Harmonia
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 [Terminé] La fatalité

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Khan Edenia
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Khan Edenia


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MessageSujet: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 14 Avr - 16:06

Le marché était calme en cet après-midi ensoleillé. Ce n'était pas la saison et pourtant un soleil brillait dans le ciel, illuminant et brûlant la cité d'Equillios. Les habitants vaquaient à leurs occupations habituelles sans trop de préoccupations aujourd'hui. Sur la place du marché, les étalages s'étalaient comme une mer de toiles et de paniers remplis de divers produits, tissus, fruits et légumes. Des êtes de toute race passaient ici et là en observant les articles. Les marchands faisaient la promotion de leurs articles dans un spectacle qui donnait parfois une impression de déjà vu...

- Il est frais mon poisson !
Un elfe passant par là attrape un poisson gluant tendu par le vendeur blond moustachu et le renifle avec un air de dégoût.
- Il est pas frais !
- Comment ça il est pas frais ?!


La routine... Une vieille dame se pavanait lentement entre les étales en cherchant méticuleusement la plus belle courgette qu'il soit pour son ragoût de ce soir. Une bande de gamins se mirent a courir vers elle, la bousculant en riant, manquant de la renverser.
- Oh ! Galopins !
Et les gardes qui passaient par là saisir les gosses par le col pour leur apprendre les bonnes manières.

Un peu plus loin, une silhouette fine traversait discrètement le marché. Des bottes de cuir glissaient sur le sol de pierre comme la robe blanche d'un spectre déchu hantant un lieu maudit. Sans le moindre bruit, la silhouette s'approcha de la vieille dame qui jurait encore contre les gamins qui l'avait bousculée. Le jeune garçon aux cheveux vert porta une main amicale sur l'épaule de la vieille grand-mère et lui adressa un sourire avant de lui lancer avec une voix calme remplie de charisme :


- Tout va bien madame ?
Surprise au premier abord, la grand-mère hésita avant de lancer un sourire en réponse à l'expression du séduisant jeune homme qui lui portait attention. Avec sa petite voix tremblante elle répliqua gentillement :
- Oui, merci.
Le jeune homme donna une petite tape sur l'épaule de la vieille dame, profitant de l'instant pour habillement actionner le crochet de son collier en argent. Il parti alors, faisant glisser naturellement l'objet de son larcin le long de sa manche, subtilisant le collier sans que la pauvre dame ne s'en rende compte. Il continua d'avancer avant de placer son butin dans la sacoche prévue à cet effet à sa ceinture. Il inclina la tête pour faire un repérage et s'assurer qu'il n'était pas repéré.
Ce n'était que le troisième objet avec une valeur potable qu'il réussissait à voler aujourd'hui. Il y avait trop garde par ce temps là. Comme toujours, quand il fait beau, ils sortent. Orphan ne supportait pas ces patrouilles. C'était toujours un risque qu'il soit repéré. Même si il avait bien pris soin avant de chasser sur le marché de bien arracher toutes les affiches arborant son portrait, les gardes avaient son visage en tête maintenant. Il fallait qu'il soit méticuleux et attentif, toujours sur le qui-vive. Mais la journée s'annonçait dure. Il n'avait quasiment rien volé, les gardes étaient partout et en plus de ça, les recelleurs refusaient de plus en plus de travailler avec lui à cause de l'avis de recherche. C'était le bouquet !
Khan marchait, les bras croisés, la tête inclinée, ses cheveux devant les yeux pour rester le plus discret possible. Au détour d'une ligne d'étalages, il entendis les pas sourds d'une patrouille. Il se plaqua contre un immense gigot suspendu le temps que les gardes passent avant de partir à l'opposé de leur direction, plongeant au coeur du marché. Il s'adossa contre une charette au beau milieu de la foule et il commença à chercher sa prochaine victime. Un rapide coup d'oeil et un flash étincelant attira son regard.
Un noble un peu plus loin possèdait une magnifique dague dorée avec des pierres précieuses incrustées ici et là. Il devait y avoir des rubis, des saphirs, des émeraudes, et peut-être même un diamant dessus ! C'était l'occasion rêvée ! Si il parvenait à s'en emparer il était sur de pouvoir la revendre à un bon prix et peut-être s'offrir de quoi quitter la capitale ! Khan s'humidifia les lèvres, un peu stressé et tremblant. Ses pupilles se dilatèrent alors qu'il se redressait pour se rapprocher de sa cible qui était accompagné par sa compagne, une femme grasse portant une robe ample et longe. Elle devait avoir chaud avec ça de ce temps là. Mais Khan s'en moquait.
Le riche couple venait d'acheter un petit bibelot en marbre, une sculture de minotaure suffisement féroce pour captiver toute leur attention. C'était le moment idéal pour frapper ! Khan s'approcha alors d'eux comme un loup, les collant à moins d'un mètre afin que la porté de son bras lui permette d'atteindre le fruit tant convoité de sa chasse. Le noble commentait la sculture avec passion, surement un fanatique d'art.


- Regardez-moi ces courbes très chère ! Elles sont splendides ! Un vrai chef d'oeuvre ! Et cet équipement ! Digne d'un héros d'antant !
- Il me fait un peu penser à votre père... Ne trouvez-vous pas ?
- Je vous demande pardon ?!


Ce que les nobles pouvaient être niais... Khan esquissa un sourire en entendant pareil débat si ridicule. Une épouse qui compare son beau-père à un minotaure est tout de même une situation des plus comique ; suffisement comique pour déstabiliser un homme... ou deux.
Les doigts de Khan se refermèrent sur le pommeau de la dague dorée et avec une habilité surprenante, il tira la lame du fourreau sans le moindre bruit. Une fois l'extrémité de l'arme dégagée de son étuit, il la ramena rapidement vers lui pour la subtiliser enfin. Mais il avait négligé un tout petit détail, et pendant qu'il ramenait la lame vers lui, la belle garde couverte de pierres précieuses de la dague s'accrocha à la manche si large de la robe de la dame de noblesse. N'y ayant pas prêté attention, Khan tira en même temps sur la robe de la noble attirant son attention...


- Mais... ? Que ?! ...

Le couple se retourna alors d'un coup pour se retrouver nez à nez avec l'orphelin qui portait la dague fraîchement volée dans sa main. Ni une ni deux, le regard de l'homme passa rapidement de la main de Khan à son fourreau avant qu'il ne se jette en avant en criant :

- Au voleur !

*Et merde !*


Khan ne s'attarda pas à réfléchir et il tourna les talons, gardant la dague dans sa main. Sans se retourner il entendait déjà les bruits de pas des gardes qui accouraient en tous sens vers lui. Dans sa course, il fit tourner la dague dans sa main avant de la coincer dans sa ceinture et être ainsi le plus libre possible de ses mouvements ; une charmante course poursuite s'annonçait...

Bousculant les passant qui criaient et s'indignaient, Khan arrivait a une sorte de carrefour formé par les étalages du grand marché d'Equillios. Lorsqu'il pénétra au milieu, deux gardes surgirent de la droite. Leurs visages se pétrifièrent avant de se couvrir de rage. Ils se mirent à crier pour que tous entendent :


- Halte ! Vous êtes en état d'arrestation !
- Orphan, tu vas payer pour tes crimes !

*Grillé...*


Le jeune voleur partit sans attendre dans la direction opposée, talonné par ses deux poursuivants. Les passants s'écartaient comme la mer fendue en deux par un certain prophète. Alors que Khan courrait, il remarqua ce qui allait être son premier allié : un marchand de fruits qui possèdait un bel étalage de pastèques bien grosses et bien justeuses, selon ses dires. Khan accélèra, inclinant la tête et son corps pour effectuer une pointe de vitesse. Lorsqu'il arriva près de son objectif, il aggripa la caisse remplie de pastèques et la tira vers lui tout en effectuant un saut pour que les fruits s'échappent de leur contenant et viennent rouler au beau milieu du chemin. Khan savait cependant que ça ne suffirait pas à le sortir d'affaire et il continua a filer sans se retourner. Le premier garde, surpris, traversa une pastèque avec sa botte, glissa, et heurta une seconde pastèque avec sa tête dans sa chute. Le second eut la présence d'esprit de sauter pour les éviter. Un petit chien vint lécher le visage du garde recouvert du jus sucré de ces pastèques de qualités qui avaient été gâchées de manière si violente...
Il y eut un virage, Khan écrata quelques villageois en plus pour se retrouver face à une belle ligne droite dépourvue de visiteurs avec deux gardes qui pointaient leurs lances au loin, espérant l'arrêter. Toujours poursuivit par le rescapé du duo précédant, l'orphelin effectua un sprint vers ceux qui se croyaient plus malin que lui. Le regard des deux gardes s'écarquillait au fur et à mesure qu'ils le voyait arriver avec de la vitesse vers eux, ne comprenant pas pourquoi il refusait de se rendre face à leur formation qui leur semblait parfaite. A peine une seconde avant que son torse aurait dut s'embrocher sur les pointes des lances des gardes, Khan fléchit ses jambes et se pencha en arrière. Il glissa ainsi sur le sol, passant en dessous des lances et entre les deux gardes. Trop lourds pour comprendre et réagir aussitôt, il ne se retournèrent pas asse vite et Khan leur flanqua un bon coup de pied dans le dos chacun, les allongeant lamentablement sur le ventre.


- Bon sang ! Zrg !
- Mais qu'est-ce tu fabrique ?
- Mais c'est toi qui devait l'arrêter !

*Imbéciles...*


Khan filait toujours, mais il avait toute fois gardé un oeil en arrière pour admirer ce spectacle. Il esquissa un sourire avant de tourner de nouveau son attention vers l'avant. Ses pupilles s'écarquillèrent instantanément, son visage se figea et il s'arrêta net. Cette fois il y avait bien dix gardes face à lui à moins de 10 mètres et l'un des capitaines de la milice locale était présent. Sûrement avertit de la présence d'Orphan, et à cause de l'avis de recherche, il était venu tout spécialement pour lui. Khan jeta un regard en arrière : les deux gardes s'étaient relevés, accompagnés du troisième et monsieur pastéque arrivait en boitant avec une demi-pastèque dégoulinante sur son casque. Il était pris au piège ! Pas totalement ; il restait encore un échappatoire. Khan analysa les étals et il s'élança vers eux.
Le marchand de gâteau jura lorsque la botte de Khan pulévrisa une appétissante tarte aux marrons, mais l'orphelin avait déjà rebondit vers l'étale suivante. Il se mit à courrir ainsi, bondissant d'étal en étal, mettant tout par terre, provoquant des jurons de plus en plus vulgaires qui permettaient de le suivre à la trace. Les gardes courraient sur les côtés pour ne pas le perdre, le capitaine hurlant ses ordres :


- Ne le laissez pas s'échapper ! Prenez-le en tenaille ! Devancez-le ! Je le veux vivant !
- A vos ordres capitaine !
Répondaient les gardes tous en coeur. Le capitaine jura lui aussi en hurlant à l'adresse de Khan :
- Tu ne m'échapperas pas Orphan !
* C'est ce qu'on va voir.*
pensait le jeune homme tout en continuant son petit numéro d'acrobaties en traversant le marché.

Mais allez savoir pourquoi, c'est avec un personnage par lequel notre histoire à commencée que notre orphelin va voir ses plans basculer. Il piétina un étal de bijoux, rebondit sur un étal de vêtements et partit en avant pour arriver... sur l'étal du poissonnier.


- Je te dis qu'il est frais mon poisson !

Khan glissa sur la masse gluante de fruits de mer, se retrouvant sur son postérieur, assit au beau milieu de toute cette puanteur. Un espadon se trouvait suspendu là à sa droite tandis que le marchand, complètement dans son délire, tandis le poisson à l'origine de ce débat au nouvel arrivant en l'agressant litérralement :

- Est-ce qu'il est frais mon poisson ?! Khan, poli, approcha son nez du spécimen et huma le parfum délicat l'odeur nauséabonde de ce poisson qui devait être conservé à l'air libre depuis trop longtemps. Mais un bel éclair de génie frappa le voleur.
- Mais bien sur qu'il est frais vot' poisson ! Par contre, hey, approchez... Il fit signe de la main au poissonnier d'approcher son visage et il lui murmura : J'ai entendu dire que la garde répétait partout que vos poissons étaient pourris !
- QUOI ?!
S'étonna le marchand en devenant rouge de colère. Il hurla à ses employés, ses deux frères et ses quelques cousins qui bossaient avec lui sur les étalages alentours : Les gars ! Il parait que selon les gardes, notre marchandise est pourrie ! Vous en pensez quoi vous ?
Le premier attrapa un cageot de tomates et commença à jongler avec. Le deuxième, le boucher, musclé comme un boeuf, prit un porc à peine désossé a pleines mains et s'approcha de ses amis. Le poissonnier aggripa l'espadon qui devait être là pour ça et les gardes arrivèrent à ce moment précis au tournant des étals un peu plus loin. Le poissonnier répéta :
- T'es sur petit ?
- Ba attendez, ils m'ont même conseillé de ne surtout pas venir acheter chez vous ! Pour dire si j'étais étonné à quel point ils mentaient en sentant la fraîcheur de vot' marchandise !
- Mouarg !!! Les gougats ! Aller les gars on y va !
- Ouai !
- Vas-y !


Alors que la bande de marchands aussi idiots que musclés avaient été bien manipulés et qu'ils chargeaient la garde comme une bande de sangliers enragés, Khan ne put s'empêcher de pouffer de rire. Il profita que les propriétaires des étalages étaient partis "combattre" pour attraper une miche de pain chez le boulanger qu'il croqua à pleines dents avant de la ranger dans sa sacoche et de détaler comme un lapin.
Mais alors qu'il allait quitter le marché, un bruit sourd retentit et un flash explosa. Khan se retourna, les sourcils froncés.

Toute la petite bande de marchands censés ralentir les gardes étaient à terre, inconscients. Le capitaine des gardes était debout, le bras levé devant lui, une bague en argent surplombée d'un rubis étincelant à son doigt brillant encore du pouvoir qu'elle venait de libérer : la magie. Khan ignorait de quel sort il devait s'agir et il ne voulait pas le savoir, mais c'était mauvais pour lui. Sous le choc de l'usage de la magie, les villageois s'étaient encore écartés, laissant apparaître un magnifique couloir qui offrait au capitaine et ses chiens une vue merveilleuse sur le fuyard.


- Il est là ! Cria l'un des gardes.
- Ne le laissez pas filer ! Hurla le capitaine en tirant son épée du fourreau, ordonnant la charge.

- Arg ! Fais chier ! Bande de pots de colles...
Khan partit de nouveau en fuite, mais cette fois il s'engouffra dans une ruelle sur le bord de la place du marché. Les gardes le rattrapait déjà. L'orphelin fit basculer une poubelle sur le chemin, il renversa une pille de pannières en bois et courrait toujours dans les ruelles. Mais là, il arriva face à une intersection. D'autres gardes arrivaient en face de lui et il était poursuivit. Il ne pouvait que tourner.
En sueur, le coeur palpitant de toutes ses forces dans sa poitrine, le stresse montant dans ses veines, Khan savait qu'il était vraiment dans le pétrin. Ses cheveux commençait à devenir lourds à cause de la sueur qui les trempaient de plus en plus. Ses vêtements collaient à sa peau tandis que ses muscles et sa respiratin fatiguaient de cette poursuite. Il traversa alors la ruelle en long pour arriver enfin au bout, épuisé.


- Nan, putain ! Merde ! MERDE !

Khan était tombé dans un cul de sac. Les gardes arrivaient déjà au loin. Khan tenta en vain d'escalader les paroies autour de lui, mais il n'y avait que des murs et pas le moindre endroit pour s'échapper. Cette fois, en dépit de détaler comme un lapin, il était fait comme un rat. Les gardes souriaient en arrivant un à un, l'encerclant comme des hyènes, leurs armes pointées vers lui comme les crocs de la mâchoire d'un loup affamé et sans pitié. Et de cette mâchoire, voici la langue de vipère qui s'avance lentement : le capitaine.

- Orphan, recherché pour vols multiples, vandalisme, troubles de l'ordre publique, et accessoirement de meurtre. Cela fait un moment que je rêve de mettre la main sur toi. Les habitants du quartier payerons cher pour ta capture. Jusqu'au prochain caïd qui pointera le bout de son nez.

Khan soupira avant de se rendre à l'évidence et de lever les mains en l'air en signe de reddition. Il inclina la tête vers le sol et préféra se taire. Le capitaine sourit un peu plus avant de s'approcher de lui, lentement, très lentement, pas après pas. Il y avait comme une véritable tension. Comme si c'était une sorte de rituel. Le capitaine n'était qu'à quelque mètres d'Orphan.
Puis, soudain, un petit chaton sortit d'un sac d'ordure en miaulant, sautant en avant pour disparaître derrière les gardes. L'attention de tous fut attirée, même le capitaine, malgré lui, tourna son visage vers la petite bête.


*Maintenant !*

Khan prit son élan et il enfonça de toute ses forces son poing droit dans le visage du capitaine qui vascilla alors en arrière après avoir poussé un cri bref. Les gardes se ruèrent vers le voleur. Une première lance partie vers Khan qui l'évita avant de flanquer un uppercut dans le menton de l'auteur de ce coup, le faisant reculer. une seconde lance failli lui pourfendre le torse, mais par une pirouette habile, Khan esquiva avant de pousser le nouvel assaillant d'un coup de pied rapide dans le buste. Il ressera ensuite son poing pour l'emmener dans la mâchoire du prochain qui lui faisait face.

C'est alors qu'un nouveau bruit sourd résonna et le flash explosa dans la ruelle. Khan sentit alors un choc dans son dos, puis une brûlure.

- Arg...!
Il fut projetté en avant, effectuant un vol planné sur un bon mètre ou deux avant de s'écraser au sol, sur le ventre, le souffle coupé. Les gardes s'écartaient tandis que les bottes du capitaine frappaient le sol fermement. Les muscles de l'orphelin étaient paralysés, ses dents sérrées par la douleur. Les pieds du capitaine s'arrêtèrent devant son visage et un violent coup de pied dans les côtes vint retourner le voleur sur le dos, lui arrachant un nouveau cris de douleur. Le capitaine s'accroupit, il attrapa Khan par le col et le souleva. Le capitaine saignait du nez à cause du coup de l'orphelin. Il lui montra la bague qu'il avait au doigt en riant :
- C'est un catalyseur mon ami. Mon pouvoir arcanique est encore plus puissant grâce à lui. Un petit cadeau militaire pour ma promotion au garde de capitaine. Je me demande ce que je vais recevoir en cadeau pour la promotion que je vais avoir en récompense de ta capture... En attendant... Il le gifla de toute ses forces, avec le plat de sa main, le faisant crier de nouveau. Ca c'est pour le coup sur mon visage. Il le secoua et le jetta brutalement à terre, le laissant bouger à même le sol comme un animal presque mort que l'on ne veut pas achever pour le faire souffrir. Puis, il se tourna vers ses gardes : Emmenez-le !

Il tourna les talons et sortit un tissu pourpre pour s'essuyer le nez, jurant dans sa barbe contre ce marmot qui avait osé le frapper. Khan ne pouvait plus bouger et l'étau des gardes se resserrait autour de lui pour le porter vers la prison. Dans cette ruelle, le destin d'Orphan semblait sceller à rejoindre celui du reste des Lapin Gris.


Dernière édition par Khan Edenia le Sam 2 Juil - 15:41, édité 1 fois
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Arcania D.Cysique
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 14 Avr - 18:16

Il y a des jours, où malgré toutes les tentatives de l'humain, les choses tournent mal, ces veines approches de la réussite, ces essais qui se trouvent toujours repoussés par l'étroit chemin du destin. Cet homme, prophète de l'ordre nouveau, reconnu comme l'un des plus puissants guerriers qui traverse les trois mondes, mais également redouté et recherché comme étant le plus dangereux des ennemis d'Harmonia tout entier ne le savait que trop bien. Il avait déjà tant de fois été contré par cette route qui menait tous les êtres au trépas, voué à un échec cuisant dans ses idéaux. Mais cette force de caractère, cette envie de continuer et d'aller plus loin, pour toucher du bout des doigts cet idéal, cette société qu'il voulait avec ses alliés mettre sur pied, c'était sa force. Ne jamais abandonné, toujours se relever et regarder vers l'avant. Ne jamais garder la tête baissée et combattre de plus belle contre ceux qui s'opposent à eux. Même la victoire pouvait porter son lot de sacrifices. Tous ces hommes, ses fidèles compagnons qui étaient tombé au combat, ce passé qu'il avait renié et détruit dans les flammes qu'il avait lui même fait se dresser lors de la plus grande des batailles qu'il n'avait jamais mené. Cet oeil droit, cadeau offert en échange de cette victoire écrasante, serment final, offrande à Pierre, Dieu de la guerre pour lui prouver son éternelle fidélité. Arcania gardait encore et toujours ces souvenirs incrustés dans sa mémoire malgré le temps qui passe, les jours qui s'enchainent et le jour de la grande guerre, de ce déchirement entre adeptes, partisans et disciples qui approchait de plus en plus à chaque seconde qui s'écoulait dans l'horloge du monde. C'était cette vision, dans cette optique, qu'il était présent, sur sa terre natale, dans cette ville où il avait un jour été noble, où sa famille avait vécu, et où, tout le monde avait craint sa folle puissance offerte par le diable en personne le jour de sa naissance lorsqu'il avait posé son regard sur lui, et où son souffle était entré dans son être d'enfant innocent. Aujourd'hui, il était temps pour lui, d'enfin revenir à Equilios, chercher ce qu'il avait ouï dire comme étant une possible aide, un soutien utile pour la guilde, l'ordre, sa famille de coeur.

Sa main droite frottant lentement son bandeau posé sur l'oeil droit, il regardait le ciel bleuté de cette journée ensoleillée. Il reposait au beau milieu de la vallée des mégalithes accompagné d'une dizaine de soldat venant de l'armée du déchu qui restait la uniquement pour assurer sa sécurité lors de la route qui le mènerait jusqu'à la ville de ses souvenirs. Lui, général et prophète, homme voué à changer la face des trois mondes réunis, il était présent la, à attendre sans bouger assit sur le sol sec et herbeux, laissant le vent s'infiltrer entre ses fins cheveux bruns, un visage sérieux et vide d'une quelconque émotion affiché, il observait désormais l'horizon. Au loin, la vision des grandes murailles de la capitale étaient visibles. Son casque posé sur le sol, l'humain à la nouvelle apparence commençait enfin à se réveiller. Il posait désormais sa main sur son casque, le déposant délicatement sur sa tête pour le serrer afin qu'il ne se décroche pas au beau milieu des rues marchandes de la terre qui l'avait vu naitre. Il se levait lentement, s'appuyant sur le sol pour plus d'aisance. Sa petite garde faisant de même. Il fixait chacun d'entre eux avant d'un simple geste de la tête, les renvoyer chez eux. Sans un mot, sans un bruit ni même un geste, tous rebroussèrent chemin, abandonnant sur ses souhaits l'homme au regard émeraude. Anciennement détenteur de deux lames jumelles et d'une arme meurtrière par sa puissance magique étrange et hors du commun, il ne restait aujourd'hui plus que sa lame étrange et puissante, les deux autres ayant brulées dans ce brasier censé détruire les quelques bribes restantes de son passé. Il avait fait le voeux, celui de ne plus vivre que pour l'accomplissement de sa grande destiné. Il avait rejeté tous ses rêves personnels, pour ceux d'un commun futur de tous. Brulant les espoirs d'une famille ayant son sang, déchirant la joie de revoir ses anciens amis perdus lors de séparation, pourfendant les chances d'accéder au cieux auprès de ceux qu'il avait un jour ... Aimé. De part cet ultime serment à Pierre, il avait prit sa décision, tracé sa nouvelle route, celle dénudée de véritable amour et vouée à le mener vers la destruction, le chaos, pour tout remodeler d'une bien meilleur manière. Il sacrifiait son éternité pour sauver la vie des autres. Du moins, c'était sa vision de la chose. Ces créateurs devenus bien trop inutiles, ne valaient plus la peine d'être adorés, et ne méritaient plus que de disparaitre pour enfin libérer les peuples et leur rendre leur autonomie. Posant lentement sa main sur la garde de sa lame aux vertus magiques, il plongeait sa dernière pupille émeraude dans l'horizon, avant de parler au vent lui même, ne s'entendant que lui.

- Il est temps ... Avançons vers lui. Je sais qu'il est la, trop de choses me le prouvent encore.

Rendant son visage plus sympathique et chaleureux, il arborait à nouveau la face d'un être aimant et aimé de certains. Même s'il devait tuer et détruire pour un meilleur avenir, il restait humain, il avait toujours les sentiments d'un homme et les mêmes besoins. Il avait ressentit un appel, celui d'un individu dans le besoin, sans hésitation, il y répondait. Laissant l'air poser sur son visage une dernière caresse, il reprit sa route. Avançant pas à pas vers la grande capitale. Pourquoi y allait il à pied, lui qui avait sa monture ailée ou simplement son équipement de téléportation ? Tout simplement car il voulait tenter de passer inaperçu dans l'enceinte de cette capitale devenue pour lui le lieu le plus hostile qui existe. A travers les étendues vertes, il marchait presque calmement. Dans quelques heures, il serait enfin arrivé au lieu qu'il voulait tant atteindre depuis maintenant un peu moins d'une semaine. Ayant changé de vêtements du tout au tout, ayant laissé tomber ses vêtements dignes des samouraïs pour cette armure, ayant perdu son oeil droit, et ne se baladant plus qu'avec une épée au lieu de deux, il espérait ne pas être reconnu de la garde locale et ainsi pouvoir agir à sa guise dans la discrétion le plus grande qui soit. Il en allait de la vraie réussite de sa mission que de parvenir à la fin de cette quête sans obstacle et surtout sans blessure. Seul, les choses seraient différentes de la dernière fois. Les défenses avaient étés renforcées et son nom était placardé partout dans les rues de la grande Equilios, il faudrait donc redoubler de prudence même s'il avait changé. Après plus de trois heures de route, il arriva enfin devant les énormes portes d'entrée de la ville où était posté une petite dizaine de garde qui bien poliment, s'adressaient à lui.

- Qui êtes vous, que voulez vous ?
- Je suis Harmonien, mon nom est une chose qui ne vous servira point. J'accepte toute les fouilles que vous désirerez si cela peut vous rassurer.
- Vous m'avez l'air honnête, vous pouvez passer. Mais à la moindre entourloupe, c'est direction la prison. On ne rigole plus avec les étrangers.

S'inclinant lentement, le noble déchu entra dans la ville sans de trop grandes difficultés. La nuit commençait déjà à tomber alors qu'il venait à peine d'arriver. Dans l'obscurité de la nuit, sa mission était voué à l'échec, il valait donc mieux la reporter au lendemain, afin d'être sur d'en venir à bout. Marchant tranquillement à travers les rues, il se retrouva devant une vieille auberge, où il séjournait souvent avec son père pour apprendre lorsqu'il était jeune les vraies amusements des hommes disait il de sa voix noble. Pour des gens de la haute cour et élevé de manière très stricte, ils étaient encore très fêtards ces D.Cysique, quelque soit la génération. Sans doute cela avait il sauté celle d'Arcania, car bien qu'il aime boire une bouteille avec ses camarades de combat de temps à autre, il déteste faire la fête jusqu'à n'en plus tenir debout. Les souvenirs qu'il avait de quand son père le forçait à boire étaient pénibles. S'approchant du comptoir, il posait sa main sur le bois mouillé par l'alcool renversé, et il plongeait son oeil émeraude dans l'un des deux yeux du tavernier. Sa voix délicate et presque tendre frappait aux tympans du gérant de la bâtisse, lui demandant la nuit.

- Auriez vous une chambre pour moi ?
Bien sur, tenez, voici les clés, profitez bien de la soirée, vous règlerez demain matin au levé.

D'un hochement de la tête, il prit possession du petit morceau de métal qui lui servirait à entrer dans ses appartements temporaires. Puis, d'un geste vif, le tavernier le reprit en frappant délicatement sur son épaule. - Mais dis moi, t'es du coin toi non ? Je suis sur de t'avoir déjà vu quelque part ... S'exclama-t-il en analysant de haut en bas le jeune prophète, qui d'un délicat sourire et dans un calme plat, répondit. - Navré de vous décevoir, mais je vis dans les montagnes Harmoniennes, il est donc impossible que nous nous connaissions. D'un léger soupir, l'aubergiste montra son accord, et l'épéiste partit lentement s'asseoir à l'une des tables positionnée dans le fond de la salle. Cette dernière, toujours aussi calme que dans le temps, était remplit d'une musique apaisante et de joyeux fêtards qui buvaient en chantant pour montrer leur joie d'être présent ensemble pour s'amuser jusqu'au petit matin. Posant délicatement son postérieur sur l'un des tabourets, l'une des délicieuses serveuses de l'endroit lui apporta de quoi se désaltérer. Enserrant le verre entre ses doigts, il porta le liquide à sa bouche, avant de l'avaler, l'alcool coulant lentement dans sa bouche et traversant sa gorge, laissant sur sa langue, ce gout appréciable et apprécié par notre jeune héros. Il resta assit la, le dos contre le mur, posté juste à coté d'une affiche portant son portrait et son nom, avec une prime dépassant l'entendement. Cependant, il ne se montrait pas inquiet, personne ne semblait vraiment le reconnaitre, et il partit se coucher lorsque tous les habitants présents furent partis rejoindre leurs chambres ou leurs demeures toutes proches de ce lieu d'amusement. Il s'endormit très vite, s'évadant dans le monde des rêves, d'où il ressortirait quelques heures plus tard, en pleine forme et prêt à mener à bien sa mission.

<< Baillement >>

Et lentement, les yeux du jeune homme se rouvrirent sur un plafond blanc, fraichement repeint sans aucun doute, il y moins d'un mois très certainement, à en juger par l'état impeccable de la couleur. Ne s'y attardant pas plus, il se leva, et prit dans sa main son casque et son bandeau. Il réajusta son épée en enfilant son armure, et se dirigea vers l'étage inférieur, prêt à payer l'aubergiste. Une fois arrivé en bas, sa grossière erreur allait couter cher.

- Mais ... Mais ... AAAAAAAAAAAAH Furent les seuls sons qui s'échappèrent de la bouche du tenancier, qui désormais se collait contre le mur, tenant dans sa main un couteau, fixant Arcania, qui ricanant se mit à parler. - T'as vu un fantôme ou quoi ? Tombant sur le cul, le tavernier tremblait, la salle vide, le prophète posa une petite bourse sur le comptoir, assez remplit pour acheter le silence de tout un régiment de gardes. Il passa à coté du tavernier en remettant son bandeau pour cacher son oeil invalide et la cicatrice qui allait avec, alors que le tavernier s'exprimait d'une voix effrayée. - Pourquoi es tu revenu ici ? Compte tu à nouveau détruire une partie de la ville avec tes amis de l'ordre nouveau ? S'accroupissant et fixant l'aubergiste en remettant son casque, il se mit à sourire, avant de parler d'une voix mélodieuse. - Non, je suis juste ici, pour trouver de nouveaux amis. Vous avez rencontré notre puissance, je pense que c'est suffisant non ? Ces mots dis, il se releva et poussa la porte, tombant dans un marcher bondé, la meilleur manière pour lui de passer inaperçu.

Devant lui, se déroulait en fait quelque chose de moins paisible. Un homme, pourchassé par la garde, courait à vive allure en renversant tout sur son passage. Saisissant dans le creux entre son armure et son torse une feuille de papier, l'humain remarqua que l'homme aux cheveux verts qui fuyait, était celui qu'il était venu rencontrer. Il voulait sans doute fuir de la ville, et l'Harmonien était prêt à l'y aider, en lui proposant de se joindre à sa cause, et même s'il refusait, il l'aiderait à se sortir de cet ... Enfer qu'était pour lui brigands en tout genre, la belle Equilios. Sans perdre une seconde, il s'était mit en marche à travers tous les dégâts causés.

En quelques instants, il arriva à la ruelle, où tous les gardes étaient réunis, le jeune homme aux cheveux verts au sol. Arcania s'avança, alors que les gardes écoutaient les ordres de leur capitaine. Soudain, ce dernier, voyant le général de l'armée du déchu Pierre avancé, s'exclama sans reconnaitre l'individu qui approchait.

- Dégage d'ici toi, nous sommes occupé. Hurla-t-il. Puis souriant, Arcania répondit de plus belle.
- Ne suis-je pas plus intéressant pour vous qu'un simple voleur très chers gardes ? Disait il en ricanant, et en ôtant son casque pour le laisser tomber au sol. Il se positionnait devant l'homme au sol, séparant les gardes de lui. Tous le reconnurent enfin, malgré cet oeil en moins, lorsque son visage était totalement visible, c'était facile de le voir. Les gardes reculèrent, le capitaine tremblant à son tour, activa sa bague, déclenchant l'arcane sur le prophète. D'un vulgaire mouvement de la main, l'attaque fut stoppée. Lui, maitre de l'arcane ne pouvait être touché par une si mauvaise offensive. Il se remit à avancer, avant de s'adresser à nouveau à eux d'une voix à vous glacer le sang. - Dans trois secondes, vous serez morts, tous. Disparaissez. Et sans demander leur reste, les hommes disparurent, laissant Arcania qui remettait déjà son casque, avec cet inconnu, au sol.





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Kaliendra De Menfest
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyVen 15 Avr - 0:43

    Comme une course poursuite effrénée qui venait juste de débuter, elle fuyait. Son regard ne s'arrêtait pas sur son environnement, elle n'en avait que faire. Perdue ! C'était le mot, elle l'était depuis bien trop longtemps. Elle avait fait de cette jungle sa demeure. Elle avait seule résisté et survécu au milieu de cet hostilité. Un cauchemar. C'est ce qu'elle vivait au plus profond d'elle même il y avait trop de question. Ce jour là, quand elle se réveilla sous la douce chaleur d'un rayon de soleil qui traversait l'épais feuillage des arbres, elle ouvrit ses yeux sur l'inconnu. L'inconnu a tendance à effrayer, l'inconnu ne peut pas être rassurant, l'inconnu vous glace le sang. Ses mains caressèrent le sol terreux, il était frais et humide surement à cause de l'ombre et des nuits fraiches. Elle ne se releva pas. Respirant calmement, ses paupières tombant pour protéger ses pupille du soleil les éblouissant, elle humait l'air. Empoignant la terre, elle soupira en enfonçant ses doigts dedans, commençant à s'en frotter le corps pour dissimuler son odeur. Les bêtes ne devait pas pouvoir la traquer, la chasseuse c'était elle et personne d'autre. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, ni comment elle y était arrivée. Cela ressemblait à un enlèvement et pourtant personne ne la gardait prisonnière, pas de demande de rançon, rien qui ne la mettait en danger si ce n'est l'absence de certains souvenir. Son corps devenait noir ou brun, sale et terreux, son visage et ses cheveux... tout. Elle ressemblait à une sauvageonne, une tueuse. Les arbres, les hauteurs, son seul refuge. Elle grimpa avec agilité, elle semblait avoir fait cela toute sa vie. Avoir l'entrainement et les connaissances nécessaires, mais d'où lui venait-elle ? Aucunes réponses. Un silence au plus profond de son être, pas de souvenir, pas de mémoire, pas de réponse. L'incompréhension est peut-être la pire torture qui puisse être infligé à un esprit sain. Se questionnant sans cesse sur qui l'on est, ou qu'est ce qu'on fait ici... C'est comme avoir été abandonné des siens, perdre un être cher, se retrouver seul et dans un immense labyrinthe ne plus jamais trouver de sortie. Si la folie est parfois raisonnable, sans raison la solution c'est de devenir fou ?

    Assise sur son perchoir, une branche à l'écorce lisse, depuis des heures elle guette une proie. Arc en main, elle aurait pu la tuer, elle en avait l'occasion et pourtant elle attendait. Elle savourait. Elle passa sa langue sur ses lèvres, replaça une mèche de cheveux, poussa un cri pour alerter l'animal au même moment qu'elle tirait sa flèche, il c'était retourner pour se la prendre entre les deux yeux. Elle avait cette façon de venir à vous pour donner la mort d'une façon assez rapide mais lente, vous voyez la mort avant qu'elle ne frappe sans pouvoir la déjouer. C'était probablement son jeu favori. Ce qu'elle aimait les voir la regarder avant de se coucher sur le sol foulait par la haine de ce monde, haine qu'elle oubliait, reclus dans cette jungle elle perdait ses objectifs. De toute façon elle n'avait pas la moindre idée de pourquoi elle savait chasser et se battre, son identité se résumait à un prénom et un âge pour le moment. Convenant à la jeune femme qui ne se tuait pas aux recherches sur son passé. Vivre au jour le jour était une philosophie de vie. Un vrai délice pour certain, un calvaire pour d'autres. Elle avait sur son visage angélique les traits particulier de l'indifférence. Une sensation de froid, un malaise à son contacte, elle se moquait de ce qui pourrait lui arriver car elle n'avait plus rien, rien mise à part cette jungle. Son habitat, son terrain de jeu, la source infinie de ses repas et de sa vie. C'est ici, chez elle qu'elle régnait en maîtresse sur la faune et la flore, comme une déesse détruisant sur son passage ce qui la contrarie. Une course contre le temps. Revenir en arrière, impossible, l'avenir ne serait pas meilleur qu'il soit avec où bien sans elle. Les voix des créateurs, elle les haïssait. Ses voix hantant ses nuits, alimentant ses rêves ténébreux, lui tiraillait l'esprit. Elle se réveillait toujours transpirante et effrayée, ne sachant pas pourquoi. Des murmures qu'elle ne réalisait pas :


    -Ta voie... Ton destin, nous reviennent de droit.

    Toujours les même mots, les mêmes torpeurs et les mêmes questions. Sauf que cette nuit là, elle résista. La phrase se fit plus longue, un nouvel indice qui la hanterait. Un nom qu'elle connaissait, Equillios. Elle mit plusieurs jours à se souvenir, une ville, une majestueuse cité qui scellerait son destin. Elle rassembla des provisions, de quoi dormir et de boire, avant de se mettre en route. Kaliendra ne marchait pas, non, elle courait à travers la jungle et l'épaisse densité de feuillage et broussaille qu'il y avait, parfois elle retrouvait la hauteur des arbres, avançant de branche en branche, de liane en liane tel un animale doté d'une agilité particulière. Il fallait qu'elle sorte de ce trou, de cet enfer qu'elle avait finalement adopté. Cela lui prit plusieurs jours, presque une semaine à marcher toujours dans la même direction, elle l'avait choisi par instinct et ne savait absolument pas où ses pas la mènerait. Vers le nord, elle le répétait sans cesse, sans s'arrêter tout en avançant. Elle parvint à en sortir. La lisière, une lueur d'espoir. Le soleil la frappa, éblouie elle s'échoua sur le sol, sur l'herbe. Elle s'y allongea. Un repos, de courte durée car elle devait reprendre son périple au travers de la Vallée des Mégalithes. Elle se releva sous le cagnard, pas à pas, s'essoufflant elle continuait de se surpasser pour atteindre, un objectif. Sa lueur d'espoir était à Equillios. Il n'y avait pas de raison à ce périple motivé par la folie d'un songe, pourtant la demoiselle s'y accrochait comme à sa lame. Elle trouva de quoi se laver, de l'eau clair. Car en voyant son reflet elle s'était presque fait peur, elle ne pouvait arriver telle une paysanne dans une ville tel qu'Equilios, ce n'était pas dans ses habitudes. Oui, elle avait des habitudes, des rites qui n'avaient plus aucuns sens à ses yeux mais elle se devait de les réaliser. Il y avait en eux une part d'elle.

    Deux semaines, c'est le temps qu'elle mit à remonter la Vallée. Quand elle arriva épuisée aux abords de la ville, de la grande Equilios la jeune fille tomba au sol, inconsciente. Elle avait une fois de plus laissé la folie l'envahir. Des femmes, un peu bourgeoise passant sur cette route firent arrêter leur calèche, ordonnant de charger cette enfant. Les Dames, plutôt âgées, fin dans la fleur de leur beauté veillèrent sur Kaliendra, la soignant, l'hydratant et l'alimentant. Elle resta quelques jours endormie au seins même de la ville. Elle avait était recueillit par ce que l'on nomme la petite bourgeoisie.
    S'étirant, elle ouvrit ses yeux azure sur une fenêtre voilé, une femme sur une chaise à bascule à son chevet. Elle se redressa. Cherchant sa lame qui n'était pas dans les draps visiblement, perturbée elle s'écria :


    -Où Suis-je ? Qui êtes-vous ? Répondez bon sang !

    -Doucement mon enfant, tout va bien. Je suis Clarisse Guiltore, femme d'un commerçant. Ne vous inquiétez pas toutes vos affaires sont ici.

    Elle avait la voix douce et rassurante. Kaliendra s’apaisa. Se levant, elle sourit et alla remercier la femme. Elle exprima son souhait d'aller parcourir la cité ce matin. La femme n'y voyait pas d’inconvénient mais insista pour offrir une robe à la jeune fille, son mari étant couturier Clarisse se fit une joie de l'habiller. Glissant toutes les affaires de Kaliendra dans un sac de voyage. Elle quitta la chaleureuse demeure le sourire aux lèvres, vêtue d'une ravissante robe à bustier. Le couple lui ayant aussi offert une bourse bien garnie pour qu'elle puisse subvenir à ses besoins avec aisance, étrangement la jeune demoiselle marchait correctement avec des chaussures à talon. Elle déambulait dans les rues, attirant le regard des hommes et des gardes. Ses cheveux virevoltant au rythme de ses pas, ses talons claquant le pavé avec élégance. Mademoiselle avait la prestance et les manières, surprise de se sentir aussi à l'aise, elle se regarda dans une vitrine. Son reflet la laissa bouche bée. Un flash, une bride de souvenir... Qu'elle ne comprenait pas encore. Mais vient à point à qui sait attendre. Elle poursuivit sa route vers les rues bruyante de la ville, un marché. Des étales de toutes parts, des fruits, des légumes, de la viande, des épices, des étoffes, de tou et de rien. Elle dansait au milieu des passants pour les éviter, humant les fleurs du fleuriste qui déposa à son oreille un lys blanc. Elle jouait de son sourire et de ses charmes. Quand un garde l'interpella, pour être exacte le capitaine de la garde :

    -Demoiselle ?

    -Oui, Capitaine.

    -Vous … Vous....

    A la pâleur du visage du capitaine, elle s'exclama :

    -Vous avez vu un fantôme ?

    -Non, non, veuillez m'excuser. Vous ressemblez à une demoiselle disparut il y a des années.

    -Disparut ?

    -Oui, sa famille après se drame a quitté Equillios.

    -Qu'elle est le nom de cette demoiselle, Capitaine.

    La réponse n'était pas pour tout de suite visiblement. Un jeune chapardeur attira l'attention de tous les gardes. Le Capitaine s'excusa rapidement et se mit en chasse de ce gamin. Elle soupira. Elle ne laisserait pas sa réponse lui filer entre les doigts, se mit à poursuivre les gardes qui sur leur passage laissait un grand vide où il était simple de se faufiler. Elle marchait un grand pas, de toute façon vu le raffut et les dégâts, il ne serait pas difficile de les retrouver. Ce gosse aux cheveux vert tenait à sa liberté pour tenter ainsi de s'en sortir, elle trouva cela assez glorieux. Les toits, il fallait qu'elle grimpe sur les toits pour mieux les suivre, elle du pour ça raccourcir sa robe en la déchirant et ôter ses talons. Elle escalada une façade avec aisance et indécence, une fois sur les toits elle se mit à courir en se fiant à son ouïe. Souriante et déterminée, il fallait qu'elle sache l'identité de cette fille, qu'elle sache si c'était elle. Quand elle arriva, le gamin était en très mauvaise posture mais un homme vint à l'encontre des gardes et du capitaine, affirmant être plus intéressant comme prise que ce morveux. Surprise de cette remarquable attaque ou parade, il était difficile de la situer, elle vit les gardes commencer à reculer. Quand, il osa leur dire de filer, elle cru qu'elle allait lui aligner sa flèche dans le crâne. Elle saura au sol avec souplesse. Atterrissant devant l'inconnu au cache œil, elle se lança à la poursuite du Capitaine, Arc en main elle hurla :

    -Alte Capitaine.

    Il fit volte face, comme-ci il avait reconnu sa voix. Il la fixa. Puis il répondit :

    -A vos ordre. Je ne vous savais pas du côté des malfrats chère demoiselle. Vous lui ressemblez tellement. Elle avait cette même passion, cette même envie et ce regard. Kaliendra De Menfest, la fille cadette de la Noble famille De Menfest.

    Elle avait toujours l'arc armé vers l'homme. Son identité venait d'être complété, elle sourit. Un sourire légèrement sadique.

    -Pour votre gouverne Capitaine, on ne traite pas les demoiselle comme vous l'avez fait aujourd'hui. De plus je me suis contenté de vous suivre pour obtenir cette information capitale. Et je n'ai que faire de ces deux là. Car à cause de vous trois je viens de détruire une robe magnifique pour vous voir fuir tel un rat face à un homme que vous êtes censé attraper. Vous êtes un être indigne et abjecte, Capitaine.

    Elle sourit de plus belle.

    -Equillios n'a pas besoin d'un être qui s'enrichit sur le dos de ses citoyens. Qui se vante d'un amplificateur, récompense d'une mission quand face à deux ennemis, potentiel danger de la ville, bien que pas si dangereux je pense si on les laisse tranquille. J'exige que ces deux là ne soient plus rechercher, que les affiches soient toutes enlevées. Faites les passer pour morts ou ce que vous voudrez, ca m'est égale après tout. Mais si je vois un seul garde à leur fesse, je révèle votre incompétence à la ville et à vos supérieurs.

    -Bien Ma Demoiselle, comme vous voudrez.

    -Si vous failliez encore à votre devoir, je vous tuerais pour le bienêtre de tous.

    Elle abaissa son arc, lui faisant signe de déguerpir. Elle laissa un rire léger l'envahir. Puis se retourna vers les deux homme, son regard azur semblant doux et délicat. Elle avait tenté ce qu'elle avait pu pour ne pas qu'il y ai trop de poursuite, elle n'aimait pas vraiment courir et son cœur lui avait dicté sa façon d'agir. Son destin devait se sceller ici, il était temps de suivre la voix celle qui lui était dicté. Elle s'approcha du jeune garçon au cheveux vert, passant à côté de l'autre sans lui prêter attention, elle s'accroupit et lui tandis sa main pour l'aider à se relever en soufflant :

    -Relève toi.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyVen 15 Avr - 1:45

Tout c'était passé si vite. Khan pensait que sa cavale avait enfin pris fin. Les gardes l'avait retrouvé et coincé, le capitaine l'avait mit au tapis. Pour l'orphelin, il était clair qu'il allait pouvoir rejoindre les siens en prison. Le plus étonnant c'est qu'à ce moment là, il ne savait pas si il était horrifié à l'idée d'aller en prison ou bien soulagé de retourner auprès des lapins gris qui devaient croupir derrière les barreaux depuis la rafle dans leur quartier de voyous. Il y avait à peine pensé...

Cet homme borgne. Il était le premier à être apparu. Qui était-il ? Son aura était pesante. Sa présence déstabilisait les gardes et Orphan lui-même se sentait écrasé face à lui. Les quelques secondes de répit qu'il avait lui permirent juste de le dévisager. Il était sombre. Etrangement sombre. Khan s'en méfiait. Qui pouvait bien térrifier les gardes à ce point ? L'orphelin n'avait pas encore la réponse mais de toute évidence il avait face à lui un homme puissant : ça, le jeune voleur en avait aucuns doutes.
Puis, eut-il seulement réaliser la présence de cet homme qu'une jeune femme apparue à son tour. Bon sang ? Cette ruelle paumée dans l'arrière quartier de la place du marché semblait plus fréquentée qu'il ne l'aurait imaginé ! Il fut frappé par une chose : la beauté de cette jeune femme. Elle était ravissante, et une telle magnificence ne pouvait pas échapper au jeune homme qu'il était. Il se surpris a apprécier cette vision lorsqu'il fut assailli par la honte de regarder une autre femme. Sa fiancée des lapins gris en prison devait sûrement encore penser à lui. Il ferma les yeux en y pensant. C'est à ce moment que la demoiselle à la jupe déchirée s'accroupit à ses côtés et lui tendis une main en lui ordonnant de se relever. Khan saisit sa main et il se redressa tant que bien que mal, la douleur du sort d'arcane qu'il avait reçu dans le dos le faisant encore grincer des dents.

Sa première réaction fut de sortir la magnifique dague qu'il avait dérobé et de la contempler. Il passa lentement ses doigts sur chaque détail de l'objet. Sa peau flirtant avec les pierres précieuses qui allaient lui procurer son billet afin de sortir de cette maudite capitale. Il s'imaginait déjà à quel recelleur il allait pouvoir la revendre, lequel accepterait de lui en donner un prix suffisant afin qu'il se paye une place confortable pour quitter la ville, de quoi manger pour survivre au voyage, etc. C'est alors que son regard se mit à briller et qu'un sourire en coin se dessina sur son visage. Il réalisa alors qu'il n'était pas seul. Il rangea son précieux butin là où il l'avait mit la première fois et il s'éclaircit la voix tout en remettant ses habits en place. Il passa son regard de la jeune femme à l'homme mystérieux. Une fois. Deux fois. Puis il entreprit enfin de leur adresser un mot :


- Euh... Merci.

Voyant l'ambiance magnifique qu'il règnait dans la ruelle. Khan commença à reculer, puis a marcher en crabe vers le côté tout en disant d'un ton léger :

- Bon ba... C'est pas que vot' compagnie me déplaît, mais moi je vais devoir y aller hein ! J'ai une... il sortit de nouveau la dague et commença à jouer avec fierement, belle prise à aller refiler ! Et après moi, hop ! Je file d'Equillios. Aller hein ! Salut !

Il passa à côté de l'homme mystérieux, se souvenant de son visage qu'il avait vu quelques minutes plus tôt sous son casque. Ses sourcils se fronssèrent au moment il le dépassa. Il tourna la tête sur le côté de la ruelle et il trouva deux affiches d'avis de recherche de la garde. Il y avait le siens, mentionnant ses crimes, affichant son visage et son surnom. Et à côté, se trouvait le visage d'un homme... Il n'était pas borgne mais...
*Nan ?!* Il y eut un flash. Le visage de l'inconnu lui revint d'un coup à la mémoire avant qu'il n'ait remis son casque. L'image se superposa à celle de l'affiche dans son regard. Il se figea. Khan commença à trembler de tous ses membres. Il se retourna, son teint devenu livide. Il fixait le dos de celui qu'il avait enfin reconnu, la dague dorée dans la main. Une partie des choses s'éclairaient dans sa tête. La puissance de cet homme, la raison pour laquelle les gardes avaient fuis devant lui. C'était impossible ! Mais que faisait-il ici ? Khan voulait reculer, mais il n'y parvenait pas. Il était là, devant lui, celui qui avait fait exploser une partie entière de la ville : Arcania D.Cysique.
C'était une légende parmis les orphelins. On le craignait vraiment. Les lapins gris n'avaient entendu que ce que l'on racontait dans les rues, et ils avaient remercier les esprits que son attaque n'ait pas touché leur quartier, bien qu'elle fut la résultante de l'arrivée de nouveaux orphelins rivaux dans leur domaine à l'époque. Les villageois le considérait comme un démon presque. C'était incroyable. Khan n'aurait jamais imaginé se retrouver un jour aussi proche de cet être.
L'orphelin essaya de parler mais ses lèvres ne voulaient pas articuler. Devant cet homme a la réputation si macabre, le souvenir du meurtre de sa mère revint à la surface. Il revit l'image térrifiante du corps à moitié nu de sa génitrice, souillé et ensanglanté. Puis le cadavre de son père, éffondré en pleine ruelle sombre et insalubre. Il tremblait tellement que ses doigts relâchèrent leur emprise sur la si précieuse dague. L'objet glissa entre ses doigts et lentement commença à tomber. Le temps sembla s'écouler au ralentit. La dague parcouru très doucement la distance qui la séparait du sol avant de faire un bruit significatif de métal sur la pierre. Elle rebondit deux fois, de façon decrescendo, puis elle s'immobilisa, à quelques centimètres du pied droit d'Orphan. L'orphelin fut alors comme réveillé par ce son. Il sursauta et brandit sa main comme si la dague y était encore, tout perturbé :


- Q-qu'est-ce que vous voulez ? Q-que... Qu'est-ce que... Qu'es-ce que vous voulez ? J-je ne sais rien ! Je n'sais rien du tout !

La jeune femme avec lui devait être une de ses acolythes. C'est ce que Khan commença à penser. Totalement déstabilisé par cette révélation qui venait de le frapper. La paranoïa le prit à la gorge. Il suffoquait alors que son corps s'inclinait en arrière pour prendre de la distance avec lui, mais ses pieds étaient pétrifiés par la peur. Voulaient-ils le tuer ? Le torturer pour avoir des informations sur la cité ? Ou pire encore ? Qu'allaient-ils lui faire ? Il avait plus de chance face au capitaine qui était partit que face à cet homme là. Et pour ne rien arranger, son dos le faisait attrocement souffrir. Il avala sa salive, sa langue raclant sa gorge asséchée par le stresse et la peur. Comment avait-il put se mettre dans une pareille situation ? Il voulait juste voler une pauvre dague pour quitter cette foutue ville ! L'époque idyllique des lapins gris était bien loin maintenant...

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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyVen 15 Avr - 20:51

Lentement, les gardes s'éloignaient, alors que le jeune prophète sentait déjà ce gout délicieux qu'est celui que l'on ressent lorsque vos adversaires fuient face à vous, étouffés par la peur qui les a envahit lorsque la vision de leur pire cauchemar venait d'apparaitre et n'était autre que vous, une jeune femme sortit de nul part, ou plutôt sans aucun doute avant elle sautée depuis les toits des maisons adjacents à cette ruelle, cette jeune demoiselle remarquablement séduisante semblait armée d'un arc qu'elle tenait entre ses mains, déjà prêtes à tirer une flèche dans le crâne du poserait son regard sur elle de manière peu convenable. Sa longue chevelure semblait la suivre difficilement lorsque l'air soulevé par sa mini course après le capitaine commença. L'Harmonien quant à lui, ne bougea pas, restant sur sa position précédente, observant ce qui était en train de se dérouler sous son oeil émeraude analysant de a à z toute la scène qui était jouée devant lui. Les quelques paroles que cette dernière se mit à prononcer firent sourire la jeune humain, du moins c'était un sourire intérieur qu'il ne montra pas au grand jour. En effet, aller demander à la garde d'enlever toutes les poursuites contre lui était une pure folie, ces avis de recherche sur la tête du jeune prophète n'étaient pas de la provenance de la milice ou de la garde, non, cela venait de bien plus haut, des dirigeants d'Equilios eux même, qui face à la menace pesante que représentait l'épéiste pour eux et leurs citoyens, étaient prêts à payer le prix fort pour sa capture. La demande de la jeune inconnue serait donc quoi qu'elle puisse faire, impossible à accorder. Jamais on ne pardonnerait un homme, qui pour atteindre son but et celui de sa guilde avait détruit un quart de la capitale du monde originel et qui avait mit à la rue tant d'habitants, qui avait fait tant d'orphelin à travers toutes les rues de la capitale. Quoi qu'il en soit, ce geste venait par sympathie, et donc, il ne pourrait que l'en remercier même s'il savait pertinemment que cette requête serait refusée par les dirigeants de ce monde qui courait jour après jour à sa perte. Finissant de remettre son casque en l'attachant bien correctement, il vit passer à coté de lui cette délicate fleur qui venait d'apparaitre, comme si elle venait de le snober. Il n'en réagit guère et se contenta tout simplement d'attendre un peu plus sur le coté.

Alors que le jeune homme était debout, remerciant les deux jeunes gens qui l'avaient aidé de bon coeur, il commençait désormais à reculer, comme s'il était pressé de partir sans même prendre la peine de discuter un peu plus avec ceux qui venaient de lui offrir en quelque sorte un peu plus de temps de sa liberté. Il se contentait simplement de sortir une dague, en la nommant comme étant son ticket de sortit de la capitale. Arcania qui lui justement était le pour l'aider à s'échapper, c'était une bien vilaine chose que de sous entendre qu'il s'était déplacé jusqu'ici pour rien. Néanmoins, sans une once de méchanceté, il soupira en fixant d'un regard vide l'homme à la chevelure verte qui continuait de reculer. Même s'il ne disait rien, le puissant prophète ne comptait pas le laisser partir tout de suite. Cependant, il ne pouvait pas non plus le retenir contre son gré près de lui si c'était contre ses propres décisions. Il n'était pas la pour le kidnapper, seulement pour l'aider. Si bien, que lorsqu'il passa à coté de lui pour ensuite se diriger vers la grand rue du marcher, il ne le retint pas, préférant le laisser décider lui même sans lui glisser le moindre mot qui pourrait influencer ses choix. Clignant de son oeil émeraude, il se tourna ensuite vers cette jeune femme qui quelques instants plus tôt, l'avait complètement ignoré, comme s'il avait été invisible, rien de plus qu'un vulgaire fantôme que personne ne remarque. Un léger sourire au visage, il s'avançait vers elle d'un pas, un seul et unique pas, qui comblait de quelques dizaines de centimètres la distance qui les séparaient l'un de l'autre. Avançant lentement sa main vers elle, comme en guise de salutation ou de remerciement, il n'attendait qu'une chose, qu'elle soit saisit même par celle de cette charmante femme. Sa voix douce et calme, presque apaisante résonna enfin, sortant d'entre ses fines lèvres rosâtres. Quelques simples mots, oui simples, mais qui avaient tout de même leur importance même s'ils pouvaient sembler anodin, ils avaient un sens, surtout sortant de la bouche d'une personne tel que lui.

- Merci pour cette intervention face aux gardes. Même si votre requête est impossible à accorder, je suis heureux de voir que certains se soucient encore des autres ...

Puis, alors qu'il n'attendait qu'une simple réponse de la part de cette délicieuse jeune femme, un bruit sourd, un bruit de métal résonnant sur le paver de la ruelle se fit audible. Se retournant alors aussi vite que possible, pendant à une nouvelle flopée de gardes arrivant, il vit la dague que portait plus tôt l'Harmonien en main, posée sur le sol. Ce dernier l'avait lâché, elle s'était écrasée à terre. Son possesseur tremblait en fixant le général des armées du déchu, du Dieu de la guerre. Il fronçait un sourcil, pensant comprendre ce qui était en train de se passer dans la tête de ce jeune homme à la chevelure verdâtre. Puis, d'un saut comme pour se mettre en position défensive lors d'un combat au poignard, Khan le fixa, Marmonnant quelques mots, formant bientôt une phrase qui parvint jusqu'à frapper aux tympans du puissant Harmonien. Il ne répondit pas, d'un simple mouvement de la main, la dague se souleva du sol, flottant comme par magie, car oui, c'était de la magie, dans l'air. En une poignée de secondes, elle se retrouva dans la main droite du prophète qui gardait son sourire calme et chaleureux. Aucune pointe de méchanceté n'était visible chez lui en ce moment. Même s'il était destructeur et caractérisé comme un monstre de tous les habitants de la capitale, il n'en restait pas moins un humain avec de vrais sentiments. En fait, il n'était pas si méchant qu'on le dit, il était juste un peu violent lorsqu'il devait remplir une mission comme celle qu'on lui avait remit lors de l'assaut de l'ordre nouveau sur Equilios. Sans ajouter un seul mot, il disparu. Sa ceinture de téléportation s'étant activée sur son simple souhait intérieur.

Il réapparaissait à peine trois secondes plus tard positionné à coté de Khan, son épaule gauche presque collée contre l'épaule droite du jeune tremblotant. Un léger ricanement alors qu'il posait sa main délicatement sur son épaule. Sa voix frappa une nouvelle fois aux oreilles de ceux qui pouvaient entendre les sons mélodieux qui sortaient d'entre ses lèvres. - Je ne veux pas savoir ce que tu sais. Je suis ici sur demande ... Par l'appel de quelqu'un, qui dans mes rêves m'a parlé de toi ... S'exclama-t-il sans donner une pointe d'information en plus. En effet, s'il était présent, c'était bien pour aider Khan, mais comment lui qui n'avait plus mit un pied en Equilios depuis plusieurs mois pouvait il bien avoir vent de l'existence de ce jeune homme ? Simplement grâce à une autre jeune femme, qui durant ses nuits venait lui parler, priait pour qu'il l'entende et vienne au secours de ce jeune homme.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Spoiler:

Il faisait nuit noir, et le vent soufflait terriblement fort. Arcania, toujours heureux de sa somptueuse victoire dans les plaines verdoyantes contre les troupes de Jolene, ministre de la confrérie des mondes, festoyait nuit et jour avec ses hommes depuis maintenant un certain temps. Seulement voilà, chaque nuit, dans son sommeil, une femme apparaissait, il n'arrivait pas à voir son visage, ni à comprendre ce qu'elle disait. A chaque réveil, il pensait que c'était les effets de l'alcool et de l'absorption de nourriture en trop grande quantité qui le mettait dans cet état la, mais non, il se trompait sur toute la ligne. Pensant donc que la sobriété règlerait le problème, il ne toucha pas à une goutte de ce liquide abrutissant et partit se coucher, l'estomac vide, avec l'espoir que ces apparitions étranges et désagréables cessent. Mais à son grand désespoir, cette nuit la, tout fut différent, oui, cette femme floue, aux paroles incompréhensibles apparaissait désormais bien entière, bien face à lui, visible de ses yeux, ou plutôt de son subconscient. Sa chevelure brune tombait le long de son visage, l'encadrant délicatement avec la lune comme arrière plan. Il croyait rêver, mais oui, il rêvait, simplement de manière différente. Sa voix résonna, douce et mélodieuse, elle frappait les tympans du jeune Harmonien, comme le son délicat d'une flute jouée avec beaucoup d'expérience. - Je me nomme Lenays, et j'ai une faveur à vous demander. A son grand regret, Arcania ne savait pas répondre, c'était comme s'il était devenu muet, l'espace d'une nuit, pour un seul rêve. Il ne répondait pas, et la demoiselle elle, continuait de plus belle. - Je vous en prie, sauvez le, sauvez Khan dont la tête est mise à prit en Equilios. Sauvez nous ... Disait elle sans vraiment que lui ne comprenne quoi que ce soit. Et puis enfin, tout fut clair, un énorme flash se prit à lui, et il se réveillait au matin, entouré de ses soldats tous complètement soulent ... Sur son torse, se trouvait une affiche, celle de celui qui devait être sauvé ... De la pure magie, une étrange magie. Cependant, Arcania ne pouvait refuser d'aider ce pauvre jeune homme, il semblait ... Lui être amical, comme s'il ressentait en lui, déjà un futur ami.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Arcania leva ensuite les yeux vers le ciel, puis vers Kali, avant de reposer son unique oeil valide sur Khan. Un léger sourire au visage, il entrouvrit la bouche, les sons en sortant de plus belle.

- Voilà ce pourquoi je suis la ...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 17 Avr - 14:15

    Le jeune homme aux cheveux vert avait accepté son aide, s'emparant de sa main pour se relever, elle esquissa un sourire qui se voulait rassurant. Elle put lire sur son visage grimaçant, l'intensité de la douleur, la souffrance qu'il ressentait lorsque ses muscles contractés devait s'étirer. Tout semblait paralyser dans un autre temps, l'ambiance pesante se faisait lente, elle libéra la main du jeune homme qui s'éloigna. Il contempla sa dague. Son ticket de sortie disait-il, fin fallait-il encore qu'il la revende. Après plusieurs minutes à la contempler, la caresser et à s'émerveiller devant cette dague, il daigna lever son regard sur l'homme borgne et elle même. Il passa de l'un à l'autre. Elle observait avec attention ses réactions, la voix du garçon la tirant de ses réflexions. Il venait de les remercier pour l'aide et éventuellement le fait qu'ils venaient d'allonger sa vie. D'une façon assez impolie il se débina, fientant de devoir revendre sa dague pour s'éloigner, il y avait dans son regard la lueur symbolique d'un espoir presque atteint qui soudainement se ternit. Il fixait l'homme. Il se figea. Elle ne comprenait pas. L'homme, quant à lui c'était retourné et il faisait face à la jeune femme. Un pas venait d'être effectué, un seul et unique pas permettant une proximité qui aurait pu être désagréable. Elle en oublia le jeune voleur, accordant pour la première fois un regard à cet inconnu très mystérieux. Ses yeux bleus presque translucide, la couleur bleu d'un glacier à l'expression pourtant si chaleureuse, elle plongea son regard dans l'unique œil émeraude de son interlocuteur. Un sourire. Un seul et bref sourire dans un silence étrange, l'on n'entendait plus le les cris, les exclamations et autres sons provenant du marché. Il n'y avait plus que le souffle des respirations qui venaient mettre un peu de vie dans cette ruelle. L'homme lui tendis sa main, elle n'avait pas bougé. Tous semblaient le craindre, elle n'en demeurait que plus fascinée. Elle posa sa main au creux de la sienne, le contact fut doux et tiède. Elle écouta avec attention ce qu'il avait à lui dire. Il la remerciait même si selon lui s'était inutile, puis il la complimenta sur son attitude. Quoi demander de plus, elle s’apprêtait à répondre, ses lèvres déjà entre-ouverte quand le son du métal qui raisonnait sur le pavé vint la distraire. Elle reporta son regard sur Khan, laissant sa main glisser de celle de l'homme borgne. Il semblait effrayé, voulant reculer sans que ses membres ne bougent, Kaliendra ne comprenait plus rien, c'est comme si c'est deux là se connaissaient sans vraiment se connaître, qu'il y avait entre eux une histoire qui n'était pas prête de s'achever. Elle hésita à venir auprès du jeune garçon mais se résigna en voyant son regard traduire une certaine terreur.

    Le comportement de l'homme au regard émeraude fut différent, tout d'abord défensif près à bondir face à une nouvelle attaque. Elle inclina son visage. Le gamin à la chevelure verte lui était en position de combat et fixait, le puissant homme. Son regard passant de l'un à l'autre sans trouver de réponse. Elle se recula. Allant s'asseoir sur une vieille caisse en bois, un fraction de seconde, il n'était plus là mais juste à côté du voleur de dague. Posant une main sur son épaule comme pour le rassurer, sa voix douce et velouté s'exprima à nouveau. Les paroles étaient très particulière voir dénuée de sens pour la demoiselle, mais elle s'essayer à comprendre d'où venait la torpeur du jeunot et les ricanement de l'autre. Tout en s’imprégnant de leurs présences et de leurs attitudes. Elle fronça les sourcils, en tentant d'évaluer le degré d'improbabilité de cette scène. Kaliendra, dans son silence n'en demeurait pas moins attentive à tout ce qui se déroulait, le regard que le gosse posa sur elle en dit long, il la considérait comme ennemi si amie de l'autre. Le froid, une brise. De la magie à vous en glacer les os par sa puissance destructrice, admirative par toute ces possibilités de faire fuir ou maitriser un ennemi. Elle soupira.

    L'homme au physique agréable même si un bandeau venait à rendre son regard plus mystérieux encore, entama un récit. Elle se pencha, posant ses coudes sur la caisse de bois, entre ses jambes. Son menton venant se loger dans ses mains, à l'évidence prête pour s'infiltrer dans cette histoire qui n'était pas la sienne. Des songes éphémères, un subconscient pas si inconscient que ça... Le mystère et la complexité d'un rêve qui dans l'incompréhension se fait plus présent. L'alcool facteur d'incompréhension, rendant flou une vérité. Un jour, sous l'effet simple de la sobriété la vérité fût dévoilée à l'être destiné. Tout se construit, tout s'éclaircit et il est une évidence de ce que l'on doit faire où ne pas faire. Une femme, Lenays demande à un inconnu de sauver le gamin au cheveux vert. Qui est-elle pour lui ? Pourquoi demander cela à cet homme si particulier ? Et elle qu'est ce qu'elle fiché ici ? Elle ne faisait pas partie de ce rêve, elle n'avait aucune raison d'être là, pas d’impact sur ces deux destinées... Elle se redressa :


    -Vous êtes donc venu ici pour lui ? Le sortir de cette ville ? Mais votre étrange rêve ne mentionne pas ce que moi je fiche ici ?

    Elle sauta de son petit perchoir. S'avançant vers les deux hommes avec lenteur, elle sourit. Sa vie elle n'en avait que peu de souvenir, trouver des réponses en dormant pourrait lui faciliter la tache, mais elle ne pensait pas à cela. Son regard venant se poser dans celui du petit brigand, elle le fixa tout en souriant continuellement, en s'adressant au borgne :

    -Il y a des causes justes, il y a des objectifs, il y a toutes sortes de projets pour lesquels nous puissions nous rendre utile. Vous vous avez eut ce rêve... Lui il a se désir de fuir cette cité et moi... Moi je n'ai que des brides d'un passé que je n'ai peut-être pas envie de retrouver, alors j'ai décidé d'avancer et de me trouver un autre projet. Pour l'instant il n'est que journalier, aujourd'hui c'était de venir ici, dans cette ruelle et de vous être sympathique à vous deux.

    Son index relevant le menton du gamin, elle esquissa un délicieux sourire, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle reprit :

    -Je me nomme Kaliendra, c'est une valeur sûr. Et d'après le Capitaine je serais Kaliendra De Menfest, un fille issu d'une noble famille qui aurait disparut. Voilà, ce que je sais de moi... Ah ! Non je possède un âge mais je doute que cela vous intéresse pour le moment. Et Vous qui êtes vous messieurs ?

    Elle avait en elle la chaleur ardente d'un cœur voulant pulser pour de bonnes raisons, sa présence plus que rassurante donnait à cette ruelle un côté moins rustre et moins mortel. Elle se recula d'un pas pour laisser respirer ce garçon sans l’oppresser. Son mutisme dans un sens la réconfortait, cela signifiait qu'il réfléchissait et de ce fait c'est qui avait surement des questions auxquelles il manquerait des réponses. Il n'allait peut-être pas fuir en prenant ses jambes à son cou. Puis vint le moment où l'on se sent comme un nénuphar au milieu d'un lac, ou rien n'a de sens si l'on reste là. De trop elle était, du moins c'est ainsi qu'elle le percevait, elle vérifia qu'elle avait bien toutes ses affaires, accrochant son arc dans son dos, agrippant son sac. Elle ne trouva pas d'intérêt à se revêtir convenablement, de toute façon c'était une fille de jungle, un fille étrange qui serait toujours regarder de manière suspecte même habillé de la plus jolie des robes. Elle s'inclina en guise de salutation :

    -Au revoir. Vous avez une histoire en commun à rédiger, visiblement. Il est temps pour moi de partir.

    Elle se dirigea vers les deux hommes, les dépassants. Elle se stoppa. Regarda les portraits, un rire légers s'échappant d'entre ses lèvres. Restant de dos, sa douce voix perça une nouvelle fois ce silence mortuaire.

    -Un homme recherché pour avoir dévasté en grande partie une ville, un homme ayant sur sa tête un tel contrat revient au cœur de cette même ville seulement quelques mois après pour aider un gamin ? Cet homme devait avoir une excellente raison pour devoir assumer la responsabilité de faire autant de dégâts matériels, humains et moraux. Revenir pour aider un homme désigné dans un rêve montre que cet homme possède en lui encore un cœur, avant d'avoir peur, avant d'éprouver de la haine envers cet homme il faudra songer à lui poser la question.

    Elle marqua une pause. Elle se retourna d'une simple rotation de danseuse, ses cheveux lui cachant le visage pendant une seconde, observant le dos des deux hommes.

    -Une raison est juste si on accepte qu'elle le soit. C'est une question d'opinion.

    A présent, son départ semblait repoussé. Mais pour combien de temps encore ?
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Khan Edenia
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 17 Avr - 16:42

- Lenays ? Lenays est en vie ?

Khan avait laissé cette phrase s'échapper tout en pensant à tout ce qu'il venait d'entendre. Son regard s'était perdu dans le vide des pavés de la ruelle. Les mots d'Arcania et de Kaliendra s'étaient enchaînés ; il avait tout écouté tout en réfléchissant longuement.
Comment était-ce possible ? Comment cet homme si puissant pouvait avoir entendu les prières de sa tendre Lenays ? Cela paraissait improbable, et pourtant c'était la raison de la venue de cet homme. Il était venu là pour lui. L'orphelin avala sa salive alors que son cerveau bouillonait devant tout ce qui venait de se passer. Les phrases d'Arcania raisonnaient dans sa tête dans un flou perturbant et angoissant. Khan fut saisit de puissants maux de tête et il porta sa main à sa tempe en fermant les yeux.

Il n'y a pas si longtemps, alors que lapins gris étaient encore libres et maîtres du petit quartier qu'ils avaient fait leur, peu de temps après l'attaque d'Arcania sur Equillios, ils avaient eut une discussion a ce sujet entre eux. Khan et Camélia maudissaient les esprits créateurs depuis toujours ou presque. Khan plus que sa soeur car il avait été le témoin privilégié de toutes les pires injustices d'un monde trop imparfait qu'il avait appris à haïr de toutes ses forces. Les esprits créateurs ne faisaient rien pour eux, les faibles, eux qui pourrissaient dans la boue des hauts, des nobles et des bourgeois. Où était la protection des esprits créateurs lorsque les mercenaires avaient attaqué la ferme de leurs parents ? Où étaient-ils lorsque leur père mourrut comme un rat pestiféré en pleine rue ? Où était cette bonté et cette solidarité que les esprits créateurs étaient censés avoir mis dans le coeur de leurs créations, ces peuples et ces individus égoïstes qui les regardaient crever la bouche ouverte sans lever le petit doigt. Khan, sa soeur, sa fiancée Lenays et ses amis les Lapins Gris avaient été obligés de se débrouiller seuls, sans l'aide de ceux qui pouvaient pourtant faire d'eux des êtres respectables. Sans l'aide bienveillante des esprits, ou de toute autre personne. Orphan avait toujours survécu seul, il avait toujours affronté la vie et ce monde cruel au plus haut point sans le moindre allié puissant. Il avait passé ses cinq dernières années à veiller sur un groupe de gamin pour lesquels il était a la fois un grand frère, un garde du corps et un chef. Jamais les rôles n'avait changés et c'est pour cela qu'il détestait ce monde dans lequel il vivait. Et encore une fois, les esprits auraient ils fait quelque chose pour épargner cette bande de misérables qu'ils étaient ? Non. Les Lapins Gris furent traités comme de la vermine, emprisonnés comme des animaux, et lui-même, unique membre de la bande restant libre, était en cavale constante, vivant comme un cafard dans les ruelles de cette capitale qui puait les privilèges régissant ce monde abominable.
Mais aujourd'hui quelque chose était différent. Cet homme si craint, Arcania D.Cysique, n'était pas comme les autres. C'est comme si Khan se voyait en lui. Ce contact physiques entre eux le remplissait bizarrement comme d'une aura de confiance. Et ses mots le frappèrent encore ainsi que ceux de kaliendra, femme d'une sagesse certaine :


"...un futur ami"
"...cet homme possède en lui encore un cœur..."

Oui. Khan ouvrit alors les yeux. Alors Arcania avait été frappé par une émotion ? C'était Lenays elle-même qui défendait la cause de cet homme quand ils en parlaient ensemble. Lorsqu'il passait du temps avec elle, Khan se voyait parfois assailli d'un débat sur un thème choisit au hasard au gré de la discussion. Lorsqu'était évoqué Arcania D.Cysique, Khan ne pouvait s'empêcher de crâcher sur son nom à cause de la destruction d'une partie de la ville. Il ne le voyait que comme l'artisant d'une injustice supplémentaire et restait fermé à tout autre opinion. Mais Lenays lui expliquait que d'après certaines rumeurs, ils se ressemblaient beaucoup, mais à des échelles différentes. Lenays avait appris beaucoup de choses dans les livres. Il faut dire que c'était un membre athypique des Lapins Gris. Alors que chacun avait son rôle, aler chercher à boire, à manger, de quoi se chauffer, de quoi s'amuser aussi ; Lenays préferait aller voler des livres dans la bibliothèque au bout du quartier. Elle avait effectué sa véritable collection personnelle jusqu'au moment où elle s'était fait prendre par la femme du bibliothécaire. Cette dernière avait pris Lenays en pitié et lui expliqua qu'elle pouvait venir lui demander les livres qu'elle voulait et qu'elle lui prêterait. Cela dura un moment, puis le mari de la bibliothécaire finit par l'apprendre et par interdire à Lenays de revenir sans payer. Sa femme continuait de laisser discrètement quelques livres derrière chez eux afin que Lenays puisse tout de même continuer de s'instruire. Cette femme était la seule personne du quartier a avoir un jour aider les Lapins Gris. Malheureusement, elle avait finit par quitter la ville avec son mari qui avait pris sa retraite et vendu sa propriété. Lenays continua malgré tout à voler la bibliothèque tellement sa soif de savoir était grande.
Et elle était tombée sur des articles qui n'étaient pas mis à la disposition de tous. Des articles rassemblant le peu de choses qu'on savait sur Arcania et ses amis. Malheureusement, lorsque Lenays partait dans ses délires littéraires, Khan ne la suivait pas toujours, surtout qu'il n'aimait pas cet homme destructeur, ayant engendré un nombre incalculable d'orphelins supplémentaires. Mais il se souvenait de quelques brides, et parmis ses brides, la voix de Lenays résonna dans sa tête :


"...Ils détestent les esprits créateurs eux-aussi ! Tu vois qu'en fait tu pense comme eux ?"
" Regarde ! D'après ce qu'on dit, ils veulent un monde meilleur. Les autorités d'Equillios veulent sa tête parce qu'il veut détruire notre monde ; mais c'est pour en bâtir un plus pur ! C'est exactement ce qu'on dit tout le temps quand on refait le monde tous les deux en contemplant les étoiles !"
"...Parfois, je me dis qu'on devrait peut-être essayer de faire quelque chose de plus grand. Tu penses pas que si on faisait plus que d'essayer de survivre, que si on tentait de changer le monde autour de nous, de le remanier du tout au tout, on pourrait réaliser le monde auquel on rêve depuis qu'on est ensemble ?"


Mais cela faisait depuis bien plus longtemps que Khan rêvait de ce monde nouveau. Ainsi tout devenait clair. Lenays avait prier de toutes ses forces, canalysant ses pensées et son esprit pour contacter la seule personne qui pouvait à la fois les comprendre, les aider et les protéger : Arcania D.Cysique. Orphan avait l'impression d'être confronté au choix de faire un pacte avec le diable. Etait-ce le cas ? Il n'en savait rien. Cette rencontre avec l'homme le plus recherché d'Harmonia l'avait dédiabolisé à ses yeux. Comme l'avait souligné Kaliendra, il était venu lui porter secours, ayant porté attention à l'appel d'une jeune fille amoureuse en détresse qui s'inquietait pour son amant. Lenays avait elle appris en douce à maîtriser un peu plus de magie qu'elle n'avait osé l'admettre à son petit-ami ? Quoi qu'il en soit, s'offrait à Khan une opportunité hors du commun.

Ils étaient dix. Il y avait Camélia, sa soeur, la seconde de leur petite bande de voyous. La jeune fille avait les cheveux bruns, comme leur père, alors que Khan avait hérité de la couleur capillaire de leur mère. Camélia était une archère, et elle s'était entraînée tout comme son frère, aussi harduement. Mettez Camélia dans un petit endroit en auteur avec un bon stock de flèches et elle vous assurait une converture parfaite lors des bagarres de bandes qui avaient lieux dans les ruelles de temps en temps. Avec Khan, ils étaient les combattants du groupe, et c'était leur seule activité attitrée. Il y avait aussi Lenays évidemment, du même âge que Camélia et n'étant autre que sa meilleure amie. C'était une petite magicienne modeste, mais elle se débrouillait pas trop mal. Elle pouvait réparer une plaie et elle savait lire les mots compliqués. Bon nombre des Lapins Gris seraient morts sans elle. Le meilleur ami de Khan s'appelait Arion. Son truc c'était le vol de nourriture. Il savait précisément où trouver de quoi faire un menu équilibré ou bien copieux, selon les envies de la bande, et passait clairement son temps à faire des réserves, car malgré son don pour le vol de nourriture, le fruit de ses larcins ne leur permettaient pas non plus de faire abstraction de la règle primordiale du rationnement. Evidement, comme il était chargé de garder cette nourriture, il était aussi le plus gras des Lapins Gris. Quand il fallait se battre, il le faisait avec un vieux morceau de poutre qu'il avait ramassé pendant une bagarre. Il y avait aussi les jumelles, Diao & Zhen. Deux magnifiques petites drow, des elfes noires qui a elle deux pouvaient rivaliser au combat avec les talents de Khan. Elles avaient un charme fou et en avait fait leur spécialité. Concrètement, elles s'amusaient à séduire les hommes dans les rues pour les emmener dans un coin sombre où elles les dépouillaient, au sens littéral du terme ; c'est à dire qu'elles les laissaient généralement nus en pleine ruelle. C'était elles qui assurait l'approvisionnement en tissu de la bande. Elles étaient un peu coûturières aussi et avec Camélia qui avait reçu l'éducation nécessaire de sa mère, elles faisaient les vêtements des Lapins Gris, auteurs de la tenue que portait Khan par exemple. Il y avait trois frères aussi : Eldiir, Endurim et Vaali. Trois elfes des bois dont les parents marchands avaient tués par des bandits de grand chemin. Ils étaient arrivés dans la cité a peu près au même moment que Khan et Camélia. Leur spécialité était le vol en tout genre. Ils agissaient toujours ensemble, chacun ayant son rôle dans le plan qu'ils élaboraient avant chaque coup. Aussi soudés que les doigts d'une main, on parlait plus des trois frères aux oreilles poitues que de chaque individu distinctement. C'était un peu comme un trois en un. Eldiir était le plus âgé de la fratrie, c'était le cerveau du trio, Endurim était le plus costaud des trois et le plus fort après Arion des lapins gris. Vaali, lui, était le plus jeune de toute la bande, âgé de seulement 11 ans. Il était indispensable pour tous les larcins qui éxigeait de passer dans les endroits étroits, car on a toujours besoin d'un plus petit que soit. Et enfin, il y avait Daren, le pickpocket. C'est lui qui avait appris à Khan à voler aussi bien. Il faut dire que Daren avait toujours vécu dans les rues ou presque. A L'âge de 7 ans, il avait été abandonné par ses parents pour des raisons qu'il ignorera toujours. Il avait donc survécu seul pendant des années en volant jusqu'a rencontrer Khan et les autres lapins gris. Malgré tout, il était asse cupide, et Khan l'a toujours soupçonné de garder quelque part un petit trésor qu'il refusait de partager avec le reste de la bande. Mais Orphan ne lui en voulait pas, du moment qu'il ramenait ce dont ils avaient besoin. Il l'avait juste démasqué car il savait que Daren était bien plus doué pour le vol que ce que montrait son butin en fin de journée, mais cela lui importait peu au final, car Daren restait un membre fidèle et loyal de la bande.

Maintenant, ils étaient tous en prison, et c'était la voix de Lenays qui avait traversé le monde jusqu'aux rêves d'Arcania pour provoquer cette situation. Qu'est-ce que Lenays avait derrière la tête ? Cet homme pouvait-il vraiment les aider ? Khan avait fait, a son grand tourment, une croix sur l'espoir de libérer les lapins gris. Mais cette rencontre avec Arcania D.Cysique changeait la donne. Dans le coeur d'Orphan, la flamme de retrouver ses amis, la famille qu'ils avaient fondé ensemble, les lapins gris, se ravivait. Comment un homme comme Arcania pouvait-il redonner espoir à quelqu'un, lui qui était un symbole de destruction et de mort, lui qui était à la base l'anti-thèse de l'espoir dans le portrait qu'en dressait les gens de la cité d'Equillios ? Peut-être parce que Lenays et Kaliendra avaient raison. Le coeur de cet homme, oui cet homme et non pas démon comme certains le qualifiait à tort, avait répondu à la détresse d'une bande de gamins qui ressentaient cette même part de révolte dans leurs coeurs.

Le jeune voleur aux cheveux verts se tourna alors en premier lieu vers Arcania, il prit son courage a pleines mains pour avoir le cran de lui adresser la parole et finit par lui demander avec une détermination toute nouvelle :


- Pouvez-vous m'aider à sortir mes amis de prison ?

Puis, disant cela, il réalisa que la jeune femme, Kaliendra telle qu'elle s'était présentée, s'apprêtait à s'éclipser alors qu'elle avait prononcé trop de sagesse pour s'en aller ainsi. Le jeune garçon, dont la vivacité d'esprit n'était pas à remettre en question, l'interpela :

- Attends ! Visiblement tu m'as l'air aussi douée avec l'esprit qu'avec ton corps. Mais même si je suis moins populaire que "certains", je suis étonné que tu ne reconnaisse pas mon visage.

D'un mouvement net et rapide, il tira sa dague du fourreau et la lança. La lame fendit l'air, passant près du visage de Kaliendra pour finalement venir se planter entre deux briques du mur derrière elle, traversant une affiche a moitié décollée. C'était le fameux avis de recherche à l'éffigie de Khan. Après pareil lancé, le voleur s'assouplit et termina de se présenter :

- Appelez-moi Orphan, c'est le nom que je me suis choisit.

Et en effet, c'était même devenu une loi parmis les lapins gris. Les seules personnes qui pouvaient évoqué son vrai prénom étaient Camélia, Lenays et Arion, et Khan les réprimandaient lorsqu'ils le faisaient. Même si tous connaissait son véritable prénom, ils savaient que pour Orphan celui-ci représentait cette période de sa vie où il était impuissant face au monde, et même si c'est toujours le cas, Khan se sent moins impuissant dans sa nouvelle situation, dans sa nouvelle vie, celle d'Orphan, le grand orphelin des lapins gris. Même si ses démons d'antan continue de le poursuivre dans ses rêves et ses souvenirs, il essaye malgré tout d'oublier, et l'évocation de son prénom provoque à chaque fois l'ouverture de cette blessure profonde que sont son histoire et son passé.

Et maintenant qu'il avait fait le pitre avec sa dague, démontrant comme un artiste forrain sa maîtrise du lancer de couteau, il lui fallait quand à lui faire le trajet jusqu'à sa dague, car contrairement à Arcania, il ne pouvait pas faire revenir les objets dans sa main par magie, lui. Alors, il fini par se dégager de cet homme dont il attendait au final toujours la réponse. Il passa devant Kaliendra et décrocha sa dague du mur au prix d'un petit effort qui lui arracha un grincement de dents supplémentaire lorsqu'il dut tirer sur ses muscles et contracté son dos endoloris par l'attaque arcanique du capitaine. Il replaça sa dague à sa place, dans son fourreau et vint se placer au milieu, à égale distance d'Arcania et de Kaliendra. Il croisa ses bras sur son torse et avala sa salive en lançant un regard en biais à kaliendra :


- Pourquoi t'en aller à un moment aussi croustillant de l'intrigue ? Le destin nous a amenés à nous rencontrés, à nous présentés ; même si pour certains ce n'est pas nécessaire, et maintenant que nous connaissons enfin l'objectif de chacun tu comptes partir comme ça ? Pour ma part... Il se tourne alors vers Arcania, cette fois-ci, il n'était plus apeuré mais fasciné. Il n'était plus éffrayé, il voyait en cet homme un profond intérêt. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que cette homme détenait les clefs de son avenir pour le moment. Et pour une raison qu'il ignorait encore partiellement, il avait envie de le suivre, son esprit encore confus, mais sa détermination, elle, étant bien limpide, Tout dépends de vous. Lança alors Orphan en direction de celui qui semblait être ici pour lui.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 17 Avr - 19:23

Les choses continuaient à s'enchainer, les unes après les autres, comme dans un cercle où chaque mot sortant de la bouche de l'un des protagonistes lançait automatiquement ceux d'un autre. Sans s'arrêter, les choses défilaient sous les yeux du jeune prophète, qui s'était déplacé jusqu'ici pour aider ce pauvre Khan. Certes, c'était ce que semblait sous entendre ses paroles comme étant son unique objectif lors de ce retour en Equilios, et du coup, la sublime Kaliendra n'avait pas tort lorsqu'elle mentionnait le fait qu'elle soit ici par le biais du hasard, puisque dans les rêves qui ont étés envoyés à Arcania, elle n'y figurait même pas. Pas même son nom ne s'y trouvait mentionné, et pourtant, un léger sentiment passa à travers tout son être, lui indiquant de source sur puisque cela venait de lui, qu'elle jouerait malgré tout un rôle important aujourd'hui, peut être serait elle une alliée de poids si elle venait à joindre le but final qu'avait en ce jour l'Harmonien. C'était sans aucun doute le destin qui l'avait amenée ici, voulant lier le futur de ces trois jeunes gens. Certes, au premier abord, on pouvait voir qu'ils n'étaient face à l'épéiste que de vulgaires moustiques, mais tous ceux, qui ont joint les forces et les alliés d'Arcania, s'étaient retrouvé au fil des jours, de plus en plus forts, jusqu'à devenir de redoutables adversaires, alors pourquoi ne serait il pas de même pour ces deux personnes présentes autours de lui en ce jour ? Les choses continuaient encore et toujours d'avancer, jusqu'à ce qu'enfin, Khan ne vienne poser la question que l'épéiste ne faisait qu'attendre depuis un long moment, depuis la fuite des gardes en quelque sorte. Allait il venir en aide à ses amis ou non ? Bien sur que oui, la réponse coulait de source, il n'était pas venu ici sur demande d'une prisonnière pour aider uniquement ce fugitif. Il avait la possibilité de sauver une dizaine de personnes et ce très facilement, alors pourquoi s'en priverait il ? Surtout s'ils pouvaient faire de ceux ci ses potentiels alliés. Ils serviraient à faire de ce monde un monde meilleur, un monde plus beau, à leur image, sans dirigeants, avec seuls les déchus derrière eux pour les protéger si les choses venaient à mal tourner. Un monde ... Presque parfait.

Jouant de son habileté au poignard, l'autre Harmonien planta sa dague d'un sublime lancé dans le mur afin de montrer qui il était à la jeune et jolie femme qui il était. Une terreur des bas quartiers, et l'ennemi n°1 des hauts placés réunis dans la même ruelle, sous les yeux d'une inconnue aurait pu faire à cette dernière jaillir un sentiment de crainte dans tout son être. Malgré tout, elle ne semblait pas plus inquiète que ça de la situation dans laquelle elle se trouvait, et s'apprêtait à partir aussi rapidement qu'elle était arrivé. Bien heureusement, dans son élan de pleine confiance, "Orphan" l'avait arrêté pour lui proposer de rester. Arcania en sourit intérieurement, il avait fait à sa place ce qu'il comptait faire, l'inviter à les aider à son tour. Certes, les choses n'avaient pas vraiment étés proposées, mais sous entendues, du moins pour le prophète. Lorsque que l'on demande à quelqu'un de rester avec de tels arguments, les choses sont simples à comprendre, c'était ce qu'il pensait. Les bras croisés entre Kaliendra et lui, Khan continuait, en ajoutant que tout dépendait de lui pour le "futur" du jeune Harmonien au cheveux verts. Sous son casque, il se mit à rire, comme si les paroles de ce jeune Harmonien étaient drôles, bien sur que non, c'était juste pour Arcania une manière de se moquer du fait que l'on compte sur lui pour l'avenir. S'approchant une nouvelle fois de ce jeune voleur, il se posta à coté de lui, de manière à avoir la jeune femme également dans sa ligne de mire, afin d'être certain qu'elle ne leur fausse pas compagnie pendant qu'ils parlaient tous les deux. Et, de sa voix mélodieuse, il vint soumettre sa propre idée.

- Je suis navré, mais rien ne dépend de moi. Toutes les cartes sont entre tes mains. C'est à toi de décider de ce que sera ton avenir, et donc à toi de choisir si tu iras les sauver et non à moi. J'ai reçu un appel à l'aide, et je compte y répondre, mais ne me demande pas de choisir pour toi si ta main servira à leur offrir une nouvelle liberté.

En effet, lui qui prônait toujours le fait que l'on est soi-même maitre de son destin n'aimait pas vraiment le fat qu'on laisse les choix de futurs reposer sur ses mains. Ses soldats eux pouvaient faire ça, puisqu'ils étaient liés aux choix de leur chef et remettaient leur vie entre ses mains, mais pas de vulgaires inconnus qu'il rencontrait pour la première fois. L'idée que cet homme dépende de lui n'était donc pas acceptable, et il venait de le faire comprendre à sa manière. Certes, il l'aiderait, mais ce serait à lui de dire en avant et non pas au prophète. Puis, clignant de son seul oeil valide, il fit quelques pas, s'approchant à nouveau de cette délicate fleur qui se tenait debout face à lui, la distance les séparant se détruisant à nouveau petit à petit, pour ne plus devenir qu'infime. Plongeant son regard émeraude dans celui de la demoiselle, son aura puissante très présente, il entrouvrait la bouche, laissant quelques sons en sortir, s'adressant à elle, comme à une véritable noble.

- Miss De Menfest, descendante d'un noble du même nom. Lorsque mon père servait le Roi d'Equilios, et que j'étais à ses cotés lors de certaines rencontres, j'ai eu l'occasion de discuter malgré mon jeune âge avec certains des représentants de votre sang. Je connais votre bravoure et votre force. Vous êtes respectable et tout aussi belle que le disaient les quelques rumeurs qui circulaient entre les divers hauts placés que j'ai pu côtoyer.

Puis, déposant un genou au sol, il baissa la tête vers le sol, fixant les pavés tout en gardant un certain silence. Puis enfin reprit la parole de manière toujours aussi douce que précédemment. - Habituellement, je suis contre ceux qui portent le même rang que le mien, mais aujourd'hui, je ferais exception. Faites nous je vous prie, l'honneur de nous accompagner dans cette mission, votre précision et votre noblesse nous permettront de mieux nous en sortir lors de ce périple. Finissait il.

Cette demande fut cette fois ci bien plus explicite, bien que peut être un peu trop précipité, mais les choses devaient être faites. Il releva ensuite la tête vers le ciel, se relevant par la même occasion. Dans les coutumes, il aurait du rester agenouiller jusqu'à recevoir une réponse, mais il n'était même plus un noble à bien y réfléchir, alors pourquoi s'ennuierait il avec ce genre de broutilles réservées à ces quelques riches détestables qu'il finirait par tuer pour plus d'égalité ? Pour faire jolie bien sur, mais il ne le ferait pas ... Se tournant vers Khan une nouvelle fois, il disparu comme par enchantement, pour retrouver forme derrière le dos de ce dernier. Dans un mouvement rapide et imparable, il frappa son index et son majeur dans la colonne vertébrale de l'Harmonien, les posant juste à l'endroit où Arcania pourrait avoir accès à toutes les zones du dos du jeune homme. Puis, sans enlever ses deux doigts, il continua.

- Cependant, nous ne pourrons rien faire avec un voleur dans cet état de souffrance même léger.

Une décharge électrique traversa dans la seconde même tout le corps du brigand d'Equilios, qui suite à ce coup de jus, finirait par ne plus sentir aucune douleur. Il venait de lui faire en quelque sorte, un soin par la foudre. Plus rapide à utiliser et moins fatiguant qu'un pouvoir de soin réel, tel que la guérison qu'utilisaient les soigneurs. Il ôta les doigts une fois cela terminé. Certes, Khan sentirait des douleurs durant une ou deux minutes, mais finirait par ne plus sentir aucune douleur une fois que tout le mal aurait été dévoré par son sort que l'on pouvait qualifié d'inattendu. Puis enfin, alors qu'il s'apprêtait à proposer un plan, il se stoppa lui même dans son propre élan, ajoutant quelque chose de plus la dedans.

- Mais je suppose que recherché comme je le suis, me promené dans les rues ne serait pas la meilleur chose à faire ...

Alors qu'il disait à peine cela, ses deux mains se joignirent, et une légère aura bleutée se mit à apparaitre tout autour de lui, son armure devenait de plus en plus floue, son corps commençant à changer petit à petit. Son casque, rétrécissait étrangement, tout changeait d'une manière bien étrange. En quelques instants, on pouvait voir une personne tout à fait différente, le casque qu'il portait, devenu un simple bonnet que l'on porte en hiver. Vu le temps qu'il faisait, c'était un peu bizarre, mais il ne comptait pas laisser son casque trainer sur le sol en son absence. Son armure s'était transformée en un long manteau rougeâtre, plein de boutons. Ses cheveux bruns foncés s'étaient teints d'un brun clair, tournant presque vers le blond, et ses yeux émeraude, ou plutôt son oeil était devenu presque gris, son cache oeil disparu, laissant un autre oeil prendre la place, mais malgré tout, la vision avec ce dernier restait impossible. Son épée, lame meurtrière et redoutable, devenue désormais une simple barre de fer, resterait pourtant, toujours aussi puissante et crainte. C'était la, que résidait tout son pouvoir de la métamorphose, tromper les gens, pour devenir quelqu'un d'autre ...

Spoiler:

- Voilà, je pense que je suis prêt ...

Ajouta-t-il en rigolant stupidement en regardant vers Kaliendra et Khan.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 21 Avr - 17:39

    L'idée d'un départ, le regard qui lentement passe sur des visages inconnus. Des visages que l'on perdra de vue. Un sourire seule démonstration de sympathie, insufflant à certains le désir de rester en vie. Un jour de plus à combattre dans ce monde pour espérer au fond éprouver un peu de chaleur, comme une caresse que l'on déposerait sur votre joue, tout n'est qu'éphémère alors il faut savoir profiter de l'instant présent. Dans cette ruelle il y avait un jeune chapardeur qui se battait avec ardeur pour un monde meilleur, il y avait cet homme au nom de terreur pourtant il possédait un cœur redonnant un peu de chaleur et il y avait cette demoiselle emplie de bonheur à qui rien ne semblait faire peur... Mais qui sait vraiment ce que ces trois jeunes gens étaient au plus profond de leur être? Le pied hésitant, basculant d'avant en arrière, fixant le vide. Elle se demandait à quel instant il faudrait qu'elle disparaisse, instant perturbé par le garçon à la chevelure verte. Il demanda de l'aide pour sortir ses amis de prison... Des amis chers à son cœur et peut-être plus pour l'une d'entre elle, l'émotion qu'il y avait dans son regard ne pouvait être autrement, la pointe du pied au sol elle sourit. Sur le départ, il l'interpella. Elle tourna en sa direction son visage avec douceur, l'écoutant attentivement, il lui demandé de rester pour sa sagesse et son corps tout aussi habile que son esprit. Elle se sentit rougir légèrement devant de tels compliments. La suite l'amusa, il planta sa dague dans son portait en se présentant comme étant moins important qu' Arcania D. Cysique, elle baissa la tête tout en riant et reprit:

    -Je suis donc enchantée Orphan, mais je ne le connais pas plus que vous... Fin je saurais lire ce que ses affiches conte sur vous mais je ne suis pas certaine que cela corresponde à ma vision. Puis, je viens seulement de revenir... au vu de la date j'ai passé quatre années dans la jungle des anciens.

    Elle se tue à nouveau, n'ayant pas précisé d'avantage sur le fait qu'elle restait ou non avec eux. Orphan ne voulait visiblement pas qu'elle parte et étalait bon nombre d'argument en sa faveur, espérant qu'elle décide de rester. Elle le vit s'approcher d'Orphan tout en gardant un œil sur elle, du moins son œil valide faisait des aller et venu entre les deux jeunes gens! La conversation était censée à ses oreilles, en effet il ne dépendait que d'Orphan de choisir qu'elle serait son destin. Tout comme il lui revenait le droit de fuir cette ruelle, visiblement une demoiselle telle qu'elle ne devrait pas trainer avec des malfrats. Elle avait fait un geste en leur faveur afin d'éloigner la garde, elle serait surement déjà recherchée pour complicité ou quelque chose de ce genre. Intérieurement la situation l'amusait profondément, elle en riait presque. Il s'approchait à nouveau d'elle. Le calme s'emparant de son corps, elle releva la tête, il marchait tranquillement afin de s'approcher. Son regard émeraude lui donnant comme un frisson tout le long de l'échine. Puis son aura, si puissante et pourtant si rassurante, elle aurait du se sentir oppressée, inquiète ou dérangée par cette aura, mais non il n'en était rien. Elle ferma les yeux sous l'effet de cette puissance se dévoilant, c'est comme si elle l'enveloppait sans vraiment l'écraser, elle se sentait bien. Elle rouvrit ses yeux sur la lumière émeraude. Le reste était tout aussi étrange, le ton qu'il adopta la fit tressaillir sans qu'elle ne bouge car elle était soutenue, elle n'était pas seule... Il lui parla de choses importantes, il avait connaissance de son existence et de sa famille. Un noble lui aussi, comme elle, mais que c'était-il passé en Equillios? Quand il s'agenouilla devant elle, elle sentit son corps défaillir, se dérober. Ce n'était qu'une illusion, les mots qu'il prononça s'imprimèrent en elle. Il s'était relevé rapidement. Elle n'avait pas bougée, littéralement perdue dans ses pensée. Elle resta ainsi un très long moment, le regard vide et inerte. Arcania s'était approché d'Orphan avec la nette décision de le soigner pour qu'il puisse combattre convenablement. La scène défilait sous ses yeux sans qu'elle n'y prête vraiment attention. Un voleur en bon état et un homme recherché totalement déguisé. L'art de la métamorphose, il était impressionnant. Elle préférait son physique d'origine pour tout avouer, mais celui-ci n'était pas déplaisant non plus.

    Elle s'approcha de lui, d'un assuré. Son aura aurait pu l’arrêter, l'effrayer mais rien de cela elle lui fit place et sembla l'envelopper. Elle prit la main de ce nouvel homme, qu'elle fixa. L'observant avec attention, elle le détaillait sans se gêner. Fermant ses paupières sur cette image, une étrange chose se produisit, la transportant dans un autre monde, une autre époque... Son passé.


    Spoiler:

    *Kaliendra, vient là. S'il te plait. Un ton ferme mais doux, une voix masculine. Le père de Kaliendra la rapellait à l'ordre, elle qui vadrouillait un peu partout entre les personnes de haut rang. Silencieuse, elle slalomait entre les longues robes et les chaussures bien lustré. Quand son regard se posa sur un autre enfant, quelqu'un qui faisait sa taille. Elle s'était précipité pour aller vers lui, mais ce n'était pas sans compter le serveur qui passer à se moment là. Il chuta avec une enfant à la chevelure rose dans les pattes, elle avait relevé la tête un peu honteuse. Il y avait plus de peur que de mal, personne n'en tiendrait rigueur à une enfant de 7 ans. Elle s'était excusé dans les règles de bienséance et sous le regard un peu dur de son père, tenta d'approcher l'autre enfant en marchant, il semblait l'attendre sans faire le moindre pas pour venir la rejoindre. Arrivé à son but, elle ne put lui annoncer qu'un bref « Bonjour », car une femme arriva et entra le gamin, elle tenta de le suivre mais sans succès. Elle le perdit de vue. Déçut elle s'en retourna auprès de ses parents, s'accrochant à son père, elle faisait de petites révérences tout au long de la soirée, elle osa interrompre son père :

    -Papa, qui était ce garçon de ma taille aux yeux tout vert ?

    Son père fronça les sourcil et se contenta de répondre :

    -C'est le fils de la famille D.Cysique. Et tu es trop jeune pour t'intéresser aux garçons mon trésor.

    Elle se mit à rire quand son père la leva dans les airs. Elle aimait son père dans ses instant moins solennels. Elle embrassa la joue de son paternel, qui par la suite la reposa en douceur sur le sol, elle le tira et chuchota à son oreille :

    -Père, vous êtes le seul homme que j'aime.

    Puis, elle repartie en courant entre les tables et personnes présente à ce banquet. Avec un peu de chance elle le recroiserait.*


    Elle était à présent assise sur le sol, les genoux posés, les cuisses, les mollets et les pieds étant en contact avec le pavé froid de la ruelle. Elle avait gardé la main du jeune homme au creux de la sienne. Son visage se levant vers lui, son regard contemplant le sien, elle se releva avec son aide. Reculant rapidement, elle s'excusa de son comportement:

    -Veuillez m'excuser, je voulais... je ne voulais pas m'échouer au sol comme ça. Et vous dire de ne pas me traiter ainsi, je ne m'en souviens que très peu, puis je n'en vois pas l'intérêt. Je suis une personne normale, j'apprécierais être tutoyée et nommez moi Kaliendra ou Kali.

    S'adressant cette fois aux deux garçons. Ce qui était valable pour l'un l'était pour l'autre. Elle sourit, regardant sa tenue. Elle était toute déchirée et pas adéquate pour aller libérer des jeunes bandits de la prison d'Equillios. Elle soupira. Sans un mot de plus elle posa son sac au sol, fouillant dedans, elle en sortit un bustier de cuir et un pantalon. Munie de sa dague elle détacha son corset en coupant les lacets qui le nouait. Ne montrant que son dos nu aux deux hommes, elle repassa le bustier de cuir et le laça convenablement avant de descendre sa jupe. En sous-vêtement devant des hommes, la haute société serait outré. Elle enfila son pantalon, ajusta sa ceinture, mit ses chaussures et passa son carquois dans son dos. Sa lame à la verticale de ses hanches au dessus de ses fesses, arc en main, elle se retourna enfin.
    Spoiler:

    -Voilà qui devrait convenir à vous accompagner messieurs. Toute fois si vous êtes toujours d'accord pour n’emmener avec vous.

    Finissant de s'attacher les cheveux tout en les regardant. Se demandant pourquoi ils la fixaient de la sorte ces deux là! Ils n'avaient jamais vu de femme se changer ou se dévêtir ? Elle haussa les épaules l'air un peu taquine. Toujours se ravissant sourire aux lèvres.
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Khan Edenia
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyLun 25 Avr - 14:25

Khan écouta d'abord Arcania, et c'est alors qu'il commença à parler de son état quelque peu handicapant. Khan émit un sourire ne comprenant pas tout de suite pourquoi Arcania passa dans son dos. C'est lorsque la décharge électrique se mit à parcourrir son corps que Khan compris. Il poussa un gloussement, son crâne bascula en arrière par la douleur, ses yeux s'écarquillèrent et il serra les dents en étouffant le hurlement de douleur dans la salive qu'émit sa bouche sous le choc. Ses cheveux s'ébourrifèrent brièvement, il porta ses mains a son ventre, prit d'un spasme court et violent. Il tomba alors à genoux et se mit à tousser alors que la douleur passait déjà, rapidement, les arcs électriques dans ses muscles se propageants pour se dissiper comme le faisait le mal qu'il avait reçu précédement. Cette décharge avait eut le don de restaurer ses capacités, mais il devait avouer qu'il aurait préféré se soustraire à l'effet de surprise et à la douleur que cela avait engendré. Malgré tout, une fois que sa quinte de toux s'était arrêtée, il posa une main à terre et releva la tête vers Kaliendra qui lui faisait face. Il prit un sourire léger et répliqua avec une voix encore faiblarde a cause des restes de douleur encore furtivement présents :

- Prévenez-moi la prochaine fois que vous faites ce genre de chose...

Il se redressa juste à temps pour admirer les talents de métamorphose d'Arcania. C'était vraiment impressionnant. Il avait changé son apparence si rapidement et de manière si convaincante. Qui aurait put le reconnaître à présent ? Khan se demandait pourquoi est-ce qu'il ne l'avait pas fait plus tôt. Pour que lui-même le reconnaisse ? Peut-être... Est-ce qu'il le saura ? Peu importait en réalité. Il secoua la tête et ses frotta les mains pour ôter la poussière qu'il avait récolté en tombant à genoux. Puis, il assista à une drôle de scène. Kaliendra s'approcha d'eux puis tout d'un coup, elle fut comme saisie d'une transe. Son regard semblait se perdre dans le vide alors qu'elle finit par tombée, assise au sol. Khan fronssa les sourcils sans comprendre la cause d'un tel comportement. Il avait appris à ne pas poser les questions trop tôt c'est pourquoi il fit un effort de volonté habituel pour refouler sa curiosité et ne pas y prêter plus d'attention, se contentant d'écouter les explications brèves et les excuses de Kaliendra qui semblait tenir au tutoiement voir même au fait qu'on la surnomme Kali, même si cela ne s'adressait pas à lui, Khan le nota dans un coin de sa cervelle rusée.
Mais si seulement c'était tout ! La jeune femme commença alors à se dévêtir pour changer de tenue. Alors oui, évidement, Khan était un homme, et un tel spectacle ne pouvait le laisser indifférent. Non pas qu'il n'ait jamais vu une jeune femme nue, mais qu'il avait rarement vu une femme au corps si magnifique. Même sa chère et tendre Lenays n'était pas aussi bien faite, et il se devait de le reconnaître objectivement ce qui provoqua un nouveau gloussement, un nouveau sentiment de culpabilité, une gêne, une honte, des rougeurs sur ses joues et un détournement du regard. Khan avait toujours malgré lui cette impression de trahir Lenays lorsqu'il regardait une autre femme, et pourtant son humanité l'empêchait de faire autrement... Lorsque Kali fut enfin prête, Khan daigna tourner de nouveau son regard vers elle et il répondit très brièvement au sourire qu'elle arborait, une pointe de gêne toujours sur son visage.

Il plaça ses mains de part et d'autre de son bassin, sur ses hanches, et proclama de façon un peu plus assurée :


- Bien ! Si tout le monde est prêt, je pense que nous pouvons y aller. Je sais déjà beaucoup de choses sur la prison. En fait, depuis que mes amis y ont été emmenés, je rêvais depuis un moment de les libérer. J'ai donc amassé des informations et divers renseignements. Ces derniers m'avaient d'ailleurs fait perdre espoir quand j'avais finit par en conclure que si je parvenais à rentrer par effraction dans l'enceinte de cette prison, je risquais tout simplement de ne jamais en sortir. Mais nous avons de nouveaux "éléments" désormais. Suivez-moi !

Khan, avec une agilité déconcertante, se mit à courrir dans la ruelle, suivit par ses deux compagnons de fortune. D'un seul coup, il se mit à bondir sur le mur de gauche. Il s'aggripa à une fenêtre et escalada le mur pour arriver sans trop de peine sur les toits. De là, il s'approcha du bord le plus au nord du bâtiment et il s'accroupis. Il posa ses mains sur le rebord, les jambes écartées en V. Ses paupières se plissèrent comme le regard d'un aigle lorsque dans ses pupilles, se reflètèrent la forteresse qu'était la prison d'Equillios...

* * *

A peine une demi-heure plus tard, ils étaient arrivés au pied de la muraille qui entourait ce petit donjon. Car oui, même si c'était une place forte, ce n'était qu'une prison et elle demeurait modeste comparée à d'autres merveilles de places fortifiées d'Harmonia tel que le Château royal ou autre. C'était un petit donjon de pierre truffé de gardes. Le blason d'Equillios flottait au sommet des quatre tours qui formaient les coins de la muraille carrée entourant la structure du donjon. Ce dernier avait une forme cylindrique qui montait seulement asse pour permettre aux gardes qui se trouvait dans la tour de guet au sommet d'avoir une vue suffisante à l'horizon. L'essentiel des prisons se trouvait dans les souterrains en dessous. Les murailles possèdaient trois entrées, et une quatrième que très peu de gens connaissaient. Il y avait l'entrée Nord et l'entrée Sud, solidement gardées, larges ; les entrées principales. Du côté Est, se trouvait une toute petite caserne. C'était une sorte de mini-dortoir pour les gardes que ces derniers utilisaient pour entrer et sortir de la prison selon leurs affectations, leurs postes de garde, etc. Enfin il y avait une aération au Sud-Ouest, sous la forme d'un faux puit assécher. Les architectes avaient conçu cela a la fois pour permettre une évasion facile en cas de prise d'assaut des passages principaux, mais également pour permettre à l'air de circuler dans le donjon souterrain. Ce dernier passage avait l'avantage d'arriver directement dans le donjon, cependant, si il était facile de descendre le puit, il en était tout autre chose de le remonter...

Khan, Kali et Arcania arrivèrent alors près de l'entrée Sud. Une charette se trouvait près de là et ils se plaquèrent contre celle-ci. Khan, littéralement contre la charette, avança discrètement vers le bout de celle-ci afin d'observer la bonne dizaine de gardes qui gardaient l'entrée Sud. Beaucoup semblaient innattentifs et ennuyés de leur affectation. Il faut savoir qu'un garde aime patrouiller et déteste garder une porte, ce sont les joies et les peines du métier ; un métier dont Khan ne comprendra jamais comment quelqu'un pouvait en ressentir la vocation... Orphan analysa la situation et il fit volte face pour venir s'accroupir auprès d'Arcania et Kaliendra. Il posa les extrémités des doigts de sa main gauche sur le sol et tout en faisant de grands mouvements avec sa main droite, dévoilant que le jeune homme était très gestuel dans sa manière de s'exprimer, il leur dévoila toutes les options qui s'offraient à eux :


- Bon alors voilà, on y est. Sir D.Cysique, vous devez déjà tout savoir là-dessus, mais je vais tout de même le rappeler pour notre amnèsique. Il appela Kaliendra ainsi pour plaisanter, ayant précédement noté ce qu'elle avait dit : "Voilà, ce que je sais de moi..." mais il ignorait à quel point il avait raison pour l'instant. Ce bâtiment possède trois entrées officielles, et une quatrième officieuse. Il y a l'entrée Sud, qui est juste devant nous et qui aujourd'hui pour une raison qui m'échappe, est sur-protégée. L'entrée Nord, de l'autre côté, est tout aussi bien gardée, et vu que se sont les deux entrées principales, elles ont généralement le même nombre de gardes affectés. Ensuite, nous avons à l'Est la caserne annexe des gardes qui leur sert de sas pour la relève ainsi que de dortoir pour ceux qui sont en pause. Et enfin, nous avons l'entrée des artistes comme je l'appel. C'est un puit d'aération bâtit à l'Ouest d'ici, absolument pas gardé puisque même les gardes ignorent qu'il mène au donjon. Celui-ci va directement aux prisons souterraines situées en-dessous du donjon. C'est l'endroit idéal pour rentrer sans le moindre problème, l'ennuis c'est qu'il est juste impossible de remonter par là. Du moins, normalement...

Comment savait-il tout ça ? On était en droit de se poser la question. Avait-il des qualités d'espion ? Khan n'était pas seulement un voleur. Ayant appris à sa battre et à survivre dans la rue, il avait dévellopé des talents de combattant, de voleur, d'espion et d'assassin. Pour le moment, c'était juste un simple jeune homme qui touchait a tous les métiers sombres de la rue, mais cette base de polyvalence pourrait s'avérer utile un jour...
Khan avait donc receuilli ces informations par divers moyens. Ecouter discrètement les conversations des gardes dans une taverne, soudoyer un garde ivrogne et fraîchement recruté dans la garde avec une boîte à musique qu'il pourra offrir à celle qu'il aime, s'infiltrer dans la demeure d'un architecte pour en consulter les plans sans les voler pour qu'il ne s'en rende pas compte, etc. Depuis la capture des Lapins Gris, Khan avait eut le temps d'enquêter, et sa petite tête bouillonant d'idées, il n'avait pas chômé pour chercher des renseignements tout en survivant comme il pouvait.
Il continuait ses gestes larges et vifs tout en expliquant cette fois comment chaque entrée pouvait être intéressante :


- L'entrée Sud à laquelle je vous ait directement menés est un point potential d'entrée. C'est par là que viennent les ravitaillements, et normalement... Il regarda brièvement le soleil pour se renseigner sur l'heure. La nourriture pour les captifs et la boisson ne devraient pas tarder à arriver. Ce premier plan consiste à se planquer dans des tonneaux, à se cacher dans une charette de ravitaillement afin d'infiltrer le donjon sans problèmes. De plus, la cave de stockage des vivres se trouve aux sous-sols, près des cellules.
L'entrée Nord, c'est par là qu'arrive les prisonniers transférés depuis les postes de garde et les casernes de toute la ville. Le plan serait de voler deux armures dans la caserne annexe à l'Est et que vous vous déguisiez en gardes. Je ferais le prisonnier, et ma notoriété due à cet avis de recherche nous offrirait un ticket direct pour les cellules. On simulera que vous m'avez capturé et vous m'emmenerez là-bas.
Sinon, on peux tout bêtement s'infiltrer par le puit d'aération à l'ouest, mais c'est a sens unique.


Il baissa alors les yeux et commença à faire un cercle avec son doigts dans la poussière du sol. Il soupira avant de relever la tête vers ses alliés avec un air pincé :

- Le seul soucis c'est que j'ai pas de stratégie de sortie. C'est pour ça que j'avais abandonné l'idée. S'infiltrer dans le donjon n'est pas compliqué en soit. Tuer les quelques gardes qui patrouillent dans les tunnels des cellules n'est pas difficile. Trouver la clef pour libérer mes amis ne semble pas être un défi insurmontable. Mais comment s'échapper de la prison avec neufs fugitifs sans se faire repérer par toute la garnison qui se trouve dans ce foutu donjon ?! ... J'ai pas trouvé la solution.

Khan soupira une nouvelle fois tout en ayant une pensée pour Lenays qui était si proche à chaque fois qu'il s'approchait de cet endroit. Il fixa Arcania et Kaliendra, attendant leurs réactions. Khan espérait beaucoup d'Arcania sur ce dernier point. La puissance de cet homme pourrait peut-être leur servir à sortir de cette chose sans perdre la vie. Mais qu'en était il pour Kali ? Etait-elle prête à prendre ce risque à leur côté ? Elle ne les connaissaient pas vraiment, et Khan semblait lui demander de devenir leur complice. Pour Arcania, c'était différent. Il y avait quelque chose d'autre, quelque chose qui surpassait la situation, à la fois immuable et indicible. Khan se surprenait à devenir de plus en plus tendu. Le stresse montant lentement dans ses nerfs et ses muscles...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyMar 26 Avr - 19:36

Avec une certaine lenteur du regard, Arcania gardait sa forme nouvelle, cette apparence temporaire qu'il laisserait tomber une fois que tout cela serait finit et que leur mission aurait été accomplit jusqu'à la fin. Savoir que Khan et tous les autres lapins gris seraient libérés et aptes à courir à nouveau à travers les grandes plaines qui s'offriront à eux lorsque la capital aurait été quittée par toute la petite troupe. Kaliendra pourrait elle, reprendre sa vie normale, celle d'avant, sans que rien ne l'empêche de vivre en souriant. Son intervention il y a quelques instants ne serait pas prise en compte très certainement, et elle pourrait donc continuer à gambader dans les longues et grandes rues d'Equilios. Sa chevelure pourrait à nouveau se laisser diriger par les assauts du vent qui passerait derrière elle à chacun de ses pas sur les routes pavées. De son coté, le prophète irait reprendre sa place aux cotés de son armée, celle de Pierre, Déchu, Dieu de la guerre afin de reprendre les combats contre les esprits créateurs pour s'approcher enfin un peu plus de ce rêve de liberté qui embrassait son âme depuis maintenant bien des années. Alors que Khan et Kaliendra semblaient discuter ensemble, l'Harmonien lui, restait plongé dans ses quelques pensées perdues et diverses, comme il en avait si souvent. Il ne s'occupait plus de ce qui pouvait bien se passer autour de lui, tout ce qui comptait encore pour lui, c'était la journée qui se profilait devant lui. Ce ne serait pas quelque chose de très simple que de se balader dans ce lieu si hautement gardé pour libérer une bande de petits voleurs. Même s'ils n'étaient pas les pires criminels qui existaient à travers les trois mondes, ils seraient tout autant surveillés que le plus grand meurtrier que le monde originel eut jamais porté. Les entrées toutes extrêmement bien gardées, du moins celles visibles à la vue humaine, et les sorties toutes aussi petites en nombre que le nombre d'yeux qu'il restait au prophète, il la connaissait, la seule, l'unique. Le seul moyen de quitter cette prison sans se faire prendre par la garde était bien connu de l'Harmonien qui l'avait déjà emprunté lorsqu'il était plus jeune et que son père lui avait fait découvrir les sous sols dans les moindres recoins lors de la création d'une nouvelle aile. Le jeune brun n'aurait aucun problème pour mener les fugitifs vers la sortie, vers cette nouvelle liberté qui s'offrirait à eux, une fois l'humidité de leurs cellules quittée, et la lumière du soleil frappant leurs visages devenus blancs par les jours passés dans l'obscurité.

Alors qu'enfin, l'action semblait se concentrer à nouveau sur lui, la jeune Harmonienne se tournait vers lui et semblait tenter de lui prendre la main. Sans comprendre comment cela se faisait, ses yeux, ou plutôt son oeil valide et son oeil créé sans lui rendre la vue, devinrent blancs, ils restèrent ouverts sans jamais se refermer. A l'intérieur de son cerveau, certaines choses avaient l'air de se rassembler, comme pour lui faire revoir, revivre, quelques instants passés, reconstruire les quelques bribes d'un évènements qui avait marqué les quelques années de son enfance. Il s'y voyait dans une sorte de réunion, toujours avec ces nobles répugnants, ces êtres qui méprisaient les plus faibles, ceux qui n'avaient pas eut la chance de vivre dans le luxe le plus effrayant. Sa famille était différente, ils avaient toujours respectés les plus pauvres, sans qui, ils ne seraient pas la, car oui, la richesse des nobles se faisaient grâce à l'argent qu'ils volaient aux pauvres et leurs maigres revenus. Cette façon de penser était toujours inscrite dans la tête de ce noble déchu, qui n'hésitait pas à risquer la perte de son sang pour aider un simple brigand comme Khan. Dans cette réunion, il se tenait la, seul au milieu de cette énorme salle, ne bougeant pas. Gardant un calme plein pour ne pas attirer l'attention des autres sur lui. Les enfants des autres familles eux, couraient dans tous les sens, faisant les fous en courant à travers tout, parfois fonçant dans les gens. Il remarqua même cette jeune fille, à la chevelure rosâtre, qui fonça sans faire attention dans un jeune serveur, qui justement amenait son verre à son jeune père. Tout tomba, se fracassant sur le sol dans un bref fracas. La jeune fille continua à courir, se dirigeant vers Arcania, comme si elle le voyait dans ses petits yeux depuis un moment et qu'elle voulait le rejoindre. Lui, l'attendait dans ce cas, avant de se faire attraper au passage, par sa jeune mère qui voulait l'emmener plus loin pour le présenter à d'autres personnes de la cour, dont au passage, il se fichait éperdument. La jeune femme disparu de ses yeux, et son regard se reposa sur une ruelle, celle d'Equilios où il se tenait la quelques minutes auparavant en tenant la main de la jeune fille qui elle était au sol, et qu'il aida à se relever sans attendre. Cette dernière, qui ensuite se tourna dos à eux, pour se dévêtir. Arcania, dans son trop grand respect pour le sexe opposé, posa sa main sur son bonnet et le fit descendre lentement sur ses yeux pour ne plus voir que les jambes de la jeune fille. Jusqu'à ce qu'enfin, elle ait finit son changement de tenue, et qu'enfin, le prophète puisse relever son couvre chef pour le remettre correctement. Cette jeune femme qui voulait qu'on la surnomme Kali' était donc bien étrange que pour se changer devant deux hommes, mais ce détail ne ferait que disparaitre de la mémoire du jeune homme, dans les quelques heures qui suivraient ...

- Bien ! Si tout le monde est prêt, je pense que nous pouvons y aller.

Ces quelques mots suffirent à faire sourire l'épéiste, qui sans attendre se mit à courir à la suite de son collègue Harmonien à travers les rues et ruelles, avec pour seule destination, cette énorme prison, dans laquelle ils allaient s'infiltrer et dont ils allaient devoir s'échapper sans commettre la moindre erreur, car n'importe laquelle pourrait leur être fatale. Leur déplacement ne fut pas très long, à peine quelques minutes suffirent pour les mener jusqu'à la forteresse qui était la prison Equiliosienne. Le jeune homme la connaissait fort bien, et tenterait tout en cours de route, de se souvenir du trajet à suivre pour arriver jusqu'à l'unique sortie qu'il avait encore en mémoire. Tout trois, se déplacèrent très discrètement jusqu'à se trouver cachés derrière une charrette qui leur permettait d'observer tout ce qu'il se passait autour d'eux. L'entrée où ils se trouvaient, la sud pour être plus précis, était bien gardée, sans savoir réellement la raison. Khan commença alors à s'expliquer, lentement, avec de nombreux gestes de ses mains pour illustrer ? ses propos. L'entrée serait donc une chose plutôt simple, mais l'entrée comme l'avait prévu plus tôt le prophète, serait une toute autre histoire, et ils devraient s'appliquer pour que leur discrétion soit la plus totale possible. Ils devraient se déplacer dans l'ombre, et ne pas craindre le fait de mettre fin aux jours de l'un ou l'autre gardiens si le besoin s'en sentait. La réussite de ce sauvetage pouvait en dépendre. Alors que Khan terminait ses explications, il tira un léger sourire, avant de prendre sur un ton calme et toujours sérieux, la parole. Il sentait qu'il avait une solution, non il ne le sentait pas, il le savait et n'en doutait pas une seule seconde.

- Pour la sortie, je m'en charge, gardez confiance en moi. Vous ne le regretterez pas.

Il s'accroupit un peu mieux, afin d'avoir moins de douleur et d'endormissement dans les genoux, il fixa quelques temps Kali', avant de reposer son regard sur Khan, avant d'afficher un autre sourire, sur de lui, il savait ce qu'il faisait. Puis d'une voix toujours aussi sur, il reprit.

- J'ai visité ce lieu par le passé, je sais comment nous en sortirons, mais vous l'expliquer serait inutile, vous ne comprendriez pas sans le voir. En attendant, je vais aussi nous faire entrer ... J'ai pas très envie de me salir en passant par le puits ...

Lentement, il montra la paume de sa main vers le ciel, une petite boule d'arcane se créant petit à petit, en un éclair, extrêmement rapidement, partit s'écraser plus loin, dans une petite ruelle, laissant place à une toute petite explosion, qui attira l'attention de toute la garde, qui partit sans attendre au complet vers le lieu de la petite explosion. Sans perdre une seule seconde, sans doute en laissant Kaliendra et Khan perplexes, il se releva, voyant que toute la garde était partit, il se déplaça en courant vers la porte d'entrée de la prison, désormais vidée de toute sa garde. Une fois arrivé devant la grande porte, son corps disparu, se transformant en air, comme le lui laissait son pouvoir élémentaire. Puis, quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit de l'intérieur, dans un léger grincement. L'entrée était toute faite, il ne restait plus qu'à continuer à aller de l'avant ...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 28 Avr - 15:01

    Orphane ne tarda pas à prendre les devants de la mission comme Arcania lui avait stipulé, c'était à lui de diriger cette opération. A lui de les conduire, Arcania serait là pour superviser l'opération et elle... Elle serait surement utile à un moment où à un autre. Il commençait à courir dans la ruelle, suivit de près par le brun... devenu blond pour le coup. Elle secoua la tête amusée par ce duo improbable. Leur emboitant le pas, elle aimait cette sensation de liberté. Elle sourit à l'idée de la faire retrouver à la petite famille d'Orphan, c'était une cause juste. Si ils volaient, pillaient c'est qu'ils n'avaient aucun autre moyen de subvenir à leurs besoins. Elle courait. Ses mèches se soulevaient au rythme de ses pas, elle se faufilait entre les passant comme un courant d'air, ne heurtant personnes, elle était légère. Grimpant sur des caisses, elle sauta et s'agrippa à l'enseigne en fer forgé d'une boutique, se balança afin de se propulser sur un toit. Là, elle reprit sa course préférant de loin les hauteurs. Khan avait lui même opté pour se moyen de déplacement.

    Ils arrivèrent enfin devant ce lieu tant convoité, rêver de s'y infiltrer ou de s'en échapper avait dû être un songe courant pour les prisonniers et ceux qui souhaitaient délivrer un ou plusieurs proches. Elle s'accroupit derrière cette charrette, regardant avec douceur ses deux compagnons, elle observa Khan s'agiter en tout sens pour fournir une explication. Plus pour elle qu'Arcania comme il l'avait précisé, elle était amnésique et perturbé par cet homme qu'est le borgne. Orphan expliqua les quatre entrées possibles, celles qui s'offraient à eux. Objectivement, le puits lui convenait mais la question du retour était trop risquée, la sortie Sud... Ils étaient devant. Elle était bien gardé, trop bien gardé. Orphan avait élaboré plusieurs solutions pour pénétrer l'impénétrable, il avait évalué les possibilité pour chacune des entrées, il était brillant et très rusé. Il n'était jamais aller aussi près dans son projet, il n'avait pas de plan pour sortir et visiblement cela le bloquait. Elle soupira. Un instant de réflexion, une seconde, une boule dans la paume... toute petite, d'où un éclair jaillit rapidement pour aller exploser furtivement dans une ruelle adjacente. Elle écarquilla les yeux assez fascinée, mais au fond elle savait qu'il était capable de bien plus que ça, une sorte de pressentiment qui la parcourait. Elle ne s'était pas trompé, il les laissa là, perplexe. Elle ne voyait pas encore où il voulait en venir, elle le comprit quand il disparut comme un courant d'air et que la porte s'ouvrit. Se relevant, elle attrapa dans la charrette de la farine, qu'elle commença à jeter dans les cheveux de Khan, ceux jusqu'à ne plus voir leur couleur verte trop caractéristique.


    -Voilà, tu nous feras moins repérer! T'es toujours recherché je te rappelle. Désolé pour toi, amnésique ne veut pas dire idiote.

    Le taquinant, elle s'empressa de rejoindre Arcania. Elle lui sourit arrivant calmement à son niveau, elle chuchota en passant à ses côtés:

    -Tu es incroyable! Faudra m'expliquer comment tu fais tout ceci.

    Elle lui tira la langue gentiment, mais ils n'étaient plus seuls. Quelques gardes qui patrouillaient, venaient de repérer la porte ouverte. Elle écarquilla les yeux, ne s'arrêtant pas aux portes reprenant sa course. Non, leurs armes étaient pointées sur le dos de l'Harmonien borgne, ils s'écriait déjà:

    -Alte! Qui va là?
    -Ne bougez plus.

    Ils en avaient des ordres à donner, pourtant elle courait toujours vers eux. Elle se jeta dans leur bras en pleure. Complètement déboussolée sous le regard baveux des gardes, une jolie demoiselle en détresse ferait son petit effet. Kaliendra l'aurait parié. Elle était une excellente comédienne visiblement, reniflant, s'échouant épuisée dans les bras d'un garde commença à expliquer:

    -Au secours! C'est... C'est dans la ruelle. Je... Je me... suis faites agresser. J'ai crié et il y a eut une explosion, j'ai pu filer mais pas mes amies. Les gardes de l'entrée... je leur ai raconté... et ils nous ont ouvert, pour qu'on se réfugie, les deux là bas sont venu à mon secours mais ils sont trop les brigands des rues... et nous dépouille de tout. S'il vous plait allez les aider. Je veux revoir mes amies.

    Les gardes la posèrent au sol, la saluant militairement. Ils la rassurèrent et lui firent la promesse de sauver les demoiselles en détresse. Ils accoururent jusqu'à la grande porte où visiblement il ordonnèrent à Arcania de fermer la porte derrière eux. Il ne faudrait pas leur demander deux fois ce petit service. La porte se referma aussi simplement qu'elle s'était ouverte. Fière de son petit numéro, elle affichait un sourire, faisant de grands gestes en direction des garçon pour qu'il la rejoigne. Ce n'était pas prévu, que s'exprime une forme amorphe au creux de sa main. Visiblement, elle ne s'en était pas rendue compte... pas du tout... à tel point que quand elle fit sa main avec cet chose immonde dedans, elle poussa un cri. Comme si on venait de tuer son chier. Elle secoua sa main afin de faire partir... cette chose. Chose faite, la forme amorphe de son arcane s'envola dans les airs. Soupirant de soulagement que l'arcane ait quitté sa main, elle reposa son regard sur ses compagnons. Mal à l'aise face à leur regard, se sent gênée ne comprenant pas du tout ce qui lui arrive. Les yeux perdues, une moue un peu enfantine et une soudaine petite explosion retentit dans le ciel. Elle baissa machinalement la tête, puis tomba sous son nez un oiseau carbonisé. Perplexe, elle resta immobile, à regarder cet oiseau au sol encore fumant. Annonçant calmement en le désignant du doigt:

    -Euh... C'est... moi? J'ai fait ça?

    Elle espérait vivement une réponse qu'elle comprit sans aucun mot. Elle grimaça. Tout un tas de questions venaient se heurter dans sa tête. Comment avait-elle fait ça? Était-ce normal? Chez les autres ça ne la dérangeait pas, mais elle! Depuis quand avait-elle ce don? Cette prédisposition à la magie? Elle secouait son visage négativement comme un refus. Un refus d'acceptation qu'elle puisse être la raison de ceci. Un refus de posséder une telle chose en elle, son regard sembla apeuré un instant... Elle fixait un garde sans vraiment s'en rendre compte, il arrivait dans le dos des hommes, elle le fixait avec une étrange intensité, mais ne semblait pas le voir. Pourtant il était bien là!
    Il se tenait près à assener un coup sur la nuque de Khan. Elle s'empara de son arc sans réfléchir, une fraction de seconde, arme en main. Saisit une flèche dans son carquois, arma l'arc, visa et la flèche partie sifflant à l'oreille droite de Khan qui lui faisait face. Le garde s'écroula dans un fracas métallique d'armure. Elle avait planté sa flèche juste entre les deux orbites de l'homme, froidement, sans ciller une seule fois. Elle avança vers le corps inerte et l'attrapa par les pieds. Elle le traina afin de le cacher! Derrière ces caisses, il ne serait pas découvert de suite. Elle déclara sur un ton calme:


    -Le ménage est fait.. Qui met ça?

    Elle avait entre ses mains l'armure du garde. Elle l'avait dépouillé de tout son apparat, le pauvre était mort tué par une fille, une fille qui s'était offert de le dévêtir, il n'a même pas pu profiter de cette action, la vie est parfois vraiment très mal faite. Elle releva ses yeux azure sur Khan et Arcania, agitant l'armure:

    -Alors? Vous vous décidez? On a pas que cela à faire... il est temps de s'activer un peu messieurs! Où allons-nous ensuite ?

    Et c'est elle qui disait cela. A présent elle serait aussi recherchée que ses deux nouveaux amis... Fin elle espérait qu'ils deviennent ses amis. Après tout, c'était assez excitant comme aventure, particulièrement risqué mais elle avait décidé de les suivre pour une raison, deux en faites pour être exacte. La cause était noble à ses yeux, puis les réponses à ses questions sur son passé semblaient les suivre eux...
    Pourquoi?
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 28 Avr - 19:20

On pouvait dire que cette entrée était asse mémorable... Tout d'abord, avant d'agir, Arcania assura Khan et Kaliendra de son soutient et leur demanda de lui faire confiance. Vu la splendide démonstration de manipulation arcanique dont il venait de faire preuve, ayant ainsi écarté les gardes et traversé cette porte pour l'ouvrir de l'intérieur avec un secret qui demeurait inconnu à l'orphelin, il était clair et net qu'il avait l'entière confiance de Khan ! De toute manière, la réputation du prophète le précédait un peu partout, y compris dans la tête d'Orphan. Lorsque Kali s'élança à son tour pour rejoindre Arcania, Khan traîna un peu pour s'assurer que ce plan tout de même légèrement trop improvisé à son goût ne tourne pas au vinaigre. De derrière sa charette il put admirer sans entendre le magnifique petit spectacle de comédie de Kaliendra. Elle était vraiment douée. Elle lui rappelait sa soeur d'ailleurs. Khan fut alors frappé de la joie de retrouver cette dernière, Camélia, qui était enfermée avec les autres lapins gris, désormais si proches. Le voleur aux cheveux enfarinés émit un sourire à l'intention de la jeune femme, mais il ne savait pas si elle l'avait vu. C'est vrai qu'il avait émit un ricannement en réponse à la taquinerie de la demoiselle, et après tout, le blanc poudreux ne lui allait pas si mal ! Il vit alors les deux gardes passer devant lui sans le voir, courant à leur tour dans la ruelle où s'était écrasée la déflagration arcanique d'Arcania. Khan se dit qu'avec des alliés comme ceux-là, ça allait plutôt être riche en rebondissements, ce qui l'amusa et l'inquieta en même temps, surtout pour le caractère visiblement très imprévisible de Kali.

Le voleur se décida enfin à les rejoindre, calmement, mais rapidement tout de même, il ne fallait pas traîner. Désormais, le temps était compté. leur petite diversion ne tiendrais pas longtemps, surtout avec autant de gardes leurrés en vie. Ils donnerons l'alerte en vitesse et il ne tarderait pas à y avoir du grabuge dans le coin. Il remarqua une seconde décharge arcanique partir dans le ciel, explosant au beau milieu de celui-ci. On ne pouvait pas parler de réelle déflagration ici, plus d'une explosion chaotique et incontrôlée comparée à celle provoquée par Arcania. Lorsque Khan vit de loin l'expression de kaliendra, il en conclut que cela devait venir d'elle. Il vit également une petite masse noire diforme tombée en leur direction, mais il n'y prêta pas plus attention. Il se dirigeait vers eux pour infiltrer le donjon lorsque Kaliendra changea d'expression. La jeune femme brandit son arc avant d'y mettre une flèche et de le bander. Une fraction de seconde plus tard, la flèche manqué d'arracher une oreille à Orphan, sifflant près de son tympan. Il entendit un cri et se retourna alors, étonna d'avoir eut la négligence de ne pas surveiller ses arrières. Il vit le garde en question expirer devant lui avant que celui-ci ne s'écroule, la flèche de Kaliendra plantée entre les deux yeux. Le voleur avala sa salive et recula de quelques pas. Kaliendra arriva près du corps, elle le traîna derrière quelques caisses qui se trouvaient là avant de revenir avec l'armure du garde en question, sûrement inspirée par l'un des plans qu'avait élaboré Orphan avant leur entrée dans les remparts de la prison. Elle proposa à l'un d'entre eux d'enfiler cette tenue. Khan soupira en croisant ses bras sur sa poitrine. Il hocha la tête et prit un ton cynique :


- Tu crois vraiment que l'infiltration avec l'un de nous déguisé en garde est encore à l'ordre du jour après le vacarne que vous avez fait ? Tant que nous y somme, je pense que nous devrions continuer comme ça, c'est plutôt bien parti. Et puis seules les portes étaient lourdement gardées. L'accès aux souterrains n'est gardé que par trois ou quatre gardes maximum et les patrouilles à l'intérieur des couloirs de cellules sont composées de seulement deux gardes. Alors, le côté discrétion... Je pense qu'on peux oublier. Surtout si Sir D.Cysique s'occupe de nous faire sortir d'ici une fois qu'ils aurons compris notre manège. Et en parlant de ça... Il se tourna vers la fumée qui s'élevait dans le ciel au loin là où le choc d'arcane avait perturbé le calme urbain, Nous devrions nous dépêcher. Ils ne sont pas asse bêtes pour rester comme des idiots pendant des heures à chercher le coupable dans la ruelle. D'autant plus que les gardes que tu as envoyé les rejoindre Kali vont leur raconté ce que toi tu leur as dit, et bien que j'ignore la nature du petit numéro que tu leur as joué, ils vont sûrement comprendre qu'il y a une couille dans le potage et s'empresser de revenir ici. L'alerte sera rapidement donnée, je nous donne moins d'une heure avant que cet endroit devienne un véritable bordel !

Il fit volte-face et observa un peu plus loin la porte du bâtiment central. Les quatre gardes qui s'y trouvaient avançaient déjà vers eux avec une suspicion certaine sur le visage. Heureusement, c'étaient les seuls qui les avaient remarqués. Cette fois, un simple numéro de comédie ne suffira pas. Les quatre soldats s'arrêtèrent à quelques mètres d'eux en pointant leurs lances dans leur direction. Khan se mit bien face à eux et les fixa avec un air de défi. L'interpelation fut immédiate :

- Halte ! Que faites vous ici ? C'est une zone à accès réglementé, vous devez avoir un droit d'entré.
- Ah bon ? Veillez nous excuser, on ne savait pas. On voulait juste savoir si c'était possible de rendre visite à quelques amis à nous qui sont pensionnaires ici. Répondit Khan, de façon désinvolte avec un sourire en coin. Le garde qui semblait le plus âgé pointa son index sur le petit groupe et hurla :
- Arrêtez-les !

Le premier garde se rua vers Khan dans une charge maladroite mais très rapide et puissante, sa lance en avant, le visage plein de colère. Orphan ne fit qu'un pas sur le côté pour aviter cette charge stupide. de toute évidence il s'agissait d'un groupe de jeunes recrues sous les ordres d'un vétérant. Le garde ainsi évité, Khan lui flanqua un coup de coude rapide dans sa nuque exposée après un acte aussi désordonné. L'os du voleur vint rencontrer la colonne vertébrale du garde pour lui faire lâcher un cri de douleur avant de le laisser inconscient sur le sol, sur le ventre. Le garde suivant fut un peu moins stupide et il donna un premier coup de lance circulaire que le jeune homme aux cheveux enfarinés dut évité en reculant d'un bond. Mais l'adversaire de Khan n'ayant pas encore l'habitude de manier son arme, et une lance étant large et tout de même suffisement lourde pour demander un temps de retraite avant la prochaine frappe, Khan se vit offrir une magnifique ouverture. Il envoya un bon coup de pied dans la poitrine de son assaillant, le renversant sur le dos par terre, mais ne le mettant pas hors combat. Le troisième garde frappa en traître par l'arrière, envoyant un coup de lance en estoc vers le voleur. Heureusement, l'adresse plus que douteuse de ce garde qui semblait presque avoir été recruté la veille vu comment il maniait sa lance en tremblant, manqua sa cible de peu. Orphan se retourna et sauta à pieds joint sur l'arme du garde. Surpris, sa lance lui échappa des mains avant de s'écraser au sol sous le poids du voleur. Khan lui mit un coup de poing en plein dans la figure, étant certain de lui faire un magnifique cocard pour les deux semaines avenir, et s'assurant qu'il ne se relève pas avant que la migraine ne le quitte, ce qui ne serait pas pour tout de suite.
C'est ainsi que fatalement le garde le plus expérimenté qui commandait cette bande de bleus arriva face à Khan avec sa hallebarde. Il fendit l'air en hurlant pour faire s'écraser son arme sur le sol. Le voleur esquiva d'un bond agile sur le côté, mais le garde envoyait déjà de nouveau sa lance vers son ennemi. Khan n'avait plus le choix : d'un mouvement aussi rapide qu'il l'avait fait tout à l'heure lors de sa démonstration d'adresse au lancer de couteau, il sortit la dague en fer de son père de son fourreau et la brandit devant lui, la lame contre son avant bras, comme il avait appris à s'en servir en observant les autres voleurs des rues. La lame de hallebarde s'écrasa contre celle de la dague mais la force du garde était supérieure à celle d'Orphan qui fut projetté en arrière sur le dos. Le jeune voleur se releva le plus vite possible pour retourner faire face à son adversaire mais c'est alors que le garde qu'il avait mit au tapis juste avant revint face à lui avec une expression de rage qui exprimait bien sa détermination à faire de Khan sa première capture. Un peu malin, le soldat balaya le sol vers le voleur aux cheveux blanchit, afin de le faucher. Mais Orphan avait appris à parer de telles attaques. Il s'élança en avant, sautant vers le garde. La lance du militaire passa bien en dessous du voleur en plein saut. Orphan attérrit droit sur le torse du garde qui avait eut le don de l'agacer. Ils commencèrent à tomber ensemble en arrière alors que les yeux du garde étaient écarquillés devant la surprise d'une telle attaque. Tandis qu'ils tombaient toujours, la lame d'Orphan se dirigea avec la force de la chute, guidée par le bras du voleur, vers la gorge de sa victime. La pointe s'enfonça doucement dans la chair, laissant une première éffusion de sang s'écouler. Puis, lorsque la tête du militaire cogna contre le sol, le choc termina d'enfoncer la dague dans la gorge de celui-ci, achevant de l'égorger.

C'était fait, le premier tué par Orphan aujourd'hui. Il espérait qu'il n'aurait pas à en tuer de trop. Il dégagea sa lame de la gorge du cadavre et se retourna vers ses amis. Il était encore à genoux sur le corps de celui auquel il venait d'ôter la vie. Le soldat restant, le plus vieux, faisait face à Arcania avec méfiance. Grâce à la métamorphose du prophète, il ne pouvait pas le reconnaître, mais il avait décidé de l'affronter. Khan émit alors un beau sourire en coin. Contrairement à ce qu'il venait de faire lui, ça n'allait pas être un combat cette fois-ci, mais une éxécution.
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Arcania D.Cysique
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptySam 30 Avr - 9:22

Alors qu'Arcania attendait tranquillement l'arrivée de ses deux compagnons, la première arrivée fut Kaliendra qui semblait déjà vouloir s'y mettre avec une forte motivation. Deux gardes étaient encore la, et ils semblaient fortement surpris de la présence d'Arcania sous sa forme métamorphosée ainsi que la jeune Harmonienne à la chevelure rosâtre dans l'enceinte de la prison. Sans plus attendre, tout deux les rejoignirent en leur sommant de ne plus bouger et de rester la où ils étaient. Tout de suite, la jeune archère se lança dans un splendide moment de comédie afin de rendre chèvre les gardes et d'en faire un peu ce qu'elle voulait. Elle s'en tirait à merveille dans cette petite scène improvisée avec ces deux gardes légèrement crédules. En quelques secondes, avec l'utilisation de quelques mots, elle avait réussit à les entourlouper de manière impressionnante. Sans demander quoi que ce soit de plus, ils partirent tout les deux hors de la prison rejoindre la ruelle où l'explosion arcanique causée par l'épéiste d'Equilios avait eut lieu. Avec un léger sourire dissimulé, il se montrait fier de cette prestation dont sa nouvelle équipière venait de faire preuve. Bientôt, ils seraient rejoins par Khan, et leur aventure dans les murs de ce lieu hostile pourrait reprendre. Ils pourraient aller sauver toute la petite famille de cet Harmonien et leur rendre leur liberté, celle qu'ils méritaient. Mais alors que le jeune prophète à la brune chevelure se pensait enfin en paix, Kaliendra fit preuve d'un peu de stress, elle semblait mal réagir à quelque chose, et Arcania ne prit pas longtemps à comprendre quelle était cette chose. Elle avait sur la main une boule d'arcane qui s'était créée on ne sait trop comment. A dire vrai, la présence de cette magie offerte aux élus, montrait qu'elle avait reçu la bénédiction des esprits, qu'ils soient créateurs ou déchus, elle avait derrière elle quelqu'un qui lui faisait confiance et qui voulait qu'elle prenne part à la plus grande guerre que les trois mondes aient jamais vus jusqu'à ce jour. En une poignées de mouvements, elle réussit à s'en débarrasser, mais pas de la plus belle des manières. La boule d'arcane partit dans les airs, se dirigeant à pleine vitesse vers les cieux, une légère explosion retentissant. Il ne faudrait plus très longtemps avant que les gardes n'arrivent maintenant, cette explosion même minime attirerait leur attention, et il ne vaudrait mieux pas pour les deux jeunes équipiers du prophètes, qu'ils soient encore la quand les renforts rappliqueront ... Et c'est ce moment que choisit le jeune homme aux cheveux verts pour rappliquer. Enfin verts ... Maintenant ils étaient plutôt blanchâtre, surement teint par les mains de l'amnésique du petit groupe d'aventuriers. Et c'est à ce moment la, que les choses sérieuses commençaient.

En effet, alors que Khan arrivait seulement, Kaliendra sortit directement son arc auquel elle encocha une flèche avant de le bander. Le prophète avait été un peu trop relâché suite à son entrée dans la prison, et n'avait pas sentit le garde qui arrivait derrière Khan pour tenter de lui faire on ne sait trop quoi encore ... La flèche fut vite lancée à pleine vitesse vers ce garde, qui ne semblait pas avoir eut le temps de voir l'objet meurtrier arriver sur lui et qui se le prit de plein fouet entre les deux yeux. Il tomba lourdement au sol sans plus faire un geste, et fut vite emmené derrière des caisses par la jolie demoiselle, qui sans faire de bruit, revint avec l'armure de ce dernier pour demander qui souhaiter la porter. Il était déjà hors de question que ce soit lui qui la porte, il ne porterait jamais les vêtements de quelqu'un d'autre, et encore moins si ceux ci appartenaient à un mort anciennement son ennemi, même si cela n'avait été que pour quelques secondes. Il tourna la tête vers Khan, qui sur un ton un peu cynique, rétorqua que ce plan ne devait plus être d'actualité, et c'était bien vrai, suite à cet assassinat d'un pauvre pigeon n'ayant rien demandé, Kaliendra aurait surement alerté les gardes qui ne tarderaient pas à revenir, et la couverture du déguisement en garde ne fonctionnerait pas, car les chefs de gardes connaissaient par coeur noms et visages des hommes sous leurs ordres, et il ne faudrait pas longtemps avant qu'on ne se rende compte qu'il y avait un intrus dans la bâtisse, alors autant laisser immédiatement tomber l'idée. Mais pour ne faire qu'envenimer les choses, un petit quarto de gardes arriva à son tour, dirigé par un vétéran, et constitué de ce qui semblait n'être qu'un trio d'amateurs, de la chaire fraiche pour ainsi dire. Khan se mit devant eux, voulant apparemment combattre tous ces hommes seul, ce qu'Arcania comprenait et respectait, il ne s'imposerait pas dans ce combat à moins d'être attaqué. Au lieu de cela, il se dirigea vers la jeune femme, déposant sa main sur son épaule et lui offrant quelques mots à l'oreille.

- Tu as reçu le don de contrôler l'arcane, un pouvoir très puissant. Lorsque tout cela sera finit, je t'apprendrais à le contrôler, c'est très important que tu sache t'en servir dans un monde comme le notre je te l'assure ...

Mais le temps qu'il prononce ces quelques paroles, tout le combat se déroulant dans son dos était déjà terminé, du moins presque totalement. Khan avait déjà mit hors d'état de nuire deux des gardes, et avait ôté la vie au troisième, ne laissant plus sur pieds que le vétéran, qui semblait vouloir en découdre avec le prophète, du moins c'est ce que laissait pressentir sa position de combat alors qu'il se tenait devant lui. Un visage sérieux, aucune lueur de sympathie dans les yeux, le jeune homme serra la barre de fer qu'était devenue son épée lors de sa métamorphose dans la paume de sa main. Il fit un pas en avant, se positionnant face à face avec l'homme qui voulait le défier, de manière à laisser Kaliendra derrière lui et lui éviter un mauvais coup dans la bataille. Des hommes comme lui, il en avait déjà combattus un nombre bien plus important qu'il ne voulait bien l'avouer, et il en était toujours sortit victorieux, aujourd'hui ne ferait pas exception à la règle, son adversaire périrait de sa lame avec toutes les souffrances possibles qu'il puisse ressentir en sentant son sang couler par les pores de sa peau de misérable gardien de prison. Tenant son hallebarde bien entre ses mains, le vétéran s'avança au pas de course vers Arcania, qui lui se contenta de marcher, l'arme gigantesque s'écroulant vers lui avec une force effrayante, il ne la contra pas, se contentant de laisser l'énorme tranchant tomber sur son corps. La où un autre humain se serait fait trancher en deux, lui, fut couper comme de l'air, aucune blessure rien, l'hallebarde frappait le sol après être passée au travers du corps du prophète, laissant une surprise incroyable dans les yeux écarquillé du vétéran qui pouvait se demander s'il n'était pas tout simplement devant un monstre ... Comme à son habitude, il allait prendre du plaisir à affronter son opposant, et le tuerait uniquement lorsqu'il en aurait eut assez de voir la piètre performance qu'on lui offrait dans l'autre camp. Son poing s'entoura d'une aura jaunâtre, des filets électrique tournoyants autour de sa main, de ses doigts, et son poing se logea dans l'estomac du vétéran, qui reçu en cadeau une jolie décharge électrique dans le bide avant de voler à plusieurs mètres sous la puissance du coup. Sur un ton effrayant, il s'adressa à son adversaire, lui assenant le coup de grâce mental avant même de lui faire une seule blessure externe sur le plan physique.

- Tu ne le sais pas, mais tu es déjà mort ... Tu l'es depuis l'instant où tu as décidé de me défier ...

Serrant la barre de fer dans sa main, il laissa son regard se plonger vers son adversaire qui était presque devenu blanc sous les effets de la puissance qu'Arcania laissait désormais émaner de son être. Une force écrasante et effrayante, une aura destructrice pour l'ennemi et si apaisante pour ceux qui étaient appréciés du jeune borgne. Son poing devint ensuite blanc lumineux, entouré d'une arcane puissante, il frappa dans le genou de son adversaire, qui hurla de douleur sous le choc. Sa jambe serait maintenant inutilisable et ce pour le restant de ses jours, du moins, s'il survivait à ce moment, et ce, rien n'était moins sur. Sa barre de fer, lentement s'entoura de filets d'électricité, et le morceau de fer s'écrasa violemment sur les parties intimes du gardes, qui cette fois ci, n'hurla pas, la douleur fut telle, qu'il s'était évanoui sous le choc. Il aurait pu en rester la, ils auraient étés tranquille, mais il ne désirait pas faire preuve de pitié aujourd'hui, surtout pas dans cette horrible prison. Une odeur repoussante commença lentement à émaner ensuite, sortant de tous les pores de la peau du jeune prophète, un liquide mauvâtre apparu au dessus de sa tête. Formant une énorme boule nauséabonde. Une énorme sphère de poison était présente, et s'abattait désormais sur le garde inconscient. Le corps du pauvre homme se dissout lentement, sous l'effet de ce poison meurtrier et surpuissant. C'en était finit pour lui, et Arcania se retourna vers ses deux compères avec cette fois ci un visage bien plus calme et amical. Un ton presque accueillant sortit de sa bouche.

- Je pense que nous pouvons désormais repartir à la rescousse de tes amis Khan ... Mais avant, je vais assurer nos arrières ... Nous ne sommes jamais trop prudents ...

Il plaça ses deux mains sur la mini double hache qui pendant à son cou, et cette dernière s'entoura d'une aura blanche presque aveuglante. En sortit deux hommes, les habituels Pyre et Raon, les deux dragons d'Arcania doués des mêmes pouvoirs que lui et qui reposaient dans cette artefact qu'il gardait toujours sur lui. Les deux hommes ou plutôt dragons métamorphosés en hommes firent une révérence aux deux amis d'Arcania, avant que leur maitre ne leur donne la mission pour laquelle ils avaient étés invoqués ici.

- J'aimerais que vous gardiez cette porte et que vous empêchiez tous les gardes de passer cette zone, je vous rappellerais une fois que nous serons tous hors de danger.
- Pas de soucis chef.
- Tes désirs sont les miens Arcania.

Sur ce fait, les deux dragons sous forme humaine se positionnèrent prêts à recevoir les gardes qui reviendraient. L'un assit sur les caisses qui trainaient la, l'autre assit sur le sol, fixant la porte en attendant qu'une ombre y apparaisse. Arcania, Kaliendra et Khan pourrait donc partir tranquille, car laisser Pyre et Raon en arrière, c'était comme envoyer deux Arcania surveiller la porte d'entrée, donc autant dire que c'était être sur d'être tranquille. Puis, avançant légèrement au pas de course, le prophète invita ses deux alliés à le suivre.

- Allons y, nous avons encore du boulot, et je n'aimerais pas faire trop attendre tes amis Khan ...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptySam 30 Avr - 18:05

    Kaliendra était restée là, à regarder la suite des évènements, sans bouger. Son regard s’imprégnait de chacun, il imprimait sur sa rétine les visages, les lieux et tout ce qui pourrait lui être utile. Elle grimaça en voyant quatre gardes foncer sur eux, mais Orphan en avait décidé autrement, personne ne l'éloignerait de sa famille. Du moins plus depuis qu'il était aussi proche de son but. Il avait une technique de combat assez rustre, agile mais dénuée de logique, il avait l'instinct mais pas la rigueur, c'était assez amusant de le regarder se défouler. Il devait en mourir d'envie depuis le temps. Les yeux remplies d'admiration, les lèvres entre-ouverte, elle laissa tomber l'armure dans un bruit de ferraille mal assemblée. Après tout, pourquoi s'encombrer vu que personne ne souhaitait la porter. Son attention fût rapidement reporter sur Khan qui distribuait des coups à l'appelle. Voilà, un garde sur le sol bouffant le sable, elle éclata de rire, puis le second et elle ne s’arrêtait plus de rire, comment des hommes censés être entrainé pouvaient être aussi ridicule. Elle se le demandait sincèrement. Le troisième homme, lui y perdit la vie... Elle rassembla les deux inconscient peu après que le vétéran ai décidé de s'en prendre à Arcania. Elle frissonna quand son aura se développa, pendant une seconde elle lui parut si effrayante. Puis elle retrouva la douceur et la chaleur qu'elle avait eut pour elle un peu plus tôt dans la journée, son aura un jour donnerait aussi à Arcania cette chaleur si réconfortante. Elle ligota les deux gardes l'un à l'autre avec fermeté. Puis releva son regard azure sur cet homme borgne, bien qu'il ai changé d'apparence elle le voyait toujours comme il était à l'origine, son portrait ayant élu domicile dans son esprit. Il contrôlait là beaucoup de magie, elle se rappela alors les quelques mots qu'il lui avait soufflé. Il l'aiderait volontiers à maîtriser l'arcane. Une bonne nouvelle en soit, même si au fond ça ne la rassurait pas tant que ça. L'homme avec sa hallebarde était tout aussi subjugué qu'elle, mais durant un combat, la déconcentration est souvent impardonnable. Arcania se montra violent, voir même sadique avec l'ennemi, il prenait un certain plaisir à voir le vétéran souffrir, une fois hors d'état de nuire Kalie s'avança vers lui pour le ligoter, mais une étrange sphère mauve et mal odorante la fit reculer. Elle éclata sur le corps du garde et se chargea de le dissoudre. Une exécution. Elle resta froide, étrangement effrayée par cette violence gratuite. Son visage exprimait le dégout quand l'harmonien se retourna, lui les observait avec douceur. Un contraste vraiment très déroutant. Elle accueillit avec méfiance les deux invocations, comparses ou je ne sais trop quoi d'Arcania. Ils monteraient la garde et personne ne passeraient, les ordres étaient simple et pourtant si ravageur.

    Elle soupira. Se détournant des deux hommes. Qu'est ce qu'elle fichait ici? Elle avait peur de sa propre magie, elle ne leur était d'aucune utilité. Elle ne savait pas faire de choses aussi spectaculaire qu'eux. Un sentiment de nullité l'envahi, elle donna un violent coup de pied dans un cailloux afin de se défouler, celui-ci se heurta à une porte de bois. Elle s'en approcha, silencieuse, elle se trouvait être entre-ouverte. Elle tira sur la poignée et l'ouvrir. Un escalier s’enfonçant sous terre, des torches sur sa droite, elle ne jeta qu'un bref regard en arrière. Elle siffla pour attirer leur attention, puis remua sa main d'avant en arrière pour leur faire signe de venir. Elle ne les attendit pas. S'emparant d'une des deux torches, elle commença à descendre, il était escarpé et long. La pierre était froide et humide. Il y avait là comme une odeur de moisissure, elle envahissait le couloir. Elle s'imprégnait sur la peau, sur les vêtements. Elle grimaçait toujours aussi expressivement dès que quelque chose la dérangeait. Les pas des deux hommes résonnaient sur le sol de pierre, le son très distinct de goutte s'écrasant sur une surface métallique rythmait son avancée. Elle ne trainait pas. Les couloirs se suivaient et se ressemblait tous, pour l'instant il n'y avait aucune cellule et elle se demanda si elle avait fait le bon choix de s'engager dans cette voie. C'est les voix grave et grasse de deux gardes qui lui confirma sa raison d'avoir opté par se chemin. Néanmoins, elle ne distinguait pas correctement ce qu'il pouvaient se raconter tout en riant aussi bruyamment, ils avaient surement bu. Ce serait plus simple ainsi. Elle marcha en leur direction, d'un pas ferme. Droite, l'allure fière, un sourire marqué sur les lèvre, ils la regardèrent charmé. D'une voix douce et mielleuse entonna en leur tendant la main:


    -Kaliendra De Menfest, je suis en visite des lieux pour d'éventuelles rénovation suite à vos conditions de travail, vraiment.... *Regardant les alentour l'air dégouté* Très difficile et précaire.

    Les deux rustres incrédules acquiescèrent à tout ses mots. Elle avait juste le talent d'être jolie.

    -Oh! Oui ma p'tit Dame, c'est difficile d'être dans un lieu si froid, humide et qui pue toute la journée.

    -Oui, ça c'est bien vrai. Et on a pas de pause! Pas le droit de prendre l'air... C'est inadmissible.

    -Révoltant je dirais même.

    -Je vous assure que je suis ici pour améliorer vos conditions, messieurs. Veuillez me conduire à votre chef, celui qui possède toute les clés de ses murs. J'ai besoin de voir certaines pièces fermées et je tourne en rond dans ces couloirs depuis une bonne vingtaines de minutes. Par chance je vous ai croisé, c'est un bonheur.

    -Bien, bien ma p'tite Dame. Suivez-nous.

    Et c'est ainsi, que la demoiselle très certainement moins douée et moins impressionnante au combat que ses deux amis, se fit conduire au Maître des Clés. Elle lui avait trouvé se surnom ridicule car elle ne trouvait pas d'autre intérêt à sa fonction que de garder bêtement des clés. Au passage, elle prenait soin de graver les pierres discrètement, à l'aide d'une pointe de flèche, elle traçait son chemin pour que les deux hommes ne la perdent pas. Elle se retrouva devant un petit bureau où l'on pouvait distinctement entendre les ronflements prononcés d'un homme. Elle sourit. Les deux gardes lui faisant face fièrement, elle s'approcha, une flèche dissimulé dans chaque main, le long de chaque bras. Vif et rapide, c'est tout ce qu'il lui fallait pour réussir ce coup là.
    Elle entama une accolade amicale avec les deux hommes, faisant rouler habillement ses flèches entre ses doigts. Elle n'avait plus qu'a leur transpercer la carotide, il y aurait une effusion de sang, elle serait tachée, mais il périrait rapidement et en silence. C'était le moment, elle planta ses flèches avec force, laissant les deux gardes s'effondrer au sol. Elle plaqua sa main sur la bouche du premier et l'égorgea avec la flèche, recevant des giclées de sang sur le visage, les bras et le tronc. Elle effectua la même manœuvre pour le second. Le travail était fait et des vies en dépendaient. Il fallait s'activer, il y avait de plus en plus de cadavre. Elle pénétra dans le bureau, le petit poste de repos, le Maître des Clés dormait toujours et paisiblement, il ne bougeait pas. Elle vit alors son trousseau attaché à sa ceinture, elle s'avança le plus silencieusement possible. Se pencha pour défaire la ceinture du Maître, elle tira doucement mais rien ne venait, il était trop gras. Il remua, se gratta la moustache et sursauta en ouvrant les yeux sur Kalie. Il tomba à la renverse, paniqué Kaliendra se jeta sur lui en pensant magie, si l'arcane pouvait carboniser un pigeon, il en serait de même pour un homme. La boule amorphe prit forme dans la main de la jeune archère, elle écrasa alors sa main sur le visage de son ennemi, lui arrachant un cri atroce de douleur, il alerterait surement Arcania et Orphane, ainsi que les autres gardes. Elle fit apparaître une autre forme d'arcane, des petites sphères au bout de ses doigts, posé là comme des lucioles, elle plaça sa main au dessus du cœur de l'homme, et reproduisit le geste symbolique de vouloir transpercer. Ses doigts munis de l'arcane pénétrèrent la chaire jusqu'au cœur, qu'elle réduisit en cendre. Elle poussa à son tour un cri... plus aiguë. Secouant sa main collé au visage de l'homme, elle aussi avait subit la brûlure et sa main gauche lui était à présent très douloureuse. Elle récupéra les clés en vitesse, ainsi que le plan des cellules et des portes avec dessus le numéro des clés correspondante pour les ouvrir où les fermer.

    Elle se réjouit de cette trouvaille, mais les garçons n'étaient toujours pas arrivé et cela l'inquiétait quelque peu. Elle sortit en trombe, tombant directement sur eux. Elle sourit et ne montra pas la raison de son cri, dissimulant du mieux qu'elle pouvait sa main. Elle leur colla le plan et les clés entre les mains:


    -C'est à vous de jouer! Je ne connais pas les couloirs aussi bien que vous, je vous suis à présent. Sur le plan, il y a les numéro des clés correspondantes aux serrures. Ne trainons pas, notre temps est compté à présent.

    En effet, fut le grabuge qu'il semblait y avoir au dessus de leur tête les deux acolytes d'Arcania devaient s'en donner à cœur joie. Elle secoua la tête. Puis se réfugia un instant contre Arcania, le réconfort de sa chaleur et de son aura si rassurante, elle avait envie de s'y blottir, mais la raison revint très vite au galop. Khan commençait déjà à avancer, elle essuya brièvement son visage d'un revers de bras pour tenter d'y enlever le sang... Ses cheveux étaient à présent rouge, un joli camouflage improvisé vous me direz! Elle les suivrait jusqu'au bout et plus loin encore si ils le lui demandaient...
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Khan Edenia
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptySam 30 Avr - 20:34

Impressionnants. C'était ce qui venait à l'esprit de Khan en pensant aux prouesses de ces deux compagnons. La technique de combat d'Arcania le rassura sur la puissance phénoménale de cet homme. Bien qu'il s'en doutait un peu, il n'avait pas eut la chance avant cela de le voir en action de ses propres yeux. Ce déferlement de pouvoir hatisa un peu plus la fascination qu'il éprouvait pour Arcania depuis ce sentiment de confiance qui était né dans la ruelle. Mais cette fois c'était vraiment plus qu'impressionnant. La première chose qui frappa le voleur était le fait que la hallebarde du garde avait traversé le prophète comme du vent, sans l'affecter. Comment pouvait-il faire une chose pareil ? C'était incroyable et déstabilisant ! Mais Khan n'était pas au bout de ses surprises. La maîtrise élémentaire de la foudre eut don de le faire rêver. Même si il n'était pas doué en magie, il nourrissait une passion presque aussi grande pour celle-ci que pour la culture elfique. Arcania se battait différement de lui. Il y avait quelque chose de bien plus grand dans cette façon d'affronter ses ennemis. Du sadisme ? Peut-être. De la haine ? Sûrement. Khan ne savait pas d'où une telle puissance pouvait venir, mais il adorait ça. C'est là qu'un pouvoir particulier attira son attention. C'était cette odeur atroce, et ce liquide mauve si étrange qui dévora le vétéran comme de l'acide jusqu'à le désintégrer totalement. Orphan fut prit d'un intérêt particulier pour ce pouvoir. Qu'était-ce donc ? C'était diablement éfficace. Il aurait bien aimé maîtriser un tel pouvoir lui aussi, mais naturellement, il devait s'agir de quelque chose d'extrêmement puissant qu'il n'était pas en mesure d'utiliser lui-même avec son expérience actuelle, surtout que la magie et lui, c'était pas le grand amour. Il se promit de garder tout cela en mémoire pour plutard. De toute façon, ce ne serait sûrement la seule occasion qu'il aurait de voir les talents d'Arcania. Il était réellement intrigué par la puissance de cet homme qui pouvait sûrement lui apprendre beaucoup. Il réalisa qu'il pourrait être utile d'avoir quelqu'un de supérieur pouvant lui enseigner les choses qu'il ne connait pas, les choses dont il aurait besoin pour devenir le bouclier parfait des Lapins Gris. Cette idée partie se loger dans un coin du cerveau de Khan sans être trop importante, car une nouvele démonstration s'offrit à ses yeux : une invocation ! Lenays en parlait souvent. C'était son rêve de pouvoir maîtriser ce pouvoir. Généralement, l'invocation nécéssitait un artefacte qui renfermait une puissance ancestrale à libérer. C'était ce qu'Arcania avait fait. Son pendentif déchaînant deux hommes qui vinrent faire une révérence avant d'éxecuter les ordres de leur maître. Khan dut en avaler sa salive pour s'en remettre. Arcania n'était pas puissant, il était pire ! C'était un grand homme ; une arme vivante aux dons si emplis de force et de magie puissantes que la présence de son aura trouvait clairement son explication. Orphan se demandait vraiment si enfin les choses changeaient. Les esprits créateurs n'avaient jamais poser les yeux sur lui mais lui, cet être si grand, avait penché son regard vers lui, petit voleur sans envergure, et sa petite bande de roublards. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Kaliendra ligota les deux gardes qu'il avait mit au tapis puis elle donna un coup de pied dans une caillasse d'une manière quelque pei agacée. Cela attira l'attention de Khan qui rangea sa dague au fourreau tout en se rapprochant d'Arcania afin qu'ils avancent tous ensemble. Le voleur allait annoncer la suite du plan lorsque soudain il entendit un sifflement d'appel et tourna la tête pour voir le signe de main de Kali les invitants à la suivre. Elle partie rapidement cependant, ne leur laissant pas le temps de la talloner. Khan tourna un regard complice, légèrement plus à l'aise avec Arcania. Normalement, une telle démonstration de puissance aurait le don d'apeurer quiconque. Mais Orphan ne savait l'expliquer, au contraire, il trouvait cela étrangement rassurant. Il osa envoyer un sourire amical à celui qui était là pour lui et ses amis. Un véritable sourire amical. Peut-être que sans s'en rendre compte, un sentiment et un lien se tissait entre lui et cet homme. On dit toujours que c'est partageant les galères que l'on créer des liens forts. L'orphelin ne le savait pas, mais ça n'avait jamais été aussi vrai que dans sa vie, que ce soit avec lapins gris, ou maintenant avec ce prophète d'une force incroyable. Khan fit un hochement de tête vers la porte dans lquelle s'était infiltrée Kaliendra en envoyant à Arcania en réponse à sa dernière intervention :


- Z'avez raison, ne les faisons pas attendre, on est d'jà en retard, et c'est pas poli !

Il se mit à courir vers la porte et il s'engouffra dans le donjon, sentant Arcania le suivre. Ils débouchèrent dans un long escalier qui partait vers les profondeurs, des torches illuminant les ténèbres. Il manquait une torche sur le mur, Kaliendra s'étant surement déjà servie. Khan attrapa lui aussi l'une d'entre elle et il sortit sa dague dans l'autre main, au cas où. Il y avait une forte odeur de renfermé et il fut saisait de dégoût. Un sentiment de colère s'empara de son esprit lorsqu'il réalisa que les lapins gris subissaient cela depuis un moment, la pitié pour ses amis le rendant plus sérieux au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient du but. Arcania n'était sûrement pas loin derrière lui, mais de toute façon, il n'y avait pas à s'en faire pour lui. Khan décida donc d'avancer le plus vite possible. Lorsqu'il arriva en bas de l'escalier, il savait qu'ils étaient arrivés au seul et unique étage des sous-sols de cette prison, mais les cellules étaient bien plus loin, dans les ailes à la circonférence. Il tourna son regard sur le côté pour voir à l'angle une lueur de torche en mouvement. Il plissa ses paupières et tendis l'oreille. Il entendit la voix de Kaliendra ainsi que celle de deux inconnus, sûrement des gardes. Il ne comprenait pas ce qu'ils disaient à cause de la résonnance, mais Kaliendra semblait encore faire preuve de ruse pour dupper ses ennemis. Il commença à voir la lumière s'évader et compris que c'était par là que ça allait se passer. Il courut mais malheureusement, ils marchaient à vive allure et il ne pouvait pas se permettre d'être trop prêt pour éviter de se faire repérer. C'est alors qu'il était plaquer contre le mur à une intersection que son regard fut attiré par une imperfection sur la pierre. Il passa la pointe de sa dague dessus pour remarquer que la marque était fraîche. Ses pupilles se dilatèrent lorsqu'il réalisa qu'il s'agissait de marques ; oui, de marques laissées exprès ! Il ne pouvait s'agir que de Kali' qui essayait de faire en sorte qu'on ne perde pas sa trace. Le voleur sourit au mur avant de prendre la direction qu'elle indiquait. Il traversa plusieurs couloirs avant d'arriver à la dernier intersetion. D'après ce qu'il se rappelait du plan qu'il avait été voir chez l'architecte, ils se trouvaient près du poste de garde annexe central des couloirs, soit au centre de ce donjon souterrain. Le bureau du lieutenant qui gardait les clefs de toutes les cellules se trouvait là. Ce n'était rien d'autre qu'une ivrogne qui passait le plus clair de son temps à jouer aux cartes, à se sâouler et à dormir. Il semblait, vu les ronflements qui parvenaient jusqu'aux oreilles de Khan, qu'actuellement il était dans la dernière situation. Le voleur sourit encore une fois, un beau sourire en coin fendant son visage sur le côté alors que son regard s'assombrit en comprenant le plan de Kaliendra. Cette fille était intélligente, et ça plaisait à Orphan qui était aussi amusé qu'admiratif des initiatives de la jeune femme aux cheveux roses. Il entendit des bruits bizarres, puis un fracas, un cri, des bruits grésillants lui rappelant celui de l'arcane qu'il avait eut l'occasion de découvrir aujourd'hui avec le capitaine qui l'avait poursuivit. Kaliendra devait en avoir fini avec eux lorsque le silence revint dans les couloirs. Arcania arriva alors à ce moment là derrière lui. Khan tourna la tête vers lui en lui faisant signe de le rejoindre.

Kali sorti alors en trombe, un trousseau de clefs à la main et un parchemin. Elle tomba tout de suite sur eux. Elle semblait cache l'une de ses mains dans son dos, mais le voleur était trop obnubilé par le fait de libérer ses amis pour le remarquer. Il écouta Kaliendra à moitié, ne prenant que l'essentiel en s'emparant des plans et des clefs que Kali lui jeta presque. Il déplia le plan et le parcouru des yeux à une vitesse folle, son cerveau s'activant rapidement, déchiffrant les informations, les croisant avec ce qu'i savait déjà, élaborant déjà l'itinéraire par rapport aux patrouilles dont il connaissait l'exsitence, etc. Ce plan indiquait les numéros qui allaient avec les clefs, mais il n'était inscrit quels détenus s'y trouvaient. Par chance, en croisant ce plan avec celui que Khan avait vu chez l'architecte, il savait quelle aile était destinée à enfermer les prisonniers mineurs, ceux qui séjouraient ici pour des crimes peu importants. Les lapins gris étaient certe des petites terreurs des ruelles des bas quartiers, leurs infractions se limitaient au vol, au vandalisme, au trouble de l'ordre publique, et aux bagarre de rue. Il ne pouvaient donc pas se trouver autre part que dans l'aile Nord-Ouest. Ils n'avaient plus qu'à s'y rendre. Khan pointa l'aile en question sur la carte tout en tendant celle-ci à Arcania en disant fierement :


- Là ! C'est ici qu'ils sont enfermés ! Ne traînons pas !

Il attacha les clefs à son double ceinturons de cuir et il reprit sa dague en main. Il avait laissa la carte entre les mains d'Arcania et sans attendre Kaliendra, il partit directement vers le couloir qui les mèneraient où les attendaient les lapins gris. Il prit les devant un peu vite, fonçant tête baissée. Sa torche dans une main, sa dague dans l'autre, il arriva alors à l'intersection au bout du couloir. Il bifurqua, quittant le champ de vision de ses deux amis qui ne tarderaient pas à le rattraper.

C'est là qu'il tomba nez à nez avec une patrouille comme il en avait parlé à Arcania et Kaliendra tout à l'heure. Deux lancier, qui furent tout aussi surpris de le voir qu'il paraissaient peu enclins à la disscussion. Pourquoi chercher à discuter ou à réfléchir ? Le fait d'être si près du but stimulait le goût d'Orphan pour le combat. Il n'attendit pas qu'ils soient les premiers à réagir. Il bondit sur le premier garde comme il aimait le faire et comme il l'avait déjà fait sur le garde précédant, le plaquant au sol tout en l'égorgeant avant qu'il n'ait le temps de réaliser ce qui se passait. Le sang gicla, éclaboussant le visage du voleur et teintant maintenant ses cheveux de tâches rouges. Ses cheveux faisant penser à un personnage particulier... Un chapeau blanc avec des points rouges...
Le deuxième garde voulu planter sa lance directement dans le dos de leur agresseur mais Orphan roula sur le côté, se retrouvant contre le mur. Le lancier planta sa pointe dans le corps de son défunt collègue tandis que le voleur se releva en donnant un large coup avec sa dague pour tenter de trancher la gorge de son dernier adversaire. Mais celui-ci fut un peu moins bête qu'à l'ordinaire et il se pencha pour esquiver avant de dégager son arme. Ils échangèrent alors quelques coups. Khan parait avec habilité les assauts mais le garde ne lui offrait aucune ouverture. Heureusement que l'orphelin savait se débrouiller en escrime avec sa dague. Mais il n'avait pas prévu que le garde puisse être asse intélligent pour trouver un superfuge à cette séance de croisement de fer qui durait un peu trop longtemps. Le militaire flanqua un bon coup de lance vertical vers Orphan, le forçant à placer sa dague parallèlement au sol pour parer. Khan bloqua le coup et ils furent alors très près l'un de l'autre. En temps normal, il aurait été le premier à réagir, mais le garde avait anticipé. Orphan entendit alors un hurlement :


- Mouaaarh !

Le garde lui assèna un violent coup de boule en pleine figure, le faisant reculer et lâcher prise. Khan, désorienter, sa garde brisée, n'eut pas le temps de se remettre de cet assaut. Le lancier attrapa son arme verticalement, la pointe vers le sol et il l'écrasa vers le pied d'Orphan dans le but de lui transpercer. Il manqua sa cible ; dans le sens qu'il ne le toucha pas là il l'aurait souhaité. La pointe de la lance ouvrit le mollet de Khan sur toute la longueur, lui arrachant un cris de douleur et un spasme dans toutes les jambes et le bassin. La sueur de la souffrance s'empara de l'ensemble du corps de l'orphelin mais il prit sur sa volonté pour ne pas vasciller et tomber au sol. Car c'était l'ouverture rêvée ! Le garde était à porté et Khan n'avait qu'a tendre le bras. Ce qu'il fit. D'un coup net et précis, la dague du voleur aux cheveux blancs tâchetés de sang perfora la gorge de son assaillant qui se mit à vomir du sang en abondance en fixant celui qui lui ôtait la vie avec horreur. Le sang du garde dégoulina de sa bouche pour venir recouvrir le gantelet et les doigts de Khan qui serrait les dents, furieux. Lorsque le lancier commença à tomber, Khan tira de toutes forces pour dégager la lame, le cadavre s'écroulant à côté de l'autre, sa lance tombant sur son flanc.

La blessure qu'il avait à la jambe était vilaine cette fois. Ils n'auraient pas le temps de le soigner avant d'être sortit de la ville, c'était sur et certain. Il allait devoir continuer ainsi. Il jura et continua à avancer en boîtant, oubliant qu'il avait des alliés derrière lui...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 1 Mai - 13:29

Alors que l'Harmonien avait déjà commencé à avancer pour aller de l'avant et se diriger vers les sous-sols en empruntant la route qu'il connaissait, qui était elle un peu plus loin, un léger sifflement, comme un appel retentit, c'était en effet Kali' qui les appelait pour la rejoindre, elle avait sans doute trouvé un passage direct qui les mèneraient jusqu'à l'étage inférieur, la où les détenus étaient emprisonnés. Alors que le prophète voulu emboiter le pas à son équipière, Khan lui adressa quelques mots, reprenant les paroles qu'il avait lui même prononcé plus tôt. Non ils ne seraient pas en retard, avant la tombée de la nuit, les lapins gris seraient sortis de leur cellule, et ils pourraient reprendre leur liberté tant voulue. Le jeune brun s'en faisait la promesse personnelle, celle de les sortir de là coute que coute. Alors que Khan partait devant, lui suivait de quelques mètres derrière, il n'avait pas à s'en faire pour ses arrières, vu les deux personnes qui assuraient la garde à l'étage, ce serait impossible qu'ils soient rejoins par des gardiens de la prison du moins pas avant un bon moment, mais mieux valait il tout de même se dépêcher afin d'être sur de ne pas avoir de mauvaises surprises. Passant la porte par laquelle Kaliendra et Khan venaient de passer également, il s'empressa de prendre dans sa main une torche qui restait accrochée au mur, il aurait besoin d'un peu de lumière dans les sous-sols, et même si sa magie lui permettrait de voir dans l'obscurité, il ne devait pas non plus la gaspiller lorsqu'une autre alternative comme ces torches se présentait à lui. Il descendait les escaliers au pas de course, les survolant deux par deux, il souhaitait rattraper un minimum les deux autres qui étaient déjà bien plus loin désormais. Il entendait la voix de la jeune Harmonienne qui résonnait dans le couloir dans lequel il arrivait tout juste. Il voyait au loin la lueur de la torche de Khan qui disparaissait lorsqu'il tournait, le mur cachant ce dernier. Le jeune borgne s'avança alors, au pas de course toujours, il ne faisait attention à rien, hormis au fait de les rattraper tous les deux, il était important qu'ils restent groupés, car même si lui ne risquait rien dans un lieu comme la prison, il n'en était pas de même pour les deux autres Harmonien qui bien que débrouillards, étaient loin d'être aussi puissants que lui. Il suffirait qu'ils tombent nez à nez avec un soldat d'élite et c'en serait finit d'eux. C'était pourquoi il devait impérativement les rejoindre avant que cela n'arrive.

Au loin, il pouvait entendre désormais le bruit sourd de deux corps qui tombaient sur le sol, ainsi que de légers hurlement, il accéléra encore une fois la marche, espérant que rien ne soit arrivé à ses deux compagnons d'aventure, il s'en voudrait si tel était le cas. Au bout de quelques instants supplémentaires, il vit au loin la lueur de la torche de Khan qui apparaissait à nouveau sous son oeil, un sourire invisible sur le visage, il arriva aux cotés de ce dernier, à peine essouflé malgré sa course digne d'un sprinteur lors d'une compétition. Il se positionna juste à la gauche du jeune voleur, et resta silencieux, alors que Kaliendra sortait de la pièce où elle était entré quelques minutes auparavant. Cette dernière tenait dans ses mains les clés et la carte des lieux, qu'elle remit d'ailleurs immédiatement à Khan, qui tout excité, ne remarqua rien du tout, il avait totalement sauté le détail qui clochait chez la jolie jeune femme qui les aidait. Elle s'était blessée, et même si elle souhaitait le camoufler en cachant sa main derrière son dos, l'odeur d'Arcane et des brulures provoquées par cette dernière était bien trop forte pour qu'un manipulateur de ce pouvoir tel qu'Arcania ne passe à coté. Pour le moment, il se tut, laissant l'homme aux cheveux verts parler, montrant où étaient retenus les jeunes gens qui faisaient partis de sa petite troupe de délinquants. Cette cellule n'était en fait pas si loin que ça, il suffirait de prendre quelques tournants, courir à travers une poignée de couloirs, et ils seraient arrivés à destination, le seul petit bémol la dedans, c'était que Khan, un peu trop pressé, s'était mit à laisser ses deux compères sur place pour partir en solitaire droit devant, le genre de choses qui ne sont surtout pas à faire à moins que l'on ne soit suicidaire et que l'on veuille foncer droit vers le danger. Mais pour le moment, un autre problème attirait l'attention du jeune prophète, il se tourna vers sa camarade à la longue chevelure rosâtre, devenue plutôt rouge tachetée par le sang, plongeant son regard dans le sien, même s'il ne lui restait en réalité qu'un oeil, le physique qu'il arborait actuellement donnait l'impression qu'il en ait deux. Sa voix plus que sérieuse résonna calmement dans le couloir, frappant les tympans de Kaliendra, y laissant percevoir une once d'inquiétude ...

- J'aimerais que tu arrête d'utiliser l'arcane pour le moment, tu risquerais de te blesser trop grièvement si tu continue. Je m'occuperais de tes soins dès que j'aurais trouvé de quoi le faire ...

Un léger sourire reprit ensuite le dessus sur son visage toujours aussi calme, et son course reprit immédiatement, lorsqu'à quelques dizaines de mètres de la, il entendit résonner des bruits de fer, comme des coups de lames qui s'échangeaient entre deux combattants plus ou moins d'un même niveau de maitrise des armes. Il sentait que Kali' le suivait, mais n'avait pas le temps de regarder derrière lui, s'il ne se dépêchait pas, il retrouverait peut être le corps inerte de son compagnon en train de joncher le sol, et ça il était totalement hors de question que ça se produise. Bien qu'il était capable de soigner les gens grâce à l'un de ses pouvoirs, qui au passage n'était pas censé être fait pour ça mais soit, il n'était pas encore possible, et ça ne le serait sans doute jamais, pour lui de ramener un être à la vie avec ses propres pouvoirs magiques bien qu'immense. Tournant immédiatement sur la droite, il vit au loin deux cadavres sur le sol, plongeant les genoux au sol pour se pencher sur eux avec sa torche, il observa avec réconfort que son nouvel ami n'était pas auprès d'eux, c'était donc qu'il avait survécu à l'attaque de ces deux gardes. Surement était il plus loin et qu'il continuait à avancer seul. Rejoint par Kali', Arcania se releva et la fixa quelques instants. Son regard se plongea une nouvelle fois dans le sien, et sa voix frappa une nouvelle fois contre les murs du couloir. Cette fois ci, il était moins sérieux, mais Kaliendra devrait faire preuve d'un peu de courage.

- N'ai pas peur, rien ne t'arrivera si tu ne bouge pas.

Sans lui demander son avis, il prit délicatement sa main dans la sienne, pointant son autre main vers l'un des cadavres. Petit à petit, de petites bactéries sortirent de son corps, sa propagation microscopique commençait à nouveau. Les bêtes se posèrent en nombre sur la blessure de l'Harmonienne, tandis qu'un nombre bien plus impressionnant se positionna sur le corps inerte de l'un des deux gardes. Lentement mais surement, les bactéries sur la cadavre aspirèrent énergie et tout ce qui allait avec dans le corps, avant de retourner prendre place dans le corps de l'Harmonien. Ces bactéries faisant un peu partie intégrante de lui, véhiculant dans son sang comme de simples globules rouges faisaient passer l'énergie du cadavre jusqu'à Arcania, qui la faisait passer jusqu'à Kaliendra, qui a vu d'oeil, pouvait voir la blessure sur sa main disparaitre. Lorsque tout cela fut fait, toutes les bactéries repartirent dans Arcania en passant par tous les pores de sa mains. Lâchant la main de son amie, il reprit en partant au pas de course.

- Ceci étant fait, nous devons rattraper Khan au plus vite.

Au loin, il voyait à nouveau la lumière de la torche de Khan qui apparaissait, il s'empressa de le rejoindre, arrivant à sa hauteur au bout de quelques secondes, il voyait ce dernier boitant, le mollet apparemment bien amoché. Venant de faire usage de sa propagation, et n'ayant aucun corps humain dans les parages, il ne pourrait pas soigner le jeune voleur, et ce à son grand regret. Il posa sa main sur son épaule, de manière à faire pour qu'il s'arrête d'avancer et qu'il remarque qu'ils étaient toujours bien là pour l'aider. Malheureusement, une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, lorsque Kaliendra les eut rejoins, une forte lueur blanchâtre arriva du fond du couloir elle se dirigea droit vers Arcania, vers la chaine qu'il portait au cou pour dire vrai. Elle passa sous son ample manteau temporaire, et reprit place sur sa mini double hache. Lorsque l'Harmonien la prit dans sa main pour la regarder, il écarquilla les yeux, voyant que l'un des deux dragons venait de réapparaitre sur cette dernière, signifiant que l'un d'entre eux avait été vaincu et désinvoqué ... Tournant la tête sur Khan puis vers Kaliendra, il s'exprima à nouveau.

- Raon a été vaincu, les gardes sont de plus en plus nombreux à vouloir forcer le passage à l'étage. Ce n'est qu'une question de temps avec que Pyre ne se fasse à son tour vaincre. Nous devons nous dépêcher, nous n'avons plus le temps. Je sais que la cellule des lapins gris doit se trouver dans le couloir qui juste de l'autre coté de ce mur. Disait il en posant sa main contre ce mur de pierre. - Cependant, les détours pour y arriver sont trop nombreux, et nous manquons de temps, alors je vous demanderais de vous reculer ... Je vais nous amener la bas plus vite ... Prépare toi Khan, de l'autre coté de ces quelques pierres, se trouve ta famille.

Son poing, s'entoura rapidement d'arcane, devant extrêmement lumineux. Armant son poing, il frappa de toutes ses forces dans le mur, qui en quelques instants vola en éclat, ouvrant un passage dans le mur, par lequel Arcania passa, sans aucun doute suivit par Khan et Kaliendra. Le couloir était munit partout de torches, et l'Harmonien jeta la sienne au sol en continuant d'avancer. C'était dans ce couloir qu'ils étaient, d'après le plan enregistrer dans sa tête, leur cellule devrait être sur la droite, la où étaient tous les jeunes mineurs et petits délinquants. Dans toutes les cellules, les gros malfrats appelaient à l'aide, et le prophète ignorait leurs appels, tout ce qui l'intéressait, c'était de trouver les lapin gris. Il se tourna une dernière fois vers Khan.

- Allez, on se bouge, on est plus près que jamais de ton objectif Khan.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 1 Mai - 15:42

L'excitation était à son comble ! Khan sentait ses lèvres s'humidifier ! Ils étaient si proches ! Toujours plus proches ! Enfin, il allait pour les prendre dans ses bras, il allait pouvoir l'embrasser, il allait pouvoir frapper le dos de ses amis, il allait revoir ceux qui étaient sa famille, celle qu'il avait construite et protégée pendant ces cinq dernières années ! C'était si intense ! Son rythme cardiaque s'accélèrait, ses muscles étaient imbibés d'adrénaline. La sueur coulait sur sa peau comme un flux de courage.

Alors qu'il avançait, il fut rattrapé par Kaliendra et Arcania, ce dernier calmant un peu sa joie. En effet, à peine eurent-ils le temps de se rassembler qu'une lueur blanche traversa le couloir pour rejoindre le talisman d'Arcania, une révocation qui était mauvais signe. Comme l'expliqua Arcania, cela signifiait que le temps était désormais plus que compté. Le prophète proposa un raccourcis peu orthodoxe en faisant un peu plus monté l'espoir dans le coeur de Khan, lui annonçant la proximité avec les lapins gris. Arcania pulvérisa alors le mur avant de s'engouffrer dans la brèche qu'il avait créée. Orphan sourit avant de partir à sa suite, du mieux que lui permettait sa jambe blessée. Il imita l'épéiste en jetant sa torche par terre vu l'éclairage de ce couloir et commença à parcourir celui-ci, boitant toujours.
Son regard passait de droite à gauche, scrutant les occupants des cellules les unes après les autres. Il y avait des hommes qui se plaquaient aux barreaux, tendant leurs bras vers Khan une fois avoir compris qu'Arcania, qui le précédait, n'était pas là pour eux. Mais le voleur n'en n'avait que faire lui aussi. Il n'était pas venu là pour eux.
Une sorte de sauvageonne agrippa alors la porte de sa cellule comme une bête, plaquant son visage entre les barreaux en hurlant, regardant Khan avec un air fou déconcertant. L'orphelin coiffé à la Toad lui jetta un regard méprisable avant de presser le pas autant qu'il le pouvait. Il failli d'ailleurs trébucher en activant ainsi sa démarche, jurant et pestant contre sa blessure, son visage se couvrant de hargne. Son regard devenant sombre.


* J'y suis presque ! J'arrive ! Camélia, Arion, Diao, Zhen, Eldiir, Endurim, Vaali, Daren et toi ma chère et tendre Lenays ; je suis là ! Orphan ne vous a pas laissés tombé ! *

Le couloir lui semblait interminable. Arcania filait devant lui, s'éloignant toujours un peu plus au fur et à mesure qu'Orphan prenait du retard à cause de sa jambe. Puis, subitement, le prophète s'arrêta devant une cellule. Les pupilles de Khan gobèrent ses iris noisettes. Sa respiration sembla se figée. Ils étaient là. Le prophète avait sûrement reconnu Lenays. Le voleur tira sur sa jambe et serra les dents.

* Je suis là ! Je suis là ! je viens vous sauver ! *

Il arriva alors enfin aux côtés d'Arcania. Il se mit le plus droit possible, essoufflé. Ses yeux se fermèrent alors qu'il inspira profondément. C'est alors qu'une voix qu'il aurait reconnue parmis mille s'exclama :

- Hé ba t'as pris ton temps frangin !

Khan ouvrit les yeux en souriant. Il tourna lentement son visage sur la droite. Son regard croisa alors les yeux bruns de la ravissante jeune femme aux longs cheveux chatains. Camélia, sa soeur cadette, celle avec qui il partagé toute sa vie, toute son enfance, toute la galère qu'avait été leur existence commune. Il revit alors dans les yeux de celle qui partageait le même sang que lui les moments passés. Il se revit entrain de lui courir après dans les champs de leurs parents, parce qu'il était l'heure de rentrer et qu'elle ne voulait pas. Il revit le moment dur où il la tenait contre lui, enfermés dans l'obscurité tandis que leur mère se faisait violer dans leur maison. Il se rappela l'instant où leur père expirait devant leur yeux, lui tenant la tête de son père et elle maintenant les épaules de son frère pour le rassurer du mieux qu'elle put. Il vécu de nouveau ce moment où elle ordonna aux autres lapins de se sacrifier pour permettre à Orphan de fuir. Ce moment où il s'était juré d'honnorer ce sacrifice en venant les libérer. Cet instant était arrivé. Il allait le faire. Il attrapa le trousseau de clefs et de mémoire, prit celle qui allait ouvrir la cellule de sa famille. Il ne quittait pas sa soeur des yeux alors que les autres se massaient derrière elle. Il enfonça le morceau de métal dans la serrure et il tourna deux fois avant de forcer sur la porte rouillée qui s'ouvriait mal. Il se retrouva en face d'eux, le coeur serré par cette retrouvaille. Camélia sourait, les bras croisés sur sa poitrine de pucelle. Arion hochait la tête, ses cheveux brun mi-longs entourant sa tête crasseusement. Il avait perdu du poids, le régime de la prison devant y être pour quelque chose. Les jumelles esquissèrent un sourire taquin à l'égard de leur chef qu'elles étaient contentes de retrouver. Les trois frères portèrent leur main sur leur torse en guise de révérence elfique et Daren porta son index et son majeur collés sur sa tempe avec un sourire en coin. Quelques secondes passèrent, puis l'émotion éclata. Ils se jetèrent tous vers Orphan, traversant la cellule à toute allure pour le serrer dans leurs bras. Camélia fut la plus rapide, s'aggripant au cou de son grand frère et blotissant sa joue contre son épaule. Arion enlaça le tour de ses bras puissants, suivit de près par les jumelles qui formèrent un cercle un peu éttoufant autour d'eux.

- Frérot ! Espèce de con, tu m'a manqué !
- Putain Khan, j'ai cru que tu viendrais plus, qu'ils t'avaient attrapé et pendu ! C'est bon de te revoir mon frère !
- Orphan d'amour !
- Mon petit Orphanou chéri !


Les trois frères elfe aux longs cheveux blonds les encadrèrent en riant, adressant un sourire à leur chef sans être trop expressif, ils restaient des elfes réservés. Daren mit ses mains dans ses poches en approchant lentement. Il applaudit et fini par attirer leur attention :

- Allons allons, un peu de correction, laissez les amoureux se retrouver bande d'égoïstes !

Les lapins gris autour de Khan regardèrent leur chef puis ils fendirent le cercle. Camélia se retira en faisant un clin d'oeil à son frère. Tous observèrent dans la direction de la cellule.

Elle était là, debout, droite, fine, maigre, mais toujours aussi belle. Sa longue chevelure brune tombant dans son dos. Sa petite robe beige recouvrant son corps que Khan avait eut la joie de se voir offrir. Elle le regardait avec des yeux humides, de ses iris bleutés si merveilleux. Elle tremblait. Son visage rayonnait quand même, mais la tristesse mêlée à l'émotion se perturbaient. Ils étaient enfin là, l'un en face de l'autre. Khan l'observa un moment, son sourire en coin se dessinant sur son visage. Il hocha la tête et ouvrit les bras à son intention. La jeune fille se mit à courir en sanglotant, s'écrasant contre le torse de celui qu'elle aimait, les larmes coulant de ses yeux, roulant sur ses joues pour venir mouiller le pourpoint de son fiancé. Khan l'enlaça tendrement avant de relever la tête de la jeune fille avec son index et de l'embrasser avec une passion dévorante. Il s'embrassèrent quelques secondes avant que leurs lèvres s'écartent afin de parler. Sans se quitter du regard, ils se retrouvaient enfin :


- Lenays ! Je...
- Khan ! Tais-toi !
Et sans faire attention au fait que sous l'émotion, comme Arion, elle avait prononcé le nom interdit de son amant, Lenays embrassa de nouveau avec cette même vigueur.

Les lapins gris hurlèrent des acclamations, applaudissant et chantant même. La joie était à son comble. Khan ferma les yeux en profitant de cet instant, sachant pertinement que ça n'allait pas durer. Ils n'en étaient qu'à la moitié des ennuis, et les vrais problèmes commençaient maintenant. Il allait falloir qu'ils sortent de cet endroit, et les gardes n'allaient pas tarder à arriver en surnombre. Bien des choses reposaient sur les mains d'Arcania désormais. Khan ignorait quel chemin allait choisir Kali dans la fuite de cete prison, mais chacun allait jouer un rôle crucial. Ils n'avaient pas le droit à l'érreur.
Lenays aggripa la nuque de Khan, arrêtant de l'embrasser pour fourrer son nez contre son torse. Elle pleurait toujours. Orphan posa sa main derrière sa tête et commença à se balancer avec elle pour la réconforter. Les lapins gris faisaient toujours exploser leur joie. Le voleur soupira, à la fois soulagé et déjà de nouveau sous pression. Au moins, ils étaient tous en vie. Sa petite amie dans ses bras, il reprenait espoir et courage tout en ayant pas envie de partir d'ici. Ce moment était trop magique pour vouloir y mettre fin, et pourtant il le fallait. Les lapins gris semblaient s'en moquer. Seul Daren s'en préoccupait. Ce dernier observait Arcania sous sa forme métamorphosée avec un air suspicieux. Il s'intérrogeait beaucoup sur cet homme. Qui était-il ? Que faisait-il ici ? Avait-il aider Orphan ? C'était évident mais... Pourquoi donc ? Ils n'avaient aucuns amis à part leur petite famille. C'était étrange... Le pickpoket s'approcha de cet homme qui l'intriguait énormément et il lui tapota l'épaule pour attirer son attention. Le garçon fin et brun à l'air ténébreux envoya un sourire pour ne pas paraître agressif et il demanda alors avec un ton asse direct :


- Excuse-moi ? T'es qui ? Khan entendit alors la question de son ami et il se retourna vers eux, mettant fin à l'euphorie.
- Je vous présente Sir Arcania D.Cysique lui-même. Les yeux de tous s'écarquillèrent. Daren lui-même, qui pourtant était l'un des plus assurés du groupe, recula d'un pas devant la réputation de cet homme qui lui vint aussitôt à l'esprit. Doué cependant d'une certaine logique, il osa répondre :
- Mais il ne ressemble pas à ça sur les avis de recherche !
- C'est une métamorphose Daren. Tu crois vraiment que l'homme le plus recherché d'Harmonia va se balader comme ça sans se camoufler ?
- Mais pourquoi ... ? C'est alors que Lenays se détacha des bras de son amant pour se tourner vers Arcania. Elle plaqua ses mains douce contre ses seins et regarda l'homme plein de puissance en hochant la tête.
- Vous... ? Vous avez entendu ma prière ? Elle écraquilla les yeux et battit des paupières plusieurs fois avant de réaliser qu'il ne pouvait pas en être autrement. Elle s'inclina alors profondément en lançant des remerciements à toute allure : Merci ! Merci ! Merci ! Merci beaucoup ! Nous vous devons beaucoup ! Je ne sais pas comment vous remercier ! Vous êtes vraiment... Comment pourrais-je... Elle avala sa salive, comprenant que son bafouillement était vain. Merci infiniement. C'est à ce moment que Kaliendra arriva à leurs côtés. Khan tourna la tête vers elle et la présenta à ses amis également :
- Et voici Kaliendra de Menfest, une alliée de fortune que le destin à placé sur mon chemin. J'espère que l'escouade de rescousse vous plaît les gars ? Arion regarda Kali' avec un regard fasciné par une telle beauté et dit machinalement sans réfléchir :
- Oh oui ! Elle me plaît beaucoup ! Il y eut des éclats de rire supplémentaires, puis Khan présenta ses amis à Arcania et Kaliendra :
- Voici ma soeur, Camélia, dit-il en indiquant la position de la belle jeune femme aux longs cheveux chatain qui se dressait fierement à ses côtés, mettant en valeur un caractère fort et une silhouette svelte de combattante à l'image de son frère, ensuite Arion, mon meilleur ami, il désigna le grand gaillard un peu envellopé aux cheveux brun mi-longs et au charme certain qui s'affirmait comme un vrai bourrin, Voici les jumelles drow Diao & Zhen, les petites femmes fatales de l'équipe, les deux jeunes elfes noires aux cheveux blancs coupés au carré firent un signe de main à Arcania et Kaliendra, leurs formes généreuses rajoutant un côté superficiel à leur expression joviale, Les trois frères aux oreilles pointues, dans l'ordre : Eldiir, Endurim et Vaali, a l'unissons, les trois frères s'inclinèrent, leurs longs cheveux blonds d'elfes vascillant entre leurs longues oreilles dans le mouvement, le petit dernier agé de seulement douze ans était plus mignon qu'impressionnant, il y a Daren, mon meilleur stratège après moi-même et mentor en vol à la tir et dans l'art de pickpocket, celui-ci se contenta de fermer ses paupières de façon un peu plus insistée en guise de salutation, ses bras de nouveau croisés sur son torse, et enfin, je ne la présente pas pour "certains", voici ma belle Lenays, la femme de ma vie. La jeune fille retrouna dans les bras de Khan pour l'embrasser de nouveau avant de jeter un regard gêné à Kali et d'incliner la tête pour la saluer. Daren ayant bien compris la situation s'avança un peu dans le couloir tandis que les autres prisonniers braillaient toujours :
- Très bien, je crois que nous pourrons continue les présentations plus tard ! Le temps nous est compté n'est-ce pas ? Orphan soupira et aquiesca en faisant un signe de tête. Tu as une carte au moins ? Demanda le pickpocket. Khan la tendis d'une main rapide à son ami qui l'ouvrit tout en se rapprochant de kaliendra instinctivement. Il avait remarqué la beauté rare de cette jeune femme, mais cela ne l'intimidait pas. Il l'invita alors presque sans raison, mais il en avait envie, à consulter cette carte avec lui. Il fronça les sourcils en observant la carte et demanda à Kaliendra avec un ton un peu agressif : Alors on est où là ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyMar 3 Mai - 21:46

    Elle avait retrouvé ses compagnons, mais à peine avait-elle osé mettre le plan et les clés entre les mains de Khan, qu'il partait à toutes jambe vers les couloirs. Il n'avait pas remarqué sa blessure contrairement à Arcania, qui lui la sentit, il lui avait demandé avec beaucoup de sérieux de ne plus utiliser l'arcane. Il y avait aussi dans sa voix un peu d'inquiétude. Elle sourit doucement, acquiesçant simplement. Elle éviterait d'utiliser l'arcane, de toute façon vu la douleur elle était loin d'avoir l'envie de remettre cela. Il allait la soigner dès qu'il aurait de quoi le faire, elle haussa les épaules et lui emboita le pas. Il y avait des bruits de fer qui se croisaient, Khan était entrain de se battre, Arcania et elle se devait de le rattraper. Il ne devait pas lui arriver malheur, non, ils n'avaient pas été aussi loin pour qu'il s'éteigne ici, il en était hors de question. Elle accéléra, d'ailleurs Arcania avait lui aussi intensifié sa cadence, elle se jeta avec lui sur les deux corps pour découvrir les gardes. Elle expira de soulagement. Le regard insaisissable, Arcania la somma de ne pas avoir peur et de lui faire confiance. Elle déglutit. Il prit sa main sans lui demander son avis, un phénomène étrange se produisant, des multitudes de bestioles microscopiques formèrent un pont entre le garde, Arcania et elle. Elle grimaça de dégoût en observant les petites bêtes recouvrir la plaie de sa main, elle tourna son visage afin de ne pas voir se spectacle répugnant. Se faire reconstruire avec la chaire d'un autre, rien de plus dégueulasse, elle se concentra sur la chaleur de la main du jeune homme sous la sienne. Elle lui serait reconnaissante des soins mais pas de la méthode. Les bactéries se rétractèrent, disparaissant de sa vue, sa main était intacte mais une certaine gêne se faisait sentir, elle n'osait plus utiliser sa main.

    D'ici quelques temps elle aurait oublié cette mésaventure, utilisant à nouveau son membre. Arcania la somma de se dépêcher, ils devaient rattraper le jeune briguant, elle suivait le borgne de près, écoutant ce qui se passait au dessus d'eux. Ils parvinrent à remonter jusqu'à lui qui boitant ne pouvait plus courir, il était sérieusement amoché au molet, pourtant il continuait d'avancer avec une détermination certaine. Soudainement une lumière blanche aveuglante se rua sur eux, plus précisément vers le prophète, au niveau de son cou. Il regarda son artefact et s'adressant à Khan et elle, il annonça le retour de Raon un des deux dragons. C'était mauvais pour eux, elle qui n'avait rien à se reprocher, se retrouvait aux mains de deux hommes totalement recherché par la garde d'Equillios. Avait-elle choisi le bon côté, la bonne solution? Elle n'avait suivit que ses instincts et son passé qui semblait trouver des réponses au travers de cet homme si mystérieux.

    La suite des évènements continuaient de la surprendre, son poing entouré d'Arcane transperça le mur en y ouvrant une brèche. Il s'y engouffra, directement sur les cellules. Les prisonniers s'accrochaient aux barreaux pour qu'on les sorte de là, mais ils n'étaient pas leur priorité. Elle continua d'avancer tête baissé, suivant Khan et Arcania. Elle les vit se stopper devant une cellule, restant en retrait elle observait, elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, se sentant de plus en plus inutile. Elle se terra dans l'obscurité. Khan ouvrit la porte dans une effusion de joie et d'émotions, il avait crié leur nom tout le long du couloir. Elle sourit avec douceur. Il y avait des railleries, des encouragements, du bonheur et de l'amour au seins même d'une prison insalubre. Khan se fit embrasser par sa tendre, celle qu'il était venu chercher, celle qu'Arcania avait vu. Tous se questionnèrent sur la présence de cet homme, la méfiance prenait place et pourtant Khan le présenta. Lenays comprit qu'il avait entendu ses prières, elle en fit toute une scène, un peu trop mielleuse pour Kaliendra. Elle avait donc décidé d'avancer, de sortir de l'ombre et khan se permit de la présenter. Elle sourit à la remarque du garçon avouant qu'elle était à son goût, d'ailleurs ses compagnons se moquèrent aussi un peu de son engouement. Elle était flattée mais ne laissait rien paraitre, elle laissa Khan présenter tout ses compagnons bien qu'ils n'avaient que peu de temps. Kaliendra grimaça fasse à la gêne de Lenays envers elle, elle ne savait pas ce qu'elle avait envie de lui prouver, mais ça lui était égale. Elle avait d'autre chat à fouetter et elle était ravie de trouver là un garçon du même avis qu'elle.

    Le jeune homme s'était rapproché d'elle instinctivement avec la carte que Khan lui avait tendu, celle qu'elle lui avait remise. Elle laissa son regard s'illuminer quelques seconde. Le jeune homme répondant au nom de Daren, avait un visage mur assez beau, ses cheveux brun en bataille lui donnait un côté sauvage assez envoutant, bien que son caractère demeurait froid et direct. Elle consulta la carte avec lui jusqu'à ce qu'il l’interroge froidement:


    -Alors on est où là ?

    -Nous sommes ici. Annonça t'elle en désignant de son index le numéro de leur cellule. Il y a une brèche ici. Une sortie là, celle-ci doit-être prise d'assaut vu que nous somme entré par là avec un peu de casse. Et il y a ce puits…

    Elle regarda le garçon qui la fixait, il détourna son regard aussitôt que le sien le croisa. Elle sourit. Il effectuait sur la carte un trajet avec son index, qu'elle stoppa. Reprenant le chemin mais dans une autre direction. Elle préférait rester en sous sol vu ce qu'il y avait au dessus. Elle expliqua:

    -Vu les troupes au dessus de nos têtes, je suis contre l'idée de sortir d'ici en remontant à la surface. J'ai pas envie de mourir aujourd'hui.

    -Moi non plus.

    Il avait gardé ce même ton sec. Il était compréhensible qu'il veuille savourer avec délice sa nouvelle liberté. Elle le comprenait tout à fait. Elle jeta un œil à ses compagnons, reportant son attention sur la carte, il fallait qu'elle opte pour le plus sûr, pour tous. La direction du puits lui paraissait évidente, mais sous les grognement de Daren qui ne semblait pas voir de sortie vers la direction qu'elle montrait. Elle s'affirma et imposa calmement sa proposition, faisant preuve de tact.

    -Ici, il y a un puits, c'est plus sûr. De toute façon on ne remontera pas là haut. Il en va de la vie de chacun. Puis vous n’êtes pas armé.

    Daren sembla accepter à contre cœur sa décision. Elle se retourna franchement vers la petite troupe en annonçant fièrement.

    -On a le chemin à suivre, je prends les devants avec Daren.

    Elle lui sourit. Elle dégaina sa lame un peu particulière. Une lame d'acier particulièrement aiguisé avec une forme aérodynamique, une forme propre, une arme relativement légère. Elle la tendis à Daren, préférant avoir un homme armé à ses côtés.

    Spoiler:

    -Tu me la rendras dès qu'on trouvera une arme pour remplacer... où bien à la sortie de ce merdier.

    Elle n'attendit pas de réponse, elle avait juste lancé sa lame à Daren. Il avait esquissé un bref sourire, sourire presque dissimulait. Il lui rappelait l'homme intransigeant et cachant ses émotions qu'était le prophète. Elle ne s'arrêta pas là, entreprenant une course à travers les couloirs, alors que les prisoniers s'acharnaient, hurlaient pour être libéré. Elle courait sans se retourner, sentant sur ses pas Daren, suivit par le reste du convoie. Elle voyait défiler la pierre, les cellules, les sons aux alentours la perturbait, elle se stoppa net à un carrefour. Aux aguets, le silence brut... puis un violent tremblement qui secoua tout le monde. La terre sous une explosion semblait s'ouvrir le long du couloir. La magie, elle détestait ça. Elle grogna quand des archers et arbalétrier se postèrent sur les hauteurs du fossé creusé pour les tirer comme des lapins, du vulgaire gibier. Elle avait pourtant promis de ne plus utiliser son Arcane, elle ne devait pas. Elle arma son arc de trois flèches, banda et tira. Elle recommença la manipulation plusieurs fois. Elle et ses compagnons continuaient de courir, de s'enfoncer dans ce couloir, encore quelques mètres et il faudrait bifurquer sur la gauche. Elle concentra son arcane dans sa paume et la profila le long de ses trois flèches. Quand elle les laissa siffler dans l'air et s'écraser sur leur cible, il retentit des explosion légère, des hurlements suite au brûlure et une légère sensation de vertige pour elle. Arcania avait probablement raison, il était temps qu'elle cesse de jouer avec son nouveau pouvoir, mais la situation était critique. Elle appercut le second compagnon d'Arcania tenter de se défendre du mieux qu'il pouvait, cette ouverture était vraiment mal venue. Elle reprit sa course effréné, Tiré par la main par Daren. Sans s'en apercevoir elle s'était stoppé pour admirer le combat, où on ne sait trop quoi, les émotions la subjuguait, il fallait qu'elle soit plus forte pour se genre de chose. Mais Daren veillait étrangement sur elle, malgré le froid et la distance qu'il s'efforçait de garder. Elle ne savait plus quoi faire... Elle posa son regard sur Arcania et lui lança:

    -Fais nous une jolie petite démonstration, il est temps d'aider ton ami!
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyMer 4 Mai - 15:55

Alors qu'Arcania courait à travers le couloir des cellules, il sentait qu'il s'approchait du but. Il tournait la tête sur la droite, puis sur la gauche, à une vitesse à vous faire claquer le cerveau contre le crâne à chaque mouvement. De simples détenus encore et toujours, de simples hommes et femmes qui étaient la car ils l'avaient mérités. Mais à bien y penser, ne mériterait il pas lui aussi d'être entre ces murs et barreaux où étaient ces humains traités comme des animaux par les gardes qui veillaient soit disant sur leur sécurité alors qu'ils passaient leur temps à les torturer et leur faire toutes ces choses horribles que l'on pouvait imaginer faisables à l'intérieur d'une prison aux gardes sadiques. Alors qu'il continuait d'avancer toujours droit devant, il pensait arriver contre le mur, sans jamais trouver l'endroit où étaient détenus les amis de Khan, et pourtant, passant devant une porte de cellule, il aperçu ce visage connu, ces traits qu'il avait déjà vu et qu'il reconnaissait sans aucune difficulté. Il était devant la cage dans laquelle étaient enfermés les lapins gris. Il s'y arrêta, se reculant légèrement, avant d'être rejoint par ce très cher Harmonien qu'était Khan. Même blessé, cela ne l'empêchait pas de venir à bout de cette mission qu'il s'était lui même fixé, celle de sauver ses amis de ce lieu hostile et répugnant. Alors que la joie et les cris se faisaient entendre lorsqu'ils virent leur grand frère en quelque sorte apparaitre, il enfonçait la clé dans la serrure, ouvrant la porte avec facilité. Sous sa forme d'emprunt, l'épéiste d'Equilios resta légèrement en retrait, gardant un silence total, même devant cette scène d'amitié et d'amour qui se déroula sous ses yeux émeraude, ou du moins, sous l'oeil émeraude qu'il lui restait encore. Ils furent très vite rejoins par Kaliendra, qui se posta apparemment aussi quelque peu en retrait. L'Harmonien ne tarda pas à faire les présentations, et lorsque le nom d'Arcania retentit d'entre ses lèvres pour percuter les oreilles de ceux présents, il y eut comme de la surprise sur les visages de chacun. L'un des amis de son compagnon s'avança vers lui, il était le plus méfiant de tous apparemment quant à l'identité de celui qui se trouvait devant lui. Mais l'explication donnée par Khan suffit pour mettre tout le monde d'accord. L'explication de la métamorphose semblait être acceptée par tous, et la petite amie, voir fiancée de l'Harmonien blessé semblait la plus heureuse de tous ceux présents, le prophète ayant répondu à sa prière, en l'ayant vu dans ses rêves.

Alors que tous semblaient commencer à se poser des questions sur ce qu'ils allaient faire désormais et à déjà chercher une sortie, lui restait toujours à la même place, gardant son regard froid et mystérieux posé d'abord sur les trois elfes, puis sur la soeur de son compagnon, et ainsi de suite jusqu'à les avoir tous regardé un à un en prenant son temps. Il cligna légèrement des yeux, et ce petit laps de temps unique suffit à Kali et l'un des amis de Khan pour s'enfuir à l'avant du groupe vers une sortie qu'Arcania n'avait même pas entendu, et pour laquelle il n'avait au grand jamais donné son autorisation. Il avait dit avant d'entrer qu'il les mènerait lui même vers la liberté, et si ces derniers s'entêtaient à vouloir suivre une autre voie, il les assommeraient les uns après les autres pour les trainer jusqu'à l'échappatoire qu'il avait décidé de prendre. Se mettant en route à leur suite, il reprenait peu à peu sa forme originelle, la barre de fer qu'il tenait en main la première, reprit l'apparence de cette lame magique et puissante qu'elle avait avant, ses vêtements reprirent la forme de cette armure qu'il portait en temps que général des armées du Déchu et Dieu de la guerre qu'était Pierre. Ses yeux redevinrent bien vite de leur couleur émeraude, et son visage aux traits changés redevinrent comme précédemment. Son cache oeil réapparut également, le bonnet qu'il portait redevenant ce grand et ample casque qu'il portait sur la tête depuis désormais quelque temps. Il accéléra d'un coup le pas, rattrapant peu à peu Daren et Kaliendra toujours à l'avant du groupe. On aurait presque dit un petit couple d'amoureux qui partait en courant ensemble pour fuir leurs amis qui ne voulaient pas les laisser tranquille. Cette idée fit sourire Arcania un peu bêtement, mais personne ne l'avait vu à son plus grand plaisir. Son poing se serra alors un peu plus sur la garde sa lame meurtrière, et d'un bond en avant, il combla une grande partie de la distance le séparant encore du duo de tête.

Alors qu'il voulu hurler après eux pour qu'ils n'attendent, une secousse retentit, et une partie du plafond s'écroula, ouvrant le sous sol à l'étage, la où se tenaient de nombreux arbalétriers prêts à faire feu sans attendre. On pouvait voir un peu plus loin, Pyre qui continuait d'affronter sans arrêt les nombreux gardes encore debout en haut. Il fallait tourner sur la droite pour rejoindre le puits vers lequel elle voulait se diriger, cependant, il y avait pour le moment bien plus important à faire, il fallait se débarrasser de ces gêneurs qui étaient sur leur chemin. Le petit commentaire que Kaliendra fit à sont égard ne fut même pas relevé, et il se contenta de fixer les tireurs de flèches, qui commençaient déjà à faire feu sur le petit groupe. D'un mouvement ample de la main, une énorme bourrasque de vent se leva au dessus de leurs têtes, et toutes les flèches furent expulsées dans les murs avant d'exploser en deux ou de retomber en un seul morceau sur le sol. Lentement, l'humain ferma les yeux, mettant les mains en triangles, une boule d'arcane minuscule se créa à l'intérieur, les bourrasques de vent toujours en action au dessus d'eux, empêchaient encore et toujours les ennemis d'atteindre leurs cibles en leur tirant dessus. La petit boule d'arcane semblait extrêmement instable, comme si le moindre contact avec une simple plume d'oiseau pouvait la faire exploser sur le champ.

Il écarta les doigts, les décollant les uns des autres, la mini boule d'arcane flottant dans les airs seule. Elle était inquiétante cette boule, elle pourrait tuer toutes les personnes du petit groupe présent en un instant si elle venait à exploser, son instabilité était apeurante, et pourtant, malgré cela, l'Harmonien restait toujours aussi calme. Il tourna ses deux mains vers une cellule, une sur la droite, l'autre sur la gauche. Les détenus à l'intérieur de celles ci continuaient d'hurler pour obtenir de l'aide, mais celui ci n'y répondit pas. Par la force de l'élément qu'il pouvait contrôler, un barreau de chacune des cellules s'arracha et vint prendre position dans les mains du prophète qui arborait un sourire satisfait au contact de ce fer. Au moment même où les barreaux touchait ses mains et où ses doigts se refermaient sur ceux ci, la pointe de sa lame magique s'enfonçait sur le sol, n'attendant plus que d'être reprise dans les mains de son maitre dès qu'il en aurait finit. Il leva la tête vers les arbalétriers, son mur de vent se levant dans une bourrasque puissante qui déséquilibra ces tireurs de la garde, les empêchant de tirer une nouvelle fois. L'humain envoya à pleine puissance les deux barreaux aidés par la force du vent. Il ne fallut qu'une poignée de secondes avant que le premier barreau ne transperce l'épaule gauche d'un garde qui s'écroula sur le sol des sous-sols où se trouvaient justement Arcania et sa troupe. Le second barreau lui, partit se figer dans l'estomac d'un des gardes, qui tomba juste à coté de son compagnon lui aussi blessé. Ceci fait, sa voix résonna puissamment dans le couloir.


- Tous ... A TERRE ...

D'un mouvement de la main droite, il poussa avec délicatesse par son pouvoir de l'air la boule d'arcane vers le haut, elle se dirigea assez rapidement vers l'étage, la où les gardes étaient encore présents. Pyre, ayant tout à fait comprit ce que son maitre allait faire, se désinvoqua de lui même, reprenant sa place sur le pendentif d'Arcania, aux cotés de Raon qui lui avait été vaincu et récupérait actuellement de ses blessures. La boule d'arcane instable atteignit sa cible au moment même où elle effleura le tissu du vêtement de l'un des gardes. La boule gonfla fortement, avant d'exploser dans une force incroyable. Une partie du plafond des sous-sols explosa littéralement, sans laisser la moindre parcelle de poussière dans sa destruction, les corps des soldats touchés tombant sur le sol où étaient posés Arcania et ses amis. Eux n'avaient strictement rien, mais à peine cette énorme attaque et secousse passée, qu'il recommençait déjà à avancer, sa voix frappant à nouveaux ceux présents.

- On a pas le temps d'attendre, écoutez ces bruits de pas, ils arrivent de partout ... Nous prenons à gauche immédiatement, je vais vous menez vers une sortie, une vraie moi.

En effet, des bruits de pas étaient audibles derrière eux mais aussi sur leur droite, tout allait mal, et ils devaient impérativement se dépêcher de partir d'ici avant que quoi que ce soit de mal n'arrive à leur petit groupe. La sortie et la liberté n'étaient plus très loin.




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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyMer 4 Mai - 23:39

Le temps de l'action était arrivé. Khan avait à peine eut le temps de voir Daren partir avec Kaliendra que les hostilités avaient commencés. Pour débuter, le plafond s'éffondra sous un puissant choc magique et Kaliendra utilisa encore une fois sa magie. Il commençait à y avoir beaucoup trop de magie au goût du voleur, ça ne lui plaisait pas. Lenays l'aidait à marcher tandis que les lapins gris suivaient Arcania qui était partit rejoindre Kaliendra et Daren. Ce dernier tenait dans ses mains une bien belle épée qui n'était pas la sienne. Khan ne l'avait jamais vu se servir d'une lame aussi longue et il doutait bien qu'il sâche en faire quoi que ce soit, mais c'était toujours mieux que ses poings. En effet, les lapins gris s'étaient vus confisquer tout leur équipement en étant emprisonnés. Quelques bras armés de plus dans cette situation ne pouvait pas faire de mal, au contraire. Cependant, Khan n'aimait pas du tout que son ami Daren et Kaliendra prennent la direction du puit. Il leur avait pourtant précisé que celui-ci était impraticable dans ce sens là ! Pourquoi ? Parce qu'il menaçait de s'effondrer à tout instant. Il était si vieux et n'avait jamais été entretenu ou rénové. C'était un véritable piège. Si le puit s'éffondrait sur eux, c'était la mort assurée. Il ne fallait pas qu'ils passent par là ! Et puis c'était à Arcania, comme il l'avait dit, qui devait les sortir d'ici.

Mais il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps. Le prophète s'adonna à une nouvelle démonstration de ses pouvoirs. Dans la brèche qui les exposaient tous à la mort, il dressa un mur de vent empêchant les flèches et carreaux de les atteindre. Puis, il éxécuta deux gardes en prenant des barreaux de cellule pour des javelots. Et il y eut cette balle d'arcane, si fine, si belle, si lumineuse, si brillante et surtout... si instable. Khan n'avait fait qu'en entendre parler. Il s'agissait de la maîtrise de l'arcane poussée à son paroxysme ; son niveau ultime et par conséquent le plus puissant. Arcania était vraiment étonnant. Il débordait de puissance et arrivait encore et toujours à surprendre l'orphelin aux cheveux verts blanchis tachetés de rouge. L'épéiste hurla alors à tout le monde de se mettre à terre. Ils s'éxécutèrent sans même réfléchir la moindre seconde. La puissante déflagration arcanique qui souffla les militaires au-dessus de leurs têtes se grava dans les yeux d'Orphan. Cet homme semait la mort pour leur permettre de vivre. Il était prêt à annihiler des vies par dizaines pour que eux puissent survivre. Il ne l'oublirait sûrement jamais.
Arcania énnonça l'évidence, mais il était tout de même important de rappeler à tous qu'ils n'étaient pas en promenade touristique. Les gardes arrivaient de partout, surtout maintenant que les deux invocations d'Arcania s'étaient révoquées. Plus rien ne les retenaient en haut, et ils allaient investir la prison à leur recherche. Le prophète en profita pour rappeler que c'était lui qui s'occupait de la sortie. Il ordonna de prendre immédiatement à gauche. Khan lâcha Lenays et prit les devants en courant du mieux qu'il put avec sa jambe. Il se retourna vers ses amis avec un air déterminé sur le visage :


- Lapins Gris ! En avant !

La petite bande se mirent à suivre leur chef. Daren précédait les autres, afin de former la tête armée de ce groupe de fugitifs. Khan et Daren étaient les seuls à pouvoir les défendre pour le moment. Du moins c'est ce qu'ils croyaient jusqu'à ce qu'Arion ramasse une poutre qui dépassait des débris causé par le dernier combat. C'est un morceau de poutre bien amoché mais qui faisait office de masse une fois dans les mains du jeune homme musclé qu'était Arion. Khan eut une légère impression de déjà vu lorsque son meilleur ami parvint jusqu'à eux avec cette arme athypique. Il lui lança tout en continuant d'avancer :

- Il faudra que tu m'explique un jour cette fascination que tu as pour les poutres.
- J'pense que ça a un rapport avec le fait que tu as jamais voulu qu'on ait de chien ! J'ai toujours voulu lancer un bâton pour mon chien !


Khan leva les yeux au ciel tandis qu'ils avançaient dans le chemin que leur avait indiqué le prophète. Derrière eux, les autres lapins, l'épéiste et la chasseresse les suivaient. Ils avançaient rapidement à travers le dédalle de couloirs dans cette prison souterraine labyrinthique. Naturellement, ils croisèrent trop rapidement le prélude de la cavalerie... Trois gardes avancèrent vers eux, ne cherchant même pas à discuter, les attaquant directement. Le premier qui chargea se retrouva avec le crâne fendu contre le mur de gauche, la poutre d'Arion l'ayant juste écrasé contre la paroie. Ils s'étaient juste un peu refroidis, mais les deux restant se ruèrent à corps perdu contre leurs adversaires. Comme Khan s'y attendait, Daren n'était pas éfficace à l'épée : il ne parvenait qu'a parer sans parvenir à manier la lame trop lourde pour ses coups habituels. Il n'arrivait pas à percer la garde de son ennemi. Mais Orphan savait comment ils allaient faire. Le premier militaire comença à croiser le fer avec Daren qui résistait autant qu'il le pouvait. Le second se prit la poutre dans le ventre, se retrouvant étalé au sol, sur le dos, projeté en arrière. Il allait mettre un peu de temps à se relever, un instant qu'ils devaient saisir pour se débarasser du premier nuisible. Ce garde était un bretteur, et Daren dut lutter pour bloquer son arme contre la sienne. Khan n'attendit pas la moindre seconde de plus. Il se dirigea vers le garde et le poignarda dans le défaut de la cuirasse au niveau du bas ventre. Le militaire poussa un cri et régurgita du sang. Khan l'éventra d'un coup vif sur le côté et Daren lui offrit un bon coup de pied dans le torse pour dégager son corps. Le garde restant allait se relever mais Khan arriva devant lui et sans même le regarder dans les yeux, il plongea sa lame dans sa gorge, l'éttouffant avec son propre sang, le laissant agonier au sol sans s'arrêter.
Les trois combattant se lancèrent des regards complices avant de continuer l'avancer.

Arion sur sa droite, Daren sur sa gauche, ils étaient habitués à se battre ainsi dans les bagarres de gangs, batailles qui finissaient malheureusement en bain de sang de rares fois. Ils savaient agir selon les mouvements des autres et se battre en totale coopération fusionnelle. Malgré cela, les deux combattants aux côtés de Khan n'égalaient pas les talents de symbiose en combat qu'avait Khan avec sa soeur. Cette dernière n'avait pas d'arc pour le prouver maintenant, mais ensemble ils étaient un véritable mur infranchissable pour de pauvres orphelins qui n'étaient pas entraînés au combat et se battaient comme des fauves de manière désordonnée et chaotique.
Khan avançait donc avec ses deux amis, menant le trio aux combats. Et le suivant fut déjà plus dangereux. Cette fois, il y avait cinq gardes qui leur tombèrent dessus. Il y avait deux lanciers, deux bretteurs et un gros garde plutôt inquietant avec une hache à deux mains. Ce dernier ne rassurait pas Khan. Déjà que le fait d'être trois contre cinq était un problème, la forte masse musculaire de cet ennemi allait les gêner. Mais Orphan ne se laissa pas impressioner. Il sentit ses amis pris de l'envie de reculer, mais lui avança avec certitude. Il devait sortir les lapins gris de là, et pour ça il fallait terrasser les obstacles qui se dressaient devant eux.

Le voleur avait perdu son agilité à cause de sa blessure, mais il restait doué en escrime. Ce furent les bretteurs les premiers à arriver. Khan les affronta alors avec vigueur. Un coup venant de droite fut habilement paré tandis qu'une estoc de gauche fut évitée d'un pas sur le côté. Sa jambe valide vint plaquer le garde face à lui contre le mur pour faire demi tour et flanquer un coup de coude dans le pif du second épéiste. Ce dernier fut déstabilisé. Khan lui enfonça sa lame dans la mâchoire, lui traversant le palet en même temps, la mort sera cette fois un peu plus longue. Le bretteur restant voulu profiter de l'occasion pour pourfendre Khan dans le dos, mais Arion s'interposa, faisant preuve de maîtrise de l'escrime avec une poutre, une démonstration qui avait le don d'être drôle et impressionnante en même temps. Le grand gaillard hurla un cri de guerre en donnant un grand coup horizontal dans la tête de l'épéiste qui vola à terre, aux pieds de Khan. Orphan n'eut qu'à se baisser pour plonger sa lame dans la carrotide de sa victime. Les lanciers firent alors une charge commune en braillant. Arion et Daren effectuèrent un mouvement en papillon, prenant chacun un garde, ils dévièrent la lance de chacun d'entre eux, la plaquant au sol avec la leur. Les gardes furent alors paralysés l'espace de quelques secondes qui furent siffisante a Orphan pour avancer d'un pas rapide entre les deux. Le voleur trancha net la gorge du premier avant d'enfoncer sa dague dans la nuque du suivant.
Khan, sa dague ensanglantée laissant de grosses goutes de sang tombées au sol dans la marre qui s'étendait désormais a ses pieds, s'arrêta pour fixer dans les yeux le gros morceau qui se trouvait face à eux. Arion frappa le sol avec son morceau de poutre et Daren se mit en garde, tentant tant que bien que mal d'imiter les positions des bon bretteurs qu'il avait vu se battre, soit les elfes du groupe qui étaient les seuls à manier les épées chez les lapins gris. Orphan avait une flamme dans chacune de ses pupilles, reflet des torches sur les murs, et qui pourtant signifiait bien sa rage de vaincre. L'armoire à glace fit tomber sa hache au sol avec force, de façon bien plus intimidante qu'Arion. Ce dernier dit alors à son meilleur ami :


- Tu as un plan pour celui là ?
- Tu te souviens de la fois où j'avais du m'infiltrer chez le boulanger par la fenêtre ouverte du deuxième étage ?
- Plus que quiconque.
- Okay, Daren, tu peux le tenir quelques minutes ?
- Tu veux que je te fasse une ouverture ?
- Exactement. Vous êtes prêts ?
- Yep !
- Ouaip.
- Go !


Daren s'élança seul en beuglant comme une bête, brandissant l'épée de Kaliendra comme pour trancher le garde en deux d'un seul coup. Evidement, ils étaient face à un garde d'élite, ça se voyait. La hache du mur de muscle repoussa avec une aisance déconcertante l'attaque de Daren. Celui-ci savait qu'il n'avait aucune chance face à son ennemi et qu'il ne tiendrait pas longtemps seul. Il comptait sur ses amis pour intervenir au bon moment, moment qu'il devait leur faire apparaître. L'armoire à glace donna un grand coup circulaire qui obligea Daren à se baisser. Il profita de cette offensive pour donner un coup bas vers les mollets de son assaillant, mais le manche de la hache vint dévier son coup. Le tas de muscles avait fait tournoyer son arme pour finalement, dans le même mouvement, donner un second coup cette fois-ci vertical. Daren l'évita de justesse en se plaquant contre le mur. Il frappa alors avec l'épée sur la hache pour tenter de la bloquer au sol mais sa force fut semblable au poids d'une mouche devant la puissance des bras de son adversaire qui leva sa hache sans même être gêné. Le gros garde beugla à son tour en donnant un large coup de biais. Daren dut faire une roulade sur le côté, se retrouvant plaqué contre le mur opposé, pour éviter cette attaque. La hache fendit la pierre du mur, se voyant aussitôt arrachée de là par son propriétait qui lançait sans le moindre répit l'offensive suivante en soulevant sa lame meutrière au-dessus de sa tête. Il regardait Daren avec sadisme, prêt à le séparer en deux morceaux distincts.

- Maintenant !

Derrière, Khan était accroupit sur le morceau de poutre de son meilleur ami, lui-même accroupit. Arion se mit à courir alors que Khan se tenait à son épaule pendant qu'ils prenaient de l'élan. Le voleur aux cheveux verts blanchis lâcha juste à temps l'épaule du grand brun, lorsqu'il envoya sa poutre de toutes ses forces vers l'avant, usant de celle-ci comme une catapulte et de Khan comme projectile. Le jeune voleur se vit alors projeté à toute allure, sa dague en avant. Le garde d'élite releva la tête vers celui qui lui fonçait dessus par la voie des airs avec étonnement. Il se prépara à envoyer sa hache à la rencontre de Khan. Soudain, il serra les dents, empêchant un cri de douleur de sortir de sa bouche. La lame de Kaliendra, portée par Daren, venait de lui traverser la cuisse. Khan allait pouvoir l'éxécuter. Mais le garde grogna avant de laisser son arme s'abattre horizontalement sur Khan. Par chance, la hache puissante rencontra la dague d'Orphan qui sous le choc la lâcha des mains. Mais cela lui avait sauvé la vie. Il fut projeté contre le mur, s'écrasant contre celui-ci avec force et tombat au sol, mais il n'avait pas reçu de nouvelle blessure, a par sûrement un beau bleu sur tout le dos pour quelques jours. La dague de son père glissa entre les pieds du garde qui fit virevolter sa hache vers Daren. Le pickpocket retira l'épée de la cuisse du gros tas de muscle en rampant en arrière. La hache tomba pile entre ses deux jambes qu'il écrata in extremis. Arion chargea alors sans réfléchir pour sauver ses amis, sa poutre devant lui, comme une lance, pour faire reculer son ennemi. Mais le garde d'élite flanqua un coup circulaire devant lui, brisant le morceau de poutre d'Arion en vulgaire morceaux et nuage d'échardes de bois. Sous la puissance du coup, le moreau de bois exposa littéralement, échappant des mains d'Arion. Le meilleur ami de Khan reçu alors un coup de genoux en plein ventre, se retrouvant plié en deux, le souffle coupé. Le garde leva de nouveau sa hache avec cet air sadique, la mettant dans son dos pour avoir le plus d'élan possible dans le prochain mouvement. Une main attrapa le manche de sa hache et Khan apparu dans le dos de leur ennemi. Sa dague en main, il utilisa, avec la rapidité d'un tigre, l'arme de son adversaire pour escalader le tas de muscle gigantesque qu'il était et atteindre sa gorge. La lame d'Orphan se planta une première fois. Le garde se stoppa net. Ses yeux s'écarquillèrent et du sang commença à suinter de sa blessure. Mais la masse de muscle refusait de tomber. Orphan retira alors sa dague, provoquant une éffusion de sang et un déglutissement d'hémoglobine de la part de l'armoire à glace, puis, il planta son arme de l'autre côté de son cou tout aussi musclé que le reste de son corps. le sang coulait à grands flots le long du corps du garde, mais il n'était toujours pas disposé à s'étendre au sol. Orphan s'énerva et il retira encore sa lame pour la caller en-dessous de la pomme d'adam de cet amas de chair puissante bien trop résistant à son goût. Il appuya de toutes ses forces et l'égorgea en tirant sur son front avec l'autre main. La tête bascula alors en arrière, le cou étant à moitié tranché et décapité. Le garde vascilla enfin. Khan utilisa sa jambe valide pour faire un bond en arrière, la douleur de sa jambe le tiraillant dans tout son corps en-dessous du bassin lorsqu'il toucha le sol. Il grimaça en même temps que le cadavre tombait rudement au sol, le visage de leur victime baignant dans le sang des autres gardes.

Khan tomba à genoux dans le sang, reprenant son souffle. Ils n'en avaient pas le temps, mais après pareil combat il fallait tout de même qu'ils s'en remettent. Arion se redressa et alla aider Daren à se mettre debout. Le grand brun se baissa ensuite pour observer la hache de leur ennemi, mais malheureusement, même pour lui, elle était trop lourde. Il ramassa les deux épées et les envoya aux jumelles qui les rattrapèrent au vol. C'étaient les meilleures bretteuses du groupe, les meilleures après Orphan au corps à corps, il valait donc mieux les équiper maintenant. Daren se surpris à aimer se battre à l'épée. Mais malgré tout il reviendrait très vite à la dague, il était bien plus rapide à la dague, et c'était ça qui lui plaisait dans ce style de combat qu'Orphan lui avait enseigné. Il regarda l'épée que lui avait prêté Kaliendra avec intérêt avant de se diriger vers Khan qui était encore à genoux. Daren s'accroupit à côté de son ami, posant une main sur son épaule en lui souriant sans ouvrir la bouche :


- Pas mal pour un grand blessé !
- Vous n'avez rien de cassé ?
- Tout va bien, on peux y all...
- ATTENTION !


Le hurlement de Diao firent tourner la tête aux deux jeunes hommes dans la direction opposée au groupe. Face à eux, cinq arbalètiers étaient en position de tir, ayant surgit de nulle part, parés à faire feu. Ils n'avaient qu'une seule et unique seconde pour réagir. Au moment même où les arbalètiers tirèrent leurs projectiles, Khan plaqua Daren au sol, se jetant sur lui pour plonger avec son ami derrière le corps du garde d'élite qu'ils venaient d'abattre. Deux carreaux d'arbalète se plantèrent dans le cadavre. Khan entendis deux autres carreaux se planter dans la chair derrière eux, et un autre se perdit, manquant sa cible. Orphan releva la tête, profitant du moment de répit que leur offrait le temps de rechargement de ces armes pour voir où avaient atterrit les projectiles. Il vit le premier dans l'épaule d'Eldiir, celui-ci désormais étendu au sol avec ses frères qui le couvrait. Et il vit le dernier carreau d'arbalète.

Elle était là, droite, belle, immobile. Son regard croisait celui de son amant, la peur s'emparant d'elle au fur et à mesure. Le sang se mit à ruisseler le long de son sein pour couler sur le tissu qui recouvrait son ventre. Khan se mit à trembler. Tout autour de lui devint clair et blanc, s'effaçant de sa vision. Il ne voyait plus qu'elle. Ils disparurent tous alors que le hurlement de Khan semblait se perdre dans le vide. Le voleur n'entendait plus le moindre son, pas même son cri et les battements de son coeur qui vibrait au ralentit de l'horreur. Il se releva sans prêter attention à quoi que ce soit d'autre, courant vers celle qu'il aimait. Lenays tombait déjà en avant, la bouche ouverte, son regard ne se détachant pas de celui avec qui elle voulait vieillir. Ses genoux touchèrent le sol lorsque Khan arriva auprès d'elle, se jetant sur le sol pour l'empêcher de tomber trop rudement au sol. Lenays bascula alors en arrière, son dos et sa nuque rencontrant les bras d'Orphan qui était déjà totalement pris par la panique et la folie. Il ne pouvait pas la perdre, non ! Il ne pouvait pas ! D'une voix tremblante et totalement désemparée, il commença à crier, les larmes montant déjà à ses yeux baignés par le désespoir et la rage :


- Non ! Lenays, non pas toi ! Non ! Reste avec moi !

La jeune fille lui sourit en battant lentement des paupières. Khan la sentait se refroidir. Elle tremblait aussi, et son teint devenait livide. Les pupilles de Khan gobèrent ses iris alors qu'il comprenait sans vouloir l'accepter ce qui était entrain de se passer. Lenays porta ses doigts sur la joue de Khan. Il n'y avaient plus qu'eux au monde à cet instant, cet instant qui semblait être le dernier pour celle qui avait partagé la vie d'Orphan. Le voleur hurlait encore :

- Non ! Tu ne peux pas me laisser ! Nous allons enfin pouvoir construire notre vie ! Nous allons pouvoir réaliser notre rêve ! Lenays ! Je t'aime ! Ne pars pas !

Aucuns sons ne sortaient de la bouche de Lenays qui tremblait toujours plus. Elle se mit cependant à tousser, puis elle laissa ses paupières battre lentement de nouveau en souriant encore à Khan. Le voleur passa ses doigts autour du sein meutri de sa belle. Il passa sa main dans le sang, ses doigts parcourant la plaie qui lentement absorbait la vie de la femme qui s'était emparée de son coeur. Ce carreau avait justement pris le coeur de Lenays à son tour. Orphan attrapa alors la main de la jeune femme et il la serra de toutes ses forces. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues, tombant sur le sein immaculé de la magnifique jeune femme. Lenays lui caressait encore le visage du bout des doigts avait le peu de forces qu'il lui restait. Khan sanglotait lorsque soudain, les lèvres de Lenays s'animèrent :

- Khan... Continue... de vivre.
- Non ! Pas sans toi ! Je t'en prie !


Mais alors qu'il disait cela, la main qui caressait son visage se raidit avant de tomber lourdement sur le sol. Le sourire de Lenays s'estompa lentement, puis le peu de force dans sa nuque se brisa pour laisser sa tête basculer d'un coup en arrière. La jeune femme expira alors dans les bras de Khan. L'orphelin aux cheveux verts hurla de toutes ses forces :

- NOOOOON !

Puis il y eut le silence. Un silence odieux. Un silence de mort. Les arbalètiers brisèrent ce silence en achevant de recharger leurs armes. Khan releva la tête. Ses pupilles cette fois-ci se rétractèrent comme des billes infimes. Son regard se gorgea de sang. C'est alors qu'un halo de flammes vertes se matérialisèrent autour du corps de Khan. Les flammes se mirent à danser au rythme de la haine qui remontait en lui. Les cadavres de ses parents revinrent, puis celui de Lenays vint ouvrir les vannes de cette colère trop contenue. L'adrénaline fit un bond dans tout son corps. Les douleurs de la fatigue et de sa blessure disparurent pour laisser place à la furie destructrice. Cette aura de flamme explosa alors d'un seul coup en un champ de force dans un court rayon autour de lui qui enveloppa Arion, Daren, Diao, Zhen, Kaliendra et Arcania. La sagesse, le pouvoir qui était encré en Khan depuis sa naissance se révéla au grand jour. La puissance de ce pouvoir s'appliqua aussitôt. Arion se plaça face aux arbalètiers, contenant son envie de meurtre mais prêt à bondir comme un fauve. Daren se sentait plus déterminé que jamais. Ces cinq arbalètiers n'étaient que de la chair à abattre, des insectes perfides qu'il fallait punir pour cet acte abominable. Les jumelles se virent alors possédées par un sadique sadique et perfide et le désir de faire couler le sang de ces hommes était si grand qu'elles en salivaient.
Orphan déposa lentement le corps de Lenays au sol, avec le plus grand respect, puis il se retourna vers les arbalètiers qui croisèrent son regard brûlant remplis de haine, remplis d'une colère qui réclamait justice et vengeance, une souffrance qui demandait leur mort. Devant cette explosion de sagesse, les tireurs furent déstabilisés. Lorsque les cinq lapins s'en rendirent compte, il était déjà trop tard.

D'un seul coup, Khan s'élança avec sa rapidité légendaire et son agilité déconcertante. Son pouvoir lui faisait ignorer sa blessure et même si il se blessait plus en forçant sur sa jambe, il n'en avait que faire. Il était tallonné par ses quatre amis. Les soldats savaient que leur temps était compté, et leur munitions aussi. Ils n'auraient pas le temps de recharger une deuxième fois. Il fallait qu'ils tirent habilement. Ils étaient cinq contre cinq. Le meilleur moyen pour les gardes était de tous les abattre d'un seul coup en sélectionnant chacun la cible qui était en face d'eux. C'était ce qu'on leur avait appris à l'école militaire. Le garde au centre ordonna alors le tir tandis que les lapins couraient vers eux, ayant déjà franchis la moitié de la distance qui les séparaient :


- Maintenant ! Mais Khan répondit à l'adresse des siens :
- Au sol !

Sans la moindre hésitation, sans le moindre retard, ils plongèrent en avant, effectuant une parfaite roulade. Les carreaux passèrent au-dessus de leurs têtes, allant se perdre dans des cadavres ou dans les murs. Un carreau frôla Arion, le plus grand du groupe, mais aucun ne fut touché. Les arbalètiers voulurent reculer, ils pâlirent, paniquèrent et se préparèrent à fuir, mais c'était terminé : leur sort était scellé. Diao & Zhen imitèrent leur chef dans un bond fulgurant sur le torse d'un tireur chacun, le plaquant au sol. Les trois lame égorgèrent chacune un garde tandis que l'épée de Kaliendra pourfendit le buste d'un garde dans les mains de Daren. Arion mit un coup de poing monumental dans la figure du dernier survivant et il l'attrapa par le cou, l'étranglant en le plaquant au mur. Les jumelles se redressèrent pendant que Daren se dégageait de son cadavre à son tour. C'est alors qu'Orphan se releva lui aussi et qu'il se dirigea vers le dernier garde en vie. Arion, sans arrêter de fixer sa proie dans les yeux, s'adressa avec la même colère à son ami :

- C'est lui ! C'est sa flèche qui l'a touchée ! Je l'ai vu. Khan arracha l'arbalète des mains du garde et la jetta à terre avant de placer sa dague sous la gorge de celui-ci. Arion s'écarta pour le laisser faire, écoutant son ami prendre une vengeance chaude qui ne le calmerait pas mais dont il avait besoin :
- Tu lui a transpercé le coeur. La dague de Khan glissa alors lentement du cou du garde vers sa cage toracique. Et bien moi... Orphan redressa sa dague pour la mettre droite vers la poitrine de sa cible. Je vais transpercer le tien ! Et il enfonça de toutes ses forces la dague dans la chair du pauvre homme qui poussa un cri.

Khan tourna bien la dague un peu à droite, puis un peu à gauche, faisant des rotations pour être bien sur de réduire son organe cardique en bouillie. Heureusement, les arbalètiers ne portaient pas d'armure lourde, il avait donc put lui ôter la vie sans problèmes. Il retira alors sa dague une fois qu'il eut bien ressentit le plaisir de voir cet homme mourir, d'observer la dernière étincelle de vie quitter son regard de meurtrier, de voir tout espoir disparaître du visage de cet homme qui avait osé prendre la vie de sa douce Lenays. Le corps du tireur glissa lentement le long du mur avant de s'étaler sur le sol jonché de cadavres. La sagesse de Khan ne se dissipa pas mais elle ne l'affectait plus. La colère et la rage disparurent d'un seul coup, se mettant en pause pour un bref instant.

Le voleur se retourna et couru vers le corps de Lenays. Il se jeta à genoux auprès d'elle et il prit sa main dans les siennes, se remettant à pleurer toutes les larmes de son corps. Il embrassa ses lèvres inertes et se mit à fixer son visage avec toute la tristesse du monde. Son visage tomba alors entre les seins du corps de Lenays, ses sanglots s'étouffant...

La première fois qu'il l'avait rencontrée, elle se faisait agressée par une bande de voyous dans les ruelles. Elle venait tout juste d'être orpheline, ses parents pendus par les autorités pour trahison. Elle était seule, craintive et sans défense. Il avait dut coller une bonne raclée aux misérable qui avaient voulu la toucher. Elle s'était jetée dans ses bras et fut prise d'affection pour lui. Khan n'était tout de suite tombé amoureux d'elle. Il lui avait fallut un peu de temps. Il avait dut apprendre a la connaître, puis un jour, ils s'embrassèrent. Il s'en souvenait encore, c'était un soir, après une fête sur la place du marché où ils s'étaient accordé un moment de répit dans leur vie cruelle pour se détendre et se changer les idées. Khan avait un peu bu d'ailleurs, et il osa lui voler un baiser qu'elle lui rendit. Il tomba amoureux d'elle en quelques semaines de relation. Ils avaient vécu des moments si intense. Elle s'occupait de lui comme une femme dévouée et follement amoureuse. Le reste des lapins étaient un peu comme leurs enfants. Tous adoraient le couple qu'ils formaient. Ils était si mignons, et si beaux. Donnant l'espoir de croire en l'amour, et pour les orphelins de la rue, ce n'était pas chose aisée. Ils se complètaient à merveille. Orphan, le caractère fort, comme sa soeur, était canalysé par sa gentille et douce fiancée Lenays qui savait le remettre dans le droit chemin et le ramener à la raison quand il faisait une crise de colère. Khan savait faire remuer Lenays lorsqu'elle se laissait abattre et enfin ils avaient le don de se remonter le moral mutuellement en s'unissant quelques nuits dans la cabane des chefs que Camélia laissait exclusivement à son frère et à sa meilleure amie ces soirs là.
Khan venait encore de perdre un joyaux de sa vie. C'était un morceau de lui, une partie de sa vie entière qui venait de mourir. Des souvenirs remontaient encore et encore. Tous les moments de complicité, tous les moments partagés à rire et à pleurer, à s'amuser et à s'engueuler. Tous cela venait de basculer dans cette partie maudite qui enfermait les souvenirs qu'il ne revivrait plus jamais. Il y avait dans cette partie de sa tête un troisième corps qui s'ajoutait à côté de celui de ses deux parents. Comme un triangle, s'en était trop. La haine était achevée. La colère arrivait à son comble. La peur de ne plus avoir Lenays s'était désormais vue devenir une réalité. Or, la peur mène à la colère, la colère mène à la haine et la haine mène à la souffrance. Mais cette souffrance peux être muée en force, devenant une volonté de puissance.

Khan s'arrêta lentement de pleurer, son esprit focalisé sur sa rage et sa colère qui venait de se prendre un nouveau coup. Le destin y tenait tant que ça ? Les esprits créateurs voulaient vraiment cela ? Très bien ! Ils allaient l'avoir alors ! La haine forgée par ce marteau de souffrance chauffé à blanc s'empara d'Orphan qui fixa Arcania dans les yeux. Celui-ci avait repris sa véritable forme, et c'est donc avec un sentiment et un ton solennel qu'il dit au prophète :


- Sir D.Cysique, me permettez-vous de rejoindre votre Ordre, l'Ordre Nouveau, afin de détruire ces terres gangrenées d'insjustices ? Me permettez-vous de me joindre à votre cause, moi et les miens, les Lapins Gris, afin de construire, sur les cendres de ces mondes condamnés à mourir dans la pourriture des créateurs, un univers plus pur ? Accordez-moi le droit d'offrir ma vie pour voir le rêve de cette jeune fille se réaliser : éradiquer le mal et le réduire en miettes pour y étendre une paix nouvelle. Je vous le demande.

Il fixait Arcania dans son unique oeil d'émeraude, avec l'air le pus sérieux qu'il soit. Sa détermination traversa son regard pour venir capter celui du prophète. Il ne bougeait plus, attendant une réponse. Il était prêt. S'en était trop. Les esprits créateurs et leurs mondes vont payer le prix fort pour avoir oser laisser Lenays mourir !
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Kaliendra De Menfest
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyDim 8 Mai - 15:52

    -On a pas le temps d'attendre, écoutez ces bruits de pas, ils arrivent de partout ... Nous prenons à gauche immédiatement, je vais vous menez vers une sortie, une vraie moi.

    Il n'y avait plus que ses mots qui raisonnaient dans son esprit. Tout autour d'elle semblait avoir disparut, s'effondrant comme un château de carte où elle demeurait immobile. Juste avant cela, l'harmonien avait fait une petite démonstration de l'arcane, une si petite sphère... Et elle possédait la même magie en elle. Elle n'avait pas eut le temps d'analyser la situation, se tenant droite elle fixait les arbalétriers lui tirer dessus, les flèches et les carreaux s'écrasant sur les murs comme des feuilles mortes, les bourrasque de vent en faisant des brindilles. Elle l'admirait tout en étant effrayée. Comment tant de magie destructrice pouvait résider dans des corps? Comment bâtir un monde sain avec tant de désolation? Elle avait ce regard inerte, perdu. Le seul et unique réflexe qu'elle eut fut de se jeter à terre, dans la poussière des débris. Entre le sang, les toiles d'araignée, les odeurs de déjections et se retrouver au sol parmi les gravas, elle n'était plus à ça près. Complètement noir de poussière, elle resta au sol, écoutant son cœur battre et sa respiration s'accélérant. Il n'y avait plus rien autour et pourtant, la garde hurlait un nombre d'ordre inconsidérable, le vacarme des parois qui s'effondrent. Elle s'était redressait. Puis, il avait prononcé cette phrase:

    -On a pas le temps d'attendre, écoutez ces bruits de pas, ils arrivent de partout ... Nous prenons à gauche immédiatement, je vais vous menez vers une sortie, une vraie moi.

    Celle qui dans le fond l'avait touché. Elle ressentait à cet instant même un profond mépris, une colère certaine et une envie de lui remettre les idées en place. Mais vu ce dont il était capable, elle se ravisa et resta juste en retrait de tout le groupe. Elle trottinait à peine alors que tous courraient, elle ne faisait plus attention, elle se fichait un peu de tout. Un homme tel que lui, se permettait de la rabaisser alors qu'elle faisait de son mieux pour les aider, voilà une belle preuve d’ingratitude. Quand elle les rattrapa, Khan suivit par Daren et Arion, se battait contre trois gardes qui devait être cinq au départ car deux d'entre eux jonchaient déjà le sol. Elle observa silencieuse. Daren maniait sa lame avec un peu de difficulté mais pour un débutant c'était pas si mal. Elle resta dans le couloir, le couloir entier étant ouvert sur la surface, elle fixait le carnage, la boucherie que les lapins gris étaient entrain de faire. Le soldat dit d'élite y laissa sa peau lui aussi. Un cri retentit celui de Diao, une mise en garde, Kaliendra releva la tête et vit les hommes perchés prêt à tirer. D'une seule et même vague ils se couchèrent tous, tous sauf Lenays et elle. Les carreaux fusèrent, un des elfes en prit un dans l'épaule, les autres se perdirent sauf un qui pénétra la poitrine de cette jeune fille. La petite tache rouge sur son vêtement qui s'agrandissait peu à peu, elle vit le regard de Khan posé sur sa fiancé et toute la détresse qui y figurait. Lenays tomba, il la rattrapa. Il versait des larme pour celle qu'il aimait. Les yeux rivé sur la scène, elle dévisagea chaque orphelin lisant partout la même chose, elle recula encore, un peu plus. Pourquoi se battre pour unir des êtres quand d'autres s'amuse à défaire ce que vous faites? Kali, de par sa nature douce se sentait si mal, si attristée par ce qui venait de ce passer que tout semblait se dérober sous ses pieds. Elle voulait fuir, quitter cette prison, retrouver son passé pour enfin construire son avenir. Mais l'odeur acre du souffre la secoua légèrement, la mort les avait frappé, la mort était entrain de l'emporter, mais pour Kali il était hors de question de laisser cette jeune fille dans ce trou à rat. Non, elle devrait au moins pouvoir avoir une sépulture descente, avec des fleurs et où les lapins gris pourrait venir se recueillir.

    Kaliendra ne s'était pas rendu compte qu'un garde l'épiait dans l'ombre. Il la dévorait des yeux, il ne la lâchait pas, se passant la langue sur les lèvres, comme si il désirait autre chose que de s'en prendre à elle. Elle avait sa garde totalement baissée, déboussolée par ce qui venait de se passer sous ses yeux. Elle les ferma et tenta de prendre une inspiration, l'odeur trop répugnante la stoppa dans son élan. L’espèce d'humanoïde en armure bavait littéralement de la voir ainsi, puis elle reculait, s'approchant de plus en plus de lui. Soudainement, avec force il plaqua sa main sur la bouche de la jeune fille dans l'espoir qu'elle ne cri pas, elle se fit trainer sur plusieurs mètre, ses compagnons disparaissant à un angle. Elle se débattait avec ferveur, gesticulant comme un ver. Elle parvint à ouvrir la bouche et put lui mordre les doigts afin qu'il lâche prise. Kaliendra passa sa main dans son dos, cherchant à attraper son arc. Son arc? Elle l'avait déposé avec son carquois contre le mur là où elle avait observé la scène. Elle grimaça. Elle n'avait plus d'arme car sa lame était entre les mains de Daren. Le garde lui sembla ravi. Il riait. Il sortit alors une sorte de sabre rouillé, en la regardant avec envie, le genre de regard pervers et répugnant qu'un homme n'ayant pas vu de femme depuis longtemps, puisse avoir. Il en bavait le pauvre homme. Kaliendra, se baissa en mimant une chute maladroite sur un rocher, simple morceau de toit ou sol effondré. Enfermant dans ses poings de la poussière de gravas, de terre et autres qui s'amoncelait dans les fines artères de la prison. Sa voix grave raisonna enfin:


    -Relève toi, ma belle. Avance!

    Il lui indiqua la direction de sa lame, ce n'était pas la sortie qui lui indiquait non, c'était plutôt les profondeurs vers les cellules. Elle avançait, la lame lui piquant le dos et les poings toujours fermés, elle fit volte face, lui jetant la poussière au visage, l'aveuglant. Il recula en hurlant. Il se prit les pieds dans une vielle corde tombant à la renverse, son arme volant plus loin. Kali se pencha, il l'attrapa et l'attira vers lui. Le garde tentant de la maintenir lui prit la gorge et commença à serrer, puis il se redressa pour l'embrasser. Kali lui cracha au visage dégoutée. Elle cherchait à taton de quoi se défendre et ramassa une pierre assez grosse, la levant au dessus de la tête de l'homme, elle la rabattit et lui explosa le crâne. Elle le cognait avec fougue, hargne et vengeance. Le sang gicla sur elle une nouvelle fois, encore sur son visage, ses cheveux et ses vêtement, à présent elle pourrait passer pour une blessée sans difficultés. Mais ce n'était pas la le but de la manœuvre, le garde l'avait vraiment étranglé fortement, si fort qu'elle en avait eut le teint violet. Elle se releva en titubant.
    Elle toussait, puis elle tenta d'avancer en se tenant au mur. Elle leva la tête. C'est alors qu'elle les vit, les griffons d'Equillios, ces créatures capable de voler, de se charger de pierre et de les jeter, ainsi que des pattes arrières musclées et munies de griffes acérées. Elle n'eut pas le temps d'en détailler plus, un pierre vint heurter son dos, la propulsant en avant. Elle s’échoua sur le sol, complètement sonnée. Elle releva la tête, sentant cette énorme créature au dessus d'elle, elle se posa dans un souffle, ses ailes se repliant. Les serres du griffon agrippèrent la jeune archère, qui d'un vif appui se retrouva au dessus du sol entre les pattes du griffon. Elle vit ses compagnons au sol, sans vraiment être certaines que se soit eux, elle voyait flou. C'est alors qu'elle perdit connaissance.

    La bestiole jeta sa prise à un garde d’élite qui trônait sur les hauteurs, dirigeant les attaques. Il riait aux éclats quand il reçut aux creux de ses bras cette douce enfant maculé de sang. Elle serait difficilement reconnaissable, elle était si rouge, si poussiéreuse. Il annonça en hurlant pour que le groupe d'évadé entende bien ce qu'il avait à leur dire.


    -Voilà, nous avons une des vôtres, rendez-vous tous où elle mourra.

    Un ultimatum auquel ils allaient devoir faire fasse tous ensemble. La poupée entre les bras du gros méchant semblait être un jouet de choix. Il avait ce même regard, cette démence perverse qui l'habitait. Machinalement, il caressait, les cheveux, le visage et le corps de Kali comme si il tenait un animal de compagnie.
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Arcania D.Cysique
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptySam 14 Mai - 9:00

Alors que les lapins gris et Kaliendra prenaient par la gauche comme l'avait décidé le prophète, les gardes continuaient de les poursuivre à travers tous les couloirs qu'ils empruntaient. Alors que l'écart entre le jeune Harmonien et le reste du groupe s'agrandissait, ce dernier se stoppa net dans sa course, et resta droit au milieu de l'étroit chemin que tous, ils venaient de prendre. Il fixa les gardes qui arrivaient en nombre vers lui, tous hurlant comme pas possible les armes à la main en sprintant dans sa direction. Sous sa forme originelle, il était encore plus détestable et détesté par les gardes que sous son corps d'emprunt de jeune délinquant des bas quartiers. Un énorme mur violacé se dressa d'un mur à l'autre, une odeur nauséabonde s'en dégageant. Tel une toile d'araignée, le mur à la couleur tout aussi repoussante que son odeur, allait retenir coincé les quelques pauvres gardes qui osaient se jeter à corps perdu dessus. Le premier tenta de freiner dans sa course, mais fut trop court et finit par heurter la toile de poison, qui le fit fondre sans autre forme de procès. Des cris sortirent de sa bouche alors que son corps commençait à fondre à vu d'oeil. Un autre soldat de la prison avait mit sa lance droit devant lui, essayant de coupe les fil violé qui lui barraient la route, mais le résultat ne fut pas terrible. L'arme se mit à fondre instantanément, et l'homme subit le même sort que son collègue ayant déjà touché à la toile. Les autres s'arrêtèrent en fixant l'humain de leurs yeux méprisants, et commencèrent à l'insulter de toutes sortes de mots infâmes. Lui, restait calme face à ces agressions verbales, il n'avait que faire d'être traité comme un chien, cela le faisait même plutôt rire au grand dégout de ceux qui coincés de l'autre coté du mur de poison se montraient incapable de faire correctement leur devoir. Puis, l'un d'entre eux s'avança devant les autres, joignant les mains. Une puissante attaque se dressa derrière lui. Un énorme mur d'eau avait été créé, et se mit à foncer droit sur le mur de poison, qui pour le moment résistait, même si cela ne durerait pas éternellement, la toile de poison d'Arcania devrait tenir assez longtemps pour leur permettre de fuir loin de cette prison et ainsi pouvoir survivre. En tant que prophète et leur guide du jour, il était de son devoir de le faire. C'est ainsi, qu'un sourire aux lèvres, il disparu des yeux des gardes, sa ceinture de téléportation l'ayant mené directement aux cotés de ses alliés d'aujourd'hui.

Devant eux, se trouvaient des archers, ou plutôt des arbalétriers, qui étaient déjà prêts à faire feu sur ceux qui tentaient de s'évader de ce lieu pour reprendre leur vie et récupérer leur liberté. Les flèches se mirent à fuser dans toutes les directions sur les pauvres êtres présents ici. Arcania savait qu'il ne risquait rien, l'armure que lui avait offert Pierre le protègerait de ces attaques grotesques, et ses pouvoirs étaient présents pour venir à bout de ces vulgaires morceaux de bois et de cette stupide pointe de métal. La première flèche qui se dirigea vers lui, fut simplement stoppée par un petit mur magique dressé par l'égide du prophète, et elle s'écrasa lourdement sur le sol sans pour autant faire le moindre bruit audible des autres personnages présents sur la scène. Deux autres flèches furent lancées en direction du jeune homme, qui surprit par la vitesse de lancé de ces deux la, ne put qu'éviter en les faisant passer à travers lui. Malheureusement, en se protégeant de cette attaque, une flèche s'écrasa dans l'épaule de l'un des trois elfes du groupe, qui avait été blessé par cette dernière. La seconde, perdue également dans le vide, pouvant continuer sa course folle vers les autres membres des lapins gris se creusa un passage dans la chaire d'une autre personne, se tournant sur lui même au son de ce fer qui traversait la peau d'un humain, l'oeil d'Arcania s'écarquilla, l'objet se logeant dans le coeur de la pauvre fiancée de Khan. En voulant se protéger, le prophète venait de créer une blessure douloureuse au corps d'un elfe, il avait causé la mort de la fiancée de Khan, mais plus important, il venait par lui même de blesser à jamais le coeur de son nouvel allié. Sans se préoccuper des tireurs derrière lui, il s'effondra genoux sur le sol, atteint par ce qu'il venait de se passer. Encore une fois, il avait échoué, sa mission avait été soldée par un échec, il voulait tous les sauver, et finissait par en tuer un par sa propre faute. Même si tous semblèrent penser que c'était le tireur lui même qui l'avait tué, il en était autrement. Ce nouvel échec était encore une nouvelle épine qui se logeait dans le coeur de l'humain. Il revoyait devant lui tous ces alliés qui avaient perdus la vie pour lui, pour leurs idéaux. Cette femme, bien qu'il ne la connaisse pas, partageait ses idées, voulait créer un nouveau monde également, si non elle ne serait pas venu le voir dans ses rêves les plus profonds. Son organes vital se serra de plus belle, ses battements ralentissant de plus en plus. Son regard émeraude se plongea dans un noir profond, laissant l'obscurité l'entourer. Le silence pesait tout autour du jeune homme, il ne voyait plus rien de ce qui se passait tout autour de lui, même l'activation du pouvoir caché du voleur qui l'accompagnait ne l'atteignait plus. Il restait la, perdu dans ses pensées obscures.

Alors que Khan et deux autres se mettaient à tuer les tireurs et meurtriers, alors même que Kaliendra se faisait kidnapper, Arcania ne bougeait toujours pas, gardant la tête baissée, les genoux posés sur le sol humide et froid, le regard vide, les pensées traversant son esprit. Les cris de ses hommes perdant la vie, le sang de ses fidèles qui coulait le long de ses bras alors qu'il tentait de les garder en vie jusqu'à l'arrivée des médecins de l'armée. La pensée de ces familles qui plus jamais ne reverraient leur père, leur mari, leur frère. Ce jour aussi voyait l'extinction d'une autre de ses collègues, pas un seul soleil ne se couchait sans qu'il ne perde une personne qui partageait son idéal final. Cette route qu'il avait décidé d'emprunter n'était elle pas au final mauvaise ? N'était-ce pas une erreur de sa part d'avoir prit ce chemin dangereux, dans lequel de nombreuses personnes étaient vouées à perdre la vie sans qu'on ne puisse leur venir en aide ? Il avait su cela avant de commencer à se dresser comme l'un des grands personnages qui marquerait l'histoire des mondes, mais jamais il n'aurait imaginé que les morts seraient aussi nombreux, que les pertes seraient si gigantesques. Ses mains étaient tachées de sang, celui de nombreux hommes. Son âme était noircie par les hurlements de ceux dont il avait arraché le tout dernier soupir. Il avait demandé l'éternité, il l'avait obtenue. Il devrait désormais vivre comme les déchus, jusqu'à l'extinction de toute chose avec ces souvenirs du passé qui frapperaient son être jusqu'à la fin, jusqu'au jour final où tout s'éteindrait et où tout fanerait. Sa soif de pouvoir et son envie de mener les peuples jusqu'à son propre idéal, cette utopie qu'il savait presque irréalisable, venait encore de conduire au trépas une personne de plus. Combien d'autres hommes et femmes était il destiné à voir périr le glaive à la main et l'espoir dans l'âme pour arriver jusqu'au sommet de ce travail qui prendrait plusieurs générations ? Combien d'autres fidèles devraient encore remettre sur ses épaules ce qu'il reste de leur espérance vers ce monde meilleur avant de quitter les mondes en crachant le dernier cris de leurs poumons qui s'éteignent ? Durant quelques instants, il était seul au milieu de ce couloir de prison, et la seule chose qui lui fit reprendre ses esprits, furent les quelques paroles prononcées par Khan à son égard. Il se releva, plongeant à nouveau son oeil émeraude dans l'un de ceux de Khan. Son visage sévère reprit le dessus, son ton froid frappa les oreilles de tous ceux présents ici. Il se montrait des plus sérieux cette fois ci, il ne désirait pas encore qu'on prenne à la légère ce choix qui déciderait de leur futur à tous.

- Soyez sur de votre choix. Vous joindre à moi signifie vivre avec nous, pour nous. Mourir pour le même idéal, et montrer une loyauté sans faille pour l'ordre et ses dirigeants. Accepter comme frères et soeurs les autres disciples, et ne jamais douter d'eux. Donner votre confiance et accepter celle des autres. Je ne vous refuserez pas, mais je veux que ce choix soit murement réfléchit, car c'est une route à sens unique, un demi-tour y est interdit.

Puis, alors que ses quelques paroles finirent par quitter sa bouche, l'humain posa l'oeil sur toute la zone, sans y trouver Kaliendra. Il entendit les cris des griffons et autres montures ailées des gardes de la cité Harmonienne résonner dans les cieux. Il sentait son coeur reprendre petit à petit un rythme accéléré, sa respiration devenant de plus en plus rapide au fur et à mesure que les secondes passaient. Il sentait la rage envahir petit à petit son être. Il venait déjà de perdre l'un de ses futurs disciple, il ne comptait pas voir une autre potentielle alliée disparaitre aujourd'hui. Une autre voix perça l'air ambiant pour frapper ses tympans avec force, déclenchant une nouvelle vague de rage dans son corps.

-Voilà, nous avons une des vôtres, rendez-vous tous où elle mourra.

Les murs se mirent à trembler tout autour d'eux, alors que l'homme tenait encore Kaliendra entre ses mains. Des bourrasques de vent se mirent à frapper les murs, les fissurants par endroits, les détruisants tout simplement sur d'autres zones. Une énorme rafale de vent se mit à rejeter les cadavres des gardes contre les murs, propulsant en arrière tout ceux qui étaient encore debout. Les pertes autour du jeune homme avaient déjà étés trop nombreuses, et il ne pouvait plus supporter d'en voir d'autres y laisser leur vie. Sa rage, sa haine commençaient à prendre le dessus une nouvelle fois. Son être hurlait de l'intérieur, et un cri effrayant s'échappa de sa bouche. Le ciel se mit à s'obscurcir, et le tonnerre se mit à gronder. Les éclairs frappèrent de toute part les griffons et autres bêtes ailées et leurs cavaliers. Les corps brulés s'écrasèrent sur le sol de la capital, et les attaques du jeune homme continuèrent à frapper. Aucun bâtiments n'était touché, aucun civil ne serait blessé, il rageait uniquement après ces fichus gardes qui ne voulaient pas rendre leur liberté à ces pauvres Harmoniens qui n'avaient en soit rien fait de grave. Au même moment, un cri puissant trancha les cieux. Deux battements d'ailes puissants, un corps musclé et effrayant. Une bête digne des plus grands guerriers arrivait depuis les cieux. Buséphal, la wyverne d'Arcania arrivait à vive allure, et surprit le garde qui retenait Kaliendra dans ses mains. Lui arrachant la tête sans lui laisser une seule chance de réagir. Le corps endormit de l'Harmonienne tomba en chute libre vers le sol, tandis que celui du garde se faisait désormais broyer par les puissantes mâchoires de la monture, qui se régalait de ce corps fraichement tué. Le prophète lui, s'était déjà jeté vers l'avant réceptionnant Kaliendra dans sa chute. Un seul regard, un unique avait servit pour faire passer un message entre le prophète et son fidèle allié ailé. La bête s'éleva, et prit entre ses griffes le corps de la fiancé de Khan, avant de disparaitre dans les cieux, de la même manière qu'il était arrivé. L'Harmonien positionna Kaliendra sur son dos de manière à pouvoir se déplacer facilement et qu'elle soit également confortablement reposée sur lui. Sa voix frappa une nouvelle fois.

- Ne vous en faites pas pour le corps de votre amie, il en prendra grand soin jusqu'à ce que nous puissions lui offrir un enterrement digne de ce nom. Nous sommes malheureusement trop pour voyager et nous échapper sur son dos, nous devrons donc finir à pied de notre coté. Ne perdons pas de temps ... Dépêchons nous ...

Ces quelques mots à peine dit, les bruits de pas des gardes derrière eux se firent à nouveau entendre, le mur de poison venait apparemment de tomber sous les attaques aquatiques des mages de la garde.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptySam 14 Mai - 16:41

Khan écouta alors la réponse du prophète qui émanait la puissance à l'état pur sous sa véritable forme. Il l'écouta très attentivement. Adhérer à l'Ordre Nouveau n'était pas une formalité, c'était un choix. Un choix sans retour. C'était comme une naissance. Il n'était pas possible de renier son sang une fois mis au monde. C'était la même chose. Un don de soit tout entier à une famille unie. L'Ordre Nouveau fonctionnait en quelque sorte un peu comme les Lapins Gris sur le fond. Les paroles d'Arcania résonnaient dans la tête de Khan faisant écho avec la conception qu'il avait lui-même de son pett gang de voleurs. Vivre ensemble, et vivre pour l'ensemble. Mourir pour le groupe et les buts du groupe, respecter les leader et les lois, faire preuve de fraternité entre les membres, avec la plus grande confiance qui soit. Ni secrets, ni tabous. Un choix qui ne doit pas être pris à la légère ; un choix irréversible.

Oui, les Lapins Gris étaient pareils que l'Ordre Nouveau, mais à leur échelle. Khan émit un très faible sourire à cette pensée. Maigre consolation qui le rassura à peine de la perte de Lenays encore dans ses bras. Il savait rien qu'en regardant le cadavre de la jeune fille que sa décision était déjà prise. C'était comme une évidence. Il ne pouvait pas faire autrement. Cependant, c'était pour le reste des Lapins Gris que la question était pertinente. Partageaient-ils tous ses sentiments ? Khan savait que si il leur demandait, ils le suivrait aveuglément. Mais Arcania avait raison : c'est un choix crucial et sans retour. Ce choix devait être pris par chacun d'eux, individuellement. Khan voulu se tourner vers ses amis, ses frères et ses soeurs pour leur poser la question quand soudain il réalisa la même chose qu'Arcania. Kaliendra n'était plus à leurs côtés.
Il y avait des bruits d'ailes que Khan redoutait comme la mort elle-même, la mort que ses bruits d'ailes apportait : les griffons. Puis, très rapidement, la voix d'un garde résonna jusqu'à eux. Il disait avoir l'une des leurs et il voulait l'utiliser pour les faire sortir, faisant du chantage, menaçant de la tuer si ils ne se rendaient pas. Khan pâlit un peu plus, la peur revenant à lui lorsque la réalité pénétra de nouveau sa conscience. Il reprenait ses esprits en comprenant qu'il ne fallait pas laisser tomber maintenant. Mais la situation était délicate...

Mais il n'eut pas le temps de réfléchir à un quelconque plan, à un piège, à une stratégie ou autre. La fulgurance d'Arcania le plaqua au mur avec Lenays dans ses bras. Les cadavres des gardes se mirent à voler, emportés par ces bourrasques si dévastatrices. Tous les Lapins gris s'aggripaient à ce qu'il pouvait pendant la furie du prophète se déployait. L'orage de la colère, la foudre du jugement et l'ange de la mort. L'orage frappa, les éclairs grillèrent les gardiens mi-aigle mi-lion, et une wyverne, un dragon si grandiose, libéra Kaliendra des griffes de ce garde perfide. La Wyverne apporta la jeune femme aux cheveux roses à Arcania tandis qu'elle voulu ensuite emporter le corps de Lenays. Khan refusa pendant un moment de la lâcher, mais sa soeur lui fit lâcher prise. Orphan se prépara à constester lorsque la voix de l'épeiste le calma d'un coup autoritaire. Il expliqua que la créature prendra soin du corps de Lenays. Il souligna également, avant que quelqu'un ne souligne l'idée, qu'ils étaient trop pour s'échapper par la voie des airs sur le dos du reptile. Puis, il relança le fait qu'il fallait accélérer le mouvement. Khan approuva d'un signe de tête avant de prendre les devants. Camélia écarquilla les yeux. Ce n'était pas normal. Il venait de perdre la femme de sa vie et il continuait d'avancer, presque comme si de rien n'était. Elle et Eldiir ramassèrent "certaines choses" avant de poursuivre le groupe.
Oui, Orphan n'était pas bête. Si Lenays avait perdu la vie, il était hors de question de relâcher leurs efforts, au prix de perdre un autre membre du groupe. La tension était à son comble, l'agitation s'était emparée de toute la prison. La moindre erreur pouvait être fatale, comme l'avait démontré Arcania, bien que Khan l'ignorait encore. Il fallait faire vite et faire abstraction des sentiments personnels pour avancer. Faire preuve de volonté pour survivre et s'enfuir. Khan, sa dague en main, avançait alors le plus vite que lui permettait sa jambe blessée. Sa soeur avala sa salive avant de comprendre cet éclair de détermination qui animait son grand frère. Elle accourue à ses côtés et passa le bras d'Orphan sur ses épaules pour l'aider à marcher, sans prononcer le moindre mot. Le groupe avança ainsi, évitant les gardes, et allant le plus vite qu'il purent pour ne pas être rattrapés par ceux qui les poursuivaient.

Au bout de quelques virages, quelques intersections, et deux trois fois où Khan failli tomber par terre, épuisé, ils se retrouvèrent face à un cul de sac. Arion s'étonna, devenant rouge pivoine de colère. Il dépassa Khan et sa soeur et commença à s'énerver devant le mur en hurlant :


- Oh non ! Mais c'est pas vrai ! C'est pas vrai ! Il se retourna vers Arcania sans avoir quelque chose à faire de la puissance de cet homme et le pointa du doigt : Vous vous foutez de notre gueule ? C'est ça votre "vraie" sortie ?! Vous voulez notre mort ou quoi ?

Alors qu'Arion continuait de littérallement agresser Arcania verbalement, Camélia posa son frère assit contre le mur qui n'en pouvait plus. Khan ramena sa jambe valide contre lui, la pliant pour la dégourdir, étendant celle qui était blessée pour la soulager. La belle brunette s'accroupie à côté de lui et passa sa main sur son front :

- Ca va aller frérot ? Tu vas pas tenir le coup longtemps... Khan enleva rapidement la main de sa soeur et prit un ton désagrable et agressif lui aussi :
- Ca va très bien ! Dis aux gars d'allonger Kali' ici ! Il faut lui faire reprendre connaissance. Sir D.Cysique risque d'être handicapé et gêné par le fait de devoir la porter.
- T'es sérieux ?
- Fais ce que je te dis !
- Et... Pour Arion qui est à deux doigts de mettre une droite dans la gueule du "Sir D.Cysique" ?
Khan soupira en fermant les yeux, laissant sa tête tomber contre le mur, son visage recouvert de sueur.
- Laisse le faire le con. Le prophète est asse grand pour le calmer tout seul.

Camélia leva les yeux au ciel puis elle fit signe à Daren de l'aider à prendre Kaliendra. Ils insistèrent pour libérer le prophète du fardeau de porter leur alliée évanouie, pris par le monologue agressif d'Arion, Arcania ne put pas trop contester cette initiative. Camélia et le pickpocket allongèrent Kali' à côté de leur chef puis les jumelles arrivèrent prendre le relais. Lorsque la si belle jeune femme aux cheveux barbe à papa fut près de lui, Khan passa son index et son majeur dans le cou de celle-ci pour vérifier son poux. Un geste que Lenays lui avait appris. Il fut soulagé lorsqu'il ressentit les pulsations sous sa peau, fermant de nouveau les yeux pour se reposer un peu. Rien qu'un peu, récupérer pour pouvoir, ne serais-ce que marcher, et s'évader de cet endroit maudit qui lui avait arraché la vie de Lenays. Les jumelles observèrent Kaliendra un peu partout, Diao la secouait par épaules pour lui faire reprendre connaissance :

- Hey ! Hey ! Aller réveille-toi ! C'est pas l'heure de dormir là !

Mais à ce moment là, les gardes arrivèrent au coin du couloir. Le mage se dressa en tête, pointant son bras vers le groupe de fugitifs :

- Ils sont là ! Abattez-les tous ! Je vais vous couvrir avec un... Hugn ! Un carreau d'arbalète se planta entre ses deux yeux. Une goutte de sang coula sur son nez avant qu'il ne s'écroule sur le sol.

Camélia avait pris l'arbalète qu'elle avait ramassé auparavant et avait fait mouche. Elle était plus douée avec un arc tout de même se disait-elle intérieurement. Cependant, même avec un mage en moins, la foule de gardes se bousculaient en les chargeants. Khan alerté par le vacarne voulu se relever. Mais la bottine de sa soeur vint s'écraser sur son torse pour le plaquer à son mur. Il regarda sa soeur dans les yeux, elle lui sourit avant de lui dire :


- T'es pas en état de te battre, Orphan ! Reste-là. Et elle avança vers les gardes. Elle se trouva à côté d'Arion qui avait arrêté son délire et restait bouche bée. La jeune Edenia, qui n'avait pas sa langue dans sa poche leur envoya sèchement : Aidez-nous au lieu de rester plantés là à observer la scène avec cet air bovin là ! Elle donna un coup dans l'épaule d'Arion qui secoua la tête pour reprendre ses esprits. Khan interpela Daren en levant le bras :
- Hey ! L'épéiste en puissance ! Attrape ! Orphan envoya sa dague au pickpocket. Daren compris. Il sourit au voleur aux cheveux verts et il passa l'épée de Kaliendra à Arion avant de foncer au front, se ruant dans la mêlée en hurlant comme des berserker. Les jumelles prirent leurs épées et suivirent les gaillards de la bande. Endurim et Vaali se plaquèrent contre le mur en attendant, tandis qu'Eldiir s'accroupit auprès de Kali' et Orphan. Il secoua encore plus doucement que l'avait fait Diao la jeune femme inconsciente pour la réveiller :
- Tu dois te réveiller. On a besoin de toi. Khan haussa un sourcil d'une façon moqueuse.
- C'est comme ça que tu compte réveiller quelqu'un d'évanouis toi ? J'ai pas souvenir que ça soit comme ça que tu ais réveillé Endurim la dernière fois qu'il est tombé dans les vappes. N'est-ce pas ?

Eldiir regarda Khan dans les yeux d'une façon dépitée tandis que derrière eux, les bruits d'épée et de combat frappaient leurs tympans avec hargne. Le grand elfe blessé passa sa main dans ses cheveux, puis il se caressa le menton avant de prendre une grande inspiration. Il prit une mine sévère et concentrée et amena son bras sur le côté pour prendre de l'élan. Il colla alors une gifle magistrale à Kaliendra avec le dos de la main. Khan sursauta, ayant peur qu'il lui ait décroché la mâchoire.

- Mais t'es malade !
- Ba... Tu m'as dit de faire comme à Endurim !
- Oui mais quand même ! Bon tu m'dira si elle est pas réveillée là...


N'attendant pas de voir si elle revenait déjà à elle, Eldiir prit ce qu'il avait ramassé un peu plus tôt. C'était un arc ; l'Arc de Kaliendra, ainsi que ses flèches qu'elle avait laissé tout à l'heure. Il lui présenta sans le moindre sourire, avec cette face statique qui le caractérisait tant, lui, l'aîné des frères aux oreilles pointues.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La fatalité   [Terminé] La fatalité EmptyJeu 2 Juin - 17:46

    Elle n'était plus de ce monde, loin de ces évènements macabres. Elle n'imaginait pas une seconde ce qui pouvait se passer. Elle était si bien dans ce rêve éphémère. Une sensation étrange de dégout, une sensation qui la révulsait bien qu'elle n'en ait pas conscience, elle gémit, son visage se crispant. Un être aussi abject jouant d'une jeune fille évanouie, osant se prétendre garde et protecteur d'une ville ainsi que de ses habitants alors qu'il est incapable de les respecter... Il y avait des défauts au sein même de la ruche, des anomalies qui un jour causeraient leur perte. Elle entendait ce qui se déroulait autour d'elle sans parvenir à l'analyser, le cri puissant de la Wyvern ne l'effraya pas. Un contact agressif, une pluie l'humidifiant à nouveau. Du sang l’inondant une fois de plus. Elle sentit son corps partir, chuter, fendant l'air comme une plume. Elle su qui l'avait intercepté, elle s'accrocha à cette douce chaleur qu'était son aura, l'enveloppant dans un cocon de soie. Une cage protectrice où elle allait pouvoir se remettre, se reposer et se réveiller. Il y avait de nombreux mouvements, une course. Puis le calme après la tempête, ses bras autour du cou d'Arcania elle s'était accrochée machinalement, elle appréciait se contact rassurant sur elle bien qu'elle soit perdue dans un monde irréel. Il y avait de la colère, le ton qui montait... Quelqu'un était entrain de s'énerver, de la crainte au creux d'une voix qu'elle ne reconnaissait pas. Elle n'avait pas envie de se réveiller, des mains froides se collèrent sur sa peau, l'arrachant à son cocon. Elle hurlait intérieurement:

    *Lachez moi ! Je ne veux pas être loin. Bande d'idiot que faites vous. Cessez ça tout de suite. Vous ne comprenez rien, c'est pas ça que je veux. Je veux cette chaleur, je veux ce bien être ne me l'enlevez pas. Je vous en supplie rendez moi mon bonheur...*

    Sur son visage l'on pouvait lire l'inquiétude, la tristesse, le désespoir. Elle passait par toutes sortes d'émotions son corps s'agitant de plus en plus, elle était coincée sans pouvoir crier toute la colère qui l'envahissait. Une soudaine envie de meurtre qu'un geste apaisa, deux doigt se posèrent dans son cou, un soupire de soulagement. Des secousses, des cris... que d'incompréhension. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous à la maltraiter ainsi, elle désirait juste dormir un peu et personne n'était capable de respecter ça ? C'est tout de même un monde ! Elle commençait à avoir froid, ses mains devenaient bleues, elle se mit à trembler doucement mais elle ne sentait pas seule. Il y eut de nouveau des hurlements de rage, un brouhaha phénoménale de choses qui se ruaient sur d'autres. Elle commençait à percevoir les voix des différents lapins gris, une mêlée... ils se défendaient, mais contre quoi. Il fallait qu'elle sache, qu'elle ouvre les yeux. C'était si dur, si compliqué. Elle avait sommeil, tant envie de dormir. Deux mains tièdes s'apposèrent sur ses épaules, l'enserrant doucement et la secouant quelque peu, avec douceur, elle remua légèrement la tête, plissant ses yeux. Elle ne comprenait pas ce que se disait Khan et un des lapins gris, ils discutaient d'elle ça s'était sur, elle entre-ouvrit ses paupières. La vision lui revenant juste à temps pour voir s'abattre sur son visage le dos de la main du plus âgé des trois elfes. Elle n'eut pas la moindre réaction sur le coup, pas de cris, pas de gémissement... Le silence. Son visage se retournant sur l'elfe lentement, un regard meurtrier lui étant destiné. Elle porta sa main à sa joue terriblement douloureuse, ouvrit et referma sa bouche pour vérifier qu'elle n'avait rien de cassé. Khan avait osé suggérer à son imbécile d'ami de la gifler, il avait laissé faire ça ! Ils allaient le payer, ils allaient mourir...

    Elle se redressa, silencieusement. Elle avait dans son regard une lueur démentiel, un sourire sadique sur les lèvres, son arc à la main l'elfe recula quelque peu. Elle se releva. S'épousseta calmement, grimaça en remarquant qu'elle était totalement tachée de sang. Elle grogna. Son visage se redressa, détaillant Eldiir des pieds à la tête, elle s'approcha de lui pour reprendre ses armes. Elle porta sa main gauche à son Arc tandis que le poing de sa main droite se refermait. Son bras s'arma, puis s'étendit jusqu'au visage de l'elfe qui ne put éviter un pareil coup. Son visage valsa, un cracha de sang s'échappant d'entre ses lèvres. Elle arracha son arc de ses mains, ainsi que son carquois et se tourna vers Khan avant de se pencher et de lui murmurer:


    -Tâche d'avoir des conseils plus avisés pour tes amis. Tu as de la chance d'être blessé et impotent. Je te suggère d'éviter la manière forte avec moi, Khan. Tu devrais essayer la douceur...

    Son ton avait été sec et froid, encore inconnu de ses compagnons d'aventure. Elle se retourna vers le grabuge. Camélia avait fait mouche avec un carreau c'était amusant à voir, un filet de sang suinter le long du nez d'un mage louchant sur ce qui l'avait tué. Elle avait regardé Kaliendra de façon assez mécontente. Il fallait avouer que notre gourmandise favorite venait de faire la moral au chef des lapins gris et grand frère de l'archère. Kaliendra sourit brièvement à Camélia pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien contre eux mais que son frère devait peut-être apprendre le respect et à connaître les personnes qu'il osait faire frapper. Qui sait comment elle aurait pu réagir ! Puis Daren passa sa lame à Arion quand il reçut d'Orphan la dague, au moins Daren allait pouvoir s'amuser un peu. Et Aarion allait surement en prendre pour son grade par le puissant Harmonien. La scène était cocasse, vraiment très hilarante, elle avait hâte de voir la suite. Bon, les brutes épaisses qui servaient de gardiens à cette vulgaire prison, commençaient à affluer en nombre. Elle se plaça aux côtés de Camélia et lui jetta un regard, pour enfin lui adresser un sourire. Elle banda son arc à l'horizontale, y arma cinq flèches avec un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres.

    -Tu es prête Camélia ?

    Elle n'attendait pas vraiment de réponse, elle n'en avait pas besoin. Ce qu'elle voulait c'était une alliée, une personne qui comme elle sache viser, tirer et tuer. L'anticipation des mouvements des gardes étaient assez simple, ce n'était qu'une bande de barbare fonçant tête baissée dans une cible. Si on devait les remplacer par un animal ce serait le taureau chargeant le foulard rouge. Elle attendait le bon moment pour lâcher ses flèches, elle s’apprêtait à donner un ordre général et espérait fortement que tous réagiraient. Il en allait de leur vie. Elle admirer Daren se battant à la dague, il assurait dans ce domaine, mais il commençait à être en mauvaise posture. Elle fit un signe de tête à Camélia, c'était le moment propice. Elle ordonna:

    -Tous à terre, MAINTENANT.

    Les flèches et les carreaux fendirent l'air, touchant tour à tour des gardes plus ou moins gravement. Les autres reprirent le combat une fois les cibles atteintes, la scène se reproduisit plusieurs fois, tuant et massacrant les gardes mages vêtus d'armure légère. Une aubaine pour les deux archères du groupe. Avec l'aide de la sœur d'Orphan, elle le protégeait. Lui qui avait tant donné pour les sauver il méritait un peu de repos. Un garde était parvenu à passer, il se dirigeait vers Khan lamentablement, il avait choisis une proie au sol mettant Kaliendra dans une rage incomparable. Alors qu'il osait lever un sabre pour l'abattre sur le jeune homme à la tignasse verte, deux folles furieuse se ruèrent sur lui en hurlant des injures à tout va. L'homme fut rué de coups, transpercé de flèches à mains nues, crucifié à même le sol. Il avait même des marques de morsures, des vrais furies venaient de l'attaquer, jamais il ne s'en remettrait. Elles le laissèrent agonisant sur le sol, se vidant de son sang qui s'écoulait sur la terre souillée du sol de la prison, enfin de ce qu'il en restait... Khan n'avait rien mais Camélia se rua sur lui pour vérifier, elle préféra les laisser un instant continuant d'envoyer ses flèches pour les couvrir, elle s'approcha d'Arcania. Arrivant doucement à ses côtés, elle continuait de tuer, ralentir et effrayer son ennemi qui ne savait plus sur quel pied danser. Elle était enfin à ses côtés, rassurée et porté par l'aura du maître. Elle souffla pour que seul lui puisse entendre:

    -Merci, de m'avoir secouru.

    Ça ne cessait pas d'affluer encore et toujours plus, ils n'en viendraient jamais à bout. Une véritable fourmilière, un réseau de garde se reproduisant comme des lapins. Il y en avait marre, ras le bol de tout ses imbéciles, coincé dans un cul de sac sans issus. Il était censé les mener à la sortie, mais quelle sortie ? Il n'y avait rien ici, rien dans ce trou. Une vrai catastrophe, la mort pour tous si il n'y avait pas ce qu'il leur avait promis. Pour la première fois depuis le début de l'aventure, elle lui accorda sa confiance et se contenta de lui demander:

    -Il est temps pour nous de sortir d'ici, montre nous la porte s'il te plait.
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