Blanc plateau des mégalithes [Terminé]

Invité

Vallées de mégalithes, les courbes aguichantes de la terre elle même cherchant à se faire égarer les quelques voyageurs de passage. Parer d'un manteau de fourrure blanc, tant bien chaleureux aux sentiments suscités à sa vue que de par le doux aspect de la neige, l'hiver était belle et bien là.
Contrairement à la jungle dont revenait Gabnon, le décor était plus froid mais demeurait tout de même agréable... mise à part pour le fait d'être torse nu et en sandale. Il se les gelait et avait même fait quemander, par décret royal signé par sa tête, la couverture de son sac en y envoyant ses deux fidèles missionnaires : ses mains.

Recouvert par cette dernière, il courait tant bien que mal sur les sentiers sauvages qui le faisait zigzaguer à travers les diverses vallons pour finalement arriver à destination. Un superbe plateau, véritable dos à la posture impartialement droite, se tenait en face de l'humain qui s'extasia à sa vue.
- Je ne suis plus très loin...
S'exclama t-il avant de poursuivre son chemin. Le ciel était légèrement encombré de nuage laiteux à l'image de son esprit, couvert de quelques pensées et léger soucis lié au précédent voyage. L'endroit était couvert d'un somptueux et épais tapis blanc, arrivant facilement a la moitié du mollet de notre frisquet Héros qui pataugeait littéralement dans ce qui devint rapidement une marmelade blanche.

Le froid mordant, chassant la plupart des bêtes, fais que nombres d'endroit demeurent désert parti mise à part pour ceux qui sont moins frileux et plus impétueux face à Dame Neige. Gabnon coupa à travers le plateau tout comme le ferait une puissante lame d'un barbare pour trancher une pomme en deux avant de les lancer sur la tête des marchands et s'enfuir en courant. Bien que peu large, elle était longue et tels épieux dorsaux sortant du sol de façon sanglante, les mégalithes se dressaient impassible lors du passage du nomade.
C'est alors que, sans crier gare, le vent souffla et s'en alla glacer les os du voyageur solitaire qui, de peur de mourir de froid, commença a sauter sur place en soufflant de l'air chaud dans ses mains.
- Bon sang ! J'vais finir en glaçon à ce rythme !
Eternua t-il tout en continuant cet étrange rituel au beau milieu de ce plateau, clairsemé de mégalithes qui étaient d'aussi nombreuses cachettes pour d'autres êtres, souffler par le froid et absent de la présence de toute vie à par celle d'un humain fort spécial.

Invité

Cet endroit était si lugubre, si mystérieux, je ne comprenais pas pourquoi ces roches pointaient vers le ciel, tout n’était que énigmatique, et fantomatique. Ce plateau des mégalithes était déroutant surtout quand la neige s’invite à cette ambiance légendaire. Telle de la poussière d’atmosphère le décor se recouvrait d’un beau manteau blanc, le froid était présent et me glaçait mes entrailles, je ne sentais plus les extrémités de mes doigts. De cette douleur hivernale, je ne voyais que la beauté de ce paysage, je n’arrivais pas à reprendre mon chemin, j’adorais voir la neige tomber, tout était magique, tout était magnifique. Je ne me rappelais même plus pourquoi j’étais venu dans ces terres, tellement j’étais émerveillé par la beauté de l’atmosphère. Je sais que je devais bouger, je sais que je devais avancer, car bientôt je n’aurais plus la force et le courage à continuer mon périple. Je me levai lentement de mon abri fait de mégalithes.

Je me rendais compte que chaque pas fait était un effort surhumain, la neige était épaisse, le vent était dangereux, et de cette joie qui se dessinait dans mon âme face à cette image de carte postale, commençait à prendre un notre tournent, car cette neige splendide devenait dangereuse pour ma survie. Mes yeux de petite fille commençaient à s’ouvrir, et ma conscience d’adulte reprit possession de mon âme. J’étais en péril, je devais vite trouver un abri, faire un feu, me réchauffer, sinon je ne passerais pas la journée. Je ne voyais rien, le brouillard était opaque, et je ne me rendis point compte que quelqu’un était tout proche de moi, la seule chose qui m’appris qu’une présence humaine se profilait était le bruit d’éternuement. De suite un sourire se dessina, je n’étais plus seule, peut être que cette personne pouvait avoir la solution à ce gourbis. Je m’approcha alors vers cet étranger, puis de ma joie je passai à l’étonnement… je n’arrivais pas à croire qu’un tel énergumène pouvait exister, après quelques minutes d’observation, je ne savais pas quoi dire, puis je ris, un franc rire se fit entendre, puis je sortis de ma besace une couverture que je mis sur les épaules du nomade, puis d’un ton taquin je lui dis :

- Mais vous n’avez pas peur de sortir comme ça ! Vous êtes fous ou quoi !

Invité

Il tremblotait, éternuait mais refusait de s'arrêter. Néanmoins, ayant pour seule compagne la solitude elle même dans cette froide marche, il fut saisi par derrière. On lui avait poser une couverture supplémentaire, qui n'était pas la sienne, sur ses épaules. C'était un acte de bonté en traître, fait de dos ! Alors que Gab sursauta et fit face à l'étrangère, elle lui lança une forte chaleureuse phrase et sur le qui vif, il répondit :
- Oui j'suis fou ! J'me suis paumé et j'ai failli perdre une sandale !
Dit-il en soulevant le pied droit. Il était face a une parfaite étrangère mais il était super amical, toujours prêt a dire une connerie pour le rire. Tel était sa philosophie pour se faire des amis sur ses routes qui sont déjà si triste seul.

Cependant, alors qu'il avait montrer son pied, il nota que sa jambe était d'une superbe teinte bleu océan.... Bleu...Bleu ? Bleu !!! Il sauta sur un pied de gauche a droite en frottant énergiquement ce dernier et soufflant de l'air chaud, s'agitant vaillammant pour le réchauffer. Il le fit durant 10 courtes mais actives secondes avant de regarder ce dernier qui était devenu aussi rougeau qu'un poivrot.

- Faut pas rester ici sinon on vas finir en statue de glace !....*marque un temps et s'imagine des choses* quoiqu'si j'prend la pose et gèle sur place, j'aurais la classe...
Son cerveau était peut-être congelé tout comme ses sourcils devenu blanc hivernal, ses yeux presque couvert d'une couche de verglas ou bien les stalactites gelées qui ornaient harmonieusement le bas de son casque.
Il saisi la main de l'étrangère et se précipita instinctivement vers un amas de mégalithes avant que l'on ne découvre un semblant de grotte naturelle formée par la disposition particulière des pierres célestes. Il grimpa tant bien que mal et termina par arriver dans ce qui semblait être une grotte avant de se plaquer contre la paroi du fond et se dire qu'il serait enfin à l'abri.

Invité

Cet être était vraiment un cas, il était étonnant, voir complètement décalé. Il représentait tout l’inverse de cette atmosphère de froideur et de glace, elle dégageait plutôt la chaleur, et la joie. J’allais enfin partager ma route solitaire à deux, j’allais enfin dire en revoir à dame solitude pour profiter de la compagnie de ce boutentrain. Dès les premières minutes il me fit rire, je ne souriais très peu souvent, mais il pouvait observer que ce rictus de joie modifiait du tout au tout mon visage. Le sourire aux lèvres modifie toujours les êtres, car un simple sourire peut dire beaucoup, et soulage souvent d’une peine. Du bout des lèvres ou à pleines dents, chaque sourire est unique. Prémisse du rire, il est le témoin d'une émotion intérieure. Un rayon de soleil au milieu d'un visage qui ne laisse pas de marbre...

De ce sourire que je lui offrais, je fus prise de panique quand il me montra son pied ! Il était d’un bleu translucide, s’il continuait, son pied ne sera plus jamais utile. Il fallait qu’il bouge, pour que son sang circule le plus rapidement en lui. Il eut la présence d’esprit de le faire, je n’ai eu le temps de le mettre en garde, où encore de le protéger. Quand il finit de faire sa petite danse pour se réchauffer, il eut enfin une parole censée. Oui, il fallait trouver un abri au plus vite, on n’allait pas tenir la nuit dans cette tempête de neige. Tout comme lui j’avais mes sourcils maquillés de blanc givrant, mais à la différence de lui, ma chevelure n’était pas protéger par un de ces accessoires de dame, non ils étaient eu aussi en danger car mèchent par mèche ils commençaient à glacer. Tout en approuvant ce que je disais je lui dis :

- Oui, cherchons un abri, c’est la plus sage des décisions…

Et sans attendre il partit à la recherche de ce petit lieu de chaleur, je le suivi, et miracle, nous avions enfin trouvé une grotte, peut être pas très grande, mais au moins on pouvait se protéger du vent glaciale, et de la neige. Je me laissai tomber le long d’une paroi pensant trouver de la chaleur mais en vain, l’atmosphère était toujours aussi glaciale.

- il va falloir faire du feu, car ici non plus, on ne tiendra pas la nuit…

Je sortie de mon sac une buche à lente consommation, et sortie les deux silex qui trouvaient toujours refuge dans mon barda. Il y avait toujours de nombreuses surprises dans un sac de femme. Ici, peut être la solution pour sauver nos vies. Je mis la buche au milieu de la grotte, et je commençai à entreprendre à allumer un feu. Si l'homme a instinctivement adoré le feu, c'est pour vaincre la peur intérieure qu'il nourrissait envers les ténèbres.

Invité

C'est alors qu'elle eut la bonne idée de faire remarquer qu'il fallait un feu. Le visage du nomade s'éclaira et sorti ses deux silex, un dans chaque mains, avant de prendre une pause très stylisée ! Néanmoins, alors que son regard se posa sur l'étrangère, elle avait déjà fait flamber une buche. Serrant le poing, levant les yeux au plafond avec la larme de la déception, il rangea rapidement les pierres et y vit une occasion de complimenter l'admiration qu'il avait pour elle.
- Oh ! Vous êtes tellement prévoyante ! Ca change de moi ahahahah....

Bien évidement, pour des nomades c'est qu'une simple routine la vie sauvage. Il tapote encore son sac avec les branches mortes qu'il avait ramasser dans la jungle en prévision d'un tel climat dans sa terre natale. Il eut un petit sourire naïf avant de s'asseoir sur un rocher au fond de la grotte, assez loin du feu en dépit de la chair de poule sur ses avant bras, faisant hérissés ses poils brushinger telles plaines de pics.
Il retira son casque, se positionnant dans les recoins sombres de la grotte en se grattant derrière la tête. Malgré les reflets des flammes exécutant une enivrante danse, seul son regard dense était perceptible contrairement au reste de son visage. On put distinguer sa main se lever et passer à hauteur de son visage, inconsciemment dessinant la forme de sa cicatrice qu'il trouvait horrible, témoin muet d'un combat appartenant au passé.

Néanmoins, en dépit de tout cela, son regard demeurait aussi noir qu'abime. Il était en une fois ailleurs, a la simple caresse d'une vieille plaie qui ne se referme pas au nom de l'esprit et du devenir... soudain, un éclair le transperça et revint à lui, lança un regard à Nawel qui lui décocha un sourire même si il était invisible dans le royaume des ténèbres où il siégeait sur ce minuscule et minable rocher à l'image de sa troisième patte par ce temps glacial. Et oui, le froid est bien dure avec les mâles ayant l'audace de sortir peu couvert.
- Je suis Gabnon... c'est tout ce qu'il y a savoir à part le fait que je tenais à vous remercier... j'avais cru mourir ici... mais voir votre sourire m'a donner l'impression de pouvoir revivre... merci
Cet humain n'est pas du genre à réfléchir mais à agir. On le sent, ses sentiments sont lourd et pèse sur ses épaules et n'hésite pourtant pas à les assumer et les partager. Ces mots viennent du coeur... et ce merci n'est pas n'importe lequel, c'est le genre de remerciement qui vous reste souvent en travers de la gorge et vous émoi.

Peu de temps, beaucoup d'émotions et pourtant il garde son énergie, guidé par un calme incroyable. Une bombe de ressentiments qui explose avant de penser calmement, voilà ce qu'il était et paraissait être, fidèle à lui même. Alors que son regard parcours la grotte pour évaluer de l'endroit, il semble à nouveaux penser à quelque chose. Après le coeur, le cerveau se remet à se décider de fonctionner. Bon signe pour lui qui arbore à nouveau un sourire, libéré de ce poids sur son organe vital dans lequel sièges tant de passions.
Il remet son casque, prend son sac et, sans crier gare, saute au dehors sous cette tempête de neige avant de complètement disparaître. Tout ce passa très vite et sous le couvert du silence. Telle une panthère bondissant sur sa proie, tout fut trop vif pour permettre de l'arrêtez.
Sans doute va t-il chercher de quoi continuer a alimenter le feu mais jamais il ne revenu, paumé dans ce blizzard, pour l'éternité il lui faudrait concéder pour retrouver son chemin.

Blop

Domage que ce sujet ne se soit pas terminé.

Gab >> 4 exp

Nawel >> 4 exp

Exp donné

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