[Quêtes Arme Spécial Lvl 10] À la recherche de ses racines

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel lorsque l’elfe de lumière entama sa marche pour se diriger vers le monde de l’équilibre. Pourquoi souhait-il subitement se diriger sur le monde d’Harmonia ? Parce que le jeune Lucinien avait un but bien précis, en effet, il avait depuis longtemps mûrement réfléchit à propos de son épée et elle ne la satisfaisait qu’à moitié à vrai dire. Bon, oui elle lui avait été bien utile dans plusieurs situations, mais après tout, ça restait une épée bien ordinaire, même trop ordinaire. Liam avait d’autre projet en tête, un nouveau type d’arme qui pourrait lui être bien utile. D’ailleurs, il était né pour ce type d’arme, ce n’était nul autre qu’un arc. Quoi de plus original pour un elfe me direz-vous ? Liam s’en fichait, il aimait beaucoup les arcs et l’attaque à distance qu’ils pouvaient offrir. De plus, étant un maître de la Télékinésie, les flèches perdues pourraient toujours lui servir.

Ce qui l’intéressait le plus, c’était que cet arc, il la souhaitait spécial. C'est-à-dire avec certaines capacités magiques, qui lui permettraient de se débrouiller dans plusieurs situations dans lequel il ne pouvait jusqu’à ce moment même ne pas se débrouiller.

En cette journée ensoleillé et humide, Liam quitta la cité de la lumière d’un bon pas. Il réussit à trouver un portail assez rapidement qui l’amena dans le monde originel en moins de deux secondes à vrai dire. Il faisait également chaud et humide dans ce monde. Il était atterrit dans la Vallée des Mégalithes et marcha quelques heures avant d’atteindre la Jungle des Anciens. L’humidité dans cette jungle était insupportable, mais Liam se remémorait tout de même quelques bons souvenirs qui étaient arrivés dans cette Jungle.

* Bon, trouver le forgeron, une belle partie de plaisir qui m’attend ! *

Le Gardien des mondes se mit en marche et cela ne lui prit pas beaucoup de temps avant de trouver cette forge. Elle était presque dominée par toute la végétation qui régnait dans les lieux et puis, elle commençait à se faire vieille, mais sans aucun doute, elle était toujours en fonction ! L’elfe poussa donc la porte principale, puis entra dans la pièce. On pouvait aussitôt sentir l’odeur du fer qui était épreigne dans les lieux !

- Il y a quelqu’un ?

Liam laissa échapper ses quelques mots de sa gorge pour alerter le forgeron des lieux. Des arcs … D’habitude, on maniait des épées, du fer ici non ? Bref, au pire, il allait rebrousser chemin et aller chez un marchant, mais il espérait tout de même trouver ce qu’il désirait !

Invité

Des pas. J’attends des pas. Un client. Calmement je pose mes outils de travail. Je remue les braises du feu, m’assurant que celui-ci ne s’éteindra pas. Je n’ai pas envie de voir du monde aujourd’hui, comme chaque jour. Mais un client est un client, je ne peux refuser de l’accueillir dans mon antre. Mes yeux s’illuminent, se reflétant avec intensité dans les flammes rougeoyantes. Aujourd’hui le temps est frais, un brouillard léger s’est abattu dans la jungle très tôt en matinée. Pendant longtemps j’ai écouté le chant des oiseaux, seuls rées compagnons à ma solitude. Voilà maintenant des heures que mon marteau mord le métal, le transformant peu à peu en œuvre d’art. Une œuvre d’art qui sèmera la mort, une œuvre d’art qui appellera toujours le sang par le sang. Je forge depuis une éternité des armes faites pour voler des vies. Je n’en tir aucun gloire mais j’en suis fière. Chacun dans ce monde à sa place, la mienne et d’aider le monde à s’entre tuer. À se défendre aussi. Et moi, combien de fois ais-je déjà tué ? Je n’en sais rien, je n’ai jamais compté.

La mort autant que la naissance est une étape nécessaire dans la vie. Je ne me prends pas pour une faucheuse, ou pour un ange noir ayant le devoir de semer la mort. Je ne crains simplement ni d’être tué, ni de tuer. Parfois je me demande si la mort ne m’a pas oublié, moi, le forgeron perdu au fond d’une jungle. Je devrais un jour l’appeler. Mais pour le moment j’ai toujours ma place dans le cycle de la vie.

La porte s’ouvre, le nouveau s’apprête à franchir la porte. Mes muscles brusquement s’animent d’une énergie nouvelle, je m’élance dans un bruit de tissu froissé vers la porte pour rejoindre la pièce principal. Sans ralentir la cadence je crochète une prise à hauteur des yeux sur le mur du fond. Je m’élance, j’étire mon corps avec souplesse. Ma cape m’entoure comme des ailes. Pour peu je donnerais l’impression de voler. Avant que l’intrus n’entre de plein pied dans la pièce, je suis accroupi sur une des nombreuses poutres qui relient les murs entre eux. La pénombre me couvre, seuls mes yeux couleur de feu percent l’obscurité. En contrebas l’étranger s’approche, sa voix perce le silence. Il n’est jamais venu ici. Je le ne le distingue que de dos, je laisse les odeurs et le silence percer l’âme du nouveau venu. Dans la pièce derrière la porte fermée, là d’où je viens, le grand soufflet continue à produire son son métallique caractéristique. Je n’ai pas pris le temps de l’arrêter. Qu’importe, cela rajoute un certain charme au tout. Deviendrais-je sensible à l’accueil de mes clients ? Peut-être.

Finalement je me décide. Je me redresse en silence et je me mets à sauter de poutre en poutre, jusqu’à me retrouver juste au dessus du jeune homme. Mes déplacements n’ont fais aucun bruit, mes pieds ont à peine frôlé le bois. Je l’épie, je l’observe. En bas le feu crépite faiblement, tout est calme et paisible. Alors qu’il attend, je saute silencieusement à terre à moins de quelques mètres de lui dans son dos. Mon regard est fixe, impénétrable. Je ne laisse passer aucun sentiment. Je me tien droit, de toute ma hauteur et j’attends qu’il se retourne vers moi. Quand finalement il se décide à faire demi-tour je suis immobile, comme statufié. Je lui laisse le temps d’analyser la situation, je ne suis pas pressé. Le temps n’a jamais été un ennemi pour moi. Il est le plus grand des artistes de notre ère, il permet au vent et aux forces de la nature de sculpter ce monde. Finalement ma voix s’élève, grave et autoritaire. L’étranger ne peut voir mes lèvres sous ma cape. Mes paroles semble surgir de partout à la fois, comme si un esprit malicieux s’amusait à faire résonner la pièce.

« Bienvenue dans mon antre…Vous désirez ? »

Je ne bouge pas, j’attends.

Attaï Kaïgoshi

Cela faisait déjà quelques minutes que l’elfe de lumière attendait dans cet atelier de fer. Il trouvait qu’il régnait dans l’endroit une chaleur presque insupportable, mais cela devait être uniquement dû à la sensibilité de Liam vis-à-vis à la température. Sur le coup, l’être de Lucina se demandait s’il y avait vraiment un forgeron ici, peut-être qu’après tout, c’était une vieille forge. Mais cela ne pouvait pas être possible, parce qu’après tout, il y avait bien de la fumée qui sortait d’une cheminée lorsque Liam avait pénétré dans ces lieux …

Soudainement, un bruit se fit entendre derrière le maître de la Télékinésie. Il se retourna immédiatement, posant du fait même la main sur la manche de son épée. Depuis l’ouverture entre les mondes, le Lucinien avait pris l’habitude de se méfier de tout, car il ne pouvait pas avoir confiance en personne, peu importe où il se trouvait, car il pouvait justement tomber sur n’importe qui. D’ailleurs, l’homme devant lui semblait plutôt spécial, car on ne pouvait absolument rien lire sur son visage. Il avait une grande cape qui lui donnait un air bien mystérieuse, d’autant plus qu’on ne pouvait pas savoir si c’était réellement un homme ou une femme … Heureusement que ce dernier parla, cela permit à l’elfe de lumière de mettre les choses au clair dans sa tête. Ce dernier était donc le forgeron, le propriétaire des lieux.

* Du coup, est-ce vraiment lui ? *

L’homme devant Liam lui avait souhaité la bienvenue dans son antre. Liam quant à lui n’avait toujours rien dit, mais il se méfiait de cet homme, cependant, il se raisonna pour se dire que s’il passait son temps à se méfier de tout le monde, il n’allait jamais avancer dans la vie. De plus, il lui laissa le bénéfice du doute, parce qu’après tout, il a le droit d’avoir le style qui lui plait ce maître d’arme, d’autant plus que si on ne prend pas de risque dans la vie, cela ne mène à rien !

- Bonjour ! Je suis venu ici pour voir si vous aviez des arcs que je pourrais me procurer. Bien entendu, je ne souhaite pas avoir un arc ordinaire, mais avec des effets spéciaux … L’arc que je recherche serait capable de transformer une flèche bien ordinaire en une flèche avec des particularités magiques … Voilà donc ma commande !

Le Lucinien regarda les lieux, il faisait un peu trop sombre à son goût, mais bon, pour les fois dans sa vie qu’il allait venir ici, il n’allait quand même pas commencer à se plaindre ! Il regarda l’homme, duquel on ne voyait presque pas les yeux. Il semblait réfléchir, mais rien n’était aussi sûr de ce que l’on pouvait déchiffrer d’un homme avec une cape impressionnante.

Invité

Un Elfe. De Lucina. Je lève un sourcil, sous ma cape. Amusant. Intriguant. Cette constatation me pousse à l’observer plus attentivement que je ne le fais pour mes clients habituels. Jeune. Fougueux. Rebelle. Droit. Téméraire. Têtu. Obtus même probablement. Persévérant. Fière. Honnête. Autant d’adjectif dans un seul regard. Un elfe dans toute sa splendeur. J’ai l’impression de me regarder dans un miroir, quelques décennies auparavant. Une pointe de nostalgie m’envahit. Je me souviens de mes grands voyages. De mes combats héroïques. De mes aventures pleines de rebondissements…Cela suffit. Le monde change. Les gens changent. Je change. Je n’ai pas à envier ce que j’ai été. Je suis ce que je suis. Je n’en demande pas plus. Mon destin m’a conduit dans cette jungle. Je ne suis plus un elfe de Lucina. Je suis forgeron. Jusqu’à ce qu’un jour de devienne autre chose.

Toutefois…on ne peut renier son passé, on ne peut oublier ce que l’on a été. Cet elfe cherche un arc. Il a frappé à ma porte. Je l’aiderais. Il ne sait pas qui je suis. Il ne sait pas que ses pas l’ont conduit à la personne le mieux à même de l’aider. Qu’importe.

Un arc…Oui, j’ai un arc pour lui. Un arc que seul un elfe mérite de posséder. Un arc conçu selon les traditions et les techniques elfiques. Mais un tel chef d’œuvre ne s’offre pas au premier venu…Je reste immobile, telle une statue de sel face à mon client. Dehors, la nuit tombe. Dans quelques minutes l’obscurité régnerait en maître sur la jungle. Le jour et la nuit…interminable combat céleste auquel les mortels ne peuvent qu’assister. Qui vaincra ? Qui doit vaincre ? Personne. Il n’y a jamais de vainqueur. L’important n’est pas le résultat, mais le chemin parcouru pour y atteindre. Jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit…c’est ça qui es beau.

« Dépose tes armes, armures et protection(s) éventuelle(s) dans un coin puis suis-moi. »

Sans rien ajouter, je m’empare d’un volumineux paquet avant de sortir à l’air libre. Le chemin n’est que difficilement discernable. Bientôt, l’obscurité le cacherait totalement. Quelle importance. Nous ne sommes pas des elfes pour rien. La forêt est notre domaine. La jungle est le mien. Sans un regard derrière-moi, je m’enlace brusquement dans un bosquet sur ma droite. Parviendra-t-il à me suivre ? Il le doit. Sinon il ne mérite pas l’arc.

Je file, toujours plus loin et plus vite. Le feuillage défile de tous les cotés. Le noir envahit la jungle. Je ne distingue plus mes pieds. Quelle importance. Les elfes n’ont pas besoin de leurs yeux pour voir. N’est-ce pas jeune compatriotes ? Aussi soudainement que je me suis élancé, je m’arrête. Combien de temps avons-nous couru ? Impossible à dire. Je n’en sais rien. Aucune importance.

« Écoute. »

Qui a-t-il à écouter ? Justement. Rien. Pas un bruissement. Pas un cri. Pas un crissement. Silence total. Silence pesant.

« Pour une raison qui m’est inconnue ce lieu est ignoré de la vie animal, les végétaux y vivent en maîtres absolus sur plusieurs hectares. »

Les environs n’ont pourtant rien de particuliers…Encore et toujours des arbres, des buissons, des fougères. Nous sommes encerclés par une végétation dense et irrégulière. Il est néanmoins intéressant de noter qu’ici plus qu’ailleurs, l’obscurité est totale. J’entends la respiration de mon client à moins de quelques mètres…mais je ne le vois pas.

« Tu veux ton armes ? Soit. Tu connais la tradition elfique ! On ne possède que ce que l’on est en mesure de contrôler. Autrement dit : de vaincre. L’arc d’iliosalfars t’attend ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans un silence de mort, la première flèche filant droit vers son but, l’épaule gauche de l’elfe. Je ne suis plus en face de lui, je viens de disparaître sans qu’il ne puisse s’en rendre compte.

Attaï Kaïgoshi

Le mystérieux forgeron des lieux demanda à l’elfe de lumière de déposer ses armes et ses protections dans un coin. L’elfe de lumière était un peu méfiant face à cette demande, qu’est-ce que le forgeron attendait de lui exactement ? Ne voulant pas se poser plus de questions, le Lucinien décida tout de même de s’exécuter, parce qu’après tout, s’il souhaitait vraiment obtenir l’arme tant convoité, il n’avait pas d’autre choix que de se plier au ordre de l’être en face de lui, le seul qui pouvait vraiment donner à l’elfe ce qu’il voulait. L’Orateur des Gardiens déposa donc son arme, puis son armure et suivit le forgeron, pas du tout en confiance pour la suite des évènements, mais si jamais il tentait de la manger tout cru, Liam se disait qu’il aurait toujours le moyen de se défendre !

Les deux êtres sortirent donc dehors, où l’obscurité avait pris la place laissée précédemment par la lumière. Liam n’aimait pas particulièrement la nuit, mais il avait appris à s’y en habituer et sa vision lui permettait de super bien voir, donc il n’avait pas un problème particulier, juste le fait que la nuit, la noirceur, l’obscurité lui rappelait certaine personne qui aspirait probablement à ce que la nuit gagne son combat contre le jour …

Alors que le forgeron se jetait dans un bosquet, le Lucinien le suivit sans rouspété, c’était le seul à qui il pouvait faire confiance maintenant en matière d’arme, car il n’avait plus rien sur lui qui pourrait un minimum l’aider, mis à part ses pouvoirs. Perdu dans ses pensées, Liam ne remarqua pas que le forgeron se mit à courir, et ce de plus en plus rapidement. N’ayant pas le choix de le suivre, Liam se mit également à courir et heureusement qu’il était en forme, agile et que les feuilles laissaient deviner le passage emprunter par la maître d’armes, sinon l’elfe l’aurait sûrement perdu dans cette partie de la jungle plutôt dense.

C’est lorsque le forgeron s’arrêta brusquement que Liam faillit lui rentrer dedans, mais l’être de Lucina réussi à s’immobiliser un peu avant. Il lui disait d’écouter. Écouter quoi en particulier, le Lucinien n’en avait aucune idée, mais il se rendit compte que les lieux ne comportaient aucun son, tout n’était que silence et la respiration des deux hommes …

Le forgeron parla, expliquant au Lucinien qu’aucun animal ne semble vouloir vivre dans cette partie de la jungle, où tout est absolument dense et très obscurs, la lumière doit avoir de la misère pour pénétrer dans cette partie de la jungle qui règne en maître. Il expliqua donc à Liam les principes de la tradition elfique, on doit mériter ce que l’on veut. Liam sourit un moment, il voyait le maître des armes à quelques pas de lui, mais alors qu’il prononça le nom de ce qu’il désirait, une flèche fonça directement sur Liam. Normalement, il voyait quand même bien dans l’obscurité, mais en cette partie de la jungle, malgré sa vision supérieure grâce à son pouvoir de lumière, il ne voyait pas tellement bien. Il créa donc une boule de lumière qu’il afficha au dessus de sa tête. Pour une des premières fois, les végétaux qui régnaient en maître dans cet endroit recevaient de la lumière intense, de la vraie lumière provenant d’un mini-soleil. La flèche se planta pendant se temps dans l’épaule gauche de Liam. Sans plus attendre, le Lucinien tira sur cette dernière et gela son épaule gauche pour ne plus ressentir la douleur …

- Il est sur que si des flèches arrivent de nulle part, aucune animal n’oserait vivre ici, sinon, il finirait tout simplement mort … Malheureusement, ça ne sera pas mon cas …

Devait-il dégager la zone pour trouver ce qu’il cherchait, devait-il attendre ? Liam ne savait plus quoi faire, mais il surveillait l’arrivée de potentiel flèche. Pour l’instant, il en possédait une et essayait de l’observer du mieux qu’il pouvait, si jamais une indice s’y cachait …

Invité

Liam>6xps
Attai>5xps

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