Une mémoire à honorer [Yuan,Asmo,Amn] [Terminé]

Un moment avais passé depuis ce jour-là, les flots de souvenirs ininterrompus défilaient à une vitesse au fur et à mesure qu'il avançait.Bientôt il aurais atteint le petit village, où là il aurais l'occasion de recruter quelques valeureux chevalier pour l'accompagner dans ce périple, qui sans nul doute allais être difficile, mais néanmoins il pourrais soulager sa conscience.Son esprit était stressé, mais il tenait l'objet de main ferme, y jeta un petit coup d'œil, des larmes s'en suivirent, et il le refila aussitôt dans sa sacoche.L'air était frais, sans trop glacé le nez du guerrier pour une fois, ces cheveux virevoltaient de temps à autre, ses pas le guidaient à travers la vallée des mégalithes où les rochers adressaient tous une prière pour le ciel infini.Regardant autour de lui, quelques souvenirs lui revint, lorsqu'il était enfant il venait souvent jouer avec d'autre copains, s'accaparant un petit coin pour faire les quatre-cents coups.Il continua malgré tout son chemin à travers les diverses forces graniteuses, plus ou moins importante.

Après une bonne heure de marche...

Il était enfin arrivé au village, qui, d'ailleurs, n'avais pas changer depuis, toujours aussi conviviale comme tant de petit villages proliférant dans la vallée.C'était surtout à cause du fait qu'il y ait un arène qui attirait bon nombre de visiteurs, prêt à voir les combats entre rude guerrier, enfin bref Vàli n'était pas là pour ça, ce qui l'intéressait à présent : Trouver des compagnons pour allez au fin fond de la vallée.Le cimetière des Ancêtres, lieu au milles rumeurs, à sa brume emblématique qui régnait la journée, d'ailleurs à ce moment, il avais été surpris par cette nappe brumeuse, les larmes ne l'aidait pas, et puis c'était si difficile d'avancer.Les petits marchand proposaient leurs produits en connaissance de cause, Vàli acheta une petite pomme pour se revigorer.Soudain un petit garçon, tout maigrelet vint à sa rencontre, il pus voir en ce petit garçon, une âme appauvris, mourant de faim.Le guerrier, dans sa bonté, lui donna sa pomme et de plus lui donna quelques pièces d'or.Le gamin repartis alors content comme tout, quelques larmes puérils aux yeux, le remerciant de tout son cœur, alors l'harmonien n'en était que plus rassuré.

*A présent, il me faut des guerriers*

Jadis il y avais un petit club, où un petit nombre d'aventurier aimaient se défier entre eux, alors il pris la direction.Mais au bout du compte, le village avait quelques peu changer, et la petite bâtisse où l'on pouvaient entendre des cris de joie, des hurlements, des batailles n'était plus.Il n'y avait là, qu'un terrain vide, rasé, désertique, par la suite une profonde déception s'empara de l'harmonien.Comment allait-il faire pour allez au cimetière sans compagnons.A l'époque où il y était allez, quelqu'un l'avais protéger semblait-il mais certains détails était flous, trop même, il ne se souvenait même pas du visage du protecteur.Mais au détour de quelques regards, il pus apercevoir un crieur public, la chance semblait être avec lui.

Il s'en approchât discrètement, lui murmurant quelques choses dans les oreilles un peu bouffis de l'homme, quelques bruits fort semblable aux bruit que font les pièces s'en suivirent.L'homme pris une profonde inspiration, on aurais croire que son ventre allait céder face une telle inspiration mais l'expérience semblait prédominer, l'annonce se fis alors,

"Oyez oyez jeune gens ! Nous recherchons trois guerriers, bien portant pour bravez l'aventure avec ce gaillard ! L'endroit où il veut allez se trouve aux fins fonde de la vallée, alors qui est partant ?"

Vàli croisa les bras, en attendant une quelconque réponse, l'homme avais fait son boulot, et tout le monde sait que les crieurs publics savaient rameuter du peuple.L'harmonien n'attendait plus que le résultat, en voyant les gens se tourner vers lui pour prendre connaissance des faits, il espérait...

Cette sombre journée était bien morose aux yeux du demi-elfe qui se nommait Yuan Eléazar…il faisait actuellement relâche dans un petit village situé dans un zone visiblement brumeuse de l’immense vallée des mégalithes : contrée emblématique de son monde natal. Le village était d’ailleurs si miteux qu’il n’abritait même pas un endroit pour s’amuser non pas qu’il soit friand des cabarets autre bordel…mais ils étaient toujours un vraie mine d’or pour quelqu’un comme lui qui aimait faire la chasse aux informations. Il avait finalement payé grassement un des habitants les plus aisés du coin pour obtenir une chambre où il se reposait tranquillement assis devant le feu avec une bonne boisson à la main : il était hors de question qu’il s’aventure à l’humidité extérieure qui régnait avec cette brume inquiétante et visiblement habituelle dans le coin. Il envisageait de passer la semaine dans le village pour ce faire oublier après son attaque contre le comte et brouiller les pistes puisqu’il avait rémunéré ses hommes…nul doute que personne ne viendrait le chercher dans un trou pareil. Il trouvait cependant la maison où il se trouvait charmante même si le propriétaire avide de son or se montrait servile, cela ne posait d’ailleurs pas de souci à Yuan qui trouvait même la nourriture qu’on lui servait plutôt bonne.

C’est alors qu’il ouvrait un livre emprunté à la bibliothèque de son hôte et qui traitait en l’occurrence du folklore local notamment du cimetière des ancêtres tout proche qui aiguisait sa curiosité, qu’il entendit du bruit venir de la rue sous sa fenêtre. Il replia son livre et le posa sur le rebord de son fauteuil en passant le bout de ses doigts sur la reliure de cuir puis se leva pour s’approcher de la fenêtre constituée de panneaux de verre grossier enchâssés dans un cadre de bois. Visiblement il s’agissait d’un crieur public et Yuan de par sa nature était curieux de savoir ce qu’il avait à dire et s’empressa d’ouvrir la fenêtre malgré l’humidité et le froid pour entendre les paroles de l’homme :

"Oyez oyez jeunes gens ! Nous recherchons trois guerriers, bien portant pour bravez l'aventure avec ce gaillard ! L'endroit où il veut allez se trouve aux fins fonde de la vallée, alors qui est partant ?"

Yuan tourna alors la tête dans la direction que désignait l’homme pour voir quel genre de personne était à la recherche de guerrier… il était un peu loin mais son sang abâtardi lui permit de bien le voir. Il semblait s’agir d’un homme…engoncé dans une belle armure ouvragée mais contrairement à certains maniaques de l’acier il était tête nue laissant voir son beau village d’éphèbe avec ses cheveux bleu nuit. L’homme sembla sentir qu’il le fixait car il releva lentement son regard vers lui et Yuan put lire de la détermination dans son regard brulant. Néanmoins il referma la fenêtre pour ne pas attirer plus l’attention et se mit à marcher dans la chambre en réfléchissant à ce qu’il devait faire. Cet homme lui donnait l’occasion de partir à l’aventure une nouvelle fois dans une zone qu’il ne connaissait pas qui plus est… Il voyait là une occasion de patienter bien plus alléchante que rester tapi dans son trou durant tout ce temps, d’autant plus qu’il y aurait peut-être moyen de faire de bonne affaire dans ce cimetière. Yuan hocha la tête comprenant qu’il ne lui restait qu’une chose à faire pour se décider : aller à la rencontre de l’homme pour avoir plus de précisions. Il s’empressa d’aller récupérer ses bottes auprès du feu et les enfila avec un soupir d’aise comme elles diffusaient leur chaleur en lui, puis il se leva en décrochant sa cape de la patère où elle se trouvait. Il laissa néanmoins son sac ici pour le moment et attrapa son arme qu’il glissa dans son dos plus pour montrer à l’homme en question qu’il savait se battre que pour se défendre contre une menace improbable.

Il ouvrit ensuite la porte et entreprit de descendre lentement l’escalier de bois où ses bottes claquaient sourdement et son hôte accourra une nouvelle fois :

- Vous désirez quelque chose d’autre monseigneur ?

Un léger rictus traversa le visage du demi-elfe qui répondit en soupirant :

- Non merci…je sors, et arrêtez de m’appeler comme cela : ca m’agace !

L’homme battit rapidement en retraite ce qui amusa Yuan qui songea qu’il n’oserait même pas essayer de le voler tellement il était couard… Une fois devant la porte il referma sa cape pour se protéger de l’humidité mais laissa sa tête à nue avant de sortir. Il descendit les trois marches de pierre qui l’amenèrent à la rue constitué de terre humide qu’il entreprit de traverser alors que le crieur s’éloignait propageant son message. Il avança droit sur le guerrier à l’armure qui ne bronchait toujours pas et finit par lui lancer une fois arrivé à quelques mètres de lui :

- Alors c’est toi qui cherche des hommes ? Suivant ce que tu proposes il se pourrait que cela puisse m’intéresser…

Restait à voir si d’autres se manifesteraient et surtout quelle serait la réaction du guerrier…ainsi que sa proposition concrète.

Invité

"Oyez oyez jeunes gens ! Nous recherchons trois guerriers, bien portant pour bravez l'aventure avec ce gaillard ! L'endroit où il veut allez se trouve aux fins fonds de la vallée, alors qui est partant ?"

Une silhouette postée sur l’un des toits de la rue finalisait son croquis. Une esquisse faite de par la main d’un maitre, bien des nobles paieraient une petite fortune pour être dépeint par l’artiste, sans même avoir la certitude que l’œuvre serait achevée.
La mine glissait sur le vélin, chaque trait précisait le modèle.
Ah oui, le modèle… un inconnu parmi tant d’autre, mais il inspirait le maitre. Pour le décrire rapidement, homme tout juste sortit de l’enfance à ces traits sans impuretés, limite enfantin, de fine lèvre, un nez qui selon l’observateur fut un poil trop point, bien que la caractéristique la plus passionnante de son visage fussent ses yeux écarlates, remplient de bonté et d’un touche de cruauté. Magnifique ! Quand au reste, rien de bien alléchant, il semblait fièrement porter son armure, ce qui lui donnait l’air d’un preux chevalier, ce qui cela dit contrastait bien les nuances de son regard.

Mais pourquoi, l’associable qu’était le dessinateur, semblait si passionné par ce protagoniste.
Et bien pour le comprendre, il faudra remonter le temps.

Paisiblement assis sur un toit de la rue marchande du village, l’homme profitait de la brise fraiche qui soufflait dans la région, un contact si agréable pour lui qui aimait tant le froid. Seule la brume qui pesait sur sa peau, cette humidité le dérangeait.
Passif, il regardait ces petites fourmis de villageois qui couraient ici et là, avec l’espoir de gagner assez, pour de retour au logis manger à leurs faims et de recommencer le lendemain avec le même but. Rien que d’y penser, le feignant qu’il était en eu la nausée… Gagner sa vie par l’art et ne jamais avoir à penser de ce qu’il ferait le lendemain lui plaisait !

Le voici, notre modèle…

Un guerrier en armure s’était arrêté au stand en dessous de lui. Il acheta une pomme et s’en alla, mais à peine put t’il faire quelque pas qu’un garçonnet lui barra le chemin avec une bouille toute à fait approprier à son métier. De son point d’observation, il put voir le chevalier lui offrir sa pomme fraichement acheté et quelques piécettes, ceci fait l’homme continua son chemin.
Dans l’œil de l’espion, une lueur apparut. Il sauta de son perchoir à moins d’une trentaine de centimètres de l’enfant qui semblait pour le moins heureux d’avoir soutiré un si bon butin à son bienfaiteur, et en l’espace d’une seconde sa joie laissa place à un air triste et abattu. Il regarda l’homme venu des cieux dans les yeux, de sa vie, jamais il n’avait vu un regard de chien battu si parfait et il en mémorisa les moindres détails pour un jour, si l’envie lui en prenait, il poserait cette perfection d’expressions sur une toile.
Touché, il sortit une pièce et la lança en direction de l’acteur.

« Excellent facial, tu es un très bon acteur ! » commenta t’il en ébouriffant les cheveux de l’enfant.

Sans attendre de réponse, il s’éloigna prenant en filature l’homme de métal.

Parfait, son croquis était achevé. Il avait magnifiquement reproduit le combattant. Il le rangea dans une pochette, qu’il replaça prestement dans sa sacoche. S’étirant, il se leva et se hâta de d’arranger ses ustensiles.
Puis de toit en toit, il s’approcha de sa muse. Quand il fut enfin juste au-dessus de lui, une chose non identifié de couleur bleu avait rejoint le recruteur.

« …mes ? Suivant ce que tu proposes il se pourrait que cela puisse m’intéresser… »

Il imaginait bien le début de la phrase et avant même que l’autre puisse répondre, il s’éclaffa !

« Moi en tout cas je te suivrais là où tu iras quelque soit la raison ! »

Amn du haut de son perchoir les jambes dans le vide et un léger sourire en coin, regarda les deux énergumènes.

Vàli, les bras croisés, regardait les passant qui passaient devant en l’ignorant, c’était sur, vu qu’il ne voulait que des combattants et que bien sur de pauvres villageois ne pouvait se munir de leur courage pour s’engager dans une périlleuse quête. Le crieur lui jeta un coup d’œil pour voir s’il pouvait retourner à ses occupations, c’est alors qu’un personnage fis son apparition, prêt à vouloir s’engager dans cette aventure mais en ayant pris connaissance des conditions. Le jeune guerrier, d’une taille raisonnable moins grand que Vàli, possédait une chevelure particulière, comme en voyait que très rarement dans les parages. Ainsi que de belle paires d’oreilles pointues, et des yeux vert, vifs et dénotant un certain courage. Il lui répondit alors,

-Alors c’est toi qui cherche des hommes ? Suivant ce que tu proposes il se pourrait que cela puisse m’intéresser…

Alors Vàli lui fit un topo de ce qu’il voulait faire, mais en prenant soin de ne pas approfondir sur la partie privée.

« C’est simple, je voudrais revenir au cimetière des ancêtres afin d’y revoir quelqu’un que je n’ai pas vu depuis longtemps, et y allez s’avère être dangereux alors il me faut de brave compagnons »

Bien sur, le cimetière n’est pas aussi simple, le village n’était qu’une première vers le cimetière et il faudra s’armer d’un courage sans faille pour défier les puissances fantomatiques qui habitent les lieux. Vàli se souvenait d’un détail en particulier, la brume oppressante, navigante, insouciante, qui hantait les êtres voulant y pénétrer, les engouffrant dans son voile sirupeux. Mais la suite ne fut plus très claire, mise à part l’homme qui l’avait aidé. Enfin, il ne manquait plus que d’autre combattant, alors le guerrier jeta des coups par-dessus l’épaule du guerrier à la chevelure ambitieuse .A ce moment, une voix retentit, maline et surprenante,

« Moi en tout cas je te suivrais là où tu iras quelqu’un soit la raison ! »

Surpris de cette déclaration, Vàli regardait un peu partout, à la recherche de la provenance du discours. Les yeux virevoltant un peu partout, il finit par regarder en l’air et vis une obscur silhouette se pavanais, en signe de supériorité su un perchoir. Un léger sourire arborait ses fines lèvres ténébreuses, alors Vàli lui répondit sur un ton courtois,

« Bien, tu ne manque pas de te faire remarquer, soit, je t’accepte dans mon groupe d’aventurier, mais sache que la tache sera ardus, et que tu devras m’accompagner pour la quête que je viens d’expliquer précédemment »

Bien Vàli fis signe au crieur public de s’en aller, depuis le temps qu’il voulait déguerpir, et l’homme au bon embonpoint s’en allant, vaquant de nouveau à ses vils occupations. Ainsi la troupe semblait au complet, bien que l’harmonien ait voulus avoir un autre compagnon, juste pour le bénéfice du doute, mais il n’en tenait pas rigueur à ceux qui n’osait pas venir. Alors Vàli se mit en marche, mais pris la direction d’une boutique, faisant signe aux autres de l’attendre, il devait changer son armure, qui en passant, était fort usée, couverte d’entailles éparses et de bosses. Une fois à l’intérieur il se hâta d’allez voir la vendeuse fort joli pour un village aussi campagnard et lui demanda conseil pour son futur achat. Alors elle l’accompagna dans le rayon des vêtements, ce rayon n’était guère fourni, néanmoins il y avait une belle parure, d’une couleur dorée et qui semblait doté d’une certaine résistance. Vàli toucha le textile, tandis que la vendeuse lui faisait un discours sur la qualité et la provenance du produit. Puis d’un léger sourire, et étant assez pressé par le temps, Vàli acquiesça et donna l’armure légère à la vendeuse qui passait à la caisse. La bourse donnée, Vàli la remercia d’un petit sourire puis s’en alla, aussi vite que la brise du vent. Rejoignant les deux autres à grande enjambées, il s’excusa, puis repris sa marche pour sortir du village rurale,

« Excusez moi mais je devais vraiment changer de vêtement, l’autre armure commençait fortement à me gêner »

Mais il garda l’armure cabossé, la rangeant délicatement dans un coffre qu’il aurait recherché après avoir accompli sa besogne, et il avait gardé l’objet tant important pour la quête…

Yuan fixait toujours le jeune homme avec attention guettant quelle serait sa réponse devant sa bonne volonté pourtant inhabituelle chez lui. La réponse ne tarda pas et Yuan réprima un petit rictus en constatant que l’homme n’était pas très précis et se contentait d’un descriptif des plus évasif :

« C’est simple, je voudrais revenir au cimetière des ancêtres afin d’y revoir quelqu’un que je n’ai pas vu depuis longtemps, et y allez s’avère être dangereux alors il me faut de brave compagnons »

Il fallait croire que ce cimetière n’était pas comme les autres car personne n’avait encore demandé de l’aide à des guerriers pour aller pleurer sur la tombe d’un proche. Yuan restait cependant confiant : ces derniers temps il avait été confronté à de multiples situations dangereuses et s’en était plutôt bien sorti signe qu’il progressait dans l’art de survivre à ce monde cruel. Malgré tout il s’abstint de porter un quelconque jugement sur l’objectif de cet homme mystérieux ni de le questionner sur ce à quoi ils devaient s’attendre : il devait être prêt à tout pour progresser de toute manière. Pour le moment alors qu’il ne lui avait même pas demandé son nom il entendit soudain une voix venir en hauteur…

« Moi en tout cas je te suivrais là où tu iras quelqu’un soit la raison ! »

Si son «employeur » du moment mit quelques secondes à trouver d’où venait la voix il n’en fut pas de même pour Yuan qui darda ses yeux émeraude en direction de cet étrange personnage qui se proposait lui aussi de venir avec eux. La silhouette sombre les regardait de haut ce que n’appréciait guère le demi-elfe mais il s’abstint de faire une remarque désobligeante puisqu’il risquait de devoir se battre avec cet homme borgne. Il eut droit à son tour à une réponse affirmative depuis l’homme à l’armure.

« Bien, tu ne manque pas de te faire remarquer, soit, je t’accepte dans mon groupe d’aventurier, mais sache que la tache sera ardus, et que tu devras m’accompagner pour la quête que je viens d’expliquer précédemment »

Expliquez ? Le mot était quelque peu exagéré tant les détails étaient absents du discours d’un homme qui recrutait à vue sans même demander le nom de ceux qui le rejoignaient. Visiblement leur présence lui suffisait puisqu’il héla le crieur de rue pour lui conseiller de rentrer chez lui puisqu’il n’avait plus besoin de ses services. L’homme grassouillet bien comptant d’avoir empoché son du pour ses service s’empressa de dégarnir pour probablement dilapider ses maigres économies aussi vite qu’il les avait acquises. Ils étaient donc trois plantés là en silence pour le moment alors que leur chef semblait hésiter et jauger la situation en fonction de leur nombre. Visiblement il estimait celui-ci suffisant car il commença à les entrainer à travers le village en direction de la sortie alors que la brume et l’humidité ne semblait pas vouloir se lever encore aujourd’hui… Yuan éternua légèrement alors qu’il leur faisait signe de les attendre là avant de se diriger vers l’unique boutique à moitié délabrée de la bourgade ce à quoi Yuan haussa les épaules et en profita pour retourner récupérer les affaires qu’il avait laissées chez son hébergeur à qui l signifia son départ en lui réglant son du pour le séjour.

Une fois cela fait il rejoignit rapidement le guerrier sombre avant que leur chef ne revienne après avoir changé de tenue et enfermé son armure dans un coffre qui serait bien malaisé pour lui à transporter…et qu’il ne vienne pas lui demander de porter quelque chose ! Il alla jusqu’à s’excuser de les avoir fait attendre et Yuan se contenta d’hausser les épaules puisqu’il n’avait pas attendu autant que l’autre…

« Excusez moi mais je devais vraiment changer de vêtement, l’autre armure commençait fortement à me gêner »

Yuan qui regardait les dernières maisons défiler alors qu’ils sortaient de la petite bourgade posa enfin la question qui le taraudait tant :

- Désolé de vous paraitre peut-être abrupt mais j’aimerais quand même savoir comme je peux vous appeler tous les deux…je me vois mal me contenter d’un « hé toi là-bas » en cas de besoin… Pour ma part je m’appelle Yuan et je ferais de mon mieux pour faire face aux menaces qui semble t’empêcher de te rendre là où tu le voulais…

Il avait mis les pieds dans le plat mais il avait beau être asocial depuis longtemps il n’en était pas au point de ne pas parler lorsqu’il n’était pas seul…il était simplement méfiant et non autiste.

Le soleil se levait à peine tandis que le guerrier blanc gravissait lentement le flanc de la colline. Au sommet se trouvait un petit village qu'Asmodeus avait cherché longuement. Voilà plusieurs semaines que le dernier des Valtori traversait le campagne d'Harmonia à la recherche d'un individu qu'il souhaitait retrouver très ardemment. Il suivait les traces de l'homme qui avait volé l'un de ses beaux sabres. Il allait retrouver l'homme en question, un dénommé Gorkrank, et reprendre son sabre puis lui trancher la gorge avec.

Le rossé du matin était frais mais le manteau de voyage blanc du guerrier repoussait l'humidité omniprésent. Il est passé devant le garde discrètement sans que ce dernier ne se dérange. Le guerrier blanc se trouvait déjà sur la route pavée du village, passant presque inaperçu devant les quelques habitants qui se levaient tôt le matin. Asmodeus savait où il allait, l'ami récemment décédé avait été très clair en ce qui concernait l'endroit où se trouvait Gorkrank, au même temps une lame peut être très persuasive. A présent il se trouvait devant la grande porte en bois de l'auberge du village. Il est entré discrètement. L'aubergiste était occupé ailleurs dans l'endroit lugubre qu'étais la salle principale. Il a suffit d'un regard dans le carnet sur le bar pour voir dans quelle chambre le dénommé Gorkrank se trouvait. Il a glissé tel un ombre sur l'escalier qui grinçait à peine sous ses pas légers. Sa grande main s'est posée sur la poignée usée pour la tourner pour presque éviter le petit clic du verrou. La pièce était sombre, seul quelques rayons traversait le volet troué pour éclairer timidement la chambre. Sur le petit lit il y avait plusieurs formes qui laissaient supposer un homme endormis. Asmodeus a glissé dans la pièce pour laisser la porte fermer sans bruit. Asmodeus s'est avancé rapidement pour attraper férocement la tête de l'endormis mais sa main puissante n'as attrapé qu'un tas de coussins. C'est alors que Gorkrank a surgi depuis l'ombre pour tenter de frapper le guerrier blanc. Ce dernier s'est tourné brusquement pour donner un coup de pied dans la jambe d'appuie de son assaillant.
Dans un cri de douleur Gorkrank s'est effondré, laissant tomber le sabre qu'il tenais. Asmodeus avait eu de la chance, mais il ne s'en préoccupait pas, ce vulgaire voleur n'étais pas digne de lui retirer la vie; peut être un notion de destin? Qui pouvait savoir.

En tout cas le Gorkrank fut vite découpé et saigné à mort. Il n'as pas fait de bruit, cela lui aurait été difficile avec une pomme enfoncé dans sa gueule. Asmodeus a passé une nouvelle fois la porte de la chambre sombre mais cette fois ci avec son sabre manquant, les retrouvailles avait été doux.
C'est la qu'il a vu descendre un individu étonnant, notamment à cause de sa chevelure bleue. Asmodeus l'as suivi du regard. Après avoir échangé quelques formalités avec l'aubergiste, l'étrange être a quitté l'auberge. Asmodeus ne pouvait pas se laisser voir pour le tavernier sans que celui ci se pose des questions. Il a donc décidé de partir par le biais de la fenêtre de la chambre. Après ce petit détour il a retrouvé une nouvelle fois la route pavé, beaucoup plus éclairé, il ne saurait dire combien de temps il avait passé à travailler sur le corps du voleur. Cependant le soleil était bien plus haut dans le ciel. Le guerrier blanc a dés lors vus trois individus dont un été l'homme aux cheveux bleus. Asmodeus s'est approché discrètement et a pu entendre leurs dires sans grand mal.

Ainsi ils partaient pour une quête? Bien, c'était l'occasion pour le dernier des Valtoris de quitter le village sans trop de mal. Il s'est mis a marcher droit vers les trois guerriers pour se présenter prestement:

"Je suis Asmodeus Akuta, si vous voulez bien, je vais vous accompagner, en échange de quelques pièces d'or bien entendu, je ne fais rien par charité..."

A présent ils étaient prêts à partir...

Vêtue de sa nouvelle armure, le guerrier avait rattrapé les autres, s'excusant par la même occasion, ainsi ils étaient prêt à partir.Le guerrier faisait les récapitulatifs, deux compagnons lui semblait pas mal mais un de plus, ça aurais été meilleure. Ils marchèrent alors sur le sentier battu, à travers les forêts immondices, baignés d'une pales lueurs. Vàli crut à un moment se sentir observé mais étrangement, à chaque coup d'œil discret, il n'y avait personne, puis d'un coup, une jeune homme, d'un blanc saillant, vint à leur rencontre. Celui se présenta humblement,

"Je suis Asmodeus Akuta, si vous voulez bien, je vais vous accompagner, en échange de quelques pièces d'or bien entendu, je ne fais rien par charité..."

Quelques pièces d'or !? Bien sur Vàli en possédait assez, mais il fallait réfléchir à cette proposition, il tourna alors autour de lui, regarda sa musculature en le tâtonnant par-ci par-là, comme s'il faisait un examen complet, peut-être était-ce trop exagéré. Puis, au bout d'un moment, le guerrier finit par lui répondre,

"Okay pas de problème, je suis d'accord mais sache que tu n'aura ta bourse seulement après m'avoir accompagné comme il se doit, et puis tu me semble avoir un peu d'expérience du combat d'après ce que j'ai pus voir !"

Et voila il était maintenant assez, et, de grâce, ils pouvaient à présent se rendre au cimetières des Anciens en transperçant les vapes de brouillard.Vàli posa alors sa main sur l'objet tant précieux à son cœur, et ils avancèrent ensembles, pas main dans la main, mais Vàli sentait que son périple allait être moins dangereux avec eux que tout seul. Mais le voyage allait être long, et ils leurs fallait peut-être louer les services d'une carriole.Et avec chance, et quelle insolente chance, les bruits d'une carriole retentissait derrière eux, les roues sur le sol rocailleux. Vàli courut alors pour l'arreter et lui demander service, et il parla à un vieux monsieurs dont la minde fatigué faisait un peu peine à voir. Mais il sourait quand même en voyant les quelques voyageurs,

"Pouvais-vous nous aider à nous rendre au cimetière des anciens, s'il vous plait, je vous donnerais une bonne bourse"

Le vieillard acquiesçât alors, et fis monter le jeune guerrier, et celui-ci hurla aux autres venir, ainsi la route aurais été moins longues et ils pouvaient se reposer et apprendre à se connaitre...

Enfin ils semblaient prêt à partir et Yuan ne put réprimer un frisson qui lui traversa le dos : en général il ne s’agissait pas d’un bon signe et il ne ressentait cela qu’à l’approche d’un danger. Peut-être était-il en train de se fourvoyer dans cette quête banale à accompagner ce homme curieux qui recrutait les premiers venus sans savoir s’il s’agissait de meurtriers, de voleurs ou de gens tout à fait honnête. Leur employeur les entraina en silence loin du village en suivant un sentier de terre battue visiblement en mauvais état et glissant à cause de l’humidité quasi-permanente dans cette zone sinistre. Le fait que personne ne tente de parler perturbait quelque peu Yuan qui était justement dans ce rôle d’habitude alors que les autres l’assaillaient d’un babillage incessant…mais là rien du tout. Bientôt la piste s’engagea dans une forêt embrumée malgré que le jour soit levé depuis bien longtemps désormais et l’eau en suspension créait des halos de lumière par moment qui contrastait avec la végétation pour le moins en mauvais état et ou la mousse représentait la majorité de la verdure. Finalement au bout de quelque temps il lui sembla déceler un bruit de pas parallèlement à eux un peu plus loin et à une intersection ils tombèrent nez à nez avec un homme aux cheveux blanc bien qu’il ne soit pas à première vu le moins du monde âgé. Yuan ne broncha pas même s’il se tenait prêt à tout au cas où il s’avérerait hostile mais ce n’était pas le cas. Pire que ça il se présenta pour faire partie de leur petite troupe :

Je suis Asmodeus Akuta, si vous voulez bien, je vais vous accompagner, en échange de quelques pièces d'or bien entendu, je ne fais rien par charité...

Et bien sûr combe de l’ironie, Vali s’empressa d’accepter en tenant à préciser des conditions qui paraitraient évidentes à la plupart de voyageurs expérimentés…

"Okay pas de problème, je suis d'accord mais sache que tu n'aura ta bourse seulement après m'avoir accompagné comme il se doit, et puis tu me semble avoir un peu d'expérience du combat d'après ce que j'ai pus voir !"

En débarquant de nulle part le jeune homme venait de gagner une parfaite couverture et peut-être même une récompense facile aux vues de leur nombre. Vali quant à lui semblait satisfait d’avoir deux bras de plus en cas de coups durs et alors qu’il semblait pensif Yuan par politesse s’approcha du nouvel arrivant pour essayer de lui serrer la main en se présentant :

- Bonjour Asmodeus, je m’appelle Yuan Eleazar et j’espère que notre « collaboration » se passera du mieux possible.

Pris d’une intuition soudaine et croyant l’avoir déjà croisé quelque part mais sans lui adresser la parole il rajouta :

- On ne s’est jamais croisé ?

Alors que son interlocuteur était occupé à lui répondre le bruit d’une carriole avançant derrière eux par la route finit par se faire entendre et Vali s’empressa d’aller au devant : visiblement il préférait louer ses services et ne pas marcher. Pour sa part Yuan s’en moquait et regarda son chef s’approcher du vieux conducteur fatigué. Curieusement celui-ci semblait heureux de les croiser alors qu’ils auraient très bien pu être des brigands…

"Pouvais-vous nous aider à nous rendre au cimetière des anciens, s'il vous plait, je vous donnerais une bonne bourse"

Le vieil homme ne posa aucune question particulière et sur un signe de Vali ils grimpèrent tous à l’arrière du chariot… alors qu’il s’installait dos contre le panneau de bois il jeta un regard un peu inquiet à Asmodeus avant de lui murmurer :

- Je ne sais pas toi mais j’ai jamais vu une quête aussi bizarre…j’espère qu’il a bien l’ord qu’il a promis pour nos services…sinon il risque d’y rester dans son cimetière.

Yuan était en partie de mauvaise humeur à cause de l’humidité qui s’insinuait sous ses vêtements mais aussi à cause de l’incertitude ambiante….

Voilà que le guerrier blanc pouvait sortir de la ville ni vu ni connu, l'assassinat de ce brave Gorkrank resterait un mystère. L'on pendrait surement un autre voleur ingrat coupable d'une autre crime. A présent le dernier des Valtori se trouvait abord d'une carriole en compagnie du chef d'expédition, un homme ordinaire avec une nouvelle armure et ce personnage aux cheveux bleus. Ce dernier s'était empressé de se présenter à Asmodeus. Il se nommait Yuan Eleazar.

"Non on ne s'est jamais croisé et penses tu qu'il y aie une raison que notre collaboration se passe autrement que bien?"

Son regard froid était fixe et ses paroles dures. Il a rapidement grimpé dans la carriole qui a grincé sous le poids des trois hommes. Asmodeus s'est assis en face de l'homme inconnu qui leur avait payé la carriole. Il ne se présentait donc pas? Le guerrier blanc a incliné sa tête en guise de remerciement et de respect, c'était plutôt une geste d'habitude qu'une véritable signe d'entendement. Yuan a pris de nouveau la parole;

- Je ne sais pas toi mais j’ai jamais vu une quête aussi bizarre…j’espère qu’il a bien l’ors qu’il a promis pour nos services…sinon il risque d’y rester dans son cimetière.

Asmodeus a rit doucement et sans se faire remarquer. Il n'avait pas grand chose a faire de l'or que ce drôle de personnage avait dans sa bourse, il voulait sortir quitter ce village pommé et retrouvé son cheminement aussi rapidement que possible. Ces deux individus ne pouvait pas savoir avec qui ils voyageaient. Le guerrier blanc est resté muet et une silence pesante s'est installée dans la carriole, et c'était loin de déranger le dernier des Valtori. Il s'est plongé dans une méditation personnelle pour se reposer un peu, bercé par les mouvements de la carriole ambulante. Il devait s'avouer intéressé par la quête qu'allait proposer l'inconnu qui se trouvait devant lui, peut être qu'il y avait un objet magique à la clé, et cela était beaucoup intéressant. Il s'est donc penché sur ses genoux pour regarder de plus près le "meneur". Il ne voulait pas intimider, juste se montrer curieux.

"Alors, vous êtes qui? C'est quoi cette quête au cimetière?"

La carriole, tirée par de puissants chevaux, roulait sur la route sinueuse et perçait peu à peu le voile sirupeux. Tout les hommes s'étaient installés à l'arrière du véhicule, Vàli s'étaie positionné face au petit nouveau, vêtue d'un blanc saillant, et gardait un silence profond. L'harmonien gardait jalousement le précieux item qui lui servirait plus tard, il ne voulais en aucun cas discuter de ça avec ses compagnons de courte durée. Car ils n'étaient que présent pour l'accompagner, ainsi il garderait une partie de la quête secrète, car d'après ses souvenirs, le point d'arrivée devait se trouver profondément enfouis dans le cimetière. Bien sur il n'en avais que quelques bribes, juste le positionnement, mais il y avait aussi cet homme qui l'aidait et dont il avait oublier le nom et son visage. Il savait juste que quelqu'un l'avait aidé à accomplir sa tache ardue. Le jeune homme avait la tête dans les étoiles, jusqu'au moment où Asmodeus, c'était comme ça qu'il s'était présenté, vint le surprendre. Penché sur ses genoux, à l'écoute de notre guerrier, il attendait une réponse et apparemment les autres aussi,

"Alors, vous êtes qui? C'est quoi cette quête au cimetière?"

Quelle erreur avait-il commis en oubliant de se présenter, d'habitude si poli, Vàli était concentré sur la quête, l'esprit en étais occupé et ce détail pouvait mettre toute la quête en peril. La base de toute aventure se fondait sur la première impression, or il avait oublier de se présenter et de là, sa crédibilité en avait été fortement réduite, alors il répondit d'un ton assez gêné;

"Ah ! Excusez moi d'avoir omis de me présentez je m'appelle Vàli Gungnir et je souhaite me rendre au cimetière comme vous le savez déjà, mais j'aimerais me rendre à un endroit bien précis où il y a certain temps, aidé d'un ami, j'exécutai une tache importante, et aujourd'hui j'aimerai m'y rendre pour en quelques sortes, me remémorer et me souvenir de cet instant car seulement quelques bribes reviennent à la surface et il y a un truc qui m'embarrasse"

Bon, il n'avait pas tout dit mais il voulait garder une partie secrète, celle où il devrait être seul pour l'accomplir et que l'on ne puisse le voir. Mais bien sur, il y avait des monstres en tout genre là-haut, bien que ce soit une cimetière, il y a des mystères, des secrets, et celui de Vàli devait rester personnel et non être dit dans tous ses détails. Mais bien sur, l'homme avait eut vent de rumeurs parlants d'une tombe sacré qui renfermerait un précieux objet dont le pouvoir dépasserait l'entendement mais qu'il serait maudit. Alors Vàli en parla aux aventuriers pour les motiver un peu à le suivre,

"Et j'ai oublier de parler des rumeurs qui subsisterait et qui parlerait d'un tombeau renfermant un objet qui renfermerais un pouvoir incommensurable"

La carriole fut alors secouer d'un sens à l'autre, sans en raison d'un nid-de-poule, mais l'air humide s'imposa davantage, signe qu'il arrivait au cimetière. Vàli se leva alors et alla jeter un coup d'œil à l'extérieur, il en profita pour poser la main sur son précieux et vérifier qu'il était bien là....

Il cru un moment que sa remarque avait amusé Asmodeus mais aucun signe ne vint le conforter dans son impression et il songea qu’il avait encore une fois affaire à quelqu’un de bien curieux… Il jeta un bref regard à leur employeur toujours emmuré dans son mutisme des plus surprenants comme s’il tenait à leur cacher la nature de la mission. Yuna n’était pas du genre à bousculer les gens mais il trouvait néanmoins qu’il allait un peu loin dans ce cas précis car mettre sa vie en danger pour on ne sait quoi n’était pas sa tasse de thé. Heureusement l’homme aux cheveux blancs prit les devant et s’avança penché sur les genoux vers leur meneur pour lui demander abruptement :

- Alors, vous êtes qui? C'est quoi cette quête au cimetière?

Cela avait au moins le mérite d’être clair et il ne faisait aucun doute qu’ils attendaient tous la réponse avec impatience…Yuan nota qu’il semblait ennuyé par la question… avait-il tant de choses à cacher qu’il n’osa rien dire ? Il répondit enfin plutôt gêné :

"Ah ! Excusez moi d'avoir omis de me présentez je m'appelle Vàli Gungnir et je souhaite me rendre au cimetière comme vous le savez déjà, mais j'aimerais me rendre à un endroit bien précis où il y a certain temps, aidé d'un ami, j'exécutai une tache importante, et aujourd'hui j'aimerai m'y rendre pour en quelques sortes, me remémorer et me souvenir de cet instant car seulement quelques bribes reviennent à la surface et il y a un truc qui m'embarrasse"

Ainsi c’était donc de ne pas s’être présenté qui le troublait autant : une chose était donc sûre, il s’agissait de quelqu’un de bien et de relativement fiable sans quoi il n’en aurait eu cure. Par contre Yuan était dubitatif sur les raisons qui le poussaient à venir ici dans ce lieux étrange et dangereux en plus de désagréable… mais il respectait le choix de Vali maintenant qu’il avait fait preuve de bonne foi. Yuan restait pour avoir surtout la chance d’explorer un peu le secteur sans être seul car il devait avouer que la brume n’était pas son environnement favori…et la dernière remarque de Vali le conforta dans cette idée de gain potentiel même s’il pouvait très bien mentir complètement.

- Et j'ai oublié de parler des rumeurs qui subsisterait et qui parlerait d'un tombeau renfermant un objet qui renfermerait un pouvoir incommensurable.

Il allait faire un commentaire lorsqu’un nid de poule lui fit heurter le rebord en bois contre lequel il était adossé de manière assez violente pour lui arracher un petit gémissement et Vali profita de cette occasion pour redescendre de la carriole comme s’il craignait qu’ils ne lui tirent les vers du nez. Yuan poussa un long soupir en hochant négativement et se permit de faire une suggestion à ses compagnons en anticipant la suite :

- J’aimerais autant mettre les choses au clair tout de suite : si on trouve quelque chose ensemble on partage compris ? Sans quoi nous risquons d’avoir de petits différents. Néanmoins je ne suis pas très exigeant et je laisserais le choix du butin pour peu qu’il y en ait…et que la répartition soit équitable.

Il préférait donner son avis tout de suite comme cela en cas de débordement il n’aurait pas besoin de se justifier pour tuer un éventuel tricheur.

Enfin tous les participants c'étaient identifiés, ainsi donc le "meneur" se nommait Vali Gungnir. Alros que les secousses de la carriole devaient de plus en plus violentes, Vali a commencé a expliquer sa quête, raison pour laquelle Asmdoeus et Yuan se trouvait avec lui. L'objet de l'aventure était alors un objet magique? Voilà qui pouvait intéresser le guerrier blanc, et il se disait qu'il allait trainer un peu avec ces deux individus voir où ils le mènerait.
Au dehors de la carriole l'air devenait de plus en plus humide, la brume se levait et était de plus en plus épaisse. Asmodeus ne s'était pas aventuré par ici, l'endroit devait puer la mort et la décadence. Un endroit aussi sinistre devait garder quelques créatures nauséabondes sous sa couverture de brume blanche. Une des roues de la carriole a heurté subitement un nid de poule un peu plus profonds que les autres, faisant valser violemment l'ensemble de l'unité de transport. Asmodeus a regardé vivement au dehors par l'une des fenêtres quelque peu sale, il ne pouvait voir que la brume, que cette fumée blanche pesante et camouflant. Cependant, alors que ses yeux dorés scrutaient l'extérieur, il a vu un ombre bouger, suivi de près par plusieurs autres. Un léger bruit s'est fait entendre pardessus leurs têtes, un coup sec puis une chute. La carriole a subitement changé de direction, virant à la gauche avant de s'arrêter d'un coup. Les chevaux n'avançaient plus. Asmodeus s'est baissé juste à temps pour éviter le carreaux d'arbalète qui volait tout droit vers son front. Le projectile aiguisé s'est planté profondément dans le bois décoré de la carriole. Voilà que les choses devenaient intéressantes, la carriole était attaquée et celui qui la conduisait surement mort. Les trois aventuriers aguerris avaient tous eu le même réflexe; se faire le plus petit que possible, malheureusement la carriole n'avait pas été conçu pour que trois hommes de corpulences athlétiques y jouent à cache cache à son bord. Asmodeus fut le premier à agir et a bondis d'une geste puissante par la porte de la carriole sans dire un mot à ses compagnons pour se retrouver au dehors de la carriole. Il ne pouvait pas perdre de temps à s'occuper des deux qui étaient restés dans la carriole, déjà quelques carreaux d'arbalètes filaient dans les airs. L'une des projectiles s'est plantée non loin du talon du guerrier blanc. Les bandits n'étaient pas loin, mais la brume les dissimulés.

Asmodeus s'est accroupis derrière une pierre tombale recouverte d'une mousse verte. Le guerrier blanc s'est recouvert de son épais manteau de voyage blanc et s'est capuchonné son visage pale. Le voilà disparu dans la brume à son tour et il s'est mis en chasse. Les bandits devaient pas êtres plus de cinq, et Asmodeus comptait bien réduire leur nombre. Tel un spectre, il se déplaçait avec une discrétion à peine audible. Ses yeux dorés cherchaient des ombres dans la brume. L'herbe sous ses bottes de cuir était fraiche et humide, et ses traces se lisaient à peine. C'est alors que Asmo a entendu enfin des bruits prometteurs, une discussion entre deux ombres qui semblaient persuadés que la carriole était remplis d'or. Avec une facilité enfantine, le guerrier de la brume s'est approché et sans scrupule a donné un coup de sabre puissant dans le dos de l'un des bandits. Un jet de sang, une chute à terre, et une nouvelle cadavre gisait pour les vers du cimetière. Le deuxième bandit, habillé aussi simplement que son ami récemment décédé, a juste eu le temps de tirer sa lame et de contrer le sabre d'Asmo qui allait lui trancher en deux son anatomie. Alors Asmodeus a levé sa main gauche pour viser le bandit en plein visage. Le décharge d'énergie pure a frappé de plein fouet l'homme qui avait attaqué la carriole et sa face laid et sans charme fut réduit a un bouillon de chair en ébullition. L'homme a commencé à crier, mais en le faisant il a lâché son arme, erreur fatale puisque le sabre d'Asmo a mis fin a ses cris de douleur en lui tranchant la tête. Deux de moins.

La brume était toujours aussi épaisse, et Asmodeus était aisément caché. Il cherchait les autres bandits voulant terminer son travail de nettoyage en profondeur. C'est alors qu'il a vu un autre ombre se déplacer. Les cris de ses précédentes victimes avaient du avertir leurs collègues, cependant malheureusement pour ces derniers, c'était Asmo le chasseur, et eux ses proies. La carriole avait été abandonné depuis longtemps, et tout était silence pour l'instant. Asmodeus était sur le point de trancher une nouvelle fois a travers la brume quand il reconnu du bleu. Des cheveux bleus pour être plus précis. Ainsi Yuan avait survécu. Asmodeus s'est laissé tenté par son passager sombre, laissant les dires de cette chose noire au plus profond de son ame torturé lui murmurer quelques mots. C'est vrai, personne ne pourrait le savoir comment était mort le tristement célèbre Yuan Eleazar... Cependant le guerrier blanc a repris le dessus et a prononcé doucement ces quelques mots d'une voix aussi glacée que celle de la mort,

"Yuan c'est moi. Où est Vali? Mieux vaut avancer non? J'en ai eu deux, ils vont déguerpir s'ils sont pas déjà tous morts..."

Le guerrier se tenait en dehors de la carriole, il sentait que quelque chose allait arriver mais avec cette purée de pois, mais, évidemment, personne ne pouvait voir, savoir ce qu’il allait arriver. C’est alors qu’il se décida d’aller enquêter un peu, laissant ses compagnons faire un peu plu connaissance. D’un pas langoureusement discret, il s’enfonçait dans la nappe brumeuse jusqu’au moment où des bruits de verres, de carreau éclatés vinrent le surprendre, ainsi que du mouvement, énormément de mouvement. Sans aucun doute des bandits de grands chemins qui avaient repérer depuis bien longtemps la petite carriole des aventuriers, et ils n'en fallu pas longtemps pour qu'ils mettent au point un plan diabolique, mais malheureusement pour eux, ils ne savaient sur qui ils étaient tombés. Une bande de guerrier prêt à se défendre, mais Vàli avait quelques doutes quand un niveau des civiles, le vieux n'allait sans doute pas faire long feu face à des bandits, qui sait s'il est déjà mort.

Bref le guerrier se fit discret dans le brouillard pesant, jusqu'au moment où il sentis quelqu'un derrière lui, alors il se retourna et dégaina son arme rapidement. Il eut alors le temps de parer la lame qui s'abattait férocement sur lui. De là, il vit la silhouette du bandit, camouflée de part et d'autre à cause la brume. Vàli, ayant l'expérience, s'en débarrassa rapidement en donnant de puissants coups. Le bandit finit par se relâcher et le glaive de l'harmonien se planta froidement dans le corps souillé. Il fallait alors à Vàli retrouver le chemin dans la carriole, rein de plus facile avec les bruits de verres, les sifflements des flèches. Il se hâta d'aller retrouver la vieille charrue mais il eut la surprise de ne voir personne. Rien qu'un véhicule attaqué, détruit d'un peu partout, les vitres étaient effectivement cassées, l'harmonien alla voir devant, si le vieux avait survécu.

"Oh mon dieu !"

Là, il vit le corps du conducteur déchiqueté, le sang fusant partout. C’était inhumain, même pour de vulgaires bandits, il ne faisait aucun doute que cet acte venait d’une dangereuse créature. Alors quelque chose devait suivre les guerriers et il ne faisait aucun doute qu’il allait rendre les choses un peu plus dures. Vàli rechercha alors activement les autres compères et poursuivre la tache, sillonnant les quelques alentours de la carriole, il finis par entendre une voix, un dialogue entre plusieurs personnes. Il continua jusqu’à apercevoir quelques silhouettes dans la brume, encore une fois,

« Yuan, Asmodeus, vous allez bien, nous devons continuer notre…

Mais là, stupeur, ce n’était pas eux, et la réponse fut silencieuse, juste un lourd grognement et des bruits de pas qui s’en allèrent au loin, des bêtes sauvages !? Vàli, déboussolé, finit par prendre la résolution de crier, quitte à ne plus être discret. Et au moins il serait fixé,

« Bon, les gars continuer votre chemin vers le Nord !!! Je vous rejoindrais aux portes de l’ancien cimetière, mais faites attention, il y a quelques choses qui rodent dans le coin !!! »

Bref, il espérait avoir été entendu, plutôt c’était sur vu le silence qui régnait ici. Et maintenant il allait tenter de retrouver le chemin, un peu isolé des autres certes mais ils finiraient par les retrouver, surtout s’ils voulaient trouver quelques trésors anciens. Il pensait aux créatures qu’ils avaient entraperçues, si c’étaient elles qui avaient attaqué le conducteur en même temps que les bandits, ou si jamais c’était prémédité. S’enfonçant un peu plus dans la brume il continua toujours en direction du nord, vers le fameux cimetière des Anciens…

Ce trajet en carriole était des plus ennuyeux mais il n’allait pas tarder à devenir très mouvementé…en effet alors que la brume s’épaississait encore comme si cela était vraiment possible et qu’un nouveau nid de poule les secouait comme des sacs il remarqua qu’Asmodeus regardait dehors par la vitre sale. Le demi-elfe soupira en songeant qu’il perdait son temps et qu’il n’y avait rien à voir d’intéressant à l’extérieur. Il commença à se poser des questions alors qu’il regardait toujours fixement vers l’extérieur et il entrouvrit les lèvres pour lui demander ce qu’il voyait mais c’est alors que le véhicule tourna brusquement avant de s’arrêter…il se passait quelque chose. Il entendit soudain un bruit reconnaissable entre mille : le vrombissement d’un carreau s’arbalète et le bruit sec qu’il produisait un contact du bois alors que le guerrier aux cheveux blancs se jetait en arrière. Cette fois aucun doute ils avaient de la compagnie !

Asmodeus ne perdit pas de temps et sauta hors de la carriole : cible bien trop facile pour les assaillants et Yuan attrapa ses affaires avant de l’imiter aussi rapidement que possible pour se mettre à couvert dans la brume humide et dense qu’il haïssait littéralement. Il chercha rapidement du regard ses deux compagnons mais ne les vit pas et il réalisa soudain qu’il ne s’était même pas inquiéter du pauvre conducteur du véhicule probablement mort à l’instant où il y pensait. Dans l’expectative et pour ne pas s’encombrer il commença par sortir une dague de ses vêtements histoire de ne pas être désarmé et il se concentra sur l’identification des bruits venant d’un peu partout autour de lui…mais qui était qui ?

Une chose était sûre : quelqu’un s éloignait rapidement de lui et bientôt il entendit quelques cris et bruits d’armes comme si quelqu’un se battait mais tout fut rapidement terminé et alors qu’il passait lentement derrière une pierre tombale il se demanda si cela n’était pas ses compagnons qui se débarrassaient des gêneurs…Personnellement il se moquait du fait de ne pas avoir d’ennemi pour lui…au moins il ne prenait aucun risque. Une branche craqua subitement dans son dos et il eut le reflexe de faire un saut de côté alors qu’une épée le frôlait déchirant une partie de sa cape :

- Sale **** !

Il distinguait clairement son ennemi et une deuxième dague prit rapidement place dans sa main libre avant qu’il n’assaille son agresseur avec rage pour se venger d’une telle frayeur. Il avait un peux de mal à l’approcher à cause de son allonge supérieure et était contraint dans un premier temps de dévier et esquiver les coups de l’homme qui fit néanmoins une erreur notable il tenta une frappe puissante verticale et Yuan croisa ses lames courtes pour la bloquer avant d’envoyer un coup de pied en plein ventre à son adversaire qui vacilla et il se glissa derrière lui pour lui dessiner un second sourire sanguinolent avant qu’il ne s’effondre.

Yuan souffla brièvement et se remit à avancer lentement et à pas mesuré dans la brume alors qu’il entendait quelqu’un approcher dans son dos…il choisit de ne pas se retourner tout de suite mais serra fortement le manche de ses armes pour évacuer sa nervosité : ami ou ennemi ? Dans tous les cas il était prêt et plus le silence durait plus il se disait qu’il avait affaire à un adversaire. Soudain la voix du guerrier mystérieux se fit entendre dans son dos et il poussa un soupir de soulagement.

"Yuan c'est moi. Où est Vali? Mieux vaut avancer non? J'en ai eu deux, ils vont déguerpir s'ils sont pas déjà tous morts..."

Yuan se tourna vers lui avant de le toiser puis de répondre :

- Je ne sais pas où il est…j’en ai eu un aussi mais je ne sais pas combien ils peuvent être…ni ce qu’on peut rencontrer d’autre dans une telle brume : je n’ai pas confiance.

Il hésitait entre l’idée de poursuivre son chemin et chercher Vali mais ce fut la voix de celui-ci venant de la brume qui le décida finalement :

« Bon, les gars continuer votre chemin vers le Nord !!! Je vous rejoindrais aux portes de l’ancien cimetière, mais faites attention, il y a quelques choses qui rodent dans le coin !!! »

Yuan haussa les épaules en entendant cet ordre stupide mais après tout c’est lui qui décidait puisqu’il payait… Il répondit alors :

- Tâche de survivre le temps qu’on touche notre argent alors ! Après toi Asmodeus, tu me sembles particulièrement en verve aujourd’hui…

Et il emboita le pas au guerrier pour s’enfoncer encore plus loin dans la brume préférant le savoir devant que derrière suite à une vague intuition qui ne le trompait que rarement.

A présent que leur moyen de locomotion ne leur servait plus (les chevaux partis et le conducteur décédé...) les trois aventuriers se retrouvaient à pied, et devait aller vers le nord, retrouver le cimetière des anciens. Asmodeus avait retrouvé le guerrier aux cheveux bleus qui avait réussi a éliminer un autre bandit. Ces derniers avaient sans doute pris la fuite, conscients du fait que le "verve" du guerrier blanc n'avait d'égale que sa soif de sang. Le chevalier blanc a nettoyé sa lame ensanglantée sur un peu d'herbe mouillée avant de la ranger à sa ceinture.
L'autre aventurier, Vali, avait lui aussi survécu à l'assaut et se trouvait maintenant seul dans la brume épaisse. Il était soit très brave ou alors très idiot, se retrouver isolé du groupe dans un endroit aussi lugubre et macabre ne pouvait pas être bon pour la santé, aussi bien mentale que physique! S'il voulait avancer seul soit.

Yuan et Vali semblaient très préoccupés par ce que la brume pouvait cacher, peut être quelques uns de ces rats énormes qui écorchaient leurs victimes à l'aide de leurs dents et griffes? Ou alors un mort vivant ou deux ? Après tout ils se tenaient pas trop loin du cimetière des anciens, un endroit propice à la mort, aux spectres et aux zombies. Rien de plus amusant.

"Après toi Asmodeus, tu me sembles particulièrement en verve aujourd’hui…"

Le guerrier blanc a esquissé un sourire sur son beau visage pâle avant de partir d'un pas agile et furtive vers le nord, laissant tous ces sens en éveil. Des ombres se déplaçaient autour d'eux, des petits comme des grands. Cependant ils n'attaquaient pas, et semblaient surtout évaluer la force des deux aventuriers qui se déplaçaient avec une discrétion inouïe laissant à peine quelques pas dans l'herbe trempée. Ils voyaient à peine la route sinueuse et quelques arbres aux traits torturés mais après quelques temps ils sont arrivés devant la grande grille d'entrée du cimetière, richement décorés mais d'une noirceur qui imposait le respect. Des gargouilles en pierre se dressait de part et d'autre de la porte grandiose, un portail qui mène vers un endroit ou la mort est maîtresse. Alors, Yuan et Asmodeus devait attendre l'arrivée attendu du jeune Vali qui, avec un peu de chance, n'était pas tombé aux griffes d'un monstre quelconque...

- Tâche de survivre le temps qu’on touche notre argent alors ! Après toit Asmodeus, tu me sembles particulièrement en verve aujourd’hui…

Encore entrain de parler d'argent, a foi ils ne pensaient qu'à cela ! Mais bon, je ne vais trop les critiquer en sachant que c'est de ma propre initiative qu'était née cette envie d'avoir de l'argent et puis, j'avais d'autre chose plus importante plutôt que de penser à cela. En effet, me retrouver isolé des autres guerrier ne m'enchantait guère, et pour le faible que j'entendais de leurs voix, je n'allais pas tenter d'aller les retrouver. De vulgaires, grossières, irrégulières ombres virevoltaient dans la brume, comme ces choses que j'avais vu il y a peu, mais elles n'attaquaient pourtant pas, restant à une distance régulière de moi, ne faisant aucun geste. J'étais alors persuader qu'elles me scrutaient dans les moindres recoins, pour m'évaluer et je me demandais alors si les autres guerriers ressentaient cette sensation de "fouille".Ainsi je continuais ma route, en tâtonnant dans le vide, avec mon glaive, je me guidais grâce aux débris éparses sur le sol, et puis le chemin que nous avions pris avec cette carriole était en direction du nord, ils ne nous fallait donc plus qu'à continuer ainsi.

Mais la sensation d'être observé ne me plaisait guère, et comme seul ami, le silence de la brume, ne me réconfortait guère.Parfois je me retournais vivement pour trancher dans le vide, juste le voile sirupeux de la brume pour quelques secondes, et je reprenais ma marche nordique. Je fis ce réflexe plusieurs fois, et à chaque fois, il n'y avais rien. Les ombres avaient finis par disparaitre au bout d'un moment, mais cette sensation persistait, puis au bout d'un long et pénible moment, je finis par me retrouver le long d'un mur. Et quel mur ! Haut de trois mètre, sans aucun doute, il était décoré de spirales décoratives et des statuettes fortes imaginatives, oui les gargouilles m'impressionnaient toujours autant et même qu'une fois quelqu'un m'avait expliquer leurs utilisation mais bien sur j'en avais oublier le plus important.Je longeais alors le bord de ce mur, pour vite me retrouver au portail du Cimetière où deux silhouettes me paraissaient familières, et en les voyant je ne pus que pousser un soupir de réconfort,

"Ah Camarades ! Nous revoici prêts à nous plonger dans cette aventure qui me parait déjà bien sombre ! Avez-vous ressentis ces ombres dans la brume, celle qui vous fouillent et vous glacent le sang !?"

Bon j'avais pris une voix un peu effrayante, mais je trouvais cela très amusant, c'était à peu près comme si je racontais une histoire d'horreur mais bon...enfin bref, nous pouvions à présent nous plonger dans ce gigantesque cimetière. Je vérifiais alors que l'objet tant cher à mon cœur était bien là, puis j'ouvris les grilles avec énergie. Celle-ci émirent de puissants grincements, lourds et indécents, et la vue paranormal vint nous faire face.Le régiment de tombe, de crypte, et pierre tombale faisaient pâlir, et la maigre flore des environs n'étaient guère épanouissante. Jamais je n'avais vu un tel paysage chaotique, des parcelles de terre s'amoncelaient ici et là, des trous béants faisaient profil en attendant de recevoir les défunts. A cette vue, je jurais y voir trois trous prêt à nous accueillir, je me retournais vers les gars pour leurs faire un sourire, histoire de montrer un peu d'assurance puis j'entrais dans le cimetière,

"Et bien ! Quelle vue cadavérique ! C'est très....lugubre je dois dire !"

Et pourtant, ce tableau ne m'étais guère inconnu, des parcelles, ou plutôt des bribes déferlaient en moi comme une symphonie instable, et la silhouette de l'homme qui m'avais aider ne voulais toujours pas s'affiner. Mais la dureté avec laquelle j'avais accomplis cette tache ne pouvais que rester ancré dans ma mémoire, et ce corps si cher à mon cœur, ce deuil si dure, si perçant, ne pouvait que hanter mes nuits. Il me fallait déposer cet objet, c'était pour son bien et pour le mien aussi.

"Bien mettons nous en route, si je me souviens bien ça dois être encore à une bonne distance, nous devrions faire vite, je n'aime pas trop l'atmosphère angoissant d'ici"

Les deux hommes s’enfoncèrent donc dans la brume Yuan restant nettement plus stressé par la situation que son compagnon qui lui au contraire semblait être imperturbable. Le demi-elfe passait son temps à se morigéner d’agir de la sorte mais contrairement à son habitude il y avait quelque chose dans l’air de ce coin là qui n’arrêtait pas de la faire frissonner : et ce n’était surement pas causé par l’humidité ambiante… Il se dirigeaient pour le moment vers le nord et Yuan cru apercevoir plusieurs fois des ombres se mouvoir à la limite de son champ de vision faible ce qui ne faisait que crisper un peu plus ses mains sur la hampe de son arme, toutefois fort heureusement pour eux rien n’osa passer à l’attaque durant ce trajet… Peut-être que leur extrême discrétion à tout les deux faisaient qu’ils n’étaient pas repéré ce dont il doutait néanmoins. Une seconde hypothèse pouvait être qu’on les incitait à avancer plus pour refermer un piège autour d’eux. Le décor était toujours aussi triste… une herbe plus marron que verte à cause de la boue et de la mousse… des arbres couverts de parasites et en décomposition pour la plupart à en juger par l’espèce d’odeur qui régnait là : trop peu de soleil, à croire qu’on sort maintenait la brume en permanence…il faudrait mener une enquête à l’occasion avec un mage à l’occasion.

Asmodeus ralentit alors juste devant lui et il se porta à sa hauteur pour constater qu’ils étaient finalement arrivés à l’entrée du cimetière à proprement parler. Une grande grille sombre et visiblement pas en fer puisqu’épargnée par la rouille qui aurait du la ronger dans une telle atmosphère se dressait devant eux. De chaque côté de l’entrée d’horribles gargouilles étaient positionnées telles les pires monstres d’Umbra pétrifiés par un sort. Dire qu’ils n’étaient pas encore entrés dans le vif du sujet : voilà qui promettait… et en tout cas aucune trace du dénommé Vali. Est-ce que le guerrier avait rencontré des problèmes qui l’avaient retardé ? Où pire… Il entendit alors le bruit de succion d’une paire de bottes avançant dans la boue sur la droite mais alors qu’il allait se mettre en position de combat la voix de celui qu’ils attendaient se fit entendre :

"Ah Camarades ! Nous revoici prêts à nous plonger dans cette aventure qui me parait déjà bien sombre ! Avez-vous ressentis ces ombres dans la brume, celle qui vous fouillent et vous glacent le sang !?"

Il avait prit une voix quelque peu théâtrale comme pour les effrayer mais cela n’eu guère d’effet sur eux et puisque cela amusait Vali il n’y avait pas vraiment lieu de s’en offusquer. Yuan se contenta donc d’acquiescer légèrement de la tête :

- En effet. Mais c’est de les savoir là à attendre qui m’énerve même plus que m’angoisse : par moment j’aurais envie d’en finir au plus vite avec elle.

Le guerrier semblait avoir lui aussi envie d’en finir rapidement puisqu’il s’approcha des grilles qu’il ouvrit en les attrapant à pleine main. Le bruit émis par les gonds fut terrible : si quelqu’un ignorait encore leur présence cela ne pouvait guère plus être possible désormais et ils s’avancèrent pour franchir l’enceinte de ce lieu de tristesse et de malédiction…A l’intérieur le décor était tout simplement abominables : une intense concentration de sépultures sous toutes leurs formes se pressaient anarchiquement un peu partout…simple croix où stèles de pierre, tombe, caveau ou cryptes monumentales : tout y était, même des trous vides comme prêt à accueillir les nouveau arrivants. Le végétal le plus présent outre les champignons était la mousse à la fois épaisse et étendue…Vali comme pour leur donner du courage leur fit un sourire avant de prendre la tête du groupe à nouveau :

"Et bien ! Quelle vue cadavérique ! C'est très....lugubre je dois dire !"

Yuan haussa légèrement les sourcils essayant de se souvenir de ce qui avait pu le pousser à venir là…de toute manière il était trop tard pour rebrousser chemin.

- Comment peut-on avoir l’idée de mettre autant de cadavres dans la même enceinte…j’espère pour ma part que je finirais incinéré dans un bon bucher pour éviter de me retrouver dans ce genre d’endroit.

Il repensa alors à la tombe qu’il avait faite pour ses parents d’adoption dans le petit bosquet de la colline près de laquelle s’était trouvée leur maison. Eux au moins dormaient en paix dans un lieu verdoyant et calme…puisse les esprits avoir pitié d’eux.

"Bien mettons nous en route, si je me souviens bien ça dois être encore à une bonne distance, nous devrions faire vite, je n'aime pas trop l'atmosphère angoissant d'ici"

Une fois de plus Yuan ne pouvait qu’être d’accord avec son employeur :

- Parfaitement, plus vite on aura fini et plus vite je pourrais cavaler vers des décors plus accueillant que ceux-là…je connais un petit estaminet au bord du fleuve à Soleriès où l’on sert un petit vin qui me fera oublier ce brouillard…

Il s’interrompit alors pour mieux se concentrer sur le moment présent et arrêter d’importuner ses compagnons avec ses idioties.

Vàli Gungnir : 10 xp's
Yuan Eleazar : 10 xp's
Amn T.Wayde : 2 xp's
Asmodeus Akuta : 8 xp's

Dommage qu'il n'y ai pas de fin, sinon très bon rp (:

Les xps ont été attribués Wink

» A l'encontre d'une mémoire oubliée [Serena][Terminé]
» De petits ennuis... (PV Yuan) [Terminé]
» Une épreuve de triforce... Asmodeus [Terminé]
» Yuan Eleazar
» Yuan Eleazar