'avère que je dispose de quelques cavaliers légers que je pourrais mettre à la disposition de cette cause. Ils sont rapides, et ils pourront précéder l'escorte de Dame Léa.
-Je propose que Sannen Raon les accompagne. Ses ailes lui permettront de voir plus loin que n'importe lequel d'entre vous, et il a prouvé une certaine... capacité à flairer les ennuis. " proposa Anton avec un mince sourire. "Acceptez-vous cette mission, maître Raon ? C'est probablement dangereux, surtout avec l'adversaire à nos portes ou quasiment. Cela devrait vous plaire..."
(HRF libre a toi de décider sannen, si tu acceptes la mission, je t ouvrirai un fil à ton attention après ce tour).
Pendant ce temps, Alvina observait Ersylum qui se désintéressait d'elle. La jeune femme n'écoutait pas vraiment les débats, et elle ne se souciait pas de mettre sa vie en jeu. Ce qui lui importait, c'était de se trouver aux côtés d'Ersylum.
Pourquoi donc semblait-il si distant ? Elle aurait aimé mieux le connaître, mais il n'avait fait preuve envers elle que de peu d'intérêt.
Il faudrait que cela change. La guerrière blonde se promit de tout faire pour mériter l'attention de ce beau guerrier.
Misato expliqua alors ce qu'était le guerroyant, à l'invitation d'Anton :
"Il y a longtemps de cela, 5 seigneurs se disputaient les montagnes de glace. Les Fortetête, les Meltas, Les Avatu, Les kuren, et les Daans. A l'époque, le climat environnant n'était pas aussi hostile que maintenant. Ces montagnes étaient riches en ressources, le cuivre et le fer affleuraient au flanc des montagnes, attirant les nains.
Cette guerre dura des siècles, sous forme d'escarmouches souillant les montagnes du sang des soldats. Les armées de ces seigneurs comptaient de puissants mages en leur rang. Plusieurs d'entre eux unirent leur savoir et leur force pour créer le guerroyant, et mettre ainsi un terme a cette guerre.
Le guerroyant n'est pas un être vivant, au sens propre du terme. Le premier guerroyant fut invoqué au champ de la rose rouge, la ou plusieurs centaines de soldats avait péri. Les âmes de ceux tombés au combat, et dont les dépouilles avaient été laissées à la merci des charognards, furent scellées dans une enveloppe corporelle magique. Leur haine et leur désespoir animèrent le guerroyant. De puissants mages indiquaient au monstre qui il devait attaquer.
Les guerroyants devinrent vite les créatures les plus craintes dans les monts de glace. Leur fureur aveugle et leur nature magique, les rendaient redoutables, même pour une armée. De plus, certains d'entre eux parvenaient à plier les esprits faibles à leur volonté...
Les seigneurs des 5 royaumes prirent peur. Les guerroyants se rebellaient contre leurs maîtres, et semblaient développer une volonté propre. Il existait 6 guerroyants à l'époque, un par clan. On ignore qui créa le dernier.
Les mages s'unirent de nouveau, pour défaire ce qu'ils avaient créé. Hélas, leur magie ne suffisait plus. Ils firent appel à des savoirs ancestraux, si imprévisibles que la météo elle-même en fut affectée, transformant tout en glace et en neige.
Les 5 seigneurs se tournèrent alors vers un redoutable clan d'assassins, fort influent à l'époque, et lui offrirent des ponts d'or pour arrêter les guerroyants.
Un guerroyant ne peut mourir. Les esprits qui le composent doivent être libérés, ou détruits un à un. La tâche semblait impossible. Pourtant, 5 guerroyants furent détruits. Le dernier fut emprisonné au fin fond d'un glacier. C'est à lui que nous avons affaire.
- Si cela est vrai, comment le savez-vous ? "demanda Dame Lahue. "Et comment détruire une telle créature ?
- Mes ancêtres étaient ceux qui mirent fin à cette menace. Ils prirent grand soin de détruire toutes les preuves concernant l'existence de ce monstre, afin qu'il ne puisse pas être recréé. Cependant, ils firent en sorte que le guerroyant ne soit pas oublié de tous. Cette histoire que je viens de vous conter, mon clan se la raconte de génération en génération. Nous savions depuis longtemps que le 6ème guerroyant finirait par s'extraire du glacier ou nous l'avions enfermé. Pour lui, le temps ne signifie rien, et il a donc repris sa mission d'origine : Détruire ses ennemis.
-Comment l'arrêter ? " demanda Léa.
Misato hésita, avant de répondre :
"A vrai dire, je ne le sais pas. Il existait un parchemin traitant de la façon d'occire un guerroyant, mais il a été détruit..."
*comme beaucoup d'autres choses, le jour ou les nobles d'Harmonia tels que vous décidèrent d'exterminer mon clan et d'éffacer jusqu'à son souvenir de ce monde, bande de chiens* ajouta-telle intérieurement.
"Meltas pourrait peut-être savoir quelque chose à ce sujet... On raconte que sa bibliothèque est l'une des plus anciennes d'Harmonia. Il faut espérer que ce guerroyant ait une faille que nous puissions exploiter" songea Dame Lahue à voix haute.
Misato en prit bonne note.
"Il faut maintenant décider du chemin que nous emprunterons pour nous rendre chez Lord Meltas." intervint Pietro, qui était resté silencieux durant cet échange. Il déplia une carte sur la table des batailles " 3 routes mènent au chateau de Lord Meltas.
La plus courte file plein nord ouest jusqu'à la forteresse, malheureusement, cette zone qu'elle traverse est également celle ou a été signalé le guerroyant. Les riques d'embuche sont nombreux. Je ne la recommanderai pas, mais nous pourrions arriver a destination en à peine quatre jours.
La seconde consiste à prendre la route marchande de l'ouest, puis plein nord, à travers la passe du roi mort. En cette saison, traverser le pont suspendu de darak-hay pourrait se révéler extrêmemnt périlleux, de plus, c est un endroit rêvé pour les bandits et les coupe jarrets de tout poil. Enfin, nul ne sait si ce pont est encore fonctionnel. Il l'était l'an dernier. 6 à 7 jours de voyage nous seront nécessaires pour arriver au chateau.
Enfin, nous pouvons simplement suivre la route marchande de l ouest jusqu'a Hannsteim et de là, prendre la route principale menant chez lord meltas... Notre sécurité serait alors garantie, mais cela nous prendrait une bonne dizaine de jours....
-Et l'ennemi sera à nos portes dans une semaine, peut-être moins, si l'on se fie aux estimations de Dame Lahue..." ajouta Anton d'un air pensif. "Dans tous les cas de figure, le chateau sera en état de siège lorsque vous reviendrez avec les renforts.
"-Il reste une quatrième route... La vallée des gisants." objecta Misato.
Pietro et Anton échangèrent un regard incertain, puis Dame Lahue dit à l'assassin :
"Vous êtes décidément très bien informée. Je pensais que seuls quelques scribes se souvenaient de la vallée des gisants. Mais si vous vous souvenez du lieu, vous devez vous souvenir de sa légende... Ceux qui y vont n'en reviennent pas. Il y a la-bas un danger qui dort et qui rode, sans doute encore pire que le guerroyant. Si vous comptez emprunter cette route, c'est que vous êtes plus folle que vous ne le laissez paraître.
-Tout ce que je sais, c'est que la vallée des gisants est de loin le chemin le plus direct pour se rendre chez lord Meltas. En deux jours, nous pourrions arriver au chateau. Le temps compte pour beaucoup dans cette affaire. Si nous traînons trop en route, vous savez aussi bien que moi que nous ne trouverons que ruines à notre retour, du moins si le guerroyant se montre digne de sa légende...."
Un silence tendu s'installa autour de la table. Dame Léa prit alors la parole :
"Qu'en pense mon escorte ? "
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| | | Ersylum Nerhambra Harmonien
Messages : 111 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 30 Localisation : In the middle of the human madness
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mar 3 Aoû - 11:29 | |
| - Hahaha ! Salut à toi ! Dis donc ! Qu'est-ce que t'as fait pour que l'homme te maudisse ?!
Voyant quelques-uns des mercenaires le dévisager, Ersylum fit signe à l'Umbrien de le suivre et s'éloigna de quelques mètres avec Shiro.
- Ce vieux crétin m'a percé à jour, le secret de ma naissance tu es seul à le connaitre mais ce soldat sénile a comprit comment je fonctionnais. Tout de même il exagéra, pensant que j'étais capable de me dresser contre Fortetête et ses hommes dans une soif de sang. Quoi qu'il en soit il ne fera pas partit de l'expédition et ne me gênera pas, je te demanderai aussi de rester silencieux à mon sujet. Et toi, dis-moi, comment t'es-tu retrouvé ici depuis Tenamas ?
L'homme qui semblait diriger le groupe de mercenaires dont Shiro fait partie répondit de sa voix grave à ce qu'Arcania et Sannen disaient. Ersylum n'avait rien écouté, trop absorbé par de soudaines pulsions meurtrières que les nobles avaient suscités chez lui et cette rencontre fortuite avec l'Umbrien. Son intérêt pour la réunion fut ranimé par les explications de Misato à propos du guerroyant. Si cette femme disait vrai, ce n'est pas un adversaire à part entière mais la concentration des âmes des soldats tombés sur le champ de bataille. Ne trouvant le repos, le désespoir et la haine dévoraient ces spectres en colère. Inutile de chercher à deviner la nature du guerroyant. Sources de folie, ces sentiments qui l'animent le pousse à détruire toute forme de vie, perdant la notion du bien et du mal. La seule façon de le détruire est d'annihiler toutes les âmes qui le composent une par une. Il existerait une seconde méthode mais elle s'est perdue au fil des années.
Vint ensuite la question du chemin à prendre pour rejoindre le château de Meltas. Comme on pouvait s’y attendre, les routes les plus sûres sont bien évidemment les plus longues. Misato prit la parole une nouvelle fois, pensant que la Vallée des gisants était le meilleur moyen de se rendre au bastion du vieil ennemi des Fortetête. Néanmoins dangereux, c’était le seul chemin nous donnant un temps suffisant pour faire l’aller-retour en incluant les préparatifs de bataille. Le silence suivit la proposition de la guerrière. Léa le brisa, demandant leurs avis à ses mercenaires. Personne ne dit mot, Ersylum fut le premier à prendre la parole.
- Vous tous ici, ne soyez pas couards et réfléchissez. Vous savez très bien que la bataille est imminente et que l’ennemi approche. Quel intérêt y aurait-il à aller demander de l’aide si nous avons perdu le combat avant que le message soit remis ? Puisse-t-elle être dangereuse, la vallée des gisants est la meilleure solution si nous tenons à exploiter tout le temps qu’il nous reste. Si Misato dit vrai et que deux jours de route sont suffisant alors ce serai parfait.
Sûr de lui, le pugiliste affirmait que la route la plus dangereuse restait la meilleure voie à suivre. Un mercenaire empoté lui mit une main à l’épaule "Tu veux vraiment nous envoyer crever ou quoi ?". En une fraction de seconde, l’homme se retrouva suspendu dans les airs, la gorge serrée par une main d'acier.
- Maître Nerhambra ! Que faites-vous ?
Choquée par cette violence l’assemblée ne dit mot, Anton fut ignoré par Ersylum et les autres personnes restaient muettes, horrifiées devant le comportement du mercenaire.
- Tu as eu le courage de rester malgré l’autorisation de t’en aller avec l’or alors ne viens pas pleurer devant un semblant de difficulté. Tu pensais te battre tel un chiffonnier contre d’autres sacs à vin dans ton genre ? C’est la raison pour laquelle tu viens t’engager dans n’importe quel conflit, pour t’amuser ? A moins que ce soit pour la gloire, ou même que tu sois simplement avide de combats faciles. Je me trompe ?
- Ghh… Lâche-moi…
- Petit barbare sans dignité, acheva le guerrier psychotique en jetant le mercenaire à terre. Il se releva et sortit de la salle de bataille sans se retourner.
- Cela vaut pour toutes les personnes rassemblées ici ! Ceux dont la combativité est égale à celle d’un castor n’ont rien à faire dans un combat de cette importance. Si vous ne valez pas mieux que ce lâche qui vient de détaler, partez sur le champ !
- Spoiler:
[HRP] : Désolé pour la longueur du post, j'étais pas inspiré : x
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| | | Sannen Raon Umbrien
Messages : 93 Date d'inscription : 25/06/2010 Age : 28
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 4 Aoû - 14:13 | |
| Sannen comprit que sa tentative de démarrer la mission était un échec. Dame Lahue annonça avoir des hommes qui pourraient se rendre sur le terrain pour précéder la fille du seigneur et repérer l'ennemi. Elle proposa ensuite à l'ange déchu d'être leurs chef. Il se réjouit à l'idée de guider une troupe, leurs donner des ordres et reprit son sérieux pour répondre après quelques minutes de concentration.
-Je trouve l'idée d'envoyer des troupes chercher la position des adversaires qui vont se déplacer au lieu de protéger Dame Léa ou garder le fort complètement idiote et suicidaire. C'est pour ça que... J'accepte !
Lahue eut un soupir de soulagement lorsque Sannen préparait déjà un bien sombre plan dans sa tête.
*Moi je vole au-dessus des éclaireurs et je les laisse foncer dans les tas d'ennemis et se faire massacrer comme des imbéciles. Une fois qu'il seront tous morts, je retournerai voir Anton toujours par voie aérienne pour dire quel était l'ennemi, sa position et aussi pour annoncer que leur idée était complètement idiote, vu que tout le monde était mort.*
Lorsque le démon se réjouissait intérieurement du massacre qui s'en suivrait, un problème vint s'infiltrer dans son merveilleux plan, le foutant complètement en l'air.
*Et s'il y avait des monstres volants ?*
Egoiste comme il était, ce n'était pas la santé de ses toutous qui l'importunait, mais sa propre vie qui serait en danger du coup. Allait-il donc devoir obéir aux ordres de Fortetête et de Lahue en ne faisant que du repérage ? Malheureusement, oui. Le jeune homme allait juste s'approcher, regarder et rapporter à ses supérieurs. Il eut tout à coup la désagréable sentiment d'être en-fait le vrai toutou qui rapporterait le bâton à son maître. Pendant qu'il grognait et ronchonnait en cherchant un quelconque plan, la servant prit la parole en racontant une vieille histoire qu'elle avait sûrement dû apprendre de la bouche de ses ancetres.
-Il y a longtemps de cela, 5 seigneurs se disputaient les montagnes de glace. Les Fortetête, les Meltas, Les Avatu, Les kuren, et les Daans. A l'époque, le climat environnant n'était pas aussi hostile que maintenant. Ces montagnes étaient riches en ressources, le cuivre et le fer affleuraient au flanc des montagnes, attirant les nains.
Cette guerre dura des siècles, sous forme d'escarmouches souillant les montagnes du sang des soldats. Les armées de ces seigneurs comptaient de puissants mages en leur rang. Plusieurs d'entre eux unirent leur savoir et leur force pour créer le guerroyant, et mettre ainsi un terme a cette guerre.
Le guerroyant n'est pas un être vivant, au sens propre du terme. Le premier guerroyant fut invoqué au champ de la rose rouge, la ou plusieurs centaines de soldats avait péri. Les âmes de ceux tombés au combat, et dont les dépouilles avaient été laissées à la merci des charognards, furent scellées dans une enveloppe corporelle magique. Leur haine et leur désespoir animèrent le guerroyant. De puissants mages indiquaient au monstre qui il devait attaquer.
Les guerroyants devinrent vite les créatures les plus craintes dans les monts de glace. Leur fureur aveugle et leur nature magique, les rendaient redoutables, même pour une armée. De plus, certains d'entre eux parvenaient à plier les esprits faibles à leur volonté...
Les seigneurs des 5 royaumes prirent peur. Les guerroyants se rebellaient contre leurs maîtres, et semblaient développer une volonté propre. Il existait 6 guerroyants à l'époque, un par clan. On ignore qui créa le dernier.
Les mages s'unirent de nouveau, pour défaire ce qu'ils avaient créé. Hélas, leur magie ne suffisait plus. Ils firent appel à des savoirs ancestraux, si imprévisibles que la météo elle-même en fut affectée, transformant tout en glace et en neige.
Les 5 seigneurs se tournèrent alors vers un redoutable clan d'assassins, fort influent à l'époque, et lui offrirent des ponts d'or pour arrêter les guerroyants.
Un guerroyant ne peut mourir. Les esprits qui le composent doivent être libérés, ou détruits un à un. La tâche semblait impossible. Pourtant, 5 guerroyants furent détruits. Le dernier fut emprisonné au fin fond d'un glacier. C'est à lui que nous avons affaire.
*Un être composé de la chair et des esprits de ses ennemis tombés au combat ?Se pourrait-il que ce ne soit... Le monstre des bestiaires ? Si c'est le cas, nous mourrons tous sans exception et sans avoir pu se défendre.*
Ce monstre était bien trop puisant pour être vaincu, même par une armée d'une centaine d'hommes à lui tout seul, alors avec des troupes énormes d'ennemis en plus... Oubliant son problème d'éclaireurs, il réfléchit à son nouveau tracas et trouva rapidement une solution.
-Dans la citée de Lord Merdas... Mercras... Meltas ! Excusez-moi... Dit Sannen en regardant Arcania avec un regard haineux et gêné en même temps. Donc je disais, dans le fort de Lord Meltas, une légende indiquerait la présence d'un puissant magicien qui aurait déjà détruit une de ces créatures. Beaucoup pensent que ce ne sont que des sottises et certains pensent même qu'il serait un des créateurs de la sixième bête, toujours avide du sang et de la chair de toute forme de vie.
Ce sorcier dont nous parlons est peut-être notre seul espoir et si c'est une fausse légende, alors nous pourrons essayer de réunir une énorme armée et attaquer l'ennemi, mais les chances de réussite seront moins que moindres.
Les personnes présentes dans la salle s'agitèrent et se parlèrent entre eux à ce propos, faisant de plus en plus de bruit. Fortetête échangea quelques mots avec sa fille avant de se rendre comte qu'ils étaient tous les deux entrain de crier pour pouvoir s'entendre. Le seigneur se retourna vers l'assemblée et sortit un maillet en bois d'on ne sait où et frappa la table d'un grand coup, mais il y avait tellement de bruit que personne n'entendit le marteau. Ayant la voix portant, Anton calma les guerrier excités en criant.
-Silence !... SILEEEENCE ! ! ! Tout le monde se calma, effrayés par leurs seigneur en croyant que c'était l'alarme de guerre. Si ce que vous dites est vrai, messire Raon, alors nous partirons à la recherche de ce héros. Je vous demanderai une seconde fois, au cas ou vous ayez changé d'avis, de bien vouloir être le chef des soldats qui arriveront bientôt pour partir en éclaireur.
-Je ne vois pas pourquoi je changerai d'avis, mon seigneur. Je mènerai mes troupes le plus rapidement vers la mo... Vers les monstres pour vous indiquer leurs position...Héhéhé... Heureusement pour l'être ailé, personne ne remarqua l'erreur qu'il venait de prononcer et le jeune homme continuat sa phrase en cachant sa panique. Pour ce qui est du fameux magicien, il parait qu'il ne combattrait ni pour l'argent, ni pour le plaisir. Sachez aussi que s'il se révèle vraiment être le créateur de cette créature, le seule moyen de se débarasser de notre menace, ou en tout cas l'affaiblir grandement, serait de tuer l'invocateur qui est, lui aussi, très puissant.
L'ange déchu se reposa contre le mur en observant la foule de guerriers recommencer à crier pour pouvoir s'ecouper. Il regarda ensuite Mosato et lui adressa un clin d'oeil.
*Et ouaip, moi aussi j'en connais, des légendes et des histoires...* | |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
Messages : 1402 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 31 Localisation : Sur mes pieds et sous mes cheveux
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 4 Aoû - 21:20 | |
| Arcania suivait la suite de la discussion avec beaucoup d'intérêt. Ces stupides et inutiles nobles, et ces vulgaires mercenaires restant avaient par un quelconque miracle, réussis à captiver le jeune épéiste. Un léger sourire se déposa sur ses lèvres, alors qu'il posait son menton dans le creux que faisaient ses deux mains lorsqu'elles étaient croisées. Il restait fixe dans cette position, sans même reprendre part à la conversation. A vrai dire, l'intérêt que lui suscitait ces bavardages, était due au fait que les idées les plus divers et variés fusaient de chaque coté de la salle. Elles étaient toutes différentes et toutes aussi amusantes les unes que les autres. Quelque soit celle qui ressortirait grande gagnante et qui serait appliquée pour cette mission, l'Harmonien était sûr et certain de bien s'amuser, voir même de prendre son pied à faire un carnage pas possible dans les rangs ennemis, ou encore à jouer les James Bond dans des montagnes plus hostiles que l'estomac d'un troll. Cette comparaison n'était pas vraiment vérifiable, puisqu'il n'y a jamais eut de témoin pour parler de ce qu'il se passe réellement à l'intérieur de l'estomac d'une de ces bêtes bien plus intelligentes qu'on ne pouvait le laisser croire. Mais bien que la réponse à ce rapprochement entre les deux situations, c'était d'une toute grande logique que de s'imaginer que les choses tournaient bien comme le noble déchu d'Equilios le pensait.
Un endroit comme le Castel était vraiment une véritable merveille, d'après les propres dires de son actuel dirigeant, ce château n'aurait subit aucun siège depuis des siècles, c'était vraiment pour montrer sa grandeur et sa puissance, ou simplement pour crâner devant les nobles alors que ce n'était pas la vérité. Aux yeux du jeune homme aux cheveux bruns, c'était bel et bien une exagération totale que de dire ce genre de choses. Un tel endroit avait dû bien au moins un jour dans son existence subir un siège, aussi court put il avoir été. Un nouveau sourire, cette fois ci un peu plus prononcé dans le sens du sadisme se dessina sur son visage. Ce dernier s'imaginait déjà relever le défi de détruire ce castel de ses propres mains, bien entendu, il serait aidé. A deux, en compagnie de son plus fidèle allié, enfin encore fallait il qu'il accepte de l'aider, et ça c'était pas gagné. Quoi qu'il en soit, cette idée lui traversa l'esprit à telle vitesse, qu'il n'aurait pas eut le temps d'imaginer plus que la destruction des murs de protection de la ville. Après tout, ce n'était pas la mort d'une centaine de personnes qui allait peser sur la conscience du jeune homme, il avait déjà l'âme si taché du sang d'innocents, qu'elle ne serait plus jamais purifiée par les esprits.
L'intervention de Dame Lahue qui suivit, attira rapidement l'attention de l'épéiste d'Harmonia, qui se redressa en entendant parler de lui. La jeune femme, était de son avis, il fallait envoyer une patrouille pour repérer la position des ennemis. C'était avec un réel plaisir qu'il accueillit cette nouvelle. Une méchante idée derrière la tête venait de s'être mise en marche. Après tout, s'ils se faisaient attraper par les ennemis du castel, ils mourraient et cela ne ferait toujours de potentiels ennemis d'Arcania si jamais son envie de détruire la zone se confirmait. De plus, si jamais la perte de ces hommes conduisait à la chute du château des Fortetête ainsi que l'anéantissement de son armée, l'épéiste lui de son coté, n'aurait qu'une chose à faire, s'enfuir, ce qui avec les moyens qu'il avait à disposition ne serait pas fortement difficile. Quoi qu'il soit, ce dernier ne se retournait que très rarement contre ses alliés, sauf si ceux ci se retournaient contre lui en premier. Les chances qu'il se retourne donc contre les Fortetête étaient proche du zéro absolu. C'est alors qu'il voulait se proposer pour accompagner la troupe de reconnaissance, qu'Anton se mit à parler, proposant à Sannen de diriger lui même la petite troupe. Arcania se tut donc, restant assit sur sa chaise, après tout, il était en fait très mit sur cette dernière. En plus, il venait tout juste de remarquer qu'il se trouvait juste au dessus de lui une énorme fenêtre, assez grande pour y faire passer la tête de ... De ... De sa wyverne ... Quelle coïncidence appréciable. Il la ferait venir sous peu, histoire de saluer ses employeur à lui aussi ... Ben oui, on dit une wyverne, mais c'est un mâle, et un mâle avec un satané caractère ... Avec Arcania, ils formaient un duo très ... Spécial ...
La conversation continua ensuite un long moment, laissant place à l'explication de ce qu'était un guerroyant. Un monstre d'une puissance phénoménal. Tout ce qui était dit à son sujet de la bouche de Misato était un véritable régal pour l'Harmonien. Il s'imaginait déjà un affrontement face à cette bête. Un adversaire digne de lui, se disait le jeune homme. Il connaissait sa valeur au combat et commençait d'ailleurs à parfois prendre la grosse tête quand il se trouvait à devoir combattre contre des adversaires d'une puissance atroce. A lui seul, il se ferait totalement déchiqueter par son opposant, mais lui ne s'en rendait strictement pas compte, ce qui un jour, le conduirait à sa propre perte. C'était sur, c'était déjà écrit au plus profond des chaines qui le retenaient prisonnier de son propre et funeste destin. Rien de bon ne lui arriverait s'il partait seul au combat face à l'ennemi de tout un château complet. La folie du combat et du sang du jeune homme commençait à devenir trop présente. Les combats de la veille ne lui avaient pas suffit, point assez de sang n'avait coulé lors de leur affrontement contre les galopins. Il ne lui restait plus qu'à espérer que le combat à venir le rassasierait assez longtemps pour ne plus avoir à tuer pendant plusieurs mois. Mais plus sa soif de meurtre s'étanchait, plus elle devenait grande la fois qui suivait, bientôt, les massacres de millions d'innocents ne lui suffiraient plus, mais les évênements n'en sont pas encore la, alors revenons à ce qui est réellement important pour le moment.
Derrière Arcania, des craquements de griffes entrant dans les murs de la tour où se situait la salle des batailles, arrivèrent jusqu'aux oreilles du jeune homme. Son ami était enfin la, arrivé. Prêt à se montrer à tous, celui qui serait d'une grande aide tout au long de la mission périlleuse que devront effectuer les mercenaires avides de sang, d'actions, d'aventures et d'argent. Les divers routes empruntables ne permettraient pas à la troupe qui irait chercher les renforts de revenir à temps avec ces derniers avant que le siège du castel ne commence. Dans un certain sens, cela arrangeait Arcania, car à son retour, il pourrait passer pour le héros de service en fonçant tête baissée dans les ennemis qui s'en prenaient à la ville, mais dans un autre sens, il passerait pour le looser de service qui n'a pas été capable de ramener à temps les renforts de chez Merdas. Mais pour son plus grand plaisir ou pas, Misato ajouta quelque chose, une quatrième route était utilisable pour les hommes qui accompagneraient Dame Léa. Bien qu'elle semblait être la plus dangereuse des quatre, la vallée des Gisants, endroit d'où personne n'est d'après la légende jamais revenu en utilisant cette route.
Alors qu'un silence lourd et pesant s'installait autour de la table, la tête effrayante de la wyverne d'Arcania passa par la fenêtre, ne brisant pas le carreau, bien élevé tout de même, la bête prit la peine d'ouvrir avec sa gueule pour ne rien briser ... Brave bête. L'énorme tête du monstre d'Arcania se plaça juste au dessus de ce dernier, donnant comme une impression de protection. Alors que personne ne semblait l'avoir remarqué, alors que pourtant, il était terriblement difficile de le rater, Dame Léa ajouta quelque mots.
"Qu'en pense mon escorte ? "
Posant sa main sur ce qui devrait normalement servir de joue à sa wyverne, Arcania se releva et se plaça juste aux cotés du monstre. Il se mit à ajouter.
Si vous nous le permettez Dame Léa, Buséphal et moi jouerons le rôle de votre première ligne lors de notre marche à travers la vallée des gisants. Grrrr
Petit grognement ajouté par Buséphal pour montrer que lui aussi acceptait de devenir la première ligne dans la vallée des gisants. La bête aussi assoiffée de sang que son maitre. Un véritable carnage en préparation ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Ven 6 Aoû - 21:19 | |
| La fille de Fortetête répondit aussitôt, en tant que digne représentante de la lignée de sa famille, qu'elle a appris à se battre et à planifier des stratégies. Maverick s'inclina légèrement avec élégance, avec un minimum de respect
- Vous avez répondu à ma question. Je ne vous demanderai rien de plus à ce sujet.
La "servante", qui n'en était pas une en fait, Misato confirma l'idée de déguiser Dame Léa et continua les paroles de Maverick. Le Seigneur Anton Fortetête expliqua que son Castel n'avait pas été victime de siège depuis des siècles, ce qui expliquait la raison pour laquelle il avait fait appel à des mercenaires pour protéger sa fille. A cette pensée, Shiro se demanda si les soldats sous les ordres de Fortetête étaient vraiment efficaces. De même, si ce domaine n'avait réellement pas subi de siège depuis une si longue ère, pourquoi y avait-il des murailles et des gardes ? Bien sûr, il fallait toujours un minimum de protection et de défense en cas d'attaque sournoise. Et de toute manière, quand on avait fini de bâtir les palissades, on n'avait vraiment pas envie de se fatiguer à les enlever.
Quoi qu'il en soit, la décision fut prise par Dame Lahue d'envoyer une équipe de reconnaissance qui sera menée par Sannen Raon, l'ange noir qui avait balancé une vieille tête décapitée au beau milieu de la pièce jusqu'aux pieds de sa seigneurie. Sans hésiter une seconde de plus, le pâle homme ailé accepta la mission avec joie. Son regard parut assez familier pour l'Umbrien aux yeux bicolores qui reconnaissait à peu près cette fameuse expression d'avidité et de sournoisie.
Shiro, quant à lui, avait été entrainé à l'écart par Ersylum qui lui expliqua que l'homme qui les avait maudit avait réussi à connaître son origine, sa nature. Il pensait que l'Harmonien était bien capable de se retourner contre eux, ce qui était tout à fait impossible aux yeux du concerné qui conclut en demandant au mercenaire à la cicatrice de se faire silence sur son cas. L'Umbrien fut assez amusé par ce bref récit.
- Aaaaah boooon.. Je pensais que c'était parce que tu avais fini par charmer sa fille, celle-la, là-bas. Hahaha !
Au même moment, Misato était en train de raconter l'histoire du guerroyant, une arme de destruction servant aux anciens seigneurs qui convoitaient les montagnes de glaces, à l'époque riches en minerais et en ressources divers, à se battre contre les concurrents et les opposants. Les guerroyants avaient été créés par de puissants mages, et il y en avait six en tout, un pour chaque seigneur et un dernier qui avait été créé par on-ne-sait-qui. Bien entendu, ces armes de guerre échappèrent au contrôle de leurs maîtres. Ces derniers tentèrent de les éliminer mais leurs pouvoirs n'étaient guère suffisants. Ils usèrent de savoirs ancestraux pour parvenir à leurs fins et cela eut pour conséquence les changements climatiques qui offrirent aux montagnes de glace ce qui valut leur nom. Oui, bon bref, ensuite les seigneurs, désespérés, se tournèrent vers un clan d'assassin qui réussit à détruire les guerroyants sauf un, qui fut emprisonné dans un glacier. Ce dernier guerroyant qui n'était autre que l'ennemi numéro un de toute cette histoire. Misato révéla d'ailleurs qu'elle était la descendante des membres du clan d'assassins qui mit un terme à la menace des guerroyants.
Shiro se rapprocha de ses trois autres collègues, laissant Ersylum là où il était. Maverick était resté devant, restant attentif à la décision qui allait être prise. Triel paraissait plutôt ennuyée, énervée par tout le remue-ménage qui avait eu lieu. Stun, de son côté, restait impassible, une vraie armoire à glace, limite il aurait pu faire partie du décor. Rigaldo, lui, gardait son sourire narquois et ses yeux étaient fixés sur Dame Léa, comme s'il la déshabillait du regard.
L'elfe noire se tourna alors vers l'homme au bras momifié.
- Tu le connais ce type ? Je n'aime pas du tout la façon dont il m'a regardée. J'espère pour lui qu'il a des yeux derrière la tête !
Et voilà, elle était irritée, comme souvent d'ailleurs. Shiro se retint de rire, par instinct de survie, et il reprit la parole.
- Héhé. Non, c'est une simple connaissance.. Plutôt intéressante...
Triel concentra à nouveau son attention vers ce qui se passait devant. Il était question de choisir l'itinéraire pour arriver jusqu'au domaine de Meltas. La première qui était risquée et qui prenait quatre jours; la seconde qui prenait une semaine et passait par une route commerciale où bandits de tout poils pouvaient tendre un guet-apens; la troisième qui était la plus longue et la plus inoffensive mais qui entrainait un délai bien trop long, et donc l'ennemi pouvait aisément mettre à sac le Castel bien avant le retour des mercenaires. Et hop ! Une quatrième route qui était la plus dangereuse de toute et qui offrait logiquement la distance la plus courte jusqu'à la destination voulue. L'ange noir commença alors à parler d'un puissant mage qui serait le créateur de ce sixième guerroyant et qui vivrait dans le fort de Lord Meltas. Tuer l'invocateur signifierait affaiblir sa création. Ce n'était pas une mauvaise idée.
Et voilà qu'une espèce de monstre à écaille apparaissait à une fenêtre et qui n'était autre que le familier du petit noble aux cheveux bruns qui grognait contre n'importe qui.
STOP STOP STOP !! Doucement là ! Il y en avait des infos ! OK ?! Mais doucement ! Y en a qui sont fatigués !
Et là ! Et là ! Ersylum qui se fâchait contre un mercenaire ! Y en avait de l'animation !
- Hahaha, je me demande lequel d'entre vous trois prendrait la troisième route.
- Elle correspond parfaitement à tes capacités.
- Et toi, tu sais quelle est ta prochaine destination ?
- J'espère que le voyage sera gratuit.
- Un aller simple, mais pas de retour pour toi, mon pote.
Shiro et Rigaldo se tenaient face à face, prêts à se fourrer des petits pains dans la bouche. Pourtant, avec leurs éternels sourires, difficile de croire qu'ils se disputaient. La jeune elfe noire eut vite fait de les remettre à leur place avant de se tourner vers Stun. Tous deux, ils acquièscèrent sur une idée commune. Les deux autres mercenaires comprirent où ils voulaient en venir. Maverick, lui-même, avait jeté un oeil vers ses "recrues".
- Ces hommes et cette elfe noire, ainsi que moi-même, sommes prêts à affronter la Vallée des Gisants.
La Vallée des Gisants était dangereuse. Les risques d'y laisser la vie étaient grandes mais la soif d'aventures de ces mercenaires était sans limites. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Lun 9 Aoû - 19:31 | |
| Le geste de colère du pugiliste surprit beaucoupde monde dans la salle. Néanmoins, les mots que prononcèrent Ersylum après avoir agressé le mercenaire couard semblèrent galvaniser ceux qui restaient, et nul ne remit en question la nécessité d'emprunter la voie la plus courte, fut-elle la plus dangereuse. Sannen expliqua alors ce qu'il savait du sorcier qui aurait sans doute donné vie au guerroyant. Misato intervint : "L'idée n'est pas bête... Mais les guerroyants furent créés il y a des siècles de cela, il serait fort douteux que les mages à l'origine de leur création soient encore de ce monde. Cela dit, nous trouverons certainement une piste à ce sujet au chateau de Meltas. Il faut l'espérer. Un combat frontal contre le guerroyant sans connaître ses points faibles signifierait la mort." Lea eut un sourire chaleureux à l'attention d'Arcania lorsque celui ci offrit d'être en première ligne, bien que l'irruption de la wyverne l'eut fait sursauter : "Je me considèrerai sans aucun doute à l'abri du danger, avec une telle première ligne. Merci à vous. "Anton croisa ses mains devant sa bouche, l'air soucieux, lorsque Shiro approuva à son tour le plan de Misato. "La valllée des gisants... Je n'aime pas ça. Les quelques légendes que j'ai entendues à son sujet parlent de monstres indescriptibles et de héros célèbres tombés au combat. Il faudrait peut-être...-Non, père. " l'interrompit sa fille. "S'il nous reste une chance de gagner du temps, nous devons la saisir. Et si je tarde trop à revenir avec les troupes de Meltas, nous savons tous deux qu'il vaudrait mieux que je ne revienne pas. -C'est certes courageux, mais très risqué... Il faut espérer que Sannen Raon et mes cavaliers sauront vous ouvrir la route. " conclut dame Lahue. "Mais s'ils peuvent protéger l'héritière des Fortetête, ils mourront avec joie ! -Ne dites pas cela. Personne ne devrait mourir pour quelqu'un comme moi. Je n'ai rien d'extraordinaire." se défendit Léa. "Nous perdons du temps. " remarqua Misato. "Il est temps de nous mettre en route et de clore cette réunion, à moins que le Seigneur Anton n'aie d'autres directives pour nous." Anton soupira. "Je pense que tout a été dit. Je vous confie ma fille, mercenaires. Dame Lahue, pouvez-vous escorter la troupe jusqu'à l'entrée de la vallée des gisants ?-J'allais le proposer.-Reviens-moi saine et sauve, Lea."Le ton d'Anton était celui du commandement, mais dans ses yeux on pouvait lire toute l'affection qu'il portait à sa fille. "Et vous père, prenez soin du chateau, et de vous-même. Je reviendrai au plus tôt avec des renforts. "La réunion était close, et tout le monde se dirigeait vers les portes de la salle des batailles. Alvina emboîta le pas d'Ersylum, le coeur léger. La jeune femme semblait se moquer éperdument que le pugiliste ne la remarque pas. Lord Anton resta dans la salle des batailles, observant les montagnes au nord du chateau. Pietro le rejoint et lui demanda : "Cette Misato... Qui est-elle ? Elle a déjoué la surveillance de mes gardes, elle avait sa place au château... Moi-même, je ne l'ai jamais soupçonnée d'être autre chose qu'une simple servante. "Anton resta silencieux un moment, puis expliqua : "Misato est la descendante d'hommes et de femmes qui nous ont déjà aidés par le passé, et que nous avons trahis en retour. Des femmes et des hommes d'honneur, qui en des ages lointains, étaient très influents en Harmonia. -Alors pourquoi nous offre-t-elle son aide, si nous les avons trahis ? Et pourquoi lui faites vous si aveuglément confiance ?-C'est une histoire oubliée, et que j'ai promis de ne pas révéler... Sachez simplement que la famille de Misato était connue pour ne jamais trahir un serment. Ils se sont engagés à détruire les guerroyants par le passé. Misato ne fait qu'honorer la parole de ses ancêtres, mais elle donnera tout pour le faire. Ce n'est pas pour nous qu'elle va se battre. -Et vous lui faîtes confiance à cause de ces vieilles histoires ? Vous venez de lui confier votre propre fille, et cette Misato a choisi le chemin le plus dangereux qui se puisse être, suivie par ces mercenaires assoiffés d'aventure et de danger ! -Elle sait ce qu'elle fait, croyez-moi. Ayez foi en elle. Bon sang ne saurait mentir.Pietro secoua la tête et sortit de la salle des batailles, frustré et furieux envers son seigneur. Tout cela devenait trop dangereux à son goût. Il alla donc directement trouver Arcania : "Arcania, cette Misato, je ne la sens pas... Le seigneur n'a pas l'air d'être lui-même, et il a fait profil bas devant cette gamine. Ce n'est pas dans ses habitudes de se soumettre aussi facilement."Il grinça des dents, et ajouta : "De plus, elle me fait passer pour un incapable... La garde ne l'a jamais soupçonnée de quoi que ce soit. Cette histoire ne me plaît pas. Je vais devoir rester ici pour préparer le siège, mais garde un oeil sur cette gamine, il y a quelque chose de louche à son sujet. Et puis... sois prudent. Je te dois encore une vie."Pendant ce temps, Dame Lahue présentait Sannen Raon au chef de ses éclaireurs, Rusk. Rusk était un homme à l'apparence frêle, mais son visage anguleux trahissait une certaine rudesse. Il portait une peau d'ours polaire en guise de manteau. Rusk et ses hommes chevauchaient des Bokas, également nommés "chevaux de neige". Il s'agissait d'équidés dotés d'une épaisse fourrure laineuse, aux sabots deux fois plus larges que leurs congénères vivant sous des climats plus tempérés. Ils étaient capables d'affronter les pires tempâtes de neige, et il était déjà arrivé qu'un boka arrive à destination en portant son cavalier congelé sur son dos. Lorsque Dame Lahue eut fini d'expliquer la mission à Rusk, celui ci tendit une main gainée de cuir à Sannen : "Je me mets à vos ordres, maître Sannen. Je ne sais pas ce qui se trouve dans la vallée des gisants, mais moi et mes gars, on ne craint rien. J'ai jamais vu quoi que ce soit capable d'effrayer un boka, et encore moins un monteur de boka."Les préparatifs du départ furent menés en hâte. Moins de deux heures après la réunion qui s'étaient tenue dans la salle des batailles, Lea et son escorte, les mercenaires, Sannen et ses bokas, ainsi que dame Lahue et quelques cavaliers. Misato avait aidé Lea à se déguiser en simple roturière. les mercenaires eux-même présentant un aspect assez disparatre, une fois qu'ils atteindraient la vallée des gisants, rien ne permettrait de les identifier comme des troupes régulières du seigneur fortetête. Cette précaution était nécessaire, Lord Meltas ne laisserait sans doute pas une délégation officielle arriver à son chateau. Lea était installée dans un chariot pourvu de roues larges et chaînées, adaptées au climat. le chariot lui-même contenait les vivres et les abris nécessaires à la survie durant le voyage. La neige tombait à gros flocons. Les habitants du castel observaient en silence les preparatifs du départ. Misato se hissa sur le chariot de dame Lea, à la place du conducteur d'attelage. Lea lui posa une question : "Misato... Puisque nous allons voyager ensemble, daignerez vous me dire qui vous êtes réellement?"Misato haussa les épaules, puis répondit : "Connaissez-vous la légende de l'assassin au grand jour, dame Léa ?"Léa parut interloquée. "Non... De quoi parle-t-elle ?-En bref : D'un assassin noble et courageux qui tuait ceux qui le méritaient, et uniquement ceux-ci. Il attaquait toujours de face, en plein midi, et ne trahissait jamais ses amis. Et bien, moi... Je ne ressemble pas du tout à ce personnage. Je ne vous dois rien, et si je dois choisir entre ma peau et la votre, je ne vous sauverai pas. Ma vraie mission, c'est le guerroyant, pas vous. Vous, vous êtes un moyen de remplir ma mission et d'accéder aux archives de Meltas." Léa resta pensive, puis : "Je comprends... Mais vous n'avez pas répondu à ma question.-Bien sur que si. Moi, je suis un assassin au clair de lune... et je n'ai rien d'un héros de légende.Lea soupira, renonçant à poser plus de questions. Dame Lahue donna le signal du départ. Les portes du chateau furent ouvertes. Sannen et les Bokas en premier, Arcania, Ersylum, Alvina et les hommes de Shiro les suivaient. Puis le chariot de Léa et de Misato. Enfin, la petite troupe de Dame Lahue qui les accompagnerait jusqu'à la passe des gisants, seul accés connu à la vallée des gisants, dont nul n'était revenu depuis longtemps. Un voyage périlleux débutait... Ceci clot le deuxième chapitre de cette quête. Vous êtes libres de poster une conclusion pour votre personnage avant que je ne demande la notation du topic. L'aventure de Misato, Shiro, Sannen, Ersylum, et Arcania se poursuivra dans "l'escorte de la dame des neiges". Merci de vos contributions |
| | | Ersylum Nerhambra Harmonien
Messages : 111 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 30 Localisation : In the middle of the human madness
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Mer 11 Aoû - 21:40 | |
| Je m’étais calmé. Après un dernier regard sur le pleutre qui détalait, j’observais l’assemblée. Tous se taisaient, personne ne se levait. Bien. Nous étions donc tous sur la même longueur d’onde, prêts à affronter les créatures les plus coriaces sans craindre la mort, autant puisse-t-elle être désagréable. Arcania et les acolytes de Shiro m’appuyèrent, soutenant que la vallée des gisants restait la meilleure solution. Satisfais, j’écoutais Misato qui semblait commencer à prendre la tête de l’expédition. Ce qu’elle savait de notre ennemi rendait la tâche un peu moins dure. Sannen réagit en nous apportant une nouvelle piste. Selon l’ange noir, le mage qui serait responsable du chaos semé par le guerroyant serait à l’abri dans le fort des Meltas. La guerrière n’était pas crédule mais semblait soulagée. Si cela était vrai, nous n’aurions peut-être pas à livrer combat avec la créature.
Fortetête ne pouvait s’empêcher d’éprouver une inquiétude bien fondée au sujet de sa fille. Savoir son unique enfant traverser cette vallée périlleuse accompagnée d’une poignée de barbares avides d’or et de sang ne devait pas le mettre en confiance. Léa remonta d’un coup dans mon estime. Peut-être était-elle une noble, une fille de seigneur, elle possédait les valeurs humaines que toute personne se devrait d’avoir, estimant que sa vie ne valait pas mieux qu’une autre. J’étais étonné de voir cette jeune fille connaitre cette leçon de vie que j’avais tant envie d’enfoncer dans le crâne du tanneur. J’en regrettais presque les pensées que j’eues pour elle, la dignité semblait être un trait héréditaire chez les Fortetête. C’est décidé, je la ferai arriver chez Meltas saine et sauve.
Le seigneur du Castel gonfla la poitrine et nous fit partir sur l’instant. Je pensais partir la journée suivante mais la réunion ne prit pas le tournant auquel je m’attendais. Je descendis les escaliers avec la troupe de mercenaires, talonné de près par Alvina. Je pensais qu’elle irait saluer son crétin de père avant de partir mais elle marchait près de moi, les pommettes cramoisies avec un sourire idiot au coin des lèvres.
- Peut-être que Shiro avait raison. Et si cette crétine était amoureuse de moi ? Me suis-je dis.
Cette supposition me donnait envie d’éclater de rire, pourtant ma bouche n’expulsa pas le moindre son. J’eu l’air crétin, les poumons gonflés, la bouche grande ouverte mais les cordes vocales refusaient de vibrer. Ne comprenant pas je restai immobile, la mâchoire ouverte, regardant les mercenaires marcher près de moi et sentant qu’Alvina restait derrière. Sans trouver ce qui pouvait bien dysfonctionner dans mon organisme je repris le mouvement, agacé. Craignant d’être muet, je bafouillai quelques sons pour me rassurer, passant de nouveau pour le dernier des idiots.
Je rejoins Arcania et resta à ses côtés en suivant de loin les éclaireurs. La bataille était imminente, je pouvais d’ici pressentir le stress encouru dans une lutte acharnée et l’odeur de la charogne. Je n’étais pas prêt de m’ennuyer dans cette histoire. | |
| | | Sannen Raon Umbrien
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Ven 13 Aoû - 10:23 | |
| Sannen se leva de sa chaise pendant que les discussions continuaient et sortit de la salle pendant que les commentaires fusaient et fût rapidement suivi des mercenaires, des guerriers et dame Léa. Il avança vers la grande porte en marchant qui s'ouvrit. Dehors une troupe d'une dizaine d'homme sur de grand chevaux blancs aux sabots de la taille de deux cuisses d'homme l'attendaient.
*Des Bokas... Qui les a prévenu qu'ils étaient attendus ?*
Dame Lahue les rejoint rapidement en présentant Rusk, le chef des troupes d'escorte à l'ange déchu qui lui serra la main, une main qu'on sentait froid comme la glace même à travers de son gant de cuir. Une main habituée à des température plus que glacées, à des tempêtes de neige.
Lahue expliqua ensuit la mission à Rusk et son équipe qui serait de suivre et obéir à l'être ailé. D'après le chef des Bokas, ils ne craignaient ni personne, ni rien.
*Bien. J'aurais moins de mal à vous faire foncer dans le monstre de chair... Ou dans ses serviteurs.*
Le démon déploya ses ailes en s'étirant pendant que les monteurs de Bokas se parlaient entre eux dans le language des neiges de leurs mission et de la façon dont ils l'exécuteraient. Sannen s'envola sous l'oeil attentif de l'énorme dragon qui était apparu durant la réunion qui devait surement croire que c'était un bout de steak volant. Les chevaux de neige suivaient l'ange noir au galop qui volait vers la vallée des gisants. l'être ailé pouvait déjà repérer dans la vallée des gisants des passages fins et sinueux, des lacs et rivières gelées qui pourraient se briser au moindre pas et faire sombrer dans l'eau froide celui qui marcherait au mauvais endroit sans compter les nombreuses créatures hostiles qui ralentiraient leurs progression. | |
| | | Arcania D.Cysique Harmonien
Messages : 1402 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 31 Localisation : Sur mes pieds et sous mes cheveux
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| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Ven 13 Aoû - 12:54 | |
| La réunion était donc bel et bien terminée, il était plus que temps, elle avait déjà durée bien trop longtemps. L'ennemi n'était plus qu'à quelques jours d'ici, le moment n'était pas le mieux choisit pour passer son temps à parler. Arcania était totalement prêt à partir au combat, ou plutôt prêt à aller affronter les futurs dangers que lui offriraient grandes montagnes de glaces, avec lui sa charmante monture, toujours à parler de Buséphal au féminin alors que c'est lui aussi un mâle ... M'enfin bon. Tous un à un, ils sortirent petit à petit de la salle où avait débutée la réunion qui venait tout juste se finir. Tandis que la jolie bêbête qui accompagnait d'épéiste descendait pour atterrir sagement sur la place devant la tour où était son maitre, l'Harmonien sortit de la pièce assez rapidement après s'être levé. Une fois qu'il fut en bas, il retrouva sa monture à qui il fit une caresse sur le bout du front, une chose que détestait par dessus tout le wyverne déjà très vilain d'avance ...
N'es pas peur, tu peux le caresser aussi, il n'est pas méchant. Du moins pour le moment
Dit il à un petit garçon qui regardait avec admiration l'énorme monstre équipé comme un cheval pour la balade. Le petit enfant s'approcha de la bête et lui caressant le bas des cotes, ce qui fit ce qu'on aurait pu appeler un froncement de les sourcils de la part du monstre, il détestait être caresser, surtout par de vulgaires petits bouts de chaires comme cet enfant. Mais Buséphal n'était pas au bout de sa mauvaise surprise, en voyant le petit garçon faire, une dizaine, puis une vingtaines d'autres gosses vinrent ennuyer le compagnon de l'Harmonien qui se retenait de rugir de colère afin de ne pas faire peur aux gens dans les parages et éviter aux bambins de se pisser dessus bien entendu. Tandis que le jeune homme tournait la tête, il se trouvait nez à nez avec Pietro, ce dernier avait vraiment l'art de surprendre l'humain pour lui parler, c'était presque énervant ... Surtout si c'était pour lui parler de l'autre femme ... Misato n'intéressait pas du tout Arcania, mais pour faire plaisir au chef de la garde, il la surveillerait tout de même du coin de l'oeil ...
T'en fais pas, si elle touche à Léa, je la découpe en rondelle. Et ne t'en fais pas non plus pour moi, je n'ai pas l'intention d'y rester ici ...
Il se retourna rapidement levant la main au niveau de son épaule, faisant un petit signe, comme un au revoir qui disait à bientôt dans le langage gestuel Cysiquien ... Il s'approcha de son compagnon de route et lui détacha ses rennes de la selle où était censé s'asseoir le jeune Harmonien, même si les rares fois où il montait sur le dos de sa monture, il restait debout pour paraître plus imposant ... Il fit signe aux enfants de partir, car ils allaient devoir partir. Pour le début du voyage, l'épéiste d'Equilios resterait au sol aux cotés de Buséphal, qui marcherait également. La route commença avec pour voisin ... Devinez qui ? Ersylum ... Soit un pot de colle, soit un futur ami, pour le moment, les idées du noble déchu penchaient plutôt sur la première hypothèse, mais qui sait, peut être qu'avec le temps, ça tomberait sur la seconde hypothèse, le temps lui seul le dira ... Pour le moment, une nouvelle aventure commence ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Assassin au clair de lune (PV Arcania, fleau, sannen et Ersylium) Dim 15 Aoû - 18:10 | |
| Enfin ! La petite aventure allait enfin commencer ! Shiro n'en pouvait déjà plus, de même que la plupart des autres mercenaires qui l'accompagnaient. La décision avait donc été prise : ils passeront par la vallée des gisants, un lieu où des monstres indescriptibles et encore mystérieux vivaient et attendaient leurs futures victimes. Sans plus attendre, les recrues de Maverick prirent les devants et descendirent les longs escaliers qui menaient à la sortie du Castel. De toute manière, ils allaient partir dans quelques minutes. Il ne fallait pas trainer plus longtemps tandis que l'ennemi reprenait ses forces et préparait son siège. Quant à eux, héros, mercenaires, qui allaient accomplir la mission d'escorte, ils devaient s'armer de leur courage, de leur force ou encore de leur soif de combat pour arriver sains et saufs jusqu'à leur destination. Qui sait quel genre de créature les attendait là-bas ? Ces puissances inconnues accentuaient la curiosité et l'excitation. Comment pensaient-ils se défendre en ayant affaire à des choses encore méconnues ?
- Hahaha ! Ne craignez rien, vous pourrez fuir. Personne ne vous verra courir !
- Crois-moi, fuis, et tu finiras avec une flèche dans le dos.
Les mercenaires arrivèrent en bas et attendirent le reste du convois. Ils n'étaient vraiment pas nombreux, un peu plus d'une quinzaine sans doute. Les éclaireurs étaient peut-être déjà partis avant la "cargaison".
Cette aventure ne connaîtra pas de fin. L'histoire qu'on découvrait prenait fin ici même. Peu importe que les héros aient réussi ou non à épargner au Castel de Fortetête un sanglant massacre. Peu importe s'ils aient vaincu ou non le Guerroyant. Peu importe tout ce qui s'était passé après cette réunion. Les pages de ce chapitre, ces anecdotes, cette aventure qui avait eu lieu sur Harmonia, dans les Montagnes de Glaces, personne ne saura véritablement ce qui s'était passé.
Au fond... Tout ce qu'on pouvait savoir, c'était que les mercenaires avaient survécu.
HRP : Fin banale, mais bon... |
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