Un réveil hivernal [libre][terminé]

"Je pensais que j'aurai des bons clients, pas des gamins pathétiques ! Dégagez de mon marché !
- Mais, nous avons tous de l'argent et..."

Difficile pour les pauvres d'avoir de l'argent. Et pour avoir de la nourriture, c'était pire. Et n'en parlons pas quand ce marché était juste à côté de la montagne de glace. Parce que le marchand n'était qu'un pauvre enfoiré qui voulait juste se mettre les sous des riches dans ses poches et ainsi laisser les mendiants mourir et pourrir comme une charogne. Remarquez la rime riche, c'est comme si les rimes riches ne voulaient pas des pauvres non plus.

Après avoir acheté une cape bien chaude, l'adolescente entendait les lamentations des pauvres enfants, ne savant quoi faire devant un simple marchand mais aussi une ordure. Elle décida de régler cette affaire. Chocolat prit un gros caillou et se dirigea vers le marchand avec un visage de la rêveuse. L'homme semblait plutôt enchanté puis peu après méchamment, il dit :

"Quoi, qu'est-ce que tu veux, toi ?! Tu veux aussi à manger ?! Dégage, tu vas déranger le passage aux bons monsieurs !"

C'est alors qu'avec un rictus sournois, la fillette lança le projectile sur la poutre qui tenait le tissu qui était au-dessus du marchand qui se cassa. Donc, gag assuré, l'homme se fit piéger dans ce tissu et les petits voleurs prirent la nourriture qu'il fallait. Après les remerciements des enfants pauvres, Chocolat prit elle aussi un peu de bonbon, de la viande, du pain et des pommes discrètement puis elle courut vers les montagnes.

"Il ne fallait pas me parler comme un étranger dans une ville xénophobe."

Remarquez les rimes pauvres que Chocolat avait énoncé.

Et elle retrouva la montagne. C'était toujours aussi joli et mortel à la fois. C'était la seule chose qu'on ne pouvait demander : Aller à un paradis d'une façon très belle. C'est là que l'Harmonienne décida d'enfiler sa cape et commencer sa route dans la neige. Pour elle, le froid ne la faisait pas peur, la neige n'ayant pas la même couleur que la glace de beaucoup de mondes envers ceux qui erraient sans but. Chocolat se demandait : Comment serait la société Harmonienne avec de l'égalité sociale ? Comment les gens mal placés serait-il considéré ? Et les rêveurs, ils feraient comment ? Ils resteraient isolés dans leur monde ? Voici ce que pourrait rêver Chocolat : Un monde où y'a personne, aucun bâtiment, juste la nature en chose. Pour recommencer le tout. D'ailleurs, pourquoi elle ne recommencerait pas, elle, elle qui est dans un monde vide, de neige ? La rêveuse voudrait bien.

La jeune fille avança tout en imaginant dans sa tête, avec ses gestes, les yeux fermés, qu'elle créeait les arbres morts, la faune... Cette sensation... Le réconfort... Très plaisant pour Chocolat. Elle continuait sa route, les yeux fermés, souriante... Elle était jusqu'à rêver qu'elle entendait une musique triste faite à la flute...

Comment ça, une musique triste ? Mais ça n'a rien à faire ici ! Je voulais recréer le monde mais pourquoi une musique triste tout à coup ?!

Elle ne comprenait pas.

Non, ça ne peut pas être ça, comment un cauchemar a pu entrer dans ma tête ?!

La rêveuse réouvrit les yeux. Tout était redevenu vide, la neige toujours au sol, les arbres disparues. Mais toujours ce son. Quelqu'un ? Oui, peut-être. Elle se rua vers l'origine de la flûte qui s'arrêta au cours de la recherche. Puis la jeune fille vit un jeune homme à genoux, certainement fatigué de souffler devant tout ce froid. Avec ses yeux doux, elle le regardait. On dirait qu'il venait juste de débarquer dans la montagne tête baissée puis s'était perdu. Chocolat enleva sa cape et la mit sur le torse de ce jeune homme.

"Vous devriez avoir plus chaud avec ça."

Puis elle regardait autour d'elle, voir s'il n'y avait pas une grotte.

Rien en face. Rien à gauche. Ni à droite. Il se retourna pour recevoir un truc bizarre, tout grand et surtout très chaud par rapport à ses propres vêtements. En faite, le simple fait d'être protégé de la morsure du vent lui donnait l'impression d'avoir gagné plusieurs degrés. Et ce n'était pas désagréable. Il observa le tissu comme si c'était la première fois qu'il en voyait un - et c'était le cas puisque ce genre de chose était totalement inutile dans les forêts d'où il venait. Au contraire, en plus d'encombrer les chasseurs, cela les rendait plus indiscrets.
Puis, comme si c'était tout à fait naturelle de croiser quelqu'un dans un désert de glace et de neige, il observa la nouvelle venue, se demandant si elle avait froid, à présent. Ne trouvant pas encore de réponse sur son visage, il détailla sa personne. Ses cheveux marrons la rendaient plutôt mignonne. Même ses traits renforçait cette beauté juvénile. Malheureusement, ses yeux étaient un véritable mur de glace. Il préféra opter pour cette hypothèse plutôt que de croire que les pensées qui les traversaient étaient aussi vides qu'eux. C'était assez effrayant pour lui qui avait toujours pris l'habitude de se baser sur ses aprioris.

Il préféra se reporter à ses vêtements. Un truc bizarre en laine qui devait sans aucun doute lui tenir plus chaud. Des chaussures étranges, totalement différentes des siennes, prévues pour la marche en forêt. Oui, il devait paraître "hors saison" ou quelque chose du genre. Un type qui n'avait strictement rien à flanquer là où il était. Et pourtant. Il y était.

Elle avait dit quelque chose mais il avait été tellement surpris d'entendre une voix humaine - après combien ? Deux mois ? Trois ? Et sans parler de ce moment d'inconscience étrange... - qu'il n'avait même pas pu lui donner un sens intelligible. Et maintenant, elle semblait chercher quelque chose. Mais quoi ?

Son esprit encore embrumé ne parvint pas à trouver une réponse satisfaisante. Il ne s'y attarda pas plus. Mais une fois de plus, il observa le plateau glacé sur lequel ils se trouvaient. Tout était plat, sauf à plusieurs centaines de mètres, plus au cœur de la montagne, où le relief se faisait plus ardu. Pouvait-il y avoir un abri là-bas ? Et sera-t-il véritablement plus chaud ? Ou serait-il préférable de descendre pour trouver un coin moins froid ?
Comme toutes les questions auxquelles il ne trouvait pas de réponse, il les zappa aussitôt pour revenir à des choses beaucoup plus simples.

- Vous pensez qu'il y a des sangliers dans les environs ?

Son estomac émit un léger gargouillis avalé par le vent. Même sa voix lui semblait étrangère depuis le temps qu'il ne l'avait pas utilisé. Puis un détail lui revint rapidement en mémoire. Quelque chose que son frère aurait réprimandé si il avait été là.

- Merci pour le... la... chose, au faite.

Où était-il passé d'ailleurs ? Il l'avait laissé en pleine forêt. Il ne se souvenait pas l'avoir vu dans son espèce de rêve. Ni après. Une sourde angoisse lui étreignit fugitivement le cœur, mais il ne laissa rien paraître, laissant ses soucis au fond de lui. Ses yeux d'un vert jauni fixèrent à nouveau le visage de la seule autre personne vivante qu'il sentait autour de lui. Son regard était inexpressif, si ce n'était cette vague lueur de malice. Un peu comme pour dire "et maintenant ?". Et la question prenait de l'importance à mesure qu'il se refroidissait.

EDIT Valy> J'ai changé ta couleur suite à certains gronchons qui grognaient sur le cb de ne pouvoir te lire. Moi je trouve que ça va encore mais s'il n'y que ça pour le faire plaisir...Pour toute plainte ou réclamation veuillez vous adresser au bureau d'accueil

A force de chercher une grotte pour se mettre à l'abri du vent, Chocolat ne remarquait pas qu'elle commençait à avoir froid. Quand elle repensa à l'autre personne, elle commença à sentir cette certaine froideur entrer sur sa peau pâle. C'est alors qu'elle utilisa son écharpe pour couvrir son cou. De toute façon, elle n'agissait pas en tant que chaîne, ni corde... Juste une écharpe ordinaire, mais qui la tenait bien chaude.

Elle se demandait : Et si il venait juste d'entrer dans ce nouveau monde étrange ? Mentionner un sanglier en plein Harmonia mais... C'est quoi, un sanglier ? Elle n'en savait rien, sachant qu'elle était native d'Harmonia. Cela était étrange, néanmoins, maintenant, il y aurait des étrangers de toute cette univers, après les Luciniens et Umbriens ? Cela demandait à voir. En tout cas, l'étranger avait l'air d'avoir faim, avec ce léger gargouillement assez silencieux à cause du vent. Mais elle s'occuperait de cette personne plus tard, le plus important étant de chercher un abri dans cette zone. Après avoir trouvé une grotte, elle tourna sa tête vers l'étranger, quand il lui dit :

"Merci pour le... la... chose, au faite."

Apparemment, il ne connaissait pas exactement une cape. Peut-être que dans son univers, il n'y avait pas ce genre d'habit ou bien était-il peut-être enfermé dans son domaine. Néanmoins, ce n'était pas le plus important. Chocolat lui tendit la main, pour lui proposer de le suivre.

"Viens avec moi, ce n'est pas le meilleur endroit pour rester. Tu as l'impression d'être gelé."

Main dans la main, la petite Harmonienne l'emmena vers l'abri, le vent qui ne l'arrêtait pas. Seulement, elle n'avait pas peur du froid... Juste de la solitude à l'intérieur de cette grotte. Et si c'était trop tard ? Et si il n'existe pas vraiment ? Elle en frisonnait, la moindre pensée de celle-ci, jusqu'à ce qu'elle vit qu'il s'était volatilisé tout à coup, sans rien dire. Un cauchemar dans un rêve ?! Non !

Chocolat n'avait juste qu'à se pincer dans ce rêve pour réouvrir ses yeux, pour voir qu'elle était presque arrivée à destination et elle tenait toujours la main de l'étranger. Bon signe... A l'abri, la rêveuse regardait dehors, une tempête commençait à se préparer. Elle se demandait : si elle n'avait été pas là, que serait-il devenu ?

"Bon, il ne reste plus qu'à attendre ici."

Elle le regarda peu après.

"On peut savoir ce que tu faisais là-bas ? Ce n'était pas le meilleur endroit pour rester."

"Viens avec moi, ce n'est pas le meilleur endroit pour rester. Tu as l'impression d'être gelé."

Il donnait vraiment l'impression d'être gelé ? Bizarre... Il n'avait presque plus froid. Ceci dit, il n'avait plus vraiment conscience de ses membres. Elle lui tendit la main, aussi ne trouva-t-il rien d'autre à faire que de la prendre. Il sentit vaguement quelque chose de chaud. Ou moins froid que lui. Il se laissa emmener, manquant, de peu, de trébucher au premier pas. Il avait presque l'impression de voir les choses se dérouler plutôt que d'agir. Le brouillard dans son esprit ne se dissipait plus, au contraire, il semblait s'intensifier lentement. Il eu un peu l'impression que la lumière baissa. Mais il ne pouvait en être sûr. Et puis quelque chose le ramena au monde réel. Une voix, surgit de nul part.

Il cligna des yeux comme si il se réveillait, observant la grotte qui l'entourait, légèrement surpris. Il n'était plus aussi froid mais ses muscles restaient presque totalement raides. Il s'adossa contre la paroi, hésitant à s'assoir, de peur de se refroidir totalement. Sa main tenait toujours fermement celle de la jeune fille et il était, de toute façon, totalement incapable de la lâcher. Elle le regardait assez fixement... ? Ou pas ? C'était dur de dire si il y avait réellement quelqu'un derrière ses pupilles vides.

"On peut savoir ce que tu faisais là-bas ? Ce n'était pas le meilleur endroit pour rester."

Effectivement. Sa remarque était plus que pertinente. Mais la réponse allait-être dure à trouver. Que s'était-il passé exactement ? Il y avait eu l'esprit, ce tourbillon inexorable qui l'avait emporté... Et quoi d'autre ? L'instant d'avant ce rêve étrange ? Avait-il dormi ? Toutes ces questions se mélangeaient dans son esprit. Pourtant, le visage presque enfantin qui lui faisait face lui réclamait des réponses qu'il ne pensait pas pouvoir refuser. Après tout, elle l'avait plus ou moins sauvé.

- Je... ne sais pas vraiment. C'est là que je me suis réveillé. Je suppose que c'est le lutin aux cheveux bleus qui m'a envoyé ici...

Il tourna la tête vers l'entrée, observant à nouveau la blancheur éclatante qui maculait toutes les surfaces extérieures. Un monde si pâle... Qui contrastait tellement avec les verdures dont il avait l'habitude... Manifestement, on était en hiver, puisqu'il neigeait. Mais l'endroit était tellement étrange que plusieurs questions tournaient dans sa tête.

- Ils sont passés où les arbres ?

Sa mine étonné fixa sa locutrice avec un air franchement étonné. Il doutait d'obtenir une réponse, même insatisfaisante. Vu qu'elle n'avait pas jugé utile de répondre pour les sangliers... A moins qu'il ne l'ait pas entendu ? Il se frotta à nouveau les bras, puis souleva un bord de la cape pour l'inviter à en profiter aussi - même si il se demandait si la taille suffirait.

Pourquoi j'avance de plus en plus sans rien comprendre ? Et je ne suis pas certaine d'avancer dans le bon chemin... Mais pourtant, j'ai pris la direction porte-bonheur !
Et puis... Je suis où, déjà ? J'ai oublié. Où je voulais aller ? Qui voudrais-je être quand je serais une femme ? Je suis perdue...
Alice, où es-tu ? Pourquoi tu viens pas ? Les cauchemars vont venir. Tu m'as dit que tu m'accompagnerais.


Le lutin aux cheveux bleus... Cette description sonnait comme une cloche dans la tête, jusqu'à le faire rappeler un certain petit esprit que Chocolat se souvenait bien. Mais ce n'était pas la question. Alors il habitait aussi dans cet étrange univers qu'est Harmonia, seulement juste dans un domaine. Mais où exactement ?

"Ils sont passés où les arbres ?"

Et apparemment, il viendrait des bois. Peut-être, elle n'en savait rien. Tout en regardant elle aussi la neige tomber, l'adolescente se demandait aussi pourquoi certains lieux sont si différents. Ces larmes glaciales que coulait certainement Dame Nature pour montrer des fois le mépris des êtres envers la nature ou bien... Son mépris à elle envers les êtres ? Et si elle était sadique, comme beaucoup de monde, ça ne lui dérangerait sérieusement pas de montrer sa colère. Dame Nature était peut-être lunatique, avait des sauts d'humeur ou hypocrite, où elle pleurait de tristesse avec la pluie, où elle pleurait de rire comme une folle avec la neige, où elle souriait avec le soleil... Mais les nuages, cela représentait quoi, exactement ?

Chocolat s'assit sur le sol, à réfléchir sur cette question, sans une mine pour montrer qu'elle était stupéfaite de la question d'Elio, elle s'en fichait en fait. Tout ce qu'elle voulait, c'est répondre.

"Si ça se trouve, les arbres ne veulent pas pousser, ils ont trop peurs et ils ont trop froids. L'eau, n'en parlons pas... Du coup, ce n'est pas la peine d'espérer à voir ces arbres venir."

Avec un rire enfantin, elle semblait étonnée de voir que ce qu'elle disait n'avait aucun sens.

"Et puis, les arbres sont comme nous. Ils ont faim, ils veulent boire, on peut voir s'ils sont heureux ou pas. et puis, je me demande ce qu'ils font quand ils sont seuls."

Après ces paroles, elle s'occupa d'allumer un feu. Pas d'inquiétude pour elle, les Spyres n'habitaient pas par là donc ils ne viendraient pas se plaindre de cette lumière dangereuse. Avec du bois, la rêveuse essaya d'allumer un feu... Mais... elle ne savait pas comment en faire, et elle abandonna.

*La poisse...*

Tant pis, se disait-elle. De toute façon, il ne faisait pas très froid à l'intérieur. L'Harmonienne se posa néanmoins beaucoup de questions à propos de lui. Autant lui demander son nom au départ, tout en refusant la proposition de son interlocuteur avec un signe de la main.

"Je suis Chocolat. Et toi, c'est quoi ton prénom ?"

"Si ça se trouve, les arbres ne veulent pas
pousser, ils ont trop peurs et ils ont trop froids. L'eau, n'en parlons
pas... Du coup, ce n'est pas la peine d'espérer à voir ces arbres venir."

Elle n'avait pas tort.A un détail près, de l'eau, il y en avait énormément sur ces hauts-plateaux. Si chaque flocon représentait une goutte, ces montagnes pouvaient s'apparenter à la mer. Si ce n'était un océan.
Il fixa à nouveau la neige qui tombait dehors alors qu'elle riait. Sa question pouvait paraître stupide. Mais il ne saurait dire pourquoi, cette absence de verdure - ou tout du moins de plantes - le mettait plutôt mal à l'aise. C'était comme si il n'était pas vraiment chez lui, comme si il n'avait pas sa place ici. Et pourtant, il était là. Et elle ne semblait pas le lui reprocher. Sa présence n'était absolument pas due à ses actes - il ne le pensait pas en tout cas - mais, pourtant, il était sûr qu'il y aurait eu des gens qui lui en aurait tenu rigueur.

"Et puis, les arbres sont comme nous. Ils ont
faim, ils veulent boire, on peut voir s'ils sont heureux ou pas. et
puis, je me demande ce qu'ils font quand ils sont seuls."

Il sourit, pensif. C'était vrai. Les arbres ont des besoins à satisfaire pour subsister. Ils doivent aussi endurer la pluie, le soleil, le temps, la solitude... et surtout la vie. Tant de choses qui chacune apporte son lot de souffrance. Et si peu de joie pour la compenser... Son regard se fit de plus en plus vague et il semblait totalement absent lorsqu'il répondit.

- Je pense que cela varie en fonction des arbres, comme les réactions changent en fonction des gens. Il y a ceux qui boivent pour tout oublier et se perdre dans leur propre confusion. Il souffre mais n'ont plus à endurer le fait de savoir pourquoi. Il y a ceux qui bâtissent les murs les plus épais possibles pour se sentir à l'abri dans leur lieu de vie. Il y a ceux qui font comme si ils étaient heureux alors que leurs cœurs sont brisés, dans l'espoir de changer. Et ceux qui se donnent corps et âme à une quête sans importance pour donner un sens à leur existence. Bref, je suppose qu'ils oublient tous de vivre en somme.

Comme si on venait encore de le réveiller, il sursauta et son regard s'arrêta sur la jeune femme perdue à sa tâche, curieux de voir comment elle comptait s'y prendre. Lorsqu'elle abandonna après ses vaines tentatives, il ne pu empêcher les coins de ses lèvres de se relever. Se demandant d'où elle sortait ce tas de bois, il chercha la ficelle qui liait les deux bords du haut de sa veste avant de la détacher. Puisque ses doigts raidis par le froids étaient aussi agiles que ceux d'un carnivore décharné ligoté, il lui faudrait un moment avant de parvenir à ses fins. Si bien qu'elle parla avant même qu'il ne termine, refusant - enfin - sa proposition précédente.

"Je suis Chocolat. Et toi, c'est quoi ton prénom ?"

Il leva la tête pour fixer à nouveaux "l'étrangère". L'évidence de la question lui apparue si nettement qu'il se demanda comme il avait bien pu la sauter. Comme à chaque fois.

- Elio. Ravit de te connaître.

Il ne rajouta rien d'autre puisqu'il voyait mal ce qu'il pouvait dire de plus. Demander des informations sur la région ? Il avait le temps. Et puis il y avait encore cette satanée ficelle qui... venait de se détacher. Sa surprise fut de courte durée. Il attrapa un bout de bois suffisamment épais et, le maintenant à la verticale avec un pied, il entreprit de le faire tourner sur les brindilles à l'aide de la ficelle. Une vieille technique que sa mère lui avait apprise. Ceci dit, il se demandait combien de temps il allait devoir faire tourner son malheureux allume-foyer pour que le feu prenne. Avec la température initiale du combustible, l'humidité ambiante... C'était plus pour se réchauffer à l'aide de ses propres mouvement que grâce à des flammes bienfaitrices. Mais sait-on jamais...

Bien, maintenant, il devait poser une question. Intelligente si possible. Mais laquelle choisir parmi toutes celles qui le tourmentaient ? Il se décidé pour celle-ci :

- Nous sommes où exactement ?

Le froid ne semblait plus venir dans la peau des deux personnes. Le nouveau feu crée par Elio semblait non seulement réchauffer l'atmosphère mais aussi rendre les pensées de Chocolat plus rapides. Elle réflechissait sur ce qu'avait dit son camarade : ceux qui s'enferment sur soi-même, ceux qui boient qui rentrent dans leur cauchemar, ceux qui se focalisent sur une seule chose, les deuxièmes personnalités qui sont en une chose des personnes qui ont perdu le sens de la vie. Seulement, où va vers le sens de la vie ? Dans la direction de la confusion ? Ou dans la merde totale de la vie quand on va crever ?

Enfin, l'Harmonienne ne voulait pas ajouter plus à la pensée d'Elio. Maintenant qu'il faisait chaud, elle pouvait enlever son écharpe, ce qui pourrait être facile pour se défendre en cas de combat. Seulement, elle se demandait si vraiment il était nécessaire de rester prudente dans un lieu de ce genre. Peut-être, peut-être pas, mais elle devait faire attention aux surprises. Mais elle voulait un peu dormir.

Elio la réveilla en lui posant une question.

"Nous sommes où exactement ?"

Si elle devait placer Elio dans un type d'arbre... Ce serait peut-être ceux qui se renferment sur eux-même, possédant l'insouciance de leur univers, peut-être que cet univers est la forêt qu'habitait l'Harmonien. L'adolescente réveilla sa petite cervelle pour enfin dire.

"Nous sommes à Harmonia, dans les montagnes de neige. A mon avis, tu es tellement resté dans les bois que tu ne savais pas qu'un tel lieu existait autour de ta forêt. Qu'est-ce que ça fait d'être séparé d'un monde ? Qu'est-ce que..."

Soudain, elle s'arrêta brusquement, en faisant signe de ne rien dire à Elio. Chocolat entendait un grognement étrange.

*Le Yéti ? Comme celui d'un cauchemar d'un gamin ?*

Malheureusement, non, on aurait préféré plus un yéti... Qu'un gros ours prêt à broyer des le moindre geste violent envers lui. Rien que la tête pouvait faire peur quand elle fait presque le torse d'une fillette. Mais... Il semblait plutôt passif... Comme si quelqu'un aurait pu domestiquer cette créature. En effet, il y avait une autre personne, plus exactement une vampire... Assoifée. Youpi.

Elle les regardait comme des proies, avec une cigarette sur les lèvres, à attendre l'ordre de qui va se faire manger en premier.

"Alors, lequel je mange en premier."

Sûre d'elle, Chocolat sortit un sourire sournois. Elle se mit devant Elio, les bras croisés et le dos sur le mur.

"Si tu veux un bout de nous deux, va falloir d'abord montrer des dents."

Tout en sortant un couteau, en attendant un pas de la vampire, Chocolat la regardait comme si elle n'avait pas peur.

Il sursauta lorsque le feu prit. Comme quoi, sa journée ne s'annonçait pas si mauvaise que ça. Pas de mauvaise rencontre, pas de problème, et un gentil feu tout mignon qui apparaissait tout seul. Bon, certes, il était assez loin de chez lui - enfin il semblait... - mais qu'importe ! Il n'était même pas en mauvaise compagnie. Même si il ne la connaissait que très peu, il avait vraiment l'impression de pouvoir faire confiance à la jeune fille. Chocolat... Il grava ce nom comme un des rares qui existaient dans sa mémoire.

"Nous sommes à Harmonia, dans les montagnes de
neige. A mon avis, tu es tellement resté dans les bois que tu ne savais
pas qu'un tel lieu existait autour de ta forêt. Qu'est-ce que ça fait
d'être séparé d'un monde ? Qu'est-ce que..."

Il ne releva pas le fait qu'elle précise "Harmonia", comme si c'était possible qu'ils soient ailleurs dans l'univers. Mais les montagnes de neige ne lui disaient absolument rien. C'était vrai qu'il s'était assez replié sur sa solitude et son environnement. Pour être sûr qu'il était bien à l'autre bout du monde, il allait devoir attendre que la nuit tombe. Tant, mieux, il n'était pas pressé. La châleur lui redonnait des forces et il commençait à se sentir à l'aise. Un sentiment de bien-être qu'il n'avait pas connu depuis de longues années.
A la fin de ses paroles, il capta et sa détresse, et les intrus. Il pouvait certifier qu'il y en avait au moins deux. Les pas feutré d'un corps léger qui écrasait doucement la neige n'avait rien avoir avec la masse imposante qui semblait l'accompagner.
Par réflexe, Elio revérifia sa position, son arme - qui pendait bien à sa gauche - et la forme de la grotte. Pas vraiment haute, elle était suffisamment large pour se battre avec des armes longues, à condition de ne pas frapper verticalement. Même lui allait devoir revoir sa manière d'utiliser son épée si ils en venaient là.

Et ce fut la nouvelle surprise de la journée. Après "téléportation au milieu des glaces", voici "l'enfant morte et son ours en peluche grandeur nature". Car, pour être franc, la gamine qui venait d'entrer n'avait pas franchement l'air d'être en bonne santé. Elle était trop pâle. Même ses yeux étaient étranges. Il ne comprit que lorsqu'il vit ses dents. Trop étonné de voir qu'une créature de ce genre pouvait exister, il n'ajouta rien lorsqu'elle s'exprima, l'écoutant parler, et la fusillant juste du regard lorsqu'elle leur indiqua si poliment qu'ils l'emmerdaient.

Alors, lequel je mange en premier ?

La dépendance du sang, c'était pas terrible. Surtout lorsque cela le concernait d'aussi près. N'y avait-il donc personne qui puisse attendre l'heure du repas, comme il avait l'habitude de le faire ? Et puis c'était quoi cette manie d'aller manger des glaçons paumés au fond d'une grotte ? Et qu'est ce qu'elle espérait faire avec son tas de poil ? Lui donner les restes ? Ce n'est pas lui qui allait être rassasié !

"Si tu veux un bout de nous deux, va falloir d'abord montrer des dents."

Et paf. Un de ces jours, il ne pourra plus jamais sursauter de la sorte. Mais depuis quand la demoiselle sauvait le bonhomme ? Il venait effectivement d'un coin paumé, mais ce n'était pas une raison pour perdre son honneur dès son arrivée dans le coin.
Il se mit debout lentement, réfléchissant à cette situation totalement stupide.
Posant la main gauche sur la garde de son épée, il se positionna à côté de Chocolat, à un mètre environ.

- Je me disais, juste en passant, que plutôt que de nous entretuer pour avoir de quoi manger, ce serait plus utile de chercher de la nourriture... ensemble. Enfin, ça doit sûrement vous paraître stupide. Mais bon, un combat au poignard risque surtout de finir au double meurtre. Passons. Quelqu'un pourrait me donner le moment de la journée ? J'aimerai éviter de louper la soupe.

De tout son discours, son visage avait gardé un sérieux tellement caricaturé qu'il en devenait presque comique. Ce n'était pas qu'il n'avait pas peur. Seul les fous pouvaient s'en vanter. Il connaissait pourtant suffisamment ce sentiment pour ne pas en être changé, physiquement comme moralement. C'était une situation périlleuse. Mais qui pouvait s'arranger, dans tous les cas.
D'ailleurs, une question d'une importance plus grande encore lui trottait dans la tête. Pouvait-il frapper un mini vampire ?

La réaction de son interlocuteur semblait plutôt excessif. Apparemment, Chocolat avait aussi appris qu'elle était en fait une Umbrienne. Que devait-elle dire pour répondre à ça ? Elle n'en savait rien. Ah si... Un rire. Oui, elle riait. Joyeusement. Mais à chaque fois qu'elle riait de cette façon, on avait l'impression qu'elle riait machinalement, comme si elle avait fait quelque chose de bien diabolique ou horrible. Puis elle s'arrêta brusquement. Puis elle dit avec un sourire :

"Allons, il ne faudrait pas s'emporter juste pour ma propre erreur. Considérons que ce n'était qu'une blague qui est allé trop loin. Ne croyez pas que ces certaines menaces voudront me faire peur... Non, pas encore. Tant que j'ai des cauchemars qui me commencent à me faire sombrer vers la dépression."

L'adolescente enleva le sac de son dos, où il y avait la nourriture qu'elle avait volé à l'ordure de marchand. Et elle l'ouvrit comme si le contenu était un trésor.

"Et puis qu'importe si je crève. De toute façon, je suis déjà morte une fois, si ça se trouve, j'aurais une troisième chance. Je me demande juste comment j'ai pu revivre tout à coup. C'est vrai, j'ai tué des gens, mais pourquoi j'ai été ressuscité ? Enfin, laissons tomber, mangeons."

Elle ouvrit complètement le sac. Il y avait de la viande, du pain, quelques fruits, de l'eau. L'adolescente prit une pomme et semblait être dans les airs, à vouloir être vers la sortie de la grotte. En effet, elle rêvait. Et si le monde n'était pas réellement relié, comment les Umbriens seraient exactement ? En paix, comme tout le monde ? Peut-être mais il ne fallait pas oublier que c'était eux qui avaient peut-être ouvert le passage entre les trois mondes. Seulement, elle était bien curieuse. Peut-être qu'il n'y avait pas que des squelettes, des drows méchants ou des vampires assoiffés de sang devenus fous à cause de la soif. Peut-être qu'ils n'étaient pas vraiment les méchants de l'histoire.

Après avoir croqué la pomme, Chocolat regardait les flocons de neige tomber. Comment détruire les cauchemars dans son crâne ? Comment faire pour que les malheurs des autres ne viennent plus à elle ? Elle n'en savait rien, et elle avait peur de ne pas savoir. Même en réfléchissant, elle n'y arrivait pas. Aucune petite idée, ni un bout ne voulait venir. Alors, il faudra demander aux autres, pensa-t-elle. Après avoir fini sa pomme, l'adolescente ser retourna vers son ancienne place. Et, après que ces deux-là avaient fini de "discuter" :

"J'ai une question : vous savez comment peut on arrêter de rêver des cauchemars ? Je n'aime pas les cauchemars et... Je voudrais une solution à cela."

Elio écouta les amabilités, craignant de voir la tension monter au delà du supportable. Et c'était bien parti. En faite, la vampire aurait pu entraîner beaucoup de gens à entamer le combat. Si un peu d'exercice ne pouvait que le réchauffer, il n'était pas vraiment prêt à risquer sa vie pour un si maigre résultat. Il chercha du mieux qu'il pu un moyen pour garder les armes à leurs fourreaux. Aussi, à la dernière réplique de "l'enfant", il saisit la corde au passage.

Y reste du lapin si tu veux.

Il frappa dans ses mains, prenant un air enjoué de gamin. Comme si il venait d'oublier totalement ce qui venait de se passer, il s'assit d'un bloc à côté du feu, ramassant la cordelette qu'il avait détacher au passage. Se retrouver torse nu sous une tempête pareil, ce n'était pas vraiment conseillé. Il se mit à rattacher maladroitement le haut de son espèce de veste en cuir vert - idéal pour la saison - et s'exclama :

- Génial ! J'adore le lapin !

C'était moins bien que le sanglier, mais, au moins, il connaissait ! Enjoué, il repassa vite à l'exaspération, lorsque l'autre jeune fille se remit à parler. Il savait déjà qu'il ne fallait JAMAIS contredire une femme. Mais il n'avait pas encore pensé que cela impliquait de ne jamais retrouver dans une bataille que menait deux femmes l'une contre l'autre. Il venait seulement de faire le rapprochement.

"Allons, il ne faudrait pas s'emporter juste
pour ma propre erreur. Considérons que ce n'était qu'une blague qui est
allé trop loin. Ne croyez pas que ces certaines menaces voudront me
faire peur... Non, pas encore. Tant que j'ai des cauchemars qui me
commencent à me faire sombrer vers la dépression."

Bon bah voilà. Autant remettre un peu d'huile sur le feu, au cas où il ne prendrait pas. DIRE QU'UNE FEMME A TORD, C'EST DU SUICIDE ! Il garda ce commentaire pour lui mais pensait déjà que la situation allait s'envenimer. Du regard, il chercha rapidement un moyen de doucher leurs éventuelles envie de se battre, lorsque Chocolat s'assit et se mit à sortir, avec un soin presque exagéré, ... de la nourriture ! Elio eut les yeux qui brillèrent d'envie, une fraction de seconde. Et voilà, l'autre imbécile s'était réveillé. Son estomac s'était mis à gargouiller, réclamant ce que l'organe considérait déjà comme son "dû".

"Et puis qu'importe si je crève. De toute
façon, je suis déjà morte une fois, si ça se trouve, j'aurais une
troisième chance. Je me demande juste comment j'ai pu revivre tout à
coup. C'est vrai, j'ai tué des gens, mais pourquoi j'ai été ressuscité
? Enfin, laissons tomber, mangeons."

Morte + ressuscitée + tué des gens. Les paroles de la jeune femme le frappèrent de plein fouet. Déjà, si il savait ce qu'était la résurrection, il n'avait pas pensé qu'une telle chose soit possible. Et l'imaginer en train de tuer quelqu'un... Impossible. Non, vraiment, il n'y parvenait pas, même après une telle révélation.
Dehors, la tempête s'était calmée. Les flocons tombaient lentement, voltigeant dans le ciel d'un bleu pâle, avant de se déposer en douceur parmi leurs prédécesseurs. Se sentaient-ils mieux parce qu'ils étaient ensemble ? Possible.
Il détourna les yeux, les posant sur la vampirette. Un ours de compagnie ? Il l'aimait bien rien qu'avec ce détail. Il avait tendance à se forger un opinion sur les gens en fonction de leurs relations avec le monde animal. C'était bien les seuls créatures qu'on ne pouvait pas berner et acheter leur amitié était bien plus complexe qu'autre chose. Elle ne semblait pas garder son animal par la terreur aussi jugea-t-il qu'ils étaient assez proches. Chocolat, elle, l'avait sauvé. C'était suffisant. Même si elle avait tué des gens...

"J'ai une question : vous savez comment peut on
arrêter de rêver des cauchemars ? Je n'aime pas les cauchemars et... Je
voudrais une solution à cela."

Elio s'allongea depuis sa position assise en laissant son dos partir en arrière. Il n'avait même plus envie de manger. Son humeur était soudainement passée de l'autre côté. De joyeux, il était soudainement devenu déprimé. Le sujet de conversation ne faisait pas parti de ses préférés et les souvenirs le rongeaient plus qu'autre chose, comme tout homme solitaire qui traverse le monde.

- Les rêves qui reviennent sont souvent liés à tes propres sentiments. Lorsqu'ils sont très forts et relativement négatifs, les gens font des cauchemars. Si tu veux t'en débarrasser, le plus simple est de chercher à la souche et de te débarrasser de tes peur ou de tes regrets. Si tu ne peux pas, débarrasse toi de tes sentiments.

Il ferma les yeux, essayant absolument de se changer les idées. Puis la petite lumière dans le fond de son crâne se mit à clignoter. C'était vrai, il y avait une fillette que leur présence dérangeait. La roche dur de la grotte était plutôt inconfortable, mais il n'avait pas envie de se redresser. Trop fatiguant.

- Bon, est-ce que... la nourriture est payante ? J'ai rien sur moi... J'ai été téléporté sans mes affaires...

Chiyo resta un instant stupéfaite devant la stupidité de la jeune fille mais préféra ne pas relever.D'une manière Incompréhensible, cette fille éveillait chez la jeune vampire toute sortes de sentiments divers et variés. La pitié devant ses discours aussi clichés que ridicule...Cette stupide ignorante se croyais dans un show télévisé peut être... La haine ensuite, pour l'attitude condescendante de chocolat, et enfin une envie de tuer sans bornes. Elle décida d'ignorer la jeune fille et se tourna pour escalader son imposant ami. Elle disparut de l'autre cotés et on entendit plus que le son de sa voix qui sussurait:

Je pensais pas que des gens comme vous existaient vraiment...

On ne pouvait pas savoir si cette phrase était un compliment ou une insulte. Mais vu la manière dont la gamine l'avait prononcée, n'importe qui l'aurait mal prit. Elle réapparut, emmitoufflée dans une épaisse tunique noire. Elle passa sans un mot à cotés de Chocolat, la bousculant un peu quand même. Elle vint s'accroupir devant l'entrée de la grotte et renifla l'air en grondant doucement. Puis, elle se tourna de nouveau vers ses hôtes... Elle se laissa tombée assise à cotés d'Elio et déclara, un sourire joueur aux lèvres:

Moi, tu peux me payer en centilitre de sang, je peux me débrouiller avec ça...

Comme pour confirmer ses dires, le ventre de la gamine se mit à gargouiller et elle sourit, faussement génée. Elle controlait parfaitement ses pulsions vampiriques, mais était plus que vexée que l'ont puisse penser qu'elle n'était qu'un animal assoiffé. Au moment ou elle pensait ça, un courant d'air balaya la grotte et l'odeur d'Elio fut portée jusqu'à ses narines. Elle devint écarlate et dut se mordre les lèvres pour ne pas gronder. Elle avait presque le goût du sang du jeune homme sur sa langue. Elle se redressa d'un bond comme si on l'avait brulée... Bloquée dans une grotte avec le possesseur d'un des sang à l'odeur la plus savoureuse qu'elle connaissait. Rien que par sa fragrance,il lui faisait tourner les sens. Son regard s'était brutalement enflamé, et son air affamé s'était amplifié. Elle passa sa langue sur ses lèvres. Le terrible parfum lui brulait la gorge... Elle posa sa main sur sa bouche comme pour contenir sa nature profonde et réussis l'exploit de reculer encore d'un pas... Sa main se tendit vers sa besace qui se trouvait à quelques mètres de là et une petite bouteille s'envola à travers la pièce. Chi' l'attrapa et la vida presque d'un trait. Elle avait oublié jusqu'à l'existence de Chocolat. Ses traits tendus par la souffrance elle murmura:

Tu es une torture vivante pour les vampires tu le sais?

Elle but de nouveau à sa petite bouteille et se rassit lentement surveillant les moindres gestes d'Elio. Sans regarder l'autre protagoniste, elle finit par déclarer:

Les cauchemards sont un mal de faible. Seul ceux qui ne peuvent supporter et assumer leurs actes en sont victimes. Devient plus forte et tu ne feras plus de cauchemards.

Chaque respirations lui coutait en effort pour ne pas céder à son naturel bestial. Elle évitait maintenant le regard d'Elio et tentait de ce concentrer sur le feu, la neige et tout le reste.

(Il y aura un gros passage qui servira à rien pour les autres, juste pour le développement de Chocolat)

Les réponses données... Chercher cette souche, cette origine ou bien se détruire en enlevant les sentiments. Devenir plus fort et assumer ses actes. Possible mais toujours marrants du moment où elle devait savoir qu'elle était un cas atypique de tous ceux qui font des cauchemars. Donc, il n'était pas sûr qu'on pourrait la considérer comme un humaine... Peut-être un sorte de démon qui n'avait peut-être pas éveillé son pouvoir dévastateur...

... Mais qu'est-ce qu'elle pensait et disait pendant le début ? Il était absolument stupide de se croire démon juste à cause de rêves malsains qui venaient d'éléments extérieurs à elle ! Qu'est-ce qu'elle avait dit avant ? Une blague qui était allé trop loin ? N'importe quoi, Chocolat ne voulait pas se fier à la réalité. Qu'importe si elle meure ? Non, elle avait peur de mourir, sans comprendre sa "phobie" des cauchemars, sans savoir les battre; elle ne pourrait jamais se reposer en paix. L'Harmonienne s'en voulait tellement d'avoir sorti de telles sottises pareilles.
Après s'être faite bousculée par la vampire, la rêveuse était par terre car elle était inconsciente, à réfléchir. Ses yeux fermés le montraient. Elle s'était dit tout ce que moi... Personne inconnue qu'on pourrait me donner comme nom "narrateur", j'avais énoncé au début. Cette fois, je vous laisse écouter sa pensée.

Maintenant, il faut que je réfléchisse... Dans tous ces mots que j'ai entendu, il y aurait bien un élément qui me permette de me battre contre les cauchemars. Donc, se rappeler de tout ce qu'ils ont dit... Et de ce que j'ai dit. Souvenirs, ouvrez vos portes pour ma mémoire.

Spoiler:

Oui... Je vois tout. Ces mots flotter dans ma tête, prêt à se transformer à ma volonté, sans une objection.
D'abord, supprimer tous les souvenirs inutiles à ma réponse.

Bien... Il est temps que j'essaie de mélanger des mots. Je veux trouver un moyen de supprimer mes cauchemars. Elio m'avait dit d'affronter ma peur, mes remords ou mes sentiments, la vampire m'a dit d'avouer et assumer mes erreurs... Mais je suis consciente que la mort des dizaines de nobles, en quoi je pourrais regretter cela ? Mes cauchemars n'ont aucun rapport avec ceux-là, j'en suis certain ! Mais peut-être que... ma peur peut être responsable aussi de ces images dans ma tête. Qu'est-ce que j'ai peur, déjà... Ah oui ! Le noir... Mais comment battre une entité infinie de cette couleur ? C'est impossible.

Quoi que... Ce monde n'est pas des plus ordinaires... Et si je pouvais contrôler cette ombre ? La supprimer est inutile, elle est illimitée, tout comme la lumière. Alors, peut-être que si je la possédais, comme une arme, je serais peut-être en paix ou bien j'arriverais à supporter ces rêves qui rongent mon corps... Mais comment la contrôler... En devenant plus forte, peut-être, comme avait dit la vampire.

Ça y est, ma réponse se développe dans la tête... Je la vois...

Spoiler:

(C'est là que le RP continue)

Après de tels réflexions dans sa tête, la rêveuse ouvrit ses petits yeux. Soudain plus calme, moins insolente, elle regardait le feu pour se réchauffer, sans rien dire. Naïve comme tout, Chocolat regardait Elio qui semblait... triste. Est-ce que ses dires l'avaient complètement perturbé quand elle était dans... un stade où on pourrait qualifier cette Harmonienne de stupide ? N'osant pas approché la vampire, sans savoir si elle l'avait blessée, Chocolat allait dire quelque chose à son camarade... Mais rien ne sortait... Comment si on l'avait rendu muette... Peut-être la peur de vouloir parler encore et de dire autre chose de stupide.

L'adolescente ne pouvait juste que répondre une question posée par Elio. Avec discrétion, elle montrait son regret, avec des yeux tristes vers le sol et la lèvre inférieure mordue... En prenant son courage, elle dit :

"Tu peux garder ton argent... Le principal étant que vous soyez rassasiés..."

Dit-elle avec une voix légèrement triste.

Chiyo resta un instant interloquée... Elle regarda Chocolat comme si elle s'attendait que cette derniere ne sorte des confetis et ne se mette à crier "c'est une blaaaaaaaaaaaaaague"... Mais rien ne vint... Elio resta là à lui tendre son poignet ou palpitait une de ses veines... Elle le regarda et un sourire amusé naquis sur ses lèvres...Elle aimait bien ce type qui prenait des risques aussi inutile que stupide... Elle grogna brièvemment et désigna l'entrée de la grotte du menton à Bel qui se leva en grognant de plaisir et s'ébroua envoyant de la neige de partout... Il se dirigea pesamment vers la sortie et disparut dans la tempête dechainée... Chiyo s'approcha de Chocolat et s'accroupit en face d'elle sans regarder Elio pour le moment... Elle passa ses doigts dans les cheveux de la gamine et lui sourit tendrement avant de déclarer:

Tu sais quel est ton probleme? Tu te prends bien trop la tête...

Elle plongea son regard ensuite dans celui d'Elio et murmura plus cruelle, serrant le poing dans la douce chevelure:

Mais ne t'avise pas de m'interrompre quand je discuterais avec ce charmant jeune diners, sinon je te tue sur le champs...

elle posa ses genoux sur le sol froid et s'approcha lentement du jeune homme, attirée par l'odeur émanant de son poignet... Sa langue passa et repassa ses lèvres déjà humides et elle sourit plus largement encore...

Quel plaisir de faire affaire avec toi...

Elle entrelaça les doigts de sa main droite avec ceux de la main du gamin et attrapa son avant bras fermement de son autre menotte... Elle plongea son regard dans celui de sa victime consentante cherchant une trace de peur qui l'aurait à coup sur mise hors d'elle, mais elle n'en trouva pas... Un petit rire s'échappa de ses lèvres qu'elle posa sur la peau de l'interieur du poignet d'Elio, embrassant plutôt que de mordre elle murmura:

Tu sais que si je bois trop de ton sang, tu mourras... Ou alors tu deviendras une espece de goule immonde et sans âme... En fait je ne sais pas... Je n'aie jamais laissée aucune de mes victimes vivantes...

Elle rougit legerement, comme une jeune épouse le soir de sa nuit de noce pour murmurer :

Tu vas être le premier...

Elle sentait la brûlure délicieuse dans sa gorge et son estomac qui se serrait... Elle lui adressa un dernier sourire rassurant et se concentra sur ce qu'elle avait à faire... Son souffle brulant effleurait la peau du jeune garçon... Elle ouvrit délicatement la bouche et posa ses crocs sur la chair tendre et palpitante . D'un mouvement sec, elle croqua et le sang commença a couler lentement dans sa gorge... De sa langue elle accelérait le débis, passant et repassant entre ses quenottes ensanglantées... La morsure était trop douce pour provoquer une réelle douleur... La longue chevelure de Chiyo dégoulinait sur le sol et nul autre bruit ne retentissait que celui de la succion de la gamine... Elle se controlait plus ou moins, connaissant parfaitement le nombre de gorgée qu'elle pouvait se permettre de prendre sans mettre la vie de son donneur en danger... Mais hélas, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait gouté sang si délicat et savoureux... Ses pupilles retrecirent et un grognement sourd lui échappa... Elle enfonça plus profondément ses canines et le débit s'accéléra... elle ne controlait plus rien... Elle ne controlait plus sa soif ni son désir... Ses mains maintenait fermement le bras d'Elio contre sa bouche et elle gémit doucement...

Je..dois arreter...

Mais tout était vain... Sa soif devenait folie et elle delaissa brutalement le bras d'Elio pour venir le mordre juste sous l'oreille, la ou le débit était l'un des plus fort... Elle était maintenant allongée sur son compagnon et son souffle court retentissait dans la piece... Elle se sentait renaitre... Ses mains enserraient la poitrine du jeune homme et ses jambes étaient passées de part et d'autre de son bassin... Elle ne controlait vraiment plus rien... Pourtant, elle finit par réussir à reculer sa tête... Elle passa un dernier coup de langue sur la plaie qu'elle avait faite, presque honteuse et pas sure qu'Elio soit toujours vivant et attendit que la tempête s'abbate sur elle...

Quelle mine triste... Que ce soit des paroles gentilles ou horribles à souhait, Chocolat ne pouvait plus avoir une grande confiance en elle. Ce n'était pas les cauchemars, ni les malheurs... Juste, son comportement qui fut lamentable. Même qu'elle ne s'était pas reconnue... Ce rire fou, ses gestes dignes d'une comédie vieille et clichée, cette interprétation et ses remarques stupides... De quoi en vomir sur son égo. De quoi en déprimer pendant un bon moment.
De quoi en avoir envie de se suicider.

Le regard vide, la rêveuse contemplait ce feu de camp [Ohhh, c'est du feuu, waaa... Bon, ok, c'était naze.]. Perturbée par tous ces évènements, elle ne savait quoi penser. Même le fait qu'Elio, pour payer sa dette, voudrait se faire sucer le sang par la vampire, elle s'en fichait complètement. En fait, Chocolat ne voulait plus entendre, ne plus parler, ne plus voir, ne plus sentir... Mais pourtant, ses yeux voulaient encore rester ouverts, la curiosité connectée à tous les sens de la fillette. Enfin, sauf la voix.

Elle sentait tout à coup une douceur dans ses cheveux, comme si une main la caressait. En levant la tête, l'adolescente remarquait que c''était la vampire qui mettait ses mains dans les cheveux bruns, avec un sourire étrange, alors qu'elle l'avait réprimandé. Ces yeux vides qu'on voyait, ne semblaient pas prêter attention, même la douleur quand l'Umbrienne serrait sa main, les yeux fixés sur sa prochaine victime.

Après les paroles de la vampire, Chocolat ne fit plus qu'une spectatrice d'une scène... culpabilité d'avoir fait déprimé son camarade rongeait son corps comme un virus, ce qui la rendait si passive, si... immobile comme un robot.

Vérification du système Chocolat Nitaae...
Système assez faible, risque de mal fonctionnement imminent.
Déconnexion...
Voulez vous vous reconnecter ? Y/N
Tentative de reconnexion... Accomplie.

Au moment où la vampire avait mordu le cou d'Elio, les yeux vides qui regardaient la scène semblait briller une étincelle pendant une seconde. Seulement, le corps ne pouvait pas bouger, comme si ce virus en elle avait gelé toute l'enveloppe corporelle.

Plus le moment semblait si long, plus le corps de la rêveuse se pétrifiait. Elle ne pouvait plus rien faire sinon qu'à être témoin de la scène. Elle savait très bien qu'il y avait des risques mais seulement, Chocolat ne voulait juste laisser son choix... Quelle connerie de l'avoir laissé comme ça. Lui donner l'entière responsabilité et la liberté authentique était une erreur fatale pour lui. En serrant ses mains, les pupilles de ses yeux vides commençaient à briller de vie, jusqu'à être éveillé.

*Si je dois vivre dans cette vie de cauchemar...*

Chocolat se levait, apparemment, la vampire ne pouvait pas s'arrêter de sucer le sang. Évidemment, la soif était si oppressante que l'Umbrienne avait tellement envie de la vaincre, en suçant du sang. L'Harmonienne ne pouvait lui en vouloir, rester dans un endroit tel quel à l'abri du froid, stressée par l'envie de sang, jusqu'à manger ses propres veines. Après qu'elle aie sorti ses canines, la rêveuse se déplaça vers le corps de son camarade.

*Alors je vais devoir assumer ce que j'ai fait et les conséquences...*

En fermant les yeux, elle essayait de sentir le pouls... Il semblait battre très lentement. L'Harmonienne reprit la cape et couvrit son corps frêle pour le protéger du froid. Ce n'était que temps gagné à cause du lieu : Les montagnes. Puis elle prit un thermostat de son sac, essayant de faire boire le contenu chaud à Elio. Ceci fait, l'adolescente se gratta la tête, elle hésita un instant.

"Par contre, je ne vois pas comment je pourrais remettre son sang."

Chiyo se redressa d'un bond et s'étira... Vraiment cette histoire prenait une tournure de plus en plus ridicule... Mais le fait est que la gamine se sentait mieux. Le sang qui avait coulé dans sa gorge la remplissait d'une chaleur bienfaisante... elle posa ses mains sur ses hanches et regarda les deux pathétiques petites créatures qui lui étaient présentées... Elle aurait put avoir pitié, elle aurait put se demander si ce qu'elle s'apprêtait à faire était bien ou pas... Pourtant, une seule sensation lui venait à l'esprit quand elle regardait cet étrange couple... Une sensation de dégout... De dégout profond! Elle se demandait ce qu'elle faisait encore auprès de ces imbéciles... Grâce à ses airs de petite fille, elle avait obtenu un repas gratuit... Un petit rire lui échappa et elle regarda de nouveau elio, étendu comme une loque à même le sol... Elle soupira et déclara d'une voix prétentieuse:

Je pourrais te tuer maintenant... Tu es tellement crédule... Je me demande si tu es un abrutit complet... Offrir son sang à un vampire... Ridicule!

Elle se détourna brusquement pour venir se planter devant Chocolat. D'un bond, elle fut devant elle et s'inclina en ricanant, un regard mauvais posé sur la gamine...

Tu sais, les enfants comme toi me font généralement vomir, mais là, tu es tellement ridicule que tu me donne plutôt envie de rire! Juste pour ça, je vais pas vous faire de mal!

Elle tournoya sur elle même une seconde et claqua des lèvres comme aprés un bon repas... Ce qu'elle venait par ailleur de faire... Mais là n'est pas la question... Elle émit donc son discret claquement et la masse de muscle qui se trouvait au fond de la grotte se mit en mouvement... Un grondement profond retentit et Bel' se leva pour passer avec le plus de délicatesse possible... Au passage, il claqua des machoires à l'attention de Chocolat, lui signifiant que si elle comptait faire une quelconque action de bravoure, il lui faudrait d'abord avoir l'ours...

La gamine éclata de rire et regarda son pesant amis sortir sous la neige enragée... Un léger sourire perdura au coin de es lèvres et elle s'inclina une dernière fois pour murmurer:

Vous êtes vraiment les pires pigeons que j'ai rencontré ^^

Elle tourna les talons, attrapant au passage les vivres qui restaient pour les ranger dans sa besace. D'un bond, elle fut sur l'échine de son compagnon à poil, se dissimulant dans son epaisse Fourrure... Un dernier regard pour ces compagnons provisoires et elle éclata de rire... Elle siffla un coup bref et l'ours s'élança dans la tempête emportant son rire et ses longs cheveux...

Spoiler:

Même avec une sorte d'élixir, ça ne pouvait guérir le manque de sang qu'avait Elio. Même en essayant de couvrir les traces, à quoi cela servirait-il ? Elle ne pouvait pas remettre du sang dans son corps, surtout si cela devait impliquer sa vie. Désespérée, Chocolat ne pouvait compter que sur son instinct de survie... Deux choix s'offraient à elle : soit elle devait se sacrifier, soit elle devait mettre fin à sa souffrance en le tuant... Dans les deux cas, une personne mourrait.

Et le rire de la vampire qui ainsi alla ainsi remuer le couteau dans la plaie du cœur de l'Harmonienne. De plus en plus, Chocolat sentait des couteaux venir dans ses oreilles. Mais pourtant, elle n'avait pas cette colère qui était auparavant en elle. L'Umbrienne n'irait pas la tuer ? Très bien, sa vie était assez importante pour Elio, et si l'Harmonien n'était pas là, que ferait sa camarade ? Aucune idée... Mais là n'était pas l'important.

Elle était même jusqu'à ignorer le dernier message de la vampire, réfléchissant à ce dilemme. Le fait qu'elle soit le pire pigeon qu'elle avait rencontré était une chose simplement pas importante, simplement triviale, faite par une personne... qu'elle ne pouvait définir... Devait-elle lui en vouloir, oui ou non ?

Oui, elle a fait du mal à quelqu'un.
Non, ce n'est qu'une vampire, elle ne pouvait pas s'empêcher.
Oui, si ce n'est qu'une vampire, elle mérite la mort.
Non, ce n'est pas bien de tuer.

Chocolat se demandait, pourquoi essayer d'avoir de l'amertume envers quelqu'un alors qu'elle avait juste la vie sauve... Pourquoi la gâcher alors que quelqu'un en avait besoin. L'Harmonienne se retourna, la voyant disparaître avec un rire qui le fit trembler... Seuls, Chocolat pouvait enfin essayer de donner à boire de l'eau à son camarade. Elio. Elle hésita à lui accorder la parole, si jamais il lui en voulait pour ce qu'elle aurait dit. Finalement, la fillette se jeta à l'eau.

"Je ne savais pas que tu pouvais prendre des risques, même quand il faut payer des dettes, tu pourrais aller loin... Idiot..."

Elle regarda peu après dehors, la tempête qui se dissipait.

"Mais crois moi, en terme d'idiotie, n'essaie même pas de me battre... Je suis vraiment désolé de n'avoir pas réagi, j'aurais dû... Mais trop tard... Enfin... je ne peux trouver d'autres mots... Ce qui comptera pour ce moment-là sera les gestes..."

Chocolat sortit son couteau, tout à coup, sans changer d'expression indifférente sur son visage.

"Hélas, je crains que tu n'aies pas assez de sang pour essayer de vivre... Je crois... Je vais te laisser le choix. Soit il va falloir te tuer pour arrêter la souffrance, soit je me tuerais pour donner ton sang... A toi de réfléchir."

Si elle ne pouvait pas faire le choix, lui devait. En même temps, il fallait se concerter, pourquoi vouloir le tuer sans lui dire ? Ce serait à la fois stupide et fou. Et puis, comme il n'aimait pas les dettes, elle avait peur de faire revenir de la haine à ce cher Elio. De plus en plus, l'adolescente aurait du mal à le tuer, à force de penser, si l'Harmonien avait choisi sa réponse de mourir.

Bonjour ^^

Résultat des courses :

Elio : 15 XPs

Chocolat : 11 XPs

Chiyo : 8 XPs


Dommage que vous n'ayez pas pu terminer ce sujet :'(


Voilà voilà =)

Edit by Admin: exp donnés