[quête] Manoir hanté by Van (terminé)

Perché au bout d'une falaise, se trouvait un grand manoir aux allures sombre et terrifiant. Une petite muraille de pierre l'entourait pour protéger l'intimité des résidents. Un beau jardin venait remplit de roses rouges donnait quelque peu des couleurs à cette petite villa. Mais qui s'en occupait? On ne voyait jamais personne dehors... En traversant l'imposant portail de fer, une longue allée traversait le jardin pour donner directement aux portes du manoir. D'ailleurs, comment pouvait il y avoir de la verdure dans de telles conditions? Un volcan en activité se situait tout juste à côté, ses relâchement de gaz carbonique rendait l'environnement difficilement habitable, ainsi que la chaleur suffocante à certains moments. Justement, la fumée qui s'y dégageait, assombrissait le ciel au dessus de cet endroit, rendant la zone encore plus glauque qu'elle ne l'était. Le maitre de ses lieux savaient s'y prendre apparemment, ou bien était ce de la magie? Personne n'osait rentrer, même pas des voleurs pour y découvrir des trésors. Le mont infernal est réputé pour cacher des pierres précieuses et ce manoir devait en collectionner des tonnes. Alléchant? Intéressant? Mais inquiétant... Terrifiant...

Le manoir se composait de trois étages, le rez de chaussée comprenant l'accueil, la cuisine, le salon, la salle de jeux, la salle de fête. Le second étage n'était composé que de chambres ainsi que des salles de bain. Et pour terminer, le dernier étage, qui lui comptait divers pièces aux différentes utilités, notamment un laboratoire. Un sous sol? Peut être que oui, peut être que non... En tout cas, si jamais on essayait de jeter un coup d'œil aux fenêtres à partir de l'extérieur, on ne voyait jamais personne se promenait dans les couloirs... Même la nuit, il n'y avait pas de lumières. Les gens circulaient dans le noir? Et pourtant, tout le monde était certain que ce manoir était habité, comment cela était il possible? Il y a le témoin d'un village du nom de Mounne, disant qu'elle aurait aperçu un homme un jour. C'est tout?

Aujourd'hui était un jour spécial pour le docteur Grave. Un homme aux cheveux noirs, coupés court, portant des lunettes et une blouse blanche. Celle-ci était toujours tachées par du sang en plus... En ce moment même, cette nuit là, il était en train de réaliser une expérience. Posté fièrement devant un caisson de fer, le sourire aux lèvres et la main posée dessus. Il semblait attendre quelque chose et de temps en temps il se mettait à le caresser doucement. Il travaillait dans le noir bien évidemment... A ses côtés, se trouvait une jeune femme, surement son assistante. Le docteur Grave sortit de son état de rêverie pour s'adresser à cette personne.

Emmènes moi le patient n°13.

Oui maitre, tout de suite.

L'assistante s'exécuta immédiatement. Elle portait un cache œil, signe d'une blessure? Une robe courte bleue, une ravissante jeune femme. Son regard était glaciale, comme si elle ne possédait aucun but dans la vie, vide de sens, absence totale de personnalité. Elle quitta donc le laboratoire pour rejoindre une salle à côté. Ses pas résonnaient faiblement dans le couloir puis devant la porte, elle l'ouvrit lentement, faisant grincer le bois sous la poussée. Rapidement, elle attrapa la patient n°13 et l'emmena de force près de son maitre. Elle trainait la personne comme d'une vulgaire serpillière et jeta le corps sous les pieds du docteur Grave. Le bruit de sa chute ne laissa entendre aucun son étrangement... L'homme en blouse blanche fixa longuement son futur sujet d'expérience puis lança un regard vers la fenêtre, attiré par un bruit constant qui tapait sur la vitre.

"Tiens, il pleut on dirait. J'aime ce son, il me rend si joyeux... Tellement que j'ai envie de faire couler le sang."

L'assistante se tenait bien droite, à l'écoute de chaque mot que prononçait son maitre. Tandis que la patient n°13, une jeune homme avec les yeux bandés, les mains attachés derrière le dos, ainsi que les jambes, semblait apeuré, non préparé à recevoir sa sentence. Il pouvait néanmoins entendre ce que disait le docteur Grave et rien que cela lui procurer de terrible frayeur. Son corps refusait de bouger, la peur était si immense qu'elle paralysait ses membres. Puis en quelques secondes, il sentit son corps se soulever, une force titanesque venait de le porter comme si ce n'était qu'une feuille de papier. La futur victime ne savait pas ce qui se préparait, sauf peut être qu'elle était allongée maintenant... Et que bientôt il allait se passer quelque chose... Et elle n'avait pas tord. Des bruits de pas se rapprochèrent lentement, ce n'étaient pas ceux de la jeune femme qui restait toujours stoïque. Ni ceux de l'homme qui fixait attentivement la scène qui allait se dérouler.

"Je vous laisse soin de le préparer."

Une autre personne était ici. Suite aux mots du docteur, quelque chose se déroula, la victime tentait de crier mais à cause d'un sortilège, aucun son ne sortait de sa bouche. Quelques gouttes de sang s'égouttèrent sur le sol, flip flap flip flap. Et plus rien... La troisième personne avait déjà quitté les lieux, il ne restait plus grand monde désormais, on pouvait même arrêter de compter la victime car plus considérée comme vivante. Le docteur avait un large sourire, celui d'un fou ayant assisté à une scène épique et complètement jubilatoire. Il n'en pouvait plus, ses mains avaient envie de bouger dans tout les sens, il sentait que quelque chose voulait sortir de ses tripes, un crie énorme, un besoin d'extérioriser mais il retint le tout malgré lui. A la place, il donna un ordre à son assistante.

"Il est temps de nous ramener d'autres cobayes..."

Le tonnerre gronda, la pluie devenait plus intense, le vent commençait à se lever. La tempête n'allait pas tarder... A l'extérieur, des silhouettes sortaient de nulle part, de la terre, derrière un arbre, du manoir... Dans cette obscurité, qui pouvait être témoin d'un tel évènement? En revanche, une lumière s'alluma, une des salles de manoir venait d'être éclairée, mais pour quelle raison? Puis qui viendrait le voir de ses propres yeux? Des voix s'élevèrent faiblement, elles ressemblaient plus à quelque chose d'inhumain mais on pouvait être sur que cela venaient d'un humain grâce au timbre de voix.

Van se dirigeait vers le mont Infernal et comme pour beaucoup de gens, à cause de l'appât du gain. En revanche, ce n'était pas pour s'enrichir, le forgeron avait besoin d'or pour forger une arme du même alliage. Depuis cette rencontre avec le géant au trident doré, il décida de faire une épée qui dégagerait la même impression, celle de la royauté. Il ne voulait pas jouer le voleur, n'était pas riche et la seule solution résidait dans cet endroit remplit de richesse. Mais une incertitude restait, y avait il que des pierres précieuses ou aussi de l'or pur? Il fallait le vérifier de ses propres yeux puis personne n'allait en chercher pour lui. Il savait que trop bien que cette personne partira avec le butin, puis il fallait quelqu'un de très courageux pour aller s'aventurer sur cette montagne aux multiple dangers.

Il faisait nuit, seul le clair de lune permettait à l'homme d'avancer avec un minimum de visibilité. Mais ceci était possible car il marchait sur un sentier perdu et non caché par des arbres. Il savait que plus il s'approchait du mont Infernal et plus le danger sera important, des créatures rodaient dans les parages et pas les plus pacifistes. Il était un peu fatigué par le marche à cause des kilomètres parcourus, heureusement qu'il ne s'était pas pressé car il n'y avait pas d'urgence. Et la faim commençait à se faire sentir, il avait de quoi soulager un peu son estomac mais cela ne sera pas suffisant pour tenir le lendemain. Le mieux serait de chasser du gibier mais l'endroit où il se trouvait, semblait désert. Alors il continua de marcher, marcher... Sur lui, il n'avait que son bon vieux sac transportant son matériel de dessin, des objets de premiers secours et un autre gros sac plié pour porter l'or qu'il collectera.

Plus tard, il tomba devant l'entrée d'une petite forêt. C'était le seul passage de disponible car sinon il faudrait escalader les montagnes qui étaient sur le côté. Ne voulant pas se fatiguer davantage, il emprunta le chemin boisé et s'engouffra dans une obscurité encore plus intense. Cependant, quelle fut sa surprise de voir que les rayons lumineux de la lune arrivaient encore à percer le feuillage. L'éclat de cette énorme sphère dans le ciel était si brillante que ça? On pourrait presque croire qu'un évènement tragique se déroulera. On pouvait entendre des sons sortant des buissons, des regards se posaient sur l'homme au fur et à mesure qu'il avançait. De ne pas pouvoir voir dans le noir était un handicape mais il n'avait pas le choix s'il voulait rejoindre le village le plus proche. Il suivait la lumière que lu offrait la lune, un chemin tout tracé, un signe surnaturel mais que Van décida d'accepter. Sa démarche se faisait plus lourde à cause de la fatigue croissante, ses pieds trainaient parfois sur le sol, créant un son des plus stressant. Le grognement d'une bête alerta ses sens. Le regard plongé dans ce noir, les oreilles à l'écoute du moindre bruit, l'odeur d'un effluve bestiale... Le forgeron n'avait pas encore sortit son arme, bloqué par un sentiment étrange qui le rendit mélancolique, déviant ainsi sa concentration. Il attendit sur place pendant une minute, rien ne vint, sa respiration s'était légèrement accentuée, conséquence d'une petite hausse de tension.

Se rendant compte que cela aurait pu un tour de son imagination, il reprit la route. Mais ce petit incident l'obligea à se mettre aux aguets et sa vigilance augmenta de surcroit. Il posa sa main sur un tronc d'arbre pour se reposer deux secondes, devant lui les rayons de la lune lui indiquaient toujours le chemin à suivre. Mais quelque chose d'autre vint s'ajouter à cela. Une femme était assise au sol, ainsi qu'un homme allongé juste à côté. La femme semblait pleurer sa mort et pourtant il n'y avait aucun bruit mais vu sa posture cela ne pouvait qu'être ça. Intrigué, Van voulu s'approcher d'eux et dès qu'il fit son premier pas, le tonnerre gronda. Surprit par le résonance, Van sursauta puis s'approcha de la femme, lentement mais surement. Ensuite la pluie vint s'abattre sur la région, une pluie de mélancolie, de tristesse et de ténèbres. La fraicheur de l'eau n'eut que des effets bénéfiques pour l'homme qui se sentit revivre d'un seul coup.

"Que s'est il passé?"

Aucune réponse. Van s'approche encore plus près et tendit une main vers la femme afin de toucher son épaule. Cependant, il passa à travers comme si elle n'existait pas. Une vision? Un fantôme? Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, alors il se frotta les yeux. Et au moment même où il reposa ses yeux sur la femme, celle-ci se tourna vers lui, son visage était horrible, coupé à plusieurs endroits, le regard remplit de colère, on voyait bien qu'elle voulait le tuer. Le forgeron recula d'un pas, il ne s'attendait pas du tout à une telle réaction, puis il était bien en face de quelqu'un, se rendant compte qu'elle était bien réel, il chercha à comprendre le phénomène. Mais à cause du regard qu'il subissait, il ne se résolut pas à avancer, que pouvait il faire? Il ne fut pas attendre longtemps pour savoir quoi faire, la femme sauta vers lui afin de l'attaquer et Van matérialisa une épée par réflexe et la coupa en deux. L'impression était tout aussi étrange, comme s'il venait de couper un drap, d'ailleurs la vision avait disparue, il n'y avait plus de trace de la femme ni de l'homme allongé.

Coincé par les évènements, Van sentit qu'on se jouait de lui. Il devait réagir efficacement pour retourner la situation. L'ennemi ou le farceur ne devait pas se trouver très loin surement. Dans tout les cas, le forgeron ne chercha pas à comprendre davantage, pour lui c'était un gêneur à abattre, il n'avait pas de temps à perdre ici. La pluie venait d'augmenter en volume, lorsqu'une goutte venait se heurter sur son corps, il avait l'impression de recevoir des petites aiguilles. Mais cela ne devait pas être un obstacle. Van tendit sa main vers le bas et devant lui, les doigts bien écartés puis plusieurs épées se matérialisèrent en même temps et tout autour de lui. Et à l'instant même où il leva ce bras, toutes les lames se ruèrent dans différentes directions afin de débusquer la cible. Les armes transpercèrent les arbres, les buissons, se plantèrent dans le bois, dans le sol.

Un son de frottement, de bruissement... Ce fut le seule résultat accomplit. Van chercha en chercha la source, mais l'obscurité gênait la recherche. Puis tout à coup, plusieurs personnes sortirent du noir, ensanglantés et attachés par des fils comme si c'étaient des pantins. Il ne voulait pas tomber dans le même piège, étant sûr que c'était des illusions encore. Van se concentra donc à nouveau sur ce bruissement discret. C'était assez dur à cause de la pluie diluvienne aussi, qui rendait la traque presque impossible. Mais d'un autre côté, à chaque vent violent, le bruissement devenait plus fort et cela aidait grandement. Puis repérant enfin la source, le forgeron matérialisa à nouveau des épées mais cette fois-ci, il les fit toutes partir dans la même direction et en même temps. Ce ne fut que quelques secondes plus tard qu'il décida de changer la trajectoire pour combler un plus grand périmètre. Et ce n'était pas finit, Van fit apparaitre une seule épée proche de lui puis de la même façon, il pointa la lame vers ce point cette zone là. A la différence que maintenant, la lame brillait d'une lueur rouge, le métal s'échauffait petit à petit et à la seconde où elle fut fin prête, le projectile se dirigea droit vers l'obscurité. Sur son passage, la luminosité éclairait faiblement les arbres et les buissons à proximité.

Pendant ce temps, un des cadavres ambulants était tout juste devant l'homme. Mais ce dernier n'y fit pas attention, d'ailleurs il venait d'apercevoir quelque chose, son ennemi. C'était une ombre... Cette créature aux pouvoirs d'illusions très embêtants. La lame brulante avait réussit à toucher l'ombre mais qui avait survécu à cette attaque. Van recula de quelques pas, ne voulant pas rester sur place pour faire une cible facile. Puis il se remit à se déplacer, suivant quand même l'astre lumineux pour garder le même objectif. Il rappela toutes les lames qu'il avait projeté, toutes disparurent comme par enchantement et laissant une petite trainées de poussière bleuté. Ensuite l'une d'elle réapparu dans les mains de Van, il comptait réaliser quelque chose d'autre. A l'instant même où il entendit de nouveau ce bruissement, le samurai découpa l'air et le vide devant lui. Une lame de vent se créa et trancha tout sur son passage, les arbres, les branches pour finir par disparaitre dans le néant. Grâce à ce nettoyage de printemps, la lumière de la lune réussit à passer davantage et l'ombre fut repérable au premier coup d'œil. Cette dernière créa une nouvelle illusion pour cacher sa présence, l'obscurité engloutissait de plus en plus la zone. Mais c'était déjà trop tard, avant que les ténèbres ne prennent possession de tout, de nombreuses lames venaient de cerner la créature, Van eut le temps de se rapprocher d'elle et de matérialiser assez d'armes pour l'emprisonner dans une sphère de lames. Au moindre geste elle se faisait empaler.

"Je ne sais pas ce que tu cherches à cacher, mais j'ai quelque chose à faire ici."

Suite à ses mots, la main de Van se resserra, donnant l'ordre à toutes ses lames de se refermer et de tuer une bonne fois pour toute l'ombre. Il n'y avait pas de cri de douleur, rien à part que tout était redevenu à la normale. La lumière de la lune était là, les arbres de la foret, la pluie diluvienne et le passage à suivre. Il reprit sa route, ce contre temps venait de le mettre de mauvaise humeur...

Le village de Mounne, contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'est pas si petit que ça. Grâce aux pierres précieuses que regorge le mont Infernal, un bon commerce s'était installé. Avec de la chance, des pierres sont expulsées puis glisseraient vers le village, il ne restait plus qu'à les ramasser. Il fallait parfois faire des expéditions dans le mont pour collecter de plus grandes quantités et pour cela il fallait faire appel à des mercenaires pour la protection. Mais à force de vivre dans le danger, les villageois ont développé de bonnes techniques de survie et donc des aptitudes de combat. Aujourd'hui, c'est un village prospère mais toujours hanté par un manoir mystérieux... Et sous cette pluie diluvienne, des gens se retrouvaient encore à l'extérieur de leur maison. Des lampes allumées, des discussions sérieuses, des regards apeurés... Que se passait il?

Van venait enfin de rejoindre un village. Malgré sa mauvaise humeur, un léger sourire se dessina sur son visage. Il s'imaginait déjà sur un bon lit douillé pour se reposer. Mais lorsqu'il vit un attroupement, il se posa quelques questions. Le plus étrange, c'était que plus le forgeron se rapprochait de la foule et plus la pluie diminuait en intensité, comme si on voulait qu'il entende la conversation. Il n'y fit même pas attention et s'approcha simplement d'eux par curiosité. Une fois à bonne distance, certaines personnes se retournèrent vers lui, le regard méfiant mais aucun mouvement d'agressivité.

"C'est vrai que Batcher est revenu?"
"Oui, il est avec le maire en ce moment. Il parait qu'il ne se sentait pas très bien."
"Le pauvre, c'est le seul survivant. Les autres sont surement mort dans ce manoir..."

Le nouvel arrivant écouta chaque mot prononcé. Apparemment il y avait un problème mais ce n'était pas surprenant dans ce genre de lieu. Lui même venait de rencontrer un problème il y a moins d'une heure... Ce qui l'inquiéta plus, c'était le nombre de personne encore dehors à cette heure-ci, le problème devait être de taille pour un tel rassemblement. il tendit l'oreille un peu plus pour en savoir davantage. Il aurait préféré trouver une auberge pour s'allonger mais la tentation fut trop grande, sa curiosité guidait son corps désormais.

"Tu crois que son fils est encore en vie?"
"J'en doute... Mais le maire continue d'envoyer des gens pour le sauver. Quelle tristesse..."
"D'après la légende, ce manoir serait hanté. En plus, chaque fois qu'on essaie de le rejoindre, on se perd... C'est une malédiction moi je vous dis."
"Ah ! Tiens les voila qui arrivent."

Un petit groupe d'hommes arriva, il était composé du maire, de plusieurs villageois et de ce fameux Batcher qui peinait à rester debout apparemment. La foule affichèrent tous une expression d'inquiétude à leur arrivée. Certains d'entre eux se dépêchèrent de leur poser des questions à propos de la situation. Le maire semblait calme mais au fond de lui c'était le plus à plaindre, le plus stressé et le plus inquiet. Il leva la main pour ordonner à tout le monde de se taire et pour prendre la parole ensuite. Tandis que Van continuait d'observer la scène, ses yeux insistèrent sur le survivant qui agissait un peu étrangement.

"Cet homme là m'a raconté ce qu'il a vu. Le groupe de mercenaires dont il faisait partie, ont réussit à atteindre le manoir hanté. Cependant, ils se sont fait attaquer par des créatures maléfiques. Malheureusement, Batcher est toujours dans un état de traumatisme et n'arrive pas à nous dire de quel genre de monstre on a affaire. Ne vous inquiétez pas, demain je vais envoyer un autre groupe, avec les informations qu'on a collecté, je vous parie qu'on va réussir cette fois-ci."

Soudain, Batcher se mit à vomir. Ce qui met éveilla un cri de panique collectif. Le malade semblait avoir mal au ventre compte tenu de sa position. Le maire posa une main sur son dos pour savoir ce qui lui arrivait, il voulu le lui demander d'ailleurs pour le soigner en conséquence. Mais un léger grognement sortit de la bouche de Batcher. Van avait remarqué ce comportement suspect depuis tout à l'heure et se rapprocha lentement d'eux, poussant quelques personnes sur son passage pour passer au plus vite. Et la suite fut terrifiante, le souffrant leva son visage, une expression de colère aux yeux, de la bave coulait du coin de sa bouche et sa peau changeait lentement de couleur pour devenir plus clair, jusqu'à devenir blanche comme la neige. Prit de convulsion, il sauta sur le plus proche de lui, c'est à dire le maire et avant qu'une nouvelle victime ne vit le jour, Van intervint aussitôt. Le forgeron donna un grand coup de pied pour jeter au loin le malade.

"Décidément, tout va mal ces derniers temps..."

Lorsque Batcher se releva, on ne voyait plus ses pupilles et sa peau se décomposait à vive allure. Il se transformait en zombie... C'était ce que pensait Van en tout cas, avec son expérience et ses analyses rapides, il se trompait rarement. En revanche, c'était rare d'assister à une transformation comme celle là. En général, il croisait des zombies dans des lieux morbide comme un cimetière, mais là c'était un phénomène particulier, un peu comme ce village infesté de zombies il y a plusieurs mois. D'ailleurs, il en garda un mauvais souvenir... Le zombie qu'il avait en face de lui cherchait sa première victime, il regardait un peu partout et chargea vers une jeune femme pas très loin de lui. La situation était claire, ce n'était plus un homme mais un monstre à abattre. Van matérialisa Kanshou et Bakuya, ses dagues préférées. Il s'interposa immédiatement entre le zombie et la femme et découpa ses deux bras simultanément. Il poussa le reste du corps d'un coup de pied sur le ventre. La population reculait petit à petit mais restait toujours là pour contempler la scène. Le maire semblait apeuré par contre, lui aussi devait être traumatisé par un tel changement chez cet homme.

Encore une fois, le zombie se redressa péniblement mais avant de faire quoi que ce soit, Van se retrouva déjà jute à côté et lui trancha la tête sans hésiter. Une lame partait de la droite vers la gauche, tandis que l'autre partait de l'autre sens, une décapitation pure et dure. L'extermination de la menace se termina sans blessé supplémentaire. Et devant un tel spectacle et de courage, les gens se calmèrent un peu, certains se rapprochèrent un peu comme attiré vers une lumière. Le maire resta pétrifié un moment mais reprit ses esprits lorsqu'il vit la tête du zombie pas très loin de lui.

"Hum... Je vous remercie de votre aide. Je crois ne vous avoir jamais vu ici. Me trompe ai je?"

LE concerné se tourna vers le maire, ses dagues disparurent en même temps. Sur le moment, il se demanda pourquoi il avait fait ça. Cela ne lui apportera que plus d'ennuis... Mais c'était trop tard et tant qu'être civilisé au cœur, ma foie, un peu pur, il se comporta comme tel. Puis il n'avait pas le choix s'il voulait être bien accueillit et trouver un refuge pour passer la nuit tranquillement. Il fit quelques pas vers le maire pour réduire la distance et parler sans devoir hurler.

"Effectivement, je viens de très loin. Je ne suis que de passage, Van Walsung, enchanté. Et j'aimerais juste trouver un toit pour éviter de passer la nuit dehors."

"Je suis le maire de ce village, Adamantis Rubior." Dit il en tendant la main que Van s'empressa de serrer. "Il n'y a pas de problème, je vais vous offrir un toit pour passer la nuit au chaud. Venez, ce n'est pas très loin d'ici."

La foule se dispersa pour retourner chez eux. Il s'était arrêté de pleuvoir et ce fut la peur au ventre que chacun referma leur porta en tremblotant. Du côté de Van, le maire l'invita simplement à dormir chez lui, de cette manière il aura un garde du corps gratuit. Puis Van était aussi gagnant de son côté, bien logé et au chaud, d'ailleurs il y avait un petit feu de cheminée pour l'accueillir. Avant même de pouvoir aller se coucher, le maire lui raconta un peu les divers problèmes que rencontre le village. Son fils avait disparu et il gardait espoir en son retour. Il ne proposa pas à Van d'aller à son secours car il prévoyait d'embaucher de nouveaux mercenaires dans ce but. Mais discuter comme ça en toute intimité, permettait d'évacuer un peu son stress sur quelqu'un. Et enfin, arriva le moment d'aller se coucher, Van souffla un bon coup et s'allongea lentement dans son lit gentiment proposé. Il ne s'était même pas déchaussé à cause de la flemme et la fatigue. Le sommeil l'attrapa très rapidement, au bout de quelques minutes, il dormait déjà.

Cependant... Une demi heure plus tard, les fenêtres de sa chambre s'ouvrirent doucement. Le vent glaciale pénétra dans la pièce et caressa la peau du forgeron qui grimaça dans son sommeil. Une silhouette se glissa à l'intérieur de la chambre, celle d'une femme armée d'une énorme massue. Qu'allait elle faire avec ceci? Puis quelque chose d'autre entra aussi dans cette espace de repos, celle d'une ombre. La créature usa de ses pouvoirs d'illusion au moment même où Van ouvrit un œil pour savoir ce qui se tramait. Ce dernier cru voir un loup garou foncer sur lui et par réflexe il se jeta sur le côté. Mais au lieu de ça, un grand coup invisible heurta son dos et il fut propulsé à l'extérieur de la maison. Le choc fut si violent qu'il perdit conscience...

*J'ai mal au dos... Qu'est ce s'est passé déjà? Et pourquoi je ne vois rien? Je ne peux plus bouger... Je suis attaché?*

Van se trouvait dans le noir, adossé contre un mur, poings et pieds liés. Il eut du mal à se rappeler de comment il s'est retrouvé ici mais après un moment de lutte dans sa tête, il se souvint de son agression dans la maison du maire. L'attaque surprise eut raison de lui alors qu'il était encore dans un état de sommeil léger. Il eut la bonne idée de venir se reposer dans un endroit si risqué, mais vu qu'il n'avait pas le choix... Il essaya de bouger encore une fois et lorsque son épaule toucha quelque chose, il s'arrêta immédiatement. D'après la texture et la résistance, cela devait être l'épaule de quelqu'un d'autre. Pour le vérifier il décida de poser une question à haute voix, peut être qu'il y avait plusieurs personnes dans cette pièce obscure.

"Il y a quelqu'un?"

Les premières secondes, pas de réponse... Alors le forgeron voulu reposer sa question pour insister encore un peu mais quelqu'un prit enfin la parole. C'était la voix d'une femme, en fait elle se trouvait juste à côté de lui. Il l'avait surement réveiller sinon elle aurait déjà dit quelqu'un chose, ou bien la peur l'empêchait de faire quoi que ce soit.

"Il y a plusieurs personnes enfermées ici. On doit être les premiers à s'être réveillé..." Dit elle avec la voix un peu tremblotante.

Van soupira très doucement. Il ne savait pas où il se trouvait mais avec un peu de logique, peut être à l'intérieur de ce fameux manoir hanté. Il ne rajouta plus aucun mot par la suite, préférant trouver un moyen de s'échapper d'ici. D'ailleurs, avec un peu de chance, le fils du maire serait ici. Il fallait de la lumière pour vérifier cela, ce qu'il n'avait pas à portée de main. Sa cape magique était toujours sur son dos, ce qui était une bonne chose, c'était un peu la source de ses pouvoirs, du moins ce qui l'optimisait au maximum. Alors il matérialisa une petite épée juste au dessus de lui, il était sur de ne toucher personne comme ça, sauf si un prisonnier était suspendu en l'air... Lentement, il la fit descendre de façon à ce qu'elle se retrouve derrière Van. Ensuite il coupa la corde qui entravait ses mains et détacha ses pieds par la suite. Même si dans le noir, il était difficile de voir quelque chose, les kidnappeurs avaient mit des bandeaux pour cacher la vue au cas où. Van enleva le sien puis attrapa l'épée. Pas difficile de savoir où elle était quand on pouvait sentir le métal à proximité.

En tâtant de la main pour savoir où se trouvait la femme, il toucha quelque chose de mou et s'en suivit un petit hoquet de surprise de la part de celle-ci. Van n'y fait pas très attention et une fois qu'il savait où elle était précisément, il l'aida à se relever puis coupa les liens. En faisant un peu de bruit, d'autres personnes se réveillèrent, on pouvait entendre leur gémissement. Le forgeron entreprit alors de prendre les choses en main avant que la panique ne s'installe et pour ne pas éveiller de soupçons chez leurs agresseurs.

"Ne faites pas de bruit. Nous sommes prisonniers, mais je vais essayer de nous faire sortir d'ici."

Van ne savait pas si c'était à cause de la peur ou bien s'ils l'avaient écouté, en tout cas, le silence régna en maitre. Il ne voyait pas où se situait la porte de sortie et demanda aux gens si quelqu'un le savait. En même temps, il faisait en sorte de couper les liens de tout le monde, ce qui prit un temps fou à cause de l'obscurité. Un homme lui avertit de la présence de la porte, il n'y avait pas de poignet à l'intérieur mais il y avait les jointures de reconnaissance au touché puis on sentait un peu d'air entrer par là. En fait, ce n'était pas véritablement une prison, juste une pièce dont les murs étaient en bois, les ravisseurs pensaient surement que personne n'oserait s'échapper ou en était incapable. Et afin de briser cette porte, Van ordonna aux gens de s'écarter de celle-ci puis il se mit à échauffer la lame, simplement le bout pour ne pas se bruler aussi. La lumière créée par la lame en fusion éclaira un peu la salle, le temps de distinguer un peu le visage de chacun. Puis d'un mouvement rapide et sec, il découpa la porte en deux et en faisant le moins de bruit possible. Il avait fait exprès de rendre sa lame plus tranchante pour éviter d'émettre un bruit de déchirure et de fracas. Mais ceci n'empêchera pas les plus à l'écoute d'entendre cette tentative d'évasion...

L'éclat de la lune leur permit de voir un peu dans ce noir à travers les fenêtres. Ce n'était pas assez puissant pour voir clairement, mais au moins les murs pour ne pas se cogner. L'épée de Van s'évapora pour être remplacé par son katana, cette arme était mieux adaptée pour le combat qui allait surement arriver. Il avait le pressentiment que les choses allaient devenir catastrophique. Le groupe se faufila donc dans le couloir, se rapprochant des fenêtres pour se coller à la lumière. Van était en tête de file pour les protéger. Lentement mais surement, ils avançaient puis passèrent à côté d'un miroir accroché sur le mur. L'homme qui se trouvait en dernier eut la mauvaise idée de le regarder d'un peu trop près, ce qui l'éloigna légèrement du groupe. Puis soudain, on entendit un petit cri, pas tellement fort, juste assez pour que ceux se trouvant à proximité l'entende. Le forgeron se retourna alors, il manquait quelqu'un à l'appel. Alors il rebroussa chemin et tomba nez à nez devant ce miroir qu'il n'avait même pas vu avant.

Van essaya de percer cette obscurité de ses yeux mais c'était impossible de voir quelqu'un. Ses yeux s'arrêtèrent sur ce fameux miroir et étrangement, il y avait un autre reflet dedans. Ce qui lui mit la puce à l'oreille et au moment même où il entendit un léger son qui ne venait pas de lui, mais plus de quelqu'un chose de non humain, de multiple lames sortirent de son dos et transpercèrent le zombie qui était derrière lui. Ce dernier s'écroula lourdement. Le forgeron prit conscience qu'ils avaient été repéré et que maintenant les choses allaient vraiment se compliquer. Cela voudrait aussi dire que l'homme manquant n'était plus de ce monde... En tout, ils devaient être moins d'une dizaine à vouloir s'échapper. Sous le peu de lumière qu'on leur offrait, on pouvait lire la peur sur les visages, d'autres étaient tellement crispés, qu'ils en avaient mal au ventre, certains se repassaient des idées folles dans la tête surement. On ne pouvait pas dire que Van était serein, loin de là, lui aussi avait peur mais en tant que meneur et seul homme armé, il devait montrer le chemin à suivre.

Le groupe accéléra le pas donc, chacun était pressé de sortir de ce cauchemar. Parfois des grognements inhumains résonnaient dans les couloirs. Puis la seule femme poussa un cri lorsqu'elle cru voir une silhouette les poursuivant. Il posa sa main sur sa bouche pour étouffer le cri ensuite, elle était conscient qu'il ne fallait pas faire de bruit même si les monstres savaient peut être où ils étaient déjà. Le forgeron se dirigea donc vers l'arrière de la rangée et se mit en position de garde. Effectivement, un zombie venait d'apparaitre, c'était celui qui était parsemé de trou à cause de Van, il n'était donc pas encore tout à fait mort. Par contre, il avait vraiment du mal à tenir debout, le samurai s'approcha de lui et lui asséna un coup pour trancher le corps en deux au niveau du ventre. Suite à cette exécution, d'autres zombies apparurent, attiré par le sang et les bruits. Le groupe était cerné désormais. Au début, Van se disait que c'était encore une farce d'un de ces ombres, en créant des illusions pas possible mais en regardant le cadavre coupé en deux à ses pieds, nul doute, c'était bien la réalité...

Les zombies affluaient en masse, de chaque côté du couloir, une armée de morts vivants assoiffés de sang... Van n'avait pas le choix, il ne pourrait pas protéger tout le monde, alors il décida d'équiper sa troupe aussi. Il matérialisa une arme devant chacun des rescapés. Des épées, des dagues, qu'ils acceptèrent volontiers, cela les rassurait au moins... L'arme à la main, tout le monde se préparait mentalement, enfin ils essayaient car on lisait toujours de la peur sur les visages. Mais avant même de pouvoir établir un plan d'attaque, un homme partit en courant, droit vers un zombie afin de se débarrasser de lui. La peur guidait ses mouvements maintenant et même s'il arriva à décapiter le premier zombie, il ne pu rien faire lorsque plusieurs d'entre eux sautèrent sur lui. Le sang giclait, la vision d'horreur terrifia le reste du groupe qui voyait la motivation baissait encore plus. Les mains tremblaient, la femme tomba à genoux, les larmes aux yeux. Le forgeron ne savait plus quoi faire pour eux, durant une expédition passée, il avait réussit à motiver tout un village pour combattre des bandits, mais aujourd'hui, le situation était bien trop stressante et terrifiante qu'il en perdit ses moyens.

Pour gagner du temps, Van matérialisa plusieurs armes et fusionna le tout pour créer un mur de métal de chaque côté et ainsi bloquer le passage. Le groupe se retrouva enfermé mais en sécurité pendant un moment. On entendait les zombies frapper la muraille afin de pouvoir passer. Le bruit ne faisait qu'alimenter la peur chez chaque individu, certains se bouchaient les oreilles pour ne plus rien entendre. En plus Van avait encore mal au dos, il se sentait amoindrit dans ses mouvements à cause de la douleur. Il voulait les rassurer mais aucun mot n'arrivait à sortir de sa bouche. Lui aussi sentait le désespoir l'envahir et il baissa le regard, signe de résignation. Puis le cri de plusieurs personnes le réveilla de nouveau. Un homme était en train de pointer le plafond avec terreur. Van leva donc son regard pour vérifier ce qui se tramait, une ombre se trouvait là, la tête à l'envers et le corps qui semblait traverser la matière. Mais au moment même où le forgeron avait posé ses yeux sur elle, il fut prit par les illusions de la créature.

Le samurai voyait des zombies partout, ses murs de métal avaient disparu et il était en situation de danger. Les morts vivants se rapprochaient de lui et pourtant, il gardait un minimum de lucidité. Il savait que les survivants n'auraient pas pu disparaitre comme ça, sans qu'il s'en aperçoive. Par contre, il hésita, comment savoir s'il y avait de vrai zombies ou pas dans toutes ces silhouettes. La panique commença à l'envahir ainsi que la tension, source de malheur pour lui, qui offrait un chemin direct pour Berserker de sortir. Le fait de le libérer, ne ferait que lui être bénéfique en fait, ceci lui évitera de penser aux sorts des autres et il pourra tuer tout le monde sur son passage. Au fond de lui, il savait que ce n'était pas la bonne solution, il ne voulait pas que ce démon sorte, même au prix de sa survie. Mais le fait d'y penser, le calma un peu plus en revanche, son souffle se stabilisa et il ferma les yeux pour mieux se concentrer. Il reprenait ses esprits, les bonnes idées affluaient dans sa tête, c'était plus important pour lui d'enfermer ce démon que de devoir combattre ces stupides morts vivants. Et lui vint enfin la stratégie pour se sortir de ce piège d'illusions.

Alors que les images des zombies se rapprochaient de lui, Van se connecta sur les ondes de ses armes, celles qu'il avait offertes aux autres du groupe. Une à une, il entra en résonance et découvrit leur position, en vérité, personne n'avait bougeait, tout était resté comme tel. Ses murs de métal n'avaient pas cédé aussi et il repéra même une arme qui ne faisait pas partie de sa collection. L'ombre était équipée d'une faux et ceci lui permit de savoir avec exactitude où elle était. Tandis que l'ombre s'amusait à faire souffrir l'esprit de sa victime, le samurai se mit en position de garde, il était sur le point de contre attaquer. Toujours les yeux fermés, il frappa en direction de l'ombre mais en restant sur place. Une lame de vent se créa et découpa le manche de la faux en deux. Suite à cette technique, les illusions disparurent et le forgeron ouvrit les yeux. Le sourire aux lèvres, content de sa victoire, lorsque leva une nouvelle fois son regard, l'ombre était en train de s'évaporer, tuer par la lame de vent elle aussi.

remonté à bloc, le samurai reprit une grande inspiration. L'expression de son visage avait changé, il était plus sur de lui et prêt à combattre. Sans prévenir les autres, il abaissa les barrières mais recycla le métal en pointes acérées. Une fois toutes terminées, elles se ruèrent des deux côtés pour transpercer la chair des zombies. Certains d'eux se retrouvaient en lambeaux, d'autres se relevaient, en tout cas, on comptait de nombreuses pertes chez les morts vivants. Cette attaque remotiva un peu les troupes et tous affichèrent un visage plus sérieux.

"On va continuer notre avancée, oubliez les zombies qui se trouvent derrière."

Suivant ses ordres, le groupe se remit en route. le commando détruisait tout sur son passage. Heureusement que les villageois de Mounne étaient capable de ses défendre et ils le montraient bien aujourd'hui. Leur travail de groupe eut raison des zombies qui leur barraient la route vers les escaliers. En direction de l'étage du bas, donc le second, une moment de calme s'installa, une pause bien méritée. Van avait réussit à détruire les poursuivants en balançant une nuée de lames et même si certains zombies étaient encore vivant, ils ne pourraient sans doute plus faire de mal avec des jambes et bras en moins, ou bien la mâchoire carrément en morceau. Ils s'installèrent donc sur les marches, le temps de reprendre leur souffle. Tout le monde était taché par le sang de leur victime, sauf Van qui luttait à distance. Puis d'un seul coup, le forgeron se rendit compte qu'il y avait un enfant parmi eux, pourquoi ne l'avait il pas remarqué plus tôt?

Van se rapprocha du jeune garçon. Ce dernier était armé d'une dague que le forgeron avait matérialisé. Jusque là, il s'était défendu avec. L'enfant faisait preuve de courage et de témérité pour son jeune age. Il aurait pu y passer face à un mort vivant. Et pourtant, il tenait encore debout, d'ailleurs jusque là, Van n'avait pas remarqué sa présence car le jeune garçon n'avait même pas crié une seule fois contrairement à certains du groupe. Savait il au moins où il avait mit les pieds ou bien était ce la peur qui le paralysait ses mots? L'homme fut curieux d'un tel comportement et sa curiosité l'obligea à en comprendre la raison. Van se baissa un peu, posant ses mains sur ses genoux pour prendre appuie dessus. Il avait posé son katana sur le mur tout proche.

"Tu ne sembles pas effrayé. C'est surprenant."

Le garçon se tourna alors vers son interlocuteur, le regard vide d'expression, ou plutôt d'ennui. On aurait dit qu'il n'avait rien à faire ici, que c'était l'intrus. Mais ce n'était pas un mort vivant comme les résidents de ce manoir, alors il répondit aux questionnements du forgeron. Avant d'élever sa voix, il tourna sa dague dans ses mains afin de pointer la lame vers le bas.

"Qui aurait peur de ces créatures répugnantes? Je ne vois pas pourquoi on perd du temps ici. Pressons nous je vous prie."

Surprit d'une telle réaction, Van afficha une mine d'étonnement. Il ne pensait pas avoir à faire à un dur, mais même un garçon courageux et pleine de vie, aurait au moins peur de mourir dans ce genre de situation et face à n'importe quelles créatures. Alors il décida d'en apprendre un peu plus sur lui, puis il avait des soupçons sur son identité, peut être était ce le fils de ce maire si aimable.

"Et qui es tu? Moi je suis Van Walsung."

"Saphis Rubior. Et je n'aimes pas le ton que vous employez, je ne suis plus un gamin. Puis débarrassez nous de tous ces monstres. Vous en êtes capable non?"

Rubior...Rubior... Ce nom était celui du maire, donc il avait bien raison. Au moins il y avait une bonne chose dans tout ce remue ménage, il venait de trouver la personne tant recherché par le chef de ce village. Van ne recherchait pas la gloire, ni une récompense, mais d'accomplir quelque chose de bien au passage, ne faisait pas de mal. Mais avant tout, il fallait penser à sa survie et celles de tout le monde, cet endroit était infesté de morts vivants... Les autres survivants étaient toujours un peu terrifiés, même après avoir anéantit tant de zombies. Le garçon avait raison, il fallait reprendre la route, le chemin allait être long s'ils restaient plantés là. Alors le groupe se mit en marche sous les directives de Van. Chacun avait reprit leur arme, la peur au ventre et le regard fixé dans tout les sens. Étrangement, il y avait plus de lumière dans ce couloir, comme si une pièce était éclairée. Tant mieux pour le groupe qui pourra mieux cerner cette obscurité ambiante.

Van n'avait pas répondu à la provocation du petit juste parce que c'était inutile. Toutes les personnes ici présente, devaient être dans ce manoir pour la même raison. S'ils n'ont pas été tué, c'était surement pour une bonne raison, mais laquelle? Il ne posa pas la questions aux autres, bien que des indices pouvaient tomber. La priorité était de se sortir de ce pétrin, ensuite on pourra discuter tranquillement. Le groupe avança doucement jusqu'à entendre le grognement si spécial aux zombies. Il y en avait un que leur barrait la route. Il ne bougeait pas mais on voyait qu'il avait les yeux fixés sur eux. Les survivants stoppèrent leurs jambes, interpellé par ce zombie inoffensif. Contrairement à l'homme suicidaire de tout à l'heure, personne ne se jetait dans la bataille sans les ordres de Van. Un groupe soudé s'était formé mais par la force des choses, cela aurait mieux dans un camp d'entrainement avec moins de danger.

Des bruits de pas résonnèrent subitement, ils venaient d'en face, derrière le zombie. Puis une femme apparue doucement, une silhouette se dessina, son visage sortit de l'obscurité et son regard pétrifia tout le monde. Elle n'était pas humaine, ni un zombie, sa chair était encore blanche, lisse mais ses yeux étaient jaune doré, des cernes rouges et une impression maléfique se dégageait d'elle, un mal aise s'installa immédiatement. Les survivants avaient le cœur lourd, on voyait la seule présence féminine chez eux, se tenir la poitrine au niveau du cœur, elle avait mal. Van se servit de son katana comme d'une canne pour ne pas tomber, lui aussi était sous l'emprise de cette force écrasante. Néanmoins, son regard n'était pas remplit de peur ou de colère, au contraire, le forgeron avaient les yeux qui resplendissaient malgré ce mal aise omniprésent. il reconnu en cette nouvelle présence, l'image de sa mère qu'il recherchait encore aujourd'hui. Elle avait presque le même physique, les cheveux plus court, mais les traits du visage étaient les mêmes. Si on remplaçait ses yeux démoniaques, c'était tout à fait elle. L'homme leva lentement sa main en direction de l'être maléfique. Celle-ci ne bougeait point jusqu'au moment où elle claqua des doigts.

*Est ce que c'est elle? Je dois le savoir.*

Suite au claquement de doigts, une ombre fut invoquée tout près de sa maitresse. Puis d'autres zombies se rassemblèrent tout autour du groupe. Combien y avait il de ces choses sans vie? Les rescapés n'en pouvaient plus, bientôt ils allaient lâcher l'affaire si cela continuait. Sauf le garçon qui affichait toujours son regard d'ennui, même face à cette situation désespérée. tandis que la femme démoniaque avait le sourire aux lèvres et là on pu remarquer ses longues canines, la classant dans la catégorie des vampires. C'était surement elle qui créait tout ces zombies. Certaines vampires zombifiaient intentionnellement des gens pour se construire une armée. Pourtant, il devait y avoir une autre raison derrière, sinon cela ferait longtemps qu'il y aurait déjà tout un pays de contaminé. Alors que la vampire repartit de son côté, Van tenta d'avancer vers elle. Mais il se rendit compte qu'il ne devait pas abandonner les autres pour sa quête personnelle. Alors il se stoppa et prit la décision de percer encore plus en force avec le soutient de tout le monde.

"Bon, on y va? J'ai pas que ça à faire..."

A nouveau, le groupe était cerné par une vingtaine de zombies, voir peut être plus qui se cachaient dans l'obscurité. Van hésitait quand même à poursuivre cette femme qui ressemblait à sa mère ou bien prendre l'autre chemin qui menait vers l'étage d'en dessous, le rez de chaussé. Alors que les morts vivants commencèrent leur marche funeste vers eux, les membres du groupe se rassemblaient petit à petit par crainte et pour trouver réconfort chez l'autre. Au final, ils étaient tous collés l'un à l'autre, l'arme à la main, sauf le gamin qui se tenait un peu à l'écart. Les 'autres se demandaient bien ce qu'il pouvait penser. Il fallait nettoyer le passage pour avancer et se résolvant à sauver la vie des innocents, Van se tourna de l'autre côté et opta pour l'extermination pure et dure. Il pourrait avoir une candidature chez les membres de l'Eglise qui nettoyaient le monde des créatures malfaisantes si jamais il réussissait à survivre. Il savait qu'il y avait une ombre qui pourrait l'embêter avec ses illusions et bien entendu, ce fut sa première cible. En fait non, il préféra frapper dans le tas et avec de la chance, il pourra la tuer.

*Gate of Wahalla.*

Presque une centaine d'armes se matérialisèrent en même temps, tout autour du groupe. Les pointes étaient soit dirigées vers la droite, soit vers la gauche afin de détruire les deux côtés accessible. Devant tant de lames, les survivants furent surprit et à la fois apeuré alors que c'était une magie liée au forgeron. Van leur offrait la vision de son trésor, des armes d'une telle splendeur ayant chacune une histoire, une âme à faire partager. Pour lui, chacune d'elle représentait un héros qui se préparait au Ragnarok, une vieille légende d'une grande importance pour le forgeron. Des épées, des dagues, des kunais et même des boucliers tranchants, cette collection ne faisait que commencer pourtant. Van voulait posséder tout les trésors du monde au niveau des armes. Il en forgeait lui même aussi, recopiant des styles particuliers ou bien en y mettant sa vie en jeu pour les réaliser. Il fallait savoir que ses créations ne sont pas terminées sans avoir pu lui donner une âme avant. C'est à dire lui donner un sens dans sa vie. Bien sur, il ne le faisait pas à toutes les armes qu'il confectionnait car ça serait trop long, mais au moins pour les siennes et les clients qui en valaient la peine.

Le samurai ferma les yeux tout en donnant signe à ses lames de faire feu. Il abaissa sa main qu'il arrêta droit devant lui et sans se soucier de l'illusion créée par l'ombre. Tout le groupe devait être piégé par ces fausses images, il y avait une sorte de miroir devant eux et les reflets étaient tout aussi réel qu'eux. Van allait donc se tuer lui même s'il faisait confiance à cette image, mais il avait déjà lancé son assaut et fermé les yeux pour ne se concentrer que sur l'important. Les multitude de lames foncèrent sur la chair à canon, des bruits de fracas, de sang qui gicle, de cris ignoble et corps tombant au sol résonnèrent. Et ce fut à ce moment là, que Van donna un autre signal à ses congénères.

"Courrez, rejoignez la sortie maintenant !"

A lui seul, Van venait de créer un champ de bataille. Les armes jonchaient le sol, le plafond, les murs, avec des corps qui trainaient dans tout les sens, même empalés sur les murs du fond. Et pourtant, tous n'avaient pas succombé à cet assaut, d'autres zombies se réveillèrent, puis des renforts peut être. On aurait dit que c'était sans fin, il y avait surement une explication derrière cela. En tout cas, les rescapés avaient prit la poudre d'escampette et se dirigèrent tous vers l'étage inférieur à vive allure. Le samurai était resté sur place pour vérifier les arrières. Il décida de suivre le reste du groupe après une minute d'immobilisation, essayant de voir si la vampire était toujours là. Mais une fois en bas, il constata avec horreur qu'il y avait plus de zombies et on comptait déjà quelques victimes parmi les survivants. La moitié avait succombé... Comment cela était il possible? Une marée de morts vivants bloquaient l'accès vers l'extérieur. Le reste prit donc une autre direction mais fut vite cerné à nouveau, il ne restait plus qu'un mur devant eux et derrière l'armée de zombies. Que pouvaient ils faire désormais? Van voulu refaire son attaque de masse mais c'était déjà trop tard, les zombies étaient trop près et sautaient déjà vers leurs proies. Les deux derniers villageois se jetèrent à l'eau et bloquèrent le premier assaut efficacement. Tandis que le forgeron protégeait un coté, les autres tentaient désespérément de survivre aussi. Ce qui était gênant face à ces corps ambulants, c'était que parfois la lame se bloquait dedans, Van fut donc obligé de lâcher son arme quelque fois pour en faire apparaitre une autre et se défendre avec. D'ailleurs, il venait de frapper un zombie et son épée resta bloquée au niveau des côtes. Alors que son copain empestant la mort se jeta sur lui, le samurai eut le bon réflexe de matérialiser une dague qu'il planta directement dans sa bouche.

Puis lorsqu'un zombie bondit vers le gamin, ce dernier l'évita simplement en faisant un pas sur le côté. Le corps du mort vivant heurté le mur et créa une brèche dessus. Un passage venait de se libérer, un sous terrain? C'était la seule voie de disponible, Van ordonna à tout le monde de rentrer par là, lui fermant la marche par sécurité. Au passage, un homme transperça la tête du zombie qui leur avait ouvert la voie en tant que remerciement. Cependant une chose surprit Van un instant, la femme qui était avec eux n'était plus là et ne faisait pas partie des victimes, du moins d'après ce qu'il avait pu remarquer. Tout en reculant, il vérifia une dernière fois dans le tas de chair morte mais rien. Et une fois dans le passage secret, il frappa à nouveau au dessus de la brèche pour faire écrouler le mur et ainsi bloquer l'accès. Les survivants respirèrent un bon coup, le calme était de nouveau là, mais un peu inquiétant quand même. Qui savait si quelque chose n'allait pas sortir de n'importe où, car là ils étaient dans le noir complet...

"Nous sommes combien désormais?"

"Cinq...Enfin je crois..." Répondit l'un des deux villageois.

Il y avait donc le gamin, les deux villageois, Van et... qui donc? Le forgeron eut un temps mort, il était sur qu'il n'y avait plus la femme, donc encore un autre homme? Alors il posa la question à la dernière personne pour essayer de reconnaitre sa voix.

"On est bien quatre homme en tout? sans compter l'enfant."
"Je ne suis plus un enfant..."
"Non, je suis encore là..."

C'était la voix de la femme. Elle était donc en vie? Van avait un doute là dessus, mais c'était mieux ainsi en fait. Il s'était peut être trompé, pendant la bataille, il n'avait pas trop fait attention. Enfin bref, le passage était assez étroit, juste de quoi marcher debout et en ligne droite, sinon il se tapait un mur rocheux. Van demanda donc au premier de file d'avancer, lui ne pouvant pas prendre cette place car il n'y avait pas assez d'espace pour doubler les autres. Chacun avançait à posant la main un peu partout pour savoir où avancer et ce qu'il y avait. Certains lançaient des commentaires pour prévenir ceux de derrière ou bien dire leur impression sur ce chemin tortueux. Et au final, une lumière intense rayonna droit devant eux, enfin la sortie? Les rescapés se mirent à marcher plus vite, espérant être enfin sauvé.

Le groupe trouva enfin la sortie de ce long tunnel obscure. Le premier de file posa le pied dans cette nouvelle zone à découvrir. Devant lui se trouvait d'énormes montagnes d'or et de pierres précieuses. Puis les autres le rejoignirent et furent émerveillé devant tant de luminosité. Ils en avaient presque oublié d'où ils venaient... Et pourtant, seul Van gardait les pieds à terre, repensant aux évènements tragiques. La richesse ne l'intéressait pas, ou plutôt, il avait d'autres pensées à filtrer dans sa tête. Alors qu'il leva finalement les yeux vers cette étendue d'or, trop éblouit pour ne pas rester indifférent, il vit trois ombres surgirent au loin. Il ne penserait pas que les ennuies iraient les chercher jusque là. Tous reprirent leurs esprits devant cette nouvelle menace. Mais ce fut à ce moment que les armes du forgeron décidèrent de disparaitre des mains de tout les survivants, une heure s'était déjà écoulé. Il aurait pu leur en donner de nouvelles, mais les créatures étaient déjà à portée de main. Les trois ombres étaient armées d'une épée en or, exactement ce qu'il était venu chercher ici, enfin pas avec ce produit finit. A l'origine il voulait forger une épée en or mais il en avait déjà une en face de lui. Elle était si belle que Van garda ses yeux dessus. Et lorsqu'un villageois le secoua un peu pour le réveiller, que Van réagit aussitôt pour contrer ces créatures des ténèbres. Les trois ombres agissaient en même temps et avec le même mouvement, elles avaient l'intention de décapiter leurs proies.

De nouvelles épées apparurent autour du groupe afin d'équiper les troupes. Malheureusement la tête d'un villageois venait de tomber au sol alors qu'aucune ombre n'avait terminé son coup. La surprise fut totale et l'autre villageois tomba à terre devant une telle monstruosité. Mais il n'eut pas le temps de pleurer le sort de son ami, que lui aussi fut exécuté de la même manière. Deux nouvelles victimes en si peu de temps, en quelques secondes... Il ne restait plus que la femme, le gamin et Van, un trois contre trois. Le plus étrange, c'étaient ces ombres qui frappaient presque au ralentit par rapport à la normale et les morts qui en découlaient quand même. Van obligea les deux autres survivants à rester derrière lui, il écartait bien ses bras pour montrer qu'il fallait passer sur son corps pour pouvoir les toucher. Ensuite, lorsqu'il vit une ombre s'approcher dangereusement de lui, il leva simplement sa main pour essayer de contrôler l'arme qu'elle avait dans la main. Et lorsque les trois ombres se stoppèrent en même temps, il comprit qu'il y avait une sournoiserie derrière tout ça. Il n'y avait qu'une seule véritable ombre, les autres n'étaient que des images projetées par illusion. D'ailleurs, les trois pouvaient être fausse, la vrai se cachant à l'aide de ses pouvoirs, derrière un tas d'or ou invisible à cause d'un stratagème.

Pour découvrir la vérité, il tenta une expérience afin de débusquer le vrai du faux. Il n'avait jamais testé de contrôler l'or et aujourd'hui fut le jour idéal pour le faire. L'or était un métal tout comme le fer et lorsque le forgeron leva son autre bras, tendu vers la montagne d'or en face, celle-ci se mit à bouger, les pièces se mirent à flotter dans les airs puis à tourbillonner comme si un typhon passait par là. Petit à petit les images des ombres se brouillèrent pour finalement disparaitre et ne laisser qu'une ombre, positionnée au milieu de la grotte souterraine. Elle venait sans doute de se prendre des pièces dans la tête pour perdre sa concentration. Folle de rage, il fonça droit sur Van en lâchant l'épée. Ayant toujours le contrôle de cette épée en or, il en profita pour la guider droit sur la créature. L'arme dorée traversa son dos et tua ainsi la menace sur le champ. Soulagé et content de sa victoire, l'homme se laissa aller à la fatigue, trop de stress et de frayeur pour protéger le plus qu'il pouvait. Quand la voix du gamin résonna soudainement.

"Il y a du sang tout près de ta nuque."
"Oh, c'est rien , j'ai due me couper en traversant ce tunnel sombre." Répondit calmement la femme.

Ils n'étaient pas encore sortie de cette demeure hantée. Van se redonna courage et chercha un voie de secours. Fouillant de partout, scrutant les murs, le sol, le plafond, même dans tout ce tas d'or. En passant près de l'épée dorée, il la ramassa machinalement et la fixa un moment pendant que les autres cherchaient aussi dans leur coin. Le forgeron décida de la donner à sa Freki, sa cape magique et fusionna donc les deux objets pour remplir un peu plus sa collection, son trésor. Il venait de trouver exactement ce qu'il voulait, bien que cela aurait plus de mérite de forger soit même son arme, mais il gardait aussi les œuvres des autres lorsqu'il jugeait être devant un travail exceptionnel. reprenant ensuite son activité, il ne vit rien arriver, quelque se passa derrière son dos. Il entendu juste un bruit, celui d'une lame transperça de la chair. Alerté par ce son, il se tourna rapidement et vit le corps de la femme tomber au sol.

"Et je dois même surveiller vos arrières... Vous servez à rien en fait."

On voyait le corps d'un zombie étalé au sol désormais. La femme s'était transformée alors que Van n'avait rien remarqué de suspect. Heureusement que le petit homme était là pour lui sauver la mise. Il aurait pu perdre la vie et même s'il ne remercia pas le gamin, il lui en était reconnaissant. Le petit guerrier avait bien prit soin de viser le cerveau puis le cœur. Par chance, il l'avait tué avant qu'elle ne se soit complètement métamorphosé en mort vivant et les coups furent fatale. Le forgeron n'avait pas encore remarqué tout cela et se remit simplement à la recherche d'une sortie. Et le jeune Rubios cassa une nouvelle fois le silence pour surprendre une fois de plus son protecteur.

"Il faut creuser par là." Dit il en pointant du doigts un mur. "C'est le chemin le plus court pour atteindre l'extérieur. J'ai quelques dons qui me permettent de sonder l'environnement."

Van le cru sur parole et fixa le mur en question. Maintenant, il fallait se débrouiller pour percer par là. Comment allait il s'y prendre? Creuser...percer... Transpercer... Dans sa collection d'arme, il chercha celle qui s'y prêtera le mieux dans cette situation. En jetant un œil sur le petit, il le vit en train de tapoter du doigts, signe d'impatience de sa part. Le forgeron était vraiment tombé sur un cas un peu spécial, un enfant autoritaire mais qui n'avait pas froid aux yeux. Et finalement, il matérialisa Giganto, sa plus grande épée, mesurant pratiquement 3m. Il la guida devant le mur grâce à ses pouvoirs, il ne pouvait pas la porter par la force de ses bras, bien trop lourde pour un simple humain. Puis il testa quelque chose. La lame se mit à tourner sur elle même de manière à créer une foreuse puis se glissa lentement dans la roche. Malheureusement, ce fut assez difficile de percer et le bruit était atroce, en plus le son résonnait plus fort à l'intérieur de cette grotte souterraine. Van s'arrêta donc une minute, le temps de se concentrer un peu mieux. Et il reprit, mais cette fois en échauffant la lame pour posséder une puissance supérieur. L'épée perfora plus facilement, le gamin essayait de regarder à travers le trou pour voir si la sortie était là. Bien entendu, personne ne pouvait passer dans un espace si réduit, Van en fera un plus grand une fois que l'épée sera à l'air libre.

*j'espère que rien ne va s'effondrer...*
"Plus vite s'il vous plait."

Après quelques minutes, on pouvait sentir l'air frais s'engouffrer à l'intérieur. Van ne perdit pas de temps et matérialise une seconde grosse épée pour faire le même travail. Au fil des secondes, le trou s'agrandissait et logiquement, il avait creusé vers le haut, plus précisément en diagonale, pour remonter à la surface. En fait la grotte n'était pas si profonde que ça, c'était peut être une sorte de banque, toutes les économies des habitants de ce manoir, du moins s'il y avait bien une vie sociale ici... Ou bien un trésor perdu.... En tout cas, une fois l'espace assez grand, Van fit apparaitre des dagues qui serviraient de moyen de transport pour monter. Il suffisait de s'agripper à l'une d'elle et celle-ci se chargeait de vous tirer vers la surface. Bien sur, l'enfant fut le premier à monter puis fut le tour à Van vu qu'il ne restait plus que lui. Tout ça, il n'aurait pas pu le faire s'il n'y aurait pas eu de lumière. Par chance, il y avait eu quelques pierres précieuses fluorescentes pour illuminer la grotte. Enfin à l'air libre, quelle fut la surprise de voir le soleil se lever. Ils avaient passer le reste de la nuit dans cet endroit cauchemardesque et maintenant ils pouvaient enfin rentrer chez eux. En fait, ils venaient d'atterrir juste devant le manoir, derrière la muraille et le portail. Il n'y aurait quand même pas des poursuivants encore?

Pendant que les survivants tentaient de s'échapper de ce manoir, au même moment, le docteur Grave continuait ses expériences morbides. Il se trouvait comme d'habitude dans son laboratoire, avec des éprouvettes dans tout les sens et prêt d'un caisson en métal. Son assistance la voyait insérer des produits dans des tubes, des tuyaux et le liquide allait directement dans ce caisson mystérieux. Ce ne fut que plus tard qu'il entendit des sons suspect. en vérité, c'était Van qui venait de couper la porte en bois pour s'évader de leur prison. Il demanda à son assistante d'aller vérifier cela, il ne se doutait même pas qu'un plan d'évasion avait été mit en place par ses prisonniers. Durant des heures, il ne faisait que la même chose, surveiller son projet tout en travaillant sur des plans divers et variés. Et décida de quitter son laboratoire pour aller demander des informations à la vampire par la suite. Entre temps, son assistante lui avait rapporté les faits, que les cobayes s'étaient enfuit. Contre tout attente, cela lui était totalement indifférent, et chercha simplement la personne à qui il voulait parler.

Alors que le docteur Grave marchait tranquillement dans les couloirs sombres, il rencontra la vampire munit d'un corps, celui d'une victime que les zombies avaient prit pour cible. Elle le trainait au sol en tirant le bras et le jeta devant les pieds de l'homme à la blouse blanche. Et une petite discussion se mit en route.

"Celui là possède un fort potentiel magique, faites en ce que vous voulez."
"Bien. Mais dites moi, J'ai sentit un changement pour le sujet n°666. Vous devriez venir vérifier, il y a comme une petite altération au niveau des cellules. Puis j'ai l'impression qu'il est réveillé alors qu'il devrait être en parfait état de stase."
"J'arrive dans deux minutes, je vais aller voir ce qui se passe en bas."
"Ah, vous parlez des cobayes en fuite. Amusez vous bien."

La vampire partit de son coté, tandis que le docteur retourna dans son laboratoire. Mais là, un évènement incontrôlable se produit. L'intérieur du caisson dégageait une lumière rouge, très intense, on pouvait la voir s'échapper de la petite fenêtre placée au milieu. Et des légères secousses donnaient des frissons, comme si un monstre allait en sortir, ce qui n'était peut être pas faux... Grave se jeta vers la source de ses inquiétudes puis injecta à nouveau un produit pour essayer de calmer cette chose. Le résultat ne fut pas concluant et le caisson s'affolait de plus en plus. On entendit un cri étouffé à l'intérieur de celui-ci. Ne voulant pas abandonner, il se mit à concocter un nouvelle potion. Il rassembla rapidement plusieurs fioles, ordonna son assistance de l'aider puis fusionna le tout, dosant ce qu'il fallait comme s'il faisait ça tout les jours. Et une nouvelle fois, il injecta la potion dans le tuyau menant vers le corps emprisonné dans le caisson. Cette fois-ci, le calme revint immédiatement. Cependant, un nouveau changement s'opéra, non détectable par le docteur et invisible à l'œil. De toute façon, il n'allait pas tarder à le découvrir...

Van et Saphis se trouvait désormais à l'extérieur, loin des zombies. L'homme jeta un dernier regard vers le manoir, le jour se levait en même temps et la luminosité donnait une meilleur visibilité. L'atmosphère était devenu moins pesante d'un seul coup. De loin, ce bâtiment avait l'air paisible, même pas envahit par les ronces et la saleté. Alors qu'ils s'éloignèrent de plus en plus, quelque chose se tramait dans leur dos... Subitement le toit de manoir explosa littéralement. Un gigantesque faisceau lumineux rouge transperça le ciel et le nuage de poussière qui s'éleva ne faisait qu'accentuer ce phénomène mystique et surprenant. Les deux évadés restèrent de marbre, ne comprenant pas ce qui se passait. Mais lorsqu'un cri bestial retentit, une chose se clarifia, l'existence d'un être monstrueux.

A l'intérieur du laboratoire en miette, il ne restait qu'un caisson en mille morceaux. Et au milieu se trouvait une armure géante avec un seul grand œil. Elle se mit à marcher sur le sol en bois, du moins ce qu'il en restait. Et à peine quelques pas après, elle tomba à genoux, comme si elle se tordait de douleur et se transforma en boule de lumière écarlate. L'intensité engloba rapidement la petite villa et dès qu'elle disparue, il ne restait plus grand chose du manoir... La bâtisse tenait à peine debout et le jardin était en piteux état. Seules les murailles autour étaient en parfaite état, comme si un sort magique les protégeait. Le volcan se mit en activité au même moment, lâchant son gaz toxique, secouant le sol de sa puissance et dégageant sa chaleur insoutenable. Heureusement que cela ne dura pas longtemps mais l'ambiance était différente maintenant. Une impression de fin du monde...

Van reprit ses esprits, se rendant compte qu'il ne fallait pas perdre une seconde de plus ici. Il attrapa le bras du petit garçon et l'entraina de force le plus loin possible. Mais une aura terrifiante plongea la zone dans une stupeur sans précédent. Les jambes des deux évadés ne purent bouger. Le réveil d'une nouvelle créature en fut la cause, celle d'une liche. S'envolant lentement vers le ciel, le monstre contempla le monde avec envie, l'envie de tout détruire. Les seules cibles disponible furent les deux rescapés et ces derniers se sentaient déjà dans la ligne de mire d'un adversaire puissant. Le forgeron serrait les dents, il ne se sentait pas capable d'affronter une telle créature, même le gamin affichait maintenant une expression de terreur.

"Vous... Vous allez nous sortir de ce pétrin n'est ce pas?"

L'homme avala difficilement sa salive, voila la seule réponse que reçu Saphis. Puis l'assaut fut finalement donnée par le nouveau né, une telle charge que tout s'envolait sur son passage. Les restes du manoir, les pierres trainant sur le sol, on pouvait sentir le vent de très loin. Par réflexe, Van poussa son protégé pour l'éloigner et décida de répliquer par la même technique. Il se concentra rapidement et le vent commença à se concentrer autour de lui, jusqu'à donner une sphère protectrice. Le choc fut si violent que le corps de Van fut propulsé en arrière et traversa une longue distance à ras le sol. Heureusement que son bouclier avait amortit l'impact et le chute car sinon il ne serait plus de ce monde. Malheureusement pour lui, son bras gauche était cassé et ne pouvait donc plus s'en servir. Un froid inconnu s'installa dans l'atmosphère, ce qui n'arrangea pas les choses. Cela ne pouvait que provenir de ce monstre assoiffé de sang. D'ailleurs, il continua son assaut mais cette fois-ci en balançant une rafale de vent d'une grande puissance. Alors que Van se trouvait à des centaines de mètres, il reçu de plein fouet le sort. Le sol sous les pieds de l'homme vola en éclat et la décharge laissa une crevasse d'une grande longueur. La survie de Van était incertaine...

"Solvent solvo nihil invocationem."

Le corps en sang mais tenant toujours debout, Van (ou bien Berserker?) s'était entouré d'une aura bien particulière. Une puissance incommensurable traversait chaque pore de son être. Le sort sagesse avait atteint son apogée, sa force physique, magique, sa vitesse, son niveau global ont déjà franchit la limite. Pourtant, le regard de l'homme n'était pas celui de quelqu'un de souffrant ou bien d'en colère. Ce n'était donc pas Berserker qui contrôlait ce corps mais Van n'était pas capable d'une telle montée de puissance. Les mots qui étaient sortit de sa bouche, ne provenait pas de son dictionnaire, on aurait dit une autre personne. Son envie de meurtre avait atteint son paroxysme aussi, les deux adversaires ne partiraient pas sans que l'un d'eux ne tombe. L'avantage était plutôt du côté de la créature mais dans un combat, rien n'était prévisible...

Plongé dans un combat à mort, Van agissait étrangement, ses mouvements n'étaient pas habituels et son visage très inexpressif. Et cette aura écrasante qu'il dégageait, même Berserker ne l'avait jamais fait auparavant. Le liche continua d'attaquer à l'aide de bourrasques de vent, déchirant tout sur son passage. Le bout de falaise qui servait de champ de bataille commençait à se fissurer davantage. Bientôt tout allait s'écrouler si l'intensité du combat perdurait de cette manière. Le "mage", car c'était le seul nom qu'on pouvait lui donner désormais, répliquait seulement en créant une barrière de vent d'une grande résistance. Il restait donc au même endroit, se concentrant sur le bon dosage de sa puissance. Et la créature perdit patience devant une telle résistance de l'humain. Elle se rapprocha à vive allure de sa cible puis s'arrêta subitement en lâchant un énorme cri bestial. En quelques secondes, tout se mit à geler, le terrain n'était que glace et immaculé de blanc. Alors qu'un volcan se situait tout juste à côté, le paysage s'en trouva modifié.

"Ventus nubes caelumque fulmine."

Une explosion de décharge électrique réveilla cette ambiance glaciale et triste. Van se trouvait au centre de celle-ci, le dos bien droit, le regard toujours vide d'expression et l'intensité de son énergie toujours aussi impressionnante. A la différence que maintenant, de petits éclairs tournaient autour de son corps et à intervalles réguliers. Ses cheveux s'étaient légèrement relevés, signe de la présence d'un voltage parcourant tout son corps, d'ailleurs la luminosité qu'il déployait, eut pour conséquence d'éblouir un instant la créature. Elle avait prévu de geler l'homme mais elle ne s'attendait pas à tant de résistance de celui-ci. En fait, plus elle mettait tout en œuvre pour le réduire à néant et plus le forgeron réagissait de la même manière, bien qu'il ne soit pas dans son état naturel. Et pour réussir à faire pencher la balance de son côté, la liche employa les grands moyens. De gigantesques bloques de glace se soulevèrent de part et d'autre, flottant au dessus de tout le monde. Un vent violent s'éveilla en même temps, on croirait à un véritable ouragan, une catastrophe naturelle en plein essor.
Jusque là, Van n'avait pas vraiment attaqué, se contentant de survivre à une telle déversée de magie. Il était temps de se réveiller aussi, petit à petit, il mettait tout en place. Le sort sagesse à son maximum, l'appel à la foudre, il ne manquait plus qu'une chose...

"Gate of Wahalla."

Une centaine d'armes se matérialisèrent en même temps et tout autour du mage. Malgré la violence du vent, aucune d'entre elles ne bougeaient d'un pouce. C'était comme si elles n'étaient pas affecté par cette magie. Et pourtant, c'était juste grâce aux efforts fournit par Van que cela était possible. Avec un tel mélange d'énergie, le sol gelé commença à tomber en miette, petit à petit la falaise glissa vers le vide, les restes du manoir disparurent dans le néant, ainsi que tout ce qu'il y avait autour. La liche restait en lévitation, tout comme le mage et l'assaut final fut lancé. D'un côté, une nuée de lames acérées se ruèrent vers l'humain, alors que de l'autre, des bloques de glace et des bourrasques de vent concentrées servirent de contre attaque. La mage avait prit soin de renforcer toutes les armes, ainsi que d'ajouter un effet d'échauffement à plusieurs d'entre une. Ce ne fut qu'au dernier moment qu'un éclair venant de l'homme parcourra à une vitesse folle toutes les lames pour augmenter encore plus les dégâts sur l'adversaire.
Tout les projectiles se heurtèrent de plein fouet, créant des explosions qui résonnaient au loin, des dégâts collatéraux encore plus grave et une onde de choc qui balaya le ciel sur plusieurs kilomètres. A la fin, il ne resta plus grand chose, à part cette fumée si charmante venant du volcan à proximité. Puis vint le moment du verdict, qui des deux avait survécu à une telle déflagration? D'ailleurs, est ce que le petit Saphis avait pu en réchapper aussi?

"J'ai faim..." Dit il tout seul dans son coin sans qu'on sache vraiment où il se trouvait...

Le corps de Van se situait très loin du champ de bataille. Il avait été catapulté si loin qu'il se trouvait désormais plus proche du village de Mounne que de l'ancienne position du manoir. Il était inconscient avec la moitié de ses vêtements en lambeaux. La seule question qu'il fallait se poser, était celle-ci : Était il encore en vie? On ne le voyait même pas respirer, tel un mort , seuls ses cheveux bougeaient au grès du vent. De l'autre côté, on ne voyait plus la liche, désintégrée au cours de l'échange? Encore trop tôt pour le dire... En tout cas, la bataille était terminée et au final, il ne restait plus grand chose... Décidément, après le passage de Van, des catastrophes défilaient à vitesse grand V. Puis des bruits de pas se rapprochèrent du corps inerte du forgeron.

"Bon, je crois que mon père va s'inquiéter, on rentre?"

Le gamin s'accroupit tout près du "censé être mort" et piqua sa joue à l'aide de son doigts. Il s'amusa de la situation, sachant pertinemment que son protecteur était toujours en vie. Comment le savait il? N'avait il pas dit qu'il possédait des dons? Le gamin était un vrai mystère à lui tout seul, à croire qu'il n'était pas très humain en fait... Ou bien un talentueux magicien à son age... Mais bon, après quelques minutes de tranquillité, Van se réveilla enfin mais ne pu faire aucun mouvement, trop fatigué et blessé pour lever un petit doigt. Il vit quand même que Saphis était à ses côtés et fut rassuré de l'apprendre. Par contre, il ne se souvint de rien du tout après s'être échappé du manoir, un vrai trou noir dans sa tête.

"Je...suis désolé... Je ne peux..plus bouger..."

"Pas grave, on a de la compagnie. Vous ne croyez quand même pas que j'allais porter votre corps jusqu'au village..."

Effectivement, la cavalerie se pointait enfin. En fait, ce n'était que les gens du village de Mounne, attirés par l'explosion précédente. Ils ne se posèrent pas tellement de question en voyant Saphis et Van et ramenèrent tout le monde au village. C'était le matin et on voyait déjà très bien dehors, pas de problèmes rencontrés durant le voyage, si court soit il. A un détail près... Juste avant de traverser les portes principales, la liche apparue à nouveau mais avec le corps à moitié désintégré. On pouvait lire son expression de rage et d'envie de meurtre, ses yeux étaient rivés vers une source d'énergie particulière, celle de Van. Elle s'apprêtait à lancer un sort quand soudain quelque chose se mit à l'aspirer derrière son dos. Et en quelques secondes, le corps de liche disparu comme par enchantement.

Ceci m'appartient. Bon, on s'en va Medea.

A vos ordres, maitre.

Les deux comparses partirent de leur côté, tandis que le reste rentra au village assez étonné de ce qu'ils venaient de voir. Il n'y avait que Saphis qu'il semblait s'amuser de la situation, le sourire aux lèvres, personne n'avait remarqué son attitude si désinvolte. Et pourtant, qu'est ce que c'était là, cette grande dent qui dépassait un peu?