[/!\] En attendant le crépuscule [Nessa][Terminé]

La mort n'a que de sens quand elle s'empare d'une vie, la prononcer est tabou, alors pourquoi la voler à tous sans même prendre le temps de s'étendre sur le sujet ? L'histoire d'une vie, l'emprunte d'un être dans son monde, dans sa famille, son vécu partant en fumée en l'espace d'un instant, d'une lame venant caresser délicatement sa chair encore chaude et remplie d'excitation de ce moment, l'envie de s'imbiber de l'âme repassant le film de cette action irrécupérable pousse la folie à sortir de votre corps, vous faisant frissonner de culpabilité faisant maintenant place au plaisir, au désir, à cette jouissance de tâter une nouvelle chair de votre fine lame, votre compagne de toujours, elle si fidèle à vos côtés. Des faits, des souvenirs, des actes, poussent les personnes à se surpasser, à se dépasser, sortant leur démon les montrant sous leur plus beaux jours.

Perdue dans ses songes, la douce titubait dans ce nouveau monde qu'est Lucina. Ses pas avaient foulés depuis peu alors que la nuit avait pris possession de son lieu rendant une nouvelle naissance, une deuxième vie qui était en train de s'animer. Nessa ne pouvait pas se résoudre à dormir ou prendre du repos, bien trop occupée dans sa mission, mais à quel prix ? Combien de temps encore devrait-elle écumer tous les mondes à la recherche d'un fantasme, d'un fantôme, d'un souvenir le lien à sa chair. Cherchait-elle vraiment la bonne personne ? Inconsciemment, son réel objectif n'était pas la raison de sa venue, juste un prétexte, bien que cher à ses yeux.

Sa faim guidait ses pas, ses pas guidaient son corps qui se trainait dans le sable de pierres recherchant une simple bonne âme qui vive. Ses membres la faisait de plus en plus souffrir, son cœur battait si fort au rythme de sa respiration qui devenait bien bruyante quand ses yeux cyan s'ouvrirent tout grands extasiés devant le spectacle qui s'offrait à elle. Un village, enfin ! C'était son jour de chance, un village est égal à pleins de délices, faisant ravir les papilles. Délicatement, la jeune enfant profita d'ouvrir sa cape reprenant un peu d'air dans ses poumons comprimés par le voyage, bien qu'elle n'était que peu habillée, sa gestuelle serait ainsi des plus souples.

"- C'est quoi cette blague, je deviens folle, NON !"

Plus l'umbrienne s'enterrait dans le village, plus l'expression de son visage s'abaissa, la mort régnait dans chaque recoin, le désert avait pris place ne laissant âme qui vive. Le vent s'était gentiment levé donnant un élan de frisson qui parcouru tout le corps de l'adolescente. Tout espoir de pouvoir se satisfaire l'espace d'un moment, d'un instant, d'un morceau, d'une croque, s'était effacée, brûlée en fumée à certains endroits. Machinalement, sous le poids de sa peine, de son chagrin, la douce se laissa tomber à terre; à genoux, la tête baissée fixant le sol dans sa folie qui l'empoignait. Le jour se leva montrant ses plus beaux rayons caressant de sa chaleur les moindres recoins de ce lieu abandonné.

"- C'était quoi ?"

Un léger bruit venait de se faire entendre, se murmurant à elle-même ces quelques mots, Nessa se releva délicatement s'avançant en sa direction. Combien de temps était-elle restée ainsi inconsciente ? Quelques secondes, des minutes, des heures ? Qu'importe, ce bruit n'était pas celui d'une pierre glissant sous son poids, encore moi celui d'une branche de bois se mettant au travail. Sa douleur avait repris, sa main posée à sa cicatrice, se laissant emportée dans sa curiosité, l'écervelée suivait la silhouette qui prenait peu à peu une forme humaine prenant même la parole.

*M'en aller ?*

Ces quelques mots eurent un effet de poignard au fond de sa chair, dans son dernier accès de folie, l'umbrienne retira son épée à l'arrière de sa cape et courut tout droit en direction de l'inconnu, mais arrivant à sa hauteur, elle s'arrêta brusquement, jetant à terre sa lame, ses yeux cyans parcoururent chaque parcelle du corps de cet être bien étrange, de cet homme à proprement parlé. Qui était-il ? Pourquoi voulait-il absolument qu'elle s'en aille ?

"- Vous, vous êtes le gardien de ces lieux ? Auriez-vous de quoi manger ? Je vous en prie, je meurs de faim ..."

Quel bien étrange bonhomme qui venait de faire son apparition. Celui-ci était perché sur un toit de paille d'une maison tenant encore plus ou moins sur pieds. Son regard était peu communiquant, que cherchait-il vraiment à prouver ainsi ? Ses paroles n'avaient pas de sens, proposer un échange de cette ampleur n'avait en rien de bien moral. Ce rêve semblait se réaliser se modelant petit à petit en un cauchemar, prenant en otage vos yeux transformant toutes perceptions que vous pouvez avoir. L'arrachement d'un être, de sa fierté, de sa dignité, que se foutent les gens, les personnes, encore une fois, aujourd'hui montrait l'irresponsabilité de chacun faisant apparaître leur égoïsme tout en crachant à leur visage leur satisfaction de dominance. L'ignorance peut-être, la naïveté était souvent de mise, bien seulement parfois, le côté sombre d'une personne pouvait ressortir, dans un élan de survie, d'excitation, de joie, de pur délice à arracher chaque membre de son être sentant le craquement des os sous ses doigts à vous en faire pâlir d'envie.

Un bien curieux plaisir de faire une telle proposition, pourtant, l'umbrienne n'était de loin pas le genre à accepter ce genre de folie bien que dans ses moments enfantins, elle s'en faisait un régal; toutefois, l'heure n'était absolument pas à la rigolade. Se redressant gentiment sur elle-même, elle en profita en passant pour ramasser sa fine lame la rangeant à nouveau à l'arrière de sa cape. De sa main fourbe, l'écervelée sortit de sa sacoche une gourde d'eau qu'elle lécha chaque partie avant de la remettre en place. Se déplaçant de quelques centimètre, elle s'abaissa pour prendre une poignée de sable qu'elle vint engouffrer dans sa gorge; avant de se mordre la paume de sa main profitant de son goût salé donnant un peu d'assaisonnement à son plat. Le supplice était passé, son ventre pouvait enfin reprendre un peu de force bien que ce serait que de courte durée. Sa tête se releva en direction de l'inconnu qui s'était allongé entre-temps.

"- Hi hi, ce sera pas aujourd'hui que vous pourrez vous faire satisfaction très cher !"

Son regard s'amplifiait d'excitation, la folie s'était emparée d'elle dessinant sur son visage un large sourire donnant froid dans le dos. Son doigt vint parcourir le long de sa bouche pour s'imbiber de sa forme, s'enivrant de ce délice brûlant qui l'obnubilait. Sans attendre plus longtemps, l'enfant se dirigea vers la maison abandonnée, profitant d'un appui pour se glisser sur le toit auprès de son hôte non désiré. Ce pseudo gardien fascinait au rythme du temps qui s'écoulait, de plus en plus la douce, ses paroles étaient bien posées mais ne collaient pas à son personnage, son corps, qui était-il vraiment ? La curiosité, quel magnifique défaut, pourtant, lui-même semblait en vouloir plus, savoir, assouvir ce petit plus qui nous ronge parfois au creux de notre être.

"- Tentez de caresser ma chair et vous connaitrez mon nom et mes envies les plus enfouies"

Un petit rire plaisant suivit ses paroles, elle était bien sincère, son inconscience l'était, son démon prenant de plus en plus l'ampleur de son corps le faisant fourmiller jusqu'à la pointe de ses doigts. Attendant patiemment la réponse de son invité, Nessa se retourna, balayant du regard ce village désert, tout sens de vie avait été supprimée, l'image semblait simplement figée, figée dans le temps, oubliée. Personne n'avait que faire de ce lieu peut-être maudit, tout comme elle ? Et cet homme, que voulait-il vraiment ? Était-ce un ancien habitant de ce lieu rongé par la folie qui le consumait au fil des années ? Mais il fallait se rendre à l'évidence, le paysage, la vue, était magnifique, bercées dans les bras de l'astre solaire qui s'était éveillé dans toute sa splendeur. Quelques nuages d'une étrange blancheur tâchaient parfois le ciel.

En toute délicatesse, l'enfant s'abaissa près du corps encore chaud de son hôte, sentant le sang couler dans ses veines, fermant les paupières pour apprécier cette vivacité qui sommeillait en ce curieux personnage, lui donnant envie d'en savoir encore plus, toujours plus, l'envie de le dévorer, dévorer sa chair si douce au premier abord, mais que pouvait-elle cacher à son intérieur ? Les yeux cyan de l'adolescente s'ouvrirent à nouveau, explorant le visage de l'étranger, lui adressant un sourire, toujours le même démontrant son envie machiavélique de profiter de son âme, de sa vie faisant sienne. Le regard posé dans le sien, la douce se mit à se lécher ses lèvres brûlantes de désir avant de se relever d'une traite.

"- Qu'est-ce qui vous excite en ce moment ? Le néant ? Un corps décortiqué ? Le sang coulant le long de vos doigts vous mordant les lèvres d'envie de lécher ces gouttes perlant sur votre être ?"

Sans attendre une réaction directe de la part de l'inconnu, l'umbrienne descendit de son perchoir en toute souplesse avant de rentrer dans le taudis qui devait servir de maison il y a bien longtemps. A l'intérieur tout était poussière, certains meubles encore perceptibles mais en piètre état, au sol, se trouvait une trappe sous une fine couche de tissus consumé par le temps.

La mort réveillait les sens des personnages qu'elle entrainait dans ses griffes se servant comme des objets pour satisfaire le moindre de ses envies, le moindre de ses caprices les plus sombres. Les murs empestaient la chair encore vivante se mouvant dans tous les recoins, effleurant les blocs de pierres de leur chaleur, de leur vie si peu importante. Le sol craquelait sous le poids de ses hôtes se mordant de ses veines rongé par l'envie de leur montrer son trésor, ses entrailles, les invitant à s'engouffrer dans sa gueule sans fin. Cette pièce, cette habitation renfermait bon nombre de sensation palpable, de vies fantômes, vous entraînant dans ses pensées, vous caressant de son âme errante frôlant chaque étranger qui ose la déranger.

Une main déposée sur les parois renfermant la froideur de cette odeur qui venait chatouiller les narines de la douce, se voyait maintenant, dos à celle-ci, balançant ses hanches pour palper chaque irrégularité des pierres lui procurant un plaisir indescriptible; sombrant dans sa folie, l'enfant se retourna caressant les stèles de ses paumes, venant frotter son visage méconnaissable sous cette emprise, goûtant de sa matière du bout de sa langue. Ce petit délice fut de courte durée, son inconnu avait fait irruption à l'entrée de ce lieu saint dont le seul gardien était le diable, de son mélange de pêchés. Le regard de Nessa était à demi ouvert, profitant de cette instant comme une jouissance montant peu à peu dans son corps.

L'homme semblait avoir changé, bien qu'en apparence, ce n'était qu'un tas d'os assemblés avec une petite touche pour lui donner une particularité qui permettait à quiconque de pouvoir l'identifier, cette peau qui ne servait qu'à lier cette création bien étrange qu'est la vie, était-ce les esprits les réels Dieux de cette invention, de cette machination des plus folles ? Pensant tout de même à créer des caractères bien différents bien qu'à plusieurs reprises incompatibles. Ses yeux avaient pourtant changé ou était-ce simplement l'imagination qui jouait des tours à notre écervelée; l'inconnu hésita d'entrer dans ce repaire délabré, tendant l'objet du supplice. Les yeux de l'enfant s'ouvrirent aussitôt, regardant le paquet qui s'offrait à elle. La pauvre ne put s'empêcher de laisser éclater un rire nerveux avant d'aller chercher son bien. Durant plusieurs secondes, elle en profita pour regarder ces quelques morceaux, sentant l'odeur qui s'en dégageait avant de ranger le tout dans sa sacoche.

Les paroles du pseudo gardien flottaient dans la pièce, remplies d'interrogation à son encontre, remplies de réponses promises au dire de l'adolescente. L'étranger se décida enfin d'entrer, s'approchant de près de cette femme qui perturbait son repos, son attente, mais de quelle attente parlait-il, sans cesse à répéter que rien ne l'excitait, rien ne le motivait, à quoi bon de vivre ici ? Se sentir envelopper dans un lit de granit, aspirant peu à peu tout ce qui est de nous. Peut-être il souhaitait simplement qu'on l'invite à se glisser dans les draps noirs avec douceur délaitant peu à peu son esprit dans les airs. Nessa laissa son interlocuteur terminer calmement, le laissant s'approcher à sa hauteur.

Prenant le soin de dévisager l'inconnu baignant dans les bras des rayons qui se faisaient timides à travers les quelques fissures de la paille, les yeux de l'umbrienne pétillaient d'envie, d'impatience, s'en était trop, trop long, son œil gauche se mit à briller laissant évacuer une belle flamme bleue en continue, c'était enfin sortit, sa rage, sa curiosité, cette chose qui la rongeait avait maintenant pris totalement possession de son corps, la faisant rire le temps d'une fraction de seconde avant de reprendre de son sérieux. Délicatement, la douce retira sa cape, bien trop encombrante sous cette chaleur; s'approchant près du corps de son invité, déposant la paume de sa main sur ses épaules lui offrant une caresse avant de le pousser sous un élan de pulsion, contre un mur de pierre.

"- Si ce n'est l'excitation votre guide, quelle est votre attente ?"

Plaquant l'homme contre le mur, tenant ses poignets fermement le long de son corps sur les pierres froides entourant ce lieux, la jeune femme sentait chacun de ses battements de cœur, de cette vie qui l'animait, sa peau si chaude, si douce, si pâle, la faisait fondre, s'empressant de goûter à ce délice interdit du bout de sa langue à son coup remontant jusqu'à son menton, caressant de son regard ses lèvres si naïves.

Une sensation de mal-aise parcouru la douce sous l'influence de son démon, elle restait las, sans pouvoir bouger, paralysée dans sa prison corporelle laissant ce petit misérable prendre la totale possession de ses membres la poussant à frôler le vice jusqu'à en dépasser les limites. Tout en hurlant à l'intérieur d'elle-même pour faire résonner son esprit, sa conscience plongée dans cet instant si plaisant, l'enfant se laissait aller à ses caresses, de sa lèche osée sur cette peau si divine, si goûteuse, si bonne, qui s'offrait à elle. L'étranger ne rétorquait pas, au contraire, bien que son visage ne faisait qu'apparaître un léger sourire, ses yeux restèrent vides. C'était si agréable de sentir sa pomme bouger sous sa langue quand l'inconnu avala sa salive ou quand il prit la parole. Se dégageant de l'emprise de l'umbrienne, il répondit à son geste venant déposer la paume de sa main sur la jeune femme, remontant le long de son être redessinant sa silhouette, ses courbes avant de faire basculer sa tête en arrière venant créer une petite bise du bout de sa bouche qui vint danser à son coup la faisant frissonner.

*Je ne me contrôle plus, il faut qu'il arrête ... Non encore, continue ...*

Ne répondant plus de ses actes, l'adolescente se laisser aller à ce nouveau sentiment d'impuissance prenant du plaisir à ce délice qui ne s'arrêtait pas, qui ne faisait que s'amplifier au fond d'elle, Nessa bouillonnait d'envie, d'excitation, voyant ses le reste de son corps prendre le contrôle de la situation. Ses yeux étaient à demi-ouverts, regardant de temps à autre l'étranger, son regard vacillant sous chacune de ses caresses, jusqu'à venir l'effleurer du bout de ses lèvres sentant cette sensation si agréable. La scène ne faisait que commencer, comme au ralentit, la main du personnage venait entourer le coup de la douce apposant un pression qui fit esquisser un sourire de plaisance dans un ricanement de folie la jeune femme. Tout en l'entraînant avec lui contre une table, le ton se donnait, son hôte lui écarta les jambes venant s'installer de son bassin continuant parfois à prononcer quelques mots qui enivrait cette salle d'envie, de désir charnelle qui ne faisait qu'augmenter les pulsions physiques de chacun.

"- Je me sens revivre"

C'était indescriptible ce que la jeune femme était en train de ressentir sous les lèvres de son gardien frissonnant à chacune de ses morsures érotiques. Frottant ses hanches au bas ventre de l'inconnu, la douce ramena ses jambes dans le dos de celui-ci pour l'encercler avant de le caresser du bout de ses pieds jusqu'au creux de ses fesses. Se redressant contre son torse, l'umbrienne posa ses mains au dos de son invité, le griffant du bout de ses ongles le long de sa colonne avant de repasser à la hauteur de son ventre descendant au col de son pantalon. Le visage de la douce était rempli de folie mélangé à cette excitation qui n'arrêtait d'augmenter l'ivresse du moment. A l'aide de ses pieds, elle fit gentiment descendre le pantalon de son hôte, venant caresser de ses mains à l'intérieur de ses cuisses. Son visage était à quelques centimètres seulement de ses lèvres brûlantes et si crémeuses qui lui donnait envie de dévorer.

"- Et maintenant, qu'avez-vous envie ? A quoi pensez-vous ?"

Sans attendre une réaction, l'enfant empoigna à son tour le coup de son invité, sentant toute la tension à l'intérieur qui s'en dégageait, sa bouche fourmillait d'excitation, vint se poser sur les siennes, le dévorant, l'embrassant dans sa folie s'aidant de son autre main pour faire basculer sa tête sous cette pulsion tout en lui retirant son haut. Son torse était si doux sous les caresses tordus de la jeune femme qui en profitait pour découvrir son corps de ses ongles. La bouche de Nessa descendit le long du coup du jeune homme jusqu'à sa poitrine, lui titillant à son bout sous sa langue devenant de plus en plus accroc à ce corps. Sa respiration se faisait plus forte, laissant échapper de temps à autre un soupir quelque peu bruyant sous le plaisir de ses gestes qui s'enchaînaient.

"- Surprenez-moi ..."

La flamme bleue s'accentuait au rythme de la mélodie qu'était en train de créer les deux personnages. L'umbrienne sentait cette sensation si étrange l'envahir, bien qu'elle n'en voulait, souhaitant se débattre de toute ses forces, le diable dormant en elle avait reprit contrôle de son corps, la manipulant à sa guise, la faisant jouir de plaisir sous les caresses apportées, échangées sur ce corps laiteux de cet inconnu s'offrant à elle. L'homme se trouvait dans son simple appareil, l'enfant ramena ses jambes sur le haut de la table, les jambes toujours écartées invitant son hôte à répondre de ses actes.

C'était un désir bien étrange qui enveloppait les deux personnages, bien que certains pourraient voir une scène de passion, d'amour, il n'en était point. Ce n'était que pur fascination baignant dans une envie d'assouvir ce besoin de renaissance, bousculant les deux corps allant jusqu'aux limites extrêmes poussant ce plaisir qui ne faisait que monter aux creux de chacun. Oui, l'envie de vivre, de se sentir revivre à nouveau sous une pulsion malsaine à n'en plus ressentir la moindre douleur mais une excitation plus intense dont l'esprit en voulait bien plus. Toujours plus, une caresse banale n'arriverait à bout d'aucun de ces êtres bizarres qui s'adonnaient à un jeu bien dangereux mais si passionnant à vous en faire pâlir d'envie. Les tabous n'étaient que lointain, laissant le vice à la merci de ces chairs assoiffées de sang, sentant pénétrer chaque parcelle de leur corps dans un axé de folie les rongeant de l'intérieur jusqu'à l'orgasme. La pièce n'était que simple spectatrice de ce film des plus fantasques qui se tournait à l'intérieur de son âme et les invita à jouir de ce moment magique.

Sous les caresses de son hôte, la douce cambrait ses hanches, s'adonnant à ce plaisir charnel si divin, les mains de celui-ci vinrent s'installer sur son être profitant de l'effleurer entre ses jambes découvrant ses deuxièmes lèvres humides d'excitation avant qu'il ne remonte à sa poitrine qui était durcie jusqu'à son bout sous ce supplice des plus enjouant. L'umbrienne ne pouvait retenir ses soupirs qui se faisaient encore plus intenses qu'avant laissant échapper des sons sous chaque frôlement de son corps. Son gardien découvrait son corps du bout de ses doigts à en venir avec sa langue le long de son ventre. Son démon était totalement sorti, profitant de chaque geste, poussant la jeune femme à se cambrer encore plus de plaisir, manipulant ses membres prenant encore une fois en étreinte le jeune homme avant que celui-ci ne retira le bas de son vêtement avant de la redresser, restant paralysé l'espace d'un instant la dévisageant, son regard avait changé tout comme son visage qui devenait encore plus attirant qu'avant.

Les quelques paroles de l'étranger flottait dans l'air chaud du moment, le regard cyan de Nessa était posé sur l'inconnu, les deux êtres commençaient à peine à transpirer, leur respiration était forte mais cela n'en était pas encore assez, il en fallait bien plus, l'intérieur de l'enfant bouillonnait, l'envie de tout casser, de le plaquer contre le mur froid, l'attachant contre une poutre, lui faisant tâter de sa lame tout en léchant ce qui en découlait, faire de lui son jouet favori. Des pulsions, des envies, des fantasmes qui demeuraient de plus en plus présents. Quand l'étranger reposa avec soin les affaires de l'umbrienne, sa folie semblait bel est bien l'emporter dans cette ivresse avant de se relever et prononcer quelques paroles. C'était les mots, on ne pouvait trouver mieux, c'était exactement ce que notre fillette attendait, recherchait, cette souffrance, se sentiment de douleur l'enivrer lui procurant ce plaisir extrême.

"- Tu lis dans mes pensées ..."

Tout d'un coup, comme si les deux êtres se connaissaient, ils se mirent à se tutoyer dans ce moment de pur disjonction ! L'âme de l'enfant était totalement ouvert auprès de son gardien, se faisant pousser à nouveau par lui sur la table, cambrée dans cette attente, une vive douleur la fit légèrement recroquevillée sur elle-même, son regard s'ouvrit grand aussitôt, sa flamme montrant sa plus belle dense, affichant sur la frimousse de l'enfant un sourire à en faire froid dans le dos. C'était l'extase, sentant cette sensation pénétrer au bas de ses hanches, ce fut une sensation si réelle, la rendant vivante, faisant vaciller son regard quand la main de son invité vint se déposer au dessous de son sein pompant de son âme.

"- Je n'en demandais pas moins"

Le poison faisait peu à peu son effet, la tête de Nessa se bascula en arrière, laissant son corps sans réponse l'espace d'un moment, berçant son esprit dans un autre monde bien plus fantasque encore, offrant son corps presque entièrement dénudé à ce pervers si palpitant, si fascinant. Après plusieurs minutes qui semblaient ressemblaient à des heures, la douce sentit quelque chose frotter avec instance entre ses jambes, ses paupières s'ouvrant peu à peu, laissant apparaître à nouveau sa malédiction au regard de tous, vit son gardien, plaquée sur elle, appuyant son bassin sous le désir contre son intimité qui coulait d'envie. Délicatement, l'umbrienne déposa sa main à l'endroit de sa blessure, sentant le sang perler de cet objet de fer quelle retira gentiment de sa chair l'apportant à sa bouche. Toute émoustillée de voir ce fluide sortir d'elle, vint lécher cette lame si absorbante avant de la faire courir au creux de ses seins tout en se redressant.

"- Aspire mon être, fais danser ta lame sur ma peau jusqu'à la transpercer encore au plus profond, laisse éclater ton fantasme le plus enfoui !"

Relevée au niveau du torse de son hôte, l'enfant vint faire danser la dague le long de la poitrine jusqu'à descendre à son caleçon, le retirant dans un élan de pulsion, laissant tomber à terre l'arme pour ramener ses mains sur la poitrine du jeune homme. Quelques tensions électriques ressortis du bout de ses ongles pour donner à ce moment un plus encore bien plus maso qu'il en avait l'air. Caressant l'intimité si bandante de son gardien, l'engouffrant dans sa bouche humide le caressant de l'intérieur de sa langue. Une des mains de l'adolescente attira celle de son invité pour venir la plaquer contre sa tête, pour la forcer à aller encore au plus profond de sa gorge si accueillante. Son esprit n'était quant à lui absolument plus présent, laissant son diable prendre à nouveau le dessus, dictant ses mouvements sous ce plaisir si intense, si divin, se frottant entre ses jambes pour venir monter encore plus l'excitation de son petit bout durci à souhait.

La jeune femme se perdait dans ses songes sous l'emprise de son démon qui se jouait d'elle et des réactions de son corps. Sa vision était encore bien floue voyant la pièce tourner tout autour d'elle; était-ce encore ce poison qui faisait effet ? La lame devait être encore imprégnée quand sa langue l'avait parcourue. Les mouvements de son visage se laissait aller sous les pulsions de son hôte bandant au creux de sa gorge la faisant saliver. Ses gestes étaient plus mous qu'à ses débuts sentant le liquide douteux circuler dans ses veines dans cet état quasi en transe. La douce sentait chaque vibration s'émanant du corps de son invité lui procurant encore plus l'envie de s'attarder à son membre goulument avant que l'homme ne décida de plaquer violemment la nuque de la fillette contre lui. L'umbrienne, surprise par cette action si plaisante, sentit le fond de sa bouche qui ne demandait qu'à rejeter l'intrus de celle-ci. Tirant sur ses cheveux brusquement, la possédée fut retirée de son étreinte, encore sous le choc de la mixture du gardien, son corps flasque se laissa faire se faisant à nouveau déposer sur la table.


Délicatement, se penchant sur la jeune femme, le gardien parcourut ses doigts redessinant la plaie auparavant faite par son couteau pénétrant à son intérieur avant de venir goûter ce flux aux saveurs de fer. Une vive douleur parcouru les membres de l'enfant qui se cambra sous l'écartement de sa coupure. Gesticulant quelque peu, laissant un petit grognement sortir de ses lèvres, Nessa sentait le sang lui monter à la tête, sa respiration était encore plus soutenue, sa poitrine se gonflait à chaque aspiration. Un acte pourtant désagréable à première vue, mais dans ce contexte, l'adolescente dégustait chaque sensation rougissant encore plus à ses joues signe de son plaisir omniprésent. L'excitation fut à son comble quand un objet frais vint se déposer contre son intimité s'appuyant contre avant de faire quelques mouvements plus précis et plus pressant à lui en faire perler une fine larme de sang. Comme par réflexe sentant cette arme entre ses jambes, l'enfant porta ses mains à sa poitrine pinçant ses bouts ressentant à nouveau cette vive sensation qui la fit gémir.

L'homme retira son arme avant de venir plaquer son bassin contre les lèvres inférieures humidifiées de la douce, la pénétrant violemment qui la fit crier d'extase écoutant les paroles malsaines de son hôte qui s'offrait à elle dans sa version la plus dénuée de sens. Tout en se cambrant sous chaque accoup, l'enfant dégusta la bouche de son invité qui l'embrassa de sa fougue, le mordant à plusieurs reprises voyant son propre liquide vital imprégner sa bouche emportait encore plus la fillette dans sa folie. Des frissons parcoururent son être sentant les ongles de l'homme se balader sur son corps. Se redressant aussi vite, poussant le haut du corps de son invité mais tout en prenant soin de toujours le sentir en elle, Nessa soutenait son regard, elle était essoufflée par ce moment de pure délice, ses yeux cyan de sa plus belle flamme insista se plongeant dans les pupilles sombres de son gardien avant de forcer à rapprocher son visage contre le sien, lui griffant la joue tout en esquissant un sourire bien sadique.

"- Le plaisir de la chair n'est rien à son goût si juteux"

Se retirant de son cocon, l'umbrienne se mit à genoux sur le table, ne quittant pas son regard du gardien, se caressant violemment redessinant ses formes amenant l'un de ses seins à sa bouche pour en déguster le bout, l'enfant alla s'attarder à ses plaies bien ouverte, trempant ses doigts, tout en se léchant les lèvres laissant échapper plus d'un gémissement. Sa main trempée du liquide vermillon, elle vint la glisser entre ses jambes prenant soin d'aller bien jusqu'en arrière entre ses fesses, la possédée retira ses doigts avant de parcourir le torse de sa proie remontant jusqu'à sa bouche le forçant à lécher son flux. Gentiment, Nessa se retourna, s'abaissant face contre la table, à quatre patte, elle sentait les gouttes de sans tomber sur le bois vieilli de la table. Sa main se faufila à l'arrière, écartant son nouvel orifice imprégné par ses soins de son sang invitant son hôte à s'en délecter.

"- L'extrême de ton fantasme qui n'en est point est prêt de sortir, alors remplis moi de ta sécrétion !"

La jeune femme sentit son hôte déposer la paume de sa main sur ses fesses les écartant un peu plus pour venir y s'amuser avec son doigt. Une sensation bien étrange qui l'humidifiait de ce chemin peu habituel mais si agréablement bon. Des gémissements sortirent de sa bouche quand le gardien s'aventura en y ajoutant un doigt après l'autre, profitant de son excès de folie, il y enfonça toute sa main d'une traite se foutant bien des conséquences. L'umbrienne hurla avant de se mordre les lèvres en sang tout en continuant de faire danser son bassin pour ressentir encore plus en profondeur l'intimité de cet homme si étrange qui lui faisait découvrir un plaisir bien au-delà des apparences. Un désir, un fantasme bien fantasque qui pourrait en faire fuir bien des personnes. Mais étonnamment, par dessus toute souffrance que ces deux êtres s'infligeaient, une jouissance extrême se créait amplifiant les braises qui s'installaient entre eux. Cette caresse du vice et de la luxure improvisée par leur soins n'était que pur soif de chair qu'on l'on souhaite littéralement croquer à pleines dents goûtant au liquide de fer. Cette ivresse, ce parjure de l'art corporel donnait l'effet plus qu'escompté pour la guerrière qui s'adonnait à sa transe dans cette rencontre peu banale, poussant un autre gémissement quand l'étranger accentua la cadence de ses hanches pénétrant de toutes ses forces l'intimité de la douce.

Tout en étant tiraillée dans son esprit, l'enfant ouvrit d'une traite son regard quand l'étranger fit pénétrer sa main entière dans le chemin de la parjure, lui déchirant l'entrée de celui-ci bien qu'étant mouillé de désir. L'umbrienne n'avait entendu les premières paroles que prononçaient le gardien, accélérant encore plus les mouvements de ses hanches, il s'approcha mordant l'oreille de la douce qui ne cessait de gémir se débattant de toutes ses forces pour reprendre contrôle de ses membres, mais son démon ne souhaitait pas l'entendre ainsi. Les griffures de son partenaire se faisaient plus profondes comme ses morsures jusqu'à ce qu'un liquide chaud s'éjecta dans l'intimité de la jeune femme qui se cambra sous cette sensation. L'homme ne daigna pas s'arrêter pour autant, toujours dur dans son excitation il continua. La douce redressa légèrement son corps, se tortillant pour que l'inévitable n'arrive. Dans un énième frottement sauvage, une chaleur monta en elle, les fourmillements s'incrustèrent le long de ses doigts, ses jambes se mirent à vaciller dans cette forte jouissance qui envahissait la guerrière. Dans un tel élan, la table ne put que succomber aux aventures bien douteuses de ses habitants s'effondrant sous leur poids.

"- Tu m'as permis de vivre à nouveau à travers une autre faille de ce corps qui m'appartient. Étonnamment, tu m'as été également d'un grand apprentissage."

Alors que l'esprit de l'adolescente criait coulant toute ses larmes à son intérieur, son démon prit peine de prendre la parole extériorisant encore une fois son fantasme et sa gratitude envers cet hôte putride dépourvu d'émotion. Nessa gisait là, ensanglantée par leur deux sangs respectifs, tenta de se retourner tant bien que mal regardant l'homme se rhabiller comme si de rien ne s'était passer. A ce moment-là, l'enfant aurait voulu lui sauter au coup et lui enfoncer sa lame dans ses organes avant de les extraire pour s'en faire un excellent repas gastronomique. Mais il en n'était rien. Sa flamme perdait quelque peu de son intensité pendant que la Grande se releva, se dépoussiérant les débris déposés sur elle.

Cherchant à tatillon ses affaires, l'umbrienne avait presque repris la totalité de ses mouvements, retrouvant son corps sentant la souffrance encore plus présente. Elle titubait, ayant de la peine à marcher, son dos lui faisant terriblement mal sans compté ses deux intimités déchirées coulant encore de leur liquide vermillon. Ses lèvres essayèrent de bouger mais sans grande conviction, prenant soin de s'habiller, revêtant son deux pièces tout en accrochant sa lame à son dos, elle rangea sa sacoche à sa ceinture avant de cacher le tout sous sa cape. Délicatement, remontant sa capuche à son visage pour le cacher, elle s'approcha de son gardien, les bras ballants. Elle sentit sa respiration plus forte alors que celle de l'enfant s'adoucissait.

"- Que ton âme retrouve vite son chemin, corps errant..."

L'homme ne semblait posséder aucun sentiment, juste le plaisir de la chair sous sa forme la plus inouïe. Un corps bien présent, mais sans âme ni conscience le donnant à la folie. La voix de la jeune femme était essoufflée. Elle n'avait pas encore acquis assez de force pour dire tout ce qui lui pesait. Salie par son propre démon, Nessa partit gentiment sans même adresser un dernier regard à son hôte. Son œil s'était totalement éteint de sa flamme. Son pas était soutenu mais peu rapide, plus la douce avançait s'enfonçant dans la plaine, ses forces revenaient, accélérant sa marche, la guerrière se mit à courir à toute hâte, laissant écouler ses larmes qui venaient danser sur ses joues. Ses dernières énergies dépensées, ses jambes n'arrivant plus à suivre, la douce tomba sur le ventre. Elle donna des coups contre le sol qui se faisaient mous avant de crier et d'hurler toute sa peine.

"- Non, esprits créateurs, est-ce donc ça vos œuvres ? Allez pourrir en enfer ... Et toi qu'est-ce que tu fous, Kyle, où es-tu ..."

Se laissant bercer dans sa tristesse, l'adolescente s'endormait peu à peu ne connaissant toujours pas la vérité sur sa véritable malédiction. La fillette était bien loin de se douter que sa peine sera bien immense à sa révélation ...