Déception [Libre] >> Terminé !

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Le soleil frappai la terre de ses rayons meurtriers. Dieu qu'il faisait chaud, Elania pouvait le confirmer. Elle marchait d'un pas décidé dans la Désert Sombre depuis maintenant plusieurs heures, mais sa détermination restait sans faille: Elle devait atteindre le Gouffre de l'Horreur. D'ailleurs, quel drôle de nom! Etait-ce une grotte ? Ou simplement un trou au milieu du sable ? Et puis, pourquoi là-bas?
La jeune Elfe rumina quelques instants contre son employeur. Elle l'avait rencontré la veille au soir. C'était un homme grand et sec, très vieux apparement, tout maigre, voire squelettique. Il l'avait abordé dans une boutique d'armes, prétendant connaître sa réputation. La belle affaire ! Il savait comment la flatter, mais elle avait fait mine de ne pas remarquer son manège et l'avait écouté attentivement. En effet, ces derniers mois, les affaires allaient plutôt mal pour la jeune fille, et elle avait désespérément besoin de quoi payer son loyer. L'homme l'avait presque supplié: Il voulait qu'elle aille reprendre à un riche homme d'affaire un bijou qu'il lui aurait dérobé. Elle avait longuement hésité car les quartiers riches de Tenamas sont étroitement surveillés, de jour comme de nuit. Puis, avant qu'elle ait pu ajouter quoi que ce soit, l'homme lui avait donné rendez-vous le lendemain, au crépuscule, au "Gouffre de l'Horreur, en plein milieu de Désert Sombre. L'homme ajouta qu'ils pourraient ainsi discuter tranquillement des modalités du contrat. Elle ne connaissait ni son nom, ni sa réputation, ni ses motivations. Elle accepta.
C'est ainsi plongée dans ses pensées qu'Elania arriva aux abords d'un espèce de gouffre géant. Elle recula de surprise, puis entreprit d'observer les lieux. Elle n'était jamais venue ici. Il n'y avait rien d'autre que le Désert autour, rien d'autre que le Soleil assassin et le vent qui déséchait la peau. Rien. Elle se sentit alors toute petite, une minuscule particule au milieu de tout ce sable. Fatiguée par sa longue marche, elle s'assit sur ses talons. Comment ce gouffre s'était-il formé? Mystère. On en voyait pas le fond, mais un chemin semblait y descendre.

*Il faudrait à moitié fou pour s'engager sur un chemin pareil...*

Ce lieu semblait dégager une espèce d'aura de grandeur. Quelque chose de vraiment pas rassurant. Elania se relava et entreprit de faire le tour du gouffre. Il était grand. Puis, elle regarda la soleil. Le crépuscule ne tarderai pas à s'imposer, et alors Monsieur-j'impose-mes-conditions-sans-demander-l'avis-de-personne allait arriver. Elle allait enfin pouvoir négocier son contrat comme elle l'entendait, et reprendre un peu du service dès le lendemain. L'action lui manquait, et malgrès les risques, elle comptait bien accomplir cette mission. Et puis si elle se faisait capturer, elle s'évaderait.
Le crépuscule était déjà bien avancé et la nuit s'imposait de plus en plus. La soleil avait quasiment disparu mais le vent n'était pas tombé. Il faisait froid, vraiment très froid. Elania tournai en rond depuis plusieurs minutes. Elles bouillonait intérieurement.

*Ces foutus humains ne peuvant donc jamais être à l'heure!!*

Elle se laissa tomber sur le sable encore chaud et ferma les yeux quelques minutes. Si ce fils de gnoll s'était moqué d'elle, il allait avoir affaire à elle. Elle s'allongea sur le sol et attendit. Elle écouta le vent, le sable. Elle écouta Anka qui chassait quelques mètres plus loin. Elle écouta le soir, et la nuit. Et, quand le ciel fut complètement noir, elle se leva et alla chercher son rat.

«Viens, Anka, on s'en va. Le papi s'est bien foutu de nous ...»

Mais qu'est-ce qu'il foutait là...ah oui, il était en fuite, Umbra n'était décidément plus un monde accueillant, tout ceux qui le reconnaissait être un Harmonien finissait par appeler des gardes, voir même le poursuivre eux même. Pas plus tard qu'une semaine auparavant, un vieux paysan s'était armé de sa fourche pour le chasser...et finalement c'était tout le village qui s'était mis à le poursuivre, y compris les femmes armées de poêles, et les gamins, armés de fronde et de bâtons. Saladin n'en voulait pas à tout ces gens, après tout on leur avait appris à haïr les Harmoniens et les Umbriens, même sans savoir qui ils étaient vraiment. C'était un monde d'intolérance où les gens étaient capables de tuer le premier étranger venu. Il en allait de même sur Harmonia et Lucina où le moindre Umbrien devait être tué à vue...et pour tout Harmonia et Lucina avait des relations certes de paix...mais fragiles. L'Harmonien stoppa sa course et souffla un bon coup, il avait distancé ses assaillants depuis un bon moment, mais ces nomades des sables étaient très endurants, leurs montures surtout. L'Harmonien lui était épuisé, et sous cette chaleur accablante, son état n'irait pas en s'arrangeant. Il attrapa sa gourde d'eau et se désaltéra...ne fit pas attention, et termina sa gourde.

* Ooohhh...quel con...et comment je fais pour pas mourir moi maintenant...foutu désert...*

De rage il donna un coup de pied dans le sable, et se fit excessivement mal ayant soulevé le sable avec son pied et frappé dans une sorte de pierre grosse et sombre. Voilà que Saladin sautillait dans le sable en jurant comme un poissonnier, se tenant le pied de ses deux mains. Il tomba finalement au sol, couché sous le soleil accablant...avec un sourire il pensa à son état, se voyant déjà complètement desséché. Mais il avait d'abord un compte à rendre, il attrapa la pierre, et l'examina...une belle pierre de granit noire...il n'avait vu ça qu'à un seul endroit ici, le gouffre. L'Harmonien se releva, un peu plus en forme et ragaillardi par l'idée d'être proche du Gouffre de l'Horreur. Dans le gouffre il y avait de l'ombre, il faisait frais, et il y avait des sources d'eux, parfait ! Saladin rassembla ce qui lui restait de force et courut là où se trouvait son salut. Il pensa sur sa route au gouffre, il y était déjà venu, ça ne s'était pas forcément bien terminé, mais il s'en était sorti, et c'est tout ce qui comptait.

* Je me demande...cette Umbrienne...Argent je crois...espérons qu'elle aille bien...*

Perdu dans ses pensées il ne fit pas attention vers quoi il avançait, et il rencontra, frontalement, et violemment un autre corps. Il tomba au sol, espérant qu'il n'avait pas fait mal à la personne qu'il venait de se spoter. En revanche lui il n'allait pas bien, le coude de son obstacle s'était enfoncé dans son ventre de douloureuse façon. L'Harmonien se releva pourtant tant bien que mal, assez fatigué, et tendit instinctivement la main pour venir en aide à celle qu'il avait fait chuté. Ce qu'il vit le surprit un petit moment, c'était une elfe noire pour sûr, mais quelle elfe noire, jamais il n'en avait vu avec une chevelure rouge...et il fallait admettre que la demoiselle était très bien en chair. Ses courbes avait de quoi vous faire frémir...mais Saladin ne s'arrêta qu'à l'aspect esthétique, une simple pensée pour Valiane et voilà que son naturel reprenait le dessus. Il lui tendit donc la main, la moindre des choses était tout de même de l'aider à se relever.

- Pardon, j'avais la tête ailleurs...et puis en général on ne croise pas grand monde ici.

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Elania venait de ramasser son rat. Elle sortit une gourde de son sac, bu une gorgée d'eau, et s'apprêta à repartir. Elle venait de tourner le dos à l'étrange gouffre quand elle entendit un bruit derrière elle. Le temps qu'elle se retourne, elle fut projetée à terre par un individu qui venait de la heurter, et qui visiblement ne l'avait absolument pas vue. Enfin, pas vue... Le rouge flash dont était adepte la jeune Elfe était quand même assez visible. Quoique, il faisait tout de même très sombre.

«AIE !!»

La jeune femme était sonnée. Assise à terre, elle entreprit de se masser le front pour tenter de reprendre ses esprits. C'est alors qu'elle vit devant elle la main de l'individu qui l'avait heurté, voulait visiblement l'aider à se relever. Elle saisi sans hésiter la main salutaire et sauta sur ses pieds. L'homme qui se tenait face à elle était plutôt grand. Sa peau blanche contrastait avec ses cheveux d'ébène. Il était entièrement vêtu de noir. Il avait un air étonné, ou quelque chose dans ce genre. C'était compréhensible: Le gouffre de l'horreur n'est habituellement pas un endroit très fréquenté.
Enfin de toutes façons il était inutile de s'attarder puisque le vieux ne s'était toujours pas pointé. A part si cet homme le connaissait. Ou à part si cet homme était l'homme de la veille. La métamorphose, ça existe, non ?

«Pardon, j'avais la tête ailleurs...et puis en général on ne croise pas grand monde ici.»

Oui, c'est sur. Mais d'ailleurs, lui aussi, que faisait-il là ? Généralement les gens sencés préfèraient éviter cet endroit pour le moins... lugubre! L'homme était plein de poussière et paraissait assez fatigué. Et pourtant, il se dirigeai vers le gouffre. Y avait-il quelque chose digne d'attention là-dedans? Des gens ? Des trésors ? Des monstres ? Elle qui ne connaissait pas du tout cet endroit était intriguée. Enfin, elle daigna ouvrir la bouche pour répondre à son interlocuteur:

«Oh, ce n'est pas grave ne vous en faites pas. A vrai dire j'attendait quelqu'un, mais il n'y avait personne avant votre arrivée... Dites moi, vous n'auriez pas vu un petit vieux qui trainai dans les parages?»

Savait-on jamais, même si elle se doutait bien que le vieux en question n'était sûrement pas ici...
Le vent soufflait de plus en plus fort et il commençait vraiment à faire très froid! Elania était partagée entre l'envie d'aller jeter un petit coup d'oeil dans ce fameux gouffre et l'envie de rentrer tranquillement chez elle. Enfin, que ferait-elle de plus chez elle ? Quitte à être ici, autant aller jeter un petit coup d'oeil. Elle se tourna en direction du trou béant, examina ses coutours tout en tachant d'habituer ses yeux à l'obscurité de plus en plus grandissante. Elle sursauta quand elle cru percevoir un mouvement devant le gouffre. C'était surement son imagination qui lui jouait des tours...

[HRP: Désolée pour la "courteur" mais ça fait pas mal de temps que j'ai pas rp. Faut le temps de réadaptation Rolling Eyes

]

Il fut heureux de la voir se relever, et surtout de voir qu'apparemment elle ne lui en voulait pas. Saladin n'aima pas trop la façon dont elle sembla le scruter de haut en bas, mais après tout il en avait fait autant avec elle, et puis comme il l'avait bien dit li même, on ne croisait pas souvent quelqu'un dans les parages. Peut-être qu'à force on en venait à croire que la moindre présence ici était une sorte de message divin, on ne pouvait s'empêcher d'être curieux ou impressionné. Saladin en quelque sorte était un envoyé des Créateurs, mais si à l'instant même, il n'avait pas vraiment de mission purificatrice. Il essayait plutôt de sauver ses miches, et c'était chose faite. Le gouffre était là ; et avec lui sa fraicheur et ses sources d'eaux...d'ailleurs il avait une de ses soifs, il sentait sa gorge complètement sèche qui le brulait quand il respirait, sa bouche était elle aussi aride que le désert. Si bien que lorsqu'il frottait sa langue contre son palais il avait l'impression de frotter deux morceaux de laine de verre l'un contre l'autre...et croyez moi la sensation n'avait absolument rien d'agréable. Ceci fait il regarda l'inconnue...elle lui dit que leur rencontre brutale était sans importance, cela enleva à Saladin un certain poids sur la conscience. Elle lui parla encore, apparemment allé avait rendez vous ici avec un vieux, lui demanda si lui même avait vu un vieux dans le coin.

- Désolé de te décevoir, mais le seul vieux que je vois ici c'est moi...

Il rigola lui même de sa propre blague...avant de sentir aussitôt complètement stupide. Certes il avait 80 ans, mais il n'en paraissait que 20...et n'ayant jamais rencontré cette femme, elle ne pouvait bien évidemment pas comprendre ce qu'avait voulu dire Saladin par là. Un peu honteux il s'enferma dans le mutisme, et songea ce qu'elle avait demandé...durant sa course il avait eu la tête ailleurs, mais il était certain de ne pas avoir vu le moindre vieux se baladant dans le désert. D'ailleurs cette idée lui paru particulièrement saugrenue, il était déjà assez dangereux comme ça de se promener dans le Désert Sombre...alors imaginez ce que pouvait devenir un grabataire ici.

- Tu sais, ton vieux ne viendra sûrement...cet endroit est hostile...à mon avis si vieux il y a, celui que tu dois rencontrer doit-être entrain de nourrir quelque créatures abominables...

Voilà qu'il se mettait à cailler, et sérieusement...encore une fois le gouffre était la bonne solution, même si la température chutait gravement dans le désert celle du gouffre restait à peu près stationnaire. L'inconnu semblait même jeter quelques coups d'oeils dedans...elle était un peu trop près du bord, bien entendu à moins d'être très gourde elle n'allait pas tomber comme ça. Mais il valait mieux être prudent quand on regardait d'en haut un précipice sans fond. Saladin s'approcha d'elle et fit mine de la faire tomber avant de la rattraper et de lui remettre les pieds sur terre...il avait un air grave.

- Voilà ce qui pourrait arriver, alors prudence...le froid va se faire de plus en plus intense...pas le temps de repartir, le mieux est de se réfugier dans le Gouffre...si l'envie te dis suis moi, je connais un chemin plus sûr que celui de la chute libre.

Sans attendre de réponse Saladin s'en alla vers le petit chemin qui permettait d'accéder à la paroi du gouffre sans danger, après tout si l'inconnue tenait à rester ici c'était son choix. Mais l'Harmonien avait froid, et sa soif le faisait souffrir atrocement...le gouffre était sa destination.

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« Désolé de te décevoir, mais le seul vieux que je vois ici c'est moi ... »

Flûte! C'était à prévoir mais Elania était quand même très déçu. Le vieux l'avait roulé, espérant ainsi la perdre. Il cherchait sûrement à l'éliminer pour chacun des actes de malveillance qu'elle accomplissait en ville. Il allait le regretter. En attendant elle était là et c'était comme ça. D'humeure grognon, elle leva les yeux vers son interlocuteur et réfléchi quelques secondes. Ce que venait de dire l'homme n'avait absolument aucun sens. Pourquoi se considérait-il comme "vieux" alors qu'il paraissait avoir tout juste 20ans ? Enfin, Elania ne connaissait pas tellement les âges humains. Peut être que eux, à 20 ans, ils se considéraient vieux. Elle ne savait rien. Elle haussa les épaules. Au fond, elle s'en moquait éperduement.

L'homme ne disait plus rien. Il ne paraissait pas très bavard, tout comme elle. Elle était toujours indécise sur ce qu'elle devait faire. Tandis qu'elle allait se replonger dans sa réflexion, l'humain se décida à ouvrir à nouveau la bouche:

« Tu sais, ton vieux ne viendra sûrement pas... Cet endroit est hostile... A mon avis si vieux il y a, celui que tu dois rencontrer doit-être entrain de nourrir quelques créatures abominables...»

*Si ça pouvait être vrai. Celui là, la prochaine fois que je le croise, je lui plante ma dague entre les deux omoplates*

L'homme semblait sérieusement pensif. Il regarda autour de lui. Elania déclara:

« Je m'en doutait, mais sait-on jamais. J'avais rendez-vous avec cet homme ...»

L'Elfe n'ajouta rien de plus. Il n'y avait rien à ajouter de toutes façons. L'homme ne lui serait d'aucune aide pour quoi que ce soit, et surtout pas pour l'aider à remplir ses fins de mois.

Il commençait vraiment à faire très froid. Le vent ne faiblissait pas et la température semblait chuter de plus en plus. Frissonant de la tête au pieds, Elania se frotta vigoureusement les épaules de ses mains.

C'est alors que l'inconnu s'approcha d'elle, la poussa, puis la rattrapa. Elania cria de surprise et de fureur. Pour qui il se prenait lui!

« Non mais t'es complètement fou !! A quoi tu joues ?!»

« Voilà ce qui pourrait arriver, alors prudence... Le froid va se faire de plus en plus intense... Pas le temps de repartir, le mieux est de se réfugier dans le Gouffre... Si l'envie te dis suis moi, je connais un chemin plus sûr que celui de la chute libre. »

Elania fulminait. Elle avait envie de hurler, de s'énerver, de lui dire qu'il n'était qu'un abruti et qu'elle s'en allait. Mais elle ne le fit pas. Elle ne le fit pas pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas tort: Il était trop tard pour rentrer, et le froid la tuerai si elle tentait quand même le coup. La seule solution était de faire bonne figure et de suivre l'homme. Il semblait connaître l'endroit et savoir ce qu'il faisait.
L'homme s'était déjà éloigné avant qu'elle eu prit sa décision. Quand elle leva la tête, il avait déjà fait une dizaine de pas. Elle le ratrappa en trottinant et calqua son pas sur le sien.

« Attends moi. Si tu connait le gouffre je viens avec toi! »

Au son des pas de la demoiselle, il savait qu'elle avait décidé de le suivre, ce qu'il y avait de beau avec le son des pas d'une femme, c'est qu'on pouvait presque décrire la physionomie de celle ci, je ne veux pas dire par là que des pas lourds appartiendrait forcément à des femmes grosses. Non, loin de moi cette idée, ce que je veux dire c'est que par sa simple démarche une femme pouvait montrer comment elle était, une très belle femme, fine et portant de longues jambes pouvait avoir une démarche très ample, particulièrement sexy, tout comme une démarche lourde et trainante. Et même, une femme arborant des rondeurs pouvait avoir une démarche droite et au final très attirante. Au final, la démarche d'une femme laissait entendre l'état d'esprit de la femme en question, une femme bien dans sa peau serait belle jusque dans sa démarche, une femme qui au contraire ne se sentirait pas bien ou se moquerait simplement de ce qu'elle dégage aurait une démarche plus trainante voir lourde. Pour revenir à nos moutons, lorsque Saladin vit sa partenaire marcher à coté de lui, il sut qu'elle était du groupe de celle bien dans leur peau. Et il y avait de quoi, l'Harmonien avait rarement vu une aussi belle plastique. La demoiselle étant légèrement plus petite que lui, lorsque qu'il se tourna vers elle la première chose sur laquelle ses yeux se posèrent fut le décolleté pigeonnant offert par une poitrine plus que généreuse.

* J'en connais une qui me tuerait sur le champ pour oser regarder ça...*

Quoi qu'il en soit, vu qu'il marchait ensemble, mieux valait discuter, le chemin n'était pas tellement long, mais suffisamment pour s'ennuyer si l'on restait dans le mutisme.

- Je m'appelle Saladin, Harmonien, et toi...Umbrienne si je ne me trompe pas ?

Je ne vais pas vous ressortir mon exposé sur cette sensation qu'avait Saladin envers tout le monde, comme si il pouvait ressentir leur nature intérieure, et savoir à quel peuple ils appartenaient. Parfois la différence était dure à faire, il avait par exemple connu des Umbriens plutôt gentils, des Harmoniens très violents, ou encore des Luciniens assez équilibré. Après ses voyages, s’il y avait bien une chose que l'Harmonien avait compris, c'est qu'on ne pouvait jamais taxer quelqu'un comme appartenant à "tel" peuple. Le caractère de tout un chacun pouvait être tellement variant qu'un final les habitants des trois mondes se muaient dans un seul moule, celui de la diversité des caractères mais aussi de l'unité du l'appartenance aux mondes.

- Je ne sais pas si tu es déjà allé dans le gouffre, mais fais bien attention, c'est plein de pièges.

L'Harmonien se remémora son petit voyage en compagnie...d'une autre Umbrienne d'ailleurs dans le gouffre. Ils avaient bien failli y rester mais finalement les deux étaient encore en vie. Et puis là, il ne s'agissait pas de s'enfoncer profondément dans le gouffre comme il l'avait fait. Il leur suffisait juste de trouver une grotte assez proche, où ils pourraient se reposer tranquillement. Au bout de quelques minutes de marche, l'Harmonien arriva enfin à destination. Ici, un petit chemin semblait avoir été taillé, permettant de descendre tranquillement dans le gouffre et de trouver finalement une grotte. La profondeur du gouffre n'avait cependant rien d'engageant, ce petit chemin était suffisamment large pour que deux personnes y marchent cote à cote, mais un simple virage de quelques centimètres sur la gauche et c'était la chute libre.

- Toujours partante ?

Saladin avança sur ce petit chemin, il savait pour l'avoir déjà emprunté que ce dernier descendait sur environ 200 mètres en pente douce avant de tout simplement disparaitre, en gros il leur fallait trouver une grotte avant d'arriver au bout de ceci. Mais ça n'allait pas être un problème, après tout la paroi du gouffre étaient tout simplement couverte de sortes de petites entrées. Allez savoir ce qui s'était passé ici, peut-être des mineurs, des bêtes.

Invité

Elania marchait d’un pas léger tout en réfléchissant. Elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait ici et se maudissait d’être venue. L’idée de passer la nuit dans cet endroit lugubre ne lui plaisait guère, mais elle ne voyait aucune autre opportunité. Tout du moins, la situation n’était pas aussi désespérée qu’elle aurait pu l’être grâce à l’apparition de ce charmant jeune homme. Il semblait connaître l’endroit et pourrai ainsi lui éviter de fâcheuses rencontres. En effet, Elania se doutait que ce lieu perdu devait être le refuge de bons nombres de créatures plus ou moins dangereuses, fuyant le bruit et l’occupation des peuples. Et la suite démontrera qu’elle avait malheureusement raison.
L’homme marchait silencieusement. Elania aussi. Elle voulu lancer une conversation, mais son humeur ne lui permettait pas de trouver un quelconque sujet. Aussi, elle s’apprêtait à se murer dans un long silence quand l’homme se tourna vers elle. L’Elfe le vit bloquer un quart de secondes sur son décolleté, puis relever les yeux et déclarer :

« Je m'appelle Saladin, Harmonien, et toi...Umbrienne si je ne me trompe pas ? »

Effectivement, il ne se trompait pas. Umbra, le peuple de l’Ombre. Le peuple le plus fort, le plus puissant. Celui qui se devait de dominer les deux autres. Le seul qui méritait d’exister vraiment. Le seul qui savait comprendre la nuit, la violence, le chaos. C’était magnifique. Elle qui ne connaissait rien à la politiques des Mondes était pourtant plus que fière d’être Umbrienne.

« En effet. Comment as-tu deviné ? »

Elle jaugea l’homme de haut en bas. Il n’avait pas peur, il devait être puissant : Les Harmoniens osant de balader en Terre Umbrienne étaient souvent tourmentés, pourchassés, voir même tués. Mais lui, il déclinait son identité sans se soucier du reste. Oui, vraiment, il devait sûrement être puissant. Sans attendre de réponse, elle ajouta :

« Un Harmonien ici… Tu en as du sang froid. Sais-tu que les Harmoniens ne sont pas les bienvenus ici ? Enfin, puisque tu m’est d’un grand secours, je ferais comme si tu n’était pas de ce peuple. Pour ma part, je me nomme Elania. »

La jeune Elfe continua à marcher tout en parlant. Elle ne se sentait guère rassurée, contrairement à ce qu’elle voulait montrer. Aussi, quand son compagnon de marche déclara :

« Je ne sais pas si tu es déjà allée dans le gouffre, mais fais bien attention, c'est plein de pièges. »

Elle sentit une boule se former dans sa gorge. Par Lloth, mais que faisait-elle ici ?! Elle ne répondit pas et se contenta de hausser vaguement les épaules.
Au bout de quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant un petit chemin qui semblait permettre la descente dans le gouffre. De loin, on ne le remarquait pas. Il fallait vraiment connaître l’endroit pour parvenir jusqu’ici. Toutefois, on voyait parfaitement depuis cet endroit là la profondeur du gouffre dans toute sa splendeur et cela n’était guère rassurant. Le chemin était à peine assez large pour laisser passer 2 personnes côte à côte. Le vide était vraiment terrifiant.

« Toujours partante ? »

Elania tourna lentement la tête vers Saladin. Celui-ci l’observa quelques instants, puis s’avança sur l’étroit chemin, laissant à peine le temps à l’Elfe d’acquiescer. Elle entama alors une lente descente vers l’obscur gouffre.
Puis, tandis que l’Elfe marchait lentement, comptant ses pas, le regard fixé sur ses pieds, elle entendit un bruit derrière elle. Quelque chose de pas commun. Une sorte de pas trainant dans la poussière. Il se trouvait là quelque chose qui ne devrait pas y être. Alors, lentement, très lentement, elle se retourna. Et ce qu’elle vit lui retourna l’estomac. Une immonde créature se tenait bien droite tout en haut du gouffre, tout au début du chemin. C’était une créature poilue, possédant d’horribles petits yeux jaunes et des griffes et crocs de tailles pouvant raisonnablement effrayer quiconque la croisait. Dans sa frayeur, Elania reconnu un Rator. Alors, elle fit quelque chose de particulièrement stupide, mais bon dans ces moments là, on fait ce qu’on peut : Elle se mit à courir, enfin à tenter de courir. Le précipice à sa gauche attirait inexorablement son regard et elle faisait son possible pour ne pas penser à la chute. Quand elle eu rattrapé Saladin, elle lui attrapa l’épaule et le força à se retourner. Elle désigna la créature qui les observait plus loin au dessus, en tentant de reprendre son souffle tant bien que mal.

« Regarde ! On est mal ! »

Elania Morwën > 5 xps
Saladin Jaggerjack > 4 xps

La rencontre et votre début dans la descente du gouffre était plutôt intéressant ! Dommage que la suite doit se terminer ainsi !

Les xps ont été attribués Wink

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