Vol à la tire [libre]

-Hey... Euh... Le soleil brille, la terre tourne, ce n'est qu'un... Euh... collier en or orné de multiples bijoux... Merde. Et si je le lui rends ?

Mais les gardes ne voulurent rien entendre. Ils traînèrent Sannen qui continuait à protester, sans résultat.

Tout avait commencé ce matin.

Un soleil éclatant illuminait la prairie et se reflétait dans la chevelure de l'homme en face de Sannen. Il était trapu et ses cheveux lui arrivaient jusqu'aux oreilles. Ses habits, plutôt classes, laissaient transparaitre une certaine bourgeoisie chez l'humain. L'herbe qui entourait les deux personnes à perte de vue bougeait à cause des vagues de vent, ce qui donnait l'impression qu'elle changeait régulièrement de couleur. Sannen s'étira en faisant craquer ses poignets puis regarda l'homme.

-Alors ? Pourquoi m'avez-vous demandé ? Demanda l'ange déchu.

-J'ai besoin de vos services. Il y a de cela six mois, mes parents sont morts dans un incendie. Leurs héritage me revenait donc de droit. Mais une femme peu scrupuleuse a réussi à se quérir mes biens, dont un collier qui se transmet de mère en fille depuis... De nombreuses générations. Je veux l'offrir à ma fille, quand elle sera plus grande. Je vous demande donc de le récupérer. Je ne veux que ce collier, rien d'autre. Elle devrait se trouver à proximité de la muraille ouest, où elle donne rendez-vous à son ami. La somme d'argent à la clef est plutôt grande.

Tant qu'il pouvait gagner de l'argent, Sannen ne refuserait pas. Il hocha de la tête en signe d'approbation. Il lui donna rendez-vous le lendemain, à l'heure de pointe, à la taverne des choppes, dans les bas quartiers. Le bourgeois précisa enfin que la femme le portait surement autour du cou, mais elle risquait d'être bien entourée. L'umbrien s'envola ensuite en direction des hauts quartiers de Lucinia. Il rencontra plusieurs volatiles qui migraient en voyage.

Une fois qu'il eut atteint le lieu précisé par l'homme, il se posa. Il remarqua en face de lui un salon pour nobles. Surement l'endroit où il trouverait sa cible. Sannen dut prendre l'apparence d'un noble qui passait dans le coin pour rentrer. Il fût accueilli par le serveur.

-Bonjour, Monsieur François. Je vous sers comme d'habitude ?

-Euh... Oui s'il vous... Repondit Sannen. Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un homme à une table l'interpella. Il ne se reconnut pas immédiatement, puis il se rappela qu'il s'appelait "Monsieur François".

-Eh bien, mon cher, venez donc nous rejoindre ! Vous me semblez seul. Avez-vous déjà semé vos amis ?

-Non, je... Essaya-t-il de dire.

-Menteur ! Hahaha ! Et les affaires, ça avance ?

-Ben, je...

-Sacré Henri ! Toujours à faire des blagues, à ce que je vois ! Au fait, je ne t'ai pas présenté mon amie ! Marie, dit bonjour à Henri !

Sannen n'écouta pas la femme parler. Son regard se reporta sur son cou. Un magnifique collier en or où était incrusté des rubis, des diamants et autres pierres précieuses. L'homme supposé être son "ami" continua à parler alors qu'un verre remplis d'une boisson légèrement colorée se posa devant Sannen. Il avala doucement la boisson, tout en veillant à ce que les deux humains ne se rendent pas compte de ce qu'il scrutait. Une fois le liquide au cout alcoolisé et anisé avalé, Sannen se leva et lâcha son verre qui éclata au sol et qui coupa la parole au bavard. Puis, il dit en souriant :

-Tu veux que je te dise, machin ? j'en ai rien à foutre de ta vie. Même cette fille doit s'emmerder avec toi. Désolé mon coco, mais la vérité finit toujours par ressortir ! Enfin, c'est bien beau tout ça, mais j'ai du travail !

A peine eut-il terminé sa phrase que d'un geste habile, il arracha le collier du cou de la femme en brisant le fermoir. Devant le regard ébahi de tous les clients du saloon, l'apparence de l'umbrien changea, et il redevint lui même. Etant un minimum sympathique, il ne voulait pas que le pauvre homme à qui il avait pris l'apparence soit puni par sa faute. Il attendit quelques secondes, que quelqu'un oses réagir, puis il prit la fuite. Tout se passait comme prévu. Jusqu'à ce qu'un groupe de gardes passa dans le coin. Il les dépassa, puis l'homme bavard cria :

-Au voleur ! Rattrapez-le !

S'en suivi une petite course-poursuite. Sannen n'avait pas le temps de déployer ses ailes. Il grimpa donc sur un toit et courut, en sautant de maison en maison. Il semait les gardes de plus en plus, jusqu'à ce que l'ange déchu ne les voit plus. Sauf que la chance, lui, il ne connais pas. Il fit un pas, un seul pas, avant que le toit sur lequel il se tenait ne cède. Il tomba sur une table en bois autour de laquelle une famille mangeait. Ils furent d'abord étonnés, puis ils se mirent à hurler en sortant de chez eux en courant.

-Super, se dit l'umbrien.

En quelques secondes, des gardes entrèrent dans la maison. Ils saisirent leurs cible et le jetèrent dehors. Il avait de la nourriture sur tout le dos.

Et c'est comme cela qu'il fut traîné dans une petite cage du château en attendant de savoir ce qu'on allait faire de lui.

*Et en plus, cette garce a récupéré son collier...* Pensa-t-il.

Tanya attendait tranquillement que l'on vienne la libérer. Enfermée dans une cellule d'une prison d'Umbra, elle était assise dans un coin, son large chapeau poussé en avant pour cacher son visage et lui permettre de dormir. Miss Jsaad semblait parfaitement sereine malgré sa condition, sachant qu'elle ne craignait pas grand chose. La clef tourna finalement et la porte s'ouvrit ensuite, la laissant apercevoir un garde qui lui fit signe de la suivre. Un air mécontent sur le visage malgré le fait que tout se passait comme prévu, elle se leva d'un bond et quitta la cellule, se remémorant les jours précédents...

~~~

Assise dans sa cabine sur l'Aigle d'Onyx, elle lisait le message de l'un de ses informateurs, ses sourcils froncés comme à son habitude. De contrariété, elle envoya voler un vase à travers le pièce. Slis, comme on l'appelait, l'un des plus vieux pirates, fidèle de son père, allait être mis à mort dans quelques jours. Bien sûr, elle savait que cela pouvait arriver à n'importe lequel de ses compères, elle comprise, mais cet homme là était trop précieux pour elle. En plus d'avoir été son professeur, il connaissait l'île qu'elle convoitait mieux que n'importe qui et avait dix fois la valeur plus précise des cartes.

Elle ignorait comme il s'était trouvé ici mais elle ordonna immédiatement à ses hommes de rejoindre la faille la plus proche pour Lucina. Gagnant ensuite les côtes d'un monde qu'elle ne connaissait pas, elle prit quelques uns de ses pirates avec elle et mit pied à terre. Tanya partit avec des chevaux qu'elle paya comptant pour gagner du temps vers Soleriès, traquant les informations qui lui manquait sur l'ancien. Slis n'était pas un pirate très connu, aussi ne serait il pas sous très haute surveillance, cependant entrer de force dans une des prisons de la capitale n'était même pas envisageable...

La veille, elle fit semblant d'avoir beaucoup trop bu, faisant du bruit et poussant les gens dans les rues. Peu enclin à supporter ce comportement de la part d'une umbrienne même aussi jeune, la garde la flanqua aux arrêts pour une nuit, afin de lui rafraichir les idées. Bien sûr, elle avait l'esprit parfaitement clair et maintenant, elle avait réussit à entrer sans trop de soucis...

~~~

Se remémorant le plan de la prison qu'elle avait négociée en ville, elle se repéra finalement dans la bâtisse. Prenant une inspiration, elle assomma le garde d'un coup bien placé à la nuque, puis lui vola son trousseau de clefs avant de l'enfermer dans une cellule vide et sombre. Courant jusqu'à l'entrée des cuisines heureusement vides hors des heures de repas, elle ouvrit la porte à l'aide de son petit butin et fit entrer sa troupe. Certains allèrent monter la garde de leur côté alors qu'elle descendait vers les geôles des étages inférieurs.

Continuant son chemin, elle descendit dans une salle bien plus grade, où l'on trouvait de nombreuses cages. Dans l'une d'elle, un homme enfermé, à l'allure plutôt sombre, appuyé contre les barreaux et qui semblait dormir. Sans attendre, elle l'apostropha.

"Hé, toi, ça te dirait de sortir d'ici contre un petit service?"

Le ton n'était pas amical mais pas agressif non plus. Elle proposait simplement un marché à un inconnu, son habituel air mécontent figé sur le visage.

Sannen était énervé. Non seulement il s'était fait avoir comme un débutant à une partie de course-poursuite et il avait failli à sa mission, mais en plus, les gardes lui avaient pris ses épées ! Sannen cogna avec son poing sur le mur. Il crut entendre que la paroi se fissurait. Il se leva et examina le mur, mais très vite, une douleur dans sa main lui prouva que le mur était assez solide. Il gémit puis essaya de déplier son petit doigt. Il y arrivait, mais c'était tout de même assez douloureux. Conclusion : il s'était fait attraper par des gardes, trainer en prison, avait failli à sa mission, avait perdu ses lames et s'était surement cassé un doigt !

Il hurla un gros mot qui résonna dans toutes les autres cages. Comme réponse, certains prisonniers lui dirent de se taire, tandis que les autres se mirent à faire des bruits de gorilles surexcités. Mais les bruits cessèrent lorsqu'un garde descendit des escaliers pour hurler sur les détenus. Sannen ne s'occupa pas du garde et fit semblant de dormir. Une fois que celui-ci fut retourné à son poste, l'umbrien essaya de crocheter la serrure avec une de ses plumes. Il n'avait jamais réussi, certes, mais cela pourrait très bien marcher pour une fois. Mais sa tentative fut un échec. Alors il retourna s'asseoir au fond de sa cellule, conte le mur.

Quelques heures de someil plus tard, Sannen avait regagné ses forces. Il se leva et s'approcha de la porte de sa cage. Il pensa au garde qui l'avait attrapé en ville, et en prit la forme puis, il se mit à appeler le garde en hurlant. Comme tout à l'heure, les prisonniers eurent la même réaction et se mirent à leurs tour à hurler.

*Non mais de quelle bande d'imbéciles suis-je entouré ?* Se dit l'umbrien.

Au bout de quelques minutes, un garde finit par descendre en hurlant à tous les prisonnier de se la fermer. Mais il remarqua Sannen en faisant le tour de la pièce. Il sembla s'affoler et courut à sa cage avec ses clefs.

-Le prisonnier s'est enfui quand j'ai ouvert sa cage et il m'a enfermé en prenant mon uniforme ! Vite, laisse-moi sortir, il faut le rattraper !

Le garde commença à tourner la clef dans la porte de la cage de l'être ailé. Ce dernier sentait son sang passer dans son corps à une vitesse incroyable. Dans quelques secondes, il serait libre. Il eut même l'impression que le temps ralentissait, car la main du garde ralentit, avant de s'arrêter complètement. Puis Sannen crut que le temps s'était arrêté, mais un bouffon d'une cage voisine explosa de rire. Puis, le temps recula. Le garde tourna la clef... Mais... Dans le mauvais sens, plus il la retira.

Il regarda Sannen pendant quelques secondes puis dit :

-Tu me prend vraiment pour un con ?

Sannen ne comprit pas immédiatement, puis, en voyant le visage du garde, il se rendit compte que c'était de celui-ci même qu'il avait prit l'apparence. Sauf que la dernière chose qu'il put voir, c'était un gant de fer qui lui fonçait dans la figure.

Il se réveilla quelques minutes plus tard, leva sa tête du sol, puis la reposa. Son oeil gauche était enflé, il ne voyait presque plus rien. Sannen se leva en se plaignant et s'accrocha aux barreaux. Allait-il rester coincé ici ? Ce n'était pas son genre. C'est à ce moment qu'un bruit retentit dans l'escalier. L'être ailé se calla au fond de sa prison, loin des barreaux, en pensant que c'était le garde qui vennait lui en remettre une couche. Mais à la place d'une armoire, une jeune femme aux traits fins descendit. En voyant ses habits, l'umbrien reconnut là une pirate. Cette dernière s'avança dans le couloir, jetta un coup d'oeil à Sannen, et continua jusqu'à la prochaine cage. Un homme à l'alure sombre y croupissait, surement depuis quelques mois. La pirate lui demanda, tout en gardant son air dur :

-Hé, toi, ça te dirait de sortir d'ici contre un petit service?

Sannen équarquilla les yeux en entandants ses propos. Elle proposait à un couillon de sortir, et il fallait que a soit au voisin de l'ange déchu ?!
Sans se le faire demander deux fois, Sannen se jetta aux barreaux et cria :

-Moimoimoimoimoi je veux sortir !

Alors que Tanya attendait une réponse de l'homme à qui elle venait de proposer la liberté, son voisin se jeta sur la cage, visiblement motivé pour avoir cette chance. Elle le regarda quelques secondes en silence, le jaugeant, puis hocha la tête. Jouant avec le trousseau de clefs, elle déverrouilla la cage alors que plusieurs de ses hommes entraient dans la pièce. Ouvrant pour que l'étranger sorte, elle lui expliqua.

"Bien, nous sommes ici pour sortir un ami. Sauf que pour sortir, il nous faudra une sacrée diversion, c'est la que tu interviendra."

Elle lui donna plusieurs clefs, puis continua.

"Quand je repasserais ici, tu ira ouvrir à tout les prisonniers pour qu'ils sortent, je compte sur eux pour faire du bruit. Si tout se passe bien, va ce soir à la taverne de l'Oie Noire, je te retrouverais."

Miss Jsaad fit ensuite signe à ses hommes qui continuèrent à descendre, allant la où étaient mis les détenus un peu plus sensibles ou à surveiller. Fixant l'ange dans les yeux, elle lui fit comprendre que si il la trahissait, il ne verrait pas le jour se lever le lendemain. D'un coup de doigt elle remit son chapeau en place, puis partit suivre ses hommes. Au moment où elle allait disparaitre, elle se retourna pour lancer:

"Oh, et si tu a d'autres idées pour couvrir notre fuite, surtout, n'hésite pas."

Tanya descendit les marches quatre à quatre, avisant les hostilités qui avaient commencées. Ils étaient tombés piles sur une salle de garde qui heureusement, étaient en sous sol et le bruit des combats ne pouvaient donc pas être entendu de dehors. Elle profita de son arrivée tardive et donc, du fait qu'on ne l'avait pas remarquée pour mettre à terre plusieurs adversaires avec des coups bien placés. Après quelques minutes, les quelques gardes étaient hors combat, la Capitaine espérait que le gars qu'elle avait libéré plus tôt était déjà prêt à créer un beau bordel pour les couvrir, car la garde de la ville risquait de leurs tomber dessus et la, ça promettait d'être tendu...

Descendant encore d'un étage, elle arriva dans une salle avec plusieurs cellules. Regardant aux barreaux de la porte de chacunes d'entre elle, Miss Jsaad fini par trouver le loup de mer, assis dans un coin, bien trop maigre pour être en bonne santé. Elle fit signe à ses gars, ouvrit la porte et apostropha le vieillard. Il semblait vraiment mal au point... Un forban le prit avec douceur dans ses bras et tous remontèrent les marches, sauf Tanya qui commença à ouvrir toutes les cellules...

Peu de temps après, elle se retrouva face à une troupe de personne peu recommandable, comprenant grand bandit, assassin, empoisonneur... Elle savait bien qu'aucun d'entre eux n'écouterait le moindre ordre mais elle lança en partant.

"Vous êtes libre, grâce à moi, vous vivrez peut être plus longtemps. Si certains d'entre vous veulent me remercier, causez un peu de grabuge en ville avant de filer, pour déborder la garde."

Sans attendre, elle remonta les marches, traversa la salle de garde et arriva enfin dans la salle où elle avait laissé Sannen...

La porte de sa cage était enfin ouverte. Sannen s'étira et regarda Tanya. Elle lui indiqua le lieu de leurs rendez-vous et lui jeta un regard noir avant de filer à l'étage inférieur. Sannen ne comprit pas vraiment la signification de ce regard et hocha un sourcil. Une fois que des bruits de bagarre eurent commencés, Sannen sortit de sa cage et regarda les autres captifs. Sans se presser, il ouvrir une à une les autres cages, desquels les prisonniers se pressaient de sortir. Ils prirent tous l'escalier pour monter, et cassèrent tout ce qui se trouvait sur leurs passage ; gardes y compris.

Ce fut au tour de Sannen de prendre la fuite. Il marcha jusqu'à la sortie, sans courir. De toute façon, tous les gardes étaient morts, alors il ne risquait pas grand-chose. Il s'arrêta devant la porte d'entrée de la prison pendant quelques secondes, et, pour faire une sortie originale du bagne, il envoya un grand coup de pied dans la porte. Et, pour une fois, ce ne fut pas son pied qui cassa. Juste à la sortie, trois ou quatre gardes, qui le regardèrent bizarrement. Les autres détenus semblaient avoir filés avant l'arrivée de la troupe. Sannen aborda un petit sourire et hurla :

-Tous les gardes sont des abrutis !

L'ange déchu n'avait pas trouvé grand-chose d'autre à dire, il était à court de blagues. Mais il semblait que cela avait suffi les énerver. Ils se mirent à marcher rapidement vers Sannen, qui commença à courir en répétant en boucle sa phrase. Les gardes, qui en avaient assez, commencèrent à poursuivre l'être ailé, eux aussi, en courant. Sauf que cette fois-ci, l'umbrien ne se ferait pas prendre : en cas de danger, il avait préparé ses ailes pour pouvoir s'envoler à tout moment.

Sannen courut dans la rue, mais lui, il préférait les hauteurs. Il grimpa alors sur les caisses de l'étal d'un marchand et sauta, s'agrippant au poteau horizontal en face de lui. Il se tira en l'air et s'accrocha à un rebord de fenêtre. Il s'aida ainsi des autres ouvertures pour monter sur le toit. Il s'arrêta une fois dessus pour entendre le commerçant se plaindre.

Il souffla en se disant qu'il avait encore le temps de se reposer avant que les gardes puissent l'atteindre, mais en voyant deux mains apparaitre sur le bord du mur, puis un garde monter sur le toit, suivi de ses copains, il se dit le contraire. Ce n'est qu'en voyant l'accoutrement de ses ennemis qu'il sut qu'il avait à faire à des élites, qui s'habillaient avec des habits léger pour pouvoir courir plus vite après leurs cibles. Sannen se remit à courir avant que les gardes aient recommencés à le poursuivre. Il sauta de toit en toit, toujours en essayant de semer ses poursuivants. Cependant, au bout d'un moment, il arriva dans un cul de sac. La hauteur du sol à laquelle il se trouvait était trop grande. Il s'arrêta donc et fit demi-tour. Les quatre élites se trouvaient façe à lui. Ils n'étaient même pas essoufflés, contrairement à l'ange déchu, qui avait un énorme point de côté. Ils se mirent à marcher vers leurs cible en ricanant. C'est là que l'umbrien décida de prendre la fuite : il avait emmené les gardes bien assez loin pour que la pirate puisse prendre la fuite avec son prisonnier.

Sannen déploya ses ailes et se mit à son tour à rire. Les gardes essayèrent de rattraper Sannen, mais c'était trop tard, il se trouvait déjà à plusieurs mètres du sol. Les humains qui étaient restés sur le toit se mirent à jurer. L'ange déchu s'éloigna un peu plus du sol ; jusqu'à ce qu'il n'entende plus ses poursuivants. C'est alors qu'il s'accorda un peu de repos pour repérer la taverne de l'oie noire. Une fois qu'il se rappela de sa position, il se dirigea vers les bas quartiers.

Il s'arrêta devant son lieu de rendez-vous et y entra. Un lieu sombre et humide, surement creusé dans une grotte, l'y attendait. Il regarda autour de lui et repéra la table ou Tanya l'attendait. Il s'en approcha et y prit une chaise. Là, il leva la tête, et vit la pirate accompagnée d'un vieux loup de mer, mais aussi une autre personne, qui semblait fortement ressembler à... La personne qui lui avait demandé de rapporter le collier...

Sans grande surprise, Tanya avisa toutes les cages vides et les prisonniers disparus. Il devait actuellement avoir un beau bazar en ville et c'était exactement ce dont elle avait besoin. Faisant signe à ses gars de la suivre elle continua sa route, faisant dans le sens inverse le chemin qu'elle avait fait en arrivant jusqu'à gagner la sortie de la prison. Des gardes étaient étalés dans le coin et personne ne semblait garder la porte qui était grande ouverte. Filant sans attendre, elle disparu dans les ruelles avec ses forbans et le prisonnier, allant jusqu'à la taverne de l'Oie Noire en évitant les plus grands axes. Ils entrèrent par la porte de derrière, utilisant la cuisine et les quartiers privés de l'auberge pour remettre à neuf le vieux Slis. Le patron était une vielle connaissance et avait été grassement rémunéré, aussi ne fit il aucun commentaire quand ils tapèrent dans les stocks de nourriture et d'eau. Peu de temps après, le rescapé fut remit sur pied et Tanya lui expliqua rapidement la situation ainsi que ce qu'elle attendait de lui. Comme on pouvait s'y attendre, il accepta sans condition quand il apprit de qui Miss Jsaad était la fille, n'ayant pas oublié son ancien Capitaine.

Quelques minutes après, ils allèrent s'installer à une table. Commandant un verre de rhum, la pirate alluma sa pipe et commença à fumer tranquillement. La taverne était plutôt calme ce soir, aussi la salle n'était pas trop enfumée. Elle discutait avec Slis et l'un de ses hommes quand Sannen fit son entrée. Il prit une chaise et s'installa finalement avec eux. Il regarda un peu tout le monde et sembla bloquer sur l'un de ses compagnons. Tanya ignorait ce qu'il pouvait bien lui trouver ou si ils se connaissaient mais après tout, cela ne la regardait pas vraiment. Elle parla la première:

"Je vous remercie, vous avez très bien fait votre travail dans la prison. Je me présente, je suis le Capitaine Jsaad. Les quartiers risquent d'être remplit de garde dès demain pour retrouver tous les prisonniers évadés. Seriez vous prêt à nous aider de nouveau?"

Continuant de fumer tranquillement, elle attendait une réponse de l'homme qu'elle avait sortie de prison, buvant une petite gorgée de rhum.

Sannen n'avait même pas pris la peine de demander si la place était libre. Apparament, oui.

Il était vrai que quelque chose, appart le client saoul qui dansait sur une table au fond de la pièce, avait fortement attiré son attention. C'était l'homme à côté de la pirate. Celui-ci semblait aussi assez étonné par la présence de l'ange déchu à sa table. Ce n'était ni le lieu, ni le moment de leurs rendez-vous. Sannen essaya de lui adresser la parole, mais son interlocuteur essaya de faire de même en même temps. Ils s'arrêterent, puis essayarent à nouveau de se parler, reproduisant ce qui vennait de se passer. Ce n'est qu'au bout de la troisième fois que la pirate parla.

Je vous remercie, vous avez très bien fait votre travail dans la prison. Je me présente, je suis le Capitaine Jsaad. Les quartiers risquent d'être remplit de garde dès demain pour retrouver tous les prisonniers évadés. Seriez vous prêt à nous aider de nouveau?

-Hein ? Euuuh... Je sais pas... Enfait, j'ai un contract avec ton ami, là... Et j'ai échoué. Bon, je pourrais réessayer, mis je pense que c'est moi qui aurrais besoin d'aide. Je ne veux pas risquer de me retrouver à nouveau dans un cachot. Mais comme tu... Vous l'avez dit... Capitaine Jsaad, la ville sera remplie de gardes. Je propose que l'on se repose, et qu'on voit demain. Mais, en fait, pourquoi avez vous besoin de mon aide ?

Sannen attendit la réponse de Tanya en se demandant s'il devait prendre de l'alcool et s'ecrouler sur un lit pour domir, ou prendre un café et ne pas fermer les yeux de la nuit...

HRP : Mon post est un peu court, mais quand on a pas d'inspiration...

» La maison brûlée [Libre.]
» ça y est...ou presque! (libre)
» Une taverne ? [LIBRE][Terminé]
» Derrière les barreaux [libre]
» Un centaure au marché ( libre)