Harmonia
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 Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]

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Nora Elyń Lunae Solus
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Nora Elyń Lunae Solus


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MessageSujet: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyMer 11 Mai - 13:54

    Cela faisait des mois, maintenant, que les portes entre les mondes étaient ouvertes. La paix factice n’était que souvenir. Bien que franchement, nous n’avions jamais connu la paix, à Umbra. Mais je ne m’en suis pas plainte pour autant. Bien que l’ayant découverte que très tard, quatorze ans, c’est tard pour sortir de chez soi pour la première fois, je m’étais énormément attachée à cette ville, à ce monde. C’était chez moi. J’avais découvert de drôles de rumeurs sur la jeune fille Lunae, moi, en l’occurrence. Des personnes qui pensaient que cette comtesse était défigurée, pour que jamais elle ne se montre, ou encore qu’elle n’existe simplement pas. Ca leur à fait un choc, lorsque je me suis présentée officiellement. Enfin, ce ne sont que des racontards, et si vous les écoutez … Vous êtes perdus !
    Des mois, que j’avais entendu cette étrange voix, comme une hallucination, mais c’était bien réel. Je ne sais pas pourquoi, mais j’en étais persuadée. Une voix qui parlait de guerre, d’esprits créateurs acculés par les esprits déchus, d’un choix à faire, un camp à choisir. Il y avait eu cette lumière aveuglante, cette brume, cette étrange femme. Je devais choisir un camp. Rester neutre n’était pas permis. Se retrouver au milieu de tous les affrontements, ce n’était pas une option. Puis, j’avais naturellement fermé les yeux, et en quelques secondes, je m’étais retrouvée dans mon lit, là où j’étais avant tout ça. J’étais persuadée qu’il y avait eu un changement. Puis, tout le monde ne parlait que de ça. Les portes n’étaient plus. On pouvait aller dans les autres mondes.

    Plus personne ne c’était gêné suite à cela, pour ‘visiter’. Mais ce n’était pas une visite touristique, à ce que j’en entendais. Les Umbrien étaient chassés en Lucina. Autant dire tués. En Harmonia, c’était pire. Si nous nous faisions remarquer dans la capitale, nous étions morts. Quand aux étrangers qui venaient ici ? Ils étaient aussi tués. Les Luciniens n’étaient pas la priorité. Bien qu’on pouvait aisément les tuer quand même, ce serait ça de fait. Les Umbriens ont déclaré la guerre aux Harmonien. Nous devons les dominer, trouver les trésors des esprit. "Tuez les tous". Ces affrontements me dégoutaient, et suite à tous ses morts, tous ses amis tués, toutes ses personnes qui tuent, j’ai eu une réaction des plus étrange compte tenu de mon passé, de ma psychologie. Je suis restée en Umbra. Dans les quartiers riches, le domaine de ma famille, où régnait toujours un semblant de paix et de tranquillité. Pendant ces mois, je ne suis pas sortie de mon monde. Après tout, on est très bien ici ! Pourquoi vouloir aller voir ailleurs ? Et puis, après tout ce que j’entendais, ça ne m’intéressais pas de jouer à la cible vivante. Ni de tuer tout ce qui bouge. Mais je ne pouvais rester enfermée. Encore une fois, à situation d’urgence réaction en urgence. Je ne pouvais pas me promener comme si de rien n’étais. Je n’avais pas été appelée à combattre, je suis noble. Je n’ai pas besoin de travailler ni d’effectuer de basses besognes, je suis riche, je n’ai qu’a puiser dans cette richesse, que de nombreuses personnes font s’enrichir. Mais rester en cage à temps indéterminé ne m’intéressais plus.
    Mon père combattait sous les bannières d’Umbra, il voulait étendre notre puissance, afin de tout gouverner. Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre. Mais cette guerre allait m’enlever mes proches, et ça ne pouvais décemment plus durer. D’autant que rester cloitrée comme un animal apeuré n’était pas fait pour moi. Il fallait que je fasse quelque chose, que je sois utile. Que je réfléchisse sur mes idéaux, sur comment réussir à ramener la paix. J’avais entendu parler des guildes, dans les grandes lignes, seulement des idéaux que chacune défendais.

    Tuer les esprits créateurs pour calmer les esprits déchus ? Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Tuer les esprits déchus ? Ouais, c’est peut être plus envisageable, c’est eux qui foutent la merde. Les tuer tous ? Ca aussi, c’est peut être mieux. On devrait être assez grands pour nous gouverner nous même, non ? Je n’en savais rien, et j’avais besoin de temps. J’avais aussi besoin de comprendre, et d’analyser. Il fallait que j’aille sur le terrain, et que je vois par mes propres yeux.

    C’est ainsi qu’après tous ses mois, je sortais enfin. Je portais un pantalon de cuir noir, serré aux chevilles, ni trop serré, ni trop ample. Je m’y sentais bien, et pouvais bouger facilement. Je préfère des tissus plus légers pour mes entraînements, comme du satin, qui épouse les mouvements du corps avec beaucoup de grâce. Mais je n’étais pas là pour me sentir bien, et le cuir me protégerais mieux. Légèrement mieux. Mieux que rien. Je portais des bottines style Rangers, noir, lacées, à huit trous, et coquées. En haut, je portais une chemise blanche, bouffante, ainsi qu’une cape noir avec capuchon, relevé sur mes cheveux, descendant sur mon front, pour ne laisser voir qu’a partir de mes yeux. A ma ceinture, je portais mon épée, ainsi que mes couteaux à lancer, et ma dague était à ma cheville. Pas très pratique, si je devais l’attraper en vitesse, mais je pensais avoir prochainement affaire à une situation désespérée. Il fallait quelque chose qui passe plus ou moins inaperçu. Après tout, j’allais m’aventurer dans le niz de l’ennemi ! Euh, des gens féroces, qui voudront tuer tout ce qui porte un nom d’Umbra ? Je me fais des idées ? Mais nan ! Bref, j’étais là pour passer inaperçu, et observer. Malheureusement, je ne connaissais rien du tout à ces nouveaux mondes, et ne rien connaître aux us et coutumes pouvaient rapidement me porter préjudice, et me faire découvrir. J’espérais tout de même tenir une soirée, afin d’apprendre quelques choses, et pouvoir revenir avec plus d’assurance.
    J’ai la vie facile, que vous me direz ? Aucune obligation, tout l’argent que j’voudrais, rien à faire de ma vie ? Euh, bah ouais. Mais si j’intègre une guilde, si j’arrive à me décider, à y réfléchir, je pourrais agir sérieusement, être utile.

    La nuit était tombée depuis quelques heures déjà, sur Equilios. J’y étais arrivée. Je marchais d’un pas léger mais sûr de moi, rabaissant un peu plus mon capuchon, ne laissant qu’apercevoir mes yeux, sous quelques mèches de cheveux. Cheveux que j’avais attaché en arrière avec un lien de cuir, afin d’éviter de perdre de précieuses secondes si ça tournais mal. Je marchais tranquillement, voulant me fondre dans la masse, mais échouais sans doute lamentablement. Comme une gamine, je n’arrivais pas à détacher mon regard des infrastructures à l’architecture étrange, la cour des miracles, j’vous jure. Chaque habitation semblait unique, chaque personne aussi. Bien vite, je ramenais mon regard droit devant moi, en Umbra, nous n’aimons pas être dévisagé, et ça pourrais m’attirer des ennuis si s’en est de même ici. Mais décidément, j’avais du mal, et était pour le coup plus très concentrée sur ma défense et ma réaction. Je regardais les rues tourner encore et encore, j’étais sur ce que je pensais être la rue principale. Je regardais les enseignes, puis regardait devant moi, avant de les regarder encore d’un œil distrait.
    Je ne pouvais plus m’en empêcher, et ça allait sans doute m’attirer des ennuis. Mais il y avait tant de mystères à connaître, tant de choses à apprendre, que s’en était surhumain de se contrôler. Toute fois, j’essayais tant bien que mal.


Dernière édition par Nora Elyń Lunae Solus le Mer 11 Mai - 18:54, édité 1 fois
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Tony De Loidir
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MessageSujet: Re: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyMer 11 Mai - 17:09

Un jour, il faudra que je demande aux esprits créateurs pourquoi ils m'ont donné cette sale capacité de repérer de l'Umbrien à l'odeur à vingt mètres de distance... Franchement, je sais pas moi, ils pourraient pas se laver plus souvent ces saletés d'Umbrien, merde alors, j'en ai ras le cul moi, ça se sent jusque à la terrasse du bar où je suis en train de boire une bière actuellement. Je finis par doucement tourner la tête, regardant vers la porte de la ville, non loin de là... Les gardes y sont comme toujours totalement inutiles, et je finis par soupirer doucement, avant de chercher plus précisément LE truc qui cloche, la petite chose qui montre que la personne qui vient d'arriver essaye, tant bien que mal, de se planquer. Et je vous avouerais que je n'ai pas de mal à la trouver... Mais alors aucun mal, elle essaye tellement d'être discrète qu'elle est la personne la plus visible pour quelqu'un qui ne la chercherait pas. Quand à quelqu'un qui la cherche, ça, je ne sais pas, mais je dirais que ça doit être peu ou prou la même chose tellement elle est loin d'être discrète. Heureusement pour elle que tout le monde se fout de tout le monde ici... Heureusement. Les mises à mort en public, j'aime pas. Ça tâche le sol, il faut nettoyer après. Bon, alors, observons...

Premièrement, elle est pas habituée à être discrète, mais ça, je l'avais déjà remarqué, secondement, on peut distinguer des godasses du même types que les miennes, un pantalon qui ressemble à du cuir, ou quelque chose d'approchant, donc une armure moyenne, elle est p'tet un rien trop curieuse pour son bien, à regarder tout et partout, mais bon, si c'est la première fois qu'elle vient ici, cela peut vite s'expliquer. Bon, une cape, elle cache ses cheveux, et ses yeux, et sa tête en fait, ce qui m’empêche de la dévisager, c'est chiant, j'aime dévisager les gens, ça les mets mal à l'aise, j'adoreeeee ça... Les voir se déhancher, gêné, en essayant d'éviter mon regard et mes yeux... J'adore, si, si, vraiment, trop. Bon... Tant que je lui aurais pas parlé, j'imagine que je ne saurais rien d'elle, c'est ainsi que je laisse quelques piécettes d'argent sur la table, me lève en replaçant ma cape sur mes épaules, dégageant l'épaule droite, tandis que la gauche est couverte, puis je me dirige vers elle en souriant, et en saluant quelques personnes de droite et de gauche, l'avantage, ou désavantage, d'être connu comme un noble dans cette ville. Quand je suis à porté, je pose doucement ma main sur son épaule, et tout sourire, j'approche ma tête de son oreille, et finit par murmurer...


« Si tu veux vivre encore quelques années petite, je te conseille de me suivre sans faire trop de remous, les gardes t'ont déjà en vue, t'es trop curieuse pour ton bien... Là, ils te regardent plus JUSTE parce que je suis avec toi, mais ça va pas durer, tu sens l'étrangère à plein nez, et je parle métaphoriquement... Bien que pas seulement... »

… avant de repartir dans le courant de la rue, m'assurant juste qu'elle me suit, la scène n'aura duré qu'un instant, c'est court un instant, mais en attendant, j'ai pu mieux l'observer que de ma position éloigné, et vu la dureté de l'épaule, je peux dire qu'elle aurait pu essayer de m'envoyer voler, et elle aurait pu réussir si j'avais pas été attentif... Bien que même attentif, je pense que j'aurais eu de gros risques de voler... M'enfin, doucement, je me dirige vers un bar, jetant de temps à autres des regards en arrière, parce que aujourd'hui est un jour de paix dans ma vie, et que j'ai envie que ça le reste, un jour de paix, comprenez vous ? Non ? Moi si, et j'vous emmerde... Bref, je finis par m'asseoir à la terrasse d'une auberge, c'est l'avantage du quartier des portes de la ville, les gens ayant souvent voyagé toute la journée, il y a des bars, des magasins, des auberges, partout, pour sustenter les voyageurs. J'aime beaucoup trainer ici, pour m'amuser. Bref, je m'assied, fais signe au serveur, et à la jeune fille, à qui j'ai réservé une chaise, car je suis quelqu'un d'infiniment poli dans ma façon d'être, il faut savoir être noble jusque au bout les gens, réellement.

« Mhmmm... Non, non, rien n'a changé, tout, tout a continué... Ouhla, faut que j'arrête moi, c'est quoi ce que je chantes là, j'ai à peine bu deux bières depuis ce matin... Bref... On se calme, on va taper un repas, et ça ira... Bon, elle arrive elle... ? »

Se retourner, regarder la foule, chercher la fille, qui n'était pas réellement loin derrière, comme quoi je suis peut être encore assez convaincant dans ce que je peux dire, j'suis content, j'commençais à me demander si quand je disais un truc, personne il m'écoutait, mais non, c'est bon, les gens me croient encore, ce qui est tant mieux, vu ma position, j'aurais l'air con si les gens me prenaient pour un cas, un débile, ou autre, bon sang, je suis l'héritier légitime de la famille De Menfest, je dirais même plus, je suis le maître de maison actuel vu que père a été banni... Que diable, je suis le chef ici, merde alors... Bon, alors, je mange quoi ce soir moi, j'ai un peu faim.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyMer 11 Mai - 18:48

    J’avançais dans la rue, qui semblait plutôt sûre compte tenue qu’il faisait nuit, ça me surprenais. Les gens vaquaient à leurs occupations, personne ne s’occupait vraiment des autres. Une chance, pour moi ! Je me sentais un peu mieux, bien que j’appris plus tard que je ne passais pas inaperçu. Enfin, là, j’étais bien trop occupée à essayer de fixer mon regard droit devant moi, comme si j’avais un but enfaite. Parce que franchement, j’comptais aller jusqu’où comme ça ? J’en avais aucune idée. C’était mal parti. Je marchais, de mon pas léger, mais assuré. Je regardais les enseignes, les gens, un peu trop pour ma sécurité. Je notais des détails, les vêtements, ce genre de trucs. Mais j’étais trop voyante. Je m’en rendais compte moi-même. Plus ou moins. Je m’en fichais ? Ouais. J’crois que là, maintenant, j’étais tellement absorbée par mes découvertes futiles, que j’en perdais le nord. Enfin, pas le nord, mais ma discrétion. Parce que là, dans ma petite tête, après cinquante mètres, j’me croyais déjà chez moi, presque. Euh, pas vraiment enfaite. Mais je ne faisais plus attention. J’étais toujours sûre de mes capacités, si on me faisais chier, j’pourrais toujours essayer de m’en sortir discrètement. Comment s’en sortir discrètement dans une rue bondée ? C’est tellement facile de tuer et se barrer dans une rue bondée. Enfin, chez moi. Parce qu’ici, j’en sais rien. Mais au pire, j’ai toujours mes ailes, j’aurais pu m’enfuir en volant, ou bien ne pas lésiner sur les tueries afin de servir mon peuple ? Euh, vraiment pas non. Bref. Je me demandais comment fonctionnais ce monde, comme un gosse en admiration devant une fourmilière. Comparer des personnes à des fourmi, c’est peut être un peu égocentrique de ma part, mais que voulez vous. Ils travaillent, j’observe, c’est la vie. D’ailleurs, en y pensant, si j’intègre une guilde un jour, j’crois que j’aimerais être espionne
    *-*. Ca doit être top ! Bon, évidemment, faudrait que je passe inaperçu, jouer un rôle tout ça. Mais si on est bien informé, ça doit marcher. Et je sais m’adapter. Evidement ! Enfin, pour l’instant, j’échouais lamentablement.

    Quelque chose n’allait pas. Un regard. Posé sur moi. Je le sentais comme une douce chaleur pour commencé, puis une sorte de brasier. Je faisais mine de n’avoir rien remarqué, mais ce n’était pas bon. Vraiment pas. J’voulais passer inaperçu moi ! D’ailleurs, y’avais ce même brasier, sur mon dos. On m’observait, j’le sentais. J’avançais sans changer mon rythme, ni ma posture. Je ne voulais pas sembler tendue, et j’avais l’habitude, pour ça. Je ne changeais rien dans ma façon de marcher, dans ma gestuelle. Le seul moyen qu’on aurait eu de voir que j’avais compris, sentis, aurait été de voir mes yeux, l’éclair de lucidité qui y est passé, la concentration qui y est revenue, puis, rapidement, un regard froid, hors du temps. Ou bien, j’imagine qu’avec mon aura, on aurait pu voir mes sentiments ? J’avoue ne rien y connaître, sur les auras.

    J’attendais, que quelque chose se passe. Que les gardes m’accostent, puisque c’est ce que je pensais, venant de mon dos. Les gens ont trop l’air de s’en foutre, pour se soucier de moi. Non, c’était fichtrement incandescent, du genre dangereux, voyez, les alertes rouge dans la tête, tout ça. J’ai une alarme à danger dans le crane ? Mais nan, abusez pas ! Je continue, essayant de ne pas chercher du regard la personne devant moi. Ca découvrirait mon capuchon sur mes yeux, et je ne veux pas laisser d’accès à mes yeux alors que la situation dégénère. Inconsciemment, je me rappelle la position de mes armes, quels mouvements je devrais faire pour les sortir de leur fourreau, des mouvements que je connais par cœur. Mais ça me rassurait sans doute un peu. De plus, je touchais doucement ma magie, la magie de mon glamour, que j’avais intégré comme mienne. M’assurant qu’il était toujours en place, que mes ailes n’étaient pas visibles, qu’elles ne pouvaient en aucun cas être détectées. Cela fait, il ne fallut pas longtemps avant que je le sente arriver. Déplacement d’air différent, il s’approche de moi, rapidement, trop près, sa main sur mon épaule. J’eus un mouvement réflexe, de contraction. Son mouvement avait été assez doux pour que je ne m’excite pas directement, d’autant plus que je voulais à tout prix me sortir du merdier dans lequel je m’étais fourré, et repartir incognito quand ce sera temps, en évitant tant que possible les ennuis. Je ne devais pas être connue, ou reconnue, ailleurs que chez moi. Il portait sa main sur mon épaule, donc, tandis que j’inspirais légèrement. Avec le déplacement d’air, et mes sens un peu trop développés de non humaine, je saisissais certaines fragrances qui me permettrais, je l’espérais, d’en savoir plus. Trop d’odeurs d’un coup. Rapidement, presque inconsciemment, je séparais celles qui venaient de cette ville étrange, de ce monde, avec celles que je pensais être de la personne qui approchais sa main de moi, des odeurs plus vives. Mais encore une fois, trop d’odeurs à la fois. Je fixais mon regard dans le vide, oui, fixer dans le vide, c’est possible ; tandis que j’essayais de nommer tout ça. Son odeur semble mêlée de choses qu’on ne pourrais vraiment imaginer ensemble. Je mettais ça de côté, toutes ces fragrances, pour y revenir sous peu, lorsque ça serait un peu moins chaud pour moi.

    Il avait approché sa tête de mon oreille, et automatiquement, sans m’en rendre vraiment compte enfaite, j’avais porté un couteau à sa gorge, proche de mon oreille. Une pression légère, comme un effleurement, pas assez pour faire couler le sang. Juste un avertissement, où un coup de chance qu’il se soit approché doucement. C’était venu automatiquement, mes couteaux gravés, à lancer, sont dans leur fourreau, à ma ceinture, mais là, s’en était un sans gravures, que j’estimais venir de mon avant bras. Ouais, vous savez, je pensais à sa fichue odeur, mais mon corps avait agit automatiquement. Et ça aurait pu m’attirer bon nombre d’ennuis, si la pression que je sentais venir de derrière moi ne c’était pas arrêtée au moment où le type c’était approché de moi. Et puis, évidement, mon mouvement était passé totalement inaperçu, nous étions très proche, et vue de l’extérieur, je devais avoir l’air de, j’sais pas moi, lui caresser les cheveux ? Il ne lui avait pas fallut une seconde. Bon sang, j’ai pas une horloge interne, mais j’étais formelle. Infiniment moins d’une seconde, c’était une réaction instinctive, conséquence de la mienne. J’avais à peine fini mon mouvement, de porter mon couteau à sa gorge, que je sentais quelque chose, contre le creux de mes reins, exactement au milieu, au bas de ma colonne. Il appuyait suffisamment pour que je sache qu’elle était là, sa lame. Et moi, dans une telle situation, j’espérais seulement qu’il ne bousillerait pas ma chemise, c’était une de mes favorites. Elle vaut une petite fortune, qui plus est. Je sais, pas très malin lorsqu’on pars en territoire ennemi. Mais tous mes vêtements coutent une fortune !
    Il murmurait déjà, a mon oreille.


    « Si tu veux vivre encore quelques années petite, je te conseille de me suivre sans faire trop de remous, les gardes t'ont déjà en vue, t'es trop curieuse pour ton bien... Là, ils te regardent plus JUSTE parce que je suis avec toi, mais ça va pas durer, tu sens l'étrangère à plein nez, et je parle métaphoriquement... Bien que pas seulement... »

    Ceci dit, il était repartis directement, marchant avec aise et facilité dans la rue bondée. Je le suivais du regard, tandis que je continuais d’avancer. Le moment avait été très rapide, qu’un instant, et nous n’avions pas du vraiment attirer l’attention, n’est ce pas ? Je le regardais avancer, tandis que je le détaillais, plus ou moins distraitement. Une cape, des chaussures qui semblaient similaires aux miennes, des vêtements aux tissus que j’aurais pu porter. A vu d’œil, des tissus riches. Ca ne prouvait rien, il aurait pu économiser toute sa vie pour s’acheter cette cape. Mais étrangement, j’étais persuadée du contraire. Il y avait un air d’habitude, comme s’il avait toujours vécu ici, sans aucun problème. Et puis, son sous entendu sur le fait que les gardes ne m’avaient pas abordée parce que j’étais avec lui, j’en étais persuadée. Après tout, la menace c’était stoppée net dès son apparition. Il était quelqu’un d’influent. Sa façon de parler, sa gestuelle. Il était sur de lui. Je ne crois pas me tromper en disant qu’il devait être un noble d’ici. Qu’est ce que j’en sais ? Toute ma vie, on m’a appris l’importance de la noblesse, et un bon nombre d’autres choses de ce genre. Croyez moi, je saurais repérer un noble parmi une foule de gens. Et là, je ne croyais pas me tromper. Je repensais à ses paroles, trop curieuse ? Ouais. Je passais sur le petite, après tout, j’étais à mon âge parfait, c’lui qui est un vieux. Je tiquais toute fois sur le fait que je sentais l’étrangère. Il avait senti que je ne venais pas d’ici. D’ailleurs, je rouvrais la petite porte, à propos de son odeur, à lui. C’était quoi, déjà, ses fragrances que j’avais distinguées, qui m’avaient semblées anormales en une seule personne, un seul lieu ? Hum. … Une odeur d’eau, de grande eau, d’eau naturelle. Pas comme de l’eau du robinet, voyez. De l’eau vive, l’eau d’une rivière, que sais-je. Une odeur d’herbe, de différents arbres, de feuilles, le genre de trucs que vous trouverez dans un jardin digne de ce nom. Des odeurs un peu plus bizarres, que je ne connais pas. Des odeurs caractéristiques, j’imagine, de lieux que je n’ai jamais visité, d’odeurs que je n’ai jamais mémorisé. Quoi d’autre ? Oh. Une odeur d’alcool. J’saurais pas dire s’il en à bu, ou s’il fréquente seulement des endroits où on bois. Sûrement les deux. Quand au reste ? Une odeur que je reconnaîtrais entre mille. Du sang. Il avait une odeur de sang, sur lui. Pas grand-chose, vraiment presque rien. Mais c’est en fond, une odeur de fond enfaîte. Qui à l’air de lui coller à la peau. J’aimerais pas avoir une telle odeur. Ca ne présage sans doute rien de bon. Enfin, c’est presque indétectable, j’imagine. Je regardais autour de moi, fixant mon regard sur la ville, sortant de mes pensées. Je le trouvais assis à la terrasse d’une auberge, une chaise vide en face de lui. J’y étais presque, il faisait un signe au serveur, et me faisait le même genre de signe. Le capuchon qui cachait initialement mes yeux était plus ou moins remonté sur mon front, mes yeux étaient parfaitement visibles. J’avais mon alibi, mon sauf conduit, je me sentais plus en sécurité. Je le regardais avec un étrange regard, de la froideur liée avec de la curiosité mal placée, je me demandais pourquoi il m’avais sauvé la mise. J’arrivais à hauteur de l’auberge, je l’entendais parler, des trucs incompréhensibles que je ne nommerais pas, c’bien assez de l’avoir entendu une fois. Enfin, il semblait se questionner sur le fait que j’arrive ou non.

    Un sourire aux lèvres, qui était ma foi des plus hypocrites, je tirais doucement le dossier de la chaise afin de m’y assoir, sans bruit, avec beaucoup d’élégance. Je ne devrais pas avoir l’habitude de tirer ma chaise moi-même ? Eh oh, j’suis noble, oui, mais j’ai des mains, et je peut très bien me démerder toute seule ! Y’a un moment où faut arrêter d’abuser. Comme celui où on vous propose de vous laver. Bah nan, j’me lave toute seule ! Bref.

    Je souriais toujours, comme à un ami enfaite, un ami que je devais rejoindre. Je m’étais assise en face de lui, je le regardais très fixement, un regard qui n’allait pas avec mon sourire. Je le jugeais, tandis que j’enlevais le capuchon de ma tête, dénouant mes cheveux par la même occasion. Ca me semblait plus naturel comme ça. Je le regardais toujours, tandis que j’ouvris enfin la bouche, d’une voix clair.


    « Quelle surprise, de te voir ici ! C’était sympa, pour le coup de main, la dernière fois. Disons … Surprenant. »

    Je ne disais rien d’autre. J’aurais juste trouvé ça mal poli de ne pas le remercier. Evidement, a force de fréquentation de fae, j’avais appris un langage détourné. Je ne le connais pas, je ne sais pas si c’est un fae. Je ne l’aurais PAS remercié, jamais, lui laissant une prise sur moi. C’était le plus poli que j’avais trouvé. Et puis, la première phrase, c’était juste pour savoir si nous étions observé, ce qu’il en pensait, si nous devions faire semblant, que l’on se connaissait, parce qu’autrement, en temps normal, j’me serais pas assise ici, non ?

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MessageSujet: Re: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyMer 11 Mai - 22:03

S'il est bien une chose qui m'étonnera toujours chez moi, c'est de me trouver encore capable d'aider quelqu'un qui vient de me coller un couteau sous la gorge, et croyez moi, le couteaux sous la gorges, ça ne donne pas envie d'aider son prochain en temps normal, bien au contraire, quand on vous en fout un, votre première réaction SENSEE, c'est généralement de fuir, ou de hurler au meurtre... La mienne, c'est de montrer que je sais me défendre et de coller un couteau dans le bas de la colonne vertébrale de la personne à qui je parle, ce que je trouve tout à fait NORMAL, de bonne mesure, la discutions courtoise par excellence, franchement, on ne dirait pas ? Moi, je trouve pourtant, j'adore ce genre de petit instant si rapide que les yeux humains ne les voient pas, ces instants durant lesquelles ils se passent des centaines de choses, de réflexe en réflexe, jusque à amener l'apothéose... Sauf que généralement, l'apothéose, c'est mon adversaire qui bouffe le sol avec force et fracas tandis que je lui fous mon pied dans le crane jusque à l'entendre craquer et exploser en répandant de la cervelle partout... Là, je suis resté calme, elle aussi, et personne n'est mort, et je trouve ça très bien, réellement. Tuer n'est pas ce que je préfère, du moins pas actuellement parlant là tout de suite, en fait, j'ai surtout envie de manger, mon sandwich de ce midi est déjà bien loin, en tout cas, plus dans mon estomac, qui sonne désespérément creux comme... Bah... Un peu comme... Comment dire ça... Il sonne creux comme le coffre d'un pauvre après passage du percepteur. Et c'est pas peu dire. Parce que je crois que même le coffre il est plus plein que mon estomac, là, c'est juste... Le néant absolu.

Mais bon, tout cela pour dire que oui, quand on me menace avec un couteau, cela se répercute plus ou moins sur tout le reste, et forcément, je finis par instinctivement menacé la personne qui me menace, mais là, tout c'est relativement bien passé, je veux dire par là que ni elle ni moi ne saignons, que aucun de nous deux n'est mort, et par dessus tout, nous sommes toujours entier, ce qui en soi est un petit miracle je trouve, mais je m'extasie d'un rien, je déconne, je délire, mais c'est pas grave, ce sont des choses qui arrivent comme on dit, de s'ouvrir la gueule et de se découper en morceau au milieu de la rue avec des inconnues rencontrées dix secondes plus tôt, c'est normal, tout est normal, un peu comme protéger une Umbrienne, à Harmonia, en utilisant mon statut de noble pour détourner l'attention d'elle, c'est absolument normal, tout homme sensé ferait cela, n'est ce pas ? Je trouve moi, en tout cas, que tout homme devrait faire cela au moins une fois dans sa vie, juste pour essayer... Bon, après, rien ne vous empêche de vendre la personne que vous étiez entrain de protéger, on est pas chez les bisounours quand même, il faudrait voir à ne pas déconner, parce que tout de même, ça va un temps la connerie quoi, mais là, de toute façon, je n'ai pas envie de la vendre, je n'ai pas de raison de le faire de toute façon, et je n'ai, à bien y réfléchir, aucune preuve concrète à apporter à ma démonstration qu'elle ne vient pas d'ici, bon à la rigueur, mon nom et le fait que je leur jure devrait suffire, puis les interrogatoires feraient le reste, mais on est pas là pour s’étriper, on est là pour... Manger, et discuter, un repas entre vieux amis, quoi de plus normal après une dure journée de marche pour elle, après tout, que de lui offrir un repas pour fêter nos retrouvailles. C'est normal, c'est gentil, moi, je trouve ça correct, après, ce que vous, vous en dites...

Bref, tout cela pour en venir au fait que, finalement, je fais un signe au serveur, tout sourire, et lui demande aimablement de nous apporter à tout deux une carafe de son meilleurs vins, et que je n'accepterais pas de piquette ou autre, je veux réellement son meilleurs vins, et je suis prêt à payer pour, donc pas de déception ou je risque de le prendre légèrement mal, je veux bien payer, mais tout de même, il faut la qualité derrière, ne jamais déconner avec ce genre de chose, quand même, hého, franchement, on vit dans un monde magnifique, alors moi, quand je demande du BON vin, avec un BON prix, je m'attends à être servis par un mec qui sait de quoi il parle, en attendant, je la vois s'asseoir face à moi, et rejeter la capuche de sa cape, des cheveux bruns, mais entrecoupés de mèches diverses, de couleurs variés, des yeux ambrés, dont la couleur me fait sourire un instant avant de reprendre tout contrôle sur mes expressions, et de garder ce sourire affiché sur un coin des lèvres, je trouve cette couleur jolie, très agréable, mais surprenante chez un humain, chose qu'elle ne doit pas être, car je peux jurer ne jamais avoir vu d'yeux couleur miel ambré, ça n'existe pas... Ou presque pas, surtout avec cette combinaisons de couleurs de cheveux et autre, non, y a quelque chose qui déconne, mais là, de toute façon, je n'ai pas le courage de voir ce que cela peut bien être, plus tard, peut être, si je trouve le temps, et l'envie, de m'y intéresser, ce qui n'est définitivement pas le cas actuellement, donc, ça restera dans mes dossiers en attendant mieux, voilà, et le mieux, actuellement, il est pas là, donc... Babaye, pensons donc au repas, c'est la chose la plus intéressante à faire actuellement.


« Une surprise, une surprise, seulement à moitié, tu sais très bien que j’habite ici, puis quand tu m'as prévenue pour ton voyage, je ne pouvais FORCEMENT que t'attendre, voyons... COMMENT aurais-je pu te manquer, c'eut été un tel manque de délicatesse... Le coup de main, tu dis, OH, ce coup de main, ne t'en fais pas, c'était normal... Puis j'ai toujours été un garçon surprenant, tu le sais bien, hein... »

J'esquisse un sourire, et même un léger rire, avant de prendre une gourde dans mon sac, de la déboucher, et de la porter à ma bouche, avant d'en avaler deux gorgées, ni plus, ni moins, deux gorgées de sang, traités par magie et avec quelques épices pour en dissimuler l'odeur et l’empêcher de coaguler... Accessoirement parlant, cela me permet en général de rester calme face à toute personne, et donc de ne pas tuer les gens tout les jours, tout les soirs, à chaque fois que j'ai soif, à condition toute fois de ne pas perdre cette gourde, parce que bon, ça pourrait faire louche, enfin, dans tout les cas, je passe ma langue sur mes lèvres, pour capter toute les effluves de sang, et ne pas en perdre, et je finis par boire un verre d'eau derrière, tandis que le serveur arrive avec une carafe et des verres en cristal, je souris, heureux de voir qu'il ne m'a pas pris pour un con, ce que j'ai toujours du mal à supporter, il faut bien le préciser, être pris pour un con, ça va un temps, et après, je m’énerve, et je n'aime pas m'énerver, ça me fait grimper la tension, et après, je deviens horriblement chieur, je saute partout, et je menace de tuer tout le monde, alors bon, ça va quoi, on va éviter, ça pourrait faire tâche en plein centre ville, les gardes apprécieraient peut être pas du tout en fait, et je ne veux pas me les mettre à dos, c'est une question de bien être, pour moi comme pour eux, parce que ils seraient sans doute pas capable de me taper, mais rien les empêche de m'immobiliser et de me mettre en cellule de dégrisement... 'fin, officiellement parlant, ils éviteraient, mais si ils ont plus le choix, je pense pas qu'ils vont y réfléchir longtemps. Enfin, le voyant servir le vin, je souris, et lui demande aimablement la carte des repas du soir, histoire de pouvoir commander, ce qui serait agréable dans un restaurant, de pouvoir commander...

« C'est moi qui paye, fais toi plaisir, depuis le temps qu'on ne s'est vu, hein, je peux bien faire ça... Puis tu me raconteras autour de ce repas ce que tu viens faire par ici, c'est tellement rare de te voir ailleurs que... Chez toi... Mhmm... »

Et de sourire, tout à fait honnêtement, du moins à ce qu'il y paraît, vu que ce n'est pas réellement le cas, il faut juste le laisser croire, laisser croire que je la connais, laisser croire... Ouais, bah laisser croire qu'elle n'a rien de spécial par rapport aux autres, que tout est normal dans cette relation, ou le sera bientôt, qu'il n'y a aucun problème, jamais, à aucun moment... Parce que si les gardes s'en mêlent, ça va vite devenir compliqué, donc pour le moment, mangeons, nous verrons le reste après, si après il y a lieu d'avoir, ce qui n'est jamais sûr au fond, l'un de nous deux pourrait s'écrouler dans son assiette, un couteau planté dans les omoplates... Nan, je déconne, tout de même, on peut encore manger tranquille en Harmonia, et à Equillios encore plus, faut pas déconner, la guerre, cela reste un mot par ici, du moins en ce moment, donc bon, aucun problème, le repas se déroulera normalement... Après, par contre, je ne garantis rien, mais qui le pourrait de toute façon, le garantir... Hein, je vous le demande, qui le pourrait, nous ne sommes pas dieu, du moins pas encore, donc bon... Les prévisions sur le long terme attendront que j'ai créé ma religion et que j'ai des fidèles dans les trois monde, ce qui ne saurait guère tarder au fond, un jour, viendra, prochain, ou je serais Dieu ! Du moins, j'ai le droit de délirer dessus à défaut de passer à l'acte, et c'est déjà pas trop mal, je trouve.

La carte arrive tandis que je porte le verre à mon nez pour en sentir le fumé, rapidement suivis d'une gorgée qui me tourne en bouche un instant, avant que tout sourire, et le trouvant doux et sucré, je l'avale pour passer à autre chose, autre chose ici présenté par la carte du repas, sur laquelle, je fais un choix rigoureux mais normal, c'est à dire... De la bouffe qui coute cher, mais qui va être sacrément bonne, sinon je vais me plaindre auprès du patron, et ça va faire du bruit, comme quoi la célébrité en ces lieux ne tient pas à grand chose au final, hein, il faut juste aimer faire parler de soi, ou aimer la discrétion, et ne jamais se départir de son statut, même quand on est mort alcoolisé à une soirée, il faut savoir rester noble, et être noble, ce n'est pas que dans l'apparence, ce n'est pas que dans la stature, c'est une façon de se comporter aussi, comportement que je quitte bien trop souvent aux yeux de mes anciens précepteurs, mais comportement que je sais utiliser quand il peut m'être utile, et là, il peut l'être, vu qu'il tient les gardes à l'écart, et me permet de parler tranquillement et toute affaire cessante avec ma noble invitée, car elle l'est, sans l'ombre d'un doute, noble, elle l'est, oh ça, oui, elle l'est, je vous le jure, ça se sentirait presque aussi, et j'ai le nez pour ce genre de chose, entre autres choses... Non, elle est noble, ça ne fait pas un doute.

Sa tenue, son comportement, sa façon de se tenir, sa façon de regarder autour d'elle, d'inspecter le moindre centimètre, son regard même, tout dénote une certaine noblesse de sang, le genre de noblesse que l'on entraine dés les plus jeunes années d'une vie, ce genre d'entrainement que j'ai reçus aussi, et oublié presque aussi vite, mais qui revient au galop quand il s'agit de faire bonne impressions aux yeux des représentants du Conseil, de la cour, ou même de tout autre personnes officielles qui auraient besoin de me rencontrer en vue d'un marché quelconque, d'un accord divers, ou de que sais-je donc d'autres encore... C'est la vie, c'est comme ça, et je ne m'en plains pas, j'aime plutôt ça même, et c'est agréable de se retrouver en face de quelqu'un de son rang, réellement, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un diner simple avec une femme de mon rang, quand bien même fut elle six ans plus jeune que moi, ça reste une jolie jeune femme, un p'tit bout, avec un sale regard de chaton curieux de tout, mais bon, ça, c'est Equillios, la première visite est toujours surprenante, j'ai fait pareil quand je me suis retrouvé en Umbria, même si je n'en ai vu qu'un sale désert aride, et que je n'en ai pas fait grand chose au final. Parce qu'on ne fait jamais grand chose dans les désert, mais n'en parlons plus, c'est une histoire qu'il me faut oublier, ça réveille de mauvais souvenirs en moi, et j'ai instinctivement porté la main sur mon bras droit et la cicatrice qui l'orne encore, mais j'oublie, j'oublie, et hop, je n'y pense plus, ma main gauche repart de sa place, et reprend le verre en main...


« Mhmm... Donc... Mademoiselle... ? »

L'interrogation était plus discrète qu'elle ne le laisse paraître, un moyen de nouer la conversation pendant que personne ne nous écoute, que les plats sont en préparations, et que le vie dénoue les gorges et les langues, ce genre de petit moment agréable entre tous où l'on ne pense à rien d'autre que... Bah, que, hein, voilà, causer, discuter, parler, manger aussi, et boire parfois, le genre de repas qu'on apprécie tous, sans contrainte ni fioritures, juste se faire plaisir et être entre amis, quand bien même vous n'êtes pas ENCORE entre amis, après tout, on peut pas prédire le futur, ça se trouve, on va s'entretuer dans dix minutes, ce sera sanglant, et tout, et tout, mais j'aime rester optimiste, je PENSE que nous allons JUSTE rester TRANQUILLEMENT ici, et personne ne fera de mal à personne, tout simplement... On est entre être civilisé ici, faut pas exagérer, tout de même... CIVILISER. Voilà, vous savez ce que ça veut dire ? Bah moi oui, et c'est tout ce qui compte, si vous ne comprenez pas, je n'y suis pour rien, je n'y peux rien, et je m'en fous bien, aussi, parce qu'il faut bien le dire, vous ne m'intéressez que très moyennement dans la situation présente. Elle m'intéresse, elle.
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Nora Elyń Lunae Solus
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MessageSujet: Re: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyJeu 12 Mai - 12:45

    La soirée était bien commencée, enfin plutôt la nuit, puisqu’il faisait nuit ! D’ailleurs, je ne me souvenais pas qu’il faisais nuit, en partant de chez moi. Non, le soleil était encore bien haut dans le ciel. Y’a comme un truc bizarre qui me chiffonne. Je n’ai pas pu marcher pendant autant d’heures, pourtant, ici, la nuit semble tombée depuis quelques heures déjà. Bah. Je ne m’en formalisais pas, me demandant qu’est ce que la nuit me réservais, si je pourrais dormir ou non. Et bien, non, j’étais pas venue pour dormir hé ! Je rentrerais et bien … Quand il sera temps. En attendant, j’ai le ventre vide, comme l’impression d’avoir loupé un repas, alors ça tombe plutôt bien. Même très bien. J’me demandais ce que j’allais bien pouvoir commander, ce sont sans doute des plats local, non ? Hmf, on verra bien. N’importe quoi de bon fera l’affaire. De bon, hein. Je repensais à son odeur, me demandant quelles étaient ses habitudes. Je ne connaissais rien à ce monde, mais là, comme ça, j’avais franchement envie de tout voir, de tout connaître. Cette odeur d’eau sauvage, d’eau vive, je voulais la voir de mes yeux, je voulais flâner dans ces jardins, ou bien étais ce une jungle ? Pour ce que j’en savais. Je voulais découvrir ces endroits aux milles odeurs inconnues, et, pardonnez moi, mais plus que tout, je voulais savoir, comprendre, pourquoi il à cette fichue odeur de fond qui le suit partout, comme incrustée. Ouais, c’est le mot, incrustée. Je le regardais assez étrangement, détaillant la couleur de ses cheveux, de ses yeux, son physique en général, ce qu’il pouvait m’apprendre. J’en était arrivée à quelques conclusions sur ses habitudes, sur les endroits qu’il devait fréquenter, sur le fait qu’il était noble, évidement, et pas qu’un peu. Mais il y avait toujours beaucoup de mystère. Cette odeur de sang, pourquoi il m’a aidée, pourquoi il m’a même remarquée. Tout le monde n’en avait rien à foutre, ne s’occupait que de soi même. Lui, il devait chercher. Chercher quelque chose d’anormal. Après, pourquoi avoir voulu m’aider alors que je lui ai mis le couteau sous la gorge ? Peut être pour la même raison que je l’avais suivi, alors qu’il m’avais mis un couteau sur le bas de la colonne. Nous nous sommes compris ? Euh, j’en sais rien moi ! En tous cas, nous étions surs de nos capacités, l’autre l’avait compris, et nous voulions tous deux rester discrets. Ou bien que je m’en sorte ? Nan, je ne crois pas qu’il en ai quelque chose à foutre, que je sorte vivante de tout ça, ou non. Non, ce sourire, ce regard… Je suis quoi, une distraction sympa ? Bah, si ça me permets de glaner quelques infos, et de repartir tranquillement, et qui sais, pouvoir revenir, c’était parfait !

    Je le regardais donc fixement, et remarquais qu’il me regardais de la même manière. Il me détaillait. Le genre de regard qui pourrait être gênant pour n’importe quelle personne, un regard qui vous ferez vous tordre de gêne. Mais j’avais l’habitude, de ces regards, et je ne me laissais pas démonter. C’était courant, dans l’aristocratie, de se juger comme ça, du regard. De juger sur la réaction de l’autre. Je soutenais son regard, tandis que je le détaillais de la même manière. Il paraissait plus vieux que moi. Bien cinq ans de plus. Après, je ne pouvais pas être formelle, cinq, six, sept ? Ou quatre ans ? Bof, je m’en fichais au final. Et puis, il semblait plutôt bien entretenu. (Pour son âge ? Roh arrêtez, j’ai jamais voulu sous entendre qu’il était vieux !). Oui, il avait de l’entraînement, et pas qu’un peu. Les mouvements réflexes ne s’apprenais pas du jour au lendemain, et c’était pas inné non plus. C’est plutôt à force de l’habitude, de devoir sauver sa peau, à tout moment, chaque seconde, qu’on en arrivait à réagir aussi rapidement, et automatiquement. Enfin, ce n’est évidement pas les seules raisons. J’imagine que si l’on sait ce que l’on doit faire, qu’on hésite pas, ça gagne du temps. Je ne me pose pas de question, lorsqu’on m’approche de trop près. S’il m’aurait approché plus violemment, et évidement, s’il serait plus distrait, il y serait sûrement passé. C’est la vie, faut être prudent quand on aborde quelqu’un d’un peu trop paranoïaque, d’aussi près. Mais ça aurait été du gâchis, à mon avis. Il possède un très beau visage, un très beau corps aussi, pour ce que j’en vois. Quoi que, je suis certaine qu’une giclée de sang siérait très bien à son beau visage. Comme une peinture qui serait enfin complète. Là, je crois que j’délire. J’aurais presque envie de l’égorger pour voir si le sang lui irait si bien. Ca va plus.

    Il est plus grand que moi, mais ça se voit vraiment, pas qu’un peu. Ses cheveux sont d’une couleur qui me plait, entre le noir et l’argent, l’argent, ça me rappelle quelqu’un, mais j’arrive pas à dire qui. Passons. Ils sont très déstructurés, genre effet sort du lit, tellement que je me demande s’il mets des heures pour arriver à ça, ou s’il ne se coiffe simplement pas. J’eus un sourire en y pensant, ses précepteurs ont du en baver avec lui, vraiment, j’en étais persuadée. J’avais mes yeux fixé dans les siens, ses yeux, qui n’était pas banal, qui n’étais pas humains, comme tout le reste de sa personne. Des yeux rouge. Oscillant entre plusieurs couleurs, plusieurs sortes de rouge, rouge sang, évidement, c’est ce que je remarque le plus rapidement. Quand j’vous dis que le sang lui va bien. Rouge rubis, aussi, rouge grenat, rouge cinabre. Bref, plein de rouge, vous l’aurez compris.

    Ses paroles me sortent de mes pensées, toute façon, j’avais presque finit de le détailler. Ouais, avec moi, détailler une personne, ça prends du temps ! Je ne fais pas que de noter l’apparence, je détaille, note, analyse, tout quoi ! Bref, j’suis efficace. Hum, revenons en à ses paroles. Ah, ouais, il veut donc jouer la carte des vieux amis qui se retrouvent ? Bah, pourquoi pas, si ça peut nous éviter des problèmes. Et puis, c’était marrant, de parler à un étranger comme si je le connaissais depuis toujours. Oh, puis on était presque intimes maintenant. Nous étions passé a deux dois de nous trucider dès le premier instant, maintenant nous buvions un verre, verre qui est vide pour l’instant, mais vous avez saisi le concept. Je souris un peu, me servit un verre d’eau, j’avais comme la gorge sèche, trop sèche. Je finissais mon verre, reprenant un peu de vivacité par ce fait, ouais, finir déshydrater c’est pas dans mes plans. Plan que je n’ai pas, en passant, mais on s’en fiche complètement. J’allais prendre la parole, tandis qu’il me surpris encore, en sortant une gourde de son sac, la déboucher, la porter à ses lèvres et d’en avaler deux gorgées. Je fronçais les sourcils, et regardait fixement la dite gourde, tandis que j’inspirais légèrement. Merde. Je n’avais rien senti de plus, lorsque j’avais eu son odeur à portée pour la première fois. Trop d’odeurs à la fois, que j’avais dis. Mais merde, c’était sur lui, j’aurais du le sentir ! Et puis, c’était quoi, d’abord ? Je me concentrais sur les effluves, mais il n’y avait rien à y faire. Des odeurs épicées me venaient, épices que je n’arrivais pas à nommer, et puis merde, qui boirait un truc aux épices ? Nan, c’doit être dégelasse, une odeur tellement forte. Ouais, tellement forte que j’étais passé à côté. Enfin, j’avais du déduire que c’était une odeur d’un marchand, un truc de la ville ? Ouais, trouve toi des excuses Nora, tu fais bien. Hm. Il passe sa langue sur ses lèvres, c’est que ça doit être bon, ce breuvage inconnu ? Je détache mon regard de sa gourde, de ses lèvres, tandis que le serveur arrive avec une carafe de vin et des verres en cristal.

    J’étais agréablement surprise, ça me permettais de me détacher un peu de ma curiosité, une bonne chose. Je ne m’attendais pas à être si bien servie, c’est une auberge, pas du grand luxe à première vue, mais et bien, quelle bonne surprise. Je souriais doucement, tandis que je lui répondais.


    «Oui, évidement. Mais je ne pensais pas que tu m’attendrais, non. Pas que j’ai douté de ta délicatesse, non, comment oserais-je ! Non, simplement, j’aurais pensé que tu serais trop occupé, que sais-je, que tu ne m’attendrais pas dès l’entrée. Mais c’est une surprise des plus agréables, ne te méprends pas. »

    Je ne réponds rien sur le fait qu’il était surprenant, ça, il l’avait bien compris, j’allais pas tourner autour du pot pendant quinze ans. Ca ne fait pas très chic de ne pas répondre à une perche lancée ? C’est moi, qui définie ce qui est bon genre ou non, alors foutez moi la paix.
    Il me disait déjà qu’il payerai, ce qui pourrait s’avérer très utile, puisque je n’avais aucune idée de quelle monnaie avait lieu par ici. Lui raconter ce que je viens faire ici ? Tellement rare de me voir ailleurs que chez moi ? Je souriais. Ses sous entendus étaient bien menés, mais j’allais lui répondre quoi ? Je ne savais pas le but réel de ma visite. Rare. Rare de me voir ailleurs que chez moi, à Umbra. Il savait d’où je venais, je le sais, il m’avait dis dès le début que je sentais l’étrangère. Non, ce qui me faisais tiquer était le mot rare. Il ne m’avait jamais vue. Evidemment, c’est ma première sortie hors de mon monde. J’imagine qu’il à seulement une bonne mémoire visuelle, et qu’il est sur de ne m’avoir jamais vue ?


    « Merci pour l’invitation, c’est très agréable. Mais, franchement, comme tu l’as si bien dis… Tellement longtemps que je ne suis pas venue ici, que je ne sais pas quoi choisir. Choisis pour moi, je suis certaine que tu feras le bon choix. »

    Bah ouais, franchement, tous ses plats me semblaient si différents. Etais-ce les mêmes mets, mais avec des noms différents ? Je n’en savais rien, et plutôt que de risquer faire une erreur, c’était mieux comme ça. Je n’avais pas répondu à sa question, appelez ça comme vous voulez. Il avait dis autour de ce repas. Sauf que nous commandions à peine. Si je dois lui parler de quelque chose, ce sera lorsque nous serons servi. Peut être n’étais-ce pas assez sur pour l’instant ? Et après tout, qu’est ce que j’allais bien pouvoir lui dire, franchement ?! Admettons qu’il m’a bien aidée. Je ne pourrais pas lui mentir. D’où me vient cette façon de penser ? J’en sais rien, c’est du neuf. Mais non, je balayais du revers de la main toutes mes craintes. Il m’avait aidée, il pourrait peut être m’aider encore, il avait fait preuve de sincérité. Plus ou moins. Je ne pourrais lui mentir. J’ai une trop bonne éducation pour ça. Il souriait, avec un sourire qui semblait honnête. Il jouait un jeu, nous en jouons un, nous étions des amis, voyez, des gens normaux, la normalité incarnée ! Euh, peut être pas non, faut pas exagérer. Le vin était servi, je prenais doucement mon verre, et le portais à mes lèvres. Je ne pris qu’une petite gorgée, afin de gouter. Je n’étais pas déçue, je prenais bien vite une deuxième gorgée, légère, avant de reposer mon verre. Ce vin était délicieux. Je le regardais distraitement, tout semblais paisible, tout du moins, vis-à-vis de Tenamas. C’était comme une dose de tranquillité à même mes veines, je me sentais bien, requinquée. Presque en sécurité. Pas que je sois comme une étrangère à Tenamas, bien au contraire. Je connais ses rues par cœur, je saurais repérer très facilement la venue d’un nouveau cadavre sur le bas côté, et pas qu’à l’odeur évidement. Je suis du quartier riche, mais j’aime tout visiter, tout comprendre, tout connaître, je connais mon monde parfaitement. Ici, je n’avais pas le même genre de sentiments que là bas, ou j’étais chez moi, mais qu’il fallait que je garde la tête haute. Là, j’étais une anonyme parmi tant d’autre, quelqu’un qui se ferait oublier. C’était comme une douce illusion, une promesse d’une vie meilleure, si on laissait tout derrière soi, pour venir se faire oublier ici. Une douce illusion des plus amères, qui ne m’intéressait pas. Je regardais ses beaux yeux de sang, attendant qu’il enchaîne sur la suite de la conversation, attendant qu’il me pose la question, celle dont je ne pourrais m’échapper, celle qui scellera tout. La réponse que je donnerais ne serait pas un mensonge, il en va de ma noblesse, de mes croyances stupides, des us et coutumes, dirons nous. Je ne peut pas mentir ouvertement à un autre noble. Je ne crois pas qu’il y est de code de l’honneur chez les nobles, mais c’est quelque chose que j’ai appris dès ma tendre enfance. Et puis, encore une fois, les fae ont consolidé cette manie chez moi. Ils ne peuvent mentir ouvertement, mais savent très bien manier la vérité. Enfin, c’est encore autre chose. J’attendais qu’il pose cette question, que je lui dise la vérité, j’attendais cet éclair de lucidité dans ses yeux, de compréhension, quand il saura qui je suis. Ou bien, peut être qu’il n’en saura rien. Nous sommes dans un autre monde, après tout. Comme une lueur d’espoir reprenait sa place dans mes pensées, qui s’égaraient trop, tendis que j’attendais simplement.
    Et enfin, son interrogation était là, il venait de le dire, Mademoiselle … ? Et il attendait une réponse, qui devait venir, rapidement, trop rapidement. J’imagine qu’il pensait le moment opportun, pour ce genre de révélations, discrètement, je regardais autour de nous, tous semblais trop occupés, à manger, à parler, très fort. Ca semblait être ma chance, du moins, nous allions bien le voir sous peu, puisque je m’interdisais à lui mentir, ce qui me conduirait sans doute à ma perte.


    «Mademoiselle Nora Lunae, jeune comtesse. Et vous êtes … ».

    Mentionner mon titre, ce n’était pas de l’esbroufe, c’était la procédure. Je n’aurais pas pu faire autrement, si je ne voulais pas qu’il se sente offensé. Tellement de procédures à suivre. Le ‘jeune’ signifiait que mes parents étaient toujours chefs du domaine, en quelque sorte, et que moi, je n’avais qu’a survivre jusqu'à ce qu’ils meurent, et prendre la relève, ou me marier à un noble, qui aurait un meilleur titre que le mien par exemple. Un marquis, un duc, n’importe quoi. Enfin, personnellement, le mariage, vous laissez tomber. Mais c’est comme ça que ça marche. J’hériterais de dots lorsque je me marierais, mais théoriquement, le domaine devrais revenir à l’héritier. Oh, ouais, mais évidement, il n’y en aura pas. Je suis fille unique, et mes parents ne feront pas deux fois la même erreur. Donc si je me marie, j’aurais mon domaine à la mort de mes parents, plus celui de mon mari. Evidement, pour l’instant, je n’ai qu’a mener une douce vie remplie de richesses, c’est pas trop compliqué.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.]   Une nouvelle rencontre. Suicidaire ? [PV : Lioyd.] EmptyJeu 2 Juin - 17:28

« Tony De Loidir, actuelle maître de famille suite... A quelques histoires compliqués, plus ou moins noble, avec un statut qui doit être équivalent au votre. Voyez en moi un amateur de paix, de bonne soirée, de discussions sous la pluie sous la futaie des arbres, et surtout, une personne ayant horreur des bains de sang inutiles... Plus ou moins, cette description ayant tendance à changer avec les évènements et le cours du temps, une définition très adapte donc. Mais dans la plus part des cas, elle devrait vous convenir et correspondre à ma situation envers vous. En somme, je ne vous veux aucun mal, j'irais même jusque à user de mon statut pour vous protéger, mais n'exagérer toutefois pas, il y a des limites à ce que je suis prêt à faire, comme pour tout un chacun j'imagine. »

Et là, je viens de parler pour au moins trois heures, même si dans les faits, je vais recommencer à causer dans moins de trois minutes, ce n'est pas important, le fait est que j'ai déjà trop parlé pour mon propre bien, mais de toute façon, le serveur revient bien vite avec les plats commandés pour elle et moi, je n'ai pas fait dans la dentelle, j'ai commandé des choses purement Harmonienne, et même purement Equilliosienne, pour qu'elle découvre un peu ce monde nouveau pour elle, je suis quelqu'un de gentil, elle est curieuse, je vais combler sa curiosité autant que je le peux, je me fous de son origine, ça reste une noble dame, et la décence m'interdit de la trahir pendant que nous partageons le même repas. Ce serait un crime, selon mon mode de pensée du moins.

De toute façon disais-je donc, le retour du serveur m'oblige à me taire et à esquisser un sourire poli, de la pure figuration, mais c'est la base de toute relation de savoir faire bonne figure devant le reste du monde, et de se taper dessus dés que la porte de la chambre est fermé, je trouve que c'est un art qui se perd, mais j'en suis pour ma part un fervent pratiquant, immensément, je tient à ce que ma vie soit bâtie sous cette façon de faire, qui me semble la meilleure pour appréhender les problèmes directement à la source, et puis taper les gens dans sa chambre, au fond, c'est juste tellement cool, mais faut faire ça discrètement, si on fout du sang partout, y a les domestiques qui se posent des questions, et ça finit par poser problème... Donc, je tape les gens discrètement, mais je fais ça bien... Je les vide de leur sang avant, ça évite les tâches, et les tâches, c'est moche. Et je n'aime pas ce qui est moche, donc, problème réglé, voilà, hop, ne cherchons pas plus loin. Ce serait se compliquer la vie pour pas grand chose.

Il est assez dur de nouer une conversation réellement intéressante avec quelqu'un dont l'on ne connait rien, puis il faut bien l'avouer, elle, je sais rien d'elle, juste que normalement, si j'étais un bon citoyen modèle, j'aurais du la planter sur place, un coup d'épée en plein cœur, ça ne pardonne généralement pas, du moins pas aux gens normaux, et ce n'est pas son cas, même si je ne sais pas encore ce qui cloche avec elle, elle ne m'a pas donné l'impression d'être une bête humaine de base, c'est discret, c'est gênant, mais c'est caché. Et puis, de toute façon, les races sont si nombreuse en ces lieux, il est dur de se faire un avis sur la race de quelqu'un juste en le regardant, et c'est dans cette optique que je commençais tranquillement à manger, après tout... Un repas, c'est sacré, je suppose qu'elle respectera les mêmes règles que moi, et que donc, nous finirons de manger en paix et sans problème, ce qui est un plaisir de chaque instant, croyez le bien.


« Je vous conseille, en fin gourmet, de ne manger la viande qu'accompagné de ses légumes, le goût en est hautement amélioré, c'est le genre de petit truc que l'on apprend par ici... Oh, et essayez de ne pas boire de vin dans les dix secondes qui suivent une bouchée... Les sensations en seraient gâchées... Je vous préviens, car ces plats sont parfois dur à comprendre si on ne vous explique pas, et vu que c'est typiquement Equillosien... Je préfère prévenir que vous faire avoir un mauvais repas par faute de connaissance.
Mangez bien. »


Et de reporter mon attention sur ma fourchette, que je laisse trainer un instant, contre toutes bonnes manières, dans mon assiette, sans rien remettre dessus, et sans boire ni manger, un petit instant de vide, une réflexion vaine qui ne mène nul part, un songe, la nuit. Je la regarde, l'observe un peu, sans rien chercher, juste une observation innocente, ce qui est rare chez moi, je la regarde juste, finit par esquisser un sourire, je me sens bien après tout, je ne sais pas pourquoi, je me sens juste bien, elle m'apaise, pour le moment, je finis par avoir un léger éclat de rire, un rire qui fait apparaître des étincelles dans mes yeux, un sourire sur mes lèvres, j'incline la tête en arrière, riant, et regarde le ciel qui commence à s'étoiler, puis je reprends mon sérieux, sans toute fois me départir de ce sourire, et je reprends une fourchette de nourriture, sans rien dire, un éclat de rire innocent, sans raison apparente ni même envie, juste un rire.

Je ne suis pas fou, j'ai juste envie de rire de la situation, je dîne avec une noble Umbrienne, et quelque part, ça a quelque chose d'infiniment touchant, drôle, amusant dirais-je. Nous faisons la paix autour d'un repas, alors qu'autour de nous, les gens parlent de la guerre, de l’horreur, de ce qu'ils feraient si jamais ils tombaient face à un Umbrien, et moi, au milieu de la foule, je parle paix et douceur, je mange un repas avec ma pire ennemie, réfléchissons un rien, si elle est noble, ici, ça veut dire gérer des hommes, l'armée, tout cela, elle a sans doute un grade quelconque dans l'armée Umbrienne, ou pas me direz-vous, je ne sais pas, je suppose. J'ai un grade, mais alors lequel, je n'en sais rien, je n'y ai jamais fait attention, pour moi, la guerre est loin, je suis surtout concentré sur ma ville, sur mon domaine, je ne fais pas attention à ce qui se passe autour, je devrais peut être quand j'y songe. Non, je devrais, tout bonnement, je ne sais pas pourquoi je suis si éloigné du peuple d'Harmonia, je me fous de ce qui se passe, tant que cela ne m'approche pas, je ne fais pas attention. C'est une drôle de façon d'être noble que de se foutre de son monde, il faudrait que j'y réfléchisse, plus tard... Oui, plus tard... La, mon repas m'appelle, et mâchant doucement, je finis par avaler et en reprendre, réfléchissant en même temps à ce qu'elle pourrait bien me raconter, même si pour le moment, le silence est la seule chose qui me répond.


« Enfin... Vous avez quand même de bien étrange idée comtesse... Il ne me viendrait pas en tête d'aller me balader à Tenemas comme vous essayez de le faire ici, vous êtes passé devant les gardes, et dés le début, vous avez attiré l'attention... C'était risqué... Je veux bien que la découverte soit intense, mais tout de même, on dirait que vous n'êtes jamais sortis de chez vous, c'est tout de même étrange pour une noble, on vous cloitre en Umbra ou bien ? »

Je prends mes renseignements même quand je mange, et oui, je sais, c'est malpolis d'inviter des sujets à débats au repas, mais moi, je trouve ça relativement utile, de toute façon, personne ne fait plus attention à nous, le soir tombe, la lune éclaire la scène, les étoiles brillent, et le monde bouge autour de nous sans nous écouter, tandis que nous dinons. Et moi, je parle doucement entre chaque bouchés, car la bouche pleine, c'est mal, il ne faut pas exagérer, j'ai tout de même du savoir vivre et des manières, un peu bizarre parfois, mais tout de même. Par exemple, quand je mange, normalement, je me sépare de mes armes. Là, je n'en ai rien fait, mais en TEMPS NORMAL, je le fais, si, réellement... Alors on se calme, hein, franchement. De toute façon, pour le moment, je suis plus intéressé par ce qu'elle pourrait éventuellement me dire que par toute autre chose, disons que j'ai envie d'apprendre, et puis je sais pas, disons que d'un certain côté, je pourrais me sentir proche d'elle, je ne sais juste pas encore pourquoi, ni même comment, le fait est là, ne cherchons pas. Doit y avoir au moins un truc qui nous rapproche, sauf que je ne le vois pas.

Puis, mon regard a été attiré par son cou, le collier qu'elle y porte, étrange, assez beau, mais étrange, j'en détourne le regard rapidement, oubliant ce qui m'a attiré en lui, et la regarde toujours, en finissant mon assiette. Laissant passer quelque seconde, je vide aussi mon verre de vin, et m'en ressert, lui proposant silencieusement d'en reprendre en tendant la cruche vers elle, je ne parle pas tout le temps, c'est épuisant, elle comprendra très bien ce que je veux dire par ce mouvement, faut pas déconner quoi, je suis déjà bien gentil, je fais le serveur. Mais ça, c'est parce que mon repas était bon, quand j'ai bien mangé, je suis heureux, ça me fait du bien de manger, ça m'apaise, ça me repose, tout ça... L'estomac plein, je suis toujours plus gentil que l'estomac vide, je ne sais pas pourquoi, ça doit être magique, ouais, magique, carrément. Un truc du genre. Ou alors c'est juste que n'ayant plus faim, je ne songe pas à tuer tout ce qui traine autour de nous. De toute façon, le dessert, et après, ce sera bon, on passera à aut' chose, hein, zut.
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